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Engrenages
Dans un contexte industriel, il est fréquent que les moteurs disponibles sur le commerce,
qu’ils soient électriques, thermiques, pneumatiques ou hydrauliques, ne fournissent pas les
couples/vitesses nécessaires au bon fonctionnement des systèmes développés (à moins de
développer son propre moteur, ce qui a de fortes répercutions sur le coût du produit).
Il est nécessaire dans ce cas d’adapter la vitesse de rotation et le couple. Ces deux paramètres
étant liés l’un à l’autre car à puissance constante, si l’un augmente, l’autre diminue : P=Cω.
A titre d’exemple, dans un véhicule motorisé, l’adaptation se fait au moyen des engrenages
constituant la boite de vitesse (voir schéma ci-dessous).
Ces engrenages permettent la transmission entre 2 axes parallèles (engrenages droits) ; leurs
dents sont parallèles aux axes de rotation (dentures droites).
Principales caractéristiques
2 roues dentées engrénant ensembles doivent avoir même module et même pas.
Le module caractérise donc la hauteur de la dent, plus le module est grand plus le
couple transmis sera grand mais plus le rendement sera faible. Le choix du module
sera le premier critère de dimensionnement d’un engrenage.
Les roues dentées sont en contact sur leur diamètre primitif.
Ces engrenages permettent la transmission entre 2 axes parallèles (engrenages droits), leurs
dents sont inclinées par rapport aux axes de rotation (denture hélicoïdale).
Les dimensions apparentes (indicée par t) qui sont les dimensions perçues en regardant
dans la direction de l’axe de rotation
Les dimensions réelles (indicée par n) qui sont les dimensions perçues en regardant
dans la direction des dents
Principales caractéristiques
Remarque : Deux roues dentées engrénant ensembles doivent avoir des angles d’hélices égaux
mais en sens inverse.
Ces engrenages permettent de transmettre un mouvement entre axes concourants mais non
parallèles ; souvent à 90°C.
On retrouve, pour ce type d’engrenage, des dentures droites et des dentures hélicoïdales.
On se limitera ici à l’étude des dentures droites.
Les principales caractéristiques (m, d, α) et les relations qui les lient sont identiques à celles
des engrenages droits. En plus, on définit les angles primitifs des dentures notés δ
La transmission se fait entre deux axes orthogonaux non coplanaires. Ces engrenages
permettent des rapports de réduction très grands et offrent la possibilité d’irréversibilité. Ils
offrent un engrènement le plus doux des engrenages mais génèrent un frottement important
engendrant un rendement médiocre.
Formule de Willis
∏ ZMenantes ∏ dM ωS
k = (−1) n = (−1) n =
∏ Zmenées ∏ dm ω E
2.2.1. Définition
Un train épicycloïdal comprend trois ou quatre roues dentées dont une à la particularité
d’avoir un axe mobile dans l’espace. Cette roue dentée s’appelle le satellite et son axe est
supporté par le porte-satellite. Le satellite vient engrener avec 2 planétaires.
Satellite
1 des 3 liaisons
pivot avec le bâti
doit être fixe
Planétaires Porte-satellite
Remarque : les 3 liaisons avec le bâti (entre le planétaire central le bâti, le porte satellite et le
bâti, le planétaire extérieur et le bâti) ne peuvent être simultanément une liaison pivot, sans
quoi le système ne peut transmettre aucune puissance. Il faut faire un choix, à la conception,
de bloquer une de ces 3 liaisons, ou de la lier cinématiquement à une autre liaison.
ω pe / ba − ω ps / ba ΠZ
R= = ( −1) p i i
ω pi / ba − ω ps / ba Π jZ j
Type 2 :
Plus encombrant axialement que le train de type 1, le type 2 présente une plus grande
gamme de rapports de réduction possibles à la conception.
Type 3 :
Type 4 :
Pour le montage 3 et 4 : possibilité théorique de rapport infini ! mais rendement très mauvais
2.3.1. Définition
Définition : un train épicycloïdal est qualifié de sphérique quand l’axe de l’engrenage satellite
n’est pas parallèle à l’axe principal des planétaires de la transmission.
Quand l’axe de l’engrenage satellite et l’axe principal des planétaires de la transmission sont
perpendiculaires, le train épicycloïdal sphérique porte le nom de différentiel.
Le différentiel est le mécanisme qui, sur un véhicule automobile, permet aux roues motrices
de tourner à des vitesses angulaires différentes. Cette différence de vitesses angulaires est
rendue nécessaire pour les raisons suivantes :
Lors d’un virage, la vitesse angulaire de la roue située à l’intérieur de la courbe est
nécessairement inférieure à celle de la roue située à l’extérieur de la courbe.
En ligne droite, une égalité rigoureuse des vitesses angulaires impose une parfaite
égalité des diamètres des roues. Cette condition n’est pas réalisable avec des
pneumatiques compte tenu de leur déformation, usure et différence de pression de
gonflage.
En ligne droite : ω roue droite = ω roue gauche > ω roues = ω arbre moteur
Si une roue patine et l’autre est bloquée : ω roue libre = 2 x ω arbre moteur
P=Cω
ω = 2 π N / 60
η = Ps / Pe
P : puissance (W)
C : couple (Nm)
ω : vitesse de rotation (rad/s)
N : vitesse de rotation (tr/min)
η : rendement
Ft : effort tangentiel (N)
Remarques:
L’effort de contact entre les dents fait un angle α (angle de pression) avec le plan tangent
commun. α dépend du positionnement du cercle de base par rapport au profil en développante
de cercle. En général α = 20°.
α)
Ft = F2/1 cos (α
α)
Fr = F2/1 sin (α
On obtient :
α) cos (β
Ft = F cos (α β)
α) sin (β
Fa = F cos (α β)
α)
Fr = F sin (α
On obtient :
α) cos (β
Ft = F cos (α β)
α) cos (β
Fa = F (sin (α β ) cos (δ
δ) + sin (β
β ) sin (δ
δ))
α) cos (β
Fr = F (sin (α β ) sin (δ
δ) + sin (β
β) cos (δ
δ))
Cette méthode simple est à l’origine des autres méthodes. Elle est majorant et suppose qu’une
seule dent est en prise. Elle néglige les conditions d’utilisation (choc, service…).
La dent est calculée en flexion comme une poutre encastrée soumise à un effort F supposé à
son extrémité.
b = m k : largeur de dent
m : module
Rpe : contrainte admissible par le matériau.
Y : dépend de α et du nombre de dent, donné par des abaques.
avec Kv = 6 / (6 + V)
Ce modèle reste valable pour des dentures hélicoïdales en prenant soin de remplacer le
module m par le module réel mn.
Dans un tel système, la roue est une roue cylindrique à denture hélicoïdale. D’autre part, la vis
peut être assimilée, elle aussi, à une roue cylindrique à denture hélicoïdale dont le nombre de
dents ou de filets, est au nombre 1, 2 ou 3.
Nous appellerons β et γ les angles d’hélice respectivement de la roue 2 et de la vis 1. Les axes
D1 et D2 sont orthogonaux.
Les angles β et γ sont mesurés par rapport aux axes des engrenages :
Les hélices de la vis 1 et de la roue 2 sont toutes les deux à droite, ou les deux à gauche.
L’égalité des pas apparents mesurés sur la vis et la roue est la condition d’engrènement.
En faisant rouler le cylindre primitif de la vis 1, autour de son axe sur un plan on obtient le
développement :
n.M a1 n.M r1
tan β = sin β = = cos γ
d1 d1
a=
1
(d1 + d2 ) = 1 M r Z1 + Z 2
2 2 cosγ cos β
Pour une bonne tenue en torsion de la vis un diamètre primitif minimal s’impose :
l > 6.p.Ma
Un système roue et vis sans fin est dit réversible quand la rotation de la vis entraîne celle de la
roue et réciproquement, sinon le système est dit irréversible.
Cette propriété est intéressante pour des mécanismes exigeant un non retour.
5.6. Application
Une transmission de puissance par roue 2 et vis sans fin 1 a un entraxe approximatif de 80. On
donne n = 3 filets et Z2 = 26 dents.