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Le coup de bélier
2 × Di
> DN2 + 150
0,75 × Di CCW
Di
CCp
CW
CO
CO
CB
CO
Sommaire
Sommaire
Pages
1 Introduction................................................................................................................................................................ 3
2 Généralités relatives au problème du coup de bélier ............................................................ 4
2.1 Écoulement en charge permanent et écoulement en charge transitoire ......... 4
3 Le coup de bélier .................................................................................................................................................... 6
3.1 L’inertie ........................................................................................................................................................................... 6
3.2 Élasticité du fluide et de la paroi des tubes ................................................................................... 7
3.3 Résonance ................................................................................................................................................................. 10
4 Le coup de Joukowsky .................................................................................................................................. 11
4.1 Le champ d’application de la formule de Joukowsky ...................................................... 12
5 La simulation numérique des coups de béliers......................................................................... 15
5.1 La précision des calculs de simulation............................................................................................. 15
5.2 Forces exercées sur les tuyauteries par les coups de bélier .......................................... 16
6 Calcul pratique du coup de bélier sur ordinateur .............................................................. 17
6.1 Déroulement technique ................................................................................................................................. 17
6.2 Coopération entre client et centre de calcul .............................................................................. 17
7 Utilité des règles empiriques et des calculs approximatifs ........................................... 18
8 Les principales sécurités anti-bélier..................................................................................................... 20
8.1 Accumulateur d’énergie ................................................................................................................................ 20
8.1.1 Réservoir d’eau sous pression d’air ................................................................................................... 20
8.1.2 Cheminées d’équilibre et brise-charge ............................................................................................ 22
8.1.3 Volants d’inertie de pompe ....................................................................................................................... 22
8.2 Soupapes d’aération ou de purge d’air ........................................................................................... 23
8.3 Robinetterie motorisée .................................................................................................................................. 23
8.4 Clapets anti-retour à battant..................................................................................................................... 24
9 Études de cas .......................................................................................................................................................... 25
9.1 Étude de cas « Conduite d’eau à distance » .............................................................................. 25
9.2 Étude de cas « Conduite de pompage d’eaux pluviales » ............................................. 26
Données de modélisation ............................................................................................................................ 26
Calcul de l’état effectif, premiers résultats .................................................................................. 27
Mesures de protection anti-bélier ....................................................................................................... 28
10 Bibliographie .......................................................................................................................................................... 30
Auteurs.......................................................................................................................................................................... 30
1
2
Introduction 1
1 Introduction montrent très clairement que ces • Comment constater qu’une ins-
La plupart des prescripteurs d’ins- dommages dépassent de loin les tallation est menacée par des
tallations de pompage sont familia- frais entraînés par les mesures pré- coups de bélier ?
risés avec la notion de « coup de ventives de calcul et de sécurité. • Quel rôle jouent les formules
bélier ». En revanche, il leur est La détermination fiable de compo- d’approximation pour le calcul
moins facile de répondre à la ques- santes de sécurité telles que réser- des coups de bélier ?
tion de savoir si une analyse du voir d’eau sous pression d’air1, • Est-il possible, si l’on considère le
coup de bélier est nécessaire dans volant d’inertie de pompes et robi- comportement d’une installation
la phase de planification. Dès que net d’aération fait depuis long- déjà analysée, d’en tirer des
la longueur des tuyauteries dépasse temps partie de l’état de l’art. Les conclusions pour des installations
une centaine de mètres et que le fascicules 73 et 81-1 du cahier des analogues ?
débit de refoulement est supérieur à clauses techniques générales appli- • De quelle information a-t-on
quelques décilitres par seconde, les cables au marché financier public besoin pour le calcul ?
coups de bélier sont susceptibles, français établissent de façon claire • Quels sont les coûts générés ?
dans les cas les plus défavorables, que les modifications dynamiques • Quelle est la fiabilité et le degré
de causer des dommages. Mais de pression doivent être prises en de rentabilité des sécurités
même les tuyauteries de faible lon- compte lors de la planification et anti-bélier proposées ?
gueur, librement posées dans des de l’exploitation des installations, • Quelle est la fiabilité d’un calcul
installations de pompage, sont étant donné qu’elles peuvent être la assisté par ordinateur ?
menacées par les vibrations de cause de dommages considérables.
résonance en cas de fixation non Pour chaque installation de tuyau- Seule une coopération parfaite
appropriée. En revanche, dans l’en- terie menacée, il convient de réali- entre le prescripteur d’installations
vironnement domestique, c’est-à- ser une analyse du coup de bélier et le « calculateur du coup de
dire dans les circuits de chauffage d’après l’état actuel des connais- bélier » permet de réaliser des éco-
et d’eau potable, de longueur et de sances. À cette fin, des pro- nomies de temps et de frais.
section moindres, le phénomène est grammes informatiques, dont L’objectif de la présente brochure
pratiquement inconnu. l’utilisation est assurée par des spé- est de communiquer des connais-
Les exploitants des installations cialistes expérimentés, sont dispo- sances fondamentales à propos du
concernées ne sont guère désireux nibles. Les questions qui se posent phénomène complexe du coup de
de communiquer des informations au prescripteur – et auxquelles la bélier sans céder à une simplifica-
à propos des dommages causés par présente brochure se propose de tion excessive.
les coups de bélier. Mais les photos répondre – sont donc les suivantes :
de quelques « accidents »
(Illustrations 1-a, 1-b, 1-c)
Illustration 1-a : Tuyauterie de pression Illustration 1-b : Appui détruit (profilé Illustration 1-c : Dispositif anti-retour
DN 600 totalement détruite (épaisseur en fer I de 200 mm durablement DN 800 après coup de bélier dans une
de paroi 12 mm) déformé) tuyauterie sous pression
1
Le terme correct est aujourd’hui « réservoir de pression à matelas de gaz » ; il n’est toutefois pas certain que ce terme s’imposera sur le terrain. Nous
avons donc conservé le terme habituel de « réservoir d’eau sous pression d’air ».
3
2 Généralités relatives au problème du coup de bélier
2 Généralités relatives au temps. L’illustration 2.1-a présente est question de pressions, on parle
problème du coup de un profil d’écoulement permanent également de modifications dyna-
bélier typique : miques de la pression. Les causes
Pour un diamètre et une rugosité essentielles des états d’écoulement
2.1 Écoulement permanent et de tuyauterie constants, la ligne de non permanents sont les suivantes :
écoulement transitoire hauteur manométrique est une • Défaillance de la pompe suite à
dans une tuyauterie droite. Dans les cas simples, la la mise hors circuit ou à l’inter-
En ce qui concerne la pression d’un détermination du point de travail ruption de l’alimentation en éner-
fluide, il importe de faire la distinc- permanent de la pompe peut inter- gie électrique
tion entre la surpression p(bar) ou venir sous forme graphique. En • Arrêt ou mise en circuit de
la pression absolue p(bar(a)) et la l’occurrence, on réalise l’intersec- pompes en parallèle avec des
hauteur manométrique h(m). Par tion de la courbe caractéristique de pompes déjà en service
hauteur manométrique h, on la pompe avec la courbe caractéris- • Fermeture ou ouverture d’or-
entend la hauteur d’une colonne de tique du réseau. ganes d’arrêt sur la tuyauterie
fluide homogène générant une cer- L’exploitation permanente d’une • Génération de vibrations de réso-
taine pression p. L’indication de h installation de pompage n’est pas nance par des pompes à courbe
est toujours reliée à un plan de possible indéfiniment car le démar- Q-h instable
référence, par exemple NN, axe de rage et l’arrêt de la pompe consti- • Modifications du niveau d’aspi-
tuyauterie, couronne de tuyauterie. tuent déjà en eux-mêmes des ration d’eau
Dans un premier temps, les pres- modifications de régime. En géné- L’illustration 2.1-b présente à titre
sions de fonctionnement et le débit ral, tous les types de modifications d’exemple un profil en long de
d’une tuyauterie de pompe sont de régime et de perturbations refoulement sur lequel sont portées
déterminés de manière permanente génèrent des variations de pression les enveloppes de pression3 après
par le prescripteur. Permanent 2 et de débit, c’est-à-dire des états défaillance de la pompe, avec et
signifie que les débits, les pressions d’écoulement se modifiant dans le sans réservoir d’eau sous pression
et les vitesses de rotation des temps. Ces états sont qualifiés de d’air.
pompes sont constants dans le non permanents ou transitoires. S’il
Cote [m]
Cour
be de
haut
eur m
anom
étriq
ue pe
rman
ente
hNN+m hm
Länge
Longueur
Illustration 2.1-a : Courbe de hauteur manométrique en régime permanent d’une installation de pompage
2
À ne pas confondre avec le terme « statique ».
3
Par « enveloppes de pression », on entend les courbes de hauteur manométrique minimale et maximale le long du profil de hauteur telles qu’elles
résultent de toutes les pressions dynamiques intervenues pendant la période considérée.
4
Généralités relatives au problème du coup de bélier 2
700 D2
hmax
600
Tuyauterie PN
500
Cote [m]
hmax WK
400 hstat.
hmin WK
Cote de tuyauterie
300
hmin
200
0 500 1000 1500 2000 2500
Illustration 2.1-b : Enveloppes des hauteurs manométriques des modifications dynamiques de pression après défaillance de la pompe
5
3 Coup de bélier - Inertie
4
Il convient de différencier la macrocavitation intervenant dans les tuyauteries de la cavitation microscopique par corrosion caverneuse intervenant
sur les aubes de pompe et de turbine. Cette dernière attaque toujours au même endroit, et les pressions intervenant à très court terme dans les bulles
de vapeur microscopiques qui se désagrègent peuvent dépasser 1000 bar. Dans le cas de la macrocavitation, le matériau n’est pas soumis à de telles
contraintes sans cesse renouvelées et strictement localisées. Les augmentations de pression sont alors sensiblement plus faibles.
6
Élasticité du fluide et de la paroi du tuyau 3
5
Lors de petits accrochages, la carrosserie d’une automobile doit être aussi élastique que possible, alors que pour des collisions plus importantes
les constructeurs s’efforcent de la rendre aussi peu élastique que possible !
7
3 Élasticité du fluide et de la paroi du tuyau
1
1 Pour t=0, le profil de pression est augmentation de pression ne peut
t=0 L
stationnaire, avec une courbe de arriver. L’onde de pression est
hauteur manométrique horizontale réfléchie par changement de signe.
en raison de l’absence de pertes de En l’occurrence, c’est la vitesse
charge par frottement. La vitesse d’écoulement qui change de signe,
v = v0
d’écoulement est stationnaire : v0. elle se dirige maintenant vers le
0 < t < 1/2Tr
2 réservoir.
∆h
2 La fermeture soudaine du robinet à
opercule à l’extrémité de la tuyau- 4 Une onde de dépression -∆h se
terie entraîne une augmentation dirige vers le robinet à opercule et
v = v0 v=0 subite de la pression Dh, l’évase- atteint celui-ci au temps t = Tr. Elle
t = 1/2Tr
ment de la tuyauterie qui l’accom- est accompagnée d’une modifica-
3
∆h pagne étant indiqué ici. L’onde de tion de la vitesse qui passe à la
surpression générée se déplace à la valeur -v0.
vitesse de propagation des ondes
v=0 dans le sens contraire de l’écoule- 5 Au droit du robinet à opercule
1/ 2T
r < t < Tr ment stationnaire et s’accompagne fermé, la vitesse se modifie et passe
-∆h 4 de l’arrêt de la vitesse d’écoulement de la valeur -v0 à la valeur v = 0. Il
qui passe à v=0 dans la zone de en résulte un saut de pression néga-
surpression. Ce processus inter- tif de -∆h.
v=0
vient dans le laps de temps
v = - v0
t = Tr 0 < t < ½Tr , Tr étant le laps de 6 L’onde de dépression -∆h se déplace
temps dont a besoin l’onde pour dans l’intervalle Tr < t < 3/2Tr de
5 parcourir le tuyau sur toute sa lon- nouveau vers le réservoir, tandis
gueur dans les deux sens. La gran- que, parallèlement à cette onde, la
deur significative Tr s’appelle temps valeur v devient égale à 0.
v = - v0
de réflexion de l’onde. Sa valeur est
Tr < t < 3/2Tr
de 2L/a. 7 Au temps t = ³/2Tr , l’onde atteint le
réservoir et la pression repasse à la
-∆h 6
3 Quand t = ½Tr , l’onde de surpres- hauteur manométrique du
sion est arrivée au réservoir. Là, du réservoir.
v = - v0 v=0
fait du niveau constant, aucune
t = 3/2Tr
8 Dans l’intervalle ³/2Tr < t < 2Tr,
7 l’onde de surpression provenant du
-∆h
réservoir se déplace de nouveau
vers le robinet à opercule, tandis
v=0 Illustration 3.2-b : Allure de la pression
que, parallèlement à cette onde, v
et de la vitesse dans une tuyauterie sans
3/ 2T
r < t < 2Tr redevient v0.
perte de charge par frottement, après
8 fermeture subite. Les zones à hauteur
-∆ h
manométrique stationnaire sont teintées 9 Quand t = 2Tr , l’état initial à
en rouge moyen, les zones d’augmenta- t = 0 est de nouveau atteint et le
v = v0 v=0 tion de pression en rouge foncé, les zones processus peut se dérouler une nou-
t = 2Tr de baisse de pression en rouge clair. velle fois.
L’évasement et le collapse de la tuyaute-
9 rie suite à l’augmentation et à la baisse
de pression sont indiqués. Remarque à
propos de l’ordre de grandeur : quand la
v = v0 pression augmente de 100 bar, le volume
de l’eau diminue d’environ 0,5 %.
8
Élasticité du fluide et de la paroi du tuyau 3
Si l’on y regarde de plus près, l’il- l’illustration 3.2-b dans le dernier linéaire de Q = 10 l/s à la sortie de
lustration 3.2-b répond également état à t = 2Tr. Si le robinet à oper- la tuyauterie à partir de t = 0,1 s
à la question de savoir où est en cule était maintenant brusquement par pas Dt = 0,01 s jusqu’à Q = 0.
fait passée l’énergie cinétique sta- ouvert, l’ancien état à t = 0 serait À l’aide de l’illustration 3.2-b, il est
tionnaire initiale du fluide après restauré sans changement et il possible d’expliquer de manière
fermeture du robinet à opercule. n’existerait plus aucune énergie de générale la réflexion des ondes de
D’après le principe de la conserva- déformation. pression aux extrémités des
tion de l’énergie totale, elle ne peut Sans frottement, les oscillations de tuyauteries :
tout simplement pas disparaître. la pression ne décroîtraient pas. En • Si une onde de pression ∆p arrive
Elle se transforme en travail de fait, il existe toujours des frotte- sur l’extrémité fermée d’une
déformation élastique du fluide et ments, mais, dans la réalité, la tuyauterie, Dp double avec le
de la paroi du tuyau, puis se trans- diminution des fluctuations de même signe, c’est-à-dire que l’on
forme de nouveau en énergie ciné- pression est relativement faible, car obtient p = p±2·∆p. La vitesse à
tique par suite de la réflexion et la transformation d’énergie en cha- l’extrémité est toujours égale à
ainsi de suite. Considérons l’illus- leur de frottement suite au frotte- zéro.
tration 3.2-b jusqu’au moment t = ment du fluide sur la paroi du • À l’extrémité ouverte d’une
1/2Tr. La transformation en travail tuyau, au frottement interne du tuyauterie à hauteur énergétique
de déformation intervient dans ce fluide et aux déformations de la constante (par exemple réservoir
laps de temps. Immédiatement paroi du tuyau et des supports de à niveau d’eau constant), la
avant la réflexion de l’onde sur le tuyauterie est relativement peu modification de pression est tou-
réservoir, la vitesse de la colonne importante. jours égale à zéro.
est partout de zéro, elle ne possède Pour clarifier, l’illustration 3.2-c • Sur les robinetteries, les étrangle-
maintenant plus aucune énergie montre le résultat d’une simulation, ments, les pompes et les turbines,
cinétique, celle-ci étant en revanche sur ordinateur, de l’exemple pré- la pression et la vitesse sont dans
contenue en elle sous forme de tra- senté dans l’illustration 3.2-b pour tous les cas situées sur la courbe
vail de déformation, comme c’est le un tuyau réel avec les paramètres résistante ou la courbe caracté-
cas dans un ressort d’acier com- suivants : ristique de machine.
primé. De même, la transformation L = 100 m, DN 100, k = 0,1 mm,
en retour de l’énergie apparaît dans hauteur d’eau = 200 m, fermeture
240
parfaitement horizontaux. Ce phénomène est
abordé plus en détail au point 4.1.
pipe
180
au-dessus
head above
manométrique
120
HauteurPressure
60
0 0.20 0.40 0.60 0.80 1.00
Temps [s]
Time [s]
9
3 Élasticité du fluide et de la paroi du tuyau - Résonance
Les coups de bélier interviennent quand l’énergie cinétique du fluide se transforme en travail de déformation.
Ce phénomène ne se produit que lors de modifications rapides6 de la vitesse d’écoulement, par exemple suite
à la fermeture rapide d’un robinet à opercule ou à la défaillance subite d’une pompe. En raison de l’inertie du
fluide, la vitesse d’écoulement de la colonne de fluide dans son intégralité ne peut plus s’adapter à la nouvelle
situation, le fluide se déforme et cette déformation s’accompagne de modifications dynamiques de la pres-
sion. Les coups de bélier sont dangereux, car ils atteignent tous les points du système de tuyauteries presque
sans aucune atténuation et à la vitesse du son (approximativement 1000 m/s pour de nombreux matériaux de
tuyaux) et y déploient leur énergie nuisible.
6
Le terme de « rapide » dépend des caractéristiques de l’installation. Ainsi, les modifications dynamiques de pression induites par la fermeture d’une
robinetterie sur une tuyauterie de 2 km de longueur peuvent rester dans une plage admissible, tandis que la même séquence de fermeture est suscep-
tible, sur une tuyauterie de 20 km de longueur, de générer des valeurs de pression d’un niveau non admissible.
10
Le coup de Joukowsky 4
7
Dans les tuyauteries de gaz, malgré des vitesses d’écoulement plus élevées, il n’existe pas de problèmes de coup de bélier, car r·a est des milliers de
fois plus faible que dans les conduites d’eau.
11
4 Le coup de Joukowsky · La formule de Joukowsky
8
Remarque à propos du moment d’inertie J : J en kgm² est la grandeur physique correcte. L’ancien moment d’inertie GD2 ne peut plus être utilisé,
car des confusions avec J peuvent facilement se produire !
12
Formule de Joukowsky . Vitesse de propagation des ondes
4
hmax
Δ hJou
hmin Δ hJou
Illustration 4.1-a : Enveloppes des hauteurs manométriques pour des temps de fermeture supérieurs au temps de réflexion Tr
Remarque à propos du frottement : aucune importance. Dès lors, la ment dans les tuyaux, est désigné
Si le fluide transporté présente une formule de Joukowsky ne s’applique par le nom de Line Packing. Le
viscosité élevée ou que les tuyaute- plus à l’intérieur du temps de calcul de simulation suivant en pré-
ries sont très longues (à partir d’en- réflexion de l’onde parcourant la sente un exemple.
viron 10 km), l’énergie fournie par tuyauterie. L’augmentation effective Dans l’exemple de l’illustration
la pompe ne sert plus qu’à vaincre de la pression après la fermeture 4.1-b, le robinet à opercule se ferme
les pertes de charge par frottement. subite d’un robinet à opercule peut, 20 s après le début du calcul. La
En revanche, les modifications de dans de tels cas, représenter un première augmentation, de pente
hauteur géodésique le long de la multiple du coup de Joukowsky ! accentuée, d’environ 20 bar jusqu’à
tuyauterie ne présentent plus Ce phénomène, causé par le frotte- environ 55 bar, est le coup de
Joukowsky, la montée consécutive
de la pression jusqu’à près de
110 bar est provoquée par le Line
120
Packing. Le Line Packing n’est
Pression de sortie absolue en bar (approx.)
40
20
0 80 160 240 320 400
Temps [s]
Illustration 4.1-b : Allure des lignes de pression à la sortie d’une tuyauterie de pétrole
brut d’une longueur de 20 km après fermeture subite d’un robinet à opercule.
Paramètres de calcul : DN 300, k=0,02 mm, pression d’entrée 88 bar constants,
Q=250 l/s, fluide transporté pétrole brut avec r = 900 kg/m³
13
4 Formule de Joukowsky . Vitesse de propagation des ondes
0 1250
0,2 450
0,4 300
0,8 250
1 240
14
Simulation numérique de coups de bélier
Précision des calculs de simulation
5
5 La simulation numérique
des coups de bélier
(5.1)
En théorie, d’après l’état actuel des
connaissances, les grandeurs de
modélisation caractéristiques sont
la pression p et la vitesse d’écoule-
ment v dans les deux équations dif-
férentielles partielles couplées (5.1)
pour chaque tuyau individuel d’un 5.1 La précision des calculs de avec un manque d’atténuation qui
réseau de tuyauteries, t étant le simulation va croissant. Mais de telles diver-
temps et x la longueur de tuyaux Les logiciels reposant sur la gences sont négligeables par rap-
développée. méthode des caractéristiques four- port aux imprécisions résultant de
Les équations (5.1) présentent une nissent des résultats dont la préci- données d’entrée erronées ou de
validité générale et tiennent compte sion dépasse de très loin les besoins l’absence de données.
à la fois de l’influence de l’inertie et pratiques, comme le prouvent de
de celle de l’élasticité. Par l’inter- nombreuses comparaisons avec des Citons, parmi les erreurs de don-
médiaire des parois des tuyaux qui, relevés de mesures. Les différences nées possibles :
en termes mathématiques, sont notables n’interviennent que lors • l’imprécision des courbes caracté-
appelés conditions aux limites des du calcul de la macrocavitation et ristiques de robinetterie et des
équations (5.1), les pièces internes de l’atténuation des ondes de pres- courbes débit-hauteur
de tuyauterie telles que les nœuds sion dans le tuyau. • la méconnaissance de la vitesse
de tuyauterie, les réservoirs, les Le modèle standard de la cavita- réelle de propagation des ondes à
pompes et la robinetterie sont inté- tion de vapeur qui découle de l’intérieur du tuyau
grées dans le modèle. C’est ainsi l’équation (5.1), c’est-à-dire l’hypo- • la présence de points de soutirage
qu’intervient par exemple le raccor- thèse d’une cavité simple de vide inconnus sur une canalisation
dement de tuyauteries séparées après séparation des colonnes de principale
pour former un réseau de tuyaux fluide, fournit des pressions tou- • la méconnaissance de l’état d’in-
par l’intermédiaire d’un nœud de jours plus élevées que dans la réa- crustation des tuyaux.
raccordement représentant une lité, mais permet, en termes de
condition complémentaire. La conclusions, de se trouver du côté L’importance d’une précision aussi
condition initiale de l’équation (5.1) de la sécurité. parfaite que possible des données
est l’état permanent d’écoulement Les pertes réelles d’énergie dues d’entrée pour la qualité du calcul
dans le tuyau concerné avant appa- aux phénomènes de frottement, du coup de bélier est donc évidente.
rition de la défaillance. Le procédé aux déformations des tuyaux et des
numérique de résolution des équa- supports de tuyaux sont légèrement
tions (5.1) est la méthode des carac- supérieures aux résultats de la
téristiques, sur laquelle reposent simulation. Les premiers maxima
aujourd’hui presque tous les pro- et minima de pression sont donc
grammes de calcul du coup de encore calculées avec une très
bélier. grande précision, tandis que les
Pour calculer les vibrations dues à la courbes suivantes sont calculées
résonance, les équations (5.1) sont
moins appropriées dans le domaine
temporel. Ces vibrations sont calcu- Le calcul du coup de bélier n’est jamais plus précis que les données
lées avec une meilleure précision par d’entrée. Il n’est permis d’admettre l’hypothèse d’une précision élevée
la méthode de l’impédance, c’est-à- que si ces données sont exactes et que le modèle de calcul correspond
dire en prenant en considération la à la réalité.
gamme de fréquences.
15
5 Précision des calculs de simulation
Forces exercées sur les tuyauteries par les coups de bélier
Mais, fréquemment, il n’est pas pos- 5.2 Forces exercées sur les
sible d’obtenir des données exactes. tuyauteries par les coups
Il est alors nécessaire de recourir à de bélier
des estimations. À l’aide des courbes de pression en
fonction du temps déterminées par
Exemple : ordinateur, il est possible, dans une
Pour les fabricants de robinetterie, nouvelle étape de calcul séparée, de
un coefficient de résistance du robi- calculer les forces s’exerçant sur les
net à pleine ouverture aussi faible coudes et les raccords de tuyauterie
que possible est un argument de en cas de tuyauteries non enterrés.
vente essentiel. Par contre, pour le En l’occurrence, l’interaction entre
calcul du coup de bélier, ce sont les le fluide et les parois des tuyaux
valeurs précédant immédiatement la n’est pas prise en compte (calcul
fermeture totale qui importent, dissocié). À part quelques excep-
valeurs dont la mesure est toutefois tions qui ne jouent aucun rôle dans
ardue. En conséquence, nombre de le domaine de l’eau et des eaux
courbes de résistance de robinetterie usées, ce procédé fournit toujours
disponibles ne vont pas assez loin des forces légèrement trop élevées,
dans le sens de la fermeture. Pour ce qui permet donc de se trouver du
des raisons de coûts, la plupart des côté de la sécurité si l’on se base sur
courbes de résistance mises à dispo- les résultats du calcul.
sition par les fabricants ne pro-
viennent pas de relevés de mesures
originaux, mais ne représentent que
des extrapolations.
16
Calcul pratique du coup de bélier 6
6 Calcul pratique du coup de Quand le nombre de cas d’utilisa- S’il est prévu de procéder à un
bélier sur ordinateur tion est inférieur à dix par an, l’in- calcul, il est nécessaire de fournir
6.1 Déroulement technique vestissement réclamé par les calculs d’autres données spécifiées par le
Le calcul du coup de bélier ne sau- n’est pas rentable. centre de calcul. À titre d’extrait,
rait fournir directement les para- citons les données complémentaires
mètres recherchés, tels que taille 6.2 Coopération entre client suivantes :
optimale de réservoir d’eau sous et centre de calcul – cotes géodésiques
pression d’air, réglages de compres- Il convient ici de faire la distinction – longueurs
seur, lois de fermeture de la robi- entre la phase d’offre et le calcul – diamètres
netterie, masses d’inertie de proprement dit. Dans la phase – épaisseur de paroi
pompes, etc. Le type de sécurité d’offre, le centre de calcul a besoin, – matériau, revêtement, raccords
anti-bélier doit être indiqué par pour calculer les coûts, d’obtenir les de tuyauteries
l’opérateur et ses paramètres esti- informations suivantes du prescrip- – plage de pression, courbe de hau-
més. À l’issue du contrôle des résul- teur de l’installation : teur manométrique de calcul
tats fournis par le calcul du coup de 1. Schéma fonctionnel grossier de – pressions intérieures de tuyaute-
bélier, les paramètres sont adaptés l’installation, figurant toutes les rie admissibles (pmin, pmax)
en conséquence et il est procédé à pièces internes décisives telles que – méthode de pose des tuyaux
un nouveau calcul intégral du coup pompes, robinetterie, points de (enterré ou non)
de bélier pour l’installation. Après soutirage ou amenées supplémen- – modules d’élasticité des maté-
plusieurs séquences de calcul, les taires ainsi que les éventuelles riaux des tuyaux
valeurs obtenues s’approchent de sécurités déjà mises en place – coefficient de rugosité de surface
l’optimum en termes de technique (aérateur, réservoir d’eau sous – aération et purge d’air des points
et de rentabilité. En raison de l’in- pression d’air). Ce schéma peut hauts
dispensable intervention d’un spé- également être fourni sous forme – ramifications
cialiste et malgré le recours à des de croquis tracé à la main dont la – courbes zeta ou courbes Kv et
ordinateurs modernes, une étude de réalisation ne demande que lois d’actionnement de la
coup de bélier réclame encore une quelques minutes. robinetterie
dépense de temps et un volume de 2. Liste grossière des paramètres – courbes débit-hauteur, courbes et
travail considérables. essentiels, telles que longueurs de données caractéristiques des
Étant donné qu’il existe aujourd’hui tuyau importantes, diamètres, machines hydrauliques
des logiciels performants en matière débits. – moments d’inertie des machines
de coup de bélier, l’utilisateur est 3. Liste des périodes principales de – courbes et données caractéris-
fondé à se poser la question de service et d’arrêt pour tiques de sécurités anti-bélier
savoir s’il est judicieux de procéder défaillance. déjà existantes
soi-même à des calculs. En raison 4. Récapitulation de tous les dom- – valeurs caractéristiques des dis-
du faible nombre d’acheteurs, les mages connus susceptibles d’avoir positifs d’aération et de purge
programmes « sérieux9 » de calcul été provoqués par des coups de d’air
du coup de bélier sont coûteux. À bélier. – réglage des régulateurs
cet investissement viennent s’ajou- 5. Observations inhabituelles faites – hauteur du niveau d’eau des
ter les frais générés par la forma- pendant l’exploitation. réservoirs
tion et la familiarisation avec le – débits dans les différentes sec-
programme. Si le programme n’est tions de tuyauteries
pas utilisé pendant un certain – degrés d’ouverture des organes
temps, il est nécessaire de réactiver d’arrêt et de laminage
les connaissances des utilisateurs. – pressions de service.
9 Étant donné qu’un utilisateur n’a pas la possibilité de saisir comment fonctionnent les programmes de calcul de coups de bélier, il est essentiel qu’un
fabricant renommé se porte garant de la qualité du produit. En règle générale, les programmes de calcul du coup de bélier proviennent d’instituts
universitaires spécialisés. Dans certains cas, ces programmes ont été repris par des sociétés commerciales et dotés d’interfaces graphiques sophisti-
quées qui en facilitent l’utilisation.
17
7 Règles empiriques et calculs approximatifs
7 Utilité des règles générale faire l’objet d’une dité des formules d’approximation
empiriques et des calculs transposition. pour le calcul des états d’écoule-
approximatifs Un exemple très simple illustre ce ment turbulents, il est nécessaire de
Une estimation grossière peut s’avé- propos : deux systèmes d’adduction disposer d’une très vaste expé-
rer judicieuse dès lors qu’il est d’eau identiques en tous points à rience. Dans le cadre des tâches
nécessaire de déterminer rapide- l’exception du profil en long géodé- pratiques de planification, les for-
ment le danger potentiel menaçant sique de la tuyauterie principale, mules d’approximation doivent être
une installation. Dans ce contexte, l’une des installations présentant exclusivement utilisées pour l’esti-
des questions se posent à propos de un point haut dont l’autre est mation grossière du potentiel de
la plage de validité des règles empi- dépourvue. L’installation dépour- danger menaçant une installation
riques et de la possibilité de trans- vue de point haut est protégée de (exemples au point 4). En règle
poser le comportement d’une manière fiable par un réservoir générale, il n’est pas possible d’as-
installation en matière de coup de d’eau sous pression d’air. Or, cette sumer la responsabilité d’évalua-
bélier sur une autre installation protection n’est pas possible dans tions plus précises, voire d’un
(modularité). Dans un premier la deuxième installation avec la dimensionnement de sécurités
temps, il convient de constater que même taille de réservoir d’eau sous anti-bélier. Tous les procédés d’ap-
les installations d’adduction d’eau pression d’air : en effet, lors de la proximation et toutes les formules
et de pompage d’eaux usées sont décrue de la vibration de l’eau du d’estimation connus sont briève-
extrêmement variées et diffèrent à réservoir, la hauteur manométrique ment présentés ci-après :
tel point les unes des autres que les dynamique minimale fait intersec-
formules d’approximation ne sont tion avec le point haut et ces
pas applicables. De même, les ins- dépressions génèrent un danger de
tallations présentant des caractéris- pénétration d’eau usée dans
tiques très similaires – en termes de l’installation.
débits externes et de longueurs de Pour être en mesure d’évaluer de
tuyauterie – ne peuvent en règle manière fiable le domaine de vali-
18
Règles empiriques et calculs approximatifs 7
19
8 Sécurités anti-bélier
D0
Va
Compresseur en marche
100 mm
HWIN
Compresseur
Compressorà l’arrêtoff
Vw WSH
ZB
Z1
Hgeo
D1 D2
Z2
Illustration 8.1.1-a : Schéma d’un réservoir à compresseur. Pour éviter les pressions trop élevées lors du retour de vibration de l’eau du
réservoir, il est nécessaire, le cas échéant, de prévoir un clapet anti-retour à battant avec by-pass laminé sur la tuyauterie de
raccordement.
20
Sécurités anti-bélier 8
11
Le réservoir à tube d’aération immergé constitue une exception : cette association d’un
réservoir, d’une cheminée d’équilibre et d’une soupape d’aération et de purge d’air est pratiquement
inconnue en Allemagne.
21
8 Sécurités anti-bélier
22
Sécurités anti-bélier 8
formule, il est nécessaire de veiller à Sur les installations de pompage ment des centrales énergétiques, les
une vérification régulière des temps d’eau potable avec réservoirs d’eau clapets anti-retour assurent
de manœuvre et à des contrôles de sous pression d’air, il est nécessaire qu’après défaillance de la pompe, le
fonctionnement réguliers par rap- d’utiliser des soupapes de retenue à courant de retour est laminé de
port à la loi d’actionnement. corps tuyère. Les clapets à oscilla- manière définie. En cas de fonc-
tion libre peuvent s’avérer très défa- tionnement de pompes en parallèle,
8.4 Clapets anti-retour à vorables, car leur fermeture lente c’est un point important : si une
battant conduit à la formation d’un écoule- pompe est victime d’une défail-
La dynamique des clapets anti-re- ment de retour et le papillon, lors lance, les pompes restantes conti-
tour à battant a fréquemment une de l’arrêt, bat durement dans son nuent à fonctionner et exercent une
influence décisive sur l’évolution du siège. Ce phénomène, connu sous le pression contre la pompe défail-
coup de bélier, car, en raison de la nom de « coup de clapet », est fort lante. Dans cette configuration,
fermeture du clapet après renverse- redouté. Étant donné que le critère une fermeture définie est réalisée
ment du sens d’écoulement, il se décisif du coup de clapet est le par des entraînements hydrauliques
produit des modifications de vitesse temps de fermeture, la situation réglables sans alimentation exté-
qui, d’après l’équation de peut être certes améliorée par un rieure, avec levier et contrepoids, le
Joukowsky (4.1), génèrent des modi- amortissement de fin de course, clapet s’ouvrant librement dans le
fications de pression. mais le problème ne sera pas fonda- sens de l’écoulement et se fermant
À quelques exceptions près, un cla- mentalement éliminé. Avec les eaux après déclenchement par l’effet
pet anti-retour à battant doit tou- usées, les soupapes de retenue à d’une loi d’actionnement à un ou
jours satisfaire aux deux exigences corps tuyère n’entrent pas en ligne deux niveaux.
contradictoires suivantes : de compte en raison du danger de La sécurité de service des clapets
• Le courant de retour doit s’immo- bouchage, si bien que, malgré leurs anti-retour est relativement élevée.
biliser le plus vite possible. inconvénients, les clapets à oscilla- En cas de recours à ce système, un
• Le coup de bélier survenant lors tion libre avec amortissement de fin contrôle de fonctionnement régu-
de la décélération doit rester aussi de course restent la seule option. lier est nécessaire.
faible que possible. Sur les tuyauteries de refroidisse-
24
Etudes de cas 9
9 Etudes de cas supérieures à 16 bars interviennent métrique avec réservoir d’eau sous
Les études de cas présentées ici pro- encore. C’est pourquoi il est en plus pression d’air hmaxWK n’est plus que
viennent d’analyses de coup de nécessaire de laminer le courant de légèrement supérieure à la courbe de
bélier réalisées par KSB, avec des retour dans le réservoir d’eau sous hauteur manométrique stationnaire
modifications appropriées des para- pression d’air. Le schéma de prin- hstat, et la courbe de hauteur mano-
mètres des installations pour empê- cipe du laminage est représenté métrique minimale hminWK passe
cher l’identification des dans l’illustration 8.1.1-a. Dans le avec une grande distance de sécurité
installations concernées. Les pro- cas présent, le laminage est réalisé à au-dessus de la génératrice supé-
blématiques respectives et les solu- l’aide d’un court tuyau de DN 200, rieure de la tuyauterie.
tions n’ont pas été modifiées. dans lequel est monté un dia- L’illustration 9.1 présente les
phragme normalisé DN 80. courbes des hauteurs manomé-
9.1 Etude de cas : « Conduite L’illustration 2.1-b présente les triques et du débit-volume en fonc-
d’eau à distance » enveloppes de pression calculées, tion du temps pour le système avec
Les paramètres de l’installation avec et sans réservoir d’eau sous réservoir d’eau sous pression d’air
sont indiqués dans l’illustration pression d’air. Maintenant, la (hauteurs manométriques en m
2.1-b. Le débit-volume permanent courbe maximale de hauteur mano- au-dessus du niveau de la mer).
Qstat = 500 l/s est refoulé avec une
hauteur énergétique totale de
Dhstat = 122,5 m à travers une
tuyauterie en fonte ductile de
Système avec réservoir d'eau sous pression d'air
DN 600, d’une longueur totale de H-entrée [m] : KN = 1/Tuyau n°1
25
9 Etudes de cas
26
Etudes de cas 9
Plage de pression : PN 10
H-entrée [m] : KN = 1/Tuyau n°1 Défaillance de pompes sans sécurité anti-bélier
pompes est de Qstat = 187 l/s. Il est Illustration 9.2-d : Courbes de temps du système « Conduite d’eaux pluviales »
ressorti du premier calcul du coup sans protection
de bélier avec défaillance simulta-
née des pompes qu’une macrocavi- Force longitudinale sur L8 sans sécurité anti-bélier
40
tation et, conséquence de celle-ci,
des pressions dynamiques maxi- 20
-40
large et inadmissible de la pression
nominale du tuyau, soit PN 6. Les -60
27
9 Etudes de cas
Mesures de protection
n [1/s] : KN = 2/Pompe n°1 Défaillance de pompe avec aérateur et by-pass comme sécurités anti-bélier
Grâce à une nouvelle simulation, un
aérateur DN 150 a été mis en œuvre
au point haut de la sortie de L2 dans
le but d’éliminer la macrocavitation
survenant après arrêt non maîtrisé
Temps [s]
des pompes. Malgré cette mesure de
sécurité, le calcul a encore mis en
H-entrée [m] : KN = 2/Tuyau n°1 Défaillance de pompe avec aérateur et by-pass comme sécurités évidence quelques secondes après
l’arrêt des pompes d’importantes
augmentations de pression inadmis-
sibles dans le tuyau PE-HD. Pour
éliminer ces pointes de pression non
désirées, un by-pass avec robinet
d’arrêt à ouverture automatique en
Temps [s]
cas d’arrêt simultané des trois
Q-entrée [l/s] : KN = 2/Tuyau n°1 Défaillance de pompe avec aérateur et by-pass comme sécurités pompes commandé par un action-
neur électrohydraulique sans entre-
tien et à levier et contrepoids a été
prévu entre l’entrée de L1 et le réser-
voir d’aspiration des pompes.
Aujourd’hui, de tels systèmes sont
proposés plus ou moins à titre de
Temps [s] standard par les fabricants de robi-
Illustration 9.2-f : Courbes de temps du système « Conduite d’eaux pluviales » avec
netterie. Avec ces deux mesures de
protection sécurité, c’est-à-dire l’aérateur et le
by-pass à robinet d’arrêt à ouverture
Force longitudinale sur L8 avec aérateur et by-pass automatique, la simulation a finale-
40
ment montré que les pointes de pres-
20 sion dynamique restaient inférieures
à la pression stationnaire initiale et
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
que les forces longitudinales se
manifestant dans les tuyaux aériens,
Force [kN]
-20
-80
-100
Temps [s]
28
Etudes de cas 9
200
Cote au-dessus du niveau de la mer en [m]
180
hh max ohne DS
max sans sécurité
anti-bélier
160
140
120
100
hmax avec sécurité anti-bélier
hmax mit DS
80
60
hh ohne
minsans
min DS anti-bélier
sécurité
hmin
hmin avecmit DS anti-bélier
sécurité Rohrkote
Cote du tuyau
40
0 100 200 300 400 500 600
Longueur de tuyau développée [m]
Illustration 9.2-h : Enveloppes de pression du système « Conduite d’eaux pluviales » protégé et non protégé
29
10 Bibliographie
Auteurs
30
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