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26/10/2021 21:18 Cours de logique des prédicats

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(langage, théorie des modèles,
théorie de la preuve, propriétés, formes normales, démonstration
automatique, PROLOG) | Logiques non-classiques]

LOGIQUE DES PRÉDICATS

Logique des prédicats : langage


Introduction

Définition (alphabet). L'alphabet


de la logique des prédicats est constitué de

un ensemble dénombrable de symboles de prédicats


à 0, 1, ou plusieurs arguments,

notés p, q, r, ..., homme, mortel, père, ...

un ensemble dénombrable de variables d'objets (ou variables d'individu),


notées x, y, z, x1, x2, ...
un ensemble dénombrable de fonctions à 0, 1, ou plusieurs arguments,

notées f, g, ... , père-de, ...

les quantificateurs ∀, ∃ (notations alternatives)


les connecteurs FALSE, ~, ∧, ∨, -> ainsi que les parenthèses
de la logique propositionnelle

Notation.
Q dénote un quantificateur quelconque, c-à-d ∀ ou ∃.
Les fonctions à 0 arguments sont appellées constantes et sont notés sans parenthèses ( a, b, ...,
Socrate, ...).
Même chose pour les prédicats à 0 arguments, qui ne sont rien d'autre que des variables
propositionnelles.

Définition (terme). L'ensemble des termes est le plus petit ensemble de mots construits sur l'alphabet
de la
logique des prédicats tel que

toute variable est un terme


f(t1,...,tn) est un terme si f est une fonction à n arguments et t1,...,tn
sont des termes

Définition (formule). Si p est un prédicat à n arguments et t1,...,tn sont des termes alors
p(t1,...,tn)
est une formule atomique.
L'ensemble FOR
des formules (ou formules bien formées) de la logique
des prédicats est alors défini de la
même manière qu'en logique propositionnelle,
en rajoutant une clause pour les quantificateurs :

(Q x A) est une formule si Q est un quantificateur, x une variable et


A une formule

Une expression est un terme ou une formule.

(Annexe : une définition plus explicite des formules)

Exemples de traduction d'énoncés en formules

Remarque sur les jeux de connecteurs primitifs

On reprend de la logique propositionnelle


les notations pour les formules,
la notion de sous-formule
(en
tenant compte des quantificateurs dans la définition) et
les conventions pour économiser les parenthèses.

suite : variables libres, substitution de variables

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Logique des prédicats : langage (suite)


Définition (portée d'un quantificateur, variable libre). Dans les formules (∀x A) et (∃x A) , la formule A
est appellé la portée du quantificateur.

Une occurrence d'une variable est libre


si
elle n'est dans la portée d'aucun quantificateur.
Sinon elle est liée.

Exemples

Définition (formule fermée, formule ouverte). Une formule est fermée (ou close) si elle ne contient pas de
variables libres.
Sinon elle est ouverte.

Exemples

Définition (substitution de variables). Une substitution de variables est une application des variables dans
les
termes qui est l'identité presque partout.

L'application d'une substitution à une expression E


est le résultat du remplacement simultanée de toutes les
occurrences libres des variables dans E par leur terme associé.

Si E est une expression alors


(E)s est appelé une instance de E
.

La composition de substitutions est la composition de fonctions.


Notation.
Soit {x1 , ... , xn}
l'ensemble des variables tel que s(x) est différent de x .
La substitution s
est alors notée
s = {x1\t1 , ... , xn\tn}.

Exemples de substitutions

suite : section sur la théorie des modèles

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Logique des prédicats : théorie des modèles


Introduction

Définition (interprétation). Une interprétation


I est constituée de

un ensemble non-vide D appelé domaine d'individus


une fonction IV de l'ensemble des variables dans D
une fonction IP associant à chaque prédicat à n arguments
une application de Dn dans {0,1}
une fonction IF associant à chaque fonction à n arguments
une application de Dn dans D

Par abus de notation, les fonctions d'interprétation IV , IP , IF sont souvent notées I.

Définition (interprétation des termes). Une interprétation donnée I peut être étendue aux termes
par

I(f(t1,...,tn)) = (IF(f))(I(t1),...,I(tn))

Définition (interprétation des formules). Une interprétation I' est une variante en x de I si I' est
identique à I sauf en x (la seule différence entre I et I' est la valeur qu'elles donnent à x).

N.B. : I et I' peuvent être identiques : I est une variante de I en x .


Une interprétation donnée I peut être étendue aux formules


par :

I(p(t1,...,tn)) = 1 ssi IP(p)( I(t1,...,I(tn) ) = 1


I(∀x A) = 1 ssi I'(A) = 1 pour toute variante I' de I en x
I(∃x A) = 1 ssi il existe une variante I'
de I en x telle que
I'(A) = 1
ainsi que les conditions de vérité des connecteurs propositionnels

Exemples

Comme en logique propositionnelle, I(A) = 1 est parfois noté |=I A , et nous dirons alors que
I est un
modèle de A.

Validité et satisfiabilité sont alors défini comme en logique propositionnelle,


ainsi que la
conséquence logique
(Exemples).

suite : section sur la théorie de la preuve

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Logique des prédicats : théorie de la preuve


Introduction

Définition (axiomatique à la Hilbert).


Les schémas d'axiome de la logique des prédicats sont
ceux de la
logique propositionnelle, plus

∀x A -> ((A){x\t})

(A){x\t} -> ∃x A

(où {x\t} est une substitution quelconque),


et les règles d'inférence sont le Modus Ponens :

A    A -> B
_____________

plus les deux règles pour les quantificateurs


A -> B
______________

A -> (∀x B)
s'il n'y a pas d'occurrence libre de x dans A

et

A -> B
______________

(∃x A) -> B
s'il n'y a pas d'occurrence libre de x dans B

Même définition de preuve, de prouvabilité et de consistance qu'en logique propositionnelle


(Exemples)

Remarque.
Il est possible de définir également la déduction. Nous l'omettons ici, car elle est plus complexe
que celle de la logique propositionnelle (les deux règles d'inférence pour les quantificateurs peuvent
seulement être
appliquées à des axiomes logiques, et non à des axiomes non-logiques
et des formules
déduites à partir de ceux-ci).
De plus, cette notion peut être réduite à la validité, par un théorème de la
déduction similaire à celui de la logique propositionnelle.

suite : section sur les propriétés importantes

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Logique des prédicats : propriétés importantes


Même introduction et motivation
qu'en logique propositionnelle

Adéquation et de complétude
Théorème d'adéquation.
Si |- A alors |= A.

(même type de démonstration


qu'en logique propositionnelle)

Théorème de complétude.
Si |= A alors |- A.

(la démonstration est difficile)

Semi-décidabilité

Théorème (semi-décidabilité). La logique des prédicats est semi-décidable :


il existe une procédure effective
telle que pour toute formule A en entrée,

si A est valide alors la procédure


s'arrête et retourne `oui'
sinon ou bien la procédure s'arrête et retourne `non', ou bien elle ne s'arrête pas.

suite : quelques équivalences utiles

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Logique des prédicats : propriétés importantes (suite)


Remarque.
Étant donné les théorèmes d'adéquation et de complétude, les propriétés qui suivent peuvent être
formulées et en termes de prouvabilité (avec |-)
et en termes de validité (avec |=).

Équivalences propositionnelles
Ces principes peuvent être `importées' de la logique propositionnelle.

théorème de remplacement des équivalences

équivalences permettant d'éliminer les connecteurs

propriétés algébriques

Équivalences relatives aux quantificateurs

Ce sont les principes de base pour pouvoir mettre en forme normale.

Fermeture universelle :
soit A sans occurrence libre de x. Alors
|- A ssi |- ∀x A .

Fermeture existentielle :
soit A sans occurrence libre de x. Alors
A est satisfiable ssi ∃x A est satisfiable.

Quantification répetée :
|- (Q1 x Q2 x A) <-> Q2 x A

Quantification sans variable libre :


soit A sans occurrence libre de x. Alors
|- (Q x A) <-> A
|- (A){x\t} <-> A

Renommage :
|- (Q x A) <-> Q y (A){x\y}

Les deux cas où la distribution est possible :


|- (∀x A) ∧ (∀x B) <-> ∀x (A ∧ B)
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|- (∃x A) ∨ (∃x B) <-> ∃x (A ∨ B)

Elargissement de la portée des quantificateurs :


soit B sans occurrence libre de x. Alors
|- (Q x A) ∧ B <-> Q x (A ∧ B)
|- (Q x A) ∨ B <-> Q x (A ∨ B)
N.B. : Ces équivalences ne sont pas prouvables si x a des occurrences libres dans B :
p.ex.
(∃x p(x)) ∧ ~p(x) n'est pas équivalent à ∃x (p(x) ∧ ~p(x)) .

Exemples d'application

suite : section sur les formes normales

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Logique des prédicats : formes normales


Introduction et motivation

Forme normale prénexe


Définition (forme normale prénexe).

Une formule A est en forme normale prénexe si elle est de la forme Qx1 ... Qxn B , où B est une formule
sans quantificateurs.

La suite des quantificateurs est appellée préfixe, et B est appellée matrice.

Exemples

Algorithme de mise en forme normale prénexe


entrée : une formule A
sortie : une formule en forme normale prénexe
début
éliminer -> , <-> , FALSE ;

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appliquer autant que possible les équivalences suivantes, dans n'importe quel ordre (en remplaçant le membre
gauche par le membre droit) :

~~A <-> A
~(A ∨ B) <-> ~A ∧ ~B
~(A ∧ B) <-> ~A ∨ ~B
~(∀x A) <-> ∃x ~A
~(∃x A) <-> ∀x ~A

tant que il existe une sous-formule Q x B telle que x apparaît en dehors de B dans A faire
remplacer Q x B par Q y (B){x\y} ,
où y est une nouvelle variable (n'apparaissant pas dans A) ;
fin tant que;
appliquer autant que possible les équivalences suivantes, dans n'importe quel ordre
(en remplaçant le membre
gauche par le membre droit) :

(Q x A) ∧ B <-> Q x (A ∧ B)
(Q x A) ∨ B <-> Q x (A ∨ B)
A ∧ (Q x B) <-> Q x (A ∧ B)
A ∨ (Q x B) <-> Q x (A ∨ B)

fin

Exemples d'application

Théorème. Pour toute entrée A, l'algorithme


de mise en forme normale prénexe s'arrête.
Il retourne une
formule en forme normale prénexe
équivalente à l'entrée.

(la démonstration utilise que les équivalences sont valides - en particulier ceux de la dernière étape reposent
sur le fait que
grâce au renommage de l'étape précédente toutes les occurrences de x sont dans la portée de Q
x - , ainsi que le théorème de la substitution des équivalents :
les remplacements effectués par l'algorithme
correspondent à des équivalences prouvables).

suite : forme normale de Skolem

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Logique des prédicats : formes normales (suite)


Forme normale de Skolem
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Définition (forme normale de Skolem).

Une formule est en forme normale de Skolem si elle est en forme normale prénexe et ne contient pas de
quantificateur existentiel.

Algorithme de mise en forme normale de Skolem


entrée : une formule A
sortie : une formule en forme normale de Skolem
début
mettre A en forme normale prénexe ;
pour tout quantificateur existentiel ∃x apparaissant dans A faire
appliquer la substitution
{x\f(x1,...,xn)} à la matrice de A , où

x1,...,xn sont les quantificateurs universels précédant ∃x dans le préfixe de A


f est une nouvelle fonction qui n'a pas encore été utilisée ;

supprimer ∃x du préfixe de A
fin pour tout
fin

Remarque.
Si n = 0 on substitue par une constante.

Exemples d'application

Théorème. Pour toute formule d'entrée A, l'algorithme


de mise en forme normale de Skolem s'arrête.
Il
retourne une formule A' en forme normale de Skolem telle que
A est satisfiable ssi A' est satisfiable.

(la démonstration utilise que toutes les étapes préservent la satisfiabilité ;


notons que la mise en forme
normale prénexe préserve même l'équivalence logique)

Remarque. Dualement, on obtient l'équivalence de validité si on remplace les variables quantifiées


universellement par une fonction des variables quantifiées existentiellement.

suite : forme normale clausale

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Logique des prédicats : formes normales (suite)


Forme normale clausale
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Définition (forme normale clausale).

Une formule est en forme normale clausale si elle est en forme normale de Skolem, fermée
et sa matrice est
en
forme normale conjonctive propositionnelle.

Exemples

Notation. Comme toute variable est quantifiée universellement, nous pouvons éliminer le préfixe.

Avec les mêmes définitions de littéral et clause qu'en logique propositionnelle


nous pouvons appliquer la
même convention notationnelle :
une formule est représentée par un ensemble d'ensembles de littéraux.

Algorithme de mise en forme normale clausale


entrée : une formule A
sortie : une formule en forme normale clausale
début
pour tout variable x apparaissant libre dans A faire
fermer A existentiellement :
remplacer A par ∃x A
fin pour tout;
mettre A en forme normale de Skolem ;
mettre la matrice de A en forme normale conjonctive
fin

Exemples d'application

Théorème. Pour toute entrée A, l'algorithme


de mise en forme normale clausale s'arrête.
Il retourne une
formule A' en forme normale clausale telle que
A est satisfiable ssi A' est satisfiable.

(la démonstration est un corollaire du théorème pour la forme normale de Skolem et du


théorème pour la
forme normale conjonctive
de la logique propositionnelle)

suite : section sur la démonstration automatique

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Logique des prédicats : démonstration automatique

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Introduction

L'unification
Définition (unifieur).
Une substitution s unifie deux termes
si elle les rend identiques :
s unifie t et t' si
(t)s = (t')s.

Un unifieur d'un
ensemble fini d'équations entre termes E = {t1=t'1 , ... , tn=t'n} est une substitution
qui unifie les deux termes de chaque équation.

Exemples

Définition (unifieur le plus général).

Soient t et t' deux termes, et s un unifieur de t et t'.


s est un unifieur le plus général (upg) si pour tout
unifieur s' de t et t' il existe une substitution s'' telle que
s' = s'' o s.

Exemples

Théorème. Si un ensemble d'équations entre termes est unifiable alors il existe un unique upg s
(à un
renommage de variables près).

Définition (équations résolues).


Un ensemble d'équations E est résolu si

1. toutes les parties gauches des équations sont des variables


2. chaque variable apparaît au plus une fois dans E

Soit
E = {x1=t1 , ... , xn=tn}
un ensemble d'équations résolu.
La substitution associé à E est
sE = {x1\t1 , ... , xn\tn}

Annexe : remarque sur les propriétés de sE

Algorithme d'unification
entrée : un ensemble fini E d'équations entre termes
sortie : ou bien échec, ou bien un upg de E
début
tant que E n'est pas résolu faire
choisir une équation de E ;
appliquer une des règles suivantes à cette équation :

si elle est de la forme


t = t alors la supprimer
si elle est de la forme
f(t1,...,tn) = g(t'1,...,t'm) et f et g sont différentes
alors échec
si elle est de la forme
f(t1,...,tn) = f(t'1,...,t'n) alors la remplacer par n équations
t1 =
t'1, ... ,tn = t'n
si elle est de la forme
t = x et t n'est pas une variable
alors la remplacer par x = t
si elle est de la forme
x = t et x apparaît dans t alors échec
si elle est de la forme
x = t et x n'apparaît pas dans t alors remplacer x par t partout ailleurs
dans E

fin tant que ;


rendre la substitution sE associé à E
fin

Exemples

Théorème. Si un ensemble de termes est unifiable alors l'algorithme calcule leur upg, sinon il s'arrête sur
échec.

suite : résolvantes et réfutations

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Logique des prédicats : démonstration automatique (suite)


La méthode de résolution

Définition (résolvante).
Soient C et C' deux clauses telles que

C = {p(t1,...,tn)} U
D

C' = {~p(t'1,...,t'n)} U
D'

il existe un unifieur le plus général s de {t1=t'1 , ... tn=t'n} (après avoir éventuellement
renommé les variables d'une
des deux clauses)

Alors (D U
D')s est une résolvante de C et C'.

Exemples

Définition (facteur).
Soit C une
clause telle que

ou bien C = {p(t1,...,tn),p(t'1,...,t'n)} U
D ,

ou bien C = {~p(t1,...,tn),~p(t'1,...,t'n)} U
D
,
et
il existe un unifieur le plus général s de {t1=t'1 , ... tn=t'n}.

Alors (C)s est un facteur de C.

Exemples

Définition (réfutation). Une réfutation des clauses


C1,...,Cm est une liste finie de clauses (D1, ... ,Dn)
telle que

Dn est la clause vide {}


pour i = 1, ...,n, la clause Di est
soit égale à une des clauses Cj
soit elle est résolvante de deux clauses Dj, Dk précédant Di dans la liste
soit elle est facteur d'une clause Dj précédant Di dans la liste

Exemples

Annexe : remarque sur la réfutation en tant que déduction

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Théorème. Soit A une formule en forme normale clausale, et soient x1,...,xm les variables libres de A.
Alors
∀x1 ... ∀xn A est insatisfiable ssi il existe une réfutation de
l'ensemble de clauses associé à A.

Corollaire. Pour savoir si une formule donnée A est valide en logique des prédicats,
il suffit de

1. nier A : A' = ~A
2. mettre A' en forme normale clausale ;
3. répéter la production de résolvantes et facteurs
jusqu'à ce que
ou bien la clause vide est produite
ou bien il n'est plus possible de produire des clausess nouvelles
4. si la clause vide est produite alors A est valide ;

si il n'est plus possible de produire des clausess nouvelles


alors A n'est pas valide

N.B. :
Il est possible qu'aucun des deux conditions d'arrêt soit atteinte
(voir p.ex. le dernier des exemples).
La
résolution est donc un exemple de procédure de semi-décision
pour la logique des prédicats.

suite : stratégie linéaire, programmation logique

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Logique des prédicats : démonstration automatique (suite)


La stratégie linéaire

Lors de la recherche d'une réfutation d'un ensemble de clauses


il faut explorer toutes les possibilités possibles
de production de
résovante entre deux clauses, et ceci itérativement.
Une stratégie linéaire restreint cette
combinatoire et diminue ainsi l'espace de recherche.

Définition (réfutation linéaire). Une réfutation est linéaire


si

chaque facteur est obtenu à partir de la clause immédiatement précédente


chaque résolvante est obtenue à partir de deux clauses dont exactement une la précède immédiatement

Exemples

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Théorème. Soit E un ensemble de clauses.


Si il existe une réfutation de E alors il existe une réfutation
linéaire de E.

suite : PROLOG

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PROLOG et la programmation logique


Clauses de Horn

Définition (clause de Horn). Une clause de Horn est une clause avec au plus un littéral positif.

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Théorème. Soit E un ensemble de clauses de Horn.


Si il existe une réfutation de E alors il existe une
réfutation linéaire de E où la règle de factorisation n'est pas utilisée.

De la résolution à la programmation logique


En programmation logique, on sépare les clauses de Horn en
faits, règles et questions.
Un programme logique
est constitué de faits et de règles.
C'est une séquence plutôt qu'un ensemble, car cette structure
est pertinente
pour la stratégie appliquée.
Un programme logique est interrogé par des questions.

Définition (fait, règle, programme logique, question).


Un fait est un littéral positif.
Une règle est une clause avec un littéral positif et au moins un littéral négatif
(elle est donc de la forme
{p,
~p1, ..., ~pn},
avec n > 0)

Un programme logique est une liste de faits et règles.

Une question est une clause sans littéral positif.

Exemples

Définition (réponse). Soit P un programme logique, et soit C une question.


Alors une substitution s est une
réponse ssi P U {(C)s} est insatisfiable.

Exemples

Notation de PROLOG

Par convention, les expressions représentant des constantes et noms de prédicat ont comme première lettre
une minuscule.
Les expressions représentant des variables ont comme première lettre ou bien une majuscule,
ou bien l'underscore ``_''.

Les faits p
sont notés ``p.''.
Les règles {p, ~p1, ..., ~pn}
sont notées ``p :- p1, ..., pn''.
Les questions ~P sont parfois notées ``? p.'',
mais en sont la plupart du temps représentées dans un champ a
part, et notées``p.'' (ou ``p'') comme les faits.

Les implantations de PROLOG


Il existe des implantations de PROLOG qui sont online :

BinProlog

Rentrer le programme dans le champ ``Quick Online Editor'',


et la question dans le champ ``Query
Interpreter''.

Une extension de BinProlog est le


Multi-Engine Horn Clause Prolog de Paul Tarau.

Plus sur PROLOG

Il existe un livre Logic, Programming and Prolog


accessible via www.

suite : chapitre sur les logiques non-classiques

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