Introduction
L'histoire de l'humanité, aussi vaste et lointaine qu'elle puisse paraître, est
faite d'une suite de royaumes et de leurs rois, d'empires et de leurs empereurs,
et plus récemment de nations ou états et de leurs présidents pour ne citer que
ceux-là. L'histoire étant une fonction du temps et de l'espace, la décadence
d'un royaume fait apparaître un nouveau, ou encore, des cendres d'un empire
renaît un autre relativement plus fort ou plus faible. Etant donné que ce sont
les hommes qui font et défont les civilisations, l'histoire a toujours suivi le
cours des pensées des leaders et autres décideurs. Mais ces hommes et
femmes qui ont alimenté l'histoire ne sont pas toujours issus des mêmes
origines, c'est à dire qu'ils proviennent de zones ou de nations différentes. De
plus, un événement, ou un fait historique qui commence toujours dans une
localité bien donnée, va par la suite s'étendre dans une localité secondaire,
pour se propager encore plus loin dans l'espace géographique. Il naît alors
une sorte d'échanges ou de frottements entre les états voisins directement
concernés, pour affecter d'autres états sous d'autres cieux. On aboutit
finalement à des relations supranationales ou relations internationales.
Pour analyser les interactions possibles qui puissent exister entre l'histoire et
les Relations Internationale. Nous tenterons dans un premier temps de définir
brièvement les relations internationales et son histoire. Ensuite nous nous
proposons de faire un argumentaire sur la problématique de l'histoire. C'est à
1
dire comment l'histoire naît-elle ? Comment évolue-t-elle ? Pour ensuite
dégager les possibles relations que l'histoire pourrait avoir sur les Relation
Internationale. En clair, est-ce la politique étrangère d'un pays ou d'une
organisation est fortement influencée par l'histoire ? En quoi l'histoire a un
impact sur les relations internationales ? Une autre interrogation est de savoir
si toujours l'histoire influe sur les Relations Internationale, ou dans quels cas
l'histoire et Relations Internationale ne font pas chemins ensemble. Nous
essayerons à chaque fois par des exemples isolés ou tirés de l'histoire
ancienne et moderne. Finalement, nous parlerons de la problématique de la fin
de l'histoire. Avec le monde qui tend à être unipolaire. Est-ce que l'histoire
pourrait dans les années à venir avoir autant d'impact sur les relations entre
Etats? Quel est même le devenir de cette histoire?
Diplomatie
La diplomatie est un moyen de communications entre différents états afin de
dialoguer sur des domaines de grandes importances tels que le domaine
militaire et domaine économique… La diplomatie fut longtemps considérée
comme le moyen de dialoguer que ce soit en temps de paix ou en cas de
conflits. Il se peut que ces accords diplomatiques soient faits en toute
discrétion sans contrôle démocratique, comme les traités qui furent signés
durant la Seconde guerre Mondiale. Il est l’instrument à privilégier lorsqu’on
étudie les relations internationales voir quasiment le seul à étudier afin de
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connaître les clés des relations interétatiques. L’histoire de la diplomatie
accorde un rôle plus que prépondérant dans ces relations entre différents
états aux hommes politiques concluant des traités avec d’autres hommes
politiques d’un ou de plusieurs états différents. La diplomatie peut se faire de
manière soit bilatérale ou multilatérale. La relation bilatérale est la forme
élémentaire du jeu diplomatique. À partir du XVII e siècle, les monarques
envoient des représentants dans les autres pays (mariage arrangé entre les
familles régnantes). C’est un rapport de puissance à puissance sous les yeux
de la communauté internationale.
Par le déclin des chancelleries, les relations bilatérales cèdent le pas aux
relations
Multilatérales. Au XXe siècle, les relations multilatérales deviennent
prédominantes dans les discussions internationales, soutenu par des
institutions supranationales comme le SDN (ONU) et autres ONG. La
diplomatie bilatérale concerne les rapports entre deux états, la multilatérale
correspond à des dialogues entre différents états (plus que deux) en même
temps qui interviennent généralement lors de conférences internationales. Il y
a une évolution des rôles de ministres des Affaires étrangères dans les
différents états. Ces derniers ont plus dirigés vers de la diplomatie
multilatérale.
Les relations bilatérales sont souvent l’objet d’étude dans l'histoire des
relations internationales. Elle permet de connaître le contexte d’une période et
elle permet de constater le rapport de force entre les deux états et dans quel
état d’esprit ils se trouvent. Ces deux aspects sont étudiés mais selon
Duroselle, elles sont insatisfaisantes mais obligatoire pour l’étude des
relations internationales. Il ne faut pas se satisfaire seulement de la
diplomatie, il faut aussi envisager les différents conflits (la première et
deuxième guerre mondiale) les relations commerciales, économiques, les
correspondances intellectuelles, les émigrations et immigrations entre deux
états.
Après l’expérience violente de la Grande Guerre, l’histoire, la diplomatie et
les relations internationales nous proposent un regard nouveau sur cet
affrontement et sur ses conséquences.
Après avoir établi un bilan de la guerre prenant en compte l’évolution de
l’historiographie sur le sujet, nous examinerons les objectifs du traité de paix
de 1919 à travers une approche qui ouvre sur les conséquences de cet acte sur
l’histoire du XXe siècle.
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QUEL MONDE AU LENDEMAIN DE LA GUERRE ?
La Première Guerre mondiale est attendue et même espérée par certains.
Militaires, diplomates et intellectuels y voient un moyen d’expression de
revendications à la liberté et du nationalisme nés au sein des puissances
européennes démocratiques tout au long du XIXe siècle.
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La guerre a mobilisé 73,8 millions de soldats : 48,2 millions pour les
puissances alliées, 25,6 millions pour les puissances centrales. On comptabilise
9,5 millions de morts et disparus, soit plus de 6 000 morts par jour. La
Grande-Bretagne a perdu 11 % de son armée, l’Allemagne 15 %, la France 18
%, le Canada 9,8 % – soit 60 661 des 639 626 hommes et femmes ayant porté
l’uniforme canadien. La Serbie paie le plus lourd tribut en proportion, avec
40 % de ses effectifs décimés (source : Ined). Le caractère meurtrier de ce
conflit est inédit.
La guerre n’a pas épargné les civils. Ils subissent eux aussi l’invasion des
puissances centrales, en Belgique et dans le nord de la France où, entre août et
octobre 1914, on dénombre 6 500 victimes. Les bombardements en Grande-
Bretagne font 1 414 morts et 3 416 blessés au printemps 1917. Sur le front
oriental, on estime à 800 000 le nombre d’Arméniens victimes du régime turc
qui est arrivé au pouvoir en 1913 par un coup d’État.
On compte également 21,2 millions de blessés, dont 172 950 Canadiens. Les
infirmes et les 300 000 « gueules cassées » témoignent de la violence du conflit.
Comment les États peuvent-ils les aider à vivre ? La question des pensions
liées à la guerre se pose à l’heure de la rédaction du traité de Versailles et de
la question des compensations économiques. Les États ont en effet à charge les
mutilés, les orphelins et les veuves des héros morts pour la patrie (pour le
Canada, voir Morton, Desmond et Glenn Wright, Winning the Second
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Battle. Canadian Veterans and the Return to Civilian Life, Toronto, University
of Toronto Press, 1987).
Les reconstructions
Les territoires situés dans les zones de combat, la Belgique, l’Italie, la Serbie,
sont ravagés. La France est particulièrement touchée dans le Nord et l’Est où
le front était établi durant quatre ans. Certains villages ont été rayés de la
carte, tel Courcelette, haut-lieu d’une victoire du 22 e Bataillon (canadien
français), en 1916. Les terres agricoles sont inexploitables car dévastées par
les obus. Restaurer l’utilisation économique de ces espaces conditionne la vie
des sociétés rurales qui y sont implantées.
Durant le conflit, les États ont pris pour habitude de répondre à leurs besoins.
Après-guerre, ils replient leur économie sur eux-mêmes. D’autant que, dans le
contexte de la reconstruction, la demande intérieure y est très forte. Elle
absorbe une grande part des produits autrefois exportés. Par ailleurs, les
fluctuations monétaires liées aux politiques de dévaluations, aux États-Unis ou
en Grande-Bretagne, pénalisent le développement du marché extérieur. Les
réseaux commerciaux doivent donc être réorganisés.
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Passagèrement affaiblie, l’Europe reste une puissance économique, mais elle
doit désormais prendre en compte la concurrence des États-Unis et du Japon.
Les puissances européennes ont impliqué leurs colonies dans le conflit. Elles y
ont puisé des hommes et des ressources. Une contribution qui motivera les
revendications nationalistes et le mouvement de décolonisation que connaît le
XXe siècle. La Grande-Bretagne, première puissance coloniale, cède en 1931,
avec le statut de Westminster qui reconnaît la souveraineté de tous les pays
membres de son Empire (dominions). Ces nouveaux États accèdent à un statut
d’égalité avec elle et ne lui sont plus unis que par le Commonwealth. Le
Canada, le premier, a désormais une pleine liberté juridique dans tous les
domaines, sauf sur la Constitution canadienne qu’il a librement accepté de
laisser dans les mains de sa mère-patrie, une situation qui perdurera jusqu’en
1982. La Grande-Bretagne établit des liens économiques privilégiés avec ses
anciennes colonies dites « blanches », dont le Canada. En 1947, l’Inde qui
entretenait les mêmes revendications depuis les années 1920, obtient à son
tour l’indépendance de la puissance britannique.
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« La conférence de Paris, la conférence d’où doit sortir une Europe nouvelle
et peut-être la consécration d’un esprit nouveau dans le monde des nations, est
maintenant ouverte. »
Les attentes
Les belligérants ont à charge de régler officiellement la Première Guerre
mondiale après la signature de l’Armistice, à Rethondes, le 11 novembre 1918,
qui a mis fin aux hostilités militaires. La tâche qui leur incombe est immense.
Elle se réalise dans un contexte chargé de souffrances, d’émotions, de
rancœurs et d’ambitions.
Les Anglais veulent également être indemnisés – et ainsi ne pas tout laisser à
la France. Leur argumentation s’appuie sur leurs pertes humaines, les dégâts
matériels ne représentant pas une justification assez solide dans le cas de la
Grande-Bretagne. Mais, craignant qu’une trop grande sévérité compromette
la signature du traité et ne fasse le jeu des bolcheviks, dont l’influence est
grandissante à cette date en Allemagne, ils se prononcent contre la privation
de territoire.
Le président américain Woodrow Wilson est animé d’un idéal pacifique. C’est
la première fois qu’un président américain en exercice se déplace en Europe.
Cette venue augure d’une pratique, ancrée au XXe siècle, qui place les États-
Unis à la table de toutes les négociations. Wilson est ainsi attaché au projet
d’un gouvernement supranational devant garantir la paix, le développement
économique et promouvoir la liberté des peuples. La SDN, Société des
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Nations, critiquée et désavouée par la suite – y compris par les États-Unis – en
sera l’expression.
Les difficultés
La conférence de paix est un événement inédit dans sa forme. Elle entend
réunir l’ensemble des nations afin d’assurer, durablement et
démocratiquement, la sécurité mondiale.
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L’Europe au lendemain des traités de paix
Le traité de Versailles est le premier des traités signés pour mettre un terme
officiel à quatre années et trois mois de conflit. Il concerne l’Allemagne
uniquement, mais conditionne la signature des traités qui régleront le sort des
autres nations vaincues : le traité de Saint-Germain-en-Laye (10 septembre
1919) pour l’Autriche, le traité de Trianon (4 juin 1920) pour la Hongrie, le
traité de Sèvres (10 août 1920) pour l’ancien Empire Ottoman, disparu au
profit de la République turque… Ce sont des documents denses et complexes,
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comportant des clauses territoriales, financières, militaires et juridiques.
Ainsi, des parties de l’Allemagne et de la Turquie sont sous occupation : une
division canadienne jouera le rôle d’occupant en Allemagne, sur une brève
période de quelques mois, fin 1918-début 1919. En Turquie, des troupes
britanniques sont postées à Tchanak. Lorsque les Turcs veulent les en voir
partir, en 1922, la Grande-Bretagne demande à ses dominions, dont le
Canada, s’ils sont prêts à la supporter militairement, si nécessaire. La réponse
canadienne est négative, affirmant de ce fait de façon claire sa voix
indépendante en affaires internationales, une voix qui se fera entendre de plus
en plus par la suite, dans le monde.
Le traité de Versailles compte 440 articles très détaillés. Il a pour but d’établir
une paix durable. Ses contemporains le perçoivent comme trop ou pas
suffisamment sévère ; les générations qui ont suivi le jugent responsable de la
Seconde Guerre mondiale et des conflits qui ont resurgi dans les Balkans,
dans les années 1990. En effet, notre connaissance des événements qui ont fait
suite à cet ambitieux projet nous incite à le condamner. Or le poids du
contexte, la multiplicité des questions à régler, le caractère novateur de
certains points juridiques, semblent expliquer son échec.
Le traité de Versailles est une sanction contre l’État allemand. La délégation
allemande rédige des requêtes visant à assouplir le texte, notamment sur la
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question de la responsabilité. Le peuple allemand, alors sous embargo, qui a
vu ses soldats défiler à Berlin après l’Armistice et félicités par la République
de Weimar, ne comprend pas une telle sentence.
Le 16 juin 1919, le traité définitif est remis à l’Allemagne. Il est peu modifié et
s’accompagne d’un ultimatum de cinq jours adressé au gouvernement pour
l’accepter. La menace d’une invasion alliée et la violence de l’ultimatum ont
permis aux vainqueurs d’arracher à l’Allemagne la signature du traité de
Versailles le 28 juin 1919. On y trouve (page 215) les signatures de deux
politiciens canadiens, messieurs Charles Joseph Doherty, député conservateur
de Sainte-Anne, Montréal, ministre de la Justice et procureur général du
Canada, et Arthur Lewis Sifton, ex-Premier ministre libéral de l’Alberta, qui
a démissionné pour faire partie du gouvernement d’union à l’approche de la
conscription, député de Medicine Hat, Alberta, et ministre des Douanes et du
Revenu intérieur du canada.
Signature du traité de Versailles dans la Galerie des Glaces, 28 juin 1919
L’échec de la SDN
Dans son discours au Congrès le 8 janvier 1918, le président américain Wilson
expose sous quatorze points les principes des nouvelles relations
internationales. Il a engagé les États-Unis dans le conflit en 1917, avec la
conviction que la guerre qui ravage l’Europe – avec le maintien de l’économie
internationale – est une lutte des démocraties contre l’impérialisme. Wilson
fait figure à la fois d’arbitre et d’espoir et se montre attaché à son idéal lors
des négociations. Il ne veut pas d’un traité trop sévère, mais est cependant
contraint aux concessions face à l’entêtement des Français à faire payer
l’Allemagne et des Anglais qui refusent l’idée de la liberté de circulation sur
les mers.
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du parti républicain. Il recevra le prix Nobel de la paix pour son engagement
en Europe en 1919.
Un des premiers aveux de faiblesse de la SDN est le fait que les États-Unis, du
fait du refus par le Congrès américain de ratifier le traité de Versailles, n’en
ont jamais fait partie.
En Asie, le Japon, qui a pris part au conflit aux côtés des Alliés dans l’espace
Pacifique contre la flotte allemande, est rétribué par des territoires en Chine.
Il s’agit de colonies confisquées à l’Allemagne par le traité de Versailles. Bien
qu’aux côtés des démocraties pendant la Première Guerre mondiale, le Japon
cède aux idéologies expansionnistes et envahit la Mandchourie en 1931.
Les années 1930 semblent mettre un terme aux idéaux pacifistes qui ont animé
l’immédiat après-guerre.
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Transnationalisme
Renouvin et Duroselle insistent sur le fait que l’étude des relations
internationales n’est pas uniquement à étudier selon le point d’observation
que sont les documents diplomatiques. Un autre point d’observation à prendre
en compte et d’une grande importance est le point de vue des actions de
particuliers de différents états entre eux, appelé le transnational. L’intérêt du
transnational dans l’étude des relations internationales débutent dans les
années 1970. Moment où la France, donnait une place primordiale à l’État, aux
institutions gouvernementales et aux hommes politiques. Durant la Guerre
froide c’est la place de l’État qui revient aux centres des études des relations
internationales, jusqu’à la fin de la Guerre Froide. Au début des années 1980,
les phénomènes transnationales refond l’objet d’examen plus poussé qui va
jusqu’à remettre en cause la manière de percevoir les relations internationales.
Le transnational est donc un point de vue des relations internationales qui
étudient
Les interactions entre des particuliers et des activités de particuliers qui ne se
limitent pas aux frontières de leurs états respectifs. Il est important de
mentionner que ces activités ou les liens entre ces acteurs privés ne font
aucunement l’objet de contrôles ou l’objet d’une législation par le pouvoir des
centraux des différents pouvoirs centraux des gouvernements. Comme
exemple de phénomène transnational, les réseaux marchands sont d’une
grande importance et d’une grande longévité dans l’histoire, l’un des plus
anciens témoins de phénomènes transnational.
En conclusion, on peut tenter de définir plusieurs défis pour l’historiographie
en question. En effet, l’historien sera amené à une utilisation des nouvelles
sources numériques qui vont nécessiter une collaboration internationale et qui
permettront de construire de nouveaux questionnements. Il doit veiller à
l’interdisciplinarité et à l’utilisation de divers objets de recherche nouveaux :
climat, couche d’ozone, eau ou épidémies. Il ne doit oublier aucun acteur du
monde. Un des enjeux est de faire entrer dans le champ de l’histoire des
relations internationales, tous les apports possibles des différentes disciplines
(recherche culturelle, sociologique, géographique, stratégique) tout en
réaffirmant son originalité et sa légitimité. Le transnationale est donc un point
de vue des relations internationales qui étudient les interactions entre des
particuliers et des activités de particuliers qui ne se limitent pas au aux
frontières de leurs états respectifs. Il est important de mentionner que ces
activités ou les liens entre ces acteurs privés ne font aucunement l’objet de
contrôles ou l’objet d’une législation par le pouvoir des centraux des différents
pouvoirs centraux des gouvernements
Allemagne
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L’historiographie allemande des relations internationales est caractérisée,
depuis l’unification du pays (1851), par deux conflits majeurs. Le premier
prend sa source sur la question de la continuité ou non entre la politique
étrangère menée par Bismarck, Guillaume II et Hitler. Le second débat tourne
autour de la question de la primauté de la politique extérieure sur la politique
intérieure (soutenue par Léopold Von Ranke, mais critiquée par Fritz Fisher
dans son ouvrage. Cependant, le conflit se vide durant les années 1980-1990 à
la faveur de l’apparition des nouvelles thématiques comme l’environnement,
les transferts culturels et l’intégration européenne.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, « le pragmatisme de la recherche l’emporte sur le débat
idéologique, ce qui n’empêche pas une réflexion méthodologique approfondie,
en Particulier chez les titulaires de la Stevenson Chair de la London School of
Economic and Political Science, "véritable centre de l’école britannique
d’histoire des relations internationales"». En effet, dès la fin de la Première
Guerre mondiale, les grands pionniers de cette histoire des relations
internationales, comme Arnold Toynbee, prônent l’ouverture aux autres
histoires nationales afin de réaliser une véritable histoire internationale. Cette
dernière s’est particulièrement attachée aux processus de décision,
notamment en intégrant les apports de l’histoire politique et culturelle, en
insistant non seulement sur l’environnement externe, politique, économique et
social, mais aussi sur les facteurs internes, comme la formation, l’éducation et
l’univers mental du décideur”(rendu possible grâce à l’abondance d’archives
et de documents personnels).
Il y a également une rivalité épistémologique dans le domaine de la recherche
en histoire des relations internationales entre les pays anglo-saxons. Les
historiens sont non seulement influencés par les diverses théories d'ordre
historiographique mais aussi par les modes historiques d’explication. Il y une
approche « théorie critique contre théorie problème-solution », soit une
opposition entre les méthodes britanniques et américaines. Il y a pourtant une
existence d’un réseau complexe de liens de promiscuités, d’interactions et de
synergies entre ces approches, aussi bien sur les différences concernant des
sujets sensibles que sur d’autres sujets qui le sont moins.
À la fin du xxe siècle, on constate le développement, comme dans la plupart
des pays d’Europe, d’une histoire de la construction européenne, qui est
surtout traitée à travers l’analyse des facteurs sociaux et culturels.
Espagne
L’histoire des relations internationales est une discipline assez récente en
Espagne. En effet, il faut attendre la mort de Franco et l’entrée dans l’Union
16
européenne pour voir émerger une école historique en relations
internationales. En effet, depuis plus de 25 ans, la recherche met de plus en
plus l’accent sur les questions culturelles, les problématiques européennes.
Les raisons d’un tel retard de l’école espagnole s’expliquent par le fait que
cette dernière a dû faire face à un défi de taille : sortir du second plan dans
lequel elle a été longtemps cantonnée à la faveur de l’histoire politique,
économique et sociale. En effet, la question internationale n’a été abordée par
l’historiographie espagnole que très tardivement à cause de deux évènements
majeurs : le « syndrome de 1898 » (guerre hispano-américaine) « qui pousse
les intellectuels à s’interroger sur le déclin de leur pays, privilégiant la
rénovation intérieure aux enjeux de la politique extérieure; puis le franquisme
ne constitue pas un contexte favorable à l’ouverture sur le monde ».
Amérique du Sud
Dans le cas de l’Amérique latine, le développement de l’étude des relations
internationales est très récent, ce à cause de l’implication grandissante du
continent dans les institutions internationales et dans les sciences sociales.
L’Amérique du Sud tente de se démarquer de l’influence grandissante des
États-Unis et sur leur redéfinition des liens internationaux. Dans cette optique,
l’intérêt pour les relations internationales et les études qui y sont liées sont
relancés dans les années 1960, à l’initiative de certains pays comme le Chili, le
Mexique ou encore le Brésil. Le champ des études lié aux relations
internationales s’épaissit à la suite d’une prise de conscience de la lacune
quant aux apports latino-américains dans ce domaine. Trop longtemps bridées
par des influences politiques, les analyses scientifiques des sciences
humaines ne pouvaient être objectives, surtout dans le cas de sources liées au
commerce ou à la diplomatie. Cela pris fin avec la création du Programme
d’Étude Conjoint sur les Relations Internationales d’Amérique latine (RIAL),
créé en 1977, qui représente un moment important pour l’histoire de l’étude
des relations internationales de la région. Pour ceux qui étude l’histoire et le
développement du sujet dans leur région respective, il y a trois moments
importants que se démarquent : le premier, qui coïncide avec l’apparition du
RIAL, qui a permis de joindre les travaux concernant les relations
internationales faits un peu partout en Amérique du Sud, et démontrant
l’importance de la production régionale en ce qui concerne le sujet. Le second
moment concerne la disparition du RIAL, en 1991, mais où la continuité du
rassemblement régional s’effectue avec des études d’ordre internationale et
des séminaires. Le troisième moment suit 2008, découvrant un rééquilibre
dans le champ de recherche, témoignant d’une nouvelle évolution dans les
thématiques abordées et dans la méthodologie des études des relations
internationales.
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En dessous de l’équateur, la discipline se développe surtout en Argentine et
au Brésil. À Buenos Aires comme à Brasilia, les questions de développement,
d’économie et de relations internationales sont au cœur de la réflexion
historique. En attestent les études de Mario Rapoport sur la politique
extérieure de l’Argentine ou de José Flavio Saraiva sur celle du Brésil. Cette
similitude s’explique par le développement d’une forte coopération entre les
historiens de ces deux pays motivés par le projet de créer une histoire
commune du Sud du continent.
États-Unis
L’histoire des relations internationales aux États-Unis connaît les mêmes
évolutions que son homologue française, mais s’en démarque par un lien plus
étroit avec la science politique. Les chercheurs ont longtemps produit une
histoire diplomatique privilégiant les archives des chancelleries et les
relations interétatiques sans considérer les mouvements de l’économie et de
la société. Bien que Charles Beard (1874-1948) critique cette façon de voir, il
faut attendre les années 1950 pour que les historiens “perçoivent les états et
les intérêts nationaux comme les principaux acteurs et moteurs des relations
internationales”.
À partir des années 1960, les études se tournent vers “les sources profondes”
mettant en avant les forces idéologiques et sociales.
La Guerre du Vietnam (1954-1975) et le choc qu’elle occasionne permet
l’émergence d’autres analyses révisionnistes.
Cependant, au cours des années 1970-80 des postes révisionnistes, menés
par John Lewis Gaddis, centrent leur attention sur les états et les enjeux
géopolitiques qu’ils poursuivent, les voyant comme les acteurs principaux des
relations internationales. D’autres historiens, quant à eux, sortent de cette
approche en introduisant les méthodes et les problématiques de l’histoire
sociale.
Avec le Cultural turn, certains historiens sont amenés à s’interroger sur le
poids des idéologies et des cultures, qui marquent inévitablement les sociétés
et leurs dirigeants, les plaçant, de fait, sur le même pied que l’économie ou les
enjeux de sécurité et de défense.
Depuis les années 1990, les historiens américains s’interrogent sur le fait de
passer de la Diplomatic history à l’International History , certains se
demandent même si cette histoire internationale ne devrait pas être plus
mondialisée et faire partie de la Global History ou Transnational History (world
history).
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1. Histoire et RI : Un lien de causalité ?
Le rapport qui existe entre l'histoire et les RI est complexe, nous voudrions
l'analyser dans ce chapitre après une brève définition des deux disciplines.
1.1. Définitions
Qu'est-ce l'histoire et qu'est-ce que les relations internationales (RI). Leur
définition de façon globale nous permettra d'entrevoir les possibles
corrélations qui puissent exister entre elles.
1.1.1. Histoire
Le mot histoire est souvent utilisé comme un terme générique pour le recueil
des informations concernant le passé, le vécu. Quand il est utilisé comme nom
d'une spécialité ou d'un domaine d'étude, l'histoire réfère à l'étude ou à
l'interprétation de l’événement de la société humaine. Etymologiquement, le
terme histoire vient du grec historia qui signifie « enquête ». Ce terme est
apparu en français au XIVème siècle. Le mot « histoire » désigne, d'après son
étymologie, une enquête ou une narration sur les faits passés de l'humanité,
d'un peuple, d'une personne ou d'une société. Certains auteurs le définissent
beaucoup plus simplement comme étant la science ou la connaissance du
passé. « HISTORIA » est le titre du premier livre de l'histoire européenne qui
était en fait une enquête écrite au Vème siècle par l'historien grec, Hérodote,
considéré comme le père de la science historique. C'est en son honneur que
la plus grande revue d'histoire porte le nom : HÉRODOTE.
1.1.2. Les relations internationales (RI) C'est une branche des sciences
politiques
qui traite de la politique étrangère des Etats, à l'intérieur du système
international. La politique étant elle-même définie comme l'ensemble des
pratiques, des faits, des institutions et des décisions d'un gouvernement, d'un
état ou d'une société. Une science qui s'occupe de la vie dans la cite.
Parce que les RI cherchent aussi bien à analyser qu’à formuler une politique
étrangère, elles peuvent être positives ou normatives. Dans sa conception
positive, les RI décrivent comment sont les choses en tant que telles, mais la
conception normative tente de dire comment les choses devraient être. Les
relations internationales sont également le résultat de l'aménagement et de la
normalisation progressive des situations de fait : les conflits intergroupes et
les échanges entre les individus relevant de groupes différents. Du droit de la
guerre, on est passé insensiblement à un droit de la paix, qui implique des
échanges et une coopération à tous les niveaux. La communauté
internationale tend à émerger de la société internationale, ce qui à terme
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signifierait la mise en œuvre de règles de comportement et d'action
communes et appliqués par tous pour l'intérêt de tous.
Les acteurs des RI sont à la fois les Etats, les organisations internationales
dont le chef de fil est l'ONU et son organisation. On a aussi les grandes
organisations régionales dont la politique extérieure dépend fortement de leur
vocation première qui peut être économique comme le Mercosur, la CEDEAO,
ou à vocation intégrationniste global tel que l'Union Européenne, ou à
vocation sécuritaire tel que l'OTAN ( Organisation du traité de l`Atlantique
Nord). De façon générale, il est admis que les RI ont quatre grands enjeux qui
sont : la démocratie, la paix, la justice et la protection de l’environnement.
Y a-t-il un lien de causalité entre l'histoire et les RI, de façon à dire que
l'histoire est la cause des RI, ou que les RI sont l'effet de l'histoire ? Si ce lien
de cause à effet existe, de quelle manière faut-il le comprendre ?
L'histoire comme défini plus haut, est la narration des faits du passé. Cette
définition bien que candide, fait ressortir trois points majeurs : narration-faits-
passé. La première notion, celle du « passé »fait allusion au temps. Mais quel
temps ? A partir de quand commence le passé pris en compte par l'histoire. ?
Nous voudrions dire que, « hier, la semaine dernière, ou le mois dernier, ou
l'an dernier, ou la dernière décennie, ou encore le siècle dernier... » Sont tous
des expressions ou des éléments de mesure du temps passé. Et ils ont
chacun une valeur quand on veut apprécier l'impact de l'histoire. En effet, un
fait récent sera beaucoup plus présent dans les esprits qu'un fait lointain.
Partant, le fait récent aura beaucoup plus d'emprise sur les prises de
décisions qu'un fait des temps immémoriaux. Cependant, l'histoire lointaine
pourrait dans certaines occasions influer plus sur le présent que l'histoire
contemporaine. Et si tel est le cas, c'est la composante « faits » de notre triade
qui prévaut. Les faits, ou encore les événements qui constituent l'histoire ont
une importance de par leur ampleur. Par exemple, aussi lointain que
remontent les deux guerres mondiales dans l'échelle du temps, l'on en parlera
toujours. Si volontiers, l'on parle plus de la guerre de 1945 que de la crise des
fusées de Cuba de 1962, c'est bien à cause de l'ampleur du premier sur le
second. Ainsi, plus l'événement est d'ampleur et plus l'histoire le retiendra et
plus il aura effet sur la gestion des relations internationales.
Des trois composantes, celle qui semble marquer le plus l'histoire, est la «
narration ». Si la préhistoire est très imprécise, c'est parce qu'elle n'a pas été
écrite. Pourtant, l'histoire quand bien même écrite, n'est pas toujours aussi
parfaite. La narration des faits est un point crucial parce qu'elle même
(narration), est affectée par plusieurs facteurs. Partant du fait qu'il peut exister
20
une histoire vraie ou fausse, une histoire officielle ou officieuse, avec des
impacts différents, il apparaît nécessaire de considérer ces facteurs de
narration. La manière d'écrire l'histoire est une fonction du narrateur, aussi
appelé histographe dans le cas d'espèce, et qui plus est une personne
physique, avec ses forces et limites. L'histographe en principe, devrait se
contenter de relater les faits tels qui se sont déroulés sans ajouter ni enlever
un iota. Cependant, et souvent, pour des raisons diverses : intérêts
personnels pour la question, désir d'interprétations des faits, médiocres
moyens de collecte des informations, les faits sont jugés trop abjects ou trop
simples pour être décrits tel quel, le narrateur certainement rendra son «
devoir » avec plus de subjectivité.
Il y a également le rôle que joue la presse dans son ensemble sur les
décisions politiques. De par leurs commentaires soient objectifs ou très
subjectifs des faits historiques ou récents, les hommes de medias influencent
l'opinion publique, mais surtout les décideurs politiques. Il a été rapporté que
les publications françaises parues de 1933 à 1939 en rapport avec l'image de
l'Allemagne nationale-socialiste, a eu un grand impact dans les relations
bilatérales d'avant-guerre. Par exemple, dans son ouvrage, En l'An III de la
Croix Gammée, Raymond Cartier écrivait que : « La plus grande stupidité qui
ait jamais été proférée, est celle qui consiste à dire qu'un Allemand et un
Français, au fond, se ressemblent. Ils se ressemblent parce qu'ils ont l'un et
l'autre deux bras, deux jambes et une tête sur une paire d'épaules. Mais entre
les âmes et les cerveaux, il n'y a pour ainsi dire aucune parenté ». De même,
L'abbé Lambert maire d'Oran, à cette même époque, affirmait dans son journal
de voyage que « L'Allemand est d'une autre race ». En clair, ces genres de
déclarations incendiaires peuvent, quand ils sont pris en considération par les
leaders et une grand majorité de la population, rendre les RI plus tendues
entre deux peuples.
Dans tous les cas, que l'histoire soit bien rendue ou pas, le politique qui
viendra à se servir de l'histoire, le ferra toujours dans ses intérêts, ou selon sa
propre vision. L'histoire peut être établie dans toute sa véracité, mais le leader
peut en décider autrement. A preuve, c'est bien récemment que certaines
nations d'Europe ont reconnu l'holocauste des juifs, pourtant avérée. Aussi
vraie que cela puisse paraître, la traite négrière a desservi l'Afrique et a servi
les autres pendant plus de 400 ans. Mais, à l'Assemblée des Nations Unis en
2000 en Afrique du Sud, à la demande des Africains de reconnaître la traite
négrière comme un crime contre l'humanité, assortie des réparations y
afférentes; non seulement l'occident, avec à sa tête les USA n'ont pas reconnu
les accusations, mais ils se justifiaient pas le faite que la loi n'est pas
rétroactive. Ainsi, la Cours Internationale de Justice de la Haye n'a pu le
prendre en compte.
21
Apres que Karl Marx ait développé la doctrine du socialisme-communisme,
tous ceux qui ont poursuivi son œuvre, qu'il s'agisse de Lénine, Staline,
Kroutchev, ou Brejnev, ont tous gardé le manteau du communisme, mais avec
des variations. L'on a eu à parler des doctrines comme le Léninisme ou
Stalinisme. Que dira-t-on de Gorbatchev, qui s'est totalement démarqué du
système, avec sa vision propre, pour aboutir à la Perestroïka qui a fait « sauter
» le communisme ? Ici, peut-être que l'histoire n'a pas trop guide Gorbatchev.
Mais l'atmosphère, les pressions du moment, et les réalités du monde
communiste, l'ont poussé à retourner le manteau.
22
2. Impact de l'histoire dans les RI contemporaines
Nous voudrions tirer des événements du passé quelques exemples pour
montrer comment l'histoire a eu un impact positif ou négatif sur les relations
internationales.
L'union européenne semble être née des ruines du vieil empire romain en l'an
476 après JC. Avant d'en arriver à l'union européenne proprement dite, nous
voudrions faire une incursion dans le passé pour évoquer les faits antérieurs à
l'apogée et à la décadence de l'empire romain. Une analyse empruntée de la
Bible et largement commenté par les exégètes de la Bible, fait remonter les
faits au royaume de Babylone.
Il s'est alors trouvé qu’à cette époque, environ 586 avant JC, Babylone était le
tout puissant royaume de l'Asie voire du monde, avec à sa tête le roi
Nébucadnetsar, un chaldéen. Sa beauté, sa richesse, ses jardins suspendus
faisaient de Babylone, le royaume des merveilles. Cette suprématie et fureur
du lion, l'amena à annexer le royaume d'Israël contigu. Il déporta tous les
israélites pour en faire prisonniers pendant 70 ans à Babylone. La Babylonie
domina alors le monde de 586 à 539 avant JC. A la fin cette période, un autre
roi, Cyrus le perse à la tête de l'empire Médo - Persan, fit la guerre à Babylone
et l'a vaincu. Il délivra les juifs, et les rapatria dans leur royaume d'antan pour
rebâtir Jérusalem détruit. Cyrus conquit aussi Lydia et l'Egypte. Lui succéda,
Darius I, Xeres I, Artaxerxés I (464-425 av JC) et Darius III (521- 486). Le
royaume Médo Perse persista depuis la prise de Babylone par Cyrus jusqu'à la
bataille d'Arbèles en 331 av. JC., soit une période de 207 ans.
Babylone c'est l'Irak actuel et l'empire Merde Perse c'est l'actuel Iran (du grec
persis) qui a encore pour langue le persan et non l'arabe. Les conflits anciens
entre ces deux royaumes ont eu une répercussion dans la vie de ses deux
nations. D'abord, du fait des 70 ans de déportation des Israélites en Babylone,
23
la tension entre Israël et Irak a été toujours tendue. Aussi l'ancienne bataille
entre les rois Nébucadnetsar et Cyrus, s'est prolongée au temps de Saddam
Hussein et de L'Ayatollah Khomeiny respectivement leader des peuples
irakien et iranien. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 pourrait trouver ses
origines dans l'histoire de ces deux peuples. De Plus, Saddam Hussein qui
écrivait sur ses murs « Babylone », avait le désir fou et grandiose de retrouver
la Babylone d'antan. En cela il n'a pas hésité à entamer une autre insurrection
en attaquant le Koweït en 1990, ce qui fut l'étincelle qui déclencha la 1 e guerre
du Golfe par l'entrée en guerre des américains. Cette action américaine
pourrait peut-être se comprendre comme étant la simple défense d'un pays
ami ou d'un partenaire commercial (à cause du pétrole) en danger, mais il
pourrait aussi répondre à l'ultimatum que le président Jimmy Carter avait
lancé 11 ans plutôt (en 1980), et qui a guidé la diplomatie américaine dans
cette région. Il disait « Toute atteinte par une force extérieure pour contrôler la
région du golfe persique sera considérée comme une attaque contre les
intérêts vitaux des Etats Unis, et une telle attaque sera repoussée par tous les
moyens nécessaires, y compris la force armée ». le chapitre consacré à la
guerre froide nous permettra de revenir sur cette déclaration.
24
Grecs ont commencé une nouvelle dynastie des rois (Ptolemies) en Egypte.
L'empire grec a régné de 334 à 197 av JC, avant d'être attaqué par les romains.
Sur les ruines de l'empire romain représenté par la bête épouvantable pourvue
dix cornes, vont naître effectivement dix royaumes. Ce sont : Francs,
Allemanni, Lombards, Suevi, Anglo-saxons, Burgundians, Visigoths, Heruli,
25
Vandales, et Ostrogoths. De 476 à 538 après JC, trois de ces royaumes, parce
qu' adeptes de l'arianisme seront anéantis par l'autorité papale. Il s'agit des
Hérules, des Ostrogoths et Vandales. Les sept royaumes restant qui sont
devenus des nations plus tard, correspondent exactement aux pays ayant jeté
les bases de L'Union Européenne. Il s'agit de Francs qui représente la France,
l' Allemanni pour l'Allemagne, le Lombards pour l'Italie, Suevi représentant le
Portugal, Anglo-saxons correspondant à l'Angleterre, Burgundians pour la
Suisse, et Visigoths qui représente l' Espagne.
L’empire Ottoman naît avec Osman (1298-1326), chef d'une tribu turque, qui
s'est progressivement affranchie des Seldjoukides (califes ayant régné sur le
proche orient du XIe au XIIIe siècle). La dynastie ottomane a été une des plus
longues de l'histoire. De sa fondation en 1299 jusqu'à sa dissolution en 1923,
623 années se sont écoulées. L’empire crée, s'est par la suite étendu. Sous le
règne de Soliman le Magnifique, il atteint son apogée (conquêtes de Rhodes,
de la Hongrie, de Belgrade, de larges parties de la Perse et de l'Irak). Les Turcs
26
ont fait la guerre contre l'empire Grec. Une coalition armée qui a attaqué
l'empire Ottoman en 1394, a été défait par les turcs en faisant prisonnier
plusieurs leaders européens. Apres plusieurs assauts, l'empire Byzantin est
tombé entre les mains des Turcs en 1453. Ils envahissent cette cite et la
rebaptisèrent Istanbul. L'empire ottoman aussi conquit Constantinople après
un siège qui a duré du 6 Avril au 16 mai 1453. Pour un court temps, les Turcs
ont été présents en Italie en 1480. Mais l'échec devant Vienne est un coup
d'arrêt en 1529, Soliman mourant en 1566.
Pour revenir à l'Europe, une fois de plus l'histoire se déploie sur le terrain des
relations internationales. Car, la communauté européenne est actuellement
plus que divisée par rapport à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne.
Le jaugeage des arguments pour et contre donne deux tendances. En dépit de
ce que la Turquie représente un pont de L'Europe sur le monde arabe. En dépit
de la puissance économique grandissante qu'elle pourrait apporter à l'Union
Européenne. Malgré une constitution européenne qui déclare en son article 1
alinéa 2 que « L'Union est ouverte à tous les Etats européens qui respectent
ses valeurs et qui s'engagent à les promouvoir en commun » et une devise «
Unie dans la diversité » qui semblent être favorables à la Turquie, il y a
toujours une opposition à son entrée. En effet, certains évoquent des raisons
géographiques, la Turquie étant plus en Asie qu'en Europe. D'autres évoquent
la religion ; L'Europe étant bâtie sur un socle chrétien ne peut admettre une
nation à plus de 90% musulmane. Mais l'une des raisons les plus tangibles
27
que peut-être les détracteurs taisent, c'est bien ce passé anti-européen de
l'empire ottoman. Avant de tomber (en 1926) peu après la fin de la première
guerre mondiale, l'empire ottoman devenue la Turquie (comme décrit plus
haut) a fait la guerre à cette même Europe qu'elle convoite aujourd'hui. Peut-
être que pour les diplomates, la prudence et la vigilance vis-à-vis de la
Turquie, longtemps appelé « l'homme malade » devrait être de mise
Les deux guerres les plus meurtrières de l'histoire des hommes ont été la
première (1914-1918), et la deuxième guerre (1939-1945) mondiales; les deux
séparées par seulement une période de 21 ans. Ce relativement court
intervalle laisse supposer que certains acteurs survivant à la première guerre
mondiale ont encore été enrôlés ou impliqués dans la seconde. Le cas le plus
parlant est celui d'Adolf Hitler (1889-1945). Hitler a participé à la première
guerre en tant que caporal, et plus tard, il deviendra le Furher, principal
instigateur de la deuxième guerre. Les conséquences de ces deux guerres
sont multiples mais nous voudrions nous limiter à cinq exemples, pour relever
leurs répercussions sur les relations internationales.
2.3.1. La France
28
dans les prises de positions des colonies. Hormis les autres pressions, la
suppression des travaux forcés survenue tout juste un an après la deuxième
guerre mondiale, soit en 1946, pourrait être vue comme la récompense
politique de la France à L'Afrique.
2.3.2. L'Allemagne
On fur et à mesure que le monde devient plus complexe et que les problèmes
se multiplient, le cahier de charge de l'ONU s'allonge, et la diplomatie
onusienne se doit de s'adapter. En effet, depuis sa création en 1945, les
domaines d'intervention de l'Onu ne cessent de croître, maintien de la paix et
de la sécurité, suscitant la création des Casques Bleus. L'éclatement des
conflits en Afrique, au Balkan en Amérique Latine, et l'immigration effrénée va
29
pousser à la coordination du problème des réfugiés ou des « sans-papiers »,
et celui des déminages. La lutte contre le sida et autres ennemies vient
également à l'ordre du jour. La lutte contre la drogue, l'anathématisation, la
promotion des réformes économiques répondent au programme de
développement humain durable La protection de l'environnement, promotion
des droits de la femme, amélioration des relations commerciales, promotion
des droits des travailleurs, protection des sites culturels et architecturaux font
aussi partie des activités de l'ONU. L'attaque du 11 septembre 2001 contre le
World Trade Center, est venue renforcée la Lutte contre le terrorisme
international. Cette lourde responsabilité de l'ONU est certainement ce qui
justifie la reforme que préconise l'actuel secrétariat général et le Conseil de
Sécurité. Un Conseil de Sécurité qui reste et demeure un objectif majeur du
gouvernement Japonais.
2.3.4. Le Japon.
30
«Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur l'ordre et la
justice, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit
souverain de la nation. Il ne fera pas usage de la force armée, et ne menacera
pas d'y avoir recours en tant que moyen de règlement des conflits
internationaux. Afin d'atteindre ce but, il ne sera jamais maintenu de forces
terrestres , navales ou aériennes ou tout autre potentiel de la guerre. Le droit
de belligérance de l' Etat ne sera pas reconnu».
Il est à noter que ce passé, pour le moins tumultueux avec son voisin, la
Chine, n'a jamais amélioré à fond les relations entre ces deux pays. Pourtant,
avec les américains, commence alors une époque de coopération qui sera
profitable au Japon. La démocratie ne pouvant cohabiter avec la pauvreté, les
Japonais reçurent des EU, une aide en alimentations, matières premières,
transfert de technologies qui leur furent bénéfiques. La guerre de la Corée
(1950-1953), vint améliorer les efforts américains, car désormais le territoire
japonais de par sa position géostratégique, permet aux américains de
surveiller à la fois la Russie, la Chine, et le Pacifique. De plus, sur le plan
militaire, des pactes militaires Nippo-américains furent signés en 1951 et 1961.
31
Truman déclara alors " Notre devoir, est d'aider les peuples libres à travailler à
leur propre destinée selon leur propre voie. Je crois que notre aide doit être
d'abord économique et financière, essentielle à la stabilité économique et à
l'ordre politique. "
Il reste à dire que le Plan Marshall, quelles que furent les arrières- pensées de
Washington, a renforcé les relations entre les Etats-Unis et les pays
32
bénéficiaires de l'Europe. L'occidentalisation a été renforcé, la démocratie a
progressé dans ces régions. Ce genre d'acte de solidarité a certainement jeté
les bases de l'OTAN, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (le 4 avril
1949), créée seulement deux ans après l'annonce du Plan Marshall. Cette
alliance régionale de défense est créée pour garantir la stabilité, la liberté et la
prospérité de ses membres grâce à un système collectif de sécurité. Elle
prévoit entre autres une entraide militaire automatique en cas d'attaque de l'un
des membres. L'évidence est que, la plupart des pays bénéficiaires du Plan
ont signées leur entrée à l'OTAN. A contrario, ceux qui refusaient le Plan,
l'Union Soviétique et ses « satellites » créaient le Kominform le 5 Octobre1947,
seulement 4 mois, jour pour jours après l'annonce du Plan Marshall. Cela
démontre encore la relation de cause à effets que l'on pourrait décrire entre
l'histoire (cause) et les RI (effets).
En effet la doctrine Monroe était d'abord une réponse aux efforts russes pour
contrôler les côtes occidentales de l'Amérique et aux menaces d'opérations
européennes visant à étouffer les mouvements d'indépendance en Amérique
latine. Cette doctrine a aussi motivé une hostilité américaine à l'encontre de
tout regroupement, de toute unification spécifiquement latino-américaine. Par
la suite, cette doctrine à visée anticolonialiste s'est adaptée d'année en année,
à l'évolution de la situation internationale. Par exemple, en 1905, le Président
Roosevelt viendra ajouter que les E.U sont pour L'exercice d'un « pouvoir de
police internationale ».
33
est alors au début de la guerre froide. Une guerre dont les protagonistes sont
les Etats-Unis et leurs alliés, et le bloc communiste. Viendra alors une autre
version de la doctrine de Monroe dite la doctrine de Truman qui visait «à
apporter une aide à la fois économique et militaire à tout pays menacé par
l'idéologie de communisme et de totalitarisme». Cette doctrine repose sur le
refus de l'isolationnisme et sur la politique de « contaminent » visant à
endiguer l'expansion du communisme dans le monde. Le plan Marshall et la
création de l'OTAN que nous avions décrite plus haut s'inscrivent dans ce
cadre. L'Union soviétique riposte en créant Le Kominform. Les soviétiques
vont aussi orchestrer le « coup de Prague» en 1948 qui assurera la montée en
puissance du communisme en Tchécoslovaquie. Puis vint la guerre de la
Corée en 1950, dans lequel le Nord communiste attaque le Sud démocratique.
Ensuite, en 1955, peu après la mort de Staline, le Pacte de Varsovie verra la
jour.
34
compris la force armée ». Ce n'est qu'un autre visage de la déclaration de
Monroe. Ainsi de 1923 (doctrine de Monroe), à la déclaration de Carter en 1980,
157 ans ce sont déjà écoulés. Mais l'histoire a toujours prévalu aux destinées
des relations internationales. Nonobstant, le changement des acteurs, des
lieux et mêmes des moyens utilisés, le développement des relations
internationales est fort en référence avec le passé.
Pour éviter de se répéter sur l'Etat hébreux, nous voudrions ici, considérer
deux aspects de la crise du moyen orient. Le point de vue biblique ou
théologique, et une série des événements qui mettent en relief l'impact de
l'histoire dans la conduite des affaires internationales.
Abraham aura deux fils, Ismaël de sa servante Agar, et Isaac de sa femme Sara
(Genèse 17 et suite). Pour des raisons de commodités familiales, après la
35
naissance de Isaac, Abraham ferra partir Ismaël et sa mère. La postérité de
Ismaël, comme l'indique la Bible sera les Moabites, les phéniciens, mais
surtout les philistins qui sont aujourd'hui considérés comme les ancêtres des
palestiniens. Isaac de son cote, enfantera Jacob, aussi appelé Israël (voire
donc la similitude entre les deux mots : Ismael et Israel), qui lui même donnera
naissance à douze fils qui constituent encore aujourd'hui les douze tribus des
juifs. Le peuple d'Israël, après 400 ans de captivité et d'esclavage en Egypte a
été délivré par Moise à travers le miracle de la mer rouge qui a noyé toute
l'armée du Pharaon. L'occupation de la terre promise: Canaan, a été l'occasion
de nombreuse guerre contre plusieurs peuplades arabes. De plus, après leur
installation, tous les rois d'Israël depuis Saul (le premier), jusqu'au dernier en
passant par le roi David, ont eu pour pire ennemis les philistins dont le géant
Goliath.
Les hébreux ont été à plusieurs reprises déportés ou persécutes par soient,
les égyptiens, persans, babyloniens, ou romains. Et à chaque fois, il fallait se
réinstaller et repartir à nouveau. Ce qui explique l'origine de la forte diaspora
juive à travers le monde entier. La Palestine semble historiquement être, une
terre habitée et disputée par plusieurs peuplades dont les arabes et les
hébreux. Ce conflit arabo-israélien, a donc traversé des milliers d'années. Vu
sous cet angle, la situation au proche orient parait être une querelle de
famille ; une querelle entre frères d'une même souche (Abraham). Mais
l'ingérence d'autres peuples notamment américains et européens à finir par la
rendre plus complexe. De plus, la religion qui pourrait être un terrain d'entente,
concourt de plus à radicaliser les positions. Si Dieu est « Allah » pour les
arabes et le monde islamique, ce même Dieu est « Yehovah » pour les
chrétiens, les orthodoxes et le judaïsme. Si le coran est le livre sacre des
musulmans, les chrétiens n'accordent foi qu’à la Bible et le judaïsme ne
considère que la Torah. La complexité historique, à relent démographique,
géographique et religieuse des peuples de la Palestine, fait du conflit du
moyen orient l'un des plus vieux des relations internationales pour lequel les
experts en diplomatie ont du mal à retrouver leurs repères. Un véritable nœud
gordien. Peut-être qu'une approche diplomatico-spirituelle permettrait de le
résoudre.
36
Palestiniens: ils interrompirent les voies de communication, encerclèrent les
colonies juives et isolèrent les grandes villes, dont Jérusalem. Aussi, la
Proclamation de la naissance de l'Etat d'Israël (Mai 1948), souleva le courroux
du peuple arabe. Immédiatement le 15 mai, Les armées des États, de
Transjordanie, d'Égypte et de Syrie, aidées de contingents libanais et irakiens,
refusant le plan de partage pénètrent en Palestine.
Le 23 juillet 1952, par un coup d'état, Gamal Abdel Nasser accède au pouvoir
en Egypte. Il remplaça la monarchie par un régime républicain prosocialiste.
Dirigeant charismatique, il s'était imposé comme le champion du nationalisme
arabe et ses discours étaient suivis assidûment à travers le monde arabe. Pour
couper la route du moyen orient et des Indes aux occidentaux, et surtout pour
isoler Israël, il nationalisa le canal de Suez le 26 juillet 1956. Il déclarait à cette
occasion que « la pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des
peuples qui l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont
les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Égypte. La Compagnie est une
société anonyme égyptienne, et le canal a été creusé par 120 000 Égyptiens,
qui ont trouvé la mort durant l'exécution des travaux. La société du canal de
Suez à Paris ne cache qu'une pure exploitation... ». Il s'en suit en octobre et
novembre 1956, une agression d'Israël, de la France et de la Grande-Bretagne
contre l'Égypte. C'est aussi sous la présidence de Nasser que l'Egypte a été
défaite par Israël lors de la guerre des six jours (5-10juin 1967). Israël en
profita pour étendre ses possessions en Cisjordanie, bande de Gaza,
Jérusalem-Est, en Sinaï égyptien et au Golan syrien. La situation va encore
s'envenimer sous les auspices de l'Egypte le 6 octobre 1973. Une offensive
des troupes égyptiennes et syriennes pour reconquérir les territoires occupés
par Israël. Début de la guerre d'Octobre, dite aussi guerre de Kippour ou du
Ramadan.
En fait, le véritable rêve de Nasser aurait été de réunir les forces vives de la
nation arabe pour en faire une fédération moderne. Si le rêve de Nasser se
serait réalisé, peut-être que l'état hébreu actuel ne serait qu'un petit pays
acculé à la mer, luttant avec l'énergie du désespoir pour sa survie incertaine.
37
La nation arabe serait unie. Elle serait politiquement formée comme le sont les
Etats-Unis. On ne verrait plus des pays séparés par des régimes aux idées
opposés. Ce serait une immense fédération d'états qui aurait à sa tête un
gouvernement fédéral. Sa force serait autant militaire qu'économique. Son
mode de gestion serait calqué sur un modèle laïque, d'obédience socialiste ou
plusieurs réformes iraient dans le sens du bien-être commun. Israël, devant un
tel géant, ne ferait pas le poids. Hélas, Nasser échoua, mais sa capacité à tirer
sa force de l'histoire reste une coutume pour les arabes.
Ailleurs dans le monde, les Etats Unis tenteront de renforcer leurs positions.
Même les attentats simultanés contre les ambassades des USA au Kenya et en
Tanzanie, ne fléchiront en rien le désir de l'administration Clinton de se
maintenir durablement et bravement partout. Il sera l'un de rare président
américain à se rendre en Afrique.
38
technologie, l'armement, la lutte interplanétaire contre le terrorisme, mettent
les Etats Unis sur un piédestal difficilement joignable.
Cette suprématie, les Etats Unis l'ont démontré lors des événements qui ont
précédé la seconde guerre du golfe. Ils étaient seuls contre tous. Depuis
longtemps, on n'avait plus assisté à une telle unanimité en Allemagne et en
Europe; tous s'insurgèrent contre la guerre que planifiaient les Etats-Unis
contre l'Irak. En dehors des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, personne
dans le monde ne voulait de cette guerre: ni le Pape, ni les évêques luthériens,
ni les métropolites orthodoxes, ni les Chrétiens, ni les Musulmans ni les
Bouddhistes ; ni l'UE, ni l'ONU ; ni la Russie, ni la Chine et ni l'Iran. Aucune
organisation internationale ne se déclarait en faveur de cette guerre. Et
pourtant, les américains ont déclaré, ont fait et continuent de faire la guerre en
Irak.
Cette tendance à l'uni polarisation du monde sous le contrôle d'un seul leader,
les Etats Unis d'Amérique, aura un impact sur le futur de l'histoire et des RI. En
effet, l'histoire s'enrichit de la multiplicité des événements qui arrivent au
quotidien des hommes. Mais l'occurrence des événements est fonction des
divergences entre les hommes. Nous voulons dire que, plus les hommes sont
différents les uns des autres, plus ils n'ont pas une pensée unique, ni une
même vision, et plus il aura d'accrochages et plus les événements naîtront.
Mais la tournure actuelle que prend la scène politique internationale fait
envisager une platitude à l'horizon.. Qu'est ce qui arrivera quand tous les pays
du monde seront purement démocratisés ? Une sorte de parti unique géant et
interplanétaire. Les théologiens et autres analystes, prédisent que le monde
dans ce concept de mondialisation sous l'impulsion du Nouvel Ordre Mondial,
doit pouvoir aboutir une fin avec trois résultats majeurs. Un gouvernement
mondiale unique, avec à sa tête un homme. Une armée mondiale unique, et
une monnaie mondiale unique. Les frontières naturelles entre états font
fondre, les armées vont s'unifier, et les monnaies vont fusionner. Dans le
cadre de ce devoir, la question qui vaille la peine d'être posée est la suivante ;
que deviendra l'histoire ? à quoi servira l'histoire ? Pourra-t-elle encore
alimenter les Relations Internationale.
39
mondialisation, le monde devenu une seule nation, signera, à coup sur le glas
des Relations Internationale.
Conclusion
On ne peut pas vivre dans la même journée deux fois de suite. On ne vit
qu'une seule fois dans un jour. Les jours se répètent mais ne sont pas les
mêmes. Hier, aujourd'hui et demain, sont trois jours identiques dans la durée,
mais différents dans leur chronologie. Pour dire que le temps s'écoule. Et ce
temps qui s'écoule constitue le ferment de l'histoire. Qu'il s'agisse de l'histoire
ancienne ou moderne, les relations internationales ont été toujours alimentées
par l'histoire. Les faits comme la survenue d'événements nouveaux,
l'apparition d'une nouvelle génération de leaders, peuvent affecter les RI. Mais
l'histoire en demeure un recours presque perpétuel.
Le rôle d'unique leader que joue les Etats Unis actuellement, fait courir, à long
terme, vers le système de pensée unique. Alors deux grandes possibilités
peuvent se présenter, soit une fragmentation qui va pousser à nouveau vers la
constitution des blocs. Nous reviendrons alors, à la case départ. Ou au
contraire, la convergence se renforce, les idées contradictoires s'estompent,
l'histoire devient encore plus plate, et finira par s'éteindre. Et avec elle les RI.
Une histoire qui prend fin. Des RI qui s'en vont a vau l'eau. Ceci est bien
synonyme de «la fin des temps» ou de «la fin du monde» dont parle tant les
exégètes de la Bible.
Bibliographies
1. Encyclopedia Americana
3. La Bible
40
9. L. Mysyrowicz, Les relations franco-allemandes, Colloques inter. C.N.R.S,
1976
11. Abbe Gabriel Lambert, Allemagne 1938, Oran 1938, reportage, page 120.
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