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Robert Jera-Bezard

Monique Maillard

Symposium « Development of Buddhist and Hindu Sculptures in


Early Indian Art »
In: Arts asiatiques. Tome 42, 1987. pp. 112-113.

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Jera-Bezard Robert, Maillard Monique. Symposium « Development of Buddhist and Hindu Sculptures in Early Indian Art ». In:
Arts asiatiques. Tome 42, 1987. pp. 112-113.

doi : 10.3406/arasi.1987.1227

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1987_num_42_1_1227
deux index, général et des noms de temples. *■ zi.
L'auteur n'a pas manqué de souligner lui-
même (p. 5, et résumé en anglais, p. 360) qu'en
raison de l'immensité de la documentation se 31.
rapportant au sujet, il a dû, à son regret, 3. ffc
renoncer à traiter toutes sortes de questions du
plus haut intérêt; à approfondir les raisons qui a.
ont conduit, ici ou là, à choisir tel nom; à
examiner le problème de la distribution régio
naledes noms à travers l'ensemble du pays et
celui d'une possible préférence pour certains 3t.
noms ou types de noms aux différentes épo
ques; à tenter d'établir des statistiques, l'état if.
de l'information étant encore loin de s'y prêter. II.
Tel qu'est ce livre, il doit être salué comme un
instrument de travail et de réflexion d'un 3Î.
intérêt capital. Remercions M. Dietrich Seckel AA.
de cette belle contribution, tant aux études
japonaises qu'aux études bouddhiques en (kt. X.
général. M
Bernard Frank
**'

1. A quoi l'on peut ajouter celle sur le terme san-gô,


également très brève, que donne le dictionnaire
d'histoire Kokushi-jiten, tome IV (dernier paru, l'ou AU. vr
vrage étant inachevé), Tokyo, Fuzanbô, 1943,
p. 489.
2. « Clos » — sans connotation de « lieu planté » —
me paraît être, en définitive, un équivalent comport
ant moins d'inconvénient que « cloître », qui évoque
une fermeture totale sur le monde extérieur, ce qui
n'est absolument pas le cas de in.
3. Cette partie du compte rendu se réfère, pour une
part, à l'article san-gô signalé à la note 1.
4. Pour un certain nombre d'entre eux ainsi instal ri.
lésdans la montagne dès ces hautes époques, voir
Hori Ichirô, Waga kuni minkan-shinkô shi no kenkyû, II, iv.
2e éd., Tokyo, 1965, p. 63.
5. Ibid., I, p. 212 et p. 216-218; renvoi au Kenkai-
ron, ou «Traité qui vise à mettre en évidence les
commandements [du Grand Véhicule] » de Saichô,
fasc. I (éd. Bukkyô-kyôiku hôten 3, Dengyô-daishi shû, ^?-
Tokyo, Tamagawa-daigaku, 1972, p. 97 s.; Ninon
shisô-taikei, vol. Saichô, 1974, p. 27 s.).
6. L'auteur va préciser plus loin (p. 237 et 240) que
ce nom a été tiré de 1' « appellation religieuse » (hôgô)
posthume du fondateur, le shogun Ashikaga Yoshi-
masa, Jishô-in dono.

Symposium « Development of tel, tant en Inde qu'en Europe, au cours de sa la littérature, avec Skanda. Ce thème des
Buddhist and Hindu Sculptures in fructueuse carrière. Les exposés présentés Mâtrikâ reviendra dans la suite du symposium
Early Indian Art» furent variés et nombreux; leur publication à propos d'un relief de style kouchan (peut-
par les soins des organisateurs rendra compte être fragmentaire) que présenta J. Bautze.
4-9 mai 1986. Museum fur Indische de leur richesse. H. Hârtel exposa ensuite ses réflexions sur
Kunst Berlin (West). Staatliche Museen Un nombre important de communications l'iconographie ancienne de Durgâmahisâsura-
Preussicher Kulturbesitz. se rapportaient au problème posé par la chro mardinî qui pose d'intéressants problèmes de
nologie de l'art du Gandhâra en liaison avec datation. Distinguant deux types d'iconogra
La personnalité du Pr. Herbert Hârtel est pro celle des dynastes kouchans. Sur ce sujet phie de Çiva à l'époque kouchane (un type de
fondément liée au musée d'Art indien de controversé, les fouilles dirigées par H. Hârtel Mathurâ, sans trident et un type « numismati
Berlin. Il en est le directeur depuis sa création. lui-même à Sonkh (région de Mathurâ) ont que », avec trident), H. Hârtel propose d'appli
En l'honneur de son soixante-cinquième anni apporté des lumières nouvelles. N.P. Joshi, qui querle même phénomène aux images de la
versaire, qui marque aussi le moment où il présenta la première communication, avait déesse avant qu'elle ne devienne une divinité
quitte sa fonction, Vibke Lobo et Marianne choisi pour thème un sujet de l'iconographie et syncrétique. Plusieurs communications envi
Yaldiz, ses plus proches collaboratrices, avaient de la stylistique : les images de Mâtrikâ dans sageaient la question du point de vue numis
organisé une conférence internationale. Le l'art kouchan de Mathurâ. Il souligna que ces matique. H. Humbach se livra à une remise en
large thème choisi devait permettre la partic images sont parfois confondues avec les repré question du monnayage kouchan et hephta-
ipation des nombreux amis que s'est fait H. sentations de Hâritî et souvent associées, dans lite, J. Cribb souligna l'importance de l'image

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de Çiva dans le monnayage de l'Inde du senta les gravures sur rocher accompagnées Problèmes anciens, perspectives
nord-ouest dès d'époque kouchane. Quant à d'inscriptions en diverses langues du site de nouvelles dans l'archéologie de
D.W. Mac Dowall, il voit dans les monnaies de Chilas. Plusieurs de ces images, représentant l'Asie du Sud
cuivre une clé pour l'étude du développement des Buddha, des bodhisattva, des jâtaka, sont Madison (Wisconsin, U.S.A.),
d'iconographie bouddhique au milieu du accompagnées d'images de donateurs dont les
règne de Kaniska. R. Morris présenta un noms figurent dans le texte des inscriptions. 6-8 novembre 1986
exposé sur la déification des souverains kou- B.N. Mukherjee, à partir d'une peinture sur
chans. Deux communications se rapportaient papier provenant de Dunhuang et conservée Du 6 au 8 novembre 1986 s'est tenue à
plus directement à l'iconographie de la sculp dans la Collection A. Stein du National l'Université de Wisconsin (U.S.A.), à Madison,
turedu Gandhâra. M. Taddei, s'appuyant sur Museum de New Delhi, étudia les origines de la une mini-conférence sur l'archéologie, dans le
deux exemples non publiés (une stèle du figure de Kârttikeya dans l'art indien ancien. cadre plus vaste de la «15e Conférence
musée de Peshâwar et une statuette de divinité Ch. Haesner-Bhattacharya poursuivit une annuelle sur l'Asie du Sud ». L'organisation de
récemment acquise par un musée de Kyoto démarche semblable à propos de la représen cette rencontre était due à Mark Kenoyer et
qu'il date toutes deux du IVe siècle de notre tationd'un Buddha assis sur un trône orné A.K. Narain, professeurs au département des
ère) montra un processus d'intégration de d'éléphants figurant sur une peinture sur soie Études de l'Asie du Sud, sous les auspices du
divinités non bouddhiques dans l'art du Gandh de Dunhuang dans la même collection. R. Jera- «South Asian Center».
âra. G. Verardi fonda son étude sur les Bezard et M. Maillard suivirent le développe Les objectifs de cette conférence étaient « de
personnages en prière de part et d'autre d'un ment de l'iconographie du Buddha cosmique présenter des discussions et des synthèses de
« autel » représentés à la partie inférieure des dans la peinture centrale-asiatique et en nouvelles données concernant les grandes
stèles gandhâriennes. Il y voit un rapport avec Chine, au cours du VIe siècle. phases de développement culturel en Asie du
l'oblation au feu du tantrisme indien et remar D. Srinivasan illustra de façon pertinente Sud, des origines de l'homme à l'époque
que que ceci suppose un lieu pour conserver le l'iconographie ancienne de Çiva à partir de actuelle ». L'accent y était mis sur une appro
feu dans les monastères comme cela semble textes de l'Ajita Âgama décrivant les différen cheinterdisciplinaire entre l'archéologie,
être le cas à Tapa Sardar (région de Gazni). tes expressions et positions du visage du dieu d'une part, et l'anthropologie, l'ethnographie,
Cette communication amènera plusieurs r qui déterminent ses diverses appellations. Elle la zoologie, la botanique ainsi que l'histori
emarques sur les rapports existant entre le s'attacha plus particulièrement aux sculptures ographieet les études littéraires d'autre part.
Buddha et Agni. F. Tissot rappela la nécessité représentant réellement le Caturmukhalinga. Au second degré, elle permettait à George
d'établir un vocabulaire unifié pour les études K. Fisher explique la présence d'une nagara- Dales et Mark Kenoyer, directeurs du nouveau
stylistiques de l'art du Gandhâra ce qui évite devatâ dévêtue sur un bas-relief gandhârien projet américain à Harappa, de présenter les
raittoute ambiguïté et devrait aider à l'établi représentant des anachorètes et C. Bautze- membres de leur future équipe en leur don
ssement d'une chronologie solide. Elle illustra Picron analysa une rare représentation du nant l'occasion d'exposer les résultats de leurs
sa démarche en étudiant particulièrement les Hawisa-jâtaka. recherches, souvent obtenus dans le cadre des
différentes formes prises par les yeux des Plusieurs communications attestaient de la programmes européens auxquels ils avaient
statues. vitalité de l'archéologie indienne. S.C. Ray collaboré, en particulier les fouilles françaises
présenta l'évolution des traditions artistiques de Mehrgarh et de Nausharo au Baluchistan
A la lumière de documents numismatiques pakistanais et le programme germano-italien
ou épigraphiques, récemment découverts par hindoue et bouddhique dans la région gangé-
tique. Elle se fonde sur des coupes stratigraphi- de Mohenjo-daro.
les archéologues ou apparus sur le marché de Cinq sessions représentatives des différents
l'art et qui situent pour lui le début de l'ère de ques effectuées systématiquement tout le long
de la vallée du Gange depuis 1948. R.C. Agra- thèmes évoqués jalonnaient les trois jours,
Kaniska en 78 de notre ère, G. Fussman allant du paléolithique à la période histori
propose de remonter la datation de plusieurs wala présenta un exposé sur la contribution du
Râjasthân à l'iconographie brahmanique et que.
images bouddhiques. Par là, il est conduit à
reconsidérer la chronologie de l'art du Gand G. Bhattacharya traita de la « donation » dans
hâra. G. Mittelwalner, insistant sur les impli les textes bouddhiques anciens rédigés en
cations épigraphiques, iconographiques et sty brâhmî. S.P. Gupta, à partir des fouilles récent Session I: du Paléolithique à la mise en place de la
listiques d'une triade bouddhique datée de esdu site de Sanghol (Penjab), souligna production alimentaire
« l'an 5 », en conduera de façon différente. Les qu'elles apportent la preuve de la diffusion du peux centres d'intérêt s'en dégagent. Dans le
longues discussions, souvent passionnées qui style de Mathurâ beaucoup plus loin vers le cadre du premier «environnement, subsis
suivirent cet ensemble d'exposés soulignent, Nord qu'on ne le soupçonnait. D. Mitra pré tance, habitat et technologie», B. Allchin
s'il en était encore besoin, l'actualité toujours senta avec rigueur les recherches récentes sur (Université de Cambridge) présente les der
renouvelée d'un problème crucial. le temple de Nîlakantheçvara à Nârâyanapu- niers résultats de la mission britannique dans le
G. Roth consacra sa communication aux ram (Andhra Pradesh). Ce petit sanctuaire, nord du Pakistan, qui permettent de mettre en
datable de la fin du IXe siècle, est orné d'un relation des cultures paléolithiques avec la
textes des Vinaya traitant de la représentation ensemble de hauts-reliefs représentant les Dix
du Buddha. Il fit ressortir que le terme « çarîra » phase finale du Pleistocene. V.N. Misra (Dec-
peut aussi être compris dans le sens « présence Dieux. Son bon état de conservation permet can College, Poona) passe en revue les diffé
réelle» du Buddha. L. Sander reprit l'étude du d'intéressantes constatations sur certaines par rentes phases du Quaternaire au Râjasthân, en
«Manuscrit Bower» qu'elle propose de dater ticularités architecturales, la taille et l'assem montrant que l'homme s'est peu à peu adapté à
au VIe siècle de notre ère en le comparant à des blagedes dalles de couverture par exemple. une aridité croissante, et que le modèle écono
manuscrits sanskrits de la Turfan Sammlung. J.C. Harle évoqua l'arrivée en Angleterre, à la mique actuel de la zone aride, fondé sur le
Les exposés de K. Jettmar et O. v. Hinuber fin du XVIIe siècle, d'une statue indienne de pastoralisme, remonte à la fin du Mésolithi
développèrent les études récentes concernant style Pâla et J. Irwing, poursuivant sa recher que. K. Paddaya (Deccan College, Poona) parle
les gravures sur rocher des hautes vallées du che sur le symbolisme du pilier, développa la de ses travaux sur le terrain depuis 1983 dans le
Kara-kash au nord du Pakistan. Le premier signification cachée qu'il peut avoir, même Karnataka, où il a repéré des sites acheuléens,
s'attacha aux pétroglyphes représentant des dans l'architecture musulmane de l'Inde. en particulier le long d'un cours d'eau semi-
stûpa dont les types architecturaux s'échelon Enfin, W.J. L. van der Kuijp évoqua l'icono permanent, le Fatehpur nullah. Desmond
nent de l'époque kouchane au VHe/ VIIIe siècle graphie complexe de Hevajra dans le panthéon Clark et Gurcharan Khanna (Université de
de notre ère. Il montra aussi comment ces tibétain. Californie, Berkeley) datent de la fin du Ve mil
images pouvaient se rattacher à des sites Robert Jera-Bezard lénaire l'horizon néolithique de l'Inde centrale
bouddhiques construits. O. v. Hinuber Monique Maillard à partir de la fouille de Khunjun II, sur le cours

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