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Rousseau :

Orphelin de mère dans les jours suivant sa naissance. Abandonné par son père horloger.
Autodidacte, apprenti en gravure jusqu’à ses 15 ans. A 16 ans part vers d’autres projets.
1749? 37 ans, inconnu et sur la route de Vincennes, voulait aller voir Diderot incarcéré. Lis
une question d’un concours: sorte d’illumination. Rédige, remporte des prix etc… début de
succès à 38 ans
Vie assez modeste et conforme à ses convictions. Violemment attaqué par d’autres
philosophes. Il développe une sorte de paranoïa et s’en libère circa 2 années avant sa mort.

L’idée que le peuple est la source du pouvoir domine. Les députés FR puisent supposément
leurs idées principales de sa théorie.

1762 : Le Contrat Social. Au cours de la Révolution, l’ouvrage devient la source d’inspiration


alors qu’il était à l’ombre. Pensée souvent considérée comme préfiguration de la pensée
révolutionnaire.
Analyse non juste car les députés vivaient avec les convictions de leurs maîtres à penser.

Exclut la conception de liberté défendue par les concepteurs de la Déclaration.


1789 : aliénation totale des individus et de leurs droits ainsi que du corps politique
Les députés ont largement réinterprété la pensée du C.S afin de l’adapter à leurs idéaux,
afin de réaliser leurs objectifs du moment. On cherche à mettre à l'abri des déviations

1. La théorie de la volonté générale

Au milieu du 18e, nouvelle théorie de la souveraineté politique émerge. Le peuple est la


source de tout pouvoir (progressiste) et apparaît en mesure de gouverner directement. Il
exerce et participe au pouvoir. Fondé sur un processus de dégradation (corruption
humaine). Leur entrée dans la société à l'issue du C.S a contribué à développer les conflits
stériles. L’état de nature renvoie à l’égalité, liberté etc
Le contrat proposé permet de dresser une critique de la société du 17e, l’homme mal
gouverné est victime de la tyrannie et de l' injustice.

Sert de point de départ de réflexion sur une société où règnent paix et justice. Élabore le
projet basé sur l’autonomie, liberté, égalité de l’état de nature. Qualités dont l’homme
bénéficie dans l’état de nature.

« trouver une force d'association qui défende et protège de toute la force commune, la personne et
les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu'à
lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant » (I, 6).

Implique que tous acceptent de renoncer aux libertés naturelles(mais gagner une part de
souveraineté), le peuple uni par l’engagement de chacun peut former un corps politique.
Notion distincte de la multitude dispersée des individus. Ne s’attardent pas aux actions
perso dispersées. Accepter un tel contrat implique des avantages. S’assurer une sécurité,
protéger leur propriété privée...
Opposé à Hobbes. L’indiv ne perd tous ses droits en s’en remettant au corps politique ,
puisque le peuple, réuni sous une même convention, demeure le détenteur du pouvoir
souverain.

En tant que membre du corps politique, il est impliqué directement dans les affaires
publiques. On amorce la notion de démocratie directe. Définition humaniste. Il assure aussi
à la communauté une proéminence. La participation au pouvoir ne s’exerce que
collectivement. Indivisible et inaliénable, autrement dit, ne peut être cédée. C’est sur cette
base que se dégage son idée centrale de volonté générale. Il est confiant dans la capacité
du peuple à exprimer une opinion collective, la décision unanime que prend le peuple afin de
satisfaire le bien commun. Cette volonté est le résultat d’une délibération au cours de
laquelle chacun exprime son point de vue au sujet des affaires publiques. Formation de la
société, souveraineté du peuple. Juste et incontestable car il y a l’agrément de tous. Volonté
supérieure dépassant les intérêts particuliers et trouve sa forme concrète dans les lois. La loi
est l'expression de la volonté générale. Distingue V.G = traduit une décision unanime ET la
volonté de tout = somme de volontés particulières, divergentes, égoïstes et conflictuelles
Autrement dit, la Volonté Générale désigne l’expression de Vertu civique, engagement des
citoyens cherchant bien commun de la Cité. La Volonté de tout mobilise les indiv soucieux
de protéger leurs intérêts personnels. Volonté de la majorité des citoyens = ne représente
qu’un avis particulier du groupe majoritaire mais n’exprime pas l’unanimité.

2e partie : ??

Méfiance face au pluralisme : enjeu principal 20eme s. Va de paire avec la notion de


démocratie. Expose une conception holiste du monde social, société dans son ensemble.
Éprouve une grande méfiance envers tout ce qui peut diviser le corps politique. Il met donc
en question la problématique de représentativité. Les corps intermédiaires sont dangereux
parce qu’ils mettent en danger l’homogénéité, multiplient les conflits, accroissent les
inégalités entre riches/pauvres. Dégradent l’individu et empêchent la formation de la volonté
générale. Le système Rousseauiste ne laisse place au pluralisme politique. Scission avec
les penseurs libéraux selon lesquels la satisfaction des intérêts personnels mène au grand
bonheur. Vision idéaliste d’une société unie, solidaire.

Théorie de la souveraineté populaire :

Souci d’écarter l’usurpation de pouvoir. Seule la démocratie directe permet au peuple de


conserver sa souveraineté sans tomber sous le joug d’un tyran ou s’en faire déposséder par
une caste. “La où se trouve le Représenté, il n'y a plus de Représentant”

Si chaque citoyen accepte de se soumettre à la volonté générale, c’est parce qu’en


contrepartie, il est disposé à la formation de celle-ci. Chaque citoyen détient une parcelle de
la souveraineté.” Tout citoyen a un droit de suffrage et doit l’exercer personnellement”

Possibilité d’aménagements institutionnels


Envisage création d’assemblées du peuple où les citoyens délibèrent et participent aux
affaires publiques. Il reconnaît que cela est applicable à des communautés rurales mais
difficilement concevables dans les grandes nations. Admet qu' un système représentatif
limité puisse être envisagé pour éviter toute déviation de pouvoir, se prononce en faveur
d’un mandat interactif par lequel les délégués du peuple s'engagent à exécuter strictement
les consignes que les citoyens lui auront dictées. Ces délégués « ne sont pas des
représentants, ils ne sont que ses commissaires » (III, 15). des agents d'exécution.
Si l’individu écoute la vertu intérieure, il tend vers l’unanimité. Pour lui, l'individu est en
conformité avec la volonté générale. S’il y a méprise dans le vote, cela signifie qu’il n’a pas
agit en conformité à sa vertu et doit par conséquent se ranger du côté de la majorité en vertu
du contrat qu’il a préalablement signé.

3. Une conception archaïque de la société chez Rousseau.

Le modèle de la volonté générale demeure éloigné de la politique moderne.


Deux faiblesses majeures :

1) Rousseau défend une vision ancienne de la société en la présentant comme une


entité supérieure surplombant les individus. Ce schéma de lecture ne rompt pas avec
celui des anciens. Eléments indissociables, aliènent tous leurs droits au corps moral
et collectif à une communauté .Anti individualiste dans le contrat social Mais la notion
de suffrage remet en cause cette critique.

2) Autre critique : Rousseau expose une théorie unanimiste. Supprime le pluralisme,


dissout le corps social au sein de l’Etat. Mais c’est en conformité avec les
problématiques de son temps. Les minorités politiques ne peuvent défendre leurs
intérêts personnels. Pour lui, la Religion est d’ordre privé et l’individu y peut être libre.
Certains pensent qu’il a posé les germes d’un fond de pensée totalitaire.

N’imagine pas une distinction entre affaire publique et privée. L’ordre public et privé sont
confondus. Dissout la société dans l’Etat. Il n’imagine cependant pas que les droits
individuels peuvent être mis en cause ou écrasés dans la sphère publique.

Rousseau permet une évolution intellectuelle majeure en renouant avec l’esprit intellectuel
démocratique dans une époque où l’ordre féodal est encore dominant.

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