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Prénom: Abdoulrahmane

Nom: Djitteye
Filière: 3ème Année MDI
Matière: Géopolitique

TAF: Conflits armée au Mali, conflits politique,


économique, culturelles et les conséquences.

PLAN:
I. Présentation du Mali
II. La cause du conflits
III. Les conséquences
IV. Les effets du conflits
V. Impacts sur les actions Humanitaires
I.PRESENTATION
Vaste pays du Sahel, le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et
exposée aux fluctuations des matières premières. Sa forte croissance
démographique (taux de fécondité de 5,88 enfants par femme en 20181) et le
changement climatique menacent l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Le taux d'extrême pauvreté en 2019 s’élevait à 42,3 % grâce aux excellentes
productions agricoles depuis 2014. Mais les crises sanitaire, sécuritaire, sociale,
et politique de 2020 ont entraîné une augmentation de 5% de la pauvreté. Les
zones rurales du sud à forte densité démographique concentrant les 90% de
pauvreté du pays.
Situation politique
Le Mali traverse une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État
militaire de 2012 et l’occupation du nord par des groupes armés. La Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali
(MINUSMA) intervient depuis juillet 2014.
À la suite du coup d’état militaire survenu le 18 août 2020, un gouvernement de
transition ainsi qu’un Conseil national de transition (CNT), faisant office
d’Assemblée nationale ont été mis en place en attendant l’organisation
d’élections démocratiques.
Le colonel Assimi Goïta, auteur de ce coup d’Etat, a été proclamé chef de l’Etat
le 28 mai 2021 par la Cour constitutionnelle après une dizaine de jours de
tractations pour la formation d’un gouvernement ainsi que les arrestations du
président de transition Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane, à la
suite d’un autre coup d’état survenu le 24 mai 2021.
Réunis le 30 mai 2021, les chefs d’Etat de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient suspendu le Mali de leurs
instances, sans imposer de sanctions et  avaient par la suite exigé la tenue
d’élections pour février 2022. Cependant le 9 janvier 2022, faute d’un calendrier
pour l’organisation de ces élections, ils ont imposé des sanctions économiques et
financières au Mali, ainsi que la fermeture des frontières. La médiation de la
CEDEAO se poursuit pour trouver un consensus sur la durée de la transition et
l’organisation des élections.
Le CNT a adopté le 21 février 2022 une charte révisée et promulguée par le
président de la transition le 26 février. Le poste de vice-président qui figurait
dans l’ancienne charte a été supprimé et la durée d’une transition entre 6 mois et
5 ans y a été définie selon les recommandations des Assises nationales de la
réconciliation (ANR) tenues en décembre 2021.  
L’économie malienne est entrée en récession en 2020 sous les effets combinés
de la pandémie, de la faible performance agricole ainsi que de la crise
sociopolitique.
Le PIB réel a légèrement rebondi en 2021, avec une croissance estimée à 3.1%,
tirée par la reprise dans les secteurs clés de l’agriculture et des services.
L’amélioration des termes de change qui a prévalu durant 2019-2020, sous
l’impulsion d’une envolée du prix de l’or sur le marché international s’est
atténuée en 2021. Combiné à la reprise de la demande d’importations, ceci a
conduit à un accroissement du déficit courant malgré le recul des flux financiers
extérieurs. 
Les dépenses budgétaires qui s’étaient accélérées en 2020 pour répondre à la
pandémie et contenir la crise socio-économique, ont continué à augmenter, tirées
notamment par la masse salariale et les dépenses de sécurité. La reprise observée
en 2021 s’est aussi traduite par une hausse des recettes fiscales, contribuant à
stabiliser le déficit fiscal à 5.5 % du PIB.
A court terme, les priorités consistent à restaurer un dialogue constructif avec la
CEDEAO pour une levée des sanctions tout en poursuivant les réformes en vue
d’améliorer les performances de l’administration fiscale.

II.La cause du conflits:

Les causes du conflit sont relativement nombreuses, allant de l'arrivée de


terroristes étrangers sur le sol national au coup d'Etat militaire en passant par la
corruption, l'incompétence ou le manque de patriotisme des dirigeants maliens,
etc. A ces raisons s'ajoute sans doute le trafic de drogue dont sont soupçonnés
les rebelles et groupes islamistes ainsi que des étrangers voire le crime organisé
transnational, selon les données de l'enquête.

En décembre 2012 quand on interrogeait les maliens sur les causes de la crise
que le pays traversait, ils plaçaient en tête de celles-ci le manque de patriotisme
des dirigeants, la faiblesse de l'Etat, les terroristes étrangers et l'incompétence de
la classe politique, quatre raisons qui comptaient pour plus des deux tiers de
l'ensemble des causes évoquées (68% plus précisément). Quand on sait que les
terroristes étrangers comptaient pour seulement 11%, on s'aperçoit que les trois
raisons principales étaient d'ordre interne, pour 57% au total, avec 67% pour les
répondants à l'enquête de Ségou et 69% ceux de Sikasso. Lorsqu'on a posé la
même question en décembre 2013, au sortir donc de l'occupation des deux tiers
du territoire national, les terroristes étrangers étaient de loin la première cause
des évènements d'occupation et de conflit du Nord.
Le manque de patriotisme des dirigeants était relégué au cinquième rang,
supplanté donc par la corruption, la convoitise des ressources 3 naturelles et la
faiblesse de l'Etat.
Il faut noter que cette classification souffre de quelques effets régionaux sauf
que quelle que soit la région, les terroristes étrangers restent perçus comme étant
la première cause d'occupation et de conflit du Nord ne souffrant d'aucun effet
régional. Sur les 9 raisons évoquées, le manque de développement du Nord se
classe 8ème, juste avant le coup d'Etat qui occupe la dernière place, sauf dans les
régions directement concernées où il occupe à Tombouctou, Gao et Kidal. Pour
l'ensemble des zones occupées par les groupes armés, rebelles et islamistes, cette
raison se hisse à la 4ème place. De même, la convoitise des ressources naturelles
est perçue comme 3ème raison du conflit contre une modeste position de 6 ème
rang dans les zones jadis occupées.
1.1. Trafic de drogue
Il a toujours été dit que le trafic de drogue était une des causes majeures de la
crise du Nord et donc de l'occupation et du conflit armé. Des études (GREAT,
2013) ont aussi révélé que de façon générale, le trafic en tout genre était l'enjeu
fondamental entre tous les acteurs intervenant dans la bande sahélo-saharienne,
trafic de drogue, d'armes, de cigarettes, d'êtres humains, etc. Parmi les auteurs
les plus impliqués dans ce trafic, figurent en tête les rebelles, le crime organisé
transnational et les groupes islamiques. A Gao et Kidal, les premiers incriminés
sont les rebelles et les islamistes, justement les deux occupants de ce territoire
du septentrion, avec les scores les plus élevés possibles, 72% and 100% pour
Gao et Kidal respectivement. Cela doit être considéré comme une révélation du
vécu et non comme une simple perception. Dans deux autres régions du pays, en
l'occurrence Kayes et Sikasso, ces deux groupes (rebelles et islamistes) sont
perçus comme étant les deux plus importants trafiquants de drogue. Une
différence significative entre Kidal et les deux autres régions du Nord, voire
avec tout le reste du pays, est le score nettement plus élevé à Kidal que partout
ailleurs de l'implication des organes publics comme la douane (58% à Kidal
contre 30% à Gao et 4% à Tombouctou), les militaires maliens (27% contre 3%
chacune des deux autres régions du Nord) et les élus locaux (25% contre 6%
respectivement 3%). N'est-ce pas là aussi une autre révélation du vécu des
populations de cette région et non une simple perception.
Les groupes armés islamistes ont attaqué des bases militaires, des postes de
police et de gendarmerie, ainsi que des cibles purement civiles, dans plusieurs
régions du centre et du sud du Mali et dans la capitale, Bamako. Par le passé,
lorsqu’ils occupaient le nord du pays en 2012 et après cette occupation, ces
groupes avaient limité leurs attaques aux régions du nord de Tombouctou, Gao
et Kidal. Les attaques se sont intensifiées pendant l’année 2015, notamment
avec trois attaques retentissantes, contre une discothèque, un hôtel de luxe à
Bamako et dans la ville-garnison de Sévaré. La vaste majorité des attaques
contre à la fois des cibles militaires et des civils se sont toutefois produites dans
les régions de Mopti et Ségou.
Les groupes soupçonnés d’être responsables du déplacement des forces armés
vers le sud incluent Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine, Al-
Mourabitoune, et le Front de libération du Macina (FLM), qui est apparu en
janvier 2015. Des villageois dans le centre et le sud du Mali ont expliqué à
Human Rights Watch que la vaste majorité des combattants participant à ces
opérations semblaient appartenir à l’ethnie peule implantée au Mali et au Niger
voisin. Quelques-uns d’entre eux ont aussi vu des combattants qui semblaient
appartenir aux ethnies arabes, touareg et dogon. La population du Mali, qui
compte près de 17 millions d’habitants, englobe de nombreux groupes
ethniques, parmi lesquels l’ethnie bambara (34 pour cent) est la plus représentée.
Les autres groupes incluent les peuples peul, sarakolé, sénoufo, dogon, malinké,
touareg et maure. Les Peuls, aussi appelés Fulanis, sont présents dans toute
l’Afrique de l’Ouest avec plusieurs sous-groupes, tandis que les Dogons sont
principalement présents à Mopti, la région de plateaux centrale du Mali,
frontalière avec le Burkina Faso. La structure de commandement et la
composition du FLM, ainsi que le niveau de coordination avec d’autres groupes
islamistes mieux connus, demeurent flous. Selon des observateurs, il semblait y
avoir deux groupes islamistes liés au FLM. Le premier groupe menait ses
activités autour des villes de Tenenkou, Youwarou et Nampala, dans des zones
proches de la frontière avec la Mauritanie, tandis que le second groupe était actif
dans des zones proches de la frontière avec le Burkina Faso.
III. Les conséquences
Les consequences culturelles
Depuis 2012, la crise sécuritaire a affecté les éléments du patrimoine culturel
des communautés et groupes ethnolinguistiques des régions du Nord et du centre
du Mali: Les savoirs et savoir-faire dans les domaines des cultures constructives
et de l’artisanat traditionnel Les traditions vestimentaires et parures des femmes
Les fêtes traditionnelles agraires et pastorales La destruction de biens culturels
mobiliers et immobiliers (destruction des mausolées et de manuscrits anciens,
pillage, trafic d’objets d’art…) La recrudescence du phénomène du pillage et du
trafic des objets culturels, notamment les manuscrits.
Les instruments de musique de l’orchestre régional ont été saccagés puis brûlés
par les islamistes armés; • La diffusion des chants et musiques a été prohibée sur
les antennes des radios locales (un journaliste a été sévèrement molesté pour
avoir violé l’interdiction); • Les jeunes ne doivent plus jouer au ballon. A
Tombouctou où Ançardine a installé son QG au siège de l’IHERI: • Le voile fut
imposé aux femmes; • Les cérémonies rituelles cycliques et événements
culturels de réjouissance populaire ont été interdits; • Les travaux annuels
d’entretien et de maintenance d’édifices monumentaux en terre (crépissage
communautaire) ont connu un coup d’arrêt.
Les conséquences politiques
Une des conséquences les plus visibles et les plus médiatisées est le déplacement
de populations, qu'elles soient réfugiées dans les pays voisins ou déplacées
internes dans leurs régions d'origine ou ailleurs dans le pays. L'enquête n'a pu
traquer que cette deuxième catégorie de déplacés (IDP). Ainsi, 6% des
personnes interrogées à l'intérieur du pays déclarent avoir été ou être encore
déplacées dont près de la moitié déjà de retour dans leurs localités d'origine.
Seules les régions de Kayes et de Sikasso n'auront enregistré aucun ressortissant
déplacé. L'enregistrement de cas de déplacés dans la région de Koulikoro
s'explique par son voisinage avec la Mauritanie dont la frontière était une
véritable passoire pour rebelles et autres jihadistes opérant le long des frontières.
Sans commune mesure, le phénomène de déplacement de populations a surtout
touché les régions du Nord avec en tête Tombouctou (35% de sa population des
18 ans et plus) suivie de Kidal (33%) et de Gao (21%).
Une des particularités des déplacés de Kidal est qu'ils proviennent tous de cette
région même c'est-à-dire que personne en provenance d'autre région ne s'est
réfugié à Kidal. Ceux des deux autres régions du Nord proviennent
majoritairement des mêmes régions mais pas exclusivement. Koulikoro et
Bamako sont les seules régions qui abritent des déplacés de toutes les régions
d'origine. Des déplacés de Kidal ont pu trouver refuge à Koulikoro, Ségou, et
bien sûr Kidal même.

IV.EFFET DU CONFLITS
Le conflit du Nord ne saurait être étranger au paiement de rançons à des gens
puissants, au déplacement de populations et aux multiples formes de punition et
d'abus imposées aux résidents des zones occupées voire au-delà. De même, c'est
sous l'occupation en 2012 que l'usage de la violence pour une bonne cause est
apparue comme une nécessité pour la plus grande proportion de maliens,
proportion jamais atteinte dans les rounds précédents ni même dans le round
spécial de 2013.

V .IMPACT SUR LES ACTIONS HUMANITAIRES


Tout au long de l’année 2016, le banditisme et les attaques de groupes armés ont
considérablement affecté les services de santé, d’éducation et d’aide au nord et
au centre du Mali. En novembre, le Bureau des Nations Unies pour la
Coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que le nombre
d’écoles touchées par l’insécurité dans le nord et le centre du Mali avait
augmenté, avec 421 écoles fermées en octobre, au début de l’année scolaire
2016, contre 296 écoles fermées à la fin de l’année scolaire précédente.
Environ 2,5 millions de personnes à travers le pays sont confrontées à
l’insécurité alimentaire, a indiqué OCHA.
Au cours de l’année, de nombreuses attaques ont été perpétrées contre des
agences humanitaires, la plupart par des bandits armés au nord du pays. Ces
attaques ont nui à la capacité de ces agences à venir en aide aux personnes dans
le besoin. Au moins 35 véhicules utilisés par des organismes d’aide ont été
volés, poursuivis ou arrêtés par des bandits armés, et de nombreux bureaux ou
résidences de leur personnel ont été cambriolés, entraînant des pertes
matérielles, que ce soient des motos, des ordinateurs, des appareils photos, de
l’argent, des téléphones ou d’autres types de biens. À plusieurs reprises, les
assaillants ont menacé, attaché ou frappé le personnel de ces agences, y compris
les conducteurs et les gardiens.
À six occasions au moins, des ambulances et des véhicules utilisés par le
gouvernement malien et les organisations d’aide pour fournir des soins de santé
ont été attaqués ou volés. Ces attaques se sont produites près des villes de Lere,
Gao, Niafounké, Gossi et Menaka dans le nord. Dans quatre de ces attaques, les
passagers malades, les conducteurs et le personnel de santé ont été forcés à sortir
de leurs véhicules avant d’être dépouillés, et leurs véhicules ont ensuite été
volés.

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