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BRAMER & StJIS

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ICfO
des

Plantes Médicinales

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76 Plaûches en ^miigf avtif e


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^pEWrORKBOmiCALGABP|
Atlas
de

Photo m icrograph ie
des

Plantes Médicinales
PUDLICATIONS DES MKMKS AUTEURS

D' L BRJEMER
Documents pour l'histoire géologique des Pyrénées, iraduiis do rallomaiid 'Jin//.
Sac. llisl. .\(i/.. Toiiloiiso. iSS:'), iSSd, iSS; .

L'Origine et le développement des tissus animaux. d'iij)rès Ha-ckol. 18S7.

La fonction chlorophyllienne {A/m. lnsf. a^/oud/h.. Lyon, iSSu).


L'Origine des hydrates de carbone dans les plantes (lin//. s„c. //i.s/. .v«/.i. Tiuilousi'.
iSS;.
L'Œuvre de Boussingault en physiologie végétale [Un//. Soc. Ilia/. Na/.,. 'ronloiisc,
iSSS.

Du rôle physiologique des tannins. TcmliMise, iSS;.


Un nouveau réactif histochimique des tannins. Toulouse, 1889.
Les Tannoides. lu \". iSo |)a^i's. Toulouse el Lyon, 1S90-1891.
Réactions histochimiques de l'hespéridine (avec 1 i)lanclu'). Besançon. 1S9J.
Sur la localisation des principes actifs des Cucurbitacées.
ln-8", Go jjag'es el 7 plarielii's, Toulouse, iSç)!.

L' Enseignement i^harmaceutique en Allemagne, en Suisse, en Autriche-Hongrie


(lin//. Sac. I'Ikuiii. .'<.-<).. 18.S7. iSSS. iS()o).
L'Histoire de l'enseignement de la médecine '/îrmc cii/ii/nc. iSi)i;.

L'Œuvre de Fliickiger. Toiilon>.'. iS.)').

Introduction historique et bibliographique à la matière médicale, l'oulouse, 1888.


Caractères microscopiques des poudres officinales de feuilles. Toulouse (avec
->.
1.1.;. iS.p,.

Les méthodes pharmacographiques lin//, .s,,,-. Plmmi. s.-O.). Toulouse, 189;.


Les drogues simples du Codex et des pharmacopées étrangères. Toulouse, i8(,'|

Les plantes médicinales de l'Afrique [lin//. Sur. l'/ia/w. s.-o.,. Toulouse, i8()'>.
Les poivres de Guinée [lin//. Snc. p/nuin. .s.-o.) Toulouse, i8()"i.
Les plantes utiles du Congo lin//. .s«c. I'Ikuiu. .s'.-O.). Toulouse, 189";.
La flore et les produits végétaux du Congo [lin//, .s'oc. l'Iiarm. s.-o.). Toulouse, i8()(;.
Les plantes médicinales des colonies françaises [lin//, .s'oc l'Iiann. .s'.-o). Toulouse,
I S(,{;.

Les produits coloniaux (.\i>tc prc/iniinnlrc). (Ilu//. Sac. l'Iinnii. .S'.-O.) Toulouse. 1898.

D^ A. SUIS
Cours de splanchnologie. par .\<\. (Iharjiy. Leçons recueillies par .\. Suis.

Les centres iidS'CU.v (1 vol. .>.7o jiages, avec (ifj^ures. Montaul)au, i88().

Organes génito-urinnircs fi vol. '!',', ])ag-es, avec (î^^ures. Tmilouse, 1890).

Contribution à l'étude du foie des poissons (\ vol. in-',", ',8 iKijjes, avec' figures.
Toulouse, I ,S()i ,.

De la pucciniose chez les animaux domestiques {Cazt//e lic/xIouKulairc, ]u\\\e{ 189'i).

Cours de zoologie médicale (rédig-i- d après les leçons de M. L. Roule.


1 vol. in-8', (i',o jjagcis, avec figures. Toulouse. 1889. — y."" «''diliou, i89:")).

Analyse microscopique des urines (avec ligures. Toulouse, 189JJ.


Atlas
de

Ph tom icrograph ie
des

Plantes Médicinales

par

D^ L. BRyElVlER .^ D"^ A. SUIS


Professeur 1 Chargé do Cours,
do Matière médicale |
Chef des travaux de Micrographie

à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université de Toulouse.

TG plartciies erx simillgravi-ire

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hotanical
ttAltU6£<

PARIS
VIGOT FRERES, EDITEURS
Vl3, PLACE DE LÉCOLE-DE-MÉDECIXE

1900
Tous droits réservés.
> 16 Gio >-
Avant-propos

Depuis quinze ans que nous suivons les élèves aux


travaux pratiques de micrographie, nous sommes frappés
de la difficulté qu'ils éprouvent à identifier, les coupes qu'ils

examinent au microscope avec les dessins qui sont destinés


à figurer ces coupes dans les ouvrages didactiques consacrés
aux plantes médicinales. Cette difficulté s'explique parce fait
que le dessin, même le plus exact, n'est et ne peut être
qu'une représentation jdus ou moins approchée de la réalité.

La photographie, au contraire, fournit une image abso-


lument semblable à l'objet. Cet art appliqué à la micro-
graphie, donne des coupes microscopiques une impression
|dus vraie, ])lus fidèle (jue les dessins les plus jxirfaits.

L'étude anatomique des plantes médicinales constitue


une méthode précieuse pour établir l'identité des drogues
simples d'origine végétale.
Pour faciliter la détermination, nous avons décrit et

reproduit, la plante médicinale entière, ou au moins les

organes dont nous avons figuré et expliqué les coupes


microscopiques.
Celles-ci sont reproduites à un grossissement, variant
selon les besoins, entre looet 230 diamètres.
Le texte qui les accompagne a été volontairement réduit
à une histoire succincte de la plante et à une description
rapide des microphotographies.
AVANT-PnOPOS

Les j)lant('s dôcritcs v\ figurées ont été groupées en eiiuj


séries |)ar organes similaires.

SÉRir. 1. — Amidons.
Série II. - Racines. Rhizomes et Tubercules.
Skrik III. — Tiges, Écorces et Bois.
Série IV. — Feuilles.
Skriiî V. — Fruits et Graines.

Dans la photomicrograp/iie, on se heurte à des obstacles


nombreux dont la plupart |)euvent être surmontés, grâce à
un outillage approprié et des connaissances techniques qui
ne s'acquièrent que ])ar une longue pratique.
Aussi cet Atlas nous a-t-il coûté j)lusieurs années de
travail.

De leur coté, nos Editeurs n'ont pas hésité à s'imposer de


lourds sacrihces pour donner aux reproductions de nos clichés
un cachet artistique sans en altérer la vérité scientifique.
Xous sommes heureux de leur en exprimer ici notre
gratitude.
Imix et uous a\()ns fait de notre mieux pour donner aux
étudiants en médecine et en pharmacie, aux aspirants aux
Certificats de botani(]ue et des sciences physiques et naturelles
(P. C. N.) un guide utile et praticjue.

Toulouse, le Ji juillcl 1899.


Division de l'ouvrage

1'" SÉRIE. — Amidons.


2® SÉRIE. — Racines, Rhizomes et Tubercules.

3" SÉRIE. — Tiges, Écorces et Bois.

4« SÉRIE. — Feuilles.

5'^ SiÎRiE. — Fruits et Graines.


PREMIÈRE SÉRIE

AMIDONS.

Les amidons utilisés en médecine se distino-iicnt les uns des


autres par leui's formes et leurs dimensions. 'PI. 1.)

Amidon de iîlé. — Triiinun sa/i\'/ini Lam. — (Graminacées.)


Ses grains discoïdes sont caractérisés par un novaii central et
Tabsence de stries. Ils sont de deux sortes les uns ne dépassent :

guère 6 de diamètre les autres atteignent 3o


[j. ; jj..

En raison de leur conliguration discoïde, leur (orme varie


selon (pTils sont vus sur la tranclie ou de face dans le premier :

cas, ils apparaissent linéaires; dans le second, régulièrement


elliptiques. Tl. 1, fig. i.)

-Sagou. — Cette fécule est retirée du tronc de j)lusieurs pal-


miers des Indes, j)rincipalement du St/<^//s /i/t/>/f//i/t' W'ild. et du
S(f^//.s ftifinifh/uf (iicrtii.

Obtenue par lavage comme tous autres amidons, cette


les
fécule est, en outre, séchée sur tles plaques de tôle chauffées.
Elle se présente agglomérée en petites sphères (rap|)arence
cornée de la grosseur trune tète d'épingle (sagou perlé". Ces
opérations altèrent la l'orme des grains qu'elles transforment
partiellement en empois.
Pulvérisés examinés au microscope, ils se présentent sous
et
la forme de masses ovalaires à laces tronquées, à stries peu

apparentes courant régulièrement autour d'un noyau excentrique.


Souvent de petits grains viennent coilfer les angles lron(|ués des
gros grains.
Photomicrogramiik. 1
Le dininèlro moyen esl. do T)© [>., mais ses dinieiisioiis, li-rs

variables, oscillent entre 9.0 et 60 \).. (1*1. 1, (i^-. >..

Sous le nom de Sa^i>"oii nrliliciel on iiidii^-èiie, le eoiinucree


])résente la Céeide de poiniiie de Icnc ai>"i;l()iiiéré(> en perles.
(>elle subsliliilioii <>sl déecdc-e par rexaiiicii mier(»se()|)i(|Me.

Fkcule de roMME itic TKiîUi:. — Celle léeide, icliri'e des


tubercules du SohmitDi iiihcrosin)} L. (Solanacées\ se dilIV'rencie
|)ar les tlimeiisioiis coiisidéi-ahles de ses i^-rains.

Oux-ci soiil ovoïdes, à noyau ex( enlii(|ue autoui- tbujuel


s'ordonnent régulièrement les coucbes d'accroissement marquées
par les sfiies apparentes.

Le diamètre atteint, en moyenne, So à too ;j., mais |)eut varier


entre 5o et ijo ;;.. IM. 1, lig. .i.)
PI,

t
FiG. r. — Aniidnii .h; blé

%
%
FiG. 2. — Sagou.

FiG. i. ~ Fécule do Pomme de terre.


DEUXIEME SÉRIE

Racines, Rhizomes, Tubercules.

RHIZOME DE FOUGERE MALE.

La Fougère mâle, —
Xepliroditim filLv-nia,s Rich. —
Pobjsticluini
Pioth.,ou encore AspidiiiDi Fili.c-inas Sw. —
iPolvpodiacées), se
l'eneontre dans les l)()is des r(\i^'i<)ns (enipérées. PI. 2, i\^. 4-)

Sous forme d'un cône d'une dizaine de centimètres de lono-


o et
d'une épaisseur moitié moindre, de couleur I)rune, la drogue
est constituée par le rhizome sur lequel restent insérées les
])ases d'une ving-laiiic de frondes entremêlées de radicelles et
d'écaillés scarieuses. (PI. 2, lig. 5.)

A sous lequel la Fougère mâle doit être employée,


l'état frais,

les ])ases des frondes offrent une section à contour arrondi de


couleur verte.
La coupe d'une de ces jjases monti-e un cpidcrmc dou])Ié d'un
:

hijpoderine sclérifié de couleur brune \u\ [xirencJujnw foiuld-


et ;

niental à cellules arrondies au sein duquel se comptent de six


à dix f(ii.sccaux. (^iiacun de ceux-ci est limité j)ar un cndodcrDie
doul)lé d'un pèricijiie entourant un liber mon et un bois concen-
triques. Les çaisseaa.i: du bois sont de section hexagonale, ils
offrent sur leurs parois latérales des épaississements linéaires
parallèles ([ui les ont fait appeler scalarifornws.

Dans les lacunes du parenchyme pénètrent des glandes pèdicel-


lées, véritables poils internes, caractéristiques de la drogue.
(PI. 3, fig. 6.)
6 —

RHIZOME DE CHIENDENT.

Le Tritlciini Agropyrum rcpcns P. B, (Graminacées),


repens L. on
Ir'I'Ijo vivacc et rampante, s'est répandu dans les culliirc^s des

réi^-ions tempérées de Taneien et du nouveau conliiienl. Son


r/iizo/ne se présente en cordons jaune-paille, noueux, résistants,

de 2 à 3 millimètres' de diamètre que le commerce ollVe repliés


sur eux-mêmes en pa(piets d'environ lo centimèti'es de long.
y\. 4, fig. ;.)

L'odeur est nulle, la saveur douce et mucilagineusc.


Vàpiderme, revêtu d'une cuticule épaisse, est doublé d'un /ij/po-
dcrme de trois à cpiatre rangées de cellules à parois épaissies.
Le p(U('/t(h//N<' cor/ic/il/a. dépourvues d'ami-
cellules arrondies,
don, est parcouru par d'étroits faisceaux foliaires. Il est séparé du
cvlindre central par un endoderme dont les éléments ont leur paroi
épaissie, de telle sorte que le lumen a la forme d'un V et l'épaissis-
sement, f|ui est latéro-interne, celle d'un fera clieval.

Les fdisrcdit.v lihcr()-Ugneii.i\, ollVenl deux gros ^uiisscaiix


svmétriquement placés. Ils forment deux rangées dont l'extérieure
est comme novée dans \\n pèricycle fibreux et dont Tinlérieure fail
saillie dans un ])arenchyme médullaire^ (jui, dans les entre-neeuds,
fail défaut au cenlre du rliizome. (PI. 4, lig. 8.)

Dans le Midi, on su1)slitue au 'rrilirtim rcpcits [,., ou Chiendent


de Paris, \v rlii/.ome (lu Cijnodon Ddcijilon l'eis., dii Chiendent Pied-
de-poule.
{]v dernier se dislingue par son diamélr(> |)]us coiisi(l('Mal)le,
\Y,w sa lichesse eu amidon, |)ar la forme des ccdlules de fendo-

derme aux j)arois niiiu-es, et pai- ses nombreux laisc(>au\ épars


dans le parenchyme central. (Pi. 4, lig. y.)
PI.
PI. c^.

— i)arcnch. fondamental

•czirrti>^^:=ft

'... Y.^> bois

•/5. . «y__J parcnch. fondamcnlal

I -vv 1_ /

Pic c, _ Coupe transversale du rhizome de Fougère mâle.


PI. 4.

faisceau t'oliaii'o

arenchymo cortical

FiG. 8. — Coupe transversale du rhizome ilc Chiendent de Paris.

('liiderme

arencliymc cort.

cndoilcnnc
pcricjclc

lihcr
tissu t'oii'lauicatal
vaisseaux

FiG. <). — Luniic iraii:5\ci'5alc ilu rhi/.jjuu de Chiendent du Midi.


13 —

SALSEPAREILLE.

La Salsepareille, oriioinale en France, est originaire de la Cor-


dillère orientale du Mexique selon le port d'exportation on la
;

distingue en S. de la Vera-Cruz, de Tuspan ou de Tampieo. Elle


provient du Snn'la.v médira Schl. et Gham. (Liliacées-Smila-
cées).

Ses longues racines dépassant un mètre, repliées sur elles-


mêmes et rattachées à la souche, ont la grosseur d'une plume
d'oie; de couleur o-ris jaunâtre, à contour fortement sinueux et
irrégulier, elles offrent une consistance fibreuse. (FI. 5, fig. lo.)

Leur saveur, d'al)ord mucilagineuse et fade, laisse un arrière-


goût acre.
L'assise extérieure est formée de cellules qui se prolongent
en poils [assise /ji/ifèrc); elle est douljlée par un hijpoderme [epildema
des anciens pharmacographes), à éléments épaissis considérable-
ment sur leurs parois latéro-externes, de sorte que leur lumen
excentrique a la forme d'un V renversé.
Les grandes cellules polyédriques à parois minces du paren-
cJiyme cortical renferment de l'amidon en faible proportion et des
cristaux en raphides.

Les éléments (\gV endoderme (« Kernscheide » de Schlciden et des


auteurs allemands: offrent un contour rjnadi-ansitilaire ; leur é])ais-
sissement latéro-interne affecte la forme d'un fer à cheval et leur
lumen celle d'un triangle dont le sommet interne est légèrement
tronqué et arrondi.

Le périci/cfe, Jbrmé de deux à trois assises d'éléments |)olygo-


naux grand axe tangentiel, protège des faisceaux libériens
à
constitués entièrement par du liber mon alternant avec des
faisceaux ligneux dont les vaisseaux à large lumen sont entourés
de fibres à parois épaisses et canaliculées.
Le fondamental central, relativement peu développé, est
tissu

constitué par de grands éléments arrondis à parois épaisses et


lignifiées. (PI. 5, lig. i i.)

L^n certain noml)re d'autres espèces de Smilax imj)arfaitement


— i4 —
détonninées romiiissciil d'autres sorlcs de Salsepareilles, déiioiii-
mées d'après leur origine i5é()oiaplii([ue vraie ou supposi'-e el
inscrites dans les [)haiinaeopées élrangères (Ex. vS. du Hondu-
:

ras, Ph. Germani(pH> S. de la


; Janiaï([ue, Pli. Hrilaniiicpie l-^lles .

se dislingiicnt[)ar les earaetères extérieurs couleur, diamètre,


:

contour; et les caractères anatomicpies, en particulier, par la


forme des éléments de Y Inipodernu' et de VcinhxIcrDic.
Leur plus ou moins giande teneur en amidon l(>s a l'ail di\iser
en Salsepareilles ]naii>-res et Salsepareilles farineuses.
C'est ainsi (pi(> la Salsepareille du Honduras est en |)a(pH>is

réguliers formés de racines coupées d'égale longueur. (PI. 6,

fig. lo..)

De couleui- brune, tirant sur le rouge, de contour l'égulière-


mcnt arrondi, elles sont farineuses, c'est-à-dire riches en amidon.
Les cellules de leur liijpndcnuc olfrent un contour ovalaire à
pointe interne et un lumen de forme elliptique.
\S endoderme est formé de cellules f[uadrangulaires à j)arois
régulièrement épaissies délimitant \\n lumen presque carré.
PI. 6, fig. t3.)
PI. 5.

FiG. 10. — Salsepareille du Mexique.

lèîisi'i- nssisc |jilif('r(

hypoJorme

ii'i'nchymc cortical

|iarenchyine corlical
endoderme
péricjclc

lissu roiidanieiilnl

l'iG. 11. — Conpc ir.-insvcrsalo do la raciiio'^flc Salsepareille du Mexiqi


PI. 6.

FiG. 12. — Salsepareille du Honduras.

arencli. cortical

lil.ircs litriicuses

tissu l'ondameulal

FiG. I ;. — Coupe transversale de la racine de Salsepareille du Honduras.

PHOTOMICROGEArUIK.
— 19 —

RACINE D ACONIT.

Plante vivace des montagnes, TAconit —


Aconiinm iiapellus L. —
(Renonculacées-Hellél)orces) oflVe des racines tiil)éreuses acco-
lées deux deux par une sorte de court stolon joignant les
à
bases et souvent rompu dans les racines sèches. Reliés ou déta-
chés, ces tubercules napiCormes diffèrent en ce que les uns,
poreux et même creux, portent à leur sommet un bout de tige
ou la cicatrice annulaire que laisse celle-ci, et que les autres
sont pleins et coiffés d'un bourgeon flétri.
Ces ï^acines peuvent atteindre jusqu'à lo centimètres de long,
mais ordinairement d'une longueur moitié moindre, elles ont de
I à 2 centimètres de diamètre à la base. De couleur brune, leur
surface ridée est marquée de nombreuses cicatrices blanches et
arrondies, traces des radicelles. (PI. 8, fig. i5.)

Leur odeur est nulle, la saveur, d'abord fai])le et douceâtre,


laisse une sensation désagréable et persistante de constriction à
la gorge.
La surface d'une section, pratiquée au milieu d'un tubercule
plein, offre un contour externe sinueux de couleur brune. Elle
est divisée par une ligue brisée grise en une portion corticale
veinée de gris et en une portion centrale blanche et farineuse.
Cette ligne de séparation délimite un polygone irrégulier à
angles alternativement rentrants et sortants dont les sommets
présentent des coins en forme de V très ouverts à pointe dirig'ée
vers le centre et devenant très visibles par les réactifs colorants.
L'examen microscopique donne l'explication de cet aspect
caractéristique.

h'èpiderme est formé de cellules brunes.


Le parenchyme cortical^ à grandes cellules tangentielles dont
quelques-unes sont sclérifiées, est séparé par un endoderme à
éléments rectangulaires du liber constitué essentiellement par du
parenchyme, au sein duquel s'ordonnent, en files radiales et
concentriques, des faisceaux de tubes grillagés.
\^ assise génératrice correspond à la ligne brisée décrite ci-
dessus, tandis que les Y signalés sont constitués par des lames
^asc/ilaires. (PI. 7, fig. i4-)
1

IIYDnASTlS.

]j'IIi/dras//s vniKKh'iisis \j. 'Jîoiionriilacécs) est une lierl)o vivace


des Etats-Unis tie l'Esl doiil on emploie le rhizome.
Ce rhizome, muni de bouts de tige et de nombreuses
])liisieurs

radieelles très iines, alleint environ 5 centimètres de long sur


5 millimètres de dianu'Mre. Anguleux ou eonlouiiiè, alternative-
JiUMit étranglé et j-enllé, il csl i*amili('' en (]^'\\\ ou trois branches
courtes. (IM. 8, (ig. i(i.)

La cassure ccu'née est jaune, son odeur aromaTHiue, sa saveur


très amère.

La section, irrégulièrement ( irculaire, oftVe une zone cxté-


lieure brune et une masse <'entrale jaune vertlâtre sur laquelle
traïu'hent des îlots cunéiformes d'un jaune vil".

Le siihcr^ coloré en brun, recouvre le jxirciH-JiijDic curticdl à


cellules ])olygonales.

Les fdisccdit.i Uhi'rn-Uiinpu.v cunéiformes, disposés en cercle


autour de la moelle^ sont de dimensions variables et séparés
entre eux par de larges rdijoi^s nièdiilldires.

Chacun de ces faisceaux est constitué par un liber mou et j)ar


du boisdans lequel on observe des s'di.ssedii.r et ties fibres. Ces
dciiiières se rencontrent ])lus s])écialemenl dans la |)orlion
iiilernc. (PI. 9, hg. 17.

Les cellules du parenchyme renferment de Tamidon. Des


masses jaunes, solubles dans Teau, remj)lissent des ccdlules
isolées ou groupées el iiolanimcnt un cerlain nomhrc de
vaisseaux du bois.
PL 7.

arcnrh. cortical

ndodeniK

faisceau foliaire

'; liljer

'
' ." >
-" * ~~' -4.- assise ffcncî-ratrice
, ,

FiG. 14. — Coupe transversale de la racine d'Acoilit.


PJ. 8.

FiG. i5. — Racine d'Aconit.

Vie. iG. — Rhizome d'Hydrastis.


PI.

.-rv/t'^
'..A»-^\, .^,^>-i^^ff^'^.^r>'^ÊSSSm parcnch^-nic cortical

'.-^^^-jt.

>

{, C^~>-<'
liljcr

c^. v/'

ri

-*-,-^.?î

lyon médullaire

bois

\]

moelle
r^v^^
FiG. 17. — Coupe transversale du rkizomc d'Hydrastis.
COLOMBO.

Sous le nom de Colombo, déformation du mot indigène Kalumb,


on emploie la racine du Chasniantliera Caluinba W. Bn. (Ménisper-
macées), liane de rAfriquc orientale.
Les tidjercules radiculaires qui la constituent, arrivent en
Europe, découpés en rouelles de moins d'un centimètre d'épais-
seur.

Le diamèLre de ces discjues, déprimés au centre et de contour


elliptique, varie entre 2 et 6 centimètres. La surface latérale,
rugueuse est brune; la cassure est granuleuse et de couleur
jaune. (PI. 10, fig. 18.)

L'odeur est nulle, la saveur très amère. La section transversale

ofFre un aspect typique caractérisé par des zones concentriques


qui sont:
un liséré périphérique brun correspondant au suber\
un pavenclujine cortical \

une moelle centrale, jaune et farineuse.


\^ assise génératrice^ formant un cercle continu de couleur grise,
est traversée par des faisceaux libèro-ligneu.v de même couleur.
Les pointes du liber pénètrent assez profondément dans le
parenchyme cortical.
Les vaisseaux du bois oITrent un large lumen visiljle à l'œil nu,
diminuant de diamètre de la j)ériphérie au centre.

RATÂNHIÂS.

he Krameria triandra R. (Krameriacées) est une plante des


P.
montagnes du Pérou. Sa principalement exportée par
rac-ine,
Payta, est distinguée de ses congénères par les noms de Ratanhia
du Pérou ou de Payta.
Ces racines atteignent 20 centimètres de long et au delà et
sont souvent brisées à leur extrémité inférieure. Elles sont
— 28 —
constituées par la racine principale et ses branches latérales
d'un diamètre variant entre plusieurs centimètres et quelques
millimètres. De couleur rouge, la surface rugueuse est |)lus

foncée que le cylindre central. (PI. 10, fig. 19.)

La saveur astringente appartient principalement à l'écorce.

Celle-ci peut olTrir ])lusieurs couches de siiher : la couche inté-


rieure détermine souvent Texfoliation du ixircnclninic cortical pri-
maire à cellules polygonales fortement colorées, de sorte que le

cylindre cortical se trouve alors réduit à An pèriderme.


Le lihcr est caractérisé par de nombreux amas de fibres
disposés en files radiales.

Le parcouru [)ar d'étroits rai/o/is DicduUaircs^ offre des


hois^

vaisseaux de diamètre variable, isolés au milieu de fibres à parois


très épaisses. (PI. 11, fig. 31.)

Sous le nom (b' Ratanhia de la Nouvelle-Grenade, le Codex ins-


crit la racine du Krameria I.viiia L., caractérisé par sa couleur
violette. (PI. 10, fig. 20.)

Sa coupe ne diffère de celle du Ratanhia du IV'rou, que par le


développement relativement plus considérable de réco,rce pai'
rapport au cylindre central et par la rareté des îlots fibreux dans
le liber. (PI. 12, fig. 22.)
PI. 10.

FiG. 18. — Racine de Colombo.

FiG. 19. — Racine de Rataiihia du Pérou.

Frc. 20. — Racine de Ratanhia de la Nouvelle-Grenade.


-j sul)('r

linrL'iichymc corliral

w^^ T

lil)er

îii^Téft' issiso oénéralrice

bois

l'iG. -2 1. — Coiii)e iransveisiilo do la i';i(ino de Ratanhia du Pérou.


PI. 12.

lilipi-

libre libûricniio

l'iyon médullaire

^J::!f ;,r./^^/ •« Vi»«3^ issiso côiK'ralrice

liois

FiG. 11. — Coiipo iraiisvei-salo fli- la racine de Rataiihia de la Nouvellc-Greiiade.

s^^-^-^^'^: |inroiiili. cortical

lilser

rnvoii mc'liillaire

FiG. 2j. — Cou])e transversale rie la ia<iiw de Polygala de Virginie.

l'iKlTOMICROGRAPiriF. 3
RACIiVE DE POLYGALA.

Le Pohjgdhi Scnpgd L. l^olygalacées^ est une plante vivace des


Etals-Unis de TEst.
La drogue comprend tout le système radiculaiie de la plante
surmonté d'une sorte de tète, constituée par la souche renflée et
ramiliée dès la base.
Du ])ivot de la j-acine partent, sous un angle 1res ouverl, un
certain nombre de brandies latérales o-rèles et rameuses atteignant
lo centimètres de long et au delà.
La racine principale grosses racines secondaires sont
et les
contournées et le long de leur concavité une crét(^
présentent
saillante. L'écorce est marquée d'annidations régulières, et, à
chaque changement de direction, de crevasses profondes. (PI. 13,
lig. 24.;

La section de >. à .")


millimètres de tliamètre présente ties
aspects dilTérenls selon le point oii elle a été pratiquée.Sur le

j)ivot généralement circulaire, à


elle est la contour sinueux;
portion externe à cassure cornée est d'un gris jaunâtre, le cvlindrc
central rayonné est de couleur blanche. ()uand la cou])e passe au
niveau de la crête, la section est pyrifbrme, le cylindre central
perd sa forme arrondie et présente en des points divers une ou
plusieurs encoches triangulaires. (PL 13, fig. 20.)
Vwc coupe pratiquée dans le pivot montre une structure nor-
male et remarc[uable par la disposition régulièrement concen-
tri(|ue des tissus et de leurs éléments.
Au niveau de la crête, dont par son développement anormal il
détermine la saillie, le h'hci- ])résente la forme d'un croissant

à convexité externe et à concavité interne coiffant le hois.

Celui-ci présente une série d'arcs concentriques de Vdissodu.v


(|ui s'ordonnent en fdes radiales comme les fliris qui les
entourent. Les encoches triaiigulaires qui découpent, pénètrent le

plus ou moins profondément; leurs éléments purement parenchv-


mateux forment des assises disposées en chevrons à sommet
externe. Elles se jjerdent dans Ie/;c//v/?r/////;;r^ corticul i\u\ se montre
très réduit sur les bords et au sommet de la ciète poui- s'élargir du
coté opposé. (PI. 12, lig. -.ià.)
— 3G

RACINE DE GUIMAUVE.

La GuimauVR — Alilica ofliciiuiHs — L. (Malvncôosi est une


planlo vivace des terrains salil'èrc's, fVéqueiniuent ciillivéc». Ou
einj)l()ie les leiiilles, les fleurs et les racines.

Ces dernières se présentent en l'raginenls de couleur blanche


de la o-rosseur du doigt. (]ylindro-coni(|ues, à extrémité supé-
rieure renflée, elles sont parc()uru(>s dans loule leur longueui-
(|ui atteint environ 9.0 cenliniètres, par de profonds sillons ilus à

la dessiccation et sont marcpiées de nombreuses cicatrices.

La section oH're un contour ovale, incisé-iobé. Lne ligne


biune de même l'orme sépare le cylindre central à cassure grenue
de la portion corticale, libreuse et tenace.
l^'odeur est faible, mais caractéristique. La saveur est fade et
mucilagineuse.
Toujours décortiquée, la drogue n'olfre sur la coupe ni siilx-r

ni ixircncJijinie coi-lical et se trouve réduite au lihcr et au hois


séparés par une assisr s^é/iérn/ricc cpii correspond à la Hgue brune
de la section.
Au sein du Ithcr nio/i^ Iravei'sé par ties rdijons DièdiiUaircs à

grandes cellules radiales, s'oidonnent régulièremcMit en liles

radiales et en zones concentri(pu's de nombreux ilols lihrciu-.

T^e au centre de la coupe, est formé de


hois ])rimaire, situé
(piatre à cin([lames rayonnantes qui, plus nombreuses dans le
bois secondaire, donnent au cylindre central \\n as()e(t étoile.
Ces laines, séparées ])ar des r/iijo/is mèdiilldii-cs qui vont s'élar-
gissant, sont constituées |)ar des ç/ii.ssca/i.r entourés de /ihr/'s et
\mv au /j/irc/ic/ii/nw ligneux. (PI. 14, (ig. 9.G.)

Dans toute l'étendu(; de la cou|)e se montrent cà et là des


cellules nrroiulies ou des lacunes remplies de iniicihii^c rendu
nettement visible })ai' les réactifs appropriés (alcool et teintiu-e
d'orcanette).
PI.

FiG. 24. — Racine de Polygala de Virginie.

suber

. liber

itarciK'h. rorUe.

FiG. 25. — Seriiun de la racine de Polygala de;,Virginie.


m. PI. 14.

t V -"1^ I ' ilols lilireii\.

on méilullaire

isc iïrnérali'ice

^--^^.^',:.
-J"^' . '
i-
&

\ usscau
ros li^Ticuscs

\oii iiiOdiilhurf

-lande à niucilasc

])uis primaire

FiG. 2G. — Coupe transversule de lu racine de Guimauve.


41

REGLISSE.

Arbuste de la région méditerranéenne, le Glijcyrrhiza i;lal)ra L.


Papilionacées présente plusieurs variétés dont la plus estimée
est cultivée dans les provinces espagnoles de Catalogue et de
Valence.
La drogue appelée Réglisse est constituée par des racines et
des longs stolons qui en partent.
Régulièrement cylindrique, elle peut atteindre plusieurs mètres
de long.
La surface extérieure brune, rugueuse, est marquée de rides
longitudinales, de lenticelles, de cicatrices et cà et là de petits
bourgeons caulinaires.
La d'un jaune vif, entourée d'un liséré brun et
section,
régulièrement radiée, a de 5 à i5 millimètres de diamètre.
La cassure est esquilbnisc et fibreuse.

L'odeur est nulle, la saveur sucrée.


Le snhcr, qui manque (juelquefois sur les racines raclées, est
foinié de (pielques rangées de cellules tabulaires biuiies.

Le parenchyme corlical se confond avec les rai/o/is DicdnUaircs


corticaux très larges, entre lesquels le lihcr projette de longues
|)()i]iles à nombreux Ilots fihreiij-.

Les faisceaux du Aow, séparés les uns des autres par de


kiJ-ges /•ayons nièdiiUaircs^ (jffrent au milieu de parenchyme Ui^neiix
et de fibres groupées en Ilots, des gros vaisseaux visibles à l'œil
nu.
La moelle, qui occupe le centre des stolons, manciue dans les
racines. PI. 15, fig. 2j.)
- 42

HACINE D IPECA,

^JC (\'j)liivh's Ipfcitcuiinlui Ricli. — Uragoi^a Bii. on P.si/c/io/r/d

[j)cciirit(inli(i .Miill. Ai\^'. — !Piii])iacr(>s-lxorros') est oiii^-iiuiirc^

(les forêts humitlcs tles provinces centrales du lîrésil ^Mallo-


(îi-osso\ La drogue est exjioi'tée par Rio-de-Janeiro, (Toii
le nom eommereial dlpéca de Rio.
Ses racines de couleur grise, de lo à i
.">
cenlimèlres d(> long
el (le la grosseur d'une plume d'oie, sont caraclt'risées par d(>s
lenllements annulaires réguli('rement espacés et sépar(!'s par des
fissures circulaires qui pénètrent souvent jusqu'au cylindre
'
central hgneux {nicdi/ii/Iii//n). (PI. 16, lig. '^8.)

Le l'aible diamètre (|ui ne (léj)asse pas T) millimèti-es el

l'existence de ces anneaux, ont l'ait donner à la drogue le nom


d'Ipéca annelé mineur par opposition à la racine de même forme
mais plus grosse, originaiie de la Xouv(dIe-Grenade v\ attril)uée

au Cej)J(n'lis i^rdiuitensis llich., ou C. aviiniinutn Karst. (|ue l'on


appelle Ipéca annelé majeur, ou encore Ipéca de Carthagène
d'après le porl d'exportation.

Le jxirciwliijmc vorlivdJ^ 1res dév(dop|)é (>t r(M'ouvei"t d'un


mince sithcr^ est constitué par des c(dlules |)olygonales remplies

d'amidon; (pudques-uns renlerment des rislanx on rapliides. (

Le cuUndrc ccnliutl, dense et enlièr(Mnenl lignilié, est formé


par des liles radiales régnliiTcs de vdissiuiiiv el de libres, (a's
dernièi'cs se dislinguent ])ar leurs dimensions moindres el leur
conlenu amylacé. Sur sa limite externe el séparé de lui j)ar

V assis;' ^nirralricc.^ le lilx'r.^ en i(M-(Mnent


I mou, pcMièlre sous forme
de poinlcs eCliicM's dans le pareiu'liyme corlical. 1*1. 16, lig, ••>.().)

On sid)slilue ou on mélange à l'Ipéca officinal d'aulres racines,


hdies (|ue l'Ipéca Strié, de couleur vioh^le Psijvholrin cmclicd L.\
llpéca ondulé, de couleur brune, raj)porlé au Hicluinlsonid scahid
Sainl-llil. Ilid)iacé(>s et dilférenles Niolacées, Iclles (|ue l'Ipéca
blanc lonidiiini Ij)C(ticu(tnlu> \'enl.\

J'^llcs se dislinguent de Tlpt^ca vrai par leurs caracItM-es


exlérieuis, microsc()|n(pM>s el cliimi(|U('s, c'esl-à-dire par labsence
ou la moindre len(!ur en éméline.
PJ. 15.
uLer

^ ilot filircux lilicrien

ssisc ùciicratrir

f/// lil)i'cs limieuses


7' '

5 lavoii iiKJilullaii'c

'. moelle

Fjg. 27. — Coupe transversale fie la racine (stolon) de Réglisse.


PI. 16.

FiG. 28. — Racine dlpéca «le Rio.

parenrh\mc corlical

ihcr

(.'lu'rati'ice

FiG. -ig. — Coupe transversale de la racine d'Ipéca.


- 4- -

P.ACINE DE BELLADONE.

La Belladone —
Atropa Bdladona L. (Solanacées-Atropécs— .,

herbe vivacc de TEiirope eentrale et méridionale, foiirnit à la


matière médicale ses racines, ses leuilles et ses semences.
Les ra(Mnes, ramifiées et l'usiformes, peuvent atteindre jo centi-
mètres d(» long et 5 centimètres de diamètre. Coii])ées poni- (mi
laciiitei- la dessiccation, elles se présentent, à Télat sec, en
fragments irréguliors, ratatinés, de consistance molle, de couleur
grise sur la lace externe et Ijlaïudîàtre à Tintérieur.

Leur odeur est faible. La saveur, d'aboi'd douceâtre, est ensuite


d'une amertume persistante et consliictive.

La racine principale est caractérisée par une texture


l'oncentrique.

Le cylindre cortical^ entièrement parenchymateux, est recouvert


à Textérieur ])ar un mince snhor et limité à Tintérieur ])ar un
endoderme.
Dans les faisceaux lihèro-ligneux du cijlindre cenlraU le Ubei- à

petitséléments affecte la forme de dômes arrondis c(nlfant le Ao/.s-

dont les sépare une assise génératrice.


Les vaissean.r du Jjois à large lumen ne sont entourés d'éléments
libreux que dans les vieilles racines.

Ue larges raijons médullaires travei-sent le cylintJi-e cential j)our


se perdre dans le parenchyme cortical.

Les cellules du tissu fondamental sont remplies d'amidon à


petits grains; quelques-unes se distinguent par leur couleur noire
cpii est due à de très j)etits cristaux [sable cristallin) qu'elles ren-

ferment. (PI. 17, fig. :)0.)

Dans les racines latérales, les faisceaux liljérodigneux sont


irrégulièrement distribués et la section n'oll're pas la texture
concentrique qui caractérise la racine principale.

L'ensemble des caractères: consistance molle et non libreuse,


présence d'amidon et de sable cristallin, permet de distinguer la
racine de belladone de celles d'année et de bardane (pie l'on peu!,
à première vue, confondre avec elle.
- 48 -

RACINE DE VALERIANE.

Répandu dans les bois de toute FEurope el cullivé pour l'usage


inédieinal dans diverses contrées, le Vdlcridiui of/iciiuiUs L. ;\'alé-
rianacées' Iburnit ses rhi/omes nninis tie racines.

Le ou souche est dressé, ovoï(l(% d(^


rlii/.onie cenlinu"'lres •>.

de haut v{ moitié moins épais; il porte à son somiiK'l un houl de


tige munie d'écaillés et sur toute sa péri])hérie des racines très
cassantes, à cassure cornée, de à millimètres de tliamètre,
i >.

atteignant soux'ent jusfprà ?)o centimètres d(î long et recouverlc^s


d'un (in chevtdu enlremèié. PI. 17, (ig. 3i.i
Ue couleur lauve, d'une saveur légèrement ainèrc, la drogue
sèche exhale une odeur spéciale et caractéristique.
\Siissisc j)Hifi'i-(' est doublée d'une rangée de cellules à parois
minces ccjnleiiant des gouttelettes d'essence [nieiiihi-dnc rpidcr-
mo'idaJr^.

Le cijUndrc voriictd^ très développé, est constitué [)ai- de grandes


cellules arrondies gorgées d'amidon.

\u cndodcrnic et Wissisc i>('ricijc]i(iiic (|ui le double ont leui's


éléments à parois minces.

Le entièrement mou, est formé de ciiK( arcs superposés


U1)<'i\

à autant faisceaux de bois sncondaii-c sépai'és par un mènu>


(b-

nombre de ht mes v/isc/i/aircs priiiniircs.


Le centre de la cou|»e est occupé par du jiiirciicliijnic nicdiiUuifc
riche en amidon. PI. 18, fig. 32.)
PI. )-.

.,..™,...fe1^!>^SlS^
tissu l'ondamcnta
•/.

endoderme

lil)er

assise sonératrico -"i-îf "V. ^_1fI

tissu fondamcn

FiG. îo. — (idiipe ti'ansvcvsîilo do racine cIo Belladone.

FiG. — Racine de Valériane.


PHOTOMICUOGIÎ.XI'IIIK.
PI. i8.

pilitcrc

-.^

.'liniTiirhyme cortical

- '
""^i^^J -'ij. ^ ^ w^L'C,
' parenchyme corlic;

.^
liéricyclc

,A<^-r(
'/

I-IG. yi. — Couije transversale de la racine Ai' Valériane


j

TROISIÈME SÉRIE
Tiges, Écorces, Bois.

CANNELLE DE CEYLÂN.

Parmi nomljreuses écorces de Lauracées (|iii portent le


les
nom de Cannelle, le Codex n'en inscrit qu'une seule fournie par
le Cinnamomum Zeylafiiciim Breyn.

Cet arbrisseau très polymorphe est répandu sur la côte méri-


dionale de rilindoustan et dans File de Ceylan oii il est cultivé
depuis la fin du siècle dernier. Cette culture s'est ensuite intro-
duite à Java et en Guyane.

La Cannelle de Ceylan se présente en tubes pouvant atteindre


jusqu'à mètre de long et
I centimètre de diamètre, de couleur
i

fauve clair, d'odeur suave et de saveur sucrée, chaude et aroma-


tique.

Ces tubes, à double contour, résultent de l'emboîtemenl


d'une dizaine décorées en lames minces, dont les deux bords,
enroulés en dedans, laissent entre eux un sillon lonoiiudinal.
Tl. 19, fig. 33.

Très friables, à cassure esquilleuse, les écorces ne dépassent


pas un quart de millimètre d'épaisseur; leur surface est parcourue
par des lignes onduleuses de couleur beaucoup phis claire que
le fond marqué de taches plus som])res.
Toujours mondées au couteau, les écorces de Ceylan sont
limitées à l'extérieur par une bande sclèreuse continue, d'origine
pcricuvliqiie^ constituée par des sclèriles à lumen assez grand et
à parois épaisses et canaliculées, que renforcent des ilôts de
fibres de même origine.
— 04 —
T^c lihcr (Ml |)oiiil(>s I iiiiii;^'iilnii-('s, à soiiiinols I i()ii(|iirs. st'pa-

i-rs par des /(///o/i.s nièdidldircs de iiiriiic loi'inc, csl |)r(*s(|ii(' ciilir-

i-(MiUMil mon. Il ollVo (|ii('l(|iies rares fibres cl des cellitlcs sèci-clriccs

de deux oidres grandes, reiileriiienl des gouttes


: les mies,
(V/iiiih' cssrnnpUe; les autres, petites, sont mitciUii^inei(se.s. (PI. 19,
lig. 34.)

A la C.anncdle deCeyIaii, seule olliciiiale eu Fraïue, on substi-


tue rr('M|U(Mnnient di's sortes inférieures dont la plus courante est
la Cannelle dite de Chine inscrite dans plusieurs i)liarniacojK''es
étrangères et très usitée partout comme condiment aromatique.
Elle ])rovient du Cimmnioniuni Cuss'ut Hlume — C. aronutùcui)}
Xees — qui est très anciennement ( ultivé dans les provinces chi-
noises de Kouang-Si et Kouang-Toung du bassin du Si-Kiang ou
rivière de (Canton.

Elle se i)résente en l'ragments d'un demi-mètr<> de long l'ormés


|)arune seule écorce enroulée dont Tépaisseur atteint et dépasse
même millimètre. De «^ouleur brune, sa surface extérieure est
i

tachetée de gris |)ar des débris du |)éri(lerm(> et mar(piée de


cicatrices foliaires. La face interne est lisse. IM. 20, lig. 35.)

Son odeur est (Tun arôme moins (in (pie cidle de la Cannelle
de Cevlan, sa saveur est cdiaude, miuMlagineuse et légèr(Mnent
acerbe.
Sa texture dilIVu-e esseiiti(dlenient de c(dle de la Canii(dl(>

olliciiiale par la jirésence (riiii snher plus ou moins épais, (11111

niirenvininic corlical amvlil'ère à nombreuses cclliili's sc/rrcuscs et

à (pielques i^landcs olcifcrcs.

L'anneau sclcrcii.r /H'/ici/cli/jnc, cpii pr()tég(> le lil>i'i\ es! inter-

rompu (le place en place; il est J'oinK' (Tamas de scb'rites el dilols


libreiix.

Le lihcr a sensiblement la nuMiie constitution (pie dans la

Cannelle de Ceylan. (PI. 20, fig. 'M\.)


PI. 19.

la
FiG. 33. — Écorcc de Cannelle de Ceylan.

ûhi-t' 1 I Ml \ hriih

ci.,- v-^^^sàj-i^^^^ïS-Sf^-i:

Fie. Jj, - Coupe irnnsvcisulc de ro.oi-co de Cannelle de Ceylan.


PI.

FxG. 1"). — Ecorce de Cannelle de Chine.

-uln r

k V — ^^**^>JS

I
11 i nelivmc cortiral

.^S->

>!».^aJ»^

''"'!J> liliics

sclérilcs péril' vcliqucs

libres liiicricnnps

cellule scrréirire

r.non médullaire

FiG. jC). — Coiipo transversale do locoreu de Cannelle de Chine.


39

CANNELLE BLANCHE

Le CcinncUa allxt ^lurray (Cannellacées) est un arbre de la Flo-


ride, des Antilles et des îles Bahamas ou Lucayes. Seules, ees
dernières exportent son écoree par le port de >s'assau.
En tubes ou gouttières de i8 à r>o centimètres de long-, 3 à 5 cen-
timètres de diamètre et 3 à 5 millimètres d'épaisseur, cette écoree
offre une. lace externerugueuse, de couleur fauve clair, parsemée
de taches ])lanches, de forme et de dimensions variables.
La surface interne blanche (d'où le nom de la drogue) est
marquée de fines stries longitudinales.
J^a cassure est marbrée de blanc et d'orangé.
Son odeur est aromatique, sa saveur est pi((uant(> et poivrée.
Le siihci- l'ait le plus souvent défaut et à l'extérieur de la couj)e
on trouve un pJieUoderme formé d'une douzaine d'assises de cel-
lules scléreuses dont les parois latéro-internes fortement épaissies

sont parcourues par des canalicules radiés.


Le purenvlnjme eorliviil^ à cellules polygonales, contient de
l'amidon et, de place en place, des cristaux maelès d'oxalate
de chaux. Il est parsemé de grandes cellules sècrétrices que l'on
retrouve avec des dimensions moindres dans le liber.
j^e liber est formé de bandes oblicpies, alternantes de paren-

chijine et de tubes criblés affaissés. Il est traversé par des raj/o/is

une rangée de cellules arrondies contenant,


/nêdullaires sineux, à
presque toutes, une macle cristalline. (PI. 21, fig. 37.)

ECORCE D ANGUSTURE.

Le Galipen Cuspui-ia A. St-Il. — Galipea febrifui^u il. Bn. —


Cuspuria febrifuga, IL B. K. —
(Rutacées-Guspariées) est un
arbrisseau qui croît dans la Guyane vénézuélienne.
Son écoree tire son nom d'Angostura, aujourd'hui Giudad-
Bolivar, la ville principale de cette région.
Elle se présente en fragments cintrés, de longueur et de
largeur variajjles, de millimètres d'épaisseur, à bords taillés en
^.

biseau.
. a

— Go —
Sa surface externe ])rune est souvent presque entièrement
reeouverte d'un enduit fongueux, ])lan(liàtre, jkui adh(>renf. T.
lace interne est lisse et d'un brun clair.
La cassure nette est résineuse.
L'odeur est saveur est amère et nauséeuse.
faible, la
Une goutte d'acide azotique déposée sur la face interne pro-
duit une tache jaune; une solution alcaline y détermine une
coloration verte.
Le en partie sous le rasoir et se détache sous
siibcr s'effrite

forme de lambeaux irréguliers au-dessus de plusieurs assises


plus jeunes de cellules tabulaires à parois ondulées.
Le parencliyiiie cortical^ à cellules polygonales renfermant
parfois des cristaux en raphides, offre en outre des cellules
sacré trie es arrondies.
Le termine en pointes incurvées, séparées par des
liùer se
dans le parenchyme cortical.
raijons nièdiilhtires (pii s'épanouissent
Constitué en grande partie par du parencJnjnie libérien^ il présente
des bandes de tubes criblés et quelques ilôts fibreux. Le liber et
les ravons médullaires renferment des cellules sécrétrices.
(PL 22'^ fig. .hS.)

arrive fré(|uemment (|u'()n mêle ou (|u'on substitue ])nr


Il

erreur à l'écorce d'Angusture, des écorccs de sliychnées et en


pai'ticulier celle du ^'()mi(Juier —
S(/\//(/i/k>.s iik.v s'oniica L. —
On reconnaît cette falsilication dangereuse par des caractères
extérieurs, anatomicjues et chimicjues.
L'écorce de Vomiquier, ou Fausse-Angusture, se distingue jKtr
des bords épais et droits; la cassure offre dans b^ tiei's extérieur
une ligne blanche continue. La saveur est d'une aniertunu'
extrême.
Lne goutte d'acide azoticpie y détermine une tache rouge sang
''réaction due à la préseiu-e de la brucine» (pii résiste au lavage.
l>a siruclure aiialomi(pu> de celle écorc(> se dislingue de c(dle

(le l'AngusIure ^ raie :


1" par labsence des ((dlules sécrcirices et

des raphides; •>"


pai' l'exislenee d'aboiuianls crlshni.r ovldédriijiics

et d'un (iniicau sclére/i.v continu, correspondani à la ligne blanche


(|u'onVe la cassure. Des i/n/s sclércu.v nombreux se reli"ou\(Mil

dans le liber de l'e-corce de hausse-. \ ngusin re. l'I. 23, lig- '-nj.)
nie sécréli'ice

•rir^talliiie

:?__
iiareiieli3iiie coiiical

^:^<^m -'¥fr^l^

-
r"' ^ 'îK^î^v^T?.^?!- nreiirhyme cortical
^i>"vV^Wc^^

^"--^ " """VA- ' ' Uulc sécrétrict

^^ ^S^
2^^^

i i\oii luédullaire

Wvi^ l'ai'ciicliN nie liljéricn

FiG. J;. — Coupe transversale fie l'écorce de Cannelle blanche.


PI 22,

;ul)er

?colluk' sôcrclrice

])arcniliymc eorlical

":^IJ^'-

&^i4-?
"^-^^

FiG. 38. — Cou pe transversale de lecoi-ce dAligusture.


PI. 2 3
iUlic'l'

lielluilcniic

fiuncau sclcre\ix

-^

i-ist;il uctaédriquL

BsâiS, îlot seléreux lil)éi-icii

rislal oolaùdriquc

FiG. jC). — Coupe Ir.insversnle de 1 iTorce de FailSSe- Angusture.

PhotomicroCtBaphii:.
G- —

BOIS DE QUASSIA.

Le Q//nssin nmnra L. (Siinai'oiil)acéesj est un petit ar])re des


Guyanes dont le bois est exporté par Surinam (Guyane hollan-
daise), d'où son nom de Quassia de Surinam.
11 se [)résente en cylindres réguliers de '.>.
à ;j centimètres de
diamètre, souvent entourés de leur manchon cortical, f(ui est de
couleur grise, marjjrée de ])lanc et de noir et qui s'en sépare
l'acilement.

Le bois, blanc, léger, assez tendre, est en zones concentriques


et dépourvu de moelle.
Son odeur est nulle, mais la saveur très amère.
Les éléments du Ifois sont très réo-ulièrement ordonnés en
filesradiales et en couches concentriques f[ue traversent d'étroits
muons n/êd/illriii-es formés d'une seule rangée de cellules allongées
radialemcnt. —
Ils consistent en fibres à contour quadrangulaire

et en vaisseaux à lumen circulaire, isolés ou groupés en petit


nombre et entourés de parenc/ii/mr li^ne/i.v. (Pi. 24, fig.4o.)
On lui substitue le plus souvent le Quassia de la Jamaïque,
fourni par un grand arbre de la môme famille, le PicnciKi exadsa
Lindl., qui croît dans toutes les Antilles.

La structure de ce dernier ne diffère de celle du Ouassia vrai


que parla largeur des raijons médullaires formés de trois à (|uatre
rano-ées de cellides très allong-ées dans le sens radial. ^Pl. 24,
lig. 4i.;

ÉCOIICE DE CASCARA SAGRADA.

Le Rliamniis Pnrslunna D.C., arbrisseau de la Californie,


fournit une écorce connue sous le nom espagnol de Cascara
sagrada et introduite récemment dans la thérapeutique euro-
péenne.
Cette écorce se présente en fragments cintr-és ou roulés de
I à 1 millimètres d'épaisseur, à cassure (tourte.
— GS —
La surface externe, fissurée, est de coulcnir gi-ise que ponctuent
de noir les lichens qui la recouvrent.

L'odeur est lég-ècenient nauséeuse el la saveur anière.


hesi/bcr^ l'ornié de cellules (juadrangulaii-es eu files réL>'uiièies,

à pai'ois et à contenu coloj-és, re(V3uvi'e le /j(i/i'//c/ii//i/(' rofiicdl


<|iii est collc/ichiiDKilcii.i dans sa partie externe et [)arsenié de i>'ros

ilols sclèrcii.r dans sa paiiie interne.


Le lihci- est j)arcouru ])ar des /-//i/o/is nièdiilldircs onduleux à
deux rangées de cellules radiales. Les /ihics lihcriciuics^ à parois
épaisses, y forment des bandes étroites cjuatlrangulaires éparses
dans le parenchyme.
Toutes les |)arties de Técorce contiennent des cellules à
mncUaije et à rristdiix. Ces derniers sont de deux sortes les uns :

(Ml DKiclcs sans localisation spéciale, les autres oci(ié(li'i(]iiPs se


rencontrent ])lus particulièrement dans les cellules qui limitent
vers l'intérieur les ilôts (ibreux et S(déreux. (PI. 25, fig. ^>-.)

L'écorce d'une plante congénère, la Bourdaine,


indigène,
Ji/id/1/nns Friuiii^iihi L., possède des propriétés analogues à celles

de Técorce exolicpK\ Elle est officinale en Allemagne et se pré-


sente en tuyaux roulés, à surface externe grise marquée de
nombreux lenticelles et à face interne rouge orangé.
Le siihei\ très épais, est fortement coloré.

Le ixu-cnvliijiuc coriicdl est déj)ourvu d'amas scdéreux, tandis


(|ue les îlots fibreux du liher y sont |)his nombreux et plus
régulièiement ciisposés. 'Pi. 26, fig. 4'^-j
parenchyme ligiif^ux

ayon mciluUaire

FiG. 40. — Coupe transversale du bois de Quassia de Surinam.

avoii médullaire

vaisseaux

parenchyme ligneux

fibres

FiG. 41. — Coupe transversale du bois de^Quassia^de^^la Jamaïque.


PI. 25
->iibci]

11( iichvmc

|j ULUcliymc coiiical

iluL •îclércux

îk-^

iloL tibrcux libérien

<n mcilullairc

le erisiallinc

liber mou

FiG. 42. — Coupe transversale de l'écorcc de Cascara sagrada.


PI. 26.

s 11 lier

ncln-inc cortical

liljrcux libcricu

rayon niéiluUaire

«r^^^^^'^'--

t
'{$>
U.': -'' : 't^ri.-».. I i.iMiii» III

FiG. 4'j. — Coupe transversale de l'écoi-ce do Bourdaine.


DOUCE-AMERE.

La Douce-amère — Solammi dulcamara L. — (Solanacées-


Atropées) croît clans les haies de toute la France.

Ses rameaux se présentent en tronçons cylindriques ou régu-


lièrement polyédriques, de '^ à 12 millimètres de diamètre, de
couleur jaune verdâtre, j)assant au gris sur les branches âgées.
Leur section ofl're un contour circulaire ou polygonal, et,
dans ce dernier cas, c'est Fécorce qui affecte cette figure, tandis
que le bois est constitué par une ou deux zones concentriques
circulaires, avec une moelle de même forme, presque entièrement
résorbée au centre.
Son odeur vireuse disparaît par la dessiccation, sa saveur
est cà la fois douceâtre et amère, d'où son nom.
Uépiderme que Fon trouve quelquefois sur les rameaux jeunes,
disparaît le plus souvent; il est doublé d'un sither peu épais qui
s'exfolie facilement.

Sous le pavenvlujme cortical^ une rangée de fibres^ isolées ou


groupées deux par deux, caractérise le pèrivijcle.
Le Liber externe entièrement mou est mai(|ué par de nombreuses
cellules remplies de sable vvislallin.

Fine assise génératrice^ nettement visible, le sépare du bois dis-


posé en files radiales régulières de uaisseaa.v et de fibres et
parcouru par des raijons médullaires à une seule langée de
cellules.

Sur lepourtour de la moelle à grands éléments on rencontre


des îlots de liber interne avec quelques rares fibres isolées. (PI. 27,
fig. 44.)
— 76

ECORCE DE GRENADIER.

Le Ciraïuiliini L. (Lythracées-Punicées) est un ai'])i'o


Pttnicd
i\t' niéditerranécnne qui fournit à la matière médieah^
la lég-ion

ses fleurs, ses (Vuits (péricarpe et sue) et Fécoree de sa racine à


la(|uelle on substitue ri-é(jueninient ((die de la lige.

Cette éeorce se présente en fragments cintrés ou enroulés


atteignant jusqu'à 20 centimètres et au delà de long, de 2 à 4 cen-
timètres de diamètre et de i à 2 millimètres d'épaisseur.

La face externe, de couleur jaunâtre, est sillonnée de crevasses


g-rises c{ui en s'anastomosant découpent des rugosités irrégulière-
ment losang-iques.

La face interne finement striée est de couleur jaune, elle se


colore en vert par une goutte de perchlorure de fer.
La cassure est nette et granuleuse.
La saveur est astringente.

Limité à l'extérieur par du suhcr, le ptin'iirhijDU' coriicul ollVe


de grandes sclèrites et des cellules contenant des crishiu.r maclés
d'oxalate de chaux.

Les sclèrites et les cellules cristallifères se retrouv(Mit dans 1(>

lihcr (]ue caractérise la disposition stratifiée de ces derni(M*es.

Les reliions nièiJiilhures très nombreux sont d'al)ord étroits et


formés par une ou deux rangées de cellules radiales gorgées
d'amidon, ils s'épanouissent en s'élarg'issant graduellement dans
le |tareiichyme cortical. Le lissii Uhcricn^ (pi'ils divisent, se termine

en longues pointes (dlilées. IM. 28, lig. .^k)


Dans l'écorce de la tige, la texture générale est identi(pi(> à

celle de la racine, mais le liber oll're des terminaisons mousses et

arrondies.
PI. 27.

areiichvmc cortical

libres péricycliques

lile crislallin

«2« lili r (r-xtcrne

isi,. génératrice

r;i\oa niéiUillairi

vaisseau

fibres ligneuses

«lilicr iuteri

FiG. 44. — Goujje transversale de la tige de Douce amére.


PI. 28.

iiarLuicliviiic cortical

^:i--

'È^

- ?îr
3-»*. iitj^J
ilôt
5 scléi'cux

^:;-r'«^>^^"^*MMB ! ra\ons médullaires

Fh;. 4,'). — Conpo tr;ms\i 1 ccorce de Grenadier.

uijcr

arcnchvme cortical

ra \ un mciliillaire

filnv libérienne

FiG. 41;. — Coupe transversale de lécorcc de Quinquina de Maracaïbo.


— 8i

EGORGE nE QUINQUINA.

Les Quinquinas sont les écorces de diverses espèces de


Cinchona (Ilujjiacées-Cinchonées), grands arbres originaires des
Andes oîi ils croissent entre le lo" lat. N. et le yo" lat. S., à une
altitude de 1600 à a4oo mètres.
Depuis près de quarante ans, les meilleures espèces sont
cultivées dans les Indes hollandaises (Java) et anglaises (Himalaya,
Xeilgherries, Ceylan). Aux écorces dites sylvestres qui ont servi
(le tvpe, sont venues se su])slituer presque entièrement les
écorces de ciiUure dont l'aspect et la structure varient selon Tàge
et le mode d'exploitation.
D'après la couleur de leur surface interne, les quinologistes
distinguent les écorces en Quinquinas gris, jaunes et rouges.
1° Le type des premiers est le Quinquina de Loxa (Equateur),

fourni par le Cinchona offvinalis L.


En tubes de o,5 à 2 millimètres d'épaisseur, il est « reconnais-
sable aux fentes nombreuses, fines et régulièrement espacées de
son périderme ». (Codex). (PI. 29, fig. 47-)
2° Le Quinquina jaune royal ou Calisaya provient du Cinchona

Calisaija. Wed. (Bolivie).


« Il est en écorces plates, mondées de leur périderme, unifor-
mément fibreuses sur toute leur épaisseur, et composé de fibres
prurientes, marquées à leur surface de sillons longitudinaux ou
encore roulées, recouvertes de leur périderme grisâtre profon-
dément crevassé ». (Codexl.
Considéré comme une simple variété du C. Calisaija^ le Cin-
chona Ledgeriana ^lœns., originaire de la Ijolivie constitue la
majeure partie des plantations de Java. (PI. 30, fig. 4^.)
3° Le Quinquina rouge provient du Cinchona succiruhra Pav.

(Equateur).
« Il est en grosses écorces plates d'un brun rougeàtre, souvent

verruqueuses à leur surface ou en écorces minces roulées ou


cintrées, de couleur foncée, montrant souvent de petites verrues
sur le périderme ». (Codex). (PI. 31, fig. 49-)
Les écorces de quinquina offrent une structure générale sem-
blable dans ces difterents types.
Le siiher forme des lames qui traversent souvent, plus ou
moins obli((uement, toute l'écorce externe ipéridernie). Il est forme
de cellules tabulaires très colorées.
PnOTOMICROGEAPHIE.
.

— Ho _
]j ('|)aiss(Mi ! (lu j)ii rcncliijnic cDrlicnl \;(|-i(' selon (iiTil s';iL;'i|

(lune rcoi-cc svKcsIi'c, (riiii(> vv^^\•^•v iii()iiss(M' ou (rime vvnvv('


reilomcIcM'. Il csl Ioihk' de (•clliilcs |)ol\ ^oiiiilcs ;i i^iaiid iixc |;iii-

f>-('nli(>l (loiil (|ll('l(|ll('s-illl(>S (l(•^ i(>llll(Mll sc/rrc/isrs ou cof/r/ic/i //-

iiiiilciiscs, cl (loiil (Tiiulrcs coiiliciiiiciil (lu sdhlc crishilliii. Dans sa


|)ai-|i(' inlcrnc, il \)vr<,(.'\\\{' (\os ('•li'iiiciils srcrricurs [y parois |)i-o|)i-(>s,

à laro-c lumen arrondi el à conlenu surloul lanni(|ue.


Le lil)('i\ esseni iellenienl mou, esl parcouru par de nond)rcu\
/i///()/is nirdiilldircs (|ui \icnn(>nl s(> perdre dans le pareneli\nie
<'<»ili<';d. Il |)r(''senle des /ihrcs à lumen ponel iloi-me, a parois
épaisses ea nal ieu h-es el l)i-illantes. Isoh'es ou _i^'rou|)('M'S, el lou
jours en pelil nombre dans les ])onnes sorles, les /ihi-cs lihc
ricnncs soni disposc'es en liles radiales r('i;'uli(''res.

Les varialions morplio]()o-i(jues el analomicpu's in(li(ju(''es |)our


distino'uer les (|uin(|uinas sylvcsires, aujourd'hui pres(pie dis
|)ai-us, oui |)er(lu par le l'ail (l(> celle disparilion une _i;ran(le parlie
de leur imporlance pral i(pie.

Les HouNcaux l\ |)es de cullure ([ui onl reMi|)la(('' l(>s (piincpiinas


sylvestres ne sonI pas encore ass(>z slahles, pour (pTil ail éh'
possible (r('lal)lir, pour (diacun (Lcmix, des carach'res propr(>s
1 1 e 1 1 eM en 1 I d (' ( i n s
i

L'analyse cliimi(|ue seule, c'esl-à-dire le lilrc en alealoïdes,


permet de se reiiS(Mi;ner sur la valeurth('Mapeuli(pie(run (piin(|uina.
Avec ces resiriclions el en lenani coniple des indications
lournies ci-dessus, il esl l'acile bonnes sorles
de disi n_L>uer
i les
des sorles i n IV-rieu res dans les(pi(dles les libres libériennes
-ibondeni, i(d le Quinquina de Maracaïbo \ Cne/uela:. [V\. 28,
li_i;\ \(\ , allribu('' au Cinchoiui coiuUfoUu Mulis.
La dislinclion esl aussi Ires l'acile a\('c le Quinquina a|)pelé
CUprea, à cause de sa couleur cui\rée el fourni par le licniijid
licihmciiliihi ^Yv'wwwx de la vall<'>e de la ]\la_i^'dalena (;oloiid)ie.

Il esl caracl('ris('' analomi(piemenl parla pr(''sen(M' de ccdlules


scléreuses dans le ixircnchiinic corlicul el par la l'orme el la r(''par-

lilioil des /ihrcs lilirric/uics. (](dles-ci a conlour (piad rani^idai re


sonI en liles radiales inlerr()ni|)ues. (]es liles, lr<'s
(lisposcM's
ra|)procli(''es dans la porlion moNcnne de l^'-corce, NonI en s'alh'-
luianl el en s'espacani \'ers rexh'rieu r. I^llles man(pienl dans la
poi'iion inlerne de r(''corce (jui esl enl i(''renien I conslilU(''e pai'
du lihi-r mou . IM. 32, lii;\ ;')o.)
PI. 2q

snhor

=^-" >--vr-^J**=*-^^ |ini'('iicliviiic rorliral


V, J

:^ftf^* •li'iiiciil si'iT('leur

C'^:^^ c^?^-T-=r<c^'-
* .^^ift-^ «*-**^**

"W- "i^l'ï--^

'(

_.=^

r <

V -<

^ lll 1 lilK'Ti(.'ll]IL'

<L.
, ^
oii .^-^ îbL?'
~ ..^-t i 1 1 mou

iMC. 1- Cdiipo transversale do l'écorce de Quinquina gris de Loxa.


PI. 3o.

iu])cr

^r
- ...
"Î.X
,._<^^

.nchvmc

'ir.Sf^T^'^"^'^"'

ravuii luciliiUau ^^,^1^^ 'S-- P,;-^G^C^T''^:^^^C^hl,.-r mou


,-=:./p.
^_^^^^ .^

\2'-

FiG. 48. — Coupe tiuusvcisalc de 1 écuioe de Quinquina Ledgeriana.


PI,

^?ï==i""^Y=s#â&B»i:lW^ i'/' "..._- -'''^' ^ ''"^


''K'iiipiit sccrclcur

'^^^'^

tt^ i

- f r

' ^'C, ^'-/T^jlil r mou

"'

iiMfe' ^'^'
-i"^^
'^^^ ^''"^'^i
I 1 I lil)criciiiic

iii iiR''lulkiirp

l'iG. 4'j. — Coupe transversale de l'écorce de Quinquina rouge.


PL 32.

. r- s^.- -'^i.. :—. .' .. 1. , .:*!iiT^S.i'

':'^'-%

S;

^*^%: -VïV^>^'

lil.cr dur

Il uieilullaiiH

FiG. ïo.J— Coupe transversale de l'écorce de Quinquinajcuprea.


QUATRIEME SÉRIE
Feuilles.

SADINE,

Le Jiinij)('i-ii.s Sa bina L. ^Jiiiiipéracées) se renconlio dans les


l)()is des i-(\i^-ions snl)al[)inesdes Alpes et des Pyrénées.
Cet aibusle J^iiissonnaut porlc des leuilles opposées de deux
sortes les unes piquantes, à pointes détachées des rameaux; les
:

autres en ibrnie d'éeailles étroitement appliquées sui- (uix, et


iml)riquées sur quatre i-an<4-s loni^itudinaux réo-ulièrenieiit alter-
nants. PI. 33, (ig. M .
'

Selon la })réd<)minance des rameaux de Tune ou de l'autre


lorme, on a distingué deux variétés appelées vulgairement
Tune Sabine mâle var. cuprcssifoUa Tautre Sabine femelle ,

(var. hinidficifolid .

La plante répand une odcui' l'oi-te ; la saveur est anière.


Ia's (euilk'sdes deux sortes sont étroites et eoneavo-eonvexcs,
triangulaires dans la Sabine mâle, losangiques dans la loi-nie
dite l'enudle. Elles portent sur leur dos une impression ellipti<|ue
correspondant à une glaiule sécrétrice.
La section lransversal(\ de l'orme naviculaire, est plane sur la
(ac(> externe, légèremciil l)ond)ée sur la (ace interne et se prolonge

par deux sortes (Tailcs.


\j\''jji(k'i-/iit\ à parois épaisses et ponctuées, est doublé sur toute
la surlace lil)re de la i'euill(> d'un lijipodernw lormé d'éléments
allongés et l'ortemenl é|)aissis à lumen punclilornu' ou linéaire.
l^e ntcsoplujlh' homogène est constitué par du ixircitclnjnic hicii-
iicd.v dont la rangée |)éri|)liéri(|ue ibrmée de cellules plus serrées
peut être c(^nsidérée comme du tissu en palissade.
— 92 —
.\u centre, un faiseeaii Uhcro-Ugnein- ollre à sa parlie supérieure
ou interne un bois à (il)res aréolées; le Jihcr (jui le coiffe est double
par une assise de pci-ici/clc fibreux.
Contiguë à répiderme externe se trouve une Irlande sécrctrice
à contour circulaire sur la coupe transversale. (PI. 33, fig. 5:)..)
Les deux épidémies sont dissemblables.
infcrieiir (ou externe) doublé pai- \Ii!ii)()((('i-i)H'
Yi'épidcrDH' (>sI

formé de cellules allongées, carrées ou pentagonales.


^Sèpidernie supérieur (ou interne) seul j)orte des stomates
disposés en files longitudinales entourés de ciiuj à six cellules de
bordure de forme semi- lunaire.

MUGUET

Le Muguet de mai — (\)nv(d!(irui nxitulis L. — (fiiliacées-


Convallariées), lu'i])e vivace des bois, est utilisé |)<)ur toutes ses
parties.

Ses ra(*ines libi<Mises partent (fun i-bizome grél(\ longuement


traçant, (jui émet, au printemps, une hampe florale (b' lo à cen- i.")

timètres de liant, terminée par une grappe unilatérale d'une


dizaine de fleurs urcéolées à odeur suave.

Cette tige florale part entre deux i'euilles (Miliér(>s, ovales,


tiressées, ])arallélinerviées et à p(''tiole longuement engainant.
(Pi. 34, fig. ,>3.)

La stiniclure d(>s feuilles est très simple.

Le /iicso/f/ii/Ue est bojnogèiie, à ccdlules vertes arrondies. Il est

pai-semé (l(> /r/r////r'.s- allei-]iant a\('c les lUM-vures.

Ces nervures sont foriuées de faisceaux Uhéro-Iii^neu.i dont b;

Ao/.s-, situé dans la portion inférieure, est plus (lévelop[)é (pie le

lil/er Diou coiffé |)ai- un {\vv péiicijch^jue /ihreu.i. (PI. 35, fig. 54.)
^

L(''j)'de//)/e semblalde sur les dvM\ faces. Il |)orte de nom-


est
breux sloiiKiles en sériées longitudinales comme les
disposés
cellules épidermi(jues à contour (piadrangulaire arrondi aux
angles. PI. 35, fig. 55.)
PI.

Yjq_ 5i. — Rameau do Sabine.

^épiJcrme sup.

stomate

inrenchvnit

FiG. :')2. — Coupe transversale de la leuille de Sabine.


PL 34.

FiG. r,i. — Muguet de Mai.


larfiirlnnio

FiG. ">;. - (Idupe liMUsvorsalo de l;i i'euillc di' Muguet.

^lllm.•ltr*

lu;. 5.1. — l^pideriiie siipéricuf Fir.. ~)(>. — Epidémie supérieur


do la Iciiille de Muguet. de la lenille de Camphrier.

FiG. 57. — Coupe li'aiisversale de la leuille de Camphrier


PhOTOMICROGRAI'IIIK.
— 99

FEUILLE DE CAMPIIRIEP,

Le Camphrier — Cinnawnnunn Cdivphora Nées et Eljerm. — est


un ^i^Taïul ai-hre de la laniille répandu dans les
des [.aiiraeées,
îles méridionales tlu Japon dans Tile Foiinosc.
et surtout
Les feuilles alternes et |)ersistantes sont portées j)ar un pétiole
i>'réle et mobil(% leur limbe oval(> et allénnc' aux deux extrémités

atteint juscprà to eentimètres île lono- sur 4 ecntimètres de large.


Coriaces, elles sont luisantes sur la l'aiH^ supérieure, pâles sur
la face inférieure.
La nervure* médiane saillante se Irifurque et au point de
départ des chnix branches latérales s'insèrent deux saillies
glandulaires.
L'arc lihèro-ligiwiix de la nev^uire médiane est entièrement
entouré à\\n jjèriciicir flhreji.t., doublé extérieurement sur les deux
faces pai' du coUcncIninie.
Le mêsopItijUe bifacial est parsemé de nombreuses n^Uidcs
sècrétrices renfermant le camphre. (PL 35, lig. 07.)
'L'èpiderme est formé de cellules quadrangulaires fortement
cuticularisées. 1^1. 35, lii;-. ;")(>.)

FEUILLE DE LAURIER.

Le Laurier noble, vulgairement appelé Laurier-sauce —


Liinrus iiohi'is L. — un bel arbre à feuilles
i^Laiu-acées\ est
])ersistantes de la région méditerranéenne.
Les feuilles sont entières, courtement pétiolées, coriaces et
glabres, elliptiques, lancéolées, atténuées aux ^hnw extrémités.
Elles se prolongent en pointe au sommel et alleignent jusqu'à
12 centimètres de long sur 4 cenfimèlres de linge. D'un beau
vert somiu-e à la face supérieure, (dies sont plus claires à l'autri^
face.
Leur odeur
v[ leur saveur sont aromalicjiu's.
Denervure médiane proéminente j)artent à angle aigu un
la
certain nombre de nervures secondaires dont les extrémités
s'anastonu)sent <>t sont reliées par une infinité de lines nervules.

L'èpidcrnie., (brlemenl cuticulaiisé, est composé sur les deux


— —

faros (le colliiles à Jjords sinueux (|ui s\mio|(mi(MiI les unes dans les
autr(>s. Le s/on/n /es arioui\'\<, se rcnconl rcnl sur la [\\rv inlV-ricu !•(>

sculcnicnl. IM. 36, li^i^'. (io cl (ii.

\jO //ss// ('// pa//sst/(/t' ()ci-[\\)v |)r('S(|U(' la nioilié du ///(''s(i/)/i////(' où


ahondcnl de ^urands idiobluslfs srci'rlcurs eonlenanl (l<> riuiile
\ olalile.
Les neiNures \o\\\ d'un épidei-nie à Taulre. 11. 36, iii^'. .u).)

La iicrviiri' médiane esl proh-^v'e su r ses deux laces par un lissii

Ihiiildnicnhil coUciichjinhtlcii.r.
Le /-ic/7V//r/c scléfcux cnloui-e coniplèlcinenl le cvliiidre lihrro-
li::nr,i.r. V\ . 36, lili'. :)8.

FKUILLE DE >OYER.

( )|-i^l4-inaire de TAsic occidcuilalc, le Noyer J/i^/////s n-i^ia L.

.Ju_n'landac(''cs esl répandu dans loule Tl^uropc cenlrale cl

nM'iidionale.
Ses Icuilles soni inipaii|)enn<''es, composées de sepi à neuf
folioles, les lalérales suhsessiles sui- le raclns, la lerniinale |)lus
i^iande cl pélioluléc. V\. 37, (ii>-. ir>..]

J'^ntièi'cs, ()v;des, lei'minées (Mi |)oinles à leur sonimel, penni-


ner\(>s, (dlcs exlialenl une odeu r caraclér-islifpu' cl onl une savcui-
aromalicpic cl ainère.
Les deux cpuJcrntcK à parois l'orleincnl culicularisc'cs siip-
porlciil des poils i^ldiidiihiircs |)e(l ic(d les, les uns composi'S de
deux, les aulres de liuil e(dlul(>s i>'landidaires. l/luiile \()lalil(>
sécrétée soulève la culicule en donie.
Le système ïi/j(''/-()-f/i;/i('/i.r de la //c/iv/zc nu-dianc saillanic sur
l<'s deux laces esl lornu" pai- Irois arcs lihro-vascidaii-cs cpii

cnlourcnl une diocIIc Iriann'ulaircv


(diaciin de ces arcs à hois ceniral cl à lilicr nioii exicrne esl
rccouNcrl d'une /a^wv j>rriiiivH<jti(' jihrcusc.
\.v jxircncliiinir corlicdl rs\ à i^-randes c(dlulcs,les plus superli-
cielles élanl colIcucInjnKilciiscs.
Le //.V.S7/ en ixilissddc oll'rc deux assises cl le jxin-nchijDic rudiciix
occupe la [)arlic nIV'rieurc du //i'é.srY>//////r' (pii conlieni, comme le
i

lissu londamcnlal des ner\iires, de nombreux rrisiditx maclés.


1*1.37, lio. (i,').
PI. 36.
(ipidcniio suiiLT.

l'iG. ,tS. — (^oiipc'-liansNcrsalo <!<• la îiersiue iiK-diane.

l-'iG. (io. — Epitleiiiio siipoiieur lie. (],. - Épidémie inférieur


(le la leiiille de Laurier noble.
PI. '57.

FiG. (h.. — Fcuiii,. ,1,.


Noyer.

épiil. supin-.

IlciirhyiiK'
jfc
niciclc cristal I.

parciicli. [laliss.

rayon mcdul

])ois

i-'fw

'pulormc latùr.

I-IG. (ïi. - Cuupc transveivsal,. ,lr h, Icuillc do Noyer.


1

lOJ

BOLDO.

T.e Boldo — ]h)Id()(i f/'(i^/'(//i.s (lav — ^rouiiiiiacres , [X'iil ail)re


(lu (^hili, possède des feuilles persistantes, ar()malic|ues.

Entières, ovales, de j à 4 eentiniètres de long- sur >. à 9.,;")

de large, à bords réfléehis, (dles sont épaisses, eoriaees, et pié-


sentent sur les deux laces des poils vei-ruqueux (|ui les rendent
rudes au toucher. PI. 38, fig. 6^ et fi"».'

Leur odeur et leur saveui- soiil aronuiticpies et camphrées.

\jc'/ji((c'/'/ne fortement cuticularisé porte sur les deux faces des


puif.s riuneiix profondément implantés. PI. 38, fig. 66.

11 est doublé sur la face supérieure par une assise de cellules


incolorc^s à parois épaisses htjpodcniu' .

Le parcncJujmc cii deux couches d'éléments; le


palisactde olfre
parencluinie lacuneii.i est deux ou Tous deux,
trois fois plus épais.
ainsi que le parenvhuine fondiuncnlid des nervures, sont parsemés
de grandes ccUiilcs ^fa/id/ifti/'/'cs à huile essentielle.

T^a nei-vure médiane et les nervures latérales saillantes sur la


face inférieure présentent, au centre d'un tissu fondamenlal col-
Icnchijniateiix^ un système lihèro-ligneu.i entouré d'un péricip-Ie
hbreux.
Le Ao/.s, de vaisseaux disposés en files radiales régu-
fornu'
lièi-es sé|)arées par des rai/o/is mi'diilhdrcs unisériés, est coiffé
sur la face inférieure par le liber. {V\. 38, lig. 6j.)

FEUILLE DE COCA.

Les feuilles de
Coca sont fournies par un petit arl)us[(> des
Andes du Pérou, —
\ EnilliroAijliiin Coca Lam. Linacées-Erv- —
ihroxylées déjà cultivé sur une large échelle avant l'arrivée
,

des Européens et l'épandu aujourd'hui dans dilïérentes régions


de l'Ain(''ii(|ue du Sud.
(-(nirtement [)étiolées, de consistance papvracée, très friables,
4^5 centimètres de long sur ou 3 centi-
ces feuilles atteignent 'j.

mètres de large. De forme ovale, atténuées aux deux extrémités,


io6 —
elles soiil (Milièros cl de belle couleur \'ei-le <|iiaii(l elles soiil bien
eonseivées.
lue iiiCuiih' secondaires auaslonioséc^s s(>
(le iiei'\iii-es

(létacluMil de médiane. De elia(|iie eôlé de c(dle-(i, deux


la iier\ lire

lii^'nes parallèles aux bords de la l'euille et surloul visibles sur la

l'ace inlV'rieiire, circonscriNcnl un cliani|) oNalaire doni la couleur

brune Iranclie sur le \vi\ du resie du limbe. (]cs deux li^i^nes, (|ue
Ton a aj)|)elées ([uebiuelois à lorl des nei'NUi'es l()n^i>iludinales, ne
soni (]ue des |)lis, empreintes de la prél'oliaison. IM. 39, lii;". ()S.

Leur odeur aroinaticpie est ai^'réable, leur saN'eui- est anière et

laisse une s(Misation persislanle declialeur.


Le /issu fondiimental de la ner\uri' est colU'nvhijDKtleux dans
presque toute son épaisseur.
Le système llhcro-li^ncnx a la l'orme crun croissant dont la

(•o]ica\it('' est occupi'e par le huts i\ vdisscd/i.r on liles radic'es et la


péripliérie par le //Ac/' entièrement nu)ii.

Des rdi/oiis luvduUdircs di\-is(Mit hois el lihci- en cin(| faisceaux


(pie coill'e inIV'rieu i-einenl un arc continu de libres ix'TiciirliqKcs.

Dans le ntcsoi)!) ijUc^ le jxirciHlnjDU' en paUssuilc occupe dinix


i-aii^i;'ées de C(dliiles.

Des crisiiiiiA- oc/zirt/z-iffiics, souvent réunis |)lusi(Mirs dans une


même cellule, se renconlrenl dans le parenclu me des nervures et
du méso|)hylle. (FI. 39, li^'. (k).;

\.\'-/jf</('/7)/c' siipcriciir^ \u à {)lat, se montre l'ornu'' (r('d(''nients

penlai;-onaiix subré^i^-uliers à contours reclilii^-nes. IM. 39, lii^'. -o.'

\j(''/j/i/('//i/(' (///('//('/// rs[ tout ;i l'ait caractérisli(|ue. Il est consti-


tue par des c(dlules pyramidales à base j)oIyi>'onale et à lumen
I rianL;'ulaire sur la coupe. La surl'ace libre l'ortemenl cuticula-
risée s'élèxc en pointe. IM. 39, lii;". <H).)

A j)lat, celte pointe se projette sous ("orme d'un cercle ari'-ob'


au centre de (dia(pi(> c(dlule, celle-ci de contour (piadrani^'ulai re.

fA's .s/o/;^(^//c.s- se dist in;L;'uent dillicilemenl d(> ces ponctuations


areob'es cause de leur ostiole l'ond entoure de deux cellules
à

st()inali(pn's semi-circulaires embrassé(>s par deux cellules de


bordure. l'I. 39, li-. -i.,
PI. 38.

i-rlliilr sL'crélrire

FiG. fi'i. — Face suiHTicui'o.

w,. puii raniL'ux

l''iG.'(J(). — Cou])L' transversale


du mcsophyllc.
FiG._G.Ï. — Face' iiilérieiire.

epidermc siipenciir

lypo derme

pareiicdn lae pâlies.

pareneli. laeuiieux

périeyele

v^5 -^ liber

r ''^^È^Çp^ bois

••"^ » ^^"î^-

olleiieli ville

me intérieur

FiG. (i;. — Coupe ti'ans\ crsalc de la nervure luédiaiic de lu leuiUe de Boldo.


PI. .->9.

FiG. (is.
— -l'ciillc. de Coca.

Cûllenchynic

l'plil. SU[KTlCUr
paroiicli. jialissad.

m^ liareiifli. lamuieux

.. e'|ii'l. infi'i'icur

l'iG. (i(). — Coiipo transToi'saie.

l'iG. 70. — ]]piiloi'iiic siijx'riom' Fie. ~i — l'épidémie iiilerieiii'

lie la loiiillp (II' Coca.


RUK.

T^a Rue officinalo — Ihitn i^rnvenlcnfi L. — Riilaréos-Rutées) est


iiiic plaiilo soiis-rnitescciitc, vivacc, des lieux secs et |)ierreiix, f|iii
exlial(^ une odeui* l'orte et désagréaJjle, d'où sou iioiu sj)éeili([ue.

Sa lii^'e, dressée et rameuse, s'élève à environ \\n métré. Les


i-ameaux se terminent |)arun corvndx' de llcurs jaunes.
Les feuilles^ •.••lau(|ues cl i^-la]ji-es, \n ou ti'ipeiinatiséquées à
serments ovales oljlong's —
les terminaux obovales sont —
mar(|uées de nombreuses ponctuations |)elliM'idcs. PI. 40, j'-i. li,L;'.

Les dcuM cpidcrmcs à cellules sinueuses |)or(enl (.\i'^ sIduihIi's


moins aJ^oiulanls toutefois sur la l'ace suj)érieure. Au-dessus ties
nervures, ils se doublent d'un Jif/poderme à cellules incolores.

Le parenrliijmc en p/i/isstK/c esl com|)()sé d(> tieux assises de


cellules allon^'ées radialemenl (jui se poursuixent sans inleirup-
lion au-dessus des nervures, (domine les éléments à\\ jjdrpnchijnic
/iic/i/i('/i.i\elles renferment de g-ros cristaux mariés. PI. 41, lig. 74-

Les faisceaux lihéi'o-Iignen.r, en certain nombi'e au centre de la


nervure, sont entourés d'un fondmncnhtl à grands
jxircin-hijnu'

éléments arrondis. iV\. 41, lig. j.L)

De nombreuses poches sècrètrices se rencontrent dans tout le


[)arencliyme foliaire.

FEUILLE L) ORAXGElî.

L'Oranger médicinal est la variété aiudni du Cilrits Aiiiuinliuni L.


(Connue sous le nom de Bigaradier elle est élcvé(; |)ar |)lusieurs
auteurs au rang d'espèce Cilrus çtili^aris lîisso.
: Citrus lUt^a- —
radid Duh. — (Piutacées-Aurantiées).
(]et arbrisseau, originaire de l'Inde, est cidtivé dans la région
méditerranéenne oii il a été introduit par les Aiabes, et peuple les
orang-eries des conlrées plus septentrionales.

11 fournit ses J'euilles, ses fleurs et ses fruits.

Les feuilles, d'un beau vert sombre, sont coriaces, glabres,


)

1 19.

ponclurcs, lancéolées, aciimiiiécs an sommet et entières. T,e limlx',


(|ui atteint nne JongniMir de eentinièti'es sur un<> ]ari>'eui- moitié
.")

moindie, est aitienlé sui' un pétiole laro-emenl ailé le donhle ;

aileron, de l'orme obeordée, alleint juscpTà eenlimélre de dia- i

mètre. Pi. 43, lii»'. 7().)

Froissées, elles exhalent une odeur suave, leur saveur est


aromatique et amère.
\j\'lji(l(>r/i/(' sii/)(''/-i('/ir est constitué par des cellules (piadranu^u-
laires ou polygonales à contours rectilignes. Un certain nondjre
de ces cellules, })lus grandes que leurs voisines, renferment un
gros cristal octaédrique. 'IM. 42, fig. 77.)
h\''jjiil('r/i/f i/ifr/'/eii/- dont les cellules polygonales sont à
contours sinueux, porte seul des siomaics autour desquels rayon-
nent au nombre de 4 on It)^ cellules de bordure. fPl. 42,
'J

lig. jB.;

Le tissu en jxilissiuJc est l'orme de deux rangées de cellules


qui passent par une série de formes intermédiaires aux éléments
arrondis et irréguliers du pavrnchumo hiciincii.v. (PI. 42, fig. 7^.)

Des nervures nombreuses parcourent la région moyenne du


lind)e ; seule, la nervure /;/cr//V//^c est saillante sur les deux faces. Le
svstème liùi'/-o-lii;/u'u.v foi-me un tlouble arc (jiie sépare un /issu

médullaire souvent rrislullii^ène. Des srlérites j)èrieiieli(jues en îlots

lui forment une bordure comj)lète.


Le tissu fondamental cortical est eollenclnimateu.v vers les
surfaces libres. (PI. 42, fig. 7J.)

Dans toul(î Péj^aisseur du parenchyme foliaire, mais |)lus s])é-

cialemenl du côté inférieur, s'ouvrent de noml)i'euses/;r>r//r.s' sècré-


trices visibles à P(eil nu comme aulanl de ponetualions trans-
[)ai'entes. :P1. 42, lig. ~^ et 7(1.
PI. 40.

FiG. 72. — Sommité tleurie do Rue.

pHOTOMICROGRAI'lIlK.
PI. 41

iiil(»rmc supi'riour

FiG. 7J. — Cdiipe li'ansvei'sale do la uerviue médiane.

P*'*'''*StM^^J^^^^I^BiB|i||a^^ .
(•piilormc supérieur

"N^Ni^^^
'
'

' ' ,' . pnreiichynic palissml.

. ,
' -C^fc^....poclio sécréli'ice

=>^Vîi-.^-iiii^ ^^^-'*!*'^^t;jN,g^g^-P**^ rpidrrmp intV'i-ii'ur

l-'iG. 7',. — Coupe Iransvei'sale du iiiésupliyllc do la louillo de Rue.


PI. 42.

[inreiicli. iialiss.'

^^.-t M » cpulorinc super.

par. larimc

pcricy clc
-:i*^^'^lf5:W^

épiJcrme infor.

tsy.jff', poche sdcrctrico

FiG. 7.>. — Coupe transversale de la nervure luédiaue.

.«:. ~ - --^^*''W'^^iW^*agggB^»w?^»^i«M»^r'*i.',p:,in..,no supérieur

i.ii'urhymc palissai.:

4-
»C— 'a?'^ '=~^
''
525^*^-^ l?%teî
v^-^/ / ^^'sf^'^'^'^'^Vx^^'^.
-'''-ytUc*^';"^ >
parench3mc
^^w, ^> J>JU>Ki'^->^:^-^~<r^^^^^S-V-S t-g^ lacuncux

poi.'lic sccrclricc

-rijiderme inférieur

— C(Hi|)e IraiisN ersale du

oclac'ilritju

stomate

l-'iG. 77 — Épidcrine supérieur P'iG. 7S. — Épidémie inférieur


de la feuille d Oranger.
PI. 43

KiG. 7(j. — Feuille d'Oranger.

FiG. 80. — Feuille de Jaboraudi.


FEUILLE DE .]\RORA>"DI,

Sous le nom
de Jaborandi, on drsii>-ii(> au Brésil un ccilaiu
noinl)i'e de dont les j)ro|)i-iétés su(lori(i(|ues sonl uliiisées
[)laiites

depuis longtemps par les indigènes.


Les j)reiuiers Jal)oi-andis déeiils au xvji" siècle paraissent
appartenir aux Pipéiacées celui (pii a été introduit dans la ihèra-
;

peutique européenne, il y a vingt-cinq ans, est la ieuille du


Pilncnrpiis pennatifoliiis l.em. (Rutacées-Zanthoxylées).
Depuis, les divers [)oits du l^résil expédient des feuilles que
Ton a pu ra])porter à ciiicj es])èces voisines, mais distinctes, du
Pilocarpns peniKitifuUiis qui seul demeure orfieiruil.

Ses feuilles sont imparipennées, composées de sept folioles,


les latérales subsessiles, la terminale pétiolulée; ovales, entières,
atténuées à la base, elles sont échancrées au sommet. (PI. 43,
«g- 80.)
La mesure jusqu'à 3o centimètres de long*, les
feuille entière
folioles peuvent atteindre i5 centimètres de long sur 5 de large.
Elles sont ponctuées de glandes pellucides. Leur face supérieure
est lisse et glabre, colorée en vert clair; la face inférieure, sur
laquelle se dessinent en relief les nervures pennées, est grisâtre.
Vu de face, Vépiderme supérieur à cellules polygonales offre
des stries cuticulaires très distinctes. (PI. 44, fig. 82.)

\Scpid('rnie i/ifci-iciir ~<i'u\ porte de^ .s/o/nd/es en creux entourés de


trois cellules de bordure, semi-circulaires ; les cellides voisines,
j)olygonales, à parois assez épaisses, rayonnent en nombre varial)le
aulour de l'appareil stomati(iue ainsi constitué. (PI. 44, fig. 83.)
Sur les deux faces, mais princi])alement sur la face inférieure,
les nodules sécréteurs qui abondent dans le parencbyme foliaire, se
traduisent par Tarrangement des cellules épidermiques sus-
jacentes qui sont ordonnées en cercles concentriques autour
d'une cellule plus grande transparente. (PI. 44, fig. 83.
Le mésophylle n'olfre qu'une assise de cellules palissadùpics assez
longues, renfermant un ou plusieurs crisUtux jnaclés (pii se
retrouvent dans les cellules à\\ parenclujiiie lucuneu.v.

Le système libéro-ligneux de la nervure médiane, très saillante


sur la face inférieure, offre une moelle cenlrule aulour de la({uelle
rayonnent de nombreux faisceaux Ubéro-Ugneu.v séparés j)ar des
chacun d'un ilôt distinct de phres
rai/ons médullaires et coiffés
péricijcliques. (PL 44, fig. 81.)
FEUILLE DE THE.

Le pi'oduif usuel eouiiu sous Ic^ nom de <( Thé de Chine '^ esl

eoiistilué par les feuilles diverseiueul piéparées et aromatisées du


Thca sincnsis \j. iThéaccH^s.^

C.et arbuste, à Ixdies llcurs cpii ra|)p(di('iil (-(dles du caiiudlia,


pai-aît originaire de Tile (rilaï-nan croi'i il aurait été introduit dans
la Chine méridionale oit on le cultive depuis de longs siècles.
Cette culture s'est répandue en Indo-Cihine, au Ja|)on, à Java, à
(k'ylan, au Brésil el plus récemment dans la })lupart des colonivs
anglaises à climat tempéré et humide (]ap, Australie).
Les feuilles sont alternes, jiersistantcs, épaisses, coi-iaces,
penninerves, ovales-lancéolées c{ atténuées à la base elles sont ;

entières dans le tiers inférieur et serretées dans tout le reste de


leur pourtour. Elles peuvent atteindre 8 centimètres de long sur
près de 4 àe largeur. ''PI. 45, lig. <S4.i

En raison de ré|)()(|ue de la récoIf(> (l(>s feuilles c'esl-à-dirc^ de


r(dal de leur dé\ (doppenuMit et des maii pulalioiis (pToii
i IcMir

fait subii', ou divise les thés en dvu\ gi-andes cait'goric's : les

Thés verts (llyswen, Impérial, Chu-lan, etc.) et les Thés lioirs

Soii-chong, réd<ao, etc.)

fjcs premiers, les moins


rapidement sécdiés a la
eslinu's, soiil
[)oèle a|)rès leur récolte; les autres subissent une fermenlalion
|)réalal)le (pii en augmente Taiome.

La mode (renroulemeui dilfèi'e égalemeiil s(don les soiies.

Les feuilles jeunes poi-|enl de longs i)()ils uniccdiulaires (pii

laissenl après leur (duile une cicati'ice polygonale aulour de


la(|U(dle i-avonnenl des c(dlules voisines. l'I. 45, lig. <S()..

Les feuilles |)lus âgées sont enlièremenl glabi-es.


\.\''l)i(l('riii(' inf'(''ri('iir^vy\\ |)orte des .s/o/z/^z/rx. Ceux-ci, orbicidai'res,
a osliole largenuMil ou\(u-|e, sont enlouri's de trois ccdlidesde
bordure semi-lunaires. 1*1. 45, lig. <S().

\.v ///(''.s(>/j/i///l<' oJlVe trois assises de (-(dlules (Ui /^^///.s'sv/r/r el de


Jiombreuses i;angées de c(dlules ra/ncuscs.
La nciviirc nH'ili(Uu\ con\'e\e sur les deux laces, oMri^enson
centre un arc lihcro-Hv^iK'ii.i concax i)-con\('xe Ixns réguliei-emenl ;i
PI. 44.

|iiileruic supc'i'icur

1
|i;ii-ciirliyiUL' palissadiquc

Ijc. b-2. — Épidcrme supérieur Fig. S'5. — Epick-rnic iiiCôricur


de la l'euillc de Jaborandi.
PI. 45,

FiG. 8^ — Fouille <lo Thé.

[('pidermc" siipér.

'^''* parenrh. |ialissail.

. • ^ l'arench. lacunoux

-•liois

lilser

Ijcrieyclc

sclérite

épidormo infér.

FiG. 8:'). — Coupe transversale.

^^^...,na,e

FiG. 8G. — Epiflorme iiiférietu" de la feuille de Thé.


i-adir cl à lihcr ;> pclils ('IriiKMils (|ir(Mil()ii i-c un jx'M'icyclo flhn'ii.v.

Les cellules du jxireuclnjinc fondiiinciUdl sont arrondies, plus


serrées et coUencIniinalciiscs sous les deux épidennes.
Elles reiilerinent, eoiume les cellules du niésophylle, des
ci-isldii.v nid clés.

Le parenchyme des nervures, comme celui du méso})hylle,est


traversé par de o-i-ands sclàri/es lameux et orientés de façon très
variable, |)assant f[uek[ue(ois d'un épiderme à Tautre. PI. 45,
fig. 85.)

FEUILLE RE BUIS.

Le Buis — Bii.vus spmpei-vircns L. — Buxacées) est un arbuste


qui abonde dans les terrains calcaires de TEuropc méritlionale
et centrale.

Ses feuilles oj)posées sont entières, à binxls réllécbis, glabres,


luisantes, de couleur li'ès Ibncée à la face supérieure, d'un vert
(dair sur l'autre face.

De forme elli|)lique, elles ont environ •>.


centimètres de long
sur un de large.
Leur odeur est spéciale, et leur saveur d'une amertume désa-
gréable.

Les deux épidennes sont recouverts d'une (Milicule épaisse.


Leurs éléments, à parois épaisses et varicjueuses, ont un contour
régulier et jîolygonal. Les stomates orbiculaires ne se rencontrent
(pie sur la face inférieure. Aulour d'eux ravonnent six cellules de
bordure. PI. 46, lig. 88 et 89.,

Le nicsopliijUe bifacial odVe dans sa partie supérieure trois


rangées de cellules en palissade qui renferment, comme celles du
parenchijnie l(iruneii.i\ des ci-islau.r macdés.
Un pèricijcle libreux protège sur les deux faces l'arc lihèro-
lii^neux des nervures. (1^1. 46, fig. 8j.)
.

— u>.8

FEUILLE DE LMIUEn-CEIUSE

Le Laurier- Cerise — Prunus Lauro-Ccrdsiis L. — (liosacécs-


l'niiK'Os) esl iiii ai'hiiste originaire de la riaiiscaiicasic cl i-épaiidii

dans loiilcs les coiilrécs tempérées de l'iiiiiojx' méiidioiiale cL


centrale.

Ses l'enilles coriaces sont ovales-obloiiniies, hrièx'enieiil

])édonculées el une poinle


allcMiuées hriiscjnenieiil an sonniiel en
oljtnse ; penveni
elles alleindre jnscpi'à cenlinièli-es de long •>..')

sni' 8 de large. Le conlonr du limbe esl déeon|)é en dénis de scie;

coiiries el rès espacées


I la ner\alion esl p(>nnée.
;

D'un \erl hrillani sur la l'ace supérieure, elles sont plus pâles
sur i'auti'e Ton distingue prés de la hase el conli'c la
lace oii
nervure médiane proéminente deux ou plus souvent (piaire
nnu'ules brunes, arrondi(îs el planes, décriles comme des
dépi-{>ssions glandulaii-es. IM. 47, lig. ()o.j

Les l'euilles fraîches l'roissées enlie les doigts dégag(Mil une


odeur caractéristi([ue d'amandes améres (|ui n'alleint toute son
inlensilé (pTen plein élé el disparaîl par la dessiccalion. ^Iàch(''es,
elles oll'renl une saxcur (Tahord à|)re el linahMiienl améi'(!.

Les deux épidémies soni revêtus (Tune épaisse (Uiticule.

Le lissn en paUssiulc oll're deux assises de cellules, le jxircn-


vhijnu' Idciincii.r occu|)e la poi'lion inférieure du niôsoplnillc
Le lissii loiiiltinicnhil de la /it/'c/z/'c nu'diane esl colh'jicIninKilcii.v
dans ses |)arti(!s superliciidles. Le ou les faisceaux (pii en occupcMil
le centre sont ent(jurés duiu; gaine ciuloilcrniitiin' conùwuv doni
les grosses c(dlules arrondies ont des parois nettement plissées.
Le /}('/•/(//(((' r<:\ lihreux à rexceplion de (pud(|ues cellides |)lus

grandes (pii sont resiées parencdu maleuses.


Le /wis en liles radiées et le //Ar/' (MiliérenienI ///o// (\i\'\ le coifl'e

inféricurement ont la forme d'un arc à con\cxilé inférieure.


(P1.47, fig. 9..)

IjCS gi'oss(*s ("(dlides arrondies de rendodernie eldu p(''ricyle,

([ui se détachent en gris sur cette figui'c, sonI le siège de VrDiiilsinc

(pii absorbe forlement les colorants.


PI. 46.

cpidcrmc supdriciir
parmoh. palissad.

Iis^;ii Ibiidamciilal

("'liiJeniu' inlericiir

l'ic;. 87. — (Iciiipc Iruii.svorsa

^^ ^'

FiG. S8. — Épiderinc supérieur Fio. S(j. — Épideruio iulciicur


de la liniille de Buis.

PIIOTO^rICROGRAI'I^K.
PI.
47

FiG. 90. — Feuille rie


Laurier-Cerise.

''lii'l'^i-nie siiprr.

COlIcilriiMiio

>^?^i^r.'""
JOIS

il lier

pencvcle

olleiiriniiie

épidornio int'ér.

1-IG. 9,. _ (;„„pc Iransversalc do la


feuille de Laurier-Cerise.
— i33 —

FEUILLES DE SENE.

Sous le nom
de Séné on désigne, en matière médicale, les
folioles et les fruits iceux-ci improprement appelés follicules (U>
Irois espèces de Cds.sia Jj., de la section Scniui I^atka (Légumi-
neuses-(]lésalpiniées\

Ces espèces très polymorphes sont :

Le C. aciilifoUa Del. [C. leniliva Risch.) qui croit surtout dans


le Soudan oriental et qui, plus ou moins mélangé d'autres
feuilles, constitue la sorte dite de la Faite, longtemps la plus
estimée.
Le C. ohoçata Coll. de la même région (|ui fait la Ikisc du
Séné de Tripoli.

Enfin le C. (in^iislifolid N'ahl., (Torigine asiaticpie ''Ara])ie, liide ,

(|u\)ii cultive actuellement aux Indes et au((uel, sous le nom de


Séné de Tinnevelly, on donne aujourd'hui la |)iélerenc(> à cause
de sa pui'eté et tie s(jii uniformité.

(^e sont les foli(des de cette deiiiière espèce (|ui sont tigurées
PI. 48, fig. ç)-..

Elle olfre avec les autres Sc'iiés les caiactèies distinclifs sui-
vants : les folioles délaclK'es du lacliis sont brièvement pétiolées,
cordiformes et asymétricpu^s à la base, mucrouées au sommet.
De la nervure médiane, saillante la face iiiféi-icure, se détacheiil
;i

sous un angle li-ès aigu des ncr\ures secondaires (|ui, après s'être
ia|)[)rocliées du i)ord de la feuille, couient |)resque parallèlement
le long de celui-ci et cpii, reliées les unes aux autres par des

nervures plus Unes, s'anastomosent entre elles.

Les folioles du C. n//:^//s/ifo/iti sont lancéolées, étroites, atté-


nuées aux deux extrémités et atteignent 5 à 6 centimètres de long-
sur de large. Leur j)ointe acuminée se termine par un mucron,
I

prolongeant au delà du limbe la nervure médiane. De couleur vert


clair sur la face inférieure, elles sont vert jaunâtre sur l'autre face.

Les caractères anatomi(|ues des dilférentes espèces de Séné


sont identiques.
Les deux cpidcrnws sont semblables, ibrtement cuticulai-isés
et cireux.Ils portent tous deux des sIoduiIcs et des poils. Les
— i34 —
(•('lliilcs ('pidcM-iiiiciiics "Niics (le face soiil rri^'iiliri'ciiUMil polv-
."•oiialcs. Les cellules s/D/i/ti/iff/ies soiil cmhrassrcs cliaciiiH» par
iiii(> (•('lliilc (le hoidiiic (loiil le ^^raiid ax(> esl pai-allèlc à celui de
lOslioU".

]a's /joils soûl simples, iiuicolliilaircs, fi^'ides, à ])arois épaisses


ol vei rii(|iieuses. La cellule épiderniif|iie sur huiiicdle ils s'iiisèrenl
esl plus ])otite (|uc les cellules voisines (|ui rayouiieul aulour
d'elle. iPl. 48, lii»-. 94.)

]jC fjti/('/ic/i_i////e en ixilissitde esl Cornu'' de deux assises; \v jxd-eii-

rhijDie liieiiiieii.r esl deux l'ois plus (''|)ais.

La iiers'iire inèdidne esl JccouN'erle sur la l'ace su|);'rieure par


|(> ixirciiclujnie en jjtilis.sntle ; le /iss/i fondanienltil (|ui coiH'e la luoilié

iiil'ér'ieure saillante esl eoUencIninniieux.

V\\ tlol i)(''riciicli(]tie péiièlr(> eu coin au-dessus (]\\ l/o/'s^ à ^-rauds

s'dissetiii.v radiés, uuisériés el séparés par aulaul de raiions niédiil-

l((iics.

T^e lilier nioii.dv l'orme demi-circulaire, csteiilouré d'un arc


pèrivijvVume. (PL 48, fig. (J.'L)
PI. 48.

FiG. <yi. — l-'euilles de Sellé de Tiiinevelly.

opidcnnc supérieur

parcnch. iialissail.

pcric^'clc

^- - .v''^J„.-Ov^\7V•-->^^S^^.^-«-
parcncli. lacuncux

bois

.. liber

péricyclc

.. épidémie inférieur

FiG. ()'i. — Coupe tr;insversule.

F'iG. y',. — Epidémie inférieur de la feuille de Séné de TilUievelly.


- 13- -

FEUILLES D EUCALYPTUS.

VEiicali/pliis globiilus Labil. (Myrtacéesi est un ])el arl^rc ori-

o-inaire crAustralie et cultivé maintoiiant dans toute la région


méditerranéenne et au Brésil.
Les feuilles sont de deux sortes :

Toutes deux, glabres et ponctuées de glandes pellucides,


répandiMit une odeur spéciale légèrement bitumineuse. Leur
saveur aromatique et amère laisse une sensation agréable de
fraîcheur.

Leur nervation est constituée sur le même type de la nervure :

médiane partent un certain nombre de nervures secondaires qui,


avant d'arriver aux bords, se relient Tune à l'autre^ en une sorte
de nervure marginale ondulée. (IM. 49, lig. 9').)

Les deux formes de feuilles se succèdent sur le nu^'ine arbre.


Les unes, dites du premier slade, cU' consistance molle, sont
glauques, horizontales, opposées, sessiles sur des rameaux
carrés et ailés. Ovales, cordiformes, à oreillette embrassante à
la base, obtuses au sommet, elles alleigiuMil 10 à im centimètres
de longueur sur uiu' largeur moitié moindre.
Les autres, dites du second stade, rigides et coriaces, n'appa-
raissent qu'à la troisième année de végétation de l'arbre. Elles
sont insérées presque verticalement sur des lameaux arrondis.
Alternes, assez lojiguement pétiolées, falciformes, arrondies ou
légèrement cordées à la base, elles sont très aiguës au sommet.
Très centimètres de long; leur
étroites, elles atteignent jusqu'à ^.o

largeur à la base ne dépassant pas 4^5 centimètres. Comme


le rameau qui les porte, leur pétiole et leur nervure sont d'une

couleur rouge qui tranche sur le vert sombre du limbe.


Les deux formes de feuilles diifèrent encore pai- leur structure.

Dans du premier stade, Yôpidenne inférieur seul


les feuilles
porte des stomates et le pai-eiulnjnu' en pnUssdde^ qu'on trouve sur
les deux faces, n'est formé que par une seide assise de cellules
plus courtes sur la face inférieure que sur l'autre face.
Le commerce livrant surtout des feuilles du deuxième stade,
c'est leur structure que nous allons décrire.
.

;58

]j\''j)i(h'fiii(\ lurlcmciil eu iciilarisr, csl coiisl


I il ik' sur les deux
laces (le (•(•lliilcs pol v^L;"()iial('s, à coiiloiirs rcclil ii^'iics, (|iii s'or-
tlomiciil v\\ ra\()iiiiaiil aiiloiii' de slnnuiles ('lli|)li(|ii('s cl (Tcs-
paces aiToiidis ([ui coi-i'OspoïKlciil aux fjoc/ics sècrririccs. l'I.SO,
liii,'. 9<^ <'t li.i;'. ();)•'

Les oroaucs sôcrc leurs, de dimeiisioiis eoiisidéiables, \isi|)les


à Tceil nu, s(> reiieoiil reiit aussi ])ieii dans le pai-eiielix me loiida-
nienlal des nei'vures (|ue dans le niésopiiN Ile, leuis e<dlul(>s de
Jjordiire s'exlolieiil el inaiHjuenl de leuis (l(d)i'is le eoiiloui- de la

glande.
Le nièsophijllc est loi-nie de (-(dlules (| uad rai i(|ues al l()iiL;-(''es

dans le sens radial el doiil les dinieiisioiis diniiiiueiil de Tex-


Lérieur vers TinlcMieui-. Elles renrernient des ci-isUui.r de deux
sortes : les uns en oelaèdi-es, les autres niaelés en ouisiiis.
Sur la l'ace iiil'érieure du liiuhe, on IrouN'e souveni des |)la((ues
bi-unes conslituées j)ar un \érilal)le siihcr, (Toi'i le nom de iioilnics

suhéreii.i (\\\\)\\ a donné à ces lorinalions. d'I. 49, lii^". ()().)

Le tissu foiuldiiicnldl (|ui enloure les l'aiseeaux de la nervure


médiane esl coHenehiiinulen.r dans prescjue loute soji épaisseur.
Les faisceaux aU'ectcnl
forme d'un 1er (dieval
la hranches [\ ii

plus ou moins replic'cs. Le donl les vi/issena.v et les fihres sont


Ao/.s-,

ordonnés en files rayonnantes, est envelop|)é [)ar le liber mou (jue


[)rotèg'e une couche continue de fibres pèrieiielifiiies. PL 50, iig. ()~
PI. 49.

FiG. 9.1. — Rameau^d'Eucalyptus.

cpid. supérieur
T'^^j.Ti
I

-ï' parenchyme
\i-~
j» » -- tî-
"'
I
poche sécrétricc

^':mV- ,,^'C#>W-^<^.,^:^^''^-^;*è:.„^.:nodulesuhéreux
»:^f<^-

'épitlcrmc inférieur

PiG. g6. _ Coupe transversale du mcsapliylle de la icuille d'Eucalyptus.


PI. 5o.

ôpiderme supérieur
1ollonrhvmo

' i"'i'i''y'''
^•^

|iericycle

Q^f ^-^^^ parenchyme fûiidaniental

poche sécrétrlcc
épidémie inférieur

FiG. 97. — (lonjic I r.insversiile de la nervure médiane.

Fk;. (jS. — l-^pideniie siqjérieur l'iG. <)(). — Fjiidernie inl'érieui

de la l'euillc d'EucalyptuS.
.

- i43 -
FEUILLE d'hAM.VMELIS.

Le Stipplcnicnl du (^odcx a insci-it récorce et les l'euilles de


rHamamelis —
IldDKnucUs Viri^inica \j. —
Saxi(ï'a<^-acées-llaiiiamé-

lidées,.
Cet arbuste de rAniériqiie tlu Xord a le port et la l'oliaisou
du noisetier, d'oii le nom de « Witch-Hazel « noisetier de sor-
cière;, qu'il porte dans son pays d'origine.
Les leuilles alternes, conrteinent |)étiolées, od'rent \\n lind)e
de l'orme iliond)i(|ue dont les ])ords inférieurs sont rectilignes et
entiers, les bords supérieurs sont ineisés-dentés, à dents et à

sinus obtus. Asymétriques à la base, elles sont i)enninei'ves; les


nervui'es secoiubaires altei*nes se terminent au sommet des dents.
En creux sur la l'ace supérieure, saillantes sur Taulrt^ l'ace, elles
sont reliées Tune à l'autre par des nervures plus lines disposées
comme les barreaux d'une é(dielle. Les l'euilles oui (S à lo centi-

mètres de long sur (i a - centimètres de large. PI. 52, lig. 104.


Les cellules des dcnix ('jj/dern/cs sont polygonales, à conloui-
sinueux, h'àjjidrr/i/r inféi-ii'ur seul porte des stonuites |)etits, ellip-
tiques, entourés de quatre cellules de bordure dont deux sont
parallèles au grand axe de l'ostiole et embrassent les cellules
stomatiques, les deux autres étant perpendiculaires à la diicction
de celles-ci. PL 51, lig. m,).
\^o n/ésnp/ii/Ile noW've (|u'une rangée de ceUiilcs ij{tlissf/diq/ir>.s et
(|ualreou cin(j assises de ccfhi/cs niniciises. (pielques-unes ])lus

grandes et fortement épaissies.


La nervure médiane^ incurvée sur la face supérieui-c, 1res bombée
et saillante sur l'autre face, |)orte des poils raniciu-. PI. 51, (ig. loi
La |)('ii|)hérie du lissu fhnddnn'iiidl (>st collencliymateuse. (^e
même lissu protège ii la l'ace système Jilx'ro-Iiiineii.v i\\\\
supérieui-e le

oll're la disposition très caractéristifpie de deux faisceaux su|)er-

posés. Dans le supéiieur. plus pelit, le Ixns a une l'orme lenticu-


laire, il (^st entouré de Ithcr mou ; dans l'inférieur, beaucoup plus
grand, b^ Ixtis el le lU)cr onl la forme de deux anneaux concen-
tri(|ues, le premiei- enloure une nxxdlc cciilralv el le scM'ond est
entouré d'un cercl(> complel de /jéricijcle /i/}/-e/(.v.
On trouve des crisidii.v <>cfnédri(i//es^ dans la portion j)érij)lié-
:

ri(pie du faisceau nidclés^ dans le reste du paiencbyme l'onda-


;

menlal (PL 51, lig. loo.j


i44 -

FEUILLE DE CASSIS.

Le Cassis — llilx's niiii-iini L. — (Saxifragacros-lîil)rsié('s (\sl

orig'inaii-e de TEii lojx' scptcMilrionalc.

Cet arbuste, de i à >. luèlres de haiil. |)()ile des l'eiiilles lon-


guement pétiolées, à tiois lol)es aigus, incisés-deiités. (PI. 52,
lig. I (),").)

Froissées entre les mains, elles déo-aQ-eiit une odeur caracté-


risticpie. Leur saveur est aigrelette et âpre.

La
nci-vitre nicdiane^ très proéminenle sur la face inl'érieurcN

un cpidernip l'ortement cutieularisé à petits éléments dont


oll're

quelques-uns se prolongent en poils simples et droits.


"Le piirencluinie fondamental est coileneh^'mateux dans les deux
couches sou s- épi dermiques.
Le faisceau lihcro-lii^^neu.v f|ui 0('(Mipe le centre de la nervui-e,
adecle la l'orine (Tiin arc à éléments en lil(>s radiales régulièi'cs.
(PI. 53, lig. io(>.l

\j cpidcvnu' supèrioar du nièsapliiille présente des c(dlules poly-


gonales, àConlour-s sinueux l'orlcunent engrenés les uns dans
les autres. (PI 53, lig. loj.)

\j vpidcrnic inférieur, à contours moins sinueux, ollVc des


slomales (Mitourés de ((iK)tre à cin(| cellules et de gi'osses ,;'/^///^/c.s-

visibles à Fceil nu. (>elles-ci, de couleur jaune, sont sessiles. Les


cellules polygonales (|ui les constiluent rayonnent irrégidiérenuuil
autour de l(>ur sommet tléprinu''. 'PI. 53 lig. io8.)
PI. 5i.
.. ciHdermp siipiTiour

^S^ |)ôricycle

^ V'^M^HCriS^9^llBHES9^^^^^S^^&'>{^^^^^@^ i)ois

.. ('i)iilorrnc inférieur

FiG, 100. — Coupe transversale de la nervure médiane.

FiG. lui. poil rameux

'
stoniaU

FiG. loa. — lOpidorine supérieur FiG. iuj. — Epidémie inlérieur


de la fouille d'Hamamelis.
PiioToMicBOGTiAi'iin;. 10
PI. 52,

FiG. 104. — Rameau d'Hamamelis.

FiG. iû:"). — Rameau de CaSSis.


PI. 53,

cpid. supérieur

'M- lil'cr

lissu Ibinlauient.

. cpid. inférieur

FiG. lof). — Goiqjc transversale.

•-
/

"jSov-< q-landc

liG. 107. — Epidémie supérieur l'iG. loS. — Epidémie iiilérieui

de la feuille de Cassis.
1-ELILLI': D ARCOUSIEll.

l/ArbOUSier — Arbulus Uncdo L. — iM-icacrcs-Ai'biiliM's csl

r(''j)an(liisur les colcaiix ai-idcs (l(> loiilc la i-(''L;'i()ii inrdilcrraiKuMiiic


Co petit ai-|)i-(' porte des leiiilles de l'oi-iiie ovale-ohloiigHie,
à Jjoi-tls dentés. 1*1.55, li^". \\>..

]j\'/Hder/?ie, à (déments en liexa^i^'ones i(\i^iilieis, ne présente


de sionuttcs (|iie sur la (ace inlV'rieure. (1*1. 54, fig. iioet iii."
\,v lissa ('Il palissade est constitué par deux assises; \e parcn-
clujmc lacuncin-, beaucoup plus développé, comprend un grand
nombre de cou(du*s de cellules ii-régulières.
Le lissii cortical de la nervure médiane est eolleiichiiiualeux dans
sa portion externe.
Le système lihèro-li^neu.i a la l'orjue diui anneau complet (|ui

entoure une Dioelle centrale.


Les éléments du périciicle ne sont [)as s(d(''rifiés. PI. 54.
lig. loy.)

FELILLE DE PERVENCHE.

Le (lodex inscrit les l'euilles de deux espèces très voisines (1(>

Pervenche, la (irand(> — Vinca major L. — et la Petite — Vinca


iniiior L. —
Apoc\ nacées.
Le Vinca major L., ligur(' PI. 55, llg. ii.'), est une herbe
vivace, stolonil'ère, rampante. Les feuilles sont o])j)osét's, cordi-
lormes, penninerves et ciliées sur les bords. Les Ileurs axillaires
oll'rent une corolle rotacée bleue. Cette plante des bois est fré-
quemment cultivée comme ornementale.
La nervure médiane^ saillante sur les deux faces, offre un ou
|)lusieurs faisceaux Uhèrodiiineux à hois central et à liber externe v\

interne; \v grandes cellules arrondies.


/jare/ic/ti//iie f'o/ala/ne/ital csl à
Le tiss/i en palissade du mèsophiille est constitué par une assise
de cellules; le pareneinpue rameux est beaucouj) plus développé.
PL 56, fig. ni.
\j épidémie supi-rieur, à éléments polygonaux légèrement curvi-

lignes, porte sur la nervure et sur l(>s bords (\rs poils uniccdbi-
laires très courts. (PL 56, fig. i ij.,
.

Les cclliilcs (le Vcjjidcrnic inl'èi-iciir oui les boi'ds oiidiilrs.


Deux cellules (le IjoicI iii'C à o-rand axe paiallèle à Tosliole eiiloureiil
les sluiiidics. i^l'l.56, Iii4". 1 it).)

FKUILLE DE MENYA^TIIE

hcM('/>i/(i/i//t('.s /r/folia/d L. ( îeiilianacées esl une |)lanle a(|iia-


li(|iie indigène (|iii tire son nom vulijaiic de Trèfle d eau de
son habilat r\ de la eonloiinaliou de ses l'iMulles. ( Adles-ei sont
composées de trois folioles eiilières, obovales, chaiiiues, sii])por-
lées par un long pétiole commun. (PI. 58, fig. i'2o).

Le nicso/j/ii/Ile, parcouru par de nombreuses nervures, esl cons-


lilué [)ai" un (issu régulièreinenl crible'' de Idciun's (lérifercs. (]elles-ci,
de l'orme ariondie, sont bordées cbacune par une assise annulaire
de cellules à contours réguliers.

Chacun des èjjidcrnics est dou])lé d'une ou de deux assises de


cellules j)lus allongées du coté supérieur que de l'autre côté cor-
res])ontlant au //,s.sv/ en /ja/tssaJc.

Les arcs Ubèfo-ligneux des nci-viircs sont également entourés


par un tissu plus dense. (PI. 57, lig. i
17.)

Les deux ry>/V/(V7;/c.s' présentent des Ceux-ci sont rares


sIoiikiIcs.

H[w \\''/jf(/('/'///(' siipcriciir (|ui es! lornié de cellules polygonales à


contoui's reclilin-nes. .PI. 57, liy. iiS.i

Ils sont plus abondants sur Vcpidcrnic inférieur dont les élé-
ments ont des parois ondulées. (14. 57, lig. 1 kj.)
PI. 54-

pid. supérieur

cachvnic

Fir.. 109. — Coupe transversiile.

aka:.*. "»- ^ n '


\-'*in

FiG. 110. — Epidermc su])éi'ieur FiG. iii. — Epidenue inrériciir

de kl ieuillc d'Arbousier.
PI. 53,

l'iG. 112. — Hameau d'Arbousier.

FiG. iij. — Sommité de Pervenche


PI. 56.

dpiilcrme supérieur

lilu'r cxteriic

lissu fuuilameulnl

('liiiliM'inc hiféricur

FiG. ii-l. — Coupe transversale

FiG. 11.^. — Epidei'ine siinérieiir Fig. 1 i(i. — E])idcriiic iiiiérieur

de la leuille de Pervenche-
PI. 57.

('liiilcrmc sviiH'i'iriir

_a l;ii'Urii' ni'i'ilÏTi

éj^„^_«i t'pidcrme iul'éri

Vu.. II". — (loupe ti'ansYCi'salo

y^M-4:. h

Fk;. iiS. — l-^piilciini' siniiTHMir FiG. 119. — Épidonnc iiilÏTioui

(le la feuille de Meiiyanthe.


1

— i6i —

I-KUILLE DE D[(;iTAEE,

La Digitale ])oiir|)r(''0 — D/i^i/al/s puriJin-ea \^. — ^Scrofiila-


l'iacéos est une licrl)c l)isaniiuolle (|iii haljite les Ijois des terrains
siliceux.

Ses tiges simples se dressent à une hauteur d'un mètre et se


terminent par une longue grappe unilatérale de (leurs tubuleuses
de couleur rouge, ponctuées de taches plus foncées, aréolées de
hianc.

Les l'euilles caulinaires, petites et sessiles, doivent être reje-


l(''es pour Tusage médical. Les feuilles dites radicales, à limbe
décurrcnl le long du pétiole, sont oblongues, lancéolées, vertes
et pubesccnles en dessus, blanches et tomenteuses en (h'ssous.

filles peuvent atteindre juscprà .m) centimèlres de long, sur


lo centimètres de large.

Le contour du limbe est bordé de dents inégales, arrondies,


mucronées, séparées par des sinus très ouverts.
La niuvure médiane qui continue le [)étioIe est, comme celui-ci,
très bombée sur la face inférieure et creusée sur Lautre face d'un
sillon médian de couleur rouge. Il en part de chaque côté quatre
nervures latér-ales piincipales (|ui, à leui- lour, se divis(>nt et se
subdivisent de façon à constituer un lacis très serré. La face
supérieure du limbe, oii ces nervures s'impriment en creux,
paraît comme gaid'rée ; sur la face inférieure elles se détachent
en saillie. (PI. 58, (ig. lai.)

Les feuilles de digitale l'rahdies ollVent une odeur désagréable


cpii disparaît par la dessiccation. La saveur est acre et d'une
amertume très prononcée.
h\''/jider/i/r infcrieur porte de nombreux stoDinics bordés, sans
ordre, par 4 à '^ eellules à contours sinueux. PI. 59, lig. ia4.)

Les éléments de Vèpidcrine sapériear sont polvgonaux, à


contours presque rectilignes. PI. 59, fig. is.'L)

Les deux épidermes portent tle nombreux poi/s : les uns,


Photomicrooraphir. 1
i(y>.

Icclciii-s^ i\ .\ ou 4 arliclos aII()ii_L>'rs et iii(\i>-aii\', se Icniiiiiaiil en


poiiilo; les aiilres, ^/t/zit/zi/ai/'cs, à Irics ^'lohiilciiscs sii|)|)()i-l(''('s

par (les jXMliccllc^s (l(> diiiuMisioiis lirs \aiial)los.

l lie raii_i;"('M' de cellules en pallssude iccoiiNi*" iiii(> di/niiic


d'assises de cellules rduieiises.

Le ixifcnchjinie foixltinieiildl i\v la ners'uce inédiaiie esl à i>'raiids

éléiiieiils polygonaux plus denses et é|)aissis \ <ms la péripliéiie.

L(> hois du s\slèine lil)èr()-lii:;iieii.r a la loi'nie d'un ei'oissanl à

eoneavil('' su|)érieui'e. l ne assise ^('//('/(///•/ce le sépare de Tare


lihéi-ien (pTenloure un périciicle à élénienls peu (''|)aissis. I'l.59,
lig. \ >.>..

Les erislaux jnancjiienl dans le j)arenelivine l'oliaire de la

Dii-ilale.
PI. 58.

FiG. 120. — Feuillf (le Menyanthe.

Fk;. 121. — Feuille de Digitale.


PI. 5g.

|"iil lecleiir

(|iiiIernio Mi|.iiM'if\ir

[arciirli. iialissad.

iiarcnrli. lai-unciix

: épidcrmu iiirérieur

bois

. liber

Ijcriryrlo

lissu l'oii'lamental

,mâm
Fir.. i2'^.. — Cinipe ti-ansversalc

.\

^7^2

FiG. la'J. — Epidermc supérieur FiG. la'f. — Epidermc inférieur


de la feuille du Digitale.
i6-

FEUILLE DE JUSQUIAME,

La Jusquiame noire —
Ifi/osci/a/z/Ks nii^ci- T.. — Solanacées-
Dat urées) est une j)lanle her])arée, conimuiK" dans les déeom])res
el autres lieux iiu'ultes.
Les l'euilles alternes sont tlivariquées et sessiles ; les sujx'-
rieures, amplexicaules, portent à leur aisselle une fleur à la(|uelle
sueeède une eapsule à déhiseence pyxidaire. (PI. 60, fig. 19..").)
De consistance molle, glaucescentes et tomenteuses, tronquées
à la base, elles sont aiguës au sf)mniet, pennatilobées à lobes
ailernes, ondulés et aigus. De la large nervure médiane de
couleur i)iancli(' [)arle]it, en se lamilianl, des nervures lal(''rales
de même couleur el saillantes sur la lac(> inl'érieui-e.
Le faisceau Uhéi-o-lii^ncu.v de la nervni-e médiane est ovale; le
lihcr interne et externe borde d'un coté et de Tautre le hois entiè-

rement vasculaire.
Le parenchyme fondamental à gi-andes cellides incolores, ^ olTre
(l(> nombreuses lacnncs de dimensions variables.
Le mcsojj/i ////(' bilacial présente une rangée de ce/lii/es en
inilissade et (juatre à cinq rangées de celltiles i-anieiises.

Les deux éj)idernies^ à éléments polygonaux, portent des


stomates et dvs jjoils tecleiirs et i^landidaires. PI. 61, lig. 126.;

FEUILLE DE BELL\DOXE.

T^es IV'uilles de la Belladone dont nous avons déjà décrit la

racine page 47 sont alternes. Par suite d'un phénomène d'entrai


nement, elles sont raj){)rocliées deux par deux et oflVent dans
une même paire des dimensions très dillerentes rune étant génc'- ;

lalement lois [)lus ^rande (|ue l'autre. Les supérieures ])ortent


.'>

pi'ès de leur inseition sur le rameau, mais non exactement à leur

aisselle, une Heur à calice accrescent et à corolle campanulée tle


couleur brune.
Le fruit (pTaccompagne le calice à 5 lobes étalés est une haie
(|ui, à la maturité , est noire et de la grosseur d'une cerise.
PL 62, lig. i:>8.)
— i68 —
Les (Unix (''pidcrnics poi'lenl do noml)i'('ux .s/o/;/(^//('.s' et (\r<. j)oils.

Ja's sIoiikiIcs soiil ciiloiiirs de (rois cclliilcs de boiilii rc iiK'-

;L;"al('s: riiii(\ la ])liis pclilc, ài^-raiid diaiiièlrc |)aiallrl(' à Tosliolc,

embrasse l'une des cellules slomatiques les deux autres, plus ;

rayonnent en ([uelque sorte autour de l'autre cellule


,L;randes,
slonuitique.

Les j)oils soni de d(>ux soi'les : les uns, icclcurs^ onl de .')
à
.')
ailicles; les autres, ^'7f?/?r////rt//'es, sont ou très courts outrés longs
el, dans ce dernier cas, à plusieurs articles superposés, terminés
pai- une» lèle arrondie formée de quatre cellules en croix.
Les cellides éj)idermi(]iu>s, à surface extérieure siriée, onl des
parois minces; vues d(> face, leurs contours se montrent lég'ère-

ment ondulés sur Vèpidernic supérieur (PI. 62, fiii'. i'?.9.)i I)rolbn-
dément sinueux sui- Vcpidcrnie inférieur. (PI. 62, lii;'. i.')0.)
Le ntésophijllc esl conslilué dans toute son épaisseur par des
cellules radiales irréguliéres (pii laissent entre elles des lacunes.

La nervure médiane est saillante sur les deux faces. Son lissu

l'ondunwnldl, légèrement collenchynuiteux dans les couches super-


licielles est formé dans le reste de son é[)aisseur ])ar de grands
éléments irréguliérenuMit arrondis à |)arois minces.
Dans le s\ sléme /i/>é/-<)-/i^/ieu.t\, \v hois ceiiti'al est entouré, (ui

haut, (Tiin fi/n'/- interne; en bas, (Tuii liber e.vierne \)\w6 développé
(pu' le j)récédenl.

L(;s |)arois des éléments du y^é/Zr/zr/f restent minces. PI. 61,

iig. l'i;.)

Dans tout le parenchyme (>t souvent visibles par transparence^


sous Tépiderme, de grosses c(dlules arrondies, autour descpudles
les cellules voisines semblent rayonner, sont remplies d'une lin(>
poussière ci'istalline suhle erishillin'] (pi'on retrouve dans les
autres .SohuK'cs, mais (pii est |)articulièremenl abondante dans les
feuilles de la IjcUadone.
PI. 60.

FiG. 12). — Sommité iïcuiie do J usqmame noire.


PI. 6i.

c[iiil. su[)L'r.

L^
fond.
^^;.^>u,. I1--11

."Sot:

|i.-il-. palis

ili-'i' externe

lacune

!f"~i J-"'''^'

é|)id. inl'i'r.

FiG. 12G. — Coupe tiMiisvcrsiile de la feuille <lc Jlisquiame.

|iid. supérieur

oil •'iaiiiluleu\

liljer interne

il)er externe

tissu fnn'laincnt.

é[iid. iaféricur

I-'k;. V2-. — Coujoe Iraiisveisale de la feuille de Belladone.


PI. 6:

l'iG. 12S. — S iil(} ncurie do Belladoi

FiG. laf). — Ejiidcrme supérieur 1 ic. 1 iii. — Epidoriiie iiilcricui"


de la feuille de Belladone.
l'E LILLE DE SAUGE.

La Sauge officinale —
Salvia oflIcindUsh. — Lahiacrf^s-Salvléosi
est une j)laiil(' ^i^a((^ lio-ucnsc à la ])as(', tic la rr^ioii iurdilci-
l'anrciinc.

Les opposées, loiigucmcnl pélioléos, ont


l'cniilles un linihc
elliptique, laneéolé, à bords ei(''ii('Iés.

L(>s nei'vures secondaires e[ leiliaires l'ornient, en s'anasto-


niosant entre elles, un réseau seiré. Celui-ci, saillant sui- la l'ace»

iiiTérieure recouverte (Tun duvet hlantdiâtre, se détatdie en creux


sur la l'ace supérieui-e, crap|)arence glabre, d'aspect chagriné et
(\v couleur (Tuii vei't intense. PI. 63, lig. i3i.)

Leur odeur est aroinati(|ue ; leur saveur est chaude et astrin-


o-ente.
o
Les deii.v vpidcnncs Tinrérieui; rec(niverl (Tune épaiss(> culicuh^i
portent des sIodkiIcs embrassés pai' tics ccdlules de bordure dont
la paroi est perpendiculaire au grand axe tie Fostiole et des jjoils :

les uns, tecleurs^ rigides et à deux articles longs et étroits; les


autres, glandulaires^ dont la glande en tète est supportée par un
])édiccdle assez long.

Le mèsopliijUe est à éléments assez denses, les su]ié]-ieurs


rangés en palissade.
l^a nervure médiane incurvée sur la i'ace siipérieui-e, bombée
sui- bautre lace, oH'i'e, au sein (buii tissu fondanieulal i\ une assise
périphéri(|ue de e(dlenelnjnu\ un ou |)lusieui's faisceaux (ihèi'o-

ligneu.r à hnis sup(''rieur et à liber inlV'i'ieu r. IM. 63, lig. i.'ju.;

FEUILLE DE ROMARIN.

Le Romarin — lÀosmarinus (i/'/iei/ialis h. — Labiacées) croît sur


les coteaux arides de la région nK-dilerranéenne.
La tiiic, droite et liu'iieuse, atteint i)lus (bun mètre de haut
et ])orte de nombreux rameaux ascendants.
n

— i-G —
Los loiiilli^s sont opposéc's, scssilcs, acMciilairos, persislaiilos et
corinccs ; les siiprricnii'cs ])orl(Mil à leur aisselle des gloméiniles de
lleiiis ])leii(^s à corolle l)ilal)ié(>. IM. 64, iiu,'. t33.1

Fouilles et lleiirs (lô^i>'agoiit une odeur aro]nalif|ue l'orte et


oITront une saveur aiuère et asi ri génie.

L(>s l'euilles ont en\i]-on .')


cent inièlres de long sur i à >. inilli-

inètres de larg(\ Plates et glal)r(>s sur la lace su])éi-ieure verte,


elles sont recouvi^-tes (Tiin du\('t 1)1 sui' Tau Ire (ace. Leurs
an châtre
J)ords réfL'cliis sont sé|)ar(''s de la nervure médiane saillante, ])ar
deux pi'oi'onds sillons longiludinaux, pai'allèlos à collo-ci.

Les deux épideiines, recou^('l|s d'une cuticule épaisse, portent


des /;o//.s' et des sIodkiIcs à deux (ndlides do bordure embrassantes.

h'êjjidcruic aupùrieiir présente de rai'os j)niJs i^laiulnldircs très


petits, à pied et à tèle uniccdlulaires.

Sur ï<''fj/(I<'/'/!f(' i//fr/-{('/i/-^ on rencontre <.\cs /mi/'/s ^hduhildircs, à


grosso tèle dont les c(dlules s(''ci-ètii(M>s au nond)re tie 4 "^ <b' (S,
soulèvent la cuticule on (buuo. Surtout aboiulanls dans les sillons,
ils y sont mêlés à dvn poils iovleiirs rameux qui constituent un épais
l'outrage.

Le incsoplnjllc oflre un lUsu en jjtdissade à doux assises (\c c<d-


lules et un /jaz-c/ic/i/f/i/c éléments allongés el i-anuMix.
Idcmicii.r à

Il est interi()m|)u par dos nor\ures dont les lah'rales repro-


duisoiit la structure de la médiane.
L(^ (issu coriictil su()éruMir à grands èb'Mnents ariondis, (pu
|)('Mièlre en coin dans le mc'soplivl l<' \oisin, se poursuit sous l'ornu'
truiio assise de c(dlides incolores, sortes (V lujpodcrDic, (riine noi'-
vnre à Fautro. Dans le tissu cortical inCériour, les couches suj)or-
lici(dles sont collciicliiinnilciiscs.

Le ^ynlcmc ///'('/•()-//:^//('//.r olIVe une l'orme leni iculai re, à /lo/'s


supérieur ot à l/ùc'/- mou inférieur recouNcrI d un arc i>(''ri(ij(li(iiir
fibreux. (PI. 65, lig. lo.'ï.j
PI. 63.

l'iG. r>i. — RiiiiKNiii <lr Sauge.

iili-rnic ^u|H'rirui'

lisNii l'uiiil;iiiici]t;il

piiliTiiu' inrc'-ricur

FiG. l'ri. — Coupe iraiisYoï-salc (!< la reiillli' <lr Sauge.

PlIOTOMICROGRAPHIK.
PI. 64.

FiG. lii. — Soniiiiiii- (le Romarin. Vie. 1 i'|. — Somiuilé flciii

<li' Lavande.
PI. 65.

I. sii|H'iiciir

Ï^T- ipiiils rauiciix

|iii|. iiilri'icur

Fk;. l!,'). •
— Cloilj»' llMiisvcisale <1<; la Iciiille de Roiliarill.

;^>->5i(^j
IH
l-K;. ii)(i. — l.!|)i(lriiui' iiilciiriir

-fw-^:^: ! ^
''|iiil. suiicricnr

—j par. [jalissad.

taise, liljéro-lii^u.
1
-^KsstaKt'cxj'-i >"- '-

par. laciiiieiix

[liil. inférieur

FiG. ij;. — Cmipe Uaiisvursalc de la l'euillc de Lavailde.


83 —

LAVANDE.

T.a Lavande-Spic — LavanduUi sjjicd [.. — r.ahiacécs-OciiiU'cs^


csl II lie |)Ianl(' ^iva(•<' et lio-nenso à la base, de la région luédi-
terranéouno.
Ses rameaux, à feuilles opposées et entières, se terminent
par un long <'[)! de Heurs hjeues très odoi-antes.
La Lavande oH're deux \ari(''((''s j)iineipaies, élevées au rang
(Tespèees [)ar les auteurs posl-linnéens. Elles se distinguent
riiii(> de raiitrc parla l'orme des l'eu illes et des bractées.
Dans la Lavande vraie, — Ld^unidiiUi vm-n I). ('. — L. aniiiisiifolid
\ ill. — les
^
le II il les soûl él roi les, a lié nuées aux deux exti'éniités, et
les l)rael(''es rliomboïdales s(> terminent par une longue pointe
Iriaiigulaire. (PI. 64, lig. l'M-j

Les feuilles de TAspic — f.iis'tindiihi lalifolia \'ill., — bruscpie-


ment atténuées a la base, sont (daro-ies au sommel de forme
obliise et ses braehM'S sont linéaires.

Les deux ('pidcrnics^ forlemeni eiilieiilarisés, portent des


stoiiKiles (\\\ deux sortes de poils: les uns^ gla/idfi-
|\pe l;d)i('' et

Idircs^ à léle globuleuse brieNcment péd ie(dl(''e les autres, ;

li'cleitrs^ très rameiix el siiiioul abondanls sur la face inférieure.

l'I. 65, lig. 136.)

Le mèsoplijiUe homogène (>st constitué par des cellules allon-


gées laissant entre (dles de nombieuses lacunes. 11 est parcouru
par de nombreux faisccdu.v I ihvro-Uiineii.i- iawiowv descjuels le paren-
chvme (diloropb\ llien est plus dense. :PI. 65, lig. i3j.)
.

8j
104 —

insoi'K

L Hysope — ////ssoij/is o/'/ici/ui/is L. L;il)iac(>('s-'l'h\ inrcs'i,

()i-iu;iiiair(' de la ic^ioii iiu-dilciiaiicciiiic, csl eu 1 1 i\ ('•(>


dans le icsic

de ri']iii<»|)('.

\'i\ac(', sa \\<j;(' lii^'iiciisc (miuM de nombreux i;\ni<'aux droils;

les rciiillcs snhscssilcs, lancéolées, son I o|)|)os('m>s. (dnicun(> (Tcdles


polie, à son aiss(dle, un rameau les l'euilles
Ires courl doni
|)lus |)eliles (|ue les l'eu
i les-mères se placent en croix avec ces
I

dernières. 1*1. 66, li.^'. l'xS.

I.es Meurs, de couleur hieue. soni axillaires.

Les deux r//i</c/-/i/cs porleni des s/o/ini/cs e| des //oi/s de deux


sorles : les uns, Icciciii-s. couris et é|)ais; les autres, s^/in/i/n/ii/rcs,

ne laissenl (mer^'er (|ue leur lèle. le |)é(licelle 1res courl s^Milon-


caiil enire l<'s cellules ("pidermicpies Noisines.

Le f)iir('/tc/ii//i/(' i-ii i)iiliss(i(l(' esl à Irois assises de ccdlules; le

jxirciu-liiinic Uirniicu.r esl l'ornu' de plusieurs ran;L;-('es de C(dlules


arrondies.
Le lissti l'niul(inicnlit( (\v \\\ nvrvun' nK'diane oll're une ran^^'éc de
(•(diules collencln nialeuses sui- la l'ace i n l'i-rieu re.

Le hois du sNsIème IHièro-Hii^iivii.r |)r(''senle une disposilion


|-adi(''e.

Le lihcr esl recou\('rl i n ['(''rieu renie ni d'un arc Ar ix'TicijcIc /ihrcii.r


Au-dessus du sNsIème I i Ix'rod i^^'neii X , un ilol de collcncli iiiiic

s'enfonce comme un coin enIre le lissu l'ondanuui la I parencli\ nia-


leiix. 11. 66, lii;'. I H).
\n. 6()

Fie. imS. — Hysope.

FiG. ijij. — CiiuiJC Ir: l'i'salo (le lii icuillc (FHysope.


i8-

FEUILLE DE MELISSE.

La Mélisse — Mclissa o/'/i'cina/is L. — '


T.al)i;u'(''(>s-Mrlissé(*s\
orig'iiiaii-(> de la régàoii iiiédiLci-i-aiRM'imc, est ciilliN ('(> dans les
jardins de loulc la France.
Les rameaux nonil^reux de cette herlje vivace s'élèvent jusqirà
So cenlinièlres v\ porlcMil des fhun's axillaires blanclies.

Les l'eiiilles sont opposées, ij'randes, ]oii<>'uenienl [)éliolées,


ovales, cordirornies, échaiicrées à la base et deirtées sur les boi'ds;

les dents arrondies, obtuses, sont séparées par des sinus aif>'us.
l'enniiKuves, à nervui-es saillantes, en réseau régulier sur la

lace inférieure» d'un vert (dair, (dies sont tl'uii beau vert foncé sur
Taulre l'ace. PI. 67, lig. i4o.

J^eur odeur très agréable, citronnée^ a l'ail donner à la plante le

nom vulgaire de « citroniudle ».

Les deux ('pidcrnn's portent dv<. /joi/s et (l(>s sIo/ikiIcs.

Les poils U'clcurs sont courts, coniques, à base arroJidie. L<>s


poils i^hindiihiin's^ plus rares, ap|)ai'tienne]it au type, déjà plusieurs
l'ois dc'crit, de la feuille des Lahiées.
soni entourés chacun d(Mleux
L<'s slojiuilcs alloiigc's, (dli[)tiques,

cellules d(^ bordure ren\(doppent, de sorte (jue leur paroi


(pii

commune est perpendiculaire au giand axe de Tostiole.

]^es ('(dlules (•|)idernii(|ues, vues de face, sont à cont()urs


siniunix. 1*1. 68, lig. i\j..)

('ne seule assise de C(dlules prismatiques constitue ]v parc/i-


chjinif en palissade. Le parcnc/ii/nie lacinieiix est formé d'éléments
polygonaux.
Le cenire de la iici^uirc inc'diane est occupé ])ar un faisceau

lihêro-ligneiix dont les vaisseaux du huis^ disposés enfiles régulières


rayonnantes autour du sommet, sont séparés par des raijons médul-
laires. (]eux-ci se [)rolongent à travers le liber mon, coilfé d'un arc
(\o pèrivijele à élénuuits peu épaissis.

Le parenelujme fondamenlal.^ à grands éléments, est eolleiich ;/-


iiialeiix dans ses couches les plus superficielles. (PL 67, lig. i4i.
88 —

l-Kl II.I.K I) AUMOISK.

I/Armoise —
.[i-lcniisia v/ili;ti/-is I.. — S\ ii;i ni 1i(''I('m'S-I h'Iiaii-

IIh'm's csI (•ommiinc dans les lieux inciillcs de lonlcla l-'rancc.

(".elle planic ^ ixacc, ranuMisc, allcinl jiis(|ii'à un nirlrc (!<> Iiaiil ;

SCS i-amcaiiN se Iciniincnl par une Ionique ;L;ia()|)(' pviaiiiidalc de


pclils capiliilcs d un jaune j);'de.

Les feuilles glandes, |)en nal ipail il(>s, soni d'un l)eau \'ei-|

s()nd)re sur la lace supérieure, hianehes el lonienleuses


en-dessous. Leurs sei^'tnenls lancéolés sont irré^'ulièi-cincnl
incisés-denlés.

I\,es deux c/>i/VA'/7//r'.s' porleiil des slonialcs el des /;o//,v Ixmucou p


plus nhondanls sur la l'ace i nIV'rieure.

(".es poils sonI: les wws iihiiid iilaii-cs, les au! res /cc/r'///'x. ( leux-ci,
dils en ikiswIIc, son! lornK's par une longue c(dlule hori/.on laie
loul i\ lail coniparahle à une aiq'uillc de boussole, su[)porl(''e par
un p<''(lic(dle compose de Irois à cpiali-c arlicles couris, supcM'poscs.

Le nivs(tj)htjUc ojl're deux rani;'ées de (clliilcs en ixilissadc e[ un


ixircncli iinic hicinicii.v plus ('pais.

JjC lissii toiuliinicithil de la ncvvitrc médiane l)icon\('xe esl à


jL^-raiids élémenls pol\i>'onaux donl les plus superlicicds sonI
collencln maleux.

Il en\(do|)pe deux ou plusieurs l'aisceaux IHivro-H^iwiix . Les


vaisseaux du hois NonI en auninenlanl de diaméire du sonimel
\ (M's le cenire, une assise ^(''ii(''r(tl ricc les se|)are d un arc de
lihci- iiioii .

\a' l)rricii(l<\ (piienloure loul le faisceau, esl à eléiuejils peu


li-nilies. IM. 68, li-. 1 îiLi
PI. (3-.

Fie. l'io. — Mélisse.

X%.''^ , ->. ; piirciii'li. llali^s,^(l.

,iJ /'f.JK-^-^'-- . . i-iiiilrniir siiiK'Tii'iir

^^•*>
-- -, /Z- - . .1^ |ifirci](li. l;iruiii'U\
v:^.
_ ^ '/ ' ': livsU lulRlaïUcMll.'ll

piilernie inlrricur

Pj[-,_ ,j, _ Ciiipc liMiisVL-rsiilo de la Iciiillo do Mélisse.


PI. G8.

|ioii tpftour

Fie;. i-\i. — Epidennc iiilV-iiiHir do la l'euille do Mélisse.

l'piil. suporii'iir

, lissii l'undaiiiontnl

^h»*>^'

pai'<'ii(li. ii;ilis-.ail.

TS- '
sî»-V£

poil PII iinvell ^-^C''^-

liiil. infV'riour

FiG. i4j. — CuiijDC transver-salo do la feuille d Amiois


; ;

CINQUIÈME SÉRIE
Fruits et Graines

BLE.

Inconnu à Tétat saiivao-o le blé — Trilicmii vnl-sarp \'\W. —


'( iraniinaeées-fTordées) est, selon toute viaiseinl)lanee, originaire
(les |)laines de la Mésopotamie.
Sa culture, pi'ati(jiu''e (le|)uis la plus liante anlicpiilé, a donné
naissance à de nombreuses variétés dont ([uek|ues-unes ont ('t(''
considérées comme de vér-itables espèces distinctes.
Le fruit ou ^ grain ». de belle couleur jaune, est obiniio-. creusé
sur sa lace interne (Tuii étroit sillon longitudinal \"elu au sommet.
Il est conslilué par une ti/>/n/ide et des c/n't'lopjjcs. (^cs der-
nières, entièrement soudées les unes aux autres, ap|)artieiin(Mit
au péricarpe et au Ici^iinient scniinoL

Le p('/-ic(irpe est formé de trois coucbes i" rexiérieurc, à une :

assise créléments épidermiques revêtus d'une eu lieu le épaisse,


re|)résente Vépicarpc
:>." La couclie moyeniu' ou nièsocnrpe est formée de plusieurs
assises de cellules collcnclnpndlpusps
.')°
couche |)r()lbiKle endocarpe'^ comprend cbuix assises
f^a :

Texterne, à éléments allongés, à parois épaisses et |)onclu(''es


{cclhiles Iransvei-.ses)-^ l'interne, dont les éléments vus pai- la
tranche se présentent sous forme d'un cercle à double contour
[ce! lu les liihtihiircs .

Dans le U'i^iinienl on dislingue : une couche piij^nicnldirc (pii


apparaît sous forme d'une ligne de couleur foncé<^ et une couche
dite hipiliiie dont les éléments délicats sont aplatis laiigenli(dle-
nienl. IM. 69, lig. i44.)

JjCs cellules externes de Valbunien sont riches en matières


a/otées [couche à i^lute/r ; les autres sont gorgées (Wtmidon dont les
grains discoïdes ont été décrits ]i. i et figurés 1^1. 1, lig. i.

PlIOTOMICROGBAPIUK. 1 !{
'94

r.UAIiSE DE LIN.

DillÏM-oiilcs lorinos coiiroiuliics sous le iiuiiide Liniini iisihtlis-


sinnini L. l.iiincrcs-LiiKM's soiil ciillivées depuis la |)lus li;uiL(>
aiili(juil(''. Le tvpe le |)lus usuel, orif^'iiiaire de TAsie aiiIcM-ieiire,
est annuel.

Ses leuilles soiil allernes, sessiles, eiilièi'es, i^-lahics, élroiles,


lau('(''olées. al léiiuées aux deux exi rénii h's.

Ses Heurs lenninales soiil d'un beau bleu. Ses capsules ^'lolju-

leuses i-enlennenl lo o-raines dans aulanl de l()i>'elles.

Les graijies, lisses el hiisaules, de eouleui' l)iun<\ soni aplalies,


de eontoui' ovale, à sommet pointu el à base arrondie.

Elles mesureni eiixiron j millinièlres de loii^-sur '. de lari^'e.

On dislini;-ue assez faeilenuMit ein(| couches principales dans


le |éi>-uinenl :

l/(>xterne cjjidorDiCj est lornu'c de ccdlules prismalicpies revê-


tues (ruii{> cuticule transparente, (dies se gonllent par Teau el se
r(''sol\('nt en nniciliigc.

La couche sous-jacenle luijjodcrnic ^ de couleur brune, esl

constituée [)ar deux assises de c(dlules aplalies lani^cniicdlement .

La couche nioijcnnc est à éléments (piadrali(pu's à parois


jaunes, r(\i;-u liéremenl épaissies, et à lumen linc'aire radial.

Il esl dillicile de (lislini;uer la l'ornu' des éléments ;d loni^'és,

aplatis lan_i;-enti(dlement, de la couclic lujdUiic sous-jac(Mile.

l'^nlin la poi'tion la plus inlei'ne couche />'/j;'7;^c/?/r///7' est formée


(Téléments quadran^ulaires, à parois assez éj)aisscs et à contenu
sraiiiileux
o fortement coloré en biuii noiiàlre.
Les ('(diules de Wunundv^ rég-idièremeiil pol\ i^onales, ren-
ferment de nombreuses gouttelettes criuiile grasse. PL 69,
fig. 145.
PI. 6q.

opirai'i»»

riicsocnrpc

MhIiiC'U'IIC

oncho pigmentaire
'Oiichp livaline

ronrlie ù i^iluteii

l'l<;. l'il. (idiipo I r:uis\ crs^ilr du i;r;uii <lc Blé.

Iiiiinon

l'ic. ii">. — Cdiipc iraiisveisale de Graille de Lin.


97

POIVRE NOIR.

T.e Poivre noir, aujourcriuii ])i(*ii peu (Mn|)l(^y(' eu llR''iap(Hili(|ue,


mais Tépice la plus usuelle, est le IVuit du Piper nigrum L.
^^Pij)éia(ées).

l.e poiviiei', aibusle sarnieuleux, inconnu à Tétat sauvaf>'e,


parait orig-inaiie tie la cote de Malabai- d Oii piovieuuent encore
les sortes de poivre les plus estimées Tellicherry, Alleppy Il (^st .

cul!i\é dans toute TAsic tropicale et surtout dans rArclii[)el


asiati(pie dont les produits iilllucnt sur le niai-cli('> de Sini^-apoure.
Le Iruit, cueilli a\anl la matui-iti- et s(''clié au soleil, est
une haie dont le |)(''rica rjx' est intimement soudé au lé^^aiment de
runi([ue _L>iaine (pi (die mirerme.
11 est constitué j)ar des grains arrondis, scssiles, de couleur
noire, coirronnés par les icstes (l(>s stigmates, à suiCace lidée,
d'environ .">
a <i juillimetres de diamètre et pesant \ à 5 milli-
grammes.
Sur une section longitudinale, les env(d()|)pes '[)éricarpe et
tégument de couleui' noiràtic 0(M'U|)ent en\iion le ([uart du
rayon.
De couleur grise et creusée en son centre dune cavité,
Famantle possède un double all)umen: luncliarjui cinlosjjcrDie)^
localisé au sommet de la graine, entoure les restes de Tembryon
incomplètement dével()|)pé; l'autre farineux (périspernic occupe
tout le reste de ramande.

\^\'pidcrnu' èpivurpe est à ccdluies nplaties, re\"étucs diine


mince cuticule.

T^es éléments extérieurs du mésocdi-pe •^owX. scléreux. De dimen-


sions très inégales, la [)lu|)art sont allongés dans le sens radial
etne forment ([u'une assise; les autres, disposés dans le sens lan-
gentiel, sont superposés au nombre de deux ou de trois. Leur
ensemble forme un aniu.'au scléreux discijiitinu liiipodeniic .

Le reste du mésocarpc formé


un pdivnchijnw nnnjUivè à
est [)ar

C(dlulcs |)olyg()nales à pai-ois minces. N'ers le milieu de son épais-

seur courent (Tétroits faisceaux lihi-o-vdsculiiircs ou Ton distingue


quebjues fibres pèricijliques^ un liber mon et de rares Iraehèes.
- '98 -
W'ndnvarpc (>st rrdiiit à im(> assise de ('(dliilos dont la paroi
(>\l(M'ii(' rcsic iiiiiic(\ mais doiil les parois lal(''ro-iiil(M'ii('s, l'orlc-

iiKMil ('paissics cl caiialicuh'cs, aircdciil la roriiie (riiii fer à (•li('\ al

(Miil)i-assanl un lunion (mi ronn(> dl'.

Dans le l('^t(i)ii'ul srmiitdl, on dislingnio difficilmionl d(Mix


assises de (•(dlnles (piadi-an^i>'ulai rcs à conlciui _na-aniil('nN cl (•oloi('>
coKclic i>ii^iii('iil(ttrc cl une assise de ('(dlules incolores à parois
minces, aplaties tangcntiellement coiiclw liijalinc .

Les cellules cxteiiics dy\ pcrispcrnic sont petites à contenu line-


nient _<^M'anuleu\ Les (dcmeiils (pii consliluenl
coiichc dlcin-ifi-rc .

la niasse même perispcrme S(jnl de


i.\\.\deux sortes les uns. plus :

nombreux, sont gorgés cLamidon les autres ont \\n contenu ;

hvalin et (luelquclois cristallin cpii secoloro en jaune par Thydrate


tic cllloral ccff/i/cs a pipi'riiic .

)ii i-ciiiar(pie, rarenieiil dans la coiudic exleriie, a hoiida mniciil


(

dans la couche inlerne {\\\ inesocarpe et dans toul le p(''rispe]-me,


de grands idioblasics |)ar()is é|)aisses renlermanl des gou(leletl<'s
i\

criuiile volalile. i'I. 70, lig. i


î;.

(les dilIV-reiils élemeiils se IrouNciil dans la poudre de poix re,


un des |)roduils les |)Ius sujets à lalsilicalions, ci pcrmclleiit (ren
élahlii- ridentilé cl la pur(^t('*.

Le lerine de poivre. désigne \ulgaireiiieiil non seulciiieni


les sul)slaiic<'s rournies par les plantes des d i\ erses seclioiis du
genre Piper, hdies (juc le poi^ re long — l^ipcr loiii^iini L. ci Piper
ofliciiuiriiin I). (',., — mais encore des Iriiils ou des graines dont
rôdeur cl la sa\('ur diles « poi\ rees » oH'renl une cerlaine ana-
logie a\('c c(dles (\\\ p«)i\ re \rai : par exemple, le l'oi\re de
(ki\(Mine — CdpsieiiDi (tniiiiKiii L. cl (' //ti/esce/is L. — Solanacc-es ;

le l*oi\ re de la Janiaïcpic — /''ii^eiiin Pinienld !).('. — M\ rlac(''es ;

le l'oi\ re de ( "i ui IK'C ou .M a II iguel e I —


-
Amoiiiiini Mele^uelld lloscoe
— Va iigi heracM'cs .

Le P(>i>.'re hhiiie iTcsl aiilre (pie le (Vuil inùr du poi \ rier (pii ,

Ireinpe dans Teau, perd la couclie exieriie de son p('Micar|)e a la

liauleurde la /.oiie à ("aisceaiix li l)r<)-\ asciilai res.


'99

CUBEBE,

Sous le nom de Gubèbe. le commerce livre les fruits des


diverses vai-iétés du Piper Cnbeba L. (Pipéracées) (4 ceux d\iu 1".

("crtain nombre d'espèces voisines appartenant à la section Cnheha


caractérisée par un fruit pédicellé, d'oii le nom vulgaire de
" Poivres à queue ». On y liouve même souvent des fruits de
plantes irap[)artenajit ])as à la famille des Pipéi-acées.

Le Piper Cnheha est une liane originaire de rArchi[)el asiati(pu'


(pii se rencontre à Tétat sauvage à Java, Bornéo et Sumatra et
(|u'()ii \ cnllivc pour ses fruits.

(]eux-ci globuleux, de la grosseui' (Fun [)ois, se prolongent à la


base en un |)édicelle dont la longueui' a millimètres est à peu
près égale à celle du dianu'lre du fruit.
De couleui- noire, leur surface est marquée de lides saillantes
qui, en s'anasiomosani, constituent un r<''seau régulier démailles
penlagonales.
F^es J'ruils, recueillis avant leur nialurité, renfermeni une seule
graine souvent incomplètement développée et (pii n"occu|)e (pie la
|)or[ion inf(''iieiire de la cavité du |)éricar|)e.

Leur odeur esl f(ule, cTun aiome s|)écial; ils ci-aquent sous la

dent et leur saveur, d'abord faible, est chaude, aromatique et


persistante.

Une cou|)e pratiquée transversalement veis le milieu du fruil


montre :

Vn épidémie c(Mistitué par de petites cellules fortement culi-


cularisées et contenant des cristaux rbomboédriques.
Il est doubb' par un hiipoderDie scléreux disccjiilinu formé géné-

ralement d'une assise rai'ement davantage d'éléments fortement


épaissis, à cavité linéaire ramifiée. Entre ces sclérites s'intercalent
de [)lace en |)lace une ou plusieurs cellules quatirangulaires à
paiois minces.

Dans le [)arencbyme sous-jaceni (pii conslilue la niasse du


nièsoearpe^ on dislingue trois /.ones :

L'externe, qui c(Mrstitue enviroji les j/(i de l'épaisseur, est


200

(oi'iiicc (l'un piiiciicliyiiic à (•('lliil(>s (1(> roriiic poK ^onalc, à parois


liiiiiccs cl à coiilciiu aiii\ lacc'. De ii()I1iI)|-(MI\ idiobluslcs sra-rlcitru^
(le l'oiiiic ioikIc ou o\al(', se rciicoiil iciil dans celle zone.
La zone moyenne à cellules minces, aplalies lan^cnlielle-
menl cl de dimensions considérahles, esl paicouiue par des
l'aisccaux lil>rr()-lii:^iicu.v à petit nombre» (rcdcMnenls.
La zone inlcrnc esl loi-méc de ccdlulcs plus ("ijaisscs cl j-(''ti-

culées.

Les (('Ihilcs- sècfclriccs man(|uent dansées deux dernières zones.


L ('ii(J()C(trj)i' esl l'orme de grands sel ('ri les |)rismal iipu's, à o-i-and
axe radial, serri's les uns coulre les autres en |)alissade; leurs
parois tr("'s ('paisses sont canalicuK'cs. l'allés sont surmont(''es de
])lacc eu place j)ai" des éléments polvcdriepu's de moindres dimen-
sions. PL 70, (ii;-. i4(i.)

L'odeur, la sa\(Mii-, les dimensions, la lon^iu'ur r(dati\(' (\\\

pédic(dle, la consistance, la structure du |)(''ricar|)e et, en |)arti-

culier, de rendocai|)e ])ei-metlent , non sans jx'ine, de distinLÇuei-


les uues des autres les ditréreiites variétés de ("-ulx'be et les
espèces voisines encore mal définies.
PI. 70

H hvpoilcrino
;1

iilo sci-rcinrp

r:,l.rc;m IiIk^H-H.

libres de renlVirceineiil

Fk;. \\i\. — Cciii])!' Ii;iiisv(rs:ile di' Poivre CllbèbC.

faisceau lib.-liL'ii

llulc séeréirire

i-ii'liicar[:ic
iniii-he pigmeiiUiiri
a Uj lime a

FiG. 147. — Coupe transversale do Poivre lioir.


200

BADIANE.

La Badiane est ]c fruit de Vl/licin/i/ vrrit/n llodk. f. Ma^-nf)-


liacées-lllieiécs, ailjie cultivé dans la (^hine méridionale et au
Tonkin.
Le est e()ni|)()S('' généialenicnl de huit carpelles hoi-izon-
IVuil

laux ravonnani aulourd'un axe (|ui se prolonge inréiicui-enicnt


et

en un j)édoncule recourbé (Teîiviron centimètres de long. .)

PL 11, fig. 148.;

Chacun de ces inégalement dév(dop])és dans un


carpcdles,
même IVuil, est comprinK' laléralemeni, à dcdiiscence
un l'ollicuie

supérieure el logeant une seule graine. Leur l'orme est celle (Tune
nacelle se terminant à son extrémité libre par une pointe droite.
La surJ'ace externe est rugueuse, de couleu r biune rinlerne est ;

lisse et rouge orangé.


Les carpelles bien développés ont lo à i;") millimètres de long-
sur 8 à lo de haut. (PL 71, fig. i49-

Leur odeur et leur saveur raj)pellent à la fois c<dles du lénouil


et tle Tanis. (]e caractère et la disposition rayonnante des carpelles
ont l'ait donner au l'ruit le nom vulgaire cTanis étoile-

]j\''/jic(i /•/)<' est constitué par des c(dlules épidei ini(pies ("orte-

menl épaissies et culiculai-isées.

Le iiicsocdi-pe est parcouru par une dou/aiiu' de faisceaux


/iù/-o-s'(i.sciiI(ii/-es h /'o/.s supérieui- et /i/n'f inférieur, novés au sein
éléments ])olygonaux, ondulés, dont
(\\\\\ ptii-cjicluinie à (pi<d(pies-
uns plus grands sont des cellules séerèlrires.
L{>s ('(dlulesde changent tle caractère selon ((U^dh's
rc//c/c>r<'//y>'c

tapissent la cavité (\y\ carp(dle ou (ju\dles revêtent la suture de


c(dui-ci. Dans le j)remier cas, (dies sont prisnuiticjues, allongées
dans sens ladial,
le parois minces et ressendjient aux ccdlules
;t

en nom sous le(ju(d cdles sont désignées pai- certains


/Jtfl/.ssdde^

auleui's. Sur la suture, ces ccdlules sont plus couiles, épaisses


et scléreuses, ces deux types (réléments passent de Fuji
à Paiitre par une série de foi-mes intermédiaires. Ils sont
— yo4 —
l'ciiCorcc's sur la supracc^ (1(^ sutur(^ [lai- (Fanlrcs sc/c/'i/cs polyj^'onaux
cl iM(''i;'al('iii(Mil (''|)aissis. l'I. 71, lii;-. i.m).

Depuis (|ucl(|U('s aiiiHM's, on subsliluc ou Ton UM'Iaii^'c à la

\(Milal)l(' r.adiaiu" de ("diinc le fiuil toxi(|U(' a|)pcl(' Skimmi, (Tuno


espèce 1res voisine oiii^iuaiie du Ja|)o]i ou elle est cullivée autour
des j)agodes, d'où son noju (VIlUciitni j-e(ii^iosiuii Si(d). (]ett(^ espèce
a été lonL>,tenips confoiulue a\ ce la |)lante-uièi'e de la liadiane cl
(l(''Cii[e el liguic'c coinnu- |(dle sous l(> nom inipropi-e (V llliciiini

(inisdliini Loui'.

Les l'iuits du Skiinini olIVent la même disposition ladii'c (\\\v


ceux de la Hadianc, uiais ils sont le plus souv(Ui[ liés inc-galcment
d('\ cloppés. Ils s'en d isl ngueni analonii(|uemen[ en ce cpu' les
i

((diules en [)alissade de rendocarpe de la cavité [)assen[ l)i us([ue-


ment aux cidlules sclereuses de la surface de suture.
. .

PI. -

I' i( ; . 1
'i
"^
FH ; . I
i
I
)

Fruit ciil icr (Jarpollc


lie Badiane de Chine.

liulc s(''(;T(''li-ii.'e

g^ lilior

SS parciR'hyiuc

filin's (le rcnforccmciil

cinlorai'po

Fit;, i.^o. — Cuiipu iransYcr^alo du péricai'pe de Badiane de Chine.


20-

NOIX DE KOLA.

La Noix de Kola rst la _i;iaiiic (lu SlcrculMt (tcuniiiuild P. Hoaiiv.


— Cola acuminatti II. \\\.. — aibrc de la rainillo (l(>s SlcrciiliacM'es,

dos régions équaloiialcs de rArii(|ii(' occideiilalc.

luaplovéc comme masticaloiic dans toute l'AI'ikiue lr()|)icale,

elle a été introduite i-éceinineiil dans la théia|)euti(|ue européenne


et figure au Supplémeiil (\k\ (^odex.

De couleur rouge, de sa\('ur âpre, d'une odeur .sv// ^ciicris

(piand (die est l'raudie, (die se pr(''sente sous l'orme (Tune amande
ovoïde, aplatie sur les deux laces, à bord |)lan d'un ( olé, bombé
de l'autre. Elle a .) à \ centimètres de long, >. à '..') de large et

en\ iron i centimèti-e (ré|)aisseur.


(Constituée essentiellement par les deux cotylédons, elle est

marquée dans toute la j)ériphérie par leur ligne de séparation plus


ou moijis ondub'c.
l'iu' section |)assant |)ar cette ligne [présente, à la sui l'ace, un
('piderme à cuticule peu épaisse et hérissé tle poils rdiucit.i en
l'orme (ralène.

La masse du [)aren(diyme à éléments polygonaux offre dans sa


partie centrale degrandes Idcnnes mucilagiueiisos et des faisceaux
l'éduits à quelques c/é/non/s vascnla/res à section polygonale
entourés d'un //hcr très mince.
De nondjreux criât a us nuudés sont répandus dans tout le
l)arcnchvme. PL 72, fiii". iji.i

CACAO.

La [)lanle qui j)ruduil le Gacao — Tlu'()l>i-()ni(i dicao L. —


(Sterculiacées-Buttnériées) est originaire de TAmérique tropicale,
comme tous ses congénères.
C'est un petit arbre, ramifié, de 5 à lo mètres de haut, aux
feuilles alternes, simples et entièr(»s.

Le fruit, appelé cdliossc^ est une baie ovale, oblongue, à dix


cotes tuberculeuses, renfermant, noyées dans une [)ulpe sucrée,
de vingt à quarante graines exalbuminées, disj>()sées sur cinq
rano-ées verticales.
— o.o8 —
]/,\ ciilluic (lu (TicaoN Cl-, |)i;il i(|ii('M' ;ui >f(>\i(|iic ;i\;iiil l';iiiiv('M'

(les 1-]iii'(»|)('m'iis, ('\io-(' un cliiii;!! coiishnu iiiciil cIkiikI cl hiiiiiidc.


( !iilli\('' surtout dans la IU''|)ul)li(]U(' de ri](|ual(Uir (\u(i() de Cmnin-
(jiiil ^ au N'éiié/.uc'la (\ Maravinho^ (\ Cti/uu^/ic-^ dans Tilc de la

riinil('' cl les autres Antilles /'. des llcs\ au l)i-(''sil <". de Païui cl

(le 3L//'(/^/i(i// , le eacaoNcM' a été introduit à la lîcunion cl plus


r(''ceiiiinent à (",e\lan, à ,Ia\a et dans d'autres iles de TArcliipcd
asiati(jue.

Les graines, soumises à la leriiienlation, sont ensuile iiiiinédia-


teinent sé<dRM's au soleil ou sau|)oudrees de terre arg'ileuse
u cacaos terr-és ». S(don le teri'oir et la ])ré|)aration subie par les
<i,"raiues, on compte un u,"i"arul nombre de sortes doni nous a\(uis
éruiméri' plus liant les principales. (]es sortes se dislini;ucnl |)ar

le ijarluni, la grosseur cl la couleur des dncrses |)arlics de la

graine.

(](dle-ci a une l'ornie irrégulièrement ovoïde assez semblable ;i

c(dle de la l'cNC vulgaire, (Tou le nom de « fève de cacao d. l-]lle esl


rccou^crte (Tune ('(xpu- cassante, (Tun rouge vineux, double (Tune
p(dlicul(> transparente |)(''nètre entre les lobes de Tamande
cpii

dont la couleur vaiie du rouge sond)r<> au \iolet ardoise.


La roy//r (pTon (biacbe par la lorrc'd'aclion esl souvent recou-
verte (Tun ('pidcrnu' portant des poils gland iihiircs {\ |)ied e| à |c|e

Unicellulaires. ''

(Constituée aux (demenis a|)latis et à |)arois


pai' \\\\ j)(iri'iicli ijnn',

('paisses et coloi-('>es, au sein diupnd se l'cmarcpienl (1(> grandes


Idcniics à Diiicild^c r(''sullanl de la fusion de plusieurs c(dlules, (die
se dixisc en deux couclies, S(''par<''es liinc de l'autre, par un(>
assise de c<dl//lrs sclé/'c/isc.s dont les parois latero-inlernes sont
épaissies.

Elle est parcourue dans la couche interne |)ar des faisceaux


lilx'-i-o-ligncii.v (\v forme o\ale. l'I. 73, lig. i')'.

Les vol ijlrdoits, partie essenli(dle de la graine, ont un ('piilcriiic i\

ébunents minces cl (pii jxu-tc des poils pluric(d ulaires el pbiri- I

séi'iés app(dés coi-piisciilc de j)lilsclicrlicli ^\{\ nom du saxanl (pii l(>s a ,

signab's, le premier.
Les ('(dluies (\\[ jxtrfiH-hiiiitc col \ b'don nai re renferme ni des cris-

taux de llu'obrom ne i cl de matières grasses beurre de cacao cl


de bamidon en pelils grains agr(''g(''S. l'I. 73, lig. i.V').j
PI. 72.

poil rampux

^ 'W.-^
--*^ls>.
(•ludcrmo

f:t

^g irir,tol ri] roscUc

; l.imli'S à nuK'ilaiiO

-tal en rosclli

rnu lib.-li^ii.

rfi.. Ç* <)#.

I'k;. i")I. — (Joiipc l^;lns^(^sale de la i^raine de Kola.

l'ilOTOMIf.TlOiaiAPIIiK. 14
PL 73.

('[liili'nuc

Incinif à nnicilap-i'

nuiloilerme

lAisr^au lilj.-lio-a.

l'iG. i.'ïu. — Coupe Irarisvcrsalo de la <ii([ii(j do Cacao.

orpu^culoilc Mitscherlii'li

FiG. lii'j. — Coupe Irausvei'salc do 1 ainaudc do CacaO.


— 2l3

ECOllCK D OHAXGt: AMERE.

On sous \c nom (rÉcorce d'Orange amère la partie


(lésigrio
du péricarpe du l'iiiil, cueilli avant la iiialiiiilé, du l)igai'a-
(\\tei'ne

dier dont nous avons déjà décrit la l'eiiille page iii .

Elle se présente en jjaiules plus ou moins longues et cassantes,


d'autant plus estimées qu'elles sont plus minces et réduites à la

])artie rugueuse et colorée en vert (Zeste).


superlicielle,
Comnu' le montre la couj)e, h^s glandes à essence sont loca-
lisées dans cette partie; le tissu blanc et spongieux qui constitue
la face interne des écorces mal mondées est insipide et inerte

et il n'v a aucun avantao-e à le laisser sur la drog-ue. On arrive


à ce résultat en écorçant les fruits à Faide d'instruments
appropriés.

Les c'c/////(\s' cyj/(/c/7;??V/?/c.s' f|uadrati(pies ])ortent d(^ rares et courts


poils ghindiddircfi pédicellés.

Le y><'//-c//r/////;/c (jui conslilue la masse du tissu est à petits élé-


ments réguliers veis la périphérie, iirégulieis et lacuneux dans
la portion moyenne, allongés ladialement et tra^(U•sés par des

faisceaux /ihi-o-vasciihiircs dans la couche proloiide.

D'imnu'nses poches sccrclriccs presque conligué's, ci-iblent la


poi-lion exlerne ; les cellules (|ui les bordent s'ordonnent en
couches concentriques et s'exfolient dans la ca\ité dont elles
marquent le pourtour de leurs débris. (PI. 74, lig. i54.)
.

2l4

NOIX YOMIQUK

Nous a^ oiis (h'ciil, |);tjj,(' (io '^soiis 1(> nom (!(' l'aiisso-nngiislui'o),
r(''C()i'c(> (In \()ini(| Il ici- - -- S//-//</i/io.s N'i.v s'oniica \,. —
La «graine, dilc Noix VOlllique, de coiiIcMir gi-ise, à reflets
so\(ui\. csl discoïde, en l'oiine de boulon de i>'uètres, d'cMivirou
>() nnllinièlres de dianièlre.

TjCS jjords, donl l'épaisseur alleinl en^•il•oll j inillini(ii(>s,

sont légèi-ement soulevés en bouiicdet.

1/une (les deux laces, dite ventrale, est d(''prinié(^ ; FautiM", la


doisale, bondjée, ollVe à son soinniel une élexure ci;eusée (mi son
centre Jiile). 11 en ])aitun coj'don peu saillant (r<ij)/iè) qui se dii-ige
vers le bord oii il aboutit à un pelil nianudon niicropiile).

Inodore, la noix voinicpie oll're une saNcur d'une anierhune


(Wliéine.

Les ('(dlules exlernes Au Ici^iiiiiciil (b> dimensions consicb'rables


onl un aspeci loul à l'ail caracleiisl i(pie. Lems parois l'oilemenl
('paissies el canalicule(^s s(> prolon^'enl à bexlerieur en des soi'les
de colonnes lissiles. (Tesl ;i ces prolongemenls (pie la j^raine doil
son aspeci \(doule.

La couclie interne du l(\i>unieii[ est à (d('Mneiits lr(''s aj)lalis,

rorlemenl color(''S el difliciles à (lisc(M'iier.

\.\i!liiiiii<'ii est roriiu' de c(d lu les pol\ «^oiiales à parois ("paisses;


celles de bassise la plus exh'rieu re sont |)lus petites, assez, l'or-

lemenl ('[jaissies el airectent une l'orme prismat i(pie. l'I. 74,


1,").").
liti.
PI. 74.
•pidcrnic

li
faisceau

FiG. 1.Î4- — CiiLipe (le 1 i-ioicx- d Orange amère.

FiG. ij"). — Cuiipu <lc la Noix vomique.


ANIS.

T/Anis vert —
Pimpinella Anisum L. —
Ojiilx'lliferes-Caréos)
csl une her])o annuelle, orio-inaire de la réo-ion inédilerianéenne
el cullivée en grand en l'oui-aine et dans TAlbigeois.

Les tiges glabres portent d(^s feuilles polvmoiplies, (rautani


plus diA'isées, qu'on s'élève vers le soniniel (pie terminent des
ond)ell( s coniposcM^s d'une» douzaine de rayons.

Les fruits d(» eouieui- veil grisâtre, hérissés de poils, sont


ovoïdes, eoninu» vcMiiius à la l)as(> et rétrécis au sommet couronné
par le stylopode.

Chacun des akènes •niêricai-pes) comprimé latéralement offre


cinq côtes iiliformes presque égales.
\^'cpicarpe porte des poils courts, épais, recourbés au sommet,
<pii prolongent les cellules épidermiques.
Dans le mèsocarpc à éléments polygonaux, on trouve dans
clia(|ue coté un faisceau Uhéro-ligneux à petits éléments et dans les
vdilèciilcs^ ainsi (pu» clans les côtes elles-mêmes, de iu)ndn'eux
((inau.r olèo-rèsincii.r aplatis Ixindelelles).

\.\'/iiIoc(i/p(' osl ibrmé par une assise de cellules [>lates à parois


iniiu'es.

Le Ici^uiHcnl si'iiiiiuil est constitué par une i-angée de cellules


(|ua(lrali(]ues à parois internes épaissies et colorées.

J^es cellules de Valhunieii sont iiolvo-onales et i-enieiment de


Laleurone et de Thuile grasse. (1^1. 75, fig. i56.

FRurr DE GlGuii.

On donne vulgairement le nom de Ciguë à plusieurs Omb(dli-


fères vireuses et toxiques.

La Ciguë ou Grande Ciguë


officinale Conium inaculaliim L.— —
(^Ombellifères-Smyrniées) est une herbe vivace croissant dans les
(lécond)res, autour des habitations.

Sa tige fistuleuse, droite et rameuse, tachée de pourpre, porte


de grandes feuilles tripinnatiséquées, longuement pétiolées, et
2l8 —
se termine par des ombelles composées dont rinvoluere est à
4-5 lolioh's aeiimiiiées el i(dl(''(liies. Les ondx'llules nombreuses
|)()ilciil un iii\ oliicene à il lobob's iM'Ib'cliies et d('>jelées (Mi (bdlors.

I.es IViiils entiers soiil oihicu hii res, eompriniés lal('M-al(Mn(Mil,

(le >. ;'» .")


millimèli-es de diainèlre.

De (•(Misistanee ((MiK'e el de eoubuir t^'rise, ils exbaleiil, siiiMoiit


(|iiand on les triture avec un peu de potasse humectée (l\>au, une
(1 (xb'ur de souris » (b''saij;r(''al)le et earaelc'rislicjue.

Ils l'oriiK's de (bnix akènes nicricdi'pes


sont cpii se sépareni

lacilemenl. (diaeun (Tcmix, coneavo-eonvexe, ollVe au sommet un


renllemenl sHilopode el eiii(| côlcs ondulées de couleur plus tdaij'c
(Oie les V(///cct//cs (pii l(>s sépareni.

Les parois externes des cellules de \\''j)iv(irpc sont é|)aisses el


culiculai-isées.

Le mèsocdi'jx' vs[ conslilué par un pai-cnchijDH' à pelites ccdlules


polygonales, a[)lalies lanii;enli(dlement c(dles de l'assise la plus ;

iiilcrne cclhilcs ((iliciiidlcs^ beaucoup |)lus «^'randes, onl leurs


parois laU-ro-inlernes noiahlenieni (''|)aissies et colorc-es en jaune.

Les ((dlules de Cciidocarpc sont cul)i(]ues. l'dies sont le siè^c de


la conicine ou cicytine, alcaloïde, au{|U(d loul(> la piaule doil son
aciixilé.

Dans cliacpu' col(^ court un faisceau lihrro-Jiiiiicii.v i\ pelils élé-

menls.
Les canaux rc'sineux Ixiinh'lcllcs i\u\u\ Irouve dans lous les
lïiiils (r()nd)(dliréres onl lolalenuMil disparu dans le IVuil adulU"
de la cii;U('>.

La "'raine, en forme de ïvv à clie\al ' ca nipijlospi'i-nirc D. ('. , est

recouverte (Tun Iri^nniciil ;i |)eliles c(dlules cul)i(pies el à pai-ois

épaisses.

Les c(dlides de V a Ihti iiicn soni <piad ra n!j,'tdai r(>s el dis|)os('"es


(-11 liles radiales; (d les ren lermen des crains (raleunme el des I

L;-(»ull(delles (riuiile jurasse. IM. 75, lii;'. i'>7.


PL 75,

liG. i.îC). — Coupe transvcrstile du (ruil clAllis vei't.

FiG. 157. — Coupe iiaiisvcrsiile du liuii do Grande Ciguë.


CAFE.

La dc'couvorto du Caféier ou Cafier — Coffca nrahicn \j. —


liulilacéos-CofTécsi a été longlonips oljscurcic par la légende. Le
iioiu luèiue imposé par Linné à Tai-buste précieux consacre une
eireui- (Foiigine géographique. Il ])ai'aît établi aujouicriiui (|ue le
(Caféier est originaire de TAbyssinie méridionale (Ui l)ays do
Ivall'a d'oii il tire son nom.

Sa culture s'est répandue d'abord sur b's monlagnes (bi littoral

iiu'ricboiiiil (le TArabic Mo/://, Thubouslau


puis dans b' sud cb'

Mi/sorr 11 a été introduit successivement dans les colonies de la


.

mer des Indes, à la Réunion l'ancienne île Boi/rhon\ à Java, aux


Antilles [Marlinitjue dans l'Amérique centrale et méridionale
,

(Venezuela, (juyanes, Hrésib.


Le Caféier peut se cultiver dans toutes les régions tropicales
dont le (dimat se ra|)procbe de celui de son pavs d'origine, c'est-

à-dii(> une certaine altitude au moins 600 m.\ u\\ sol en pente,

riche cl bien arr()S(', cl une température qui oscille entre i.V'

el '>y\

Cette culture exige beaucoup de soins, et la graine, avant


d'être livrée au commerce, subit des manipulations nombreuses :

décorlication, pulj)alion, criblage, lavage, sécliage, triage, etc.

Les plantations des Indes ont été ravagées par V llcniili'in


^uisidiri.v^ et l'on a conseillé de substituer au caféier vrai son
congéiHU-e le Colfra lihcrica Iliern, de la côte occidentale d'Afri([ue,
(pu' n'est pas sujet iuix allacpies de ce champignc^n.

Sur une production totale aniuudie de près de neuf inillions de


([uintaux inétriques, le Brésil seul en produit cinq millions et
les Indes hollandaises plus de six cent mille.
Des sortes autrefois très estimées, telles que le M<irtiiiiqiii\ ont
aujourd'hui disparu du marché.
Le Coffea arabica un arbrisseau à feuilles opposées et
L. est
entières, à fleurs axillaires, auxquelles succèdent des fruits hacci-
formes (cerises renfermairt deux graines^ généralement planes-
convexes, marquées d'un sillon médian, longitudinal, sui' la face
plane.
.

TjCs (linV'iciilcs soilcs oMViMil (les \';iii;il ions ii()iiil)r(Mis(>s de


l'oiitic. (le (li iiiciisioiis, (le colorai ion cl (\(' L!,'(»iiI. (/<'sI ainsi (iiTon
<lislini;iic dans le coninicrcc du cale des rornics rondes J/r;/,7/\

o\alcs /î/'o , allongées M(ii'lini(iiic , poinliics lloiirhoii .

La coulciii- \aiie du jaune Ma ncliiU l'c au L!,iis ai(lois(>; (die esl,


en gc'nc'i-al, jaune pour les calV's de TAncien monde, cl xcrlc pour

l(>s calV's (TAnuMMipic. l/o|)acil('' du i^rain duc au mode de


esl
pr(''pai'alion ; c'est ainsi (|uc les cal'c's Ja\és sont plus ou moins
Iraiislucides.

Les dimensions oscillenl enirc iT)""" de ]on<^ucui', 8 à lo""" de


largeur et 5 a 6""" dV'j)aisseiir.

La consistance est cornée.

L'arôme cl la saveur, sit/ sic/icr/s^ se (lé^"(do|)pent a|)rès la lovrô-

puiion
Le calé et surtout sa poudre sont sujets aux l'alsilications les
])lus inA raiseml)lal)les.

Les caraclères organolepi i(|ues el m icroscopicpies permellent


de les déceler.
Le /('^/i /!/(•/// srniiiKil entoure la graine sous l'orme (\\u\q jx'Iliciilc

translucide (pii '<^e (h'tache racilement. ()n v distingue trois


couches, dont )a plus inlc-rieuic est formée (r(d(''ments caract('M-is-

li(]ues. Ce sont ties .sr/c/vVr.s-, (pii, a us de l'ace, sont ii-réguliéi-einent


i'usif'orines aux parois ('-paisses et p()nctu(''es. 1*1. 76, lig. i.")(S.

\j(ii)i(iii(h' albumen oll're un cj)i(h'rinc [\ c(dlules polygonales


aux |)arois ]-(''guliereinenl e|)aissies, et un parciuhiiim' dont les
('d(''ments ext(''iieu rs son! grand axe ladial,
à el les internes
plus ou moins aplatis langen i(dlement. Ces
I ('d('Mneiits ont
des parois (''|)aisses el lavées comme vari(jueuses sur la Irancdie.
(PI. 76, lig. i:.9.;
PI. 76.

-clùrilc

FiG. ir)S. — PclHrulc du Café.

ïwm

lllUIll

FiG. ifîg. — Coupe li'ausvcrsalo du grain de Café.


.

TABLE DES PLANCHES

Série I. — Amidons.

PlancliL' 1. Figure i. Amidon de blé.


— 1. — 2. Sagoii.
— 1. — i. Fécule de pomme de teiTi

Série IL — Racines, Rhizomes et Tubercules.

l'hiiiclic 2. l'"igure /(. Fronde de {'ougère mâle.

— 2. — ')
Rhizome de fougère mâle.
— 3. — (). Coupe Irausvcrsale du rhizome de fougèi'e juàle.
— 4. — 7. Chieudeiit tie Paris.
— 4. — 8. Coupe transversale du rhizome de oliiendenl
Paris.
— 4. — (-). Coupe transvi'rsale du rhizome de (diieiideni
Midi.
— 0. — 10. Racine de salsepareille du Mexique.
— 5. — II. Coupe transversale de la racine de salsepai'eilie
Mexique.
— 6. — 12. Racine de salsepareille du Honduras.
I J. Coupe transversale de la racine de salsepareilh
Honduras.
I i. Coupe transversale de la racine d'aconit.
i5. Racine d'aconit.
iG. Rhizomi' d'hydrasiis.

17. Coupe iT-ansversale du rhizome d iiydrastis.

18. Racine de Colombo.

19. Racine de ralauhia du Pérou.


20. Racine de ralaidiia de la Nouvelle-Grenade.
l'iIOTOMICROGRAl'lIIE.
.

2 9.6 TAm.F, DF.S PI.ANCIIKS

Plaiiclu 11. Figure j i . C.oiipc IransvcM-salc de la i-acinc <lc ralanliia du


l'éi'ou.

12. VI. (]()iipo Iransversalc de la racine de l'alaidiia d<' la

Nouvelle- (ji'eiiade.

12. — aï. ('<>u|>e Ifausversale de la racine de |)(dv,t;'ala de


\ irginic.

13. — 2|. Uacinc de polyg'ala <le Vififinie.

13. — 'i'"). Seclion de la racine de |)(tl ygala d<' Virginie.

14. — 2(). ('oupe Iransversale de la racine de guimauve.

15. — :>' (loupe transversale de la racine (slolon) de réglisse.

16. — -'.S. Racine di|)éca de Kio.

16. — •>.(), (]oupe Iransversale île la racine d'ijx'ca de llio.

17. — )0. ('()U|)e Iransversale de la racine de belladone.

17. — )i. Uacine de valériane.

18. — !Vi. ('.ou|)e IransN crsale de la raciiu' <le \alériane.

Skrif. III. — Tiges, écorces et bois.

l'ianch 19. l'igure ')')


Ècorc»' de cannelle de (leylan.

19. — ii Coupe Iransversale de l'(''Corce de cannelle de


(levlan.

20. l'.corce de cainudle de (lliiue.

20. (loupe transversale de r(''corce de cannelle de (Ihine.

21. (loupe Iransversale de lécoi'ci' de cannelle hlanclie.

22. (lou])e Iransversale de l'écorce d angusiure.

23. (]()U])e IransNcrsale de l'écorce de fausse angusiure.

24. (!ou|)i' Iransversale du hois (!< tpiassia de Sur'inani.

24. (loupe Iraiisversah' du hois de (juassia de la .la-

inaï(| lie.

25. (".ou|)e Iransversale de l'écorce de cascara sagi'ada.

26. (loupe I r'ans\ ci'sale de I écoi'Ce de l)oui'dailie.

27. (loupe I l'ansversale de la douce-anièi'e.

28. (loupe I l'ansversale de l'é'corce (!<• gi'enadier.

28. (loupe I l'ansvei'sale de l'écorce de ([uiiH|uina de


Maraca'i'ho.

29. (loupe lrans\ersale lie l'écoi'ce de (piin((uina gris


lie Lo\a.
TAnLE DES PLANCHES 22^

Phinclu' 30. FltfiUL- t^. r.oupc transversale de récui-ce de f|iiiii(iMiii;t jaune


ledgcriana.

31 _
— 4g. Coupe transversale de l'écorce de quinquina rouge.

. 32. — 5o. Coupe transversale de l'ccorce de quinquina cuprea.

Sékii: IV. — Feuilles.

rianehe 33. Figure 5i. Rameau de sabine.

33 — 32. Coupe transversale de la feuille de sabine.

34. — 53. Muguet de mai.


35 54. Coupe transversale de la feuille de muguel.

35. — 55. Epidcrme supérieur de la feuille de muguel.

35 5(i Epidémie supérieur de la feuille de camphrier.

35 5- Coupe transversale de la feuille de camphrier.

3g 58. Coupe transversale de la nervure de la feuille de


laurier noble.

36. 5g. Coupe transversale du mésopliylle de la feuille de


laurier noble.

36. <io. l^lpiderme supérieur de la feuille de laurier noble.

36. 13 1. l'^piderme inférieur de la feuille de laurier noble.

— 37. — 62. Feuille de noyer.

— 37. — <V]. Coupe transversale de la feuille >\v noyer.


— 38. — 6). Face supérieure de la feuille de boldo.
— 38. — 65. Face inférieure de la feuille de boldo.
— 38. — 6("). Coupe transversale du mésophylle de la feuille de
boldo.
— 38. — 'J7. Coupe transversale de la nervure de la feuille de
boldo.
— 39. — (18. Feuilles de coca.

— 39. — 69. Coupe transversale delà feuille de coca.

— 39. — 70. Epidémie supérieur de la feuille de coca.

39. — 71. Ejîiderme inférieur de la feuille île coca.

— 40. ^ 7'i. Sommité fleurie de rue.

— 41. — 7'3. Coupe transversale de la nervure de la feuille de rué.


— 41. — 7i. Coupe transversale du mésophylle de la feuille de
rué.

— 42. — 75. Coupe transversale de la nervure de la feuille


d'oranger.
..
. . .

028 T.VIiLK J)KS I>LA\CMi:s

l'iaiulic 42. l'iu'urc 7G. (1()U|K' I ralls^•(M•sal(• du uu'sopliN lie de la feuille


(l'oT'aiiii'er.

-
42. 77- MpideiMue supérieui' de la feuille d'oi'aii^ei-,

— 42. — 78. I']|)i(lcrnie inférieuf de la feuille dOraut^ci'.

— 43. — 79- Feuille d'orangcM-.

43. — î^*'- feuille de jabdiaudi ,

44. — i^i- (]ouj)e transversale (le la feuille de jaboraudi.

. 44. — ^'J- l-]pi(lei-ino supérieur de la feuille de jahoraudi.

44. — 83. l'^pideriue inférieur de la feuille de jahoi-audi.

_ 45 81. Feuille de Ihé.

45 S"). Ci)npe transversale de la feuille de lin''.

. 45 8G_ Fpidernie inférieur de la feuille de llié.

4g 8". Coupe transversale delà feuilk- de huis.

46 88. lipidei'ine supérieur de la feuille de luiis.

46 89. F^îidernie inférieur de la feuille de huis.

47. <)0. Feuille de laurier-eerise. ,

47. — ')i- Couj)e transversale de la feuille de laurier-cerise.

.
48. — i)-^- Feuilles de séné de Tinnevelly.

. 48. — t) > Coupe 1 i'ans\ crsale de la tV'uille de séné de' Tiiine-


velly.

48 — 94. l']pidernie suj)érieur de la feuille de séné de Tin-


V I H.' velly.

__ 49 -- t)5. Hameau d eu('aly])tus.

49 ()(3 Coupe I i-ansversale <lu niéso})liylle de la leuilk'


dCucalypIns,
50 - ')" ("nupe li'ansversale de la nei'vure de la leuille
d'eu<'aly|)lus.

50. - ()8. i*l[)i(lei-nie suj)('rieur de la feuille dCuca lypl us.


50. - 1)1). l'^l)iderine inféi'ieur de la feuille d Cuealyplus.

. 51 — j()(). Coupe (ransvei'sale de la IV'uille d'Iiamanu'lis.

51. — loi. Poil ranieux de la feuille d hanianielis.

51. — lOi. J'ipidernie supérieur de la (euille d'hanianu'lis.

51 — loi. F|)idei'ine inlV'i'ieur de la feuille d lianiaïuelis.

. — 52 — loi, Kameau d lianianiel is

— 52. — lo'j. Hameau de cassis.

— 53. — io(). Coupe Iransvei-sale de la IV'uille de cassis.

— 53. — i<)7. l'piderme supérieur de la feuille de cassis.

53. — 108. l^piderme inféi'ieur de la feuille de cassis.

— 54. — lO<). CoU])e hansNCi'sale de la feui Ile d arbousier.


• 54. — iio. ]''.|)i<lerme supérieur de la feuille darhousier.
— 54. — III. l'^pldei'Uie inférieur de la feuille darhousier.
.

TABLE DES PLANCHES 22g

Plaiii'lie 55. Figure ivi. Uiiiiu'au d'arbousier.

— 55. — II >. Sommilé fleurie de grande pervenche.

56. — II i. Coupe transversale de la feuille de pervenche.

56. — ii5. Épidémie supérieur de la feuille de pervenche.

56. — iifî. Épidémie inférieur de la feuille de pervenche.

57 II- Coupe transversale de la feuille de menyanlhe.

57. ii8. l->pidernie supérieur de la feuille de menyanllie.

57_ III) Kj)idernie inférieur de la feuille de menyanlhe.

58 — lio. Feuille de menyanlhe.

58. — lii. Feuille de digitale.

59 i2'i. Coupe transversale de la feuille de digilah-,

59 123. Épidémie supérieur de la feuille de digitale.

59 1^4. Epidémie inférieur de la feuille de digitale.

60. liô. Sommilé fleurie de jusciuiame.

61. 126 .
Coupe transversale de la feuille de _jus(|uianie.

61. — i-i- .
Coupe transversale de la feuille de belladone.
— 62. — iiiS. Sommité fleurie de belladone.

62. — lit). ]"lpidernic supérieur de la feuille de belladone.

62. I io. l^piderme inférieur de la feuille de lielladone.

— 63. — i']i. Rameau de sauge.

— 63. — i3i. Coupe transversale de la feuille de sauge.

— 64. — i33. Hameau de romarin.


— 64. — i34. Sommité fleurie de lavande.

— 65. — i3"). Coupe transversale de la feuille de r(nnarin.

— 65. — i3G. lipidei'nu' inférieur de la feuille de lavande.


— 65. — 13;. Coupe ti-ansversale de la feuille de lavande.

— 66. — i38. Rameau d'hysope.


— 66. — i3y. Coupe transversale de la feuille d'hysope.
— 67. — i4o. Rameau de mélisse.
— 67. — i4i. Coupe transversale de la feuille de mélisse.
— 68. — i4'-J. lipiderme inférieur de la feuille de mélisse.
— 68. — 143. Coupe transversale de la feuille d'armoise.

Sékii; V. — Fruits et Graines.

Planche 69. Figure iJi. Coupe transversale du grain de blé.

69. — 145. Coupe transversale de la graine de lii

— 70. — 146. Coupe transversale du poivre-cubèbe.


— •

23o TAIJLL DES PLANCHES

IMancho 70. Kiijurr ij;. Coupe transversale du poivre iiuir.

71. — i \S .
Fruit de badiane de Chine.
-
71. — I ji). ('arpelie de badiane.

— 71. — i")o. Coupe transversale du péricarpe de badiane.


.
72. — iTi. Coupe transversale de la noix de kola.
— 73. — I V2 . Coupe transversale de la coque de cacao.
— 73. — 1)3. Coupe transversale de l'amande de cacao.

— 74. — 13 i. Coupe transversale de l'écorce d'orange auière.

— 74. — i55. Coupe transversale de la graine de noi.x voniique


— 75. — lîti. (]ouj)C transversale du IVuil d'anis vert.

— 75. — l'y. Coupe transversale du fruit do ciguë.


_ 76. — i58. Pellicule du café.

— 76. — i5f). Coupe transversale du gi'aiu île calé.


Index alphabétique

Pages. Pagps.

Aconit 19 Hydrastis 20
Amidon de blé i Ilysope 184
Angusluro fausse 'io Ipéca 42

Angusture vraio ^9 Jaborandi 121


Auis vert 217 Jusquiame . 167
Arbousier. i5i Kola. 207
Armoise '. . .
188 Laurier-Cerise. . ,
128
Badiane. aoT Laurier noble 99
Belladone (feuille) ifij Lavande i83
Belladone (racine). 47 Lin. 194
Blé (amidon) i Mélisse 187
Blé (grain) 193 Menyanthe iSa
Boldo. io5 Muguet 92
Bourdaine. 68 TS'oix vomique 214
Buis. 127 Noyer 100
Cacao. 207 Orange amère 2i3
Café 221 Oranger (feuille) m
Camphrier Pervenche. i5i
y9
Cannelles '53 Poivre-Cubèbe. 199
Cascara sagrada. 67 Poivre noir. 197
Cassis i44 Polygala de Virginie 3'3

Chiendents 6 Quassias 67
Ciguë. 217 Quinquinas. 81

Coca io5 Ralanhias 27


Colombo 27 Réglisse 4i
Cubèbe 199 Romarin 173
Digitale. 161 Rue III

Douco-amère 75 Sabine 9^
Eucalyptus 137 Sagou I

Fécule de pomme de terre 2 Salsepareilles i3

Fougère mâle 5 Sauge 17'^

Grenadier. 76 Séné. i3j


Guimauve 36 Thé 122
Hamamelis i43 Valériane 48
IMPRIMERIE E. CAPIOMONT ET G"

PAF^IS

57 , nuii Bii SE iNE , 57


New York Botanical Garden Library
QK671 .B662 gen
Braemer. Louis/Atlas de photomicrographi

3 5185 00070 4997

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