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Faculté des Sciences de Monastir Département de mathématiques

MP2 Algèbre AU 2020-21

Correction du DS1
Exercice 1

Partie 1

1)  
2 1 −2 0
 
1 0 3 0 0 
A=  .

3  −1 1 1 0 
 
0 0 0 0

2) A2 = A donc p2 = p par suite p est un projecteur de E.


   
x 0
   
 y   0 
3) Soit v = (x, y, z, t) ∈ R4 . v ∈ ker(p) ⇐⇒ A  = 
   
 z   0 
   
t 0

 2x + y − 2z = 0

 (
z=x
⇐⇒ 3y = 0 ⇐⇒ .

 y=0
 −x + y + z = 0
Donc
ker(p) = vect(v1 , v2 ).
où v1 = (1, 0, 1, 0) et v2 = (0, 0, 0, 1) .
[On peut aussi déduire ce résultat en utilisant théorème du rang et après avoir remarquer
que v1 , v2 ∈ ker(p)...]

1
4) Im(p) est de dimension 2, et engendré par les vecteurs p(e1 ) = (2, 0, −1, 0) et
3
p(e2 ) = (1, 3, 1, 0). Ainsi B = (p(e1 ), p(e2 ), v1 , v2 ) est une base adaptée à la décomposition
E = Im(p) ⊕ ker(p).
 
1 0 0 0
 
 0 1 0 0 
La matrice de p dans la base B est A0 = 
 .

 0 0 0 0 
 
0 0 0 0
1
2

5) Ecrivons M = (mij ).
p ◦ f = f ◦ p ⇐⇒ A0 M = M A0
   
m11 m12 m13 m14 m11 m12 0 0
   
 m
 21 m22 m23 m24
  m
  21 m22 0 0 

⇐⇒  = 
 0 0 0 0   m31 m32 0 0 
   
0 0 0 0 m41 m42 0 0
⇐⇒ m13 = m14 = m23 = m24 = m31 = m32 = m41 = m42 .
D'où  
m11 m12 0 0
 
 m
 21 m22 0 0 
M = .

 0 0 m33 m34 
 
0 0 m43 m44

[ On peut aussi dire simplement que les sous espaces Im(p) et ker(p) sont stables par f :
pourquoi ? Donc la matrice M de f dans la base B est de cette forme. ]

Partie 2

1) Φg (αf + h) = [αf + h, g]
= (αf + h)g − g(αf + h)
= αf g + hg − αgf + gh
= α(f g − gf ) + (hg − gh)
= αΦg (f ) + Φg (h).
Ainsi Φg est linéaire, et c'est un endomorphisme de L(E).
(2-b) Pour tout k ∈ {0, ..., n − 1}, g k commute avec g donc g k ∈ ker(Φg ), par suite
vect(idE , g, g 2 , ..., g n−1 ) ⊂ ker(Φg ).

(2-c) g n'est pas une homothétie, donc non colinéaire à idE , c-à-d la famille (idE , g) est
libre donc dim(vect(idE , g, g 2 , ..., g n−1 )) ≥ 2, et nalement d'après la question précédente
dim(ker(Φg )) ≥ 2.

(3-a) Classique : noyau d'une forme linéaire non nulle (tr) !


(3-b) Pour tout f ∈ L(E), tr(Φg (f )) = tr(f ◦ g − g ◦ f ) = tr(f ◦ g) − tr(g ◦ f ) = 0, donc
Im(Φg ) ⊂ ker(tr) = H.

(3-d) Non car d'après (2-b) et le théorème du rang,


dim(Im(Φ2 )) ≤ n2 − 2 < n2 − 1 = dim(H).
3

(3-d) Classique : Non : idE ∈


/ H, donc d'après la question (3-b) il n'existe pas f, g ∈ L(E)
tels que [f, g] = idE .

Partie 3

1) Soit r = rg(p) on a r = dim(Im(p)) et


 
1

... 
(0)
 
 
 
 1 
M (p, B) =   = diag(1, ..., 1, 0, ..., 0) (le nombre de 1 est r).
 
 0 
...
 
 

 (0) 

0
D'où tr(p) = r.1 = r = rg(p).
(2-a) si [p, f ] = αp alors tr([p, f ]) = αtr(p) et par suite 0 = αtr(p) ou encore rg(p) = 0.
Il en résulte que p = 0L(E) .
(2-b) Le premier sens est classique : c'est un résultat de cours : si f et g commutent
alors Im(g) et ker(g) sont stable par f, on pourra reprendre la justication à la main !
Deuxième sens : On suppose que Im(p) et ker(p) sont stables par f. Rappelons que
∀x ∈ Im(p), p(x) = x.

Soit x ∈ E, il existe x1 ∈ Im(p) et x2 ∈ ker(p) tels que x = x1 + x2 , pourquoi ?


(p ◦ f − f ◦ p)(x) = p ◦ f (x1 + x2 ) − f ◦ p(x1 + x2 )
= p(f (x1 )) + p(f (x2 )) − f (p(x1 ))
= f (x1 ) + 0 − f (x1 ) = 0.
d'où le résultat.
Exercice 2

1) χAα (X) = (X + 1)2 (X − α + 1).

2) Les valeurs propres de Aα sont les racines du polynôme caractéristique χAα , ainsi
• Si α = 0, la matrice Aα admet une valeur propre multiple λ = −1.
• Si α 6= 0, la matrice Aα admet deux valeurs propres distinctes, λ1 = −1, valeur
propre double et λ2 = α − 1, valeur propre simple.
2) Les valeurs de α pour lesquelles la matrice Aα est diagonalisable :
• Si α = 0, la matrice Aα n'est pas diagonalisable, en eet si elle l'était, il existerait
une matrice inversible P telle que A = P (−I3 )P −1 = −I3 , ce n'est pas le cas.
4

• Si α 6= 0. Déjà le sous-espace propre associé à la valeur propre simple λ2 = α − 1


est de dimension 1 alors : Aα est diagonalisable ssi dim(E−1 ) = 2 ssi rg(Aα +I3 ) =
3 − 2 = 1.  
0 0 α+1
On a A + I3 =  . Cette matrice est de rang 1 ssi α = −1.
 
 1 −1 0 
−1 1
α+1
En conclusion : Aα est diagonalisable ssi α = −1.
Exercice 3

1) χN = X n .

2) Sp(N ) = {0}.

3) La matrice N est trigonalisable, elle semblable à une matrice triangulaire N 0 n'ayant


que des 0 sur la diagonale. La matrice N + 1 est semblable à N 0 + I qui est une matrice
triangulaire n'ayant que des 1 sur la diagonale. On a
det(N + I) = det(N 0 + I) = 1.

4) Ici A est inversible.


Par hypothèse, AN = N A alors, en multipliant à gauche et à droite par A−1 on obtient
N A−1 = A−1 N (les matrices A−1 et N commutent).

On en déduit que pour tout k ∈ N, (N A−1 )k = N k (A−1 )k . En particulier


(N A−1 )m = N m (A−1 )m = 0 × (A−1 )m = 0.

Il en résulte que la matrice N A−1 est nilpotente. Ensuite


det(A + N ) = det((I + N A−1 )A) = det A det(I + N A−1 ) = det(A) (d'après 3))

5) Comme les matrices A et N commutent, on peut utiliser la formule de binôme de


Newton pour calculer les puissances de A + N . En tenant coimpte du fait que N m = 0,
on a
m
X m
X m
X
(A + N )m = k k m−k
Cm A N = k k m−k
Cm A N =A k k−1 m−k
Cm A N .
k=0 k=1 k=1

Ainsi m
X
det((A + N )m ) = det(A) det k k−1 m−k
Cm A N =0
k=1
car det(A) = 0. Mais det((A + N ) ) = (det(A + N ))m , alors det(A + N ) = 0.
m

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