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La question des champions nationaux est le point focal d’un conflit fondamental continu qui
oppose les supporters d’une politique industrielle accentuée et ceux d’une politique de la
concurrence pure et simple. Les uns s’attendent à un renforcement marqué de l’économie
nationale par un appui gouvernemental accordé aux grandes entreprises nationales. Les autres
craignent que ce dosage ne soit un doping qui fausse du libre jeu du marché, et cela au
détriment des autres entreprises et des consommateurs nationaux. Il est souvent question, dans
la mondialisation, des « champions nationaux ». Cette expression, relayée par la presse et les
acteurs économiques, semble bien traduire les récentes évolutions notables du paysage
économique. Dans les secteurs de la banque et de l’assurance, les fusions d’entreprise en sont
de probantes illustrations. Mais qu’est-ce donc qu’un « champion national » ? Une entreprise
leader sur son marché local, une entreprise capable de rivaliser sur le plan congolais, africain,
voire international ? C’est en tous cas une entreprise apte à rehausser substantiellement le
niveau de l’économie et à la moderniser. C’est pourquoi, au lieu de nous engager dans une
telle discussion fortement passionnée, nous avons structuré notre travail en 3 sections hormis
l’introduction et la conclusion, à savoir :
Section I : Notion sur les champions nationaux ;
Section II : Extrapolation des théories des politiques industrielles axées sur les
champions nationaux au niveau de la RD Congo ;
Section III : Enjeux stratégique de politique tournée vers les champions nationaux au
niveau de la RD Congo.
a. Analyse Conceptuelle
Il n’y a pas de définition officielle du champion industriel national ; les économistes parlent
souvent, pour qualifier les champions nationaux, de grandes entreprises nationales
compétitives à l’international, potentiellement capables de participer au développement de
leur pays d’origine et qui bénéficient d’une forme de traitement favorable de la part du
pouvoir politique. Les relations entre champions nationaux, compétitivité, patriotisme
économique ainsi que liberté des grandes entreprises et puissance publique sont complexes.
Un champion national est une entreprise choisie par l'État pour devenir le producteur ou
prestataire dominant sur le marché national et entraver les concurrents étrangers sur ce
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Souvent, les intérêts de l'État priment sur ceux des autres clients de l'entreprise, et cette
pratique ne réussit généralement pas à produire une entreprise performante.
Un champion national est une entreprise nationale qui s’est imposée comme un chef de file de
son marché à l’échelle internationale. Les champions industriels nationaux sont-ils encore un
modèle d’économie industrielle à suivre et à appliquer ou alors est-il obsolète ? Une question
que nous allons essayer de répondre dans les sections suivantes.
b. Avantages et Inconvénients
Avantages
Les défenseurs d’une telle stratégie affirment que les champions nationaux engendrent des
retombées extraordinaires dans l’économie locale et, qu’à ce titre, les gouvernements
devraient contribuer à leur réussite. Voici les arguments avancés à l’appui de cette approche :
i. Les entreprises naissantes de certains secteurs ont besoin d’aide afin de rivaliser avec
les entreprises déjà présentes sur le marché qui, elles, bénéficient d’économies
d’échelle, disposent de connaissances spécialisées, n’ont pas à supporter des coûts de
démarrage et ont de l’expérience.
ii. Les subventions versées aux champions nationaux dans le secteur des technologies
de pointe peuvent aider ces entreprises à accroître leur compétitivité dans un
oligopole international, ce qui permettrait d’accroître les bénéfices et les emplois qui
restent au pays tout en intensifiant la concurrence à l’échelle internationale, en
augmentant le choix offert au consommateur et en faisant baisser les prix.
iii. En faisant la promotion du regroupement d’entreprises en grappes, on peut
engendrer des effets d’entraînement qui incitent les participants à être plus
innovants et plus compétitifs. Les grappes d’entreprises de biens exportés versent
des salaires élevés et déposent davantage de brevets. Les champions d’envergure sont
souvent au centre de grappes d’entreprises d’envergure internationale.
iv. Dans les pays où les marchés intérieurs sont restreints, les entreprises ont besoin
d’aide pour atteindre une masse critique leur permettant d’être concurrentielles
malgré l’obstacle que pose la taille du marché intérieur.
v. Des investissements de l’État peuvent s’ajouter aux investissements réalisés par les
grandes entreprises dans les usines et l’équipement, ce qui permet d’accroître la
productivité et la compétitivité à long terme de ces entreprises et de créer des
emplois.
vi. Certains secteurs d’activité ont une importante stratégique pour l’avenir du pays,
comme la sécurité nationale (industrie de la défense), la sécurité énergétique et la
vitalité économique (secteur des technologies). Dans ces secteurs d’activité, un
important investissement initial est souvent nécessaire, ce qui justifierait l’octroi de
subventions ou l’autorisation de fusions entraînant une position dominante ou un
monopole.
vii. D’aucuns pensent que les activités de fabrication, favorisant les exportations et
stimulant davantage que d’autres secteurs les activités de recherche-développement,
sont essentielles dans une économie avancée. Il faut toutefois établir une stratégie
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industrielle qui en assure le dynamisme.
viii. Il se peut que l’État ait à corriger les déficiences du marché à court terme, par
exemple lorsqu’une entreprise traverse une crise financière ou une réorganisation.
ix. Il se peut que le gouvernement ait à corriger les dysfonctionnements du marché qui
ne tiennent pas compte des effets externes (p. ex. la pollution, la nécessité de
favoriser les sources d’énergie alternatives afin de lutter contre le changement
climatique).
x. L’État est également souvent appelé à venir en aide aux entreprises ou aux secteurs
d’activité en difficulté afin d’éviter ou de contenir une hémorragie d’emplois.
Inconvénients
Les études montrent que les coûts de cette stratégie sous l’angle de la compétitivité globale de
l’économie que pourraient en tirer les secteurs d’activité ou les entreprises ciblées. Voici les
arguments avancés pour défendre ce point de vue :
i. En règle générale, les entreprises accèdent à une position dominante sur les marchés
mondiaux en se livrant à une concurrence intense, et non parce qu’elles ont été
protégées de la concurrence. Les politiques visant à protéger les entreprises
conduisent a l’immobilisme, car elles rendent celles-ci trop confiantes, ce qui freine
la dynamique évolutive et perturbe le processus par lequel les entreprises les plus
rentables remplacent celles qui le sont moins.
ii. Les subventions et la protection des champions nationaux engendrent des représailles
d’autres pays, et tous les pays finissent par détourner les ressources sans que ne
s’améliore l’état de l’industrie dans le monde.
iii. Un problème de cout, la mise en place d’une stratégie dans l’échelle mondiale est un
espace énorme qui demande beaucoup d’analyses et d’études qui demande des grosse
sommes d’argent ce qui ne facile.
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politiques publiques font peu cas des champions nationaux.
La politique industrielle du Japon est axée sur l’innovation et l’accroissement de la
productivité grâce à une intensification de la concurrence intérieure ; le gouvernement
continue de jouer un rôle important dans la stratégie économique, le Japon tient à la création
d’un concept d’une « autoroute de l’innovation » (Innovation Superhighway Concept) selon
lequel la coordination entre l’industrie, les universités, les organismes publics et l’État
donnera la priorité à la recherche-développement dans des domaines stratégiques.
Le champ de bataille principale où se déroule le conflit sur les champions nationaux n’est pas
le droit de la concurrence. Ce sont en premier lieu les aides publiques qui sont au centre de la
controverse, surtout en cette période de crise internationale. Presque toujours, les aides
publiques ressortissent d’une décision gouvernementale, souvent avec l’approbation
parlementaire. Pour cette raison, il est pratiquement impossible de prévoir un contrôle effectif
des aides publiques. En conséquence de la crise actuelle, le nombre et le montant des aides
publiques ont été massivement augmenté. Chaque gouvernement et chaque parlement ont une
tendance marquée de favoriser ses propres champions nationaux dans la distribution des aides
publiques.
Prenons le cas de l’Allemagne qui a longtemps résisté à subventionner ses propres
champions nationaux (dont il existe un grand nombre). Cela a changé suite à la
réunification de leur pays et surtout dans la crise. Nous pouvons illustrer le cas des deux
exemples d’une aide publique accordée à un champion national.
Le 1er est le producteur d’automobiles Opel, le 2ème le grand magasin Karstadt. Les deux
entreprises sont de véritables champions nationaux, deux marques d’une longue tradition bien
ancrée toutes les deux dans la vie quotidienne des allemands.
Opel, avec ses 25 000 travailleurs, était longtemps le n° 2 des producteurs d’automobiles
allemands, le favori des classes moyennes, des artisans et des petits fabricants. Karstadt, avec
presque 50 000 postes de travail, c’est « Galeries Lafayette » réparti dans toute l’Allemagne,
presque toujours tout au centre de la ville et entouré par nombre de petits et moyens magasins.
Toutes les deux entreprises se trouvaient dans une situation financière critique avec des
risques mortels : Opel, la filiale du groupe américain Général Motors, en raison de la crise et
de la faillite prévisible de sa mère GM ; et Karstadt, en raison d’une rentabilité insuffisante
causée principalement par des fautes de management des anciens dirigeants de l’entreprise.
Le processus de décision et le déroulement des aides publiques étaient tout à fait différents
pour ces 2 entreprises. Dans le cas d’Opel, le grand public, la presse, même la plupart des
cercles économiques ont vigoureusement demandé une action de sauvetage public. Il était
presque un devoir national de retirer cette pauvre entreprise du gouffre dans lequel la mère
GM était en train de pousser sa propre filiale. Le gouvernement a malgré les pressions
politiques, très tôt pris et défendu une décision vraiment courageuse. Il a renoncé à prendre
une participation directe dans le capital de l’entreprise, ce qui était demandé par l’entreprise et
soutenu par le grand public. Angela Merkel, la chancelière avait publiquement déclaré : « Je
ne suis pas élue pour devenir chef d’entreprise. Ceci n’est pas ma fonction ni ma
responsabilité ». En revanche, le gouvernement a accordé des aides publiques généreuses à
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cette entreprise. Après un long processus de dures négociations avec des séances nocturnes et
tout le théâtre habituel, on a abouti à un accord avec la mère GM et les investisseurs privés.
Le résultat est que « Opel », recevra les aides publiques.
Quand même, en conséquence de l’opération Opel, l’attitude générale vis-à-vis des aides
publiques en Allemagne a dramatiquement changé. Quelques jours plus tard quand Karstadt,
l’autre champion national concerné, a demandé des aides publiques, en citant l’exemple
d’Opel, le gouvernement a catégoriquement refusé toute aide publique. D’après le
gouvernement, il incombe aux propriétaires de prendre toutes les mesures nécessaires pour
sauver l’entreprise si elle se trouve en difficultés financières. Et comme les propriétaires de
Karstadt, toujours selon le gouvernement, n’avaient pas rempli leur devoir, le gouvernement
est resté ferme sur sa position et n’a accordé aucun centime à Karstadt.
L’Allemagne et le Royaume-Uni ne prévoient aucune mesure particulière de soutien des
champions nationaux.
Je crois qu’il est permis de tirer 3 leçons de ces 2 exemples.
Au niveau du Canada, la politique de la concurrence n’est vraiment pas favorable à la
création de champions nationaux. Néanmoins, trois secteurs d’activité clés fonctionnent
dans un cadre de propriété qui s’apparente à une approche axée sur les champions
nationaux : l’aviation commerciale, les services de télécommunication et les services
bancaires. Les faits montrent que de tels cadres de propriété n’ont pas contribué à
accroître la compétitivité du Canada; ils n’ont pas non plus donné naissance à des
champions nationaux qui se sont avéré de véritables chefs de file.
En 1985, la Commission Macdonald soulevait le problème du Royaume-Uni qui
subventionnait les secteurs d’activité en déclin et de la France qui choisissait les entreprises
pour leur prestige plutôt que pour des motifs économiques et qui refusait de laisser tomber
les entreprises au bord de la faillite. Le Canada a également commis certaines de ces erreurs,
notamment en subventionnant des secteurs d’activité en déclin, bien que la Commission ait
également recensé plusieurs cas de réussite. La commission a recommandé le libre-échange,
un renforcement de la main-d’œuvre, du capital, de la technologie et de la gestion dans
l’économie. Seule une poignée d’entreprises canadiennes dominent à l’échelle internationale
grâce à un soutien ciblé du gouvernement, comme Bombardier, CAE, CHC et Nortel. Sinon,
presque toutes les entreprises phares dans leur domaine se sont hissées au sommet grâce aux
efforts qu’elles ont elles-mêmes déployés.
Les réussites des grands industriels sont souvent associées à la réussite d’une économie
nationale, d’un modèle national. Ceci se vérifie dans la réussite des champions industriels
allemands, américains, sud-coréens, chinois voire français (par exemple LVMH). La réussite
d’Apple est associée à une certaine réussite du modèle industriel américain axé sur le
dépassement de la frontière technologique, ou encore celle de Samsung, associée à la réussite
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de la stratégie de remontée de filière technologique dans une relation vertueuse entre État et
grandes entreprises. Les États nationaux soutiennent, toujours, de manière prioritaire les
grandes entreprises soit résidentes ou qui ont eu une histoire nationale ; les champions
industriels nationaux font partie du patrimoine national, même si la réalité actuelle de la
mondialisation tend à créer un fossé de plus en plus grand entre les stratégies ainsi que le
fonctionnement mondial des champions industriels et leurs origines et intérêts nationaux.
L’émergence récente de certaines économies s’est souvent réalisée par le canal des champions
industriels nationaux. D’une manière un peu paradoxale, les champions d’aujourd’hui sont à
la fois nationaux mais, surtout, mondiaux car ils se réalisent à l’international.
Les mêmes règles et les mêmes expériences s’appliquent aux autres aides publiques, en
particulier celles destinées à renforcer et promouvoir un champion national et de rendre cette
entreprise encore plus compétitive dans la concurrence globale.
Kigali, le 08 janvier 2014 (CEA) - La Commission économique des Nations Unies pour
l'Afrique (CEA), à travers son Bureau Sous-Régionales pour l'Afrique de l'Est (BSR-AE)
tiendra la 18e session du Comité Intergouvernemental d'experts (CIE) du 17 au 20 février
2014 à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
Les champions nationaux sont définis comme les entreprises locales qui sont devenus les
principaux concurrents sur leurs marchés mondiaux.
La 18e réunion du CIE aura à définir ce que l’on attend des investisseurs nationaux en vue de
pouvoir atteindre une croissance durable par le biais du développement industriel et de la
transformation structurelle. «Dans les économies émergentes, les Champions Nationaux sont
devenus des partenaires stratégiques pour atteindre une meilleure transformation », a déclaré
Antonio Pedro, Directeur du BSR-AE. Nos pays doivent ses positionner en tant que les
acteurs majeurs d’une prospérité durable enfin de nous approprier notre processus de
développement ; les investissements et les ressources consacrées à la croissance des
Champions Nationaux seront rentables pour favoriser l'accumulation de richesse à long terme
qui permettra la mise en place des infrastructures qui améliorent la qualité de vie et offrent
des possibilités de diversification. Les investissements directs étrangers peuvent également
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stimuler les Champions Nationaux, dans la mesures où les entreprises étrangères investissent
dans le développement des ressources humaines de sorte que les connaissances et
compétences technologiques sont transférées aux acteurs locaux.
En marge des séances plénières de cette réunion, des sessions spéciales du Groupe d'experts
ad hoc seront organisées pour examiner les publications non périodiques de l’UNECA. Celles
-ci sont :
La réunion sera également nouer des partenariats et définira les modalités de coopération
entre les parties prenantes en vue de soutenir l'intégration régionale et l'accélération de
développement de la sous-région.
Nous pouvons citer quelques entreprises considérées comme champions nationaux, à savoir :
Générale des Carrières et des Mines(Gécamines) ; Société de développement industriel
et minier du Congo; Société minière de Bakwanga (MIBA), Congo étain, Entreprise
minière de Kisenge Manganèse, Banque commerciale du Congo(BCDC), Rawbank,
Futur Tower, Bralima, Bracongo, Société nationale d’assurance, Beltexco, etc.
La question qui suscite des débats et qui fait l’objet du présent document est celle de savoir si
on doit encourager la politique des champions au niveau de la RD Congo à l’aide des mesures
suivantes : subventions, soutien à la recherche-développement, marchés préférentiels, soutien
aux exportations, barrières commerciales, protection contre le rachat par des entreprises
étrangères, entre autres types de protection.
Nous pouvons mentionner ici qu’un seul exemple d’un tel mécanisme qui concerne le
contrôle des concentrations économiques. Ce mécanisme, pris du droit allemand, s’est avéré
extrêmement utile, en particulier en relation avec la question dans quelle mesure un traitement
préférentiel d’un champion national est acceptable.
Ce modèle présente énormément d’avantages, c’est pourquoi il a été repris par bon nombre
d’autres pays, comme par exemple : la France, l’Espagne, la Grande Bretagne et les Pays Bas.
Cette procédure nous semble une excellente solution aussi pour le République Démocratique
du Congo, dans le cadre d’une réforme de la mondialisation qui s’impose dans un futur
proche. Cette réforme, si elle doit être complète et effective, doit inclure la création d’une
autorité de la concurrence indépendante, munie de tous les pouvoirs décisionnels nécessaires.
Mais nous pouvons assurer, d’après les expériences les champions nationaux concernés, que
de tels cas sont exceptionnels et rares.
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Je ne vois aucune raison pourquoi, dans le cas de la RD Congo, ce serait autrement. Les
entreprises qui s’imposent sur le marché à la pression de la concurrence. En outre, les
gouvernements n’ont pas eu beaucoup de succès pour ce qui est de miser sur les bonnes
entreprises ou les bons secteurs d’activités ou de savoir quand il faut battre en retraite. Au lieu
de tenter de favoriser l’émergence de certains champions nationaux et de les protéger, l’État
devrait se faire le promoteur de changements bénéfiques pour l’économie. La politique
économique devrait mettre l’accent sur la création de conditions favorables pour la réussite et
l’innovation par la voie d’investissements dans le capital humain spécialisé, l’infrastructure et
les institutions. Elle doit également donner la priorité à la création d’un contexte concurrentiel
sur le marché intérieur et sur les marchés internationaux.
Les grappes d’entreprises sont importantes; cela dit, la constitution de grappes devrait être
soutenue indirectement par une politique publique dont l’objectif serait d’investir davantage à
l’échelle nationale dans l’éducation, l’infrastructure, la recherche subventionnée par l’État et
une politique de la concurrence efficace. Les gouvernements devraient s’employer à repérer
les grappes d’entreprises et les entreprises qui réussissent et veiller à ce que le contexte
commercial a la RD Congo ne soit pas défavorable par rapport à d’autres pays.
Dans le cas d’un marché très restreint, les gouvernements devraient chercher à accroître les
débouchés en élargissant l’accès à d’autres marchés.
Il y a des cas où la pression publique est tellement forte qu’un gouvernement démocratique
n’a aucune chance de refuser des aides publiques à un champion national ; c’est pourquoi le
gouvernement doit être extrêmement résistent à s’incliner à une telle pression. Il doit être
aussi conscient que la facture des aides publiques accordées à un champion national sera
payée par les autres entreprises (qui seront alors moins compétitives en raison de leurs taxes
élevées) et par les citoyens nationaux qui font face à des taxes ou des dettes publiques
supplémentaires. Un gouvernement devrait, sauf pour des cas vraiment exceptionnels,
s’abstenir de s’engager dans la gestion commerciale des entreprises. Car les politiciens, selon
une phrase commune en Allemagne, « ne sont pas les meilleurs chefs d’entreprise » ; il n’y a
rien à ajouter.
CONCLUSION
Nous n’avons pas oublié qu’il y a, comme nous l’avons mentionné au début de notre discours,
un conflit entre la politique de la concurrence et d’autres politiques, notamment une politique
industrielle accentuée. Et nous n’ignorions pas que, dans ce conflit, ce n’est pas toujours la
politique de la concurrence qui l’emporte. Mais cela ne veut pas dire qu’une politique de la
concurrence et un contrôle effectif des règles du marché sont superflus.
Il faut inventer et appliquer des mécanismes appropriés pour aboutir à des solutions adéquates
à appliquer dans un tel cas de conflit.
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La question des champions nationaux suscite souvent une discussion fortement passionnée.
Nous avons essayé de démontrer que dans chaque cas, un examen délibéré des conditions et
des conséquences est possible et nécessaire. Souvent, ce n’est ni blanc ni noir, mais on doit
trouver un compromis raisonnable. Ceci nécessite une évaluation approfondie des faits et des
conséquences, ensuite une application des instruments appropriés.
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BIBLIOGRAPHIE
11. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liste_d%27.
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Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 11
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