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1ère partie :
Deux nouvelles fonctions
2e partie :
Géométrie plane
3e partie :
Un peu de logique
Séquence 1 – MA12 1
Deux nouvelles
fonctions
Sommaire
1. Pré-requis
2. La fonction racine carrée
3. La fonction valeur absolue
4. Synthèse de la partie 1 de la séquence
5. Exercices d’approfondissement
2 Séquence 1 – MA12
Propriétés
Conséquence
( ) ) )2
On a : a 2 + 1 − ( 2a = a 2 − 2a + 1 = (a − 1 ≥ 0.
On en déduit l’inégalité : a 2 + 1 ≥ 2a .
E factoriser ;
Séquence 1 – MA12 3
x x +1 x x +1
Solution L’inéquation < est équivalente à − < 0. De plus, on a :
x −1 x + 2 x −1 x + 2
x x +1 x ( x + 2) ( x + 1)( x − 1) x ( x + 2) − ( x + 1)( x − 1)
− = − =
x − 1 x + 2 ( x − 1)( x + 2) ( x + 2)( x − 1) ( x + 2)( x − 1)
x 2 + 2x − ( x 2 − 1) 2x + 1
= =
( x + 2)( x − 1) ( x + 2)( x − 1)
+
–O I
1
x −∞ –2 − 1 +∞
2
(2x + 1) – – 0 + +
Fonction croissante
( x + 2) – 0 + + + (1 > 0 ) s’annulant
en –2
Fonction croissante
( x − 1) – – – 0 + (1 > 0 ) s’annulant
en –1
2x + 1
– + 0 – +
( x + 2)( x − 1)
4 Séquence 1 – MA12
Définitions
E Exemple Soit f définie sur R par : f ( x ) = ( x − 2)2 − 2 . Pour tout réel x, on a :
f ( x ) = ( x − 2)2 − 2 ≥ −2 = f (2) alors f (2) = −2 est le minimum de f sur R .
2. Parité
Définitions
Soit f une fonction définie sur un intervalle symétrique par rapport au nombre 0.
E Si pour tout x de I, f ( − x ) = f ( x ) alors f est paire.
E Si pour tout x de I, f ( − x ) = −f ( x ) alors f est impaire.
Séquence 1 – MA12 5
J
O I
M’ M O I
O I a–h a a+h
E C
f admet le point K(a ; b) comme centre de symétrie
M
si et seulement si :
• Df est symétrique par rapport à a ;
K • pour tout réel h tel que a + h ∈Df ,
f (a − h ) + f (a + h )
J =b
M’ 2
O I a–h a a+h
x 2 − 5x + 7
E Exemple 3 Soient f la fonction définie sur R \ { 3} par : f ( x ) = et C sa courbe
représentative dans un repère (O , I , J). x −3
6 Séquence 1 – MA12
f ( 3 − h ) + f ( 3 + h ) 1 ( 3 − h ) − 5( 3 − h ) + 7 ( 3 + h ) − 5( 3 + h ) + 7
2 2
= +
2 2 (3 − h ) − 3 (3 + h ) − 3
1 h 2 − h + 1 h 2 + h + 1
= +
2 −h h
1 −h 2 + h − 1+ h 2 + h + 1
= =1
2 h
Ce qui prouve bien la conjecture.
Séquence 1 – MA12 7
20
10
–4 –2 O 2 4 x
Tableau de variation.
x −∞ +∞
f
0
2. La fonction inverse
1
Soit f définie par f ( x ) = .
x
La fonction f est définie sur −∞ ; 0 ∪ 0 ; +∞ que l'on peut écrire R \ {0 } ou R∗ .
8 Séquence 1 – MA12
–6 –4 –2 O x
O 2 4 6
–2
–4
x −∞ 0 +∞
D Racines carrées
( a)
2
E Pour tout a ≥ 0, = a.
Séquence 1 – MA12 9
A Activités
1. Trouver un carré
Dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J), on considère A(1 ; 0) et
B(–1 ; 0). Pour tout point M de la demi-droite [OA), on considère les points N, P et
Q définis de la façon suivante.
– N est le milieu de [BM].
– Le cercle de centre N passant par B coupe la droite (OJ) en 2 points. L’un a une
ordonnée positive, on le note P.
– Q est alors le point tel que OMQP soit un rectangle.
1 Conjecture
2 Étude
On note x l’abscisse de M.
Déterminer les coordonnées de N.
En déduire les coordonnées de P.
Déterminer alors les coordonnées de Q.
Que peut-on dire de l’ensemble C des points Q lorsque x décrit 0 ; +∞ ?
Sur la figure, faire apparaître C et la droite D d’équation y = x .
Montrer que OMQP est un carré si et seulement si x = 0 ou x = 1.
2. Courbes symétriques
On considère la fonction f définie sur 0 ; +∞ par f ( x ) = x . On note Cf la
courbe représentative de f dans un repère orthonormé (O, I, J). On note, de plus,
C la courbe représentative de la fonction carré, C ’ les points de C d’abscisses
positives et D la droite d’équation y = x dans ce même repère.
1 Soient x et y deux réels strictement positifs. On note M le point de coordonnées
( x ; y ) et N le point de coordonnées (y ; x ).
a) Montrer que le milieu I de [MN] appartient à D.
10 Séquence 1 – MA12
B Cours
Propriété 1
Séquence 1 – MA12 11
( )( ) = ( a ) −( b )
2 2
a− b a+ b a −b 1
a− b= = = × (a − b).
( a+ b ) a+ b a+ b a+ b
1
Comme a et b sont strictement positifs, alors > 0. Ce qui prouve bien
a+ b
que ( a − b ) et (a − b ) ont le même signe.
x
0 x
0 2 4 6 8
Propriété 2
12 Séquence 1 – MA12
y = x2 y=x
y= x
x
O I
C Exercices d’apprentissage
Séquence 1 – MA12 13
2 On considère a = 17 + 12 2.
( )
2
a) Développer 3 + 2 2 .
b) En déduire une autre expression de a.
14 Séquence 1 – MA12
A Activités
1. Axe routier
Nous allons nous intéresser à l’axe routier qui relie Paris et Brest en passant par
Chartres, Le Mans, Laval, Rennes, Saint-Brieuc, Guingamp, Morlaix.
Nous allons représenter ces villes sur un axe en prendant comme origine Rennes
et pour unité le km (on prendra 1 cm pour 50 km sur la figure) et le sens positif
est de l’ouest vers l’est. On donne les distances par rapport à Rennes :
– à l’est de Rennes ; Paris (350 km) ; Le Mans (156 km) ; Laval (70 km) ;
– à l’ouest de Rennes : Saint-Brieuc (98 km) ; Morlaix (188 km) ; Brest (245 km).
De plus Chartres se trouve entre Paris et Le Mans et Guingamp se trouve entre
Saint-Brieuc et Morlaix.
1 Faire une figure (l’abscisse de Laval est (+70) et celle de Morlaix est (–188)).
2 Calculer les distances suivantes : Laval – Paris ; Morlaix – Le Mans ; Saint-
Brieuc – Brest ; Laval – Morlaix.
3 Les abscisses de Chartres et de Guingamp sont notées x et x ’. Dans quels
intervalles se situent x et x ’ ? Déterminer leur signe.
4 Exprimer à l’aide de x ou x ’ les distances Chartres – Paris ; Chartres – Laval ;
Chartres – Brest ; Guingamp – Brest, Guingamp – Paris ; Guingamp – Chartres.
5 Déterminer les abscisses des villes situées à 40 km de Rennes ; à 50 km de
Laval, à 30 km de Chartres.
6 Représenter sur l’axe tous les points situés à moins de 50 km de Saint-Brieuc ;
à moins de 100 km du Mans.
Séquence 1 – MA12 15
a) d( x ; y ) = 0 si et seulement si x = y .
b) d( x ; y ) = d( x − y ; 0 ).
3.Montrer que pour tous x, y, z réels, on a : d( x ; z ) ≤ d( x ; y ) + d( y ; z ).
B Cours
1. Valeur absolue et distance
Définition 1
Pour tout réel x, on définit la valeur absolue de x, notée x par : x = d(0 ; x ).
Propriété 3
Propriété 4
Propriété 5
16 Séquence 1 – MA12
Propriété 6
x ≥0 x <0
xy = xy , x = x et y = y xy = − xy , x = − x et y = y
y ≥0
Donc l’égalité est vraie Donc l’égalité est vraie
xy = − xy , x = x et y = − y xy = xy , x = − x et y = − y
y <0
Donc l’égalité est vraie Donc l’égalité est vraie
Propriété 7
x x
Pour tous x, y réels tels que y ≠ 0 , on a : = .
y y
x x
Démonstration On a, d’après la propriété précédente : × y = × y = x ce qui prouve bien
l’égalité demandée. y y
Démonstration L’activité 1 nous prouve que pour tous x, y, z réels, on a : d( x ; z ) ≤ d( x ; y ) + d( y ; z ).
On en déduit :
x − y = d( x ; y ) ≤ d( x ; 0 ) + d(0 ; y ) ≤ x + y .
Pour le 2e point :
x + y = x − (− y ) ≤ x + − y = x + y .
Séquence 1 – MA12 17
Théorème 1
Solution L’inéquation x − 2 > 1 est équivalente à d( x ; 2) > 1. Le schéma suivant nous
permet, alors de conclure :
0 1 2 3
E Exemple 6 Résoudre x + 1 = x − 2 .
Ce qui veut dire que x est le milieu de [ −1 ; 2] donc S = {1, 5}.
18 Séquence 1 – MA12
O I
b. Sens de variation
On déduit de la précédente étude la propriété suivante.
Propriété 9
La fonction valeur absolue est strictement décroissante sur −∞ ; 0 .
0
Il semblerait que le minimum 0
–2 –1 1 2 3 4 5
soit 2 et qu’il soit atteint
pour tous les réels de [0 ; 2]. –1
Séquence 1 – MA12 19
C Exercices d’apprentissage
Exercice 6 Résoudre
2
a) x ≤ 2 b) x + 5 ≤ 3 c) x + ≤ 1.
3
Exercice 8 Dans le tableau suivant, un réel x vérifie une condition exprimée de 4 manières
différentes comme il est indiqué dans la première ligne. Compléter le tableau
pour que, sur chaque ligne, les 4 cases expriment la même propriété.
−1 ≤ x ≤ 5 x ∈[ −1 , 5] d( x ; 2) ≤ 3 x −2 ≤ 3
10 ≤ x ≤ 100
x ∈[5 ; 10]
d( x ; 2 ) ≤ 1
5
x+ ≤3
2
20 Séquence 1 – MA12
Séquence 1 – MA12 21
Propriété 1
La fonction racine carrée conserve l’ordre, autrement dit, elle est croissante sur 0 ; +∞ .
Si a et b sont réels positifs alors ils sont rangés comme leurs racines carrées.
y=x
y=x
0 x
0 2 4 6 8
Définition 1
Pour tout réel x, on définit la valeur absolue de x, notée x par : x = d(0 ; x ).
22 Séquence 1 – MA12
Propriété 3 et 4
si x ≥ 0 x =x
si x ≤ 0 x = −x.
Pour tous réels x, y
E d(x ; y) = x −y
Pour tout réel x,
E −x = x
E x2 = x
O I
Séquence 1 – MA12 23
c) Conclure.
x +y + x −y
Exercice IV Soit f définie par : f ( x ; y ) = .
2
1.Calculer f (1 ; 0), f (3 ; 5), f (–2 ; –3) et f (7 ; 7).
2. On suppose que : x ≥ y . Simplifier f ( x ; y ).
3. Conclure.
24 Séquence 1 – MA12
Un campeur désire s’y installer en ayant le moins de pas à faire dans une journée.
S achant que tous les jours il doit aller une fois chez le gardien, deux fois à l’aire
de jeux, où doit-il installer sa tente dans chacun des cas suivants :
a) Il va deux fois à la plage.
b) ll va trois fois à la plage.
c) Il va quatre fois à la plage (ou plus ?).
Exercice VI Le point M de la figure ci-dessous appartient au segment [CD]. Les droites (AC)
et (BD) sont toutes deux perpendiculaires à la droite (CD).
A
AC = 3, CD = 6 et BD = 2.
Existe-t-il un point M minimisant la B
somme MA + MB?
On pose CM = x .
1 Calculer MA + MB en fonction de x.
2 Soit f la fonction x MA + MB. C M D
Séquence 1 – MA12 25
Géométrie plane
Sommaire
1. Pré-requis
2. Vecteurs directeurs d’une droite
3. Décomposition d’un vecteur du plan
4. Synthèse de la partie 2 de la séquence
5. Exercices d’approfondissement
26 Séquence 1 – MA12
Dans un repère (O, I, J) du plan, toute droite, non parallèle à l’axe des ordonnées, a une équation
unique de la forme y = mx + p , où m et p sont des constantes.
Toute droite, parallèle à l’axe des ordonnées, a une équation unique de la forme x = c où c
est une constante.
Dans le cours de seconde on avait plutôt choisit d’écrire une telle équation sous
la forme y = ax + b .
Ici nous changeons de lettres pour désigner les deux coefficients de cette équation.
Ça ne change évidemment rien (ce n’est qu’une question de notation), mais c’est
pour éviter une confusion dans la suite du cours.
Définitions
À savoir
Si une droite, non parallèle à l’axe des ordonnées, passe par les points A
( ) ( )
et B dont les coordonnées sont A x A ; y A et B x B ; y B , alors le coeffi-
y −y
cient directeur de la droite est égal à : m = B A .
xB − x A
Séquence 1 – MA12 27
Deux droites, non parallèles à l’axe des ordonnées, sont parallèles si et seulement si leurs coef-
ficients directeurs sont égaux.
B Vecteurs et colinéarité
1. Translations et vecteurs
Définition
La translation qui transforme le point A en B est la translation de vecteur AB .
Conséquence
Définition
Soient A, B, C et D quatre points du plan. On a : AB = CD si et seulement si
les segments [AD] et [BC] ont le même milieu (c’est-à-dire si et seulement
si ABDC est un parallélogramme).
Commentaire Cela correspond au fait que la translation qui transforme A en B est la même
que celle qui transforme C en D.
On peut aussi remarquer que cela signifie que les vecteurs AB et CD , s’ils
sont non nuls, ont la même direction (puisque (AB) et (CD) sont parallèles), le
même sens (on va dans le même sens de A vers B et de C vers D) et la même
longueur (AB = CD).
28 Séquence 1 – MA12
Définition
Soit u un vecteur du plan. Les coordonnées du vecteur u sont les
coordonnées du point M tel que : OM = u .
Propriété
) ) )
Les coordonnées du vecteur AB sont : AB( x B − x A ; y B − y A où A ( x A ; y A et B( x B ; y B .
Propriété
) )
Soient u (a ; b et v (c ; d deux vecteurs et k un réel.
Les coordonnées de u + v sont (a + c ; b + d . )
Celles de k .u sont (ka ; kb . )
Propriété
C
E Règle de Chasles
Soient A, B et C, trois points du plan.
On a : AB + BC = AC.
A B
Propriété
C D
E Règle du parallélogramme
Soient A, B et C, trois points du plan.
On a : AB + AC = AD, où D est le point
tel que ABDC soit un parallélogramme.
A B
Séquence 1 – MA12 29
Définition
Deux vecteurs u et v sont colinéaires si il existe un réel k tel que :
u = k .v ou v = k .u .
Conséquence Soient u et v deux vecteurs du plan différents du vecteur nul.
Les vecteurs u et v sont colinéaires si et seulement si ils ont la même
direction.
Propriété
Les vecteurs u (a ; b ) et v (c ; d ) sont colinéaires si et seulement si :
ad = bc .
Remarque Cette propriété vue en seconde sera démontrée à nouveau dans le chapitre
suivant.
30 Séquence 1 – MA12
A Activités
1. Sans coordonnées
Classer les droites de la figure ci-dessous en regroupant celles qui sont parallèles.
De même, classer les vecteurs A1A 2 , B1B2 , C1C2 , E1E2 , F1F2 , G1G2 , H1H2 ,
K1K2 , L1L 2 et M1M2 en regroupant ceux qui sont colinéaires.
d1 C1
d2
B2 d3
B1 A1 d4 E1
E2 d5
K2 K1
C2
F2
d6
M1 L1
G2
A2 L2
F1
G1 d7
d8
M2 H1
H2 d9
d10
2. Avec coordonnées
Dans un repère (O, I, J) du plan, on donne les coordonnées des points suivants :
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
A1 0 ; 3, 5 , A 2 1; − 0 , 5 , B1 −3 ; 3, 5 , B2 −0 , 5 ; 4 , C1 4 ; 5 , C2 0 ; 2 ,
E1( 4 , 5 ; 3, 5) , E2 ( −0 , 5 ; 2, 5) , F1( −1; − 1, 25) , F2 ( 2 ; 1) , G1( −3; − 1) ,
G2 ( −1, 75 ; − 0 , 75) , H1( 2 ; − 2, 5) , H2 ( −4 , 25 ; − 3, 75) , K1( −2, 5 ; 2, 5) ,
K2 ( −3, 5 ; 3) , L1( −0 , 5 ; 0 , 5) , L 2 ( 2, 5 ; − 1) , M1( −4 , 5 ; 0 ) et M2 ( 0 , 5 ; − 2, 5).
Voir figure page suivante.
Séquence 1 – MA12 31
d1 C1
d2
B2 d3
B1 E1
A1 d4
K2 K1 E2
d5
C2
F2
J d6
M1 L1 I
G2 0
A2 L2
F1
G1 d7
d8
M2
H1
H2 d9
d10
B Cours
1. Direction de droite. Direction de vecteur
a. Direction de droite
Lorsque l’on classe des droites en regroupant celles qui sont parallèles, comme
dans les activités ci-dessus, on s’intéresse à leur « pente ». En mathématique, on
dit qu’on les classe suivant leur direction.
32 Séquence 1 – MA12
On dit que deux droites ont même direction si et seulement si elles sont
parallèles.
Dans le langage courant, le terme direction, n’a pas tout à fait la même
signification qu’en mathématiques. Lorsque vous êtes à Rennes et que vous
prenez un TGV Paris-Brest, vous prenez celui en direction de Paris ou celui en
direction de Brest. Ce n’est pas la même chose !
En mathématiques, la direction ParisBrest est la même que l’on aille vers
Paris ou vers Brest. Ce qui distinguera les deux, toujours en mathématiques, c’est
ce que l’on appelle le sens.
En mathématiques, on dira : on prend le TGV de direction ParisBrest, dans
le sens vers Brest.
Propriété 1
Deux droites, non parallèles à l’axe des ordonnées, ont même direction si
et seulement si leurs coefficients directeurs sont égaux.
Deux droites parallèles à l’axe des ordonnées ont même direction.
b. Direction de vecteur
De la même façon, lorsque l’on classe des vecteurs en regroupant ceux qui
sont colinéaires, comme dans les activités ci-dessus, on s’intéresse aussi à leur
« pente ». D’ailleurs vous avez pu constater l’analogie entre le travail sur les
droites et celui sur les vecteurs, ainsi que l’analogie des résultats trouvés.
On dira aussi qu’on les classe suivant leur direction.
Définition 2
On dit que deux vecteurs non nuls ont même direction si et seulement si
ils sont colinéaires.
Séquence 1 – MA12 33
Propriété 2
) )
Dans un repère (O, I, J) du plan, les vecteurs u (a ; b et v (c ; d ont même
direction si et seulement si ad = bc .
Démonstration ) )
Si les vecteurs u (a ; b et v (c ; d ont même direction, ils sont colinéaires, donc
il existe un réel k tel que : u = k .v ou v = k .u .
Prenons v = k .u (ce serait analogue avec u = k .v ).
Les coordonnées de v vont alors vérifier : c = ka et d = kb.
On vérifie alors facilement que ad = akb = bc .
Réciproquement, si l’on a ad = bc , cela signifie que les coordonnées (a ; b et )
)
(c ; d sont proportionnelles (égalité des produit en croix). Il existe donc un réel
k tel que : c = ka et d = kb.
)
Ce qui nous montre alors que l’on a v = k .u et donc que u (a ; b et v (c ; d )
sont colinéaires.
Remarque Même si le vecteur nul n’a pas de direction, on considère qu’il a même direction
que tout autre vecteur puisqu’il lui est colinéaire : 0 = 0.u .
34 Séquence 1 – MA12
Remarques a) Le vecteur nul n’a pas de direction, il n’est donc vecteur directeur d’aucune
droite.
b) Une droite a une infinité de vecteurs directeurs (tous colinéaires).
c) Un vecteur non nul est vecteur directeur d’une infinité de droites (toutes
parallèles).
E Exemple 1 1 En reprenant les données de l’activité 2, donner cinq vecteurs directeurs de
la droite d2.
2 En reprenant les données de l’activité 2, donner cinq vecteurs directeurs de
la droite (OJ).
Solution 1 La droite d est définie par les points B1 et B2. Le vecteur B B est donc un
2 1 2
vecteur directeur de cette droite. Mais il en est de même du vecteur B2B1 (qui a
même direction).
Tout autre vecteur colinéaire à B1B2 est aussi un vecteur directeur de la droite
d2 . C’est le cas des vecteurs E1E2 , G1G2 et H1H2. Mais nous aurions pu tout
aussi bien prendre les vecteurs 3B1B2 , ou −2B1B2 , ou autres.
2 Un vecteur directeur « naturel » de la droite (OJ) est le vecteur OJ. Il en est
de même des vecteurs JO, B1G1, B2E2 , L1E2 , OC2 , A1J, IA 2 et H1F2 qui sont
tous colinéaires à OJ puisque leur abscisse est nulle.
Propriété 3
Dans un repère (O, I, J) du plan, si une droite (non parallèle à l’axe des
ordonnées) a pour coefficient directeur m (donc une équation de la
forme y = mx + p ), l’un de ses vecteurs directeurs est le vecteur u de
coordonnées : u (1; m . )
Séquence 1 – MA12 35
( ) (
On a donc : A 0;p et B 1; m + p . Un vecteurdirecteur
)
de la droite est
le vecteur AB dont lescoordonnées sont : AB( x B − x A ; y B − y A , soit
donc )
AB(1; m + p − p ). Et donc : AB(1; m ).
Ce qui démontre la propriété.
E Deuxième démonstration
Considérons deux points A et B de la droite dont les abscisses dans (O, I, J) sont
respectivement x A et x B .
L’ordonnée du point A est : y A = mx A + p.
L’ordonnée du point B est : y B = mx B + p.
(
) ( )
On a donc : A x A ; mx A + p et B x B ; mx B + p . Un vecteur directeur de la
droite est donc le vecteur AB dont les coordonnées sont : AB( x B − x A ; y B − y A ,
)
soit AB( x B − x A ; mx B + p − mx A − p .
)
( ( ))
Donc : AB x B − x A ; m x B − x A . Comme la droite n’est pas parallèle à
l’axe des ordonnées, les abscisses des points A et B sont distinctes. On a donc :
x B − x A ≠ 0.
1
On peut donc prendre comme vecteur directeur de la droite le vecteur AB.
xB − x A
Notons-le v .
1 1
Ses coordonnées sont : v
x
B A− x
xB − x A ;
x −
(x
)
m xB − x A .
( )
Soit : v (1; m ). B A
Remarque Vous avez vu en seconde que le coefficient directeur d’une droite peut se lire
graphiquement si l’on a tracé la droite. Il suffit, pour ce faire, de prendre sur cette
droite deux points dont la différence des abscisses vaut 1. Le coefficient directeur
est alors égal à la différence des ordonnées.
Sur l’exemple ci-après on a tracé la droite d’équation y = 3x − 1, 5.
( )
Les points A 1; 1, 5 et B 2 ; 4 , 5 ( ) sont deux points de cette droite dont la
différence des abscisses vaut 1.
On lit directement le coefficient directeur : m = 3.
36 Séquence 1 – MA12
A
J 1
O I
3. V
ecteurs directeurs d’une droite
et équations cartésiennes de cette droite
Pour établir l’équation d’une droite (non parallèle à l’axe des ordonnées), nous
avions l’habitude, jusqu’à présent, d’utiliser deux points de cette droite (voir
cours de seconde).
Maintenant que l’on connaît la notion de vecteur directeur, on peut envisager de
définir une droite par un point et un vecteur directeur (un point seul ne suffit
pas, un vecteur directeur seul non plus).
En effet, le vecteur directeur nous définit la direction de la droite, et, parmi toutes
les droites parallèles ayant cette direction, il en est une seule qui passe par le
point donné.
Voyons ce que cela nous donne en terme d’équation de droite, d’abord sur un
exemple.
On travaille dans un repère (O, I, J) du plan.
Déterminons une équation de la droite d, passant par le point A ( −2; 1) et le
)
vecteur directeur u ( 4 ; 3 .
Prenons un point M( x ; y ) quelconque du plan.
Ce point appartient à la droite d si et seulement si les vecteurs AM et u sont
colinéaires.
Séquence 1 – MA12 37
Généralisons.
Propriété 4
38 Séquence 1 – MA12
Séquence 1 – MA12 39
40 Séquence 1 – MA12
Séquence 1 – MA12 41
C Exercices d’apprentissage
Exercice 1 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B, C et D dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; 0 , 5 , C 3 ; 3, 5 et D 0 ; − 1 .
1 Déterminer une équation cartésienne de la droite (AB).
2 Déterminer une équation cartésienne de la droite parallèle à (AB) passant par C.
3 L’équation 2x + y = −1 peut-elle être une équation cartésienne de la droite
parallèle à (AB) passant par D ?
Exercice 2 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère la droite d1 dont une équation
cartésienne est 7x − 2y = −1.
1 Déterminer un vecteur directeur de d1.
En déduire le coefficient directeur de cette droite.
2 Déterminer les coefficients a et b tels qu’une équation cartésienne de cette
droite soit ax + by − 5 = 0.
42 Séquence 1 – MA12
Exercice 4 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B, C et D dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; 0 , 5 , C 3 ; 3, 5 et D 0 ; − 1 . On pourra faire une figure.
1 Déterminer une équation cartésienne de la droite (AB).
2 La droite (AB) coupe l’axe des abscisses en E et l’axe des ordonnées en F.
Calculer les coordonnées de ces points.
3 Les droites (AB) et (CD) se coupent en K. Calculer les coordonnées de ce point.
Exercice 5 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B, C et D dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( ) ( )
A −4 ; − 1 , B −1, 5 ; 3 , C 6 ; 1 et D 3, 5 ; − 3 . On pourra faire une figure.
1
On appelle E le point défini par : AE = AB.
3
La droite parallèle à (AC) passant par E coupe la droite (BC) en F.
La droite parallèle à (BD) passant par F coupe la droite (DC) en K.
1 Montrer que ABCD est un parallélogramme.
2 a) Déterminer une équation cartésienne de la droite (BC).
Exercice 6 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B et C dont les
( ) ( ) ( )
coordonnées sont : A 1; 1, 5 , B 3 ; − 1 et C −1; − 3 . On pourra faire une figure.
1 a) Déterminer les coordonnées du point E milieu du segment [BC].
Séquence 1 – MA12 43
Exercice 7 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B et C dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; − 1 et C −1; − 3 . On pourra faire une figure.
2
1
On appelle E, F et G les points définis respectivement par : BE = BC, CF = CA
3 5 3
et AG = AB.
4
1 Déterminer les coordonnées des points E, F et G.
2 Déterminer une équation cartésienne de la droite (AE).
E n déduire les coordonnées du point K, point d’intersection des droites (AE) et
(BF).
3 Démontrer que les droites (AE), (BF) et (CG) sont concourantes.
Exercice 8 Dans un repère (O, I, J) du plan, on considère les points A, B et C dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; − 1 et C −1; − 3 . On pourra faire une figure.
On appelle R et Q les points définis respectivement par : AR = − AB et AQ = a AC
)
a étant un réel différent de ( −1 . Pour la figure éventuelle on fixera une valeur
2
pour a (par exemple a = ).
3
1 Déterminer les coordonnées des points R et Q.
2 Déterminer une équation cartésienne de la droite (RQ).
E n déduire que le point P, point d’intersection des droites (BC) et (RQ), a pour
coordonnées :
3 − 5a −1− 5a
xP = et y P = .
1+ a 1+ a
3 Que se passe-t-il si a = −1?
4 Soit M et N les points respectivement définis par : BM = CQ et AN = CP.
Déterminer les coordonnées des points M et N.
Montrer que M, N et R sont alignés.
44 Séquence 1 – MA12
A Activités
1. Somme de deux vecteurs
Dans un plan, on considère trois points A, B et C non alignés (voir figure ci-
dessous où le quadrillage n’est là que pour faciliter le dessin).
Séquence 1 – MA12 45
1 Sur cette figure, construire le point D tel que ABDC soit un parallélogramme
(attention à l’ordre des points).
2 Construire deux points E et F tels que AEDF soit un parallélogramme
Peut-on construire encore deux autres points G et H tels que AGDH soit un
parallélogramme ?
Que remarquez-vous pour les trois parallélogrammes construits ?
3 Le point K étant celui placé sur la figure initiale, peut-on construire un point L
tel que AKDL soit un parallélogramme ?
46 Séquence 1 – MA12
v B
4. D
écomposition d’un vecteur en fonction
de deux vecteurs donnés
Dans un plan, on considère deux vecteurs u et v non nuls et non colinéaires
(voir figure ci-après où le quadrillage n’est là que pour faciliter le dessin).
Séquence 1 – MA12 47
A
v
C
1 Sur cette figure, décomposer le vecteur AB en somme de deux vecteurs, l’un
colinéaire à u et l’autre colinéaire à v .
Écrire alors AB sous la forme : AB = xu + yv où x et y sont deux nombres réels
que vous déterminerez graphiquement.
2 Faites de même avec le vecteur CD.
3 De la même façon, décomposer les vecteurs w et z en fonction de u et v .
B Cours
1. D
écomposition d’un vecteur en fonction
de deux vecteurs donnés
a. Parallélogrammes à côtés dont la direction est fixée
B1 B2
48 Séquence 1 – MA12
A B2
d
B1
Mais avec une direction imposée pour chacune des paires de côtés opposés
(directions représentées sur le graphique ci-contre par les droites d1 et d2), il n’y
a plus qu’un seul parallélogramme possible.
C
d2
C2 D
A
d1
B
Propriété 5
Démonstration Puisque le côté AB doit être parallèle à d1, on trace la droite passant par A et
parallèle à d1. Cette droite est unique.
Puisque le côté AC (donc aussi le côté BD ) doit être parallèle à d2, on trace
la droite passant par D et parallèle à d2. Cette droite est aussi unique et non
parallèle à la première.
Les deux droites tracées se coupent donc en un unique point que l’on notera B.
Il n’y a alors qu’un seul parallélogramme dont A, B et D soient trois sommets
consécutifs.
Séquence 1 – MA12 49
Propriété 6
Deux vecteurs non colinéaires u
et v étant fixés, iln’y a qu’une
seule
façon de décomposer un vecteur w sous la forme : w = xu + yv où x et
y sont deux nombres réels.
Démonstration Pour pouvoir décrire la situation, représentons le vecteur w par AD.
Puisque l’on veut pouvoir écrire ce vecteur AD sous la forme d’une somme de
deux vecteurs, cela signifie que l’on peut construire un parallélogramme
ABDC
dont une diagonale soit AD , dont un côté AB soit tel que AB = xu et le
côté AC tel que AC = yv .
Comme chacun des vecteurs u et v fixe une direction pour une paire de
côtés du parallélogramme, et que AD est donné, on sait qu’il n’y a qu’un seul
parallélogramme possible (Propriété 5).
On a alors : AD = AB
+ AC
où les vecteurs AB et AC sont uniques et colinéaires
respectivement à u et v .
D
v w w = 2u +3v
3v
A 2u
u
Puisque AB est colinéaire à u , il existe un nombre réel unique x tel que AB = xu .
Puisque AC est colinéaire à v , il existe un nombre réel unique y tel que AC = yv .
50 Séquence 1 – MA12
c. Coordonnées d’un vecteur dans une base u , v ( )
On vient de voir que deux vecteurs non colinéaires u et v permettent de
décomposer, de façon unique, tout vecteur w sous la forme : w = xu + yv où x
et y sont deux nombres réels.
On caractérise alors cette situation par les définitions suivantes.
Définition 4
On dit que deux vecteurs non colinéaires u et v forment une base
( )
u , v du plan.
Lorsque l’on décompose, de façon unique, un vecteur w sous la forme :
w = xu + yv on dit que les nombres x et y sont les coordonnées du
( )
vecteur w dans la base u , v .
Remarques a) C’est cette idée que l’on a déjà utilisée lorsque l’on a défini les coordonnées
)
d’un point M, puis d’un vecteur w dans un repère (O,I, J du plan.
E n effet on définit les coordonnées x et y de M à partir de l’égalité :
OM = x OI + y OJ.
Ce sont aussi celles du vecteur w lorsque : OM = w .
n a utilisé, depuis la classe de Cinquième, sans pouvoir
O le dire,
le fait que lorsque
trois points O, I et J sont non alignés, les vecteurs OI et OJ forment une base
du plan.
b) D’ailleurs, dorénavant, on nommera un repère du plan indifféremment sous
) ( )
la forme (O,I, J ou O ; OI, OJ lorsque l’on donnera les trois points O, I et J, ou
( )
même O ; i , j quand on donnera l’origine du repère, O, et les deux vecteurs de
base, i et j .
c) Il est important de bien comprendre que les coordonnées d’un vecteur
dépendent de la base à laquelle on se réfère.
Séquence 1 – MA12 51
E Exemple 3
( )
Considérons un repère O ; i , j du plan. Dans ce repère on donne deux vecteurs
4
)
u et v de coordonnées u ( 2 ; − 1 et v ; 2 .
3
a) Montrer que u et v ne sont pas colinéaires.
b) On considère le vecteur w de coordonnées w ( 8 ; 4 . Déterminer ses
)
( )
coordonnées dans la base u , v .
Solution a) Pour montrer que u et v ne sont pas colinéaires, calculons les produits :
4 4
v v u 3 3
)
x × y = 2 × 2 = 4 et x × y = × ( −1 = − .
u
( )
b) Pour déterminer les coordonnées de w dans la base u , v , il suffit de trouver
les deux nombres x et y tels que : w = xu + yv .
Les coordonnées du vecteur xu + yv dans le repère O ; i , j sont
( )
(
) 4
3
)
xu + yv x × 2 + y × ; x × ( −1 + y × 2 .
( ) 4
Soit : xu + yv 2x + y ; − x + 2y .
3
Pour que w = xu + yv il suffit donc que :
4
2x + y = 8 et − x + 2y = 4.
3
Pour déterminer x et y il suffit donc de résoudre le système des deux équations
ci-dessous.
4
2x + y = 8 6 x + 4 y = 24 6 x + 2( 4 + x ) = 24
3 équivaut à . Soit : .
− x + 2y = 4 2y = 4 + x 2y = 4 + x
8 x = 16 x = 2 x = 2
Ce qui nous donne : . Soit : c’est-à-dire .
2y = 4 + x 2y = 4 + 2 = 6 y = 3
( ) )
Les coordonnées du vecteur w dans la base u , v sont : ( 2 ; 3 . On a donc :
w = 2u + 3v .
52 Séquence 1 – MA12
Démonstration Il suffit de refaire le même travail que celui réalisé dans l’exercice précédent.
( )
Considérons le repère O ; i , j du plan. Dans ce repère, on donne les cordonnées
)
des deux vecteurs non colinéaires u et v : u (a ; b et v (c ; d .)
On considère le vecteur w de coordonnées w (e ; f .
)
( )
Pour déterminer les coordonnées de w dans la base u ; v , il suffit de trouver
)
Pour obtenir la valeur de y, il faut diviser par (ad − cb , et donc s’assurer que ce
nombre ne peut pas être nul. Or il ne l’est pas car les vecteurs u et v ne sont
pas colinéaires.
Séquence 1 – MA12 53
Il n’est bien entendu pas question de retenir ce résultat. Ce qui est important,
c’est de comprendre que l’on a pu, quelle que soit la situation, déterminer les
( )
coordonnées de w dans la base u , v .
C Exercices d’apprentissage
Exercice 9 Dans un plan, on considère les vecteurs u , v , w , z et AB figurés sur le
graphique ci-dessous.
v
B
A
w
54 Séquence 1 – MA12
Exercice 10
(
)
Dans un plan rapporté à un repère O ; i , j , on donne les coordonnées des
) ) ) )
vecteurs u , v , w et AB : u ( 2 ; 0 , v (1 ; 1 , w ( 2 ; –1 et AB( 2 ; –1 .
1 Les vecteurs u et v peuvent-ils former une base du plan ? Si oui, décomposer,
( )
par le calcul, le vecteur AB dans la base u , v en calculant ses coordonnées
dans cette base.
2 Les vecteurs v et w peuvent-ils former une base du plan ? Si oui, décomposer,
( )
par le calcul, le vecteur AB dans la base v , w en calculant ses coordonnées
dans cette base.
Exercice 11 Dans un plan, on considère un parallélogramme non aplati ABCD et les points E
7
et F définis par : AE = AB et AF = 1, 75AD.
3
1 Exprimer DF en fonction de AD.
2 Les vecteurs AB et AD peuvent-ils former une base du plan ? Si oui,
décomposer, le vecteur CF dans cette base.
3 Décomposer, le vecteur EF dans la même base. Que peut-on en déduire pour
les points C, E et F ?
Exercice 12 Dans un plan, on considère quatre points A, B, C et D non alignés et tels que :
AB = 3CD.
Séquence 1 – MA12 55
Exercice 13 Dans un plan, on considère trois points A, B et C non alignés, et le point E tel que
1
AE = AB.
3
La droite parallèle à (BC) passant par E coupe (AC) en F.
Soit H le milieu du segment [EF] et K celui du segment [BC].
1 a) Pourquoi les vecteurs AB et AC peuvent-ils former une base du plan ?
b) Décomposer le vecteur EF dans cette base.
2 a) Décomposer les vecteurs AH et AK dans la base AB , AC .( )
b) En déduire que les points A, H et K sont alignés.
Exercice 14 Dans un plan, on considère trois points A, B et C non alignés, et le point K tel que
1
AK = AC.
3
Soit E le milieu du segment [BC] et F celui du segment [AE].
1 a) Pourquoi les vecteurs AB et AC peuvent-ils former une base du plan ?
b) Décomposer le vecteur AE dans cette base.
2 a) Décomposer le vecteur BF dans cette même base.
56 Séquence 1 – MA12
Définitions 1 et 2
E On dit que deux droites ont même direction si et seulement si elles sont parallèles.
E On dit que deux vecteurs non nuls ont même direction si et seulement si ils sont colinéaires.
Propriété 1
Deux droites, non parallèles à l’axe des ordonnées, ont même direction si et seulement si leurs
coefficients directeurs sont égaux.
Deux droites parallèles à l’axe des ordonnées ont même direction.
Propriété 2
)
Dans un repère (O, I, J) du plan, les vecteurs u (a ; b et v (c ; d ) ont même direction si et
seulement si ad = bc .
Définition 3
On dit qu’un vecteur non nul u est un vecteur directeur d’une droite d si et seulement si il est
colinéaire à un vecteur défini à l’aide de deux points distincts de cette droite.
Séquence 1 – MA12 57
Dans un repère (O, I, J) du plan, si une droite (non parallèle à l’axe des ordonnées) a pour
coefficient directeur m (donc une équation de la forme y = mx + p ), l’un de ses vecteurs
)
directeurs est le vecteur u de coordonnées : u (1; m .
3. V
ecteur directeur d’une droite
et équation cartésienne de cette droite
Propriété 4
)
Dans un repère (O, I, J) du plan, une droite a pour vecteur directeur le vecteur u (a ; b si et
seulement si elle a une équation cartésienne de la forme bx − ay + c = 0, a et b n’étant pas
nuls tous les deux et c étant un réel quelconque.
Propriété 5
A et D étant deux points donnés dans le plan et d1 et d2 deux droites non parallèles fixées,
) )
il n’y a qu’un seul parallélogramme ABDC tel que ( AB soit parallèle à d1 et ( AC à d2 (le
parallélogramme est éventuellement aplati si B = A ou C = A).
Propriété 6
Deux vecteurs non colinéaires u et v étant fixés, il n’y a qu’une seule façon de décomposer
un vecteur w sous la forme : w = xu + yv où x et y sont deux nombres réels.
58 Séquence 1 – MA12
2. A
pplication dans le cas où l’on connaît les
coordonnées des vecteurs dans un repère
du plan
Propriété 7
( )
Dans un repère O ; i , j du plan, on donne les coordonnées de deux
vecteurs non colinéaires u et v .
Si l’on connait les coordonnées d’un vecteur w dans ce même repère, on
( )
peut déterminer par le calcul les coordonnées de w dans la base u , v .
Séquence 1 – MA12 59
Exercice III ( )
Dans un repère O ; i , j du plan, on considère les points A, B et C dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; − 1 et C −1; − 3 . On pourra faire une figure.
2
1
On appelle E, F et G les points définis respectivement par : BE = BC, CF = CA
3 5 3
et AG = AB.
4
1 a) Les vecteurs AB et AC peuvent-ils former une base du plan ?
Si oui, décomposer, les vecteurs AE, AF, et AG dans cette base.
(
b) En déduire les coordonnées des points E, F et G dans le repère A ; AB, AC . )
60 Séquence 1 – MA12
Exercice IV ( )
Dans un repère O ; i , j du plan, on considère les points A, B et C dont les
coordonnées sont :
( ) ( ) ( )
A 1; 1, 5 , B 3 ; − 1 et C −1; − 3 . On pourra faire une figure.
On appelle R et Q les points définis respectivement par : AR = − AB et AQ = a AC
)
a étant un réel différent de ( −1 . Pour la figure éventuelle on fixera une valeur
2
pour a (par exemple a = ).
3
1 Les vecteurs AB et AC peuvent-ils former une base du plan ?
Si oui, décomposer, les vecteurs AR et AQ dans cette base.
(
En déduire les coordonnées des points R et Q dans le repère A ; AB, AC . )
2 Dans ce même repère, déterminer une équation cartésienne de la droite (RQ).
En déduire que le point P, point d’intersection des droites (BC) et (RQ), a pour
coordonnées dans ce repère :
1− a 2a
xP = et y P = .
1+ a 1+ a
3 Soit M et N les points respectivement définis par : BM = CQ et AN = CP.
(
Déterminer les coordonnées des points M et N dans le repère A ; AB, AC . )
Montrer que M, N et R sont alignés.
Séquence 1 – MA12 61
Un peu de logique
Sommaire
62 Séquence 1 – MA12
Séquence 1 – MA12 63
A Notations et langage
1. Notations
Nous précisons ici le sens de trois notations.
■ L’ensemble vide
Définition 1
L’ensemble qui ne contient aucun élément est appelé l’ensemble vide, il est
noté ∅ ou {} .
■ Inclusion / appartenance
Les deux notions d’inclusion et d’appartenance sont proches, mais différentes.
Considérons deux points distincts A et B, ainsi que la droite (AB) qu’ils définissent.
Le point A est un élément de la droite (AB), on dit que le point A appartient à la
droite (AB) et on écrit : A ∈( AB).
Le segment [AB] est formé par des éléments de la droite (AB), c’est un ensemble
d’éléments de la droite (AB), on dit que le segment [AB] est inclus dans la droite
(AB) et on écrit : [ AB] ⊂ ( AB).
64 Séquence 1 – MA12
Séquence 1 – MA12 65
■ Nécessaire
En mathématiques, le mot « nécessaire » a exactement la même signification
que le mot « obligatoire » (c’est le sens de necessarius en latin).
Il suffit quelquefois de remplacer mentalement le mot « nécessaire » par le mot
« obligatoire » pour mieux comprendre certains raisonnements.
« Il faut que… » et « il est nécessaire que… » ont le même sens, donc on peut
remplacer « il faut que… » par « il est obligatoire que… ».
■ Suffisant
Ce mot est très utile et son sens en mathématiques est celui qu’il a dans le
langage courant.
Attention : dans le langage courant, l’expression « il faut » est parfois employée
avec le sens de « il suffit ».
On évitera, bien sûr, cette confusion en mathématiques.
■ Hypothèse
Le mot « hypothèse » est un mot employé en mathématiques depuis l’antiquité.
Quand on parle d’hypothèse en mathématiques, on parle d’une donnée d’un
raisonnement. C’est un point de départ et on construit un raisonnement logique
à partir de ce point de départ.
L’usage en sciences physiques est l’usage courant, le mot « hypothèse » a le sens
de « supposition ». On cherche à interpréter des observations en construisant un
modèle adapté et pour cela on fait des suppositions (des hypothèses). On regarde
si les conséquences prévues par le modèle sont réalisées ou pas : on dit que l’on
cherche à vérifier les hypothèses ... ce qui n’a pas de sens en mathématiques.
66 Séquence 1 – MA12
Définition 2
On appelle « proposition » un énoncé qui peut être vrai ou faux.
Quand une proposition est de la forme « si… alors… », on dit qu’il s’agit
d’une proposition conditionnelle.
Quand on sait qu’une proposition est vraie, on l’appellera aussi « propriété ».
Séquence 1 – MA12 67
Soit A et B deux propositions telles que « A implique B » est vraie.
On dit que B est une condition nécessaire pour que A soit vraie et A est une
condition suffisante pour que B soit vraie.
2. R
éciproque, contraposée
d’une proposition conditionnelle
E Exemple 2 Pour illustrer ce paragraphe, la propriété conditionnelle « si x = 2 alors x 2 = 4 »
va encore servir d’exemple, cette propriété sera appelée P1.
On va énoncer maintenant la proposition réciproque de P1 et la contraposée de
P1.
La proposition réciproque de P1 est « si x 2 = 4 alors x = 2 », cette proposition
est fausse puisque si x 2 = 4 alors x = 2 ou x = −2.
La proposition contraposée de P1 est « si x 2 ≠ 4 alors x ≠ 2 », cette proposition
est vraie puisque, si la condition x 2 = 4 , qui est nécessaire (obligatoire) pour que
x = 2, n’est pas remplie, alors x ne peut pas être égal à 2.
Définition 4
Soit A et B deux propositions, on note nonA la négation (la proposition
contraire) de A et nonB la négation de B.
On considère la proposition P « A implique B » c’est-à-dire « si A est vraie
alors B est vraie ».
La proposition réciproque de P est « B implique A » c’est-à-dire « si B est
vraie alors A est vraie ».
La proposition contraposée de P est « nonB implique nonA » c’est-à-dire
« si B est fausse alors A est fausse ».
Propriété 1
Démonstration Si cette démonstration vous semble trop abstraite, il suffit d’avoir compris
l’argumentation de l’exemple 2 ci-dessus et de l’exemple 3 ci-après.
68 Séquence 1 – MA12
E Exemple 3 L’énoncé du théorème de Pythagore est « si le triangle ABC est rectangle en A
alors AB2 + AC2 = BC2 ».
La contraposée a pour énoncé : « si AB2 + AC2 ≠ BC2 alors le triangle ABC n’est
pas rectangle en A ».
L’implication du théorème est vraie donc sa contraposée aussi d’après la propriété
1 (ou par le raisonnement suivant : si on a AB2 + AC2 ≠ BC2 , alors le triangle ABC
ne peut pas être rectangle en A car, alors, d’après le théorème de Pythagore
l’égalité serait vraie).
Dans les livres de collège, il est écrit que le théorème de Pythagore permet de
démontrer deux types de résultats : des égalités entre la somme des carrés des
côtés et le carré de l’hypoténuse dans les triangles que l’on sait être rectangles,
et il permet aussi de démontrer que des triangles ne sont pas rectangles (en
utilisant la propriété contraposée).
Remarque Cet exemple est moins simple que l’exemple 2 car, ici, la réciproque est vraie et
cela peut être source de confusion avec la contraposée.
3. Équivalences
E Exemple 4 Pour illustrer le contenu de ce paragraphe, la propriété « x 2 = 4 équivaut à
x = 2 » va servir d’exemple.
Cette équivalence peut être exprimée de différentes façons (qui seront
commentées ensuite) :
E « x
2
= 4 équivaut à x = 2 ».
Séquence 1 – MA12 69
E « x
2
= 4 si et seulement si x = 2 ».
E « x
2
= 4 est une condition nécessaire et suffisante pour que x = 2 ».
E « x = 2 c’est-à-dire x 2 = 4 ».
E « x = 2 soit x 2 = 4 ».
Définition 5
Commentaire Quand deux propositions sont équivalentes, elles contiennent les mêmes
informations, dites de deux façons différentes. Cela permet de rédiger en utilisant
l’expression « c’est-à-dire » ou encore « soit ».
Remarque Lorsque deux proposition A et B sont équivalentes, elles sont vraies ou fausses
en même temps, donc si A est vraie alors B est vraie, et, si B est vraie A est vraie.
L’équivalence A ⇔ B correspond donc aux deux implications vraies
simultanément : « A implique B » et « B implique A ».
Donc la proposition A est simultanément une condition nécessaire et une
condition suffisante pour que la proposition B soit vraie, comme on l’a écrit
plus haut dans l’exemple 4.
De même l’équivalence A ⇔ B peut s’écrire « A est vraie si et seulement si B
est vraie » car « A est vraie seulement si B est vraie » correspond à « A implique
B » et « A est vraie si B est vraie » correspond à « B implique A ».
Propriété 2
70 Séquence 1 – MA12
■ Raisonnement déductif
Il correspond à une implication, ou à une succession d’implications : on a...
donc... alors... (on peut avoir l’image mentale d’une cascade).
En partant des données, des hypothèses, on arrive ainsi à démontrer une nouvelle
propriété.
On peut être tenté d’utiliser les équivalences de façon inadaptée. Or, bien souvent,
c’est un simple raisonnement déductif qui convient : c’est le cas chaque fois que
l’on pense « donc ».
Solution On part de l’hypothèse que 2 n’est pas un nombre irrationnel, c’est-à-dire que
2 est un nombre rationnel.
Cela signifie qu’on peut écrire 2 sous forme d’une fraction irréductible :
p
2 = , où p et q sont des entiers naturels non nuls.
q
p2
En élevant au carré, on obtient l’égalité 2 = 2 , d’où 2q 2 = p 2 . Donc p 2 est un
q
nombre pair, donc p est aussi un nombre pair (propriété d’arithmétique) et on
peut écrire p = 2p ', où p’ est un nombre entier.
L’égalité 2q 2 = p 2 devient 2q 2 = (2p ')2 , donc 2q 2 = 4 p '2 et donc q 2 = 2p '2 .
Comme on l’a fait pour p, on obtient que q est un nombre pair. On a donc
obtenu que les entiers p et q sont tous les deux des nombres pairs ce qui est
Séquence 1 – MA12 71
On peut donc dire que la propriété « pour tout réel x, f ( x ) > 0 » est fausse.
■
72 Séquence 1 – MA12