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Quelques une des

Pour en dégradations Risques


Règlementation
Bonnes pratiques
...
savoir plus... en images - Janvier 2010 -

Quelques sites :
www.legifrance.fr
S écurité
des ouvrages
pour les textes réglementaires

www.prim.net

hydrauliques
pour la sécurité des ouvrages
hydrauliques, et les risques
naturels et technologiques en
général
Usure et
Désordre dans les
maçonneries
Une obligation de surveillance et
Quelques ouvrages : d’entretien pour les ouvrages
"Petits Barrages"
Recommandation pour la
Arbre se développant en détériorant la maçonnerie de l’ouvrage
de petites et moyennes importances.
conception, la réalisation
et le suivi, Coordination
Gérard Degoutte,
CEMAGREF Editions
"La surveillance et Un ouvrage est un élément vivant
l’entretien des petits
barrages" de notre environnement.
Paul Royet, CEMAGREF
et Ministère de l’Ecologie
et du Développement
La surveillance des
Durable, Editions QUAE.
ouvrages permet de
s’assurer qu’ils seront
toujours apte à remplir
correctement leur vocation
Des QUESTIONS :
évitant ainsi des travaux
Adressez vous à la souvent conséquents et
Direction Départementale
onéreux.
des Territoires de l’Yonne
3 Rue Monge - BP 79
Elle se fait naturellement,
89 011 AUXERRE Cedex
Tél 03 86 48 41 00 mais néammoins, il est très
Service Environnement facile de l’améliorer.
Unité Risques Naturels et
Technologiques

Dans cette plaquette, vous trouverez quelques éléments pour comprendre


les risques sur votre ouvrage et
des pistes pour une bonne prise en charge de celui-ci.
Moulin
Mécanisme de désordre
et de rupture Quelques une des
dégradations
La surverse
Le débordement non prévu de l’eau au-dessus du barrage est la première cause de rupture
en images ...
des petits barrages. Une surverse non contrôlée conduit rapidement à une brèche par érosion
régressive. Pour éviter toute surverse, les barrages doivent être équipés d’un évacuateur de
crue qui permet d’évacuer, sans danger pour l’ouvrage et les tiers, les écoulements de crue.
Cet ouvrage doit être dimensionné en fonction des caractéristiques des crues locales.
La destruction d’un ouvrage par surverse est très rapide. Dans ce cas, il est nécessaire de
limiter les apports en eau (fermeture des vannes d’alimentation du réservoir), et de déstocker
le maximum d’eau en ouvrant toutes les vannes (vannes de vidange, bonde de fond...).
Un rechargement des zones érodées par des enrochements peut être nécessaire. Pour un
ouvrage en maçonnerie, la surverse peut causer des dégâts au niveau de ses fondations ou
de son encrage dans le terrain environnant.

La rupture d’ensemble
Que ce soit le cisaillement d’un barrage en béton ou le glissement d’un talus en remblai,
une rupture d’ensemble peut se traduire par un effacement très rapide de l’ouvrage. Une
bonne connaissance de la géologie des fondations, une bonne conception en fonction des
conditions locales et des matériaux mis en œuvre, une réalisation soignée et une surveillance
régulière sont les gages d’une protection contre les ruptures d’ensemble. Les problèmes de
rupture d’ensemble se rencontrent essentiellement lors de la première mise en eau ou lors
de remplissage/vidange rapide.

L’Érosion interne (ou régressive)


Érosion interne
Les hétérogénéités de perméabilité dans le corps du barrage et dans sa fondation peuvent être
à l’origine de zones de circulations préférentielles de l’eau. Selon la charge hydraulique et
la nature des matériaux, on peut obtenir localement un dépassement des limites et observer
une érosion interne, créant progressivement un conduit le long duquel écoulement de l’eau
et vitesse augmentent rapidement avec le temps. L’amplification du phénomène peut aller
jusqu’à la création d’une galerie au travers de l’ouvrage ou sa fondation (renard hydraulique),
Glissement de la maçonnerie du talus
puis une brèche par effondrement. Les interfaces entre matériaux sont des zones très
propices au développement de renards, elles doivent donc faire l’objet d’une conception
appropriée et d’une surveillance renforcée. Des signes comme une augmentation des débits
de fuite, des écoulements de fuite chargés en sédiments, une vidange anormalement rapide
du réservoir ou des déformations de l’ouvrage peuvent trahir un développement d’un renard
hydraulique. La vidange immédiate de l’ouvrage et le rechargement en matériaux filtrants
des zones de fuites sont obligatoires.

La rupture d’équipements
Un mauvais dimensionnement, une mauvaise réalisation ou une absence d’entretien des
équipements annexes peuvent également être la cause de désordres. Ainsi une rupture
de conduite, la casse d’un système de commande de vanne, une fissuration d’un écran
d’étanchéité, un déjointement de la maçonnerie d’un déversoir... peuvent conduire à la
ruine de l’ouvrage et avoir des conséquences importantes à l’aval.

Les glissements et déformations


Dès l’apparition de signes de glissements, de fissures ou de déformations, il est nécessaire
de diminuer le niveau de l’eau dans l’ouvrage et de le vidanger par l’ouverture des vannes.
Suivant les cas, un rechargement du pied de l’ouvrage par du remblai peut permettre de
consolider l’ouvrage le temps de la vidange, ou encore une reprise des maçonneries peut
être envisagée.
Règles de bases
pour limiter les problèmes

La surveillance et l’entretien sont deux éléments clés de la gestion et de


la sécurité des ouvrages.
En effet, un entretien régulier des ouvrages permet de réaliser une surveillance
efficace et cette surveillance permet d’anticiper les travaux d’entretien à
réaliser et donc de diminuer leur coût et leur complexité.

Notion d’entretien
L’entretien courant d’un ouvrage permet d’allonger son existence et de conserver un
coût raisonnable des interventions.
Le maintien régulier de l’entretien permet de procéder à une surveillance simple et
efficace des ouvrages et de conserver une fonctionnalité optimale de ceux-ci.
L’entretien de la végétation :
Une végétation rase sur les ouvrages ou à proximité de ceux-ci est souhaitable. En
effet le développement de végétation de type arbre ou arbuste dans les remblais ou
les maçonneries pose souvent des problèmes au niveau des racines.
Attention, si des arbres sont déjà présents, il faut envisager une gestion au cas par
cas avec une certaine prudence.
L’entretien des organes mobiles ou mécaniques :
Le nettoyage régulier des vannes, le graissage des crémaillères, le maintien des
peintures sont de petites interventions ponctuelles qui permettent souvent une
manœuvre facilitée des organes. Cette manœuvrabilité permet d’assurer une gestion
hydraulique plus aisée et plus efficace.
L’entretien des organes de Génie Civil :
Le nettoyage régulier des maçonneries permet d’éviter l’implantation de végétaux
sur celles-ci , et leur dégradation accélérée. La reprise ponctuelle de la maçonnerie
peut également éviter certaines pathologies plus graves au niveau de l’ouvrage.

Notion de surveillance
La surveillance se fait naturellement sur les ouvrages.
En effet la surveillance c’est tout d’abord regarder l’ouvrage. Entre deux coups d’œil, des
évolutions ou des changements peuvent être détectés donnant ainsi des informations
sur la santé de l’ouvrage et son comportement (sécuritaire ou dangereux).
Afin d’être efficace dans cette surveillance, il est important de l’organiser en définissant :
• un rythme de surveillance,
• un parcours de surveillance,
• des points de vues généraux et particuliers
Cette approche doit être appliquée lorsque l’ouvrage fonctionne normalement mais
aussi lorsqu’il est soumis à des évènements particuliers (crues).

Notion d’auscultation
L’auscultation est la démarche qui vient approfondir la surveillance de l’ouvrage.
Cette notion correspond aux mesures que l’on peut réaliser sur l’ouvrage. Ces mesures
permettent de quantifier les évolutions et d’en rechercher les explications.
Exemple :
• La surveillance permet de détecter des fuites, l’auscultation correspond à la mesure
quantitative de celles-ci. La comparaison des mesures dans le temps permet alors
d’alerter d’une évolution.
P ratiques à suivre (suite)

Règlementation
Décret n° 2007-1735 du 11 décembre 2007 relatif à la sécurité des ouvrages
hydrauliques et au comité technique permanent des barrages et des ouvrages
hydrauliques et modifiant le code de l’environnement.
Code de l’environnement :
Article R. 214-112. – les classes des barrages de retenue et ouvrages assimilés,
notamment les digues de canaux, sont définies dans le tableau ci-dessous :
Classe Caractéristiques Géométriques
A H ≥ 20 mètres
B Non A et H ≥ 10 m et (H² x √ V ) ≥ 200 (H en mètres et V en Millions de m3)
C Non A, Non B et H ≥ 5 m et (H² x √ V ) ≥ 20 (H en mètres et V en Millions de m3)
D Non A, Non B, Non C et H ≥ 2 mètres
Liste des textes réglementaires :
• Code de l’environnement
Décret n° 2007-1735 du 11 décembre 2007 relatif à la sécurité des ouvrages hydrau-
liques et au comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques et
modifiant le code de l’environnement.
• Arrêté du 29 février 2008 fixant les prescriptions relatives à la sécurité et à la sûreté
des ouvrages hydrauliques modifié par l’arrêté du 16 juin 2009.
• Circulaire du 8 juillet 2008 du MEEDDAT relative au contrôle de la sécurité des
ouvrages hydrauliques au titre des dispositions mises en place par le décret 2007-1735
du 11 décembre 2007.
• Arrêté du 12 juin 2008 définissant le plan de l’étude de dangers des barrages et des
digues et en précisant le contenu (barrage classes C et D non concernés).

OBLIGATIONS OUVRAGES de classe C Ouvrages de classe D


Maîtrise d’œuvre unique
Oui Oui
et règlementée
Première mise en eau
Oui Oui
règlementée
Dossier de l’ouvrage Oui Oui
Registre de l’ouvrage Oui Oui
Oui, approbation par le service
Consignes écrites Oui, pas d’approbation
de contrôle
Non, sauf demande
Auscultation de l’ouvrage Oui, sauf dérogation
particulière
Fréquence des rapports Tous les 5 ans, transmis au
de surveillance service de contrôle
Fréquence des rapports Tous les 5 ans, transmis au
d’auscultation service de contrôle
Tous les 10 ans, pas de
Fréquence des visites Tous les 5 ans, compte-rendu
transmission du rapport au
techniques approfondies transmis au service de contrôle
service de contrôle

Construction d’un barrage


La construction d’un ouvrage hydraulique sollicite des compétences particulières et
nécessite que les différentes parties ne soient pas dimensionnées et réalisées de façon
séparée. Pour la construction ou la modification substantielle d’un barrage ou d’une
digue, le maître d’ouvrage, s’il ne se constitue pas lui-même en maître d’œuvre unique,
doit en désigner un. Dans tous les cas, le maître d’œuvre doit être compétent en matière
de constructions hydrauliques. Un arrêté, en cours de préparation, fixera les conditions
d’agrément des organismes réalisant ces missions.

suite au dos ⇒
Pratiques à suivre
Première mise en eau d’un barrage
La première mise en eau d’un barrage est la période la plus critique dans la vie d’un
ouvrage, et une part des ruptures se fait à première mise en eau. C’est pourquoi elle
doit être conduite selon une procédure préalablement portée à la connaissance des
personnels intéressés et comporter au moins les consignes à suivre en cas d’anomalie
grave, notamment les manœuvres d’urgence des organes d’évacuation, et préciser les
autorités publiques à avertir sans délai (SDIS, Gendarmerie ou Police, Maire, Préfecture,
DDT).
Pendant tout le déroulement de la première mise en eau, le propriétaire ou l’exploitant
assure une surveillance permanente de l’ouvrage et de ses abords immédiats par un
personnel compétent et muni de pouvoirs suffisants de décision.
Le propriétaire ou l’exploitant de tout barrage adresse au préfet un programme de
première mise en eau.
Ce programme comprend notamment :
• le rythme et les éventuels paliers de mise en eau ;
• les moyens mis en place pour maîtriser le remplissage de la retenue ;
• le programme de surveillance prévu aux différents paliers et, le cas échéant, les
modalités d’auscultation renforcée ;
• les consignes à suivre en cas d’anomalie grave.
Le propriétaire ou l’exploitant remet au préfet, dans les six mois suivant l’achèvement
de cette phase, un rapport décrivant les dispositions techniques des ouvrages tels qu’ils
ont été exécutés, l’exposé des faits essentiels survenus pendant la construction, une
analyse détaillée du comportement de l’ouvrage au cours de l’opération de mise en eau
et une comparaison du comportement observé avec le comportement prévu.
Les barrages écrêteurs de crues et autres barrages ne faisant pas l’objet d’un remplissage
programmé peuvent faire l’objet de dispositions particulières définies par le préfet.

Consignes écrites
Les consignes écrites sont établies par le propriétaire/gestionnaire. Elles permettent de
se doter d’une « manière de faire » sa surveillance.
Pour pouvoir commencer leur rédaction il faut penser à :
• Savoir qui fait la surveillance et l’exploitation de l’ouvrage (titulaire, remplaçant)
et quand (toutes les semaines, tous les mois),
• Définir un chemin suivi lors de la surveillance,
• Selon ce parcours, envisager les points de vues généraux et particuliers,
• Envisager les essais des vannages (quand, comment etc..),
• Envisager les actions à mettre en œuvre en cas de crue et les personnes à
informer.

Registre
Ce registre s’apparente à une main courante sur l’ouvrage il renseigne à la fois sur l’état
de l’ouvrage à l’instant T et répertorie l’évènement; afin d’avoir une démarche organiser
il est intéressant de séparer la maintenance/surveillance de l’exploitation.

Dossier Ouvrage
Le dossier ouvrage peut se voir comme un carton contenant la totalité des documents
concernat l’ouvrage, de son projet à sa disparition. Un classement rigoureux permet de
conserver un historique à jour constamment et facilement utilisable.
Ce dossier a conserver sur le lieux même de l’ouvrage permet de connaître l’historique,
ce qui peut expliquer certaines évolutions ou éviter de faire des découvertes pas toujours
simples à gérer.

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