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Réducteurs de vitesse à engrenages

par Robert LE BORZEC


Professeur de Construction mécanique à l’École Nationale Supérieure
des Arts et Métiers de Lille

1. Rôle d’un réducteur de vitesse ............................................................ B 5 640 - 3


2. Réducteurs élémentaires ....................................................................... — 5
2.1 Réducteur à engrenage cylindrique extérieur........................................... — 5
2.2 Réducteur à engrenage cylindrique intérieur............................................ — 8
2.3 Réducteur à engrenage conique ................................................................ — 9
2.4 Réducteur à engrenage spatial................................................................... — 11
3. Réducteurs élémentaires dérivés ........................................................ — 11
3.1 Réducteur à roue intermédiaire (ou à roue parasite) ............................... — 11
3.2 Réducteur coaxial à arbre intermédiaire ................................................... — 12
3.3 Réducteur épicycloïdal plan élémentaire .................................................. — 13
3.4 Réducteur épicycloïdal sphérique élémentaire......................................... — 17
4. Discussion et analyse des caractéristiques des engrenages
cylindriques ............................................................................................... — 18
5. Groupement en série de réducteurs élémentaires ......................... — 19
6. Groupement en parallèle de réducteurs élémentaires .................. — 24
7. Groupements composés mixtes .......................................................... — 28
7.1 Trains épicycloïdaux en série ..................................................................... — 28
7.2 Trains épicycloïdaux généralisés ............................................................... — 29
7.3 Groupements imbriqués ............................................................................. — 31
7.4 Réducteurs à grand rapport de réduction ................................................. — 34
8. Conclusion ................................................................................................. — 35
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 5 642

ans cet article, les unités des dimensions linéaires ne sont pas indiquées
D mais, sauf mention contraire, sont en millimètres.
Le lecteur se reportera utilement à l’article Engrenages. Éléments pratiques
de définition, de dessin et de calcul [B 636] dans ce traité.
11 - 1992
B 5 640

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Notations et Symboles
Symbole Définition Symbole Définition
B0 Bâti référentiel d V 1m , d V 2m Diamètres primitifs de l’engrenage cylindrique
Cm, Cs Couples côté moteur et côté sortie équivalent au conique
C1 , C 2 Couples exercés sur le pignon(1), sur la roue (2) im , ir Rapport global de multiplication ou de réduction
Cr Coefficient de rapport de transmission k Rapport intermédiaire de transmission
en cylindrique m n , m n0 Modules réels de fonctionnement et de fabrication
C *r Coefficient de rapport en cylindrique équivalent m t , m t0 Modules apparents de fonctionnement
au conique et de fabrication
Ea Module d’élasticité longitudinal de l’acier m , m0 Modules de fonctionnement et de fabrication
Fn , Ft , Fa , Fr Actions mécaniques entre dentures (normale, en denture droite
tangentielle, axiale, radiale) rb Rayon du cylindre de base
F tm Composante tangentielle entre dentures u Rapport de multiplication ou de réduction
au diamètre moyen en conique d’un engrenage
GV Grande vitesse vt Vitesse linéaire tangentielle
Hh , H Durée probable du mécanisme v12 Vitesse de glissement de (1) sur (2)
KB Coefficient de service x1 , x 2 , x 3 Coefficients de déport de denture
KGF , KGH Coefficient général de calcul en flexion x ij Axe coïncidant entre les pièces i et j
et en pression superficielle α n , α n0 Angles de pression réels en fonctionnement
K Li Coefficient d’encombrement linéaire et au taillage
KS Coefficient spécial de calcul α t , α t0 Angles de pression apparents en fonctionnement
KVi Coefficient de volume et au taillage
N m0 , N s0 Vitesses angulaires de moteur et de sortie α, α 0 Angles de pression en fonctionnement et au taillage
(en tr/min) en denture droite
Oij Point coïncidant entre les pièces i et j β, β 0 Angles d’hélice aux primitifs de fonctionnement
PV Petite vitesse et de taillage
P Puissance transmise βb Angle d’hélice sur le cylindre de base
R0 Longueur de génératrice d’un engrenage conique δ1 , δ2 Angles primitifs de cônes
S lat Surface latérale d’une roue dentée εα Rapport de conduite apparente
Vol Volume matière de l’engrenage εβ Rapport de recouvrement ou de conduite axiale
Z1 , Z2 , Z3 Nombres de dents des roues (1), (2), (3) η Rendement d’un mécanisme
Z1 év Nombre de dents évalué du pignon λ Rapport de base d’un train épicycloïdal
Z* 1 , Z2
* Nombres de dents fictifs de l’engrenage cylindrique ρ1 , ρ2 , ρeq Rayons de courbure sur (1), sur (2) et équivalent
à denture droite équivalent au cylindrique hélicoïdal en modèle de Hertz
et au conique à denture droite ou spirale Σ0 Angle des axes
a0 Entraxe d’un engrenage σ0 Critère de résistance à la racine
b Longueur de denture σ F · lim Contrainte limite en fatigue à la flexion
d1 , d 2 , d 3 Diamètres primitifs de fonctionnement σ H · lim Contrainte limite en fatigue à la pression
d 01 , d 02 , d 03 Diamètres primitifs de taillage superficielle
da Diamètre de tête σH Contrainte maximale en pression superficielle,
db Diamètre de base modèle de Hertz
df Diamètre de pied ψ Coefficient de longueur d’un pignon
d 1m , d 2m Diamètres primitifs moyens en coniques ω m0 , ω s0 Vitesses angulaires de moteur et de sortie
Ω0 Critère de résistance superficielle

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1. Rôle d’un réducteur géométrie imposée est à décrire : axes parallèles, axes concourants
perpendiculaires ou d’angle quelconque, axes orthogonaux, axes
de vitesse concentriques ou position quelconque. L’environnement est à carac-
tériser tant au point de vue chimique qu’au point de vue physique.
Fiabilité, sécurité, maintenance sont à préciser. Le maintien de
Une transmission de puissance est installée entre un moteur et l’appareil est à définir : maintien rigide par semelle liée au bâti, liée
une machine à commander. au moteur ou montée articulée ou flottante sur l’axe du moteur ou
Un moteur à vitesse de fonctionnement unique et à couple nominal l’axe lié au bâti.
unique est utilisé, dans la majorité des cas, qu’il soit électrique,
thermique, hydraulique ou pneumatique, car c’est la solution éco-
nomiquement acceptable. Ces deux caractéristiques évoluent entre De nombreux constructeurs proposent leurs gammes de
deux valeurs voisines : vitesse en charge (N m0 ± ∆N m0 ), couple en fabrication assorties des conditions de montage, de réglage et
charge (C m ± ∆C m), les variations acceptées se situant entre 2 % d’entretien [Doc. 5 642]. Si l’on ne trouve pas cependant en cata-
et 10 % suivant le type de moteur et le rendement énergétique logue la transmission souhaitée, une étude particulière
souhaité. s’impose dont les principaux éléments sont proposés dans cet
article.
La machine à commander fonctionne en général à vitesse et à
couple uniques dits caractéristiques d’utilisation : (N s0 ± ∆N s0),
(C s ± ∆Cs ), avec des variations de l’ordre de 2 % à 20 %. Dans une première partie, les réducteurs élémentaires seront
étudiés en détail. Le réducteur élémentaire ou train d’engrenage est
Il est donc nécessaire d’adapter les caractéristiques du moteur à
l’ensemble de base nommé engrenage composé d’un pignon (petite
celles de la machine et pour cela l’élément d’adaptation entre
roue), d’une roue (grande roue dentée) et d’un carter ou bâti. Suivant
moteur et machine est un réducteur de vitesse ou un multiplica-
la géométrie des axes, il s’agit :
teur de vitesse de rapport i constant. Il se nomme aussi réducteur
de couple ou multiplicateur de couple de rapport constant i avec, — de l’engrenage cylindrique extérieur en géométrie de paral-
si l’on admet un rendement unité : lélisme ;
— de l’engrenage cylindrique intérieur en géométrie de paral-
— réducteur i r = |N m0 |/|Ns0 | = |Cs|/|C m| = Cte i r > 1
lélisme ;
— multiplicateur i m = |Ns0|/|Nm0 | = |Cm|/|Cs| = Cte im > 1 — de l’engrenage conique en géométrie de concourance des
axes ;
Le réducteur et le multiplicateur étant deux mécanismes réci- — de l’engrenage spatial (cylindrique, roue et vis, hypoïde, etc.)
proques, seul le réducteur sera étudié par la suite. en géométrie quelconque.
Différents types de transmissions existent : mécaniques, hydrau- Ensuite seront présentés les réducteurs élémentaires dérivés : une
liques, pneumatiques, électriques, etc. Parmi les transmissions ou plusieurs roues dentées intermédiaires ou un arbre intermédiaire
mécaniques, on rencontre les roues de friction, les poulies et interviennent pour compléter les réducteurs élémentaires dans le but
courroies, les roues dentées et chaînes et les engrenages, utilisables d’obtenir une géométrie particulière (entraxe important en géo-
suivant les critères de fonctionnement imposés (articles spécialisés métrie parallèle, géométrie de concentricité, etc.) ou une cinéma-
dans ce traité). tique choisie (rapport entier, sens de rotation, etc.) :
L’engrenage est la solution la plus répandue : — utilisation d’une roue intermédiaire ou roue parasite en cylin-
— il assure une sécurité cinématique, car il ne peut pas se produire drique extérieur ;
de glissement ; — utilisation d’une ou plusieurs roues intermédiaires en cylin-
— la résistance aux efforts est très importante avec une très drique intérieur ;
bonne fiabilité ; — utilisation d’un arbre intermédiaire en réducteur coaxial ;
— la puissance transmise par unité de masse est la plus forte — utilisation de roues et arbres intermédiaires en train épi-
obtenue parmi toutes les solutions : avec plus de précision, en engre- cycloïdal cylindrique ou conique.
nage réalisé avec des aciers de cémentation, trempe et rectification, Enfin, les solutions précédentes ne permettant pas de dépasser
il est possible d’évaluer le rapport du couple de sortie (petite des rapports de transmission de 8 à 20 et imposant des encombre-
vitesse PV) en réducteur de vitesse à la masse de l’ensemble à des ments importants et des masses très élevées, des groupements de
valeurs de l’ordre de 15 à 40 N · m/ kg ; réducteurs élémentaires interviendront :
— l’encombrement est très réduit ; — groupement en série pour obtenir des rapports importants
— le rendement mécanique est très voisin de l’unité dans le cas (jusqu’à 6 000 à 8 000) ;
d’une bonne fabrication (η = 0,96 à 0,99) ; — groupement en parallèle pour réduire l’encombrement, le
— le prix est très variable suivant la précision demandée, il est volume et la masse ;
en général élevé. — groupement composé associant l’obtention de rapports impor-
Le cahier des charges d’un réducteur doit être établi avec précision, tants et une réduction des dimensions et des volumes.
la puissance à transmettre n’étant qu’un élément parmi les autres. Le tableau 1 regroupe l’ensemble des caractéristiques principales
Le rapport de transmission apparaît soit cinématiquement avec la de ces différentes familles.
vitesse d’entrée et la vitesse de sortie, soit statiquement avec le
couple d’entrée et le couple de sortie et le rendement espéré. La (0)

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Tableau 1 – Réducteurs et multiplicateurs de vitesse caractéristiques

Réducteurs élémentaires

Engrenage extérieur : Engrenage intérieur : Engrenage conique : Engrenage spatial :


vitesses de sens contraire vitesses de même sens
u6à8 u6à8 u6à8 u jusqu’à 100 à 200
v t  100 à 150 m/s v t  10 à 25 m/s v t  10 à 25 m/s η réduit = 0,95 à 0,5
η = 0,98 à 0,96 η = 0,98 à 0,96 η = 0,98 à 0,95
Réducteurs élémentaires dérivés

Engrenages extérieurs avec roue Arbre intermédiaire d’axe x i : Train épicycloïdal cylindrique : Train épicycloïdal sphérique :
intermédiaire :
a 0 peut être important géométrie de concentricité axe x i intermédiaire avec à engrenages coniques et
vitesses de même sens satellite (s) à axe(s) x i intermédiaire(s)

Groupements de réducteurs élémentaires


Groupements en série Groupement en parallèle
Géométrie de concentricité
i  8 à 12
Géométrie de parallélisme η = 0,96 à 0,98

Groupements composés

Géométrie d’angularité
Géométrie de concentricité
i  5 000 à 10 000
nombre de trains n = 2 à 5
η = 0,98 à 0,92
Géométrie de concentricité

Géométrie d’angularité Géométrie de perpendicularité


et de concentricité et de concentricité
i  5 000 à 10 000
rapport i  6 000 à 8 000 nombre de trains n = 2 à 5
nombre de trains n de 2 à 6 η = 0,98 à 0,90
rendement η = 0,96 à 0,90

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2. Réducteurs élémentaires Le comportement, en résistance des matériaux, est géré par les
deux relations ISO pour la résistance en pression superficielle, défi-
nie dans l’étude dynamique de l’article Engrenages [B 636] :
Les réducteurs élémentaires sont les éléments de base les plus

 -----------
bd   u  
Ft 1/2
simples formés d’un engrenage unique (pignon et roue) avec les u+1
ZH ZE Zε Zβ - --------------- K K K
A V H β KH α  σ H ⋅ lim Z N Z L Z R Z V Z W
guidages et le maintien de contact assurés par un carter ; ils sont 1
caractérisés par leur géométrie et leur cinématique (figure 1) :
et pour la résistance à la rupture à la racine, définies dans l’étude
( O 10 , x 10 ), ( O 20 , x 20 ) = ( a 0 , Σ 0 ) dynamique de l’article Engrenages [B 636] :

----------------
bm 
avec a0 entraxe linéaire, Ft
- Y Fa Y Sa Y ε Y β ( K A K V K F β K F α )  σ F ⋅ lim Y ST Y NT Y δ rel T Y R rel T Y X
Σ0 position angulaire, n0

l’indice 0 signifiant simplement : par rapport au référentiel : Ces relations, trop complexes en avant-projet, peuvent s’écrire
sous forme simplifiée :
ω 10 = ω 10 x 10
2 2

 
u ZP ZV
ω 20 = ω 20 x 20 Ft  Ω 0 bd 1 --------------- ---------------------------- (1)
u + 1 K αβ K V KB
rapport i = ω 10 / ω 20 ( σ H ⋅ lim )2
avec Ω 0 = ---------------------------------------
2 2 2 2
- (2)
ZE ZH Z ε Zβ

 
2.1 Réducteur à engrenage cylindrique 1
et F t  σ 0 bm n0 ---------------------------- (3)
K αβ K V KB
extérieur
σ F ⋅ lim YST Y
avec σ 0 = -----------------------------------
- (4)
Y Sa Y Fa Y ε Yβ
■ Étude générale des caractéristiques principales du réduc-
teur . Le réducteur à engrenage cylindrique extérieur (figure 2 ) Y = Yδ rel T YR rel T YX
convient à une géométrie de parallélisme entre l’arbre d’entrée et
l’arbre de sortie : avec F t (N) composante tangentielle transmise,
Σ 0 = 0 et a 0 = Cte b (mm) longueur de roues dentées,
Les sens des rotations Nm0 et Ns0 sont opposés. m n0 (mm) module normal de taillage,
Les surfaces primitives ou axoïdes sont des cylindres de révolution d 1 (mm) diamètre primitif de fonctionnement du pignon,
de diamètres d1 et d 2 tangents extérieurement. La denture est nor- u rapport de réduction : u = N10 /N 20 = d 2 /d1,
malisée, profil ISO en hélicoïdes développables, de section appa- KV facteur dynamique de vitesse,
rente en développante de cercle (article Engrenages [B 636]), denture 2
droite ou denture hélicoïdale. KB facteur de service correspondant à ( K A /Z N ) ou
à (KA /YNT ),
Les caractéristiques de définitions de l’engrenage sont le
module m n0 , l’angle d’hélice β 0 , les nombres de dents Z1 et Z 2 , les K αβ facteur de répartition des charges sur les dents,
coefficients de déports de dentures x1 et x 2 , la longueur de roues b, correspondant à (KH β KH α ) ou (KF β KF α ),
et l’entraxe a 0 . Ces éléments sont à déterminer en fonction du cahier ZV facteur de film d’huile,
des charges comprenant essentiellement la puissance à transmettre ZP facteur de rugosité correspondant à (ZL ZR ZW ),
P (kW) ou le couple de sortie en petite vitesse (PV) : Cs (N · m), les
vitesses nominales (Nm0 ) et (Ns0 ± ∆Ns0 ), le coefficient de service KB les différents facteurs Z E , Z H , Z ε , Z β et YST , Yδ relT , YR relT , YX ,
et la durée espérée de fonctionnement H (h). YSa , YFa , Yε , Yβ étant tous définis dans l’article Engrenages [B 636].

Figure 2 – Réducteur à engrenage cylindrique extérieur

Figure 1 – Réducteur élémentaire : géométrie et cinématique

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Il faut remarquer que les deux équations de résistance (1) et (3) ZH étant le facteur géométrique (article Engrenages [B 636]) ; il est
font intervenir les dimensions b, d 1 et m n0 ainsi que le nombre de possible d’évaluer β b # β0 , angle d’hélice défini à partir du choix du
dents du pignon Z 1 tel que d1 = mZ 1 . rapport de recouvrement : εβ = 1 ou 2 ou 3 (entier si possible) :
L’équation (3) caractérise le risque de ruine par cassure de dents πm t
pas apparent
et l’équation (1) caractérise un risque d’écaillage superficiel ou de tan β0 = ε β ---------------------------------------- = ε β ---------------
piqûres. Dans le but d’éviter des dommages importants dus à une b b
cassure de dents, il est préférable d’obtenir un écaillage superficiel
avec b = ψ d1
générateur de bruit avant d’atteindre la cassure à la racine, ce qui
permet d’écrire : et d1 = m t Z 1
2 2
u ZP ZV 1 soit tan β 0 = εβ π /ψ Z 1 . Il faut s’imposer une valeur de ψ (voisin de 1)
Ω 0 bd 1 --------------- ------------------------------ < σ 0 bm n0 ------------------------------
u + 1 K αβ K V K B K αβ K V K B et une valeur de Z1 (20 à 40).
aboutissant à : α t l’angle apparent de fonctionnement est, en général, supérieur
à 20o : 21 à 22o en denture droite et 21 à 25o en denture hélicoïdale ;
σ0 u + 1 4 – εα
 
1
Z 1 < ---------- --------------- -------------------- ou Z 1 < Z 1 max (5) 2
Ω0 u Z 2Z 2 •
Z ε = ----------------
3
-
P V
en denture droite ;
Cette inéquation limitera le choix du nombre de dents à envisager 2
pour le pignon. Il ne reste plus, en prédétermination, que • Z ε = 1/ ε α
l’inéquation (1) de résistance à la pression superficielle dans laquelle en denture hélicoïdale, pour des dentures très chargées (contraintes
la composante tangentielle F t peut être remplacée par 2C1 /d1 proches de la limite admise) et de bonne précision (supérieure à IT 9),
avec C1 (en N · mm) couple sur le pignon et d1 diamètre primitif du 2
pignon : sinon Z ε = 1 ; il faut choisir un rapport de conduite apparente
(εα = 1,4 à 1,8) ;
2 2
u ZP ZV 2
2
2C 1  Ω 0 d 1 b --------------- ------------------------------ (6) • Z β = cos β
u + 1 K αβ K V K B
avec β0 déjà évalué précédemment (β0 # β ).
Deux dimensions interviennent ici : d 1 et b. Il est donc possible
de calculer b si l’on connaît d1 ou de déterminer d1 si b est connu. L’évaluation de  0 fait intervenir, d’après la relation (4) :
• YST = 2,1 facteur de concentration de contrainte de l’engrenage
Dans le cas général d’un avant-projet, aucune des deux dimen-
de référence en essais ;
sions n’est connue mais, comme elles correspondent à un seul
• Y facteur fonction de la dimension, de la rugosité, de la sen-
élément, le pignon, il est possible d’adopter un rapport de propor-
sibilité à l’entaille correspondant au facteur CB 7 = Y = Yδ relT YR relT YX
tions entre b et d1 ; ce sera le coefficient de longueur tel que :
b = ψ d1 . (article Engrenages [B 636]) ;
• YSa et YFa facteurs de concentration de contrainte et de coef-
Ainsi, une seule inconnue est conservée, le diamètre du pignon d1 , ficient de forme ISO correspondant au facteur CB4 = 1/YFaYSa (article
déterminé par l’inéquation : Engrenages [B 636]) ;
• Yε = 0,25 + (0,75 /εα ) facteur de conduite avec les valeurs de la

 
1/3
2C 1 K αβ K V K B conduite apparente évaluées précédemment ;
d1  --------------------------------------------------- (7) • Yβ = 1 – (εβ β0 /120) facteur d’inclinaison pour β 0  30 o avec
u 2 2
Ω 0 ψ --------------- Z P Z V Y β  0,75.
u+1
■ Deux évaluations rapides s’avèrent possibles :
ψ est de l’ordre de 1, variant entre 0,2 et 1,5 suivant les matériaux
utilisés et le type de construction adoptée (0,2 à 0,4 en boîtes de — le nombre maximal de dents du pignon Z1 max par la
vitesses, matériaux de haute résistance, et 1,2 à 1,5 en réducteurs, relation (5) dans laquelle σ0 , Ω 0 , u sont connus.
2
matériaux de faible résistance). Ainsi, à partir des relations (5) et (7), Z P est choisi suivant le type de finition de la denture
l’avant-projet peut se dérouler normalement. ZP = ZL ZR ZW d’où la correspondance avec le facteur
■ Un choix de matériaux avec traitements à cœur et en surface, C6 = (ZL ZR ZW )2 (article Engrenages [B 636]).
une décision sur la précision à adopter et sur la forme de la denture 2
(droite ou oblique) permettent d’évaluer les deux critères de Z V est évalué suivant la vitesse du pignon, avec la correspon-
résistance Ω 0 et σ 0 . 2
dance C 3 = Z V /K V (article Engrenages [B 636]) ; on prend Z V = 1
2

Les valeurs des contraintes limites σ H · lim en pression superfi- à ce stade.


cielle et σ F · lim en flexion à la racine sont données dans les figures Par sécurité, le nombre de dents sera de l’ordre de :
de l’article Engrenages [B 636] donnant les facteurs C5 et CB6 , avec : Z 1év  0,8 à 0,9Z 1 max ( év pour évalué )
σ H ⋅ lim
 
2
C 5 = ------------------- et C B6 = σ F ⋅ lim Y ST — le diamètre du pignon d1 par la relation (7) avec C1 (N · mm)
ZE couple sur l’arbre du pignon :
C 1 = P /ω 10 , KV
L’évaluation de  0 fait intervenir, d’après la relation (2) :
2
2 0,35E 0,35 × 210 000 inverse du facteur CB3 , Kαβ inverse du facteur C B′ 5 et Z V cor-
• Z E = -------------------a- = ------------------------------------------ = 36 750 N/mm 2 2
2 2 respondant au facteur C 3 = Z / K V , ces trois facteurs étant définis
V
ZE étant le facteur d’élasticité ; dans l’étude dynamique de l’article Engrenages [B 636].
2 cos β b ψ est choisi entre 0,7 et 1,2, valeurs inversement proportionnelles

2
Z H = ------------------------------------- à la résistance superficielle σ H · lim .
sin α t cos α t 2
Un bouclage sur les valeurs de Kαβ , Z V et KV est souhaitable
pour définir d1 év (d1 évalué).

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■ Quelques décisions interviennent. La pression superficielle est proportionnelle à l’inverse du rayon


Si aucune obligation de fabrication n’impose l’angle d’hélice β0 , équivalent (1/ρeq)1/2, ce rayon équivalent en relation de Hertz étant
Z 1 étant connu, la relation vue précédemment est à utiliser : défini par :
tan β 0 = εβ π / ψ Z1 ; β 0 est arrondi à l’unité ou au 1/10 supérieur, d’où
1 cos β b cos β b ( T 1 M + T 2 M ) cos β b
le choix de β 0 .
La valeur du module normal m n0 de l’outil est issue de la relation :
1
2 
------------------ = ----- --------------------- + ---------------------
( ρ eq ) M T1 M T2 M  = ---------------------------------------------------------
2 (T M)(T M) 1 2
-

( T 1 T 2 ) cos β b
d1 = m n0 Z1 / cos β 0 soit m n0 # d1 év cos β 0 /Z1 év = ----------------------------------------
-
2 ( T1 M ) ( T2 M )
m n0 est à choisir dans les séries normalisées ISO (article Engre-
nages [B 636]). (article Engrenages [B 636]) qui, exprimé en A ou en B, devient :
La décision sur le nombre de dents Z1 est issue de : 2 ( T1 A ) ( T2 A ) 2 ( T1 B ) ( T2 B )
( ρ eq ) A = ---------------------------------------- et ( ρ eq ) B = ---------------------------------------- (10)
Z1 # d1 év cos β0 /m n0 ( T 1 T 2 ) cos β b ( T 1 T 2 ) cos β b

Z1 étant nécessairement un entier inférieur à Z1max . Il est souhaitable que l’on obtienne les deux tests t égaux (ce qui
Enfin, le nombre de dents de la roue Z 2 est donné par : correspond à égaliser les glissements relatifs maximaux) :

Z 2 = Z1N10 /(N 20 ± ∆N 20 ) t A = IA/ ( ρ eq ) A


1/2
et t B = IB/ ( ρ eq ) B
1/2
à moins de 5 % près
Ce choix est assorti de plusieurs conditions : Z 2 est un entier,
Ce calcul impose l’analyse de la conduite apparente pour x1 et x 2
premier avec Z1 pour assurer un bon rodage et réduire le risque de
fixés, donc un bouclage ou un calcul itératif, le calcul direct de x1
vibrations. On évitera un nombre premier absolu s’il est supérieur
et x 2 , n’étant pas possible.
à une certaine limite dépendant du matériel de fabrication ; géné-
ralement, cette limite est de l’ordre de 100 dents pour un matériel ■ Il ne reste plus qu’à adapter la longueur de roues dentées b à
économique classique. toutes les autres caractéristiques. Le diamètre de fonctionnement
est calculable : d 1 = m t Z 1 , et la composante tangentielle vaut
■ Si l’entraxe a 0 n’est pas imposé, ce qui représente le cas
F t = 2C1 /d1 .
général, deux solutions se présentent quant au choix de cet entraxe
et cela dans l’optique du renforcement des dents : Le critère de résistance superficielle Ω 0 peut être actualisé puisque
— un entraxe arrondi au millimètre est décidé ; il se situe dans α t et β b sont connus, ainsi que εα et β de fonctionnement
la fourchette suivante : (tan β b = tan β cos α t ). Il est alors possible de déterminer, à partir de
la relation (1) :
a 0 = [m n0 (Z1 + Z2)/2 cos β 0 ] + (0 à 2m n0) (8)
b Ft KV KB
et les coefficients de déports de dentures x1 et x 2 seront adaptés ------------  -------------------------------------------------------------------------
2 2
- (11)
K αβ Ω d [ Z / ( Z + Z ) ]Z Z
par la suite ; 0 1 2 1 2 P V
— des déports sont choisis, de coefficients x1 et x 2 , à partir des
éléments définis dans l’article Engrenages [B 636] et l’entraxe sera Un bouclage sur K αβ (inverse de C B5′ ) est possible et permet de
adapté avec précision (en général x1 > 0 et x 2 > 0). choisir la longueur b ; une vérification s’impose quant au rapport
de recouvrement ε β  1.
■ Les déports de dentures caractérisés par les coefficients x1 et x 2
sont choisis, d’une part, pour assurer un engrènement sans jeu pour Exemple numérique d’un réducteur transmettant une puis-
un entraxe donné a 0 et, d’autre part, pour équilibrer la denture soit sance de 100 kW avec une vitesse motrice N10 = 2 100 tr/min, une
en glissements relatifs (article Engrenages [B 636] ), soit en produits vitesse de sortie N20 = 500 tr/min ± 3 %, un coefficient de service
d’usure, soit en rapport de glissement aux extrémités du segment de KB = 1,4 et une durée H = 40 000 h (la durée étant très importante, les
conduite apparente. coefficients ZN et YNT ont la valeur asymptotique de la courbe de
Wöhler égale à 1). Un acier allié de cémentation 20 MC 5 est choisi, il
Les éléments d’analyse (article Engrenages [B 636]) sont issus de a pour caractéristiques : σH · lim = 1 400 N/mm2, σF · lim = 400 N/mm2
la fabrication : qualité ISO 6.
m n0 , β 0 , α n0 = 20o ■ L’évaluation des critères de résistance permet d’obtenir, avec une
denture hélicoïdale :
mn0 = m t0 cos β 0
tan α n0 = tan α t0 cos β 0 ( 1 400 ) 2
Ω 0 = ---------------------------------------------------------------------------------------------- = 16 N/mm 2
36 750 × 5,44 × 0,625 × 0,98
tan β b = tan β 0 cos α t0
π
avec tan β 0 = ---------------------------
l’entraxe a 0 étant fixé : 0,8 × 20

2a 0 soit β0 = 12 o
m t = --------------------------- et m t cos α t = m t0 cos α t0 d′où α t
( Z1 + Z 2 ) pour ψ = 0,8, Z 1 = 20 et εβ = 1
( Z1 + Z2 )
( x 1 + x 2 ) = ( inv α t – inv α t0 ) ----------------------------
2 tan α n0 α t évalué à 23o et εα év = 1,6
(9)
On rappelle que inv α = tan α – α . 400 × 2,1 × 1
σ 0 = -------------------------------------------------------- = 310 N/mm 2
L’équilibrage des produits d’usure (σH v12)A = (σH v12)B aux extré- 4,14 × 0,72 × 0,9
mités du segment de conduite apparente se simplifie aisément car avec Y = 1,
la vitesse de glissement est proportionnelle à la position du point
de contact par rapport au centre instantané de rotation I (article et (YSa YFa ) correspondant, a priori, à Z 0 = 30 et x 0 = + 0,4 [1] β0 = 12o
Engrenages [B 636]) : et εα = 1,6.

(v12)A = ω 12 |IA| (v12)B = ω 12 |IB|

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RÉDUCTEURS DE VITESSE À ENGRENAGES __________________________________________________________________________________________________

■ Le rapport de réduction vaut u = 2 100/500 = 4,2 et le coefficient


de rapport Cr = u /(u + 1) = 0,81 :
2 2
Z P = 1 (rectification du pignon et de la roue) et Z V = 1
310
d’où Z 1max = ------------------------------------------------------ = 24
16 × 0,81 × 1 × 1
avec une sécurité de 10 à 20 %, Z 1év = 19 à 22.
■ Avec une vitesse d’entrée ω 10 = 220 rd/s, un couple moteur
C1 = 455 N · m, l’évaluation du diamètre du pignon est telle que :

3 2 × 455 × 10 3 × 1,25 × 1,2 × 1,4


d 1 = ------------------------------------------------------------------------------------------------------
16 × 0,8 × 0,81 × 1 × 1
d’où d 1 = 57,
2
avec le choix de K αβ = 1,25 ; Z V = 1 et KV = 1,2.
Le bouclage est possible puisque v t = 6,3 m/s, b # 45 et Z1 # 18,
ce qui permet d’obtenir :
Figure 3 – Réducteur à engrenage cylindrique intérieur
2
C 3 = Z V /K V = 0,88 [1]

Kαβ = 1/0,8 = 1,25 Le même type de denture normalisée ISO est utilisé mais les sur-
d’où d 1 = 56. faces primitives sont des cylindres de révolution de diamètre d1
et d2 tangents intérieurement.
■ Les décisions suivantes interviennent à partir de Z 1 év = 19 à 22 L’encombrement général est réduit par rapport à la solution
et d 1év = 56 : précédente mais le pignon, en général, est en porte à faux, ce qui
interviendra sur le coefficient de portée des dentures sous forme,
β 0 = 13o (avec ψ = 0,8, Z1 choisi = 19 et εβ = 1)
par exemple, d’un coefficient spécial KS = 0,9.
m n0 = 3, Z 1 = 18, Z2 = 77 et N s0 = 2 100 × 18/77 = 491 tr/min ■ Les éléments nouveaux, différents de ceux vus précédemment,
(inclus dans 500 ± 15) sont :
a 0 = 150 mm — la relation d’entraxe :

■ L’étude de l’adaptation permet de calculer : a 0 = (d2 – d1)/2 = m t (Z2 – Z1)/2

α t0 = 20,483 m t0 = 3,078 9 m t = 3,157 9 α t = 24,028 6 connaissant les caractéristiques β 0 , m n0 , Z1 , Z2 , x1 , x 2 , a 0 ;


— le coefficient de rapport :
x 1 + x 2 = 1,357 β b = 12,204 β = 13,322
C r = u /(u – 1) avec u = d 2 /d1 = Z2 /Z1 = N10 /N20
avec x 1 = 0,600 et x 2 = 0,757, les dentures sont équilibrées avec
εα = 1,46. car le contact entre dentures est de nature convexo-concave ;
— la relation définissant les coefficients de déports sous la forme :
■ Il ne reste plus que le calcul de la longueur b, avec :

d 1 = 56,84 F t = 16 010 N Z H = 5,26 Z ε = 0,68 Z β = 0,97


2 2 2 ( x 2 – x 1 ) = ( inv α t – inv α t0 ) ( Z 2 – Z 1 )/2 tan α n0 avec α n0 = 20 o 

m n0 ( Z 2 – Z 1 ) 
Ω 0 = 15,4 N/mm2 - + ( 0 à 2 m n0 )
a 0 = -------------------------------------- 
2 cos β 0 
b 16 010 × 1,4  (12)
et --------------  ------------------------------------------------------------------------------------------------- = 36 2 a0 
K αβ 15,4 × 56,84 × 0,81 × 1 × 0,88 m t = ------------------------ 
( Z2 – Z1 ) 
si Kαβ = 1,23, b  45 , ce qui permet d’assurer εβ =1. m t cos α t = m t0 cos α t0 
Les caractéristiques de fabrication du réducteur sont alors : 
— module m n0 = 3 Les caractéristiques dimensionnelles de la roue à denture inté-
— angle d’hélice β0 = 13o rieure sont définies dans l’article Engrenages [B 636]. La conduite
— pignon : Z 1 = 18, x 1 = + 0,6 s’analyse sous une forme analogue à celle utilisée en engrenage
— roue : Z 2 = 77, x 2 = + 0,757 extérieur mais T1T2 = IT2 – IT1 et les relations relatives aux rayons
de courbure équivalents prennent la forme :
— entraxe a 0 = 150 mm
1 cos β b cos β b cos β b ( T1 T2 )
— longueur de denture b = 45
1
2 
-------------------- = ----- --------------------- – ---------------------
( ρ eq ) M T1 M T2 M  = -------------------
2
- --------------------------------------
(T M)(T M)1 2

2.2 Réducteur à engrenage cylindrique


intérieur
La géométrie est encore de parallélisme entre l’arbre d’entrée et
l’arbre de sortie : Σ 0 = 0 et a 0 = Cte (figure 3).
Les sens de rotation sont les mêmes.

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ceci devenant, en A et en B :
2 ( T1 A ) ( T2 A ) 2 ( T1 B ) ( T2 B )
( ρ eq ) A = --------------------------------------- et ( ρ eq ) B = --------------------------------------- (13)
( T 1 T 2 ) cos β b ( T 1 T 2 ) cos β b

Exemple numérique : un réducteur de mêmes caractéristiques que


précédemment peut être étudié : puissance 100 kW, vitesse d’entrée
N10 = 2 100 tr/min, vitesse de sortie N20 = 500 tr/min ± 3 %, coeffi-
cient de service KB = 1,4, durée probable H = 40 000 h. Le même type
de matériau ne peut pas être choisi pour la roue à denture intérieure car
la rectification n’est pas possible, d’où le choix d’un acier trempé dans
la masse 35 NCD 12 (HV10 = 360) avec σH · lim = 900 N/mm2 et, pour
l e p i g n o n , u n a c i e r 4 2 C D 4 c é m e n t é e t r e c t i fi é a v e c
2
σF · lim = 340 N/mm2, Z P (ou C 6 ) = 0,87, qualité ISO 7.
■ De même que précédemment, avec ψ = 0,8, Z 1 = 25, β 0 = 9 o ,
εβ = 1, α t = 23o et εα = 1,5 :
Figure 4 – Réducteur à engrenage conique
( 900 ) 2
Ω 0 = -------------------------------------------------------------------------------------- = 6 N/mm 2
36 750 × 5,5 × 0,67 × 0,99
340 × 2,1 × 1
σ 0 = ------------------------------------------------------------ = 250 N/mm 2 Les surfaces primitives sont des cônes de révolution de même
4,14 × 0,75 × 0,93
sommet, tangents extérieurement (article Engrenages [B 636]) et
Avec C r = u /(u – 1) = 4,2/3,2 = 1,31 : le rapport de réduction u vaut :
u = N10 /N20 = d 2 /d1 = R 0 sin δ 2 /R0 sin δ 1
250
Z 1max = --------------------------------------------------- = 36
6 × 1,31 × 0,87 donc u = sin δ 2 /sin δ1 et δ 1 + δ 2 = Σ0
et Z 1 év = 28 à 32 d’où l’on tire tan δ1 = sin Σ 0 /(u + cos Σ0 ) (14)

3 2 × 455 × 10 3 × 1,4 × 1,4 Seules les dentures extérieures peuvent être taillées en roues
d 1 = -----------------------------------------------------------------------------------------
6 × 0,8 × 1,31 × 0,87 × 0,87 × 0,9
d′où d 1 = 75 coniques, avec pour limite la roue plate : δ 2  π/2 .

2 ■ Les relations de résistance de la denture adoptent toujours la


Avec C 3 = Z V /K V = 0,85 et C B5′ = 1/1,4, v t = 8,3 m/s , même forme en assimilant l’engrenage conique à l’engrenage
′ = 0,7 = 1/1,43 (ISO 7) et d 1 = 75 mm .
C3 = 0,86, b = 60, C B5 cylindrique équivalent défini sur les diamètres moyens (article
Engrenages [B 636]) :
■ Les premières décisions imposent :
d V1m = d1 / cos δ1 dV 2m = d 2 /cos δ 2
 0 = 9o, m n0 = 3, Z1 = 25, Z2 = 106
Les relations complètes sont données dans l’étude dynamique
N s0 = 495,3 tr/min et a 0 = 126 mm de l’article Engrenages [B 636] ; elles peuvent, là encore, s’écrire
sous une forme simplifiée :
■ L’adaptation suit :
2 2
ZP ZV ( R0 – b )
m t0 = 3,037 395 α t0 = 20,229 2 m t = 2 · 126/81 = 3,111 11 F t  Ω 0 bd 1 C *r ------------------------------ ------------------------ (15)
K αβ K V KB R0
α t = 23,640 β b = 8,453 et x 2 – x 1 = 1,078
( σ H ⋅ lim ) 2
et l’étude d’équilibrage de l’usure en extrémités de segment de avec Ω 0 = -----------------------------------------
2 2 2 2
-
conduite permet d’obtenir : x1 = + 0,590, x 2 = + 1,668 avec εα = 1,44. ZEZHZεZβ

■ Il reste le calcul de la longueur de roues : 1 ( R0 – b )


F t  σ 0 bm n0 ------------------------------ ------------------------ (16)
d 1 = 77,78 Ft = 11 700 N Ω 0 = 6 N/mm2 K αβ K V KB R0
b 11 700 × 1,4 ( σ F ⋅ lim )Y ST Y
et -----------  --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- = 40,3 et b  58 avec σ 0 = ----------------------------------------
-
K αβ 6 × 77,78 × 1,31 × 0,87 × 0,85 × 0,9 Y Sa Y Fa Y ε Y β
b = 60 pour que εβ = 1. Ces relations correspondent à celles vues en engrenage cylin-
drique (1) et (3), les éléments différents étant le coefficient d’homo-
thétie de l’engrenage conique :
2.3 Réducteur à engrenage conique (R0 – b)/R0

Un réducteur à engrenage conique (figure 4) est un mécanisme et le coefficient de rapport C *r qui correspond à Cr = u /(u + 1) de
sphérique utilisé dans le cas d’une géométrie de concourance des l’engrenage cylindrique devenant :
axes :
C *r = u /(u cos δ 1 + cos δ 2) (17)
( O, x 10 ), ( O, x 20 ) = ( 0, Σ 0 )

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Le facteur de répartition des charges Kαβ est différent ; il est donné Exemple numérique : l’exemple le plus classique correspond à un
dans l’étude dynamique de l’article Engrenages [B 636]. Enfin, pour engrenage conique à denture droite car la normalisation est assez
que le rayon de raccord constant en pied de dent ne soit pas trop précise et souvent respectée.
important par rapport à la hauteur de dent, la longueur b ne doit Soit les données suivantes : P = 80 kW, N 10 = 1 460 tr/min,
pas dépasser R 0 /3. N20 = 500 tr/min ± 3 %, KB = 1,2 et Σ 0 = 80o.
■ L’avant-projet suit un déroulement analogue à celui décrit pour L’étude cinématique utilise u = 1 460/500 = 2,92 et Σ 0 = 80o :
l’engrenage cylindrique avec, comme différences : tan δ 1 = sin 80/(2,92 + cos 80)
— le choix du coefficient de longueur b, utilisé dans l’équation (7) :
b = ψ d1 , devient en conique : soit δ 1 = 17,7 et δ 2 = 62,3

b  R 0 /3 et d 1 # 2R 0 sin δ 1 puis ψ = 1/(6 sin 17,7) = 0,55


et C *r = 2,92/(2,92 cos 17,7 + cos 62,3) = 0,9
donc ψ  1/ ( 6 sin δ 1 )
Un acier de nitruration est choisi : 31 CDV 9, avec rodage, précision
— une étude cinématique est nécessaire pour évaluer δ 1 et δ 2 ,
ISO 6 :
angles intervenant dans la valeur de ψ et dans celle de C *r ; σH · lim = 1 290 N/mm2
— le coefficient (R0 – b )/R0 peut être estimé au minimum à 2/3 ;
2
2
— le coefficient Z P ou C6 est défini dans l’étude dynamique de σF · lim = 425 N/mm2 et Z P = 1 possible
l’article Engrenages [B 636], le rodage remplaçant la rectification (1 290 ) 2
D’où Ω 0 = -------------------------------------------------------------------- = 9,7 N/mm 2
en finition de denture. 36 750 × 6,22 × 0,75
Ainsi, nous obtenons les deux relations d’évaluation : 425 × 2,1 × 1
σ 0 = --------------------------------------------- = 320 N/mm 2
σ0 4,12 × 0,68
Z 1év = ( 0,8 à 0,9 ) ---------------------------------------
2 2
- (18) Le calcul des éléments évalués donne, avec ω 10 = 152,9 rd/s et
Ω 0 C *r Z P Z V
C1 = 523 N · m :

Ωψ 
2C 1 K αβ K V K B 1/3 320
d 1év = -------------------------------------------------------------------------------- (19) Z 1év = ------------------------------ ( 0,8 à 0,9 ) = 29 à 33
2 2 9,7 × 0,9
0 C *r Z P Z V  ( R 0 – b )/R 0 
et :
Puis les décisions sont à prendre : β 0 , m n0 , Z1 , Z 2 , δ 1 , δ 2 , x1 et x2 .

 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
1/ 3
Il est habituel de choisir x1 + x2 = 0, les coefficients de déports x1 2 × 523 × 10 × 1,45 × 1,2 × 1,25 × 3 3
d 1év =
et x 2 assurant l’égalité des produits d’usure ou des glissements 9,7 × 0,55 × 0,9 × 1 × 1 × 2
relatifs aux extrémités du segment de conduite dans l’étude de
d’où d 1 = 90
l’engrenage cylindrique équivalent :
ZV 1 = Z 1 /cos δ1 ZV 2 = Z 2 / cos δ 2 Avec v t = 6,9 m/s, b = 50, C 3 = Z V /K V = 0,93 et K αβ = 1,42, le
2

avec δ 1 = arctan [Z1 sin Σ 0 /(Z 2 + Z1 cos Σ 0 )] et δ 2 = Σ 0 – δ 1 . bouclage permet d’obtenir d1 = 86, d’où le choix :
Le dernier calcul est celui de b mais, ici, ce calcul aboutit à m n0 = 3 Z 1 = 31 Z2 = 91 (Ns0 = 497 tr/min)
résoudre une équation du second degré puisque b apparaît en (15)
comme longueur b et dans le coefficient [(R0 – b )/R0 ] : δ 1 = 17,575 δ 2 = 62,425 ZV 1 = 32,52 ZV 2 = 196,58

2 2 x 1 = + 0,27 x 2 = – 0,27 avec εα = 1,73


ZPZV ( R0 – b )
F t = Ω 0 d 1 C *r ------------------------------ b ------------------------
K αβ K V K B R0 d 1 = 93 F t = 11 250 N Ω 0 = 9,6 N/mm2 et R0 = 154

devenant : b 2 – 154b + 4 115 = 0 b = 35 < 51


F t R 0 K αβ K V K B Si une denture spirale est utilisée pour réduire le bruit et améliorer la
b 2 – R 0b + K = 0 avec K = ---------------------------------------------
2 2
- (20) résistance, le projet est beaucoup plus délicat, chaque type de denture
Ω 0 d 1 C *r Z P Z V spirale ayant sa définition propre donc assujettie à un calcul particulier
des dimensions (article Engrenages [B 636]).
L’équation a deux racines positives et la longueur à adopter en
sécurité se situe entre ces deux valeurs, la plus petite devant être Un acier de cémentation est choisi 20 MC 5 avec rodage et précision
inférieure à R 0 /3. Une explication rapide s’impose car il peut paraître ISO 6 :
paradoxal d’obtenir deux valeurs, et de choisir la plus petite. La rela- σH · lim = 1 400 N/mm2 et σF · lim = 480 N/mm2
tion utilise F t en I tel que F t = 2C1 /d1 mais, en réalité, une partie du
coefficient (R0 – b )/R0 fait intervenir Ftm au diamètre moyen, une Avec β 0 = 30o, εα = 1,2 (denture hélicoïdale), α t = 22o :
autre partie caractérise d 1m , diamètre moyen correspondant
( 1 400 ) 2

(figure 5). À la valeur b′, la plus faible, correspondent F ′t = 2C 1 /d 1m Ω 0 = ------------------------------------------------------------------------------- = 14,8 N/mm 2
36 750 × 5 × 0,83 × 0,87
′ fort alors qu’à la valeur b′′, la plus grande, corres-
faible et d 1m
400 × 2,1
pondent F ′′t = 2C 1 /d 1m
′′ important et d 1m ′′ plus faible. σ 0 = ------------------------------------------------------------ = 310 N/mm 2
4,12 × 0,88 × 0,75
310
et Z 1év = ---------------------------------- ( 0,8 à 0,9 ) = 19 à 21
14,8 × 0,9

3 2 × 523 × 10 3 × 1,42 × 1,2 × 1,25 3


d 1év = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- × ------- d′où d 1 = 77
14,8 × 0,55 × 0,9 × 1 × 1 2

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2
Avec v t = 5,9 m/s, b = 42, C 3 = Z V /K V = 0,93 et K αβ = 1,41, on
obtient : d 1 = 74, d’où les décisions : 3. Réducteurs élémentaires
β 0 = 30o dérivés
(article Engrenages [B 636]) pour un rapport de recouvrement élevé :
Sans en arriver aux groupements d’engrenages simples, il est
εβ > 1 possible de constituer des réducteurs de base formés de plus de
et m n0 = 4 Z1 = 17 Z 2 = 50 Ns0 = 496,4 tr/min deux roues dentées.

δ 1 = 17,545 δ 2 = 62,455
x 1 = + 0,3 x2 = – 0,3 et εα = 1,32 3.1 Réducteur à roue intermédiaire
(ou à roue parasite)
2.4 Réducteur à engrenage spatial Le pignon (1) de diamètre d1 n’est pas en contact avec la roue (2)
de diamètre d 2 (figure 6), l’entraxe étant supérieur à la demi-somme
des diamètres de têtes :
C’est ici le cas d’une géométrie quelconque dans laquelle les
axes ne sont ni parallèles ni concourants. La seule particularité a 0 > (da1 + da2)/2
possible dans la position :
Une roue intermédiaire (3) de diamètre d 3 engrène avec le
( O 10 , x 10 ), ( O 20 , x 20 ) = ( a 0 , Σ 0 ) pignon (1) en A et avec la roue (2) en B par adaptation des deux
entraxes a13 et a 23 . L’engrènement impose, en denture normalisée :
est celle de l’orthogonalité pour laquelle Σ 0 = π /2. le même module mn0 , le même angle d’hélice β0 puisque α n0 = 20o.
Plusieurs solutions sont utilisées : Chaque contact extérieur en A et B change le sens de rotation. On
— l’engrenage gauche hélicoïdal (article Engrenages [B 636]) ; obtient donc, ainsi, un réducteur élémentaire formé de roues à
— l’engrenage globique dans lequel des surfaces toriques s’enve- dentures extérieures dont les vitesses sont de même sens.
loppent mutuellement et la denture est de profil très spécial [2] [3] ; Le prix est réduit par rapport à une denture intérieure et la pré-
— l’engrenage à vis sans fin utilisant des profils très variés cision est plus grande.
(article Engrenages [B 636]) ; Si les nombres de dents sont Z 1 , Z 2 , Z 3 , le rapport de vitesse vaut :
— l’engrenage hypoïde dont les surfaces pseudo-primitives sont
des cônes de révolution n’ayant pas le même sommet et dont les N 10 N 10 N 30 Z3 Z2 Z2
profils sont particuliers [2] [3]. - = ------------ ------------- = --------- --------- = --------
u = ----------- -
N 20 N 30 N 20 Z1 Z3 Z1
Dans tous ces cas, le rapport u = Z2 / Z1 peut être très varié mais
les éléments de résistance des matériaux sont très délicats à établir ce rapport est indépendant de Z 3 , d’où le nom de roue parasite pour
et à gérer, le contact étant en général ponctuel et quelquefois la roue (3).
linéique.
■ Le choix des caractéristiques de la roue (3) : Z 3 , d 3 paraît
Le rendement est aussi, dans de nombreux cas, très inférieur à aléatoire. Il n’en est rien car la roue (3) étant montée libre sur son axe,
celui obtenu en engrenage cylindrique et en engrenage conique. La les composantes tangentielles en A et en B sont de même valeur :
fabrication est aussi très délicate et ne peut être gérée que par
quelques spécialistes peu nombreux, dans le cas d’une transmission |F nA| = |F nB| = 2C 1 /d b1
de puissance.

Figure 5 – Réducteur à engrenage conique : choix de la longueur b

Figure 6 – Réducteur à roue intermédiaire (ou roue parasite)

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Le diamètre d1 étant le plus petit vis-à-vis de d 3 et de d 2 , le point Exemple numérique : si l’on reprend l’exemple du paragraphe 2.1,
faible est en A entre (1) et (3). L’évaluation de d1 correspond à la u = 4,2 permet le calcul de k = 1,95 ; un même choix de matériau
relation : définit Z 1év = 22 ; d 1év = 60 ; d’où les décisions :

 
3 k
2C 1 = Ω 0 ψ d 1 --------------- K GH (21) β 0 = 11o m n0 = 2,5 Z1 = 23 Z2 = 97 Z 3 = 45 N s0 = 498 tr/min
k+1
2 2
ZPZV a 13 = 90 avec x 1 = + 0,7 x 3 = + 0,837 et b = 46
avec k = Z3 /Z1 et K GH = -----------------------------
-
K αβ K V K B et par approximations successives :
Le diamètre du pignon d1 , pour une transmission de caractéris- a 23 = 185,5 et x 2 = + 1,197
tiques définies, varie en fonction du rapport k sous la forme de
[(k + 1)/k ]1/ 3. Si l’on souhaite optimiser la transmission, il faut Il reste à définir l’entraxe a12 = 163 avec a 12  ( d a1 + d a2 )/2.
rechercher la masse minimale ou le volume minimal. Ce volume des Une longueur b 2 = 25 suffirait sur la roue (2) constituée du même
trois roues a pour expression : matériau.
Il est à remarquer que, si le pignon moteur fonctionne toujours dans
2 2 2
πd 1 b πd 3 b πd 2 b le même sens, la position de la roue intermédiaire doit être telle que
V = -----------------
- + -----------------
- + -----------------
- l’action sur les guidages soit de la plus faible intensité (analyse de
4 4 4
F nA + F nB + F O 30 = 0 ).
avec b = ψ d1 ; d 3 = kd1 et d 2 = ud 1

πψ 3
V = ---------- d 1 ( 1 + k 2 + u 2 )
4 3.2 Réducteur coaxial
Ce volume varie sous la forme de : à arbre intermédiaire
(k + 1)
f (k ) = ------------------- ( 1 + k 2 + u 2 )
k ■ Ce type de réducteur (figure 7a) permet d’assurer une géométrie
de coaxialité économique, puisqu’il n’y a que des roues à dentures
puisque ψ est constant. extérieures et, de plus, il est possible d’éviter les porte-à-faux :
Le rapport u étant défini, donc invariant, le choix de la variable k
correspond au minimum de la fonction f (k ), soit df (k )/dk = 0 ou ( O 10 , x 10 ), ( O 20 , x 20 ) = ( a 0 = 0, Σ 0 = 0 )
encore l’équation à résoudre est :
Par contre, deux engrenages sont nécessaires ainsi qu’un arbre
2k 3 + k 2 – (1 + u 2) = 0 (22) intermédiaire parallèle aux deux autres. Chaque engrenage a un
■ La valeur de k nous ramène au projet classique (§ 2.1) et rapport de valeur :
aboutit au choix de : β 0 , m n0 , Z1 , Z2 , Z3 , puis de l’entraxe a 13 , des u1 = d 21 /d 11 = N10 /Ni0 et u 2 = d 22 /d12 = N i0 /N20
coefficients de déports x1 et x3 , et de la longueur de roue b. Quant
au choix de x 2 et de a 32 , bien des solutions sont possibles : une soit u = N10 /N20 = u1u 2
simple adaptation puisque les contraintes sont plus faibles (d 3 > d 1),
ou bien une adaptation sérieuse : x 2 et a 32 équilibrant les produits et l’entraxe est le même pour les deux engrenages :
d’usure et un matériau moins cher pouvant être utilisé pour la 2a 0 = (d11 + d 21) = (d12 + d 22)
roue (2) ou une longueur b 2 plus faible étant prévue.
Si, par souci d’homogénéité, en plus d’un même matériau, on
Il est à remarquer que, si les caractéristiques de taillage (m n0 , α n0 ,
adopte un même coefficient de longueur ψ = b 1 /d11 = b2 /d12 , il sera
β0 ) sont les mêmes pour les trois roues (1), (2) et (3), les caracté-
possible de déterminer u1 et u 2 pour u imposé.
ristiques de fonctionnement sont très différentes car :
— en A, engrènement entre (1) et (3) : Les calculs d’évaluation du diamètre des pignons sont de la forme :

m t = 2a13 /(Z1 + Z3) 3 u1


2C m = Ω 0 ψ d 11 ------------------- K GH1 pour le premier engrenage
u1 + 1
cos α t = (m t0 cos α t0 )/m t
3 u2
( d 3 ) A = m t Z 3 = d *3 2C i = 2u 1 C m = Ω 0 ψ d 12 ------------------- K GH2 pour le second engrenage
u2 + 1
d’où x1 + x 3 = (inv α t – inv α t0 )(Z1 + Z3 )/2 tan 20o (23)
3 u1 + 1 3 ( u 2 + 1 )u 1
— en B, engrènement entre (3) et (2) : soit d 11 proportionnel à ------------------- et d 12 proportionnel à ------------------------------
u1 u2
en admettant K GH1 # K GH2 .
m *t = 2a 23 / ( Z 3 + Z 2 )
Les relations d’entraxe s’écrivent :
cos α*t = ( m t0 cos α t0 )/m *t
2a0 = d 11 (1 + u 1) = d12 (1 + u 2)
( d 3 ) B = m *t Z 3 = d **
3
3 3
devenant d 11 ( 1 + u 1 ) 3 = d 12 ( 1 + u 2 ) 3
d’où x 3 + x 2 = ( inv α *t – inv α t0 ) ( Z 2 + Z 3 )/2 tan 20 o (24)
( u1 + 1 ) 4 ( u2 + 1 ) 4
ou encore -------------------------- = -------------------------- avec u 1 u 2 = u (25)
d *3 et d ** 2 u2
3 sont les deux diamètres primitifs de fonctionnement u1
de la roue (3), respectivement côté (1) et côté (2).
Ce système d’équations se résout aisément par itération. Il ne reste
plus qu’à traiter un projet classique sur l’engrenage de rapport u1 ,
puis à adapter le deuxième engrenage à l’entraxe a 0 et au rapport
u 2 fixés.

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Exemple numérique : étudions un réducteur coaxial de caracté-


ristiques imposées : P = 100 kW ; Nm0 = 2 100 tr/min ;
N s0 = 140 tr/ min ± 3 % ; KB = 1,4 et l’acier 20 MC 5 choisi comme au
paragraphe 2.1.
L’étude initiale et particulière consiste à résoudre :
2
( u 1 + 1 ) 4 /u 1 = ( u 2 + 1 ) 4 /u 2

avec u 1 u 2 = 15 ; on obtient u 1 = 5,85 et u 2 = 2,56.


L’avant-projet se traite sur le premier engrenage :
u 1 = 5,85 C r = 0,85 ω 10 = 220 rd/s C 1 = 455 N · m

Ω 0 = 16 N/mm2 σ0 = 290 N/mm2 ψ = 0,8


on obtient Z1 év = 17 et d 11 = 55
d’où les décisions :

( β 0 )1 = 14o (m n0 )1 = 3 Z 11 = 17 Z 21 = 100 et a 0 = 184


Les déports de dentures sont à adapter, la longueur b 1 est à calculer.
Le second engrenage est à adapter à partir de trois conditions :
— l’entraxe : d 12 + d 22 = 2a 0 = 368 ;
— le rapport u 2 réévalué à partir de u et de u 1 = Z 21 /Z11 devient :
u 2 = d 22 /d12 ;
— le nombre de dents du pignon est à évaluer avec
C r = u 2 /(u 2 + 1) = 0,72 ; Z 12 év = 21.
Le choix de β 0 est classique de même que celui de m n0 ; par contre,
les décisions sur les valeurs de Z12 et de Z 22 sont plus délicates car il
est nécessaire d’assurer un rapport correct, un renforcement des dents
et les particularités sur les nombres Z12 et Z 22 : Z 12 = 20 et Z 22 = 51
conviennent ; Ns0 = 140 tr/min et les déports et longueur de denture se
calculent aisément : ( β 0 )2 = 12o et (m n0)2 = 5.
Il est à remarquer que les hélices devront être de même sens sur les
roues dentées de l’arbre intermédiaire pour que les composantes
axiales des efforts supportés soient en opposition.
■ Pour des raisons très particulières, il est possible d’utiliser
l’engrenage intérieur, ce qui, à la limite, conduit à proposer trois
Figure 7 – Réducteur coaxial à arbre intermédiaire :
solutions supplémentaires (figure 8). Une étude, avec les mêmes
engrenage extérieur
hypothèses que précédemment, aboutit aux deux relations :
2
u1 u2 = u et ( u 1 ± 1 ) 4 /u 1 = ( u 2 ± 1 ) 4 /u 2 (26)

avec le signe (+) dans le cas de l’engrenage extérieur et le signe (–)


dans le cas de l’engrenage intérieur.
■ Enfin, dans la solution classique (figure 7a ) n’utilisant que des
roues à dentures extérieures, il est possible de placer une roue para-
site sur l’un des deux engrenages de rapport u1 ou u 2 , et cela pour
obtenir des vitesses Nm0 et Ns0 de sens contraires (figure 7b ).

3.3 Réducteur épicycloïdal


plan élémentaire
C’est un groupement particulier de roues dentées (figure 9)
permettant d’assurer une transmission de puissance entre deux
arbres coaxiaux avec des combinaisons d’utilisations multiples
correspondant à des rapports de réduction ou de multiplication très
variables. Il comprend quatre pièces mobiles par rapport à un bâti
fixe B0 ; trois pièces sont guidées par assemblages rotoïdes d’axe
unique ( O, x 0 ) : le planétaire solaire (1), le planétaire couronne (3)
et le porte-satellite (4) ; la pièce intermédiaire (2), ou satellite, est
guidée par assemblage rotoïde d’axe ( O 24 , x 24 ) .
■ Une étude cinématique aboutit à la relation de Willis citée dans
l’article Engrenages [B 636]. Elle se traite en analysant le mouvement
relatif des différentes pièces par rapport au porte-satellite (4) pour
Figure 8 – Réducteur coaxial à arbre intermédiaire :
engrenage intérieur

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Le tableau 2 résume les six cas possibles lorsque les fonctions


de (1), (4), (3) sont permutées entre élément moteur, récepteur ou
freiné. On obtient six courbes exprimant le rapport u i = Nm0 /Ns0 en
fonction de λ dans le cas général. Les zones utilisables, en trans-
mission élémentaire, sont celle qui correspond à λ < – 1 dans laquelle
Z 3 > Z1 et celle qui correspond à λ > 1 dans laquelle il y a deux roues
parasites pour que λ soit positif.
Si u i > 1 l’appareil est un réducteur de même sens.
Si 1 > u i > 0 l’appareil est un multiplicateur de même sens.
Si 0 > u i > – 1 l’appareil est un multiplicateur de sens contraire.
Si – 1 > u i l’appareil est un réducteur de sens contraire. (0)
■ L’étude statique dans le but de connaître les efforts transmis est
aisée dans le cas du frottement négligé et d’une denture droite ; elle
consiste à analyser l’équilibre du satellite (2) (figure 10) :
— les actions mécaniques de contact ponctuel entre dentures à
profils en développantes de cercles sont tangentes au cercle de base
Figure 9 – Réducteur épicycloïdal plan élémentaire des développantes du cercle de base de (2) de diamètre
d b2 = m0 Z 2 cos α 0 avec l’angle de taillage α 0 = 20o et le module de
taillage normalisé m 0 . Par contre, suivant le choix des coefficients
que l’on se retrouve dans le cas d’un engrenage classique à axes fixes de déports de dentures (x1 , x2 , x3 ), les angles de fonctionnement :
et à roue intermédiaire (2) entre roues à dentures extérieures (contact α (en A) et α* (en B) sont fréquemment différents et autres que 20o ;
en A) et roues intérieures (contact en B) : l’action mécanique de contact au guidage de l’axe en O24
(N14 /N34) = (N10 – N40)/(N30 – N40) = λ = – Z 3 /Z 1 (27) est F n42 .
dans laquelle les vitesses sont exprimées en valeurs algébriques ; le Nous sommes en statique plane, donc :
rapport λ dit « rapport de base » est indépendant de Z2 et il est néga-
tif puisque le contact en A change le sens de la rotation et le contact F n32 = F n12 et F n42 + F n32 + F n12 = 0
en B conserve le sens. L’équation caractéristique peut aussi s’écrire
sous la forme : — l’étude statique des autres pièces en découle rapidement si l’on
N10 – λN30 + (λ – 1)N40 = 0 (28)
recherche la valeur des couples transmis puisque F n12 est généré
Cette équation montre que le degré de mobilité du mécanisme
par le couple C 1 transmis par le solaire (1) :
est de deux puisque deux vitesses de valeurs indépendantes doivent
être fixées pour que tous les mouvements soient définis, entre autres
la troisième vitesse parmi N10 , N30 , N40 . C1 = F n12 ( d b1 / 2 )
L’analyse directe du mécanisme confirme que le degré de mobilité
F n32 est généré par le couple C 3 transmis par la couronne (3) :
est de deux, ceci sans hyperstatisme, puisque quatre pièces sont en
mouvement spatial ; il faut donc déterminer 6 × 4 = 24 paramètres
cinématiques (trois composantes de rotation et trois composantes C3 = F n32 ( d b3 / 2 )
de translation pour chaque pièce) ; chaque assemblage définit des
degrés d’obstacles ou « relations d’obstacles » entre les compo- et F n42 est généré par le couple C 4 transmis par le porte-satellite (4).
santes cinématiques :
L’équilibre de l’ensemble correspond à : C 1 + C 3 + C 4 = 0
— cinq pour un assemblage rotoïde (ou pivot), il y a quatre pivots
ici ; (figure 10) ; C 1 et C 3 sont de même sens et C 4 est de sens opposé.
— une pour un assemblage ponctuel du type contact entre
dentures bombées, en A et en B. Les relations sont simples à établir, car F n32 = F n12 amène :
Il y a donc (5 × 4) + (2 × 1) = 22 équations ou relations d’obstacles
|C3| = |C1| (d b3 /d b1) avec d b3 /d b1 = Z3 /Z 1 = – λ
[4].
Dans le cas général, un système d’équations linéaires comprenant soit C 3 = – λ C1
24 inconnues et 22 relations est indéterminé d’ordre 2, ce qui ici
consiste à choisir arbitrairement des valeurs indépendantes pour et, enfin C 4 = – C1 – C 3 = C 1 ( λ – 1 ) (29)
deux inconnues dans le but de définir toutes les autres.
Il est à remarquer que le théorème des puissances virtuelles
■ Pour ramener ce mécanisme à un seul degré de mobilité, s’écrit :
la solution générale consiste à choisir un élément moteur, un élé-
ment asservi et un élément récepteur parmi les pièces (1), (4), (3). C 1 ⋅ ω 10 + C 3 ⋅ ω 30 + C 4 ⋅ ω 40 = 0
L’élément asservi peut l’être de trois façons différentes : et remplaçant C 3 et C 4 par leur valeur en fonction de C 1 , on a :
— un second moteur, indépendant du premier, entraîne cet
élément à vitesse constante ; C 1 ⋅ ω 10 – C 1 λ ⋅ ω 30 + C 1 ( λ – 1 ) ⋅ ω 40 = 0
— un variateur entraîne l’élément asservi, ainsi la vitesse de sortie
est variable ; elle peut même, dans certains cas, s’annuler et changer nous retrouvons ainsi la relation cinématique de base (28).
de sens ;
— l’élément asservi est immobilisé (vitesse nulle) par blocage per-
manent sur le bâti B0 , c’est la solution la plus courante en réducteurs
épicycloïdaux.

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Tableau 2 – Différentes solutions pour ramener le mécanisme à un seul degré de mobilité

Moteur Récepteur Freiné Relation Rapport u i


1 4 3 N m0 = (1 – λ)Ns0 u 1 = (1 – λ )
1 3 4 N m0 = λNs0 u2 = (λ)
4 3 1 N m0 (λ – 1) = λNs0 u 3 = λ /(λ – 1)
4 1 3 N m0 (λ – 1) = – Ns0 u 4 = 1/(1 – λ )
3 1 4 N m0 λ = Ns0 u 5 = 1/ λ
3 4 1 N m0 λ = (λ – 1)Ns0 u 6 = ( λ – 1)/λ

Représentation symbolique

■ Parmi les six solutions générales, les deux les plus utilisées cor-
respondent au train à couronne fixe et au train à porte-satellite fixe.
● Étude d’un train à couronne fixe et à satellite unique (figure 11) :
les trois roues dentées (1), (2) et (3) sont taillées au même module et
au même angle de pression. Si, dans une première évaluation, nous
négligeons les déports de dentures, les diamètres primitifs
imposent :
d 3 = d1 + 2d 2
et la relation de Willis devient :
(ω m0 – ω s0 )/(0 – ω s0 ) = – Z 3 /Z 1
ou ω m0 /ω s0 = (Z 3 /Z1) + 1 et Z3 /Z1 = u – 1 (30)
Le point faible de la transmission est en A car, si les actions nor-
males transmises sont égales F n12 = F n32 , les rayons équiva-
lents en relation de Hertz [1] [3] sont très différents. Pour un élément
Figure 10 – Réducteur épicycloïdal plan élémentaire : commun (2), le satellite, il y a contact convexo-convexe en A avec
efforts transmis une petite roue de diamètre d 1 et contact convexo-concave en B avec
une grande couronne de diamètre d 3 . Le coefficient de rapport est
de la forme :
C r = k /(k + 1) avec k = Z2 /Z1 (31)
dans l’utilisation des équations d’avant-projet.

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Av e c l e s d o n n é e s h a b i t u e l l e s : P ( k W ) , N m 0 ( t r / m i n ) , Il reste à appliquer les relations correspondantes avec α 0 = 20o :


N s0 ± ∆N s0 (tr/min), KB et un choix de matériaux précis permettent m = 2a 0 /(Z1 + Z 2) et cos α = (m0 cos α 0 )/m
d’évaluer Ω 0 (N/mm2) et σ 0 (N/mm2). (9)
L’étude cinématique définit : x 1 + x 2 = (inv α – inv α 0 )(Z1 + Z2 )/2 tan α 0 

u = Nm0 /N s0 Z3 /Z1 = u – 1 m* = 2a0 /(Z 3 – Z 2 ) d’où α * (12)  (34)
x 3 – x 2 = (inv α * – inv α 0)(Z3 – Z2)/2 tan α 0 

et comme Z 3 = Z1 + 2Z 2 ou Z 3 /Z1 = 1 + 2Z2 /Z 1 :
Dans ce cas, le point faible étant en A entre (1) et (2), un équilibrage
k = Z 2 /Z1 = (u – 2)/2 (32)
des produits d’usure peut s’effectuer comme au paragraphe 2.1, ce
et C r = k /(k + 1) qui fixe x1 et x 2 ; ensuite, x 3 se déduit de l’étude de (2) et (3) mais
les produits d’usure ne seront pas équilibrés en B, ce qui n’est pas
Les deux équations sont de la forme : gênant en général, les dentures étant beaucoup plus résistantes du
côté de la couronne. Si, par contre, il est souhaité d’équilibrer les
σ0 ( k + 1 ) 1 produits d’usure en A et en B, il faut travailler sur les relations (33)
Z 1év # ( 0,7 à 0,9 ) --------- -------------------- ---------------------
Ω0 k ZPZV
2 2 et (34), puis sur les relations vues aux paragraphes 2.1 et 2.2. Les
bouclages sont multiples, basés sur la valeur correcte de a 0 et les

 
1/3
2C 1 K αβ K V K B tests d’usure en A et en B. Une application est traitée au
et d 1év # -----------------------------------------------------------------
2 2
- paragraphe 6.
Ω0 ψ [ k / ( k + 1 ) ] Z P Z V
● Étude d’un train à porte-satellite fixe (figure 12) : ce train est
vues en (5) et (7) et cela avec deux particularités : souvent utilisé pour les grandes vitesses (3 000 à 8 000 tr/min) car il
est plus facile à équilibrer dynamiquement que le train vu précédem-
2
— Z V et KV (ou les coefficients C3 et CB3 ) dépendent de la vitesse ment ; le porte-satellite de formes complexes est fixe ; de plus, un
tangentielle en A : (v t )A = (ω m0 – ω s0 )d1 /2 dans ce cas ; carter en deux parties séparées par un joint parallèle à la semelle et
— le coefficient de proportion ψ doit correspondre à la plus petite passant par l’axe général x 0 permet une surveillance et une mainte-
roue (1) ou (2) : nance plus faciles.
• si k > 1, le solaire (1) est le plus petit et b = ψd1 ; ψ est choisi La relation cinématique est simple :
normalement et u  4 , N m0 /N s0 = λ = |u| = – Z 3 /Z1
• si k < 1, le satellite (2) est le plus petit et
b = ψd2 = ψ (d 2 d1)/d1 = (ψk )d1 , Géométriquement, on utilise encore : d 3 = d1 + 2d 2 .
l’inconnue dimensionnelle étant d1 , un coefficient fictif de propor- Le déroulement du projet est aussi de la même forme à deux
tion ψ * (ψ * = ψk ) sera utilisé et u  4 . différences près :
Les décisions découlent ensuite, toujours en denture droite : m0 k = Z 2 /Z 1 = (u – 1)/2
normalisé, voisin de (d1év /Z1év ), puis Z1 entier voisin de (d1év /m 0 ), et le choix de ψ est normal si k  1 ou u  3 et ψ * = k ψ si k < 1
puis Z3 = Z1 (u – 1) ; Z 3 est un entier non premier absolu s’il est ou u < 3.
supérieur à 100.
Le tableau 2 montre les deux combinaisons possibles de telle sorte
Le choix de Z 2 est aussi particulier car, si Z 2 # (Z 3 – Z1)/2, il est qu’en plaçant un seul satellite (2) entre (1) et (3), avec deux contacts A
intéressant que Z 2 soit premier avec Z 1 et premier avec Z 3 ; fré-
et B, on obtient λ < – 1 ( ω 14 et ω 34 ne sont pas de même sens) ; par
quemment, il sera choisi inférieur à (Z 3 – Z1 )/2, tout en demeurant
contre, en plaçant deux satellites en série (21) et (22), il y a trois
voisin.
Le choix de la valeur de l’entraxe a0 est beaucoup plus délicat qu’au contacts A, B et C et l’on obtient λ > + 1( ω 14 et ω 34 sont de même
paragraphe 3.1 car cet entraxe est commun aux deux engrenages sens) ; le satellite (22) complémentaire doit être plus grand que la
(1)/(2) extérieur et (2)/(3) intérieur. Utilisant la méthode classique : plus petite des deux roues (1) ou (21) pour que l’engrènement en A
(8)  reste le plus faible, donc utilisé pour les calculs. Une application est
a0 = [m0 (Z 1 + Z 2)/2] + (0 à 2m0 )
(12)  (33) traitée au paragraphe 6.
a0 = [m0 (Z 3 – Z 2)/2] + (0 à 2m0 ) 
une valeur est choisie dans l’intersection des deux intervalles.

Figure 12 – Train à porte-satellite fixe


Figure 11 – Train à couronne fixe et satellite unique

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3.4 Réducteur épicycloïdal ■ L’analyse statique est toujours basée sur l’isolement du satellite,
analyse simplifiée par les déports de dentures utilisés (mêmes cônes
sphérique élémentaire primitifs de taillage et de fonctionnement) ; on obtient, par analogie :

Ainsi qu’en réducteur épicycloïdal plan, un groupement de roues F t12 = F t32 C 3 = – λC 1 C 4 = ( λ – 1 ) C1


dentées est utilisé mais ce sont des coniques (figure 13). Par contre,
■ La géométrie de coaxialité et de tangence des cônes primitifs
il y a toujours coaxialité d’axe ( O, x 0 ) entre l’entrée et la sortie. Trois impose :
pièces sont guidées en rotoïdes d’axe ( O, x 0 ) : le planétaire- δ1 + 2 δ2 + δ3 = π
solaire (1), le planétaire-couronne (3) et le porte-satellite (4) ; le satel- Le module est le même pour toutes les roues : d 1 = m 0 Z 1 ,
lite (2) est guidé en rotoïde d’axe ( O, x 24 ) . Il y a contacts ponctuels d 2 = m 0 Z2 , d 3 = m0 Z3 et le roulement sans glissement des cônes
entre les dentures en A et B. primitifs peut s’écrire :
■ La relation de Willis a la même forme :
ω 14 sin δ 1 = ω 24 sin δ 2 = ω 34 sin δ 3
(N10 – N40 )/(N 30 – N40 ) = λ = – Z 3 /Z 1 (27)
soit ω 14 Z 1 = ω 24 Z 2 = ω 34 Z 3
et cela avec les mêmes discussions et les mêmes utilisations. Il y a
aussi deux degrés de mobilité lorsque le bâti B0 est distinct des Si l’on introduit l’angle Σ 0 du porte-satellite tel que :
autres pièces.
Σ 0 = δ 1 + δ 2 = π – (δ 2 + δ 3 )
l’équation (14) a deux écritures :
tan δ 2 = sin Σ 0 /(u1 + cos Σ 0 )
avec u1 = Z1 /Z2 = ω 24 /ω 14 = sin δ 1 /sin δ 2
tan δ 2 = sin (π – Σ 0) [u 2 + cos (π – Σ 0 )]
avec u 2 = Z3 /Z2 = ω 24 /ω 34 = sin δ 3 /sin δ 2
δ 2 et Σ 0 sont invariants donc u1 + cos Σ 0 = u 2 – cos Σ 0
soit cos Σ 0 = (u 2 – u1)/2 = (Z 3 – Z1)/2Z 2 (35)
Une décision étant prise sur Z 1, | λ | étant imposé, Z3 est déterminé
pour la cinématique générale. Z 2 n’intervient pas dans le rapport | λ|
cinématique mais, dans ce cas, il a cependant une influence double :
— une première influence sur les caractéristiques géométriques :
δ 1 , δ 2 , δ 3 , Σ 0 sont calculables et, pour que le taillage soit possible,
δ i  π/2 ;
— une seconde influence sur les dimensions, car le choix de Z2
et les valeurs des angles interviennent sur l’encombrement et sur
le volume général d’engrenage.
Le cas particulier d’utilisation d’un tel réducteur, en général beau-
coup plus cher que le réducteur plan, est d’être capable d’assurer
λ = – 1 avec Σ 0 = π/2 et Z1 = Z3 beaucoup plus simple qu’en engre-
nage cylindrique (tableau 3). (0)
Figure 13 – Réducteur épicycloïdal sphérique élémentaire

Tableau 3 – Différentes dispositions en fonction de  et  0


Σ0 ≠ π/2 Σ0 = π/2

Axes fixes λ < – 1 Couronne fixe λ < –1 Axes fixes λ = –1 Couronne fixe λ = – 1

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■ Le dernier élément à étudier est l’intensité de la composante


4. Discussion et analyse tangentielle |F t | car elle conditionne tous les organes auxiliaires de
des caractéristiques l’engrenage : arbres en flexion et roulements en capacité radiale (ou
coussinets en résistance) :
des engrenages cylindriques 2/3 1/3 1/3
F t = 2C 1 /d 1 soit Ft ⇒ C1 Ω0 ψ (39)

Dans le cas d’un cahier des charges habituel sont précisées les ■ Si l’on dresse un premier bilan, il nous faut retenir que :
valeurs suivantes : puissance transmise P (kW), vitesse motrice Nm0 , — lorsque le couple sur le pignon C1 augmente, le volume matière
vitesse de sortie Ns0 ± ∆Ns0 , coefficient de service KB et durée H (h) ; est directement proportionnel à ce couple ; l’aire de la surface usinée
deux relations permettent d’évaluer : et l’intensité de la composante tangentielle augmentent aussi, mais
— le nombre de dents du pignon : un peu moins, ainsi que la dimension des roues dentées et
l’encombrement général, ces derniers beaucoup plus faiblement ;
σ 0 K GF — le choix d’un matériau à haute résistance superficielle Ω 0 est
Z 1év = ( 0,7 à 0,9 ) ---------------------------
Ω 0 C r K GH en général bénéfique, car il réduit considérablement le volume de
matière utilisé, il réduit aussi l’aire de la surface latérale usinée donc
(0,7 à 0,9 étant le facteur de sécurité) ; le prix de fabrication ; il réduit un peu moins les dimensions et
l’encombrement ; par contre, la composante tangentielle augmente
— le diamètre primitif du pignon :
avec les conséquences sur les arbres et les guidages ;
2C1 = Ω 0ψ (d1 év)3 C r KGH — le choix d’un rapport de proportion ψ = b /d1 n’intervient pas
sur le volume et sur la masse de l’engrenage, ce qui est important
le coefficient de rapport Cr dépendant du type d’engrenage élémen- en mécanique générale ; il permet de réduire les dimensions donc
taire choisi. l’adaptation aux moyens de fabrication (capacité des machines-
Que choisir comme nature de matériaux ? Que choisir comme outils et des fours de traitement) ; il accroît, par contre, l’aire de la
rapport de proportion ψ ? Y a-t-il une limite au rapport u = N10 /N20 surface usinée, donc le prix de la réalisation (important en ce qui
imposé ? concerne les très grandes séries avec couple assez faible, du type
séries véhicules automobiles) ; il accroît aussi l’intensité de la
■ Une première analyse se traite dans le cas d’un rapport u fixé composante tangentielle donc les dimensions des éléments de
constant et de coefficients de fonctionnement constants. Ainsi, l’ana- guidage.
lyse dimensionnelle du diamètre du pignon correspond à :
1/3 – 1/3 – 1/3
d 1év ⇒ C 1 Ω0 ψ (36) Remarque : un matériau à haute résistance superficielle
conduit à un nombre de dents du pignon assez réduit (Z 1 = 15
avec d 2év = ud1év et (2a 0)év = (u + 1) d 1év à 25), à un rapport de conduite apparente réduit (εα = 1,4 à 1,6),
à des produits d’usure importants aux grandes vitesses. Les
et ⇒ signifiant « correspond à ». matériels de traitement superficiel et de finition limitent les
Ces caractéristiques dimensionnelles interviennent dans la capa- dimensions à des diamètres de l’ordre de 1 à 1,5 m.
cité de taillage des outillages de fabrication (taillage, rectification,
contrôle, traitement à cœur, traitement en surface, etc.), elles inter- La transmission doit ensuite s’adapter au rapport de transmission
viennent aussi en encombrement (sur site et en transport). général : Nm0 /Ns0 = i et au couple supporté en petite vitesse C s0 en
réducteur de vitesse :
■ Une deuxième analyse permet d’évaluer la surface de taillage,
la finition et les traitements, l’aire intervenant dans le prix de — un rapport i important risque d’imposer une dimension inac-
fabrication : ceptable pour la roue et pour le carter ; un groupement en série de
2 réducteurs élémentaires (figure 14a) est à envisager (§ 5) ;
ΣS lat = πd 1 b + πd 2 b = π ψ d 1 ( 1 + u ) — un couple important Cs en petite vitesse conduit à une dimen-
sion de roue et de carter trop importante ; un groupement en paral-
2 2/3 – 2/3 1/3
ΣS lat ⇒ ψ d 1 ou ΣS lat ⇒ C 1 Ω 0 ψ (37) lèle (figure 14b ), divisant les puissances, permet de réduire les
dimensions (§ 6) ;
■ Une troisième analyse définit un coefficient de volume en sup- — si, enfin, le rapport i et le couple Cs augmentent simultanément,
posant, a priori, des roues pleines : un groupement mixte ou composé (figure 14c) s’avère nécessaire
pour réaliser une transmission de dimensions acceptables (§ 7).
2 2 3
ΣV ol = ( πd 1 b/4 ) + ( πd 2 b/4 ) = ( π/4 ) ψ d 1 ( 1 + u 2 )
–1
soit ΣVol ⇒ C 1 Ω 0 (38)

cela intervient sur le prix du matériau, sur l’inertie et sur la masse


avec les problèmes de transport et de manutention.

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Figure 14 – Différents types de groupements


de réducteurs élémentaires : série, parallèle
et composé

5. Groupement en série
de réducteurs élémentaires
Ce type de groupement a surtout pour but de permettre la réali-
sation de rapports de réduction très importants en optimisant
Figure 15 – Groupement en série de réducteurs élémentaires
l’encombrement et la masse. Le schéma de structure (figure 15)
s’applique aussi bien à un réducteur qu’à un multiplicateur de vitesse
avec :
— en multiplicateur :
Nm0 /Ns0 = i r ou Ns0 /Nm0 = i m avec i>1
ω (i + 1)0 = ω i 0 u i et Ci + 1 = (C i η i )/ui
Si chaque réducteur élémentaire a un rapport de transmission de
valeur ui (i ∈ 1, 2, ..., n), la loi cinématique s’écrit :
i = u1u2 u 3 ... un (40) L’étude a pour but de déterminer le nombre n d’éléments de
base à placer en série, puis de préciser la forme d’agencement
le rapport global est égal au produit des rapports élémentaires. souhaitable en ce qui concerne les valeurs des rapports inter-
Si, en étude dynamique, on admet un rendement de ηi = 1 : médiaires ui .

P m = C m ⋅ ω m0 = P s = C s ⋅ ω s0 = P i = C i ⋅ ω i0 ■ Analyse préliminaire : c’est la comparaison, dans le cas d’un


réducteur de vitesse, entre une solution A n’utilisant qu’un seul
Chaque élément de base (figure 15) a une loi de comportement : engrenage élémentaire cylindrique extérieur et une solution B uti-
— en réducteur de vitesse : lisant deux engrenages cylindriques extérieurs placés en série. Le
rapport de réduction i = ω m0 /ω s0 , la nature des matériaux, la puis-
ω (i + 1)0 = ω i 0 /u i et Ci + 1 = C i u i sance à transmettre, les vitesses et les conditions générales d’utili-
sation sont les mêmes dans les deux cas (figure 16).
— en multiplicateur de vitesse :
La solution A est très classique :
ω (i + 1)0 = ω i 0 ui et Ci + 1 = Ci /u i
u = ω m0 /ω s0 = d 2 /d1 = Z 2 /Z1 et ψ = b/d1 avec C1 = P/ω m0
Si, par contre, il est tenu compte d’un rendement ηi correspon-
dant à l’engrenage élémentaire de rang i, la loi cinématique reste la relation de prédétermination, vue au paragraphe 2.1, s’écrit :
valable s’il n’y a pas arc-boutement ; la loi dynamique est assez 3 3
simple : Ps = Pm (η1 η2 η3 ... ηi ... ηn ), et la loi de comportement de 2C 1 = Ω 0 ψ d 1 [ u / ( u + 1 ) ]K GH et, en simplifiant, d 1 ⇒ ( u + 1 )/u
l’élément de base de rang i devient :
— en réducteur :
ω (i + 1)0 = ω i0 /u i et Ci + 1 = Ci u i ηi

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car u est la seule variable, ce qui nous permet d’exprimer les varia- Une optimisation du volume en solution B consiste à annuler la
tions des différentes caractéristiques : dérivée dKV2 /du1, ce qui revient à résoudre l’équation :
— dimensions linéaires (encombrement, capacité des machines, 3 2
transport, etc.) : u 1 ( i + 1 ) + u 1 i = i ( i 2 + 1 )/ 2 (42)

d1 ⇒ (u + 1)1/3u –1/3 d 2 = ud1 ⇒ (u + 1)1/3u 2/3 soit u1 # 7,25 pour i = 30 (KV1 = 931, KV2 = 224)
et l’entraxe devient : u1 # 2,80 pour i = 8 (KV1 = 73, KV 2 = 47)

2a0 = d1 (u + 1) ⇒ (u + 1)4/3 u –1/3


— aire des surfaces latérales (prix de l’usinage, finition, traitement
de surface, etc.) :
2
S = π ψ d 1 ( u + 1 ) S lat ⇒ ( u + 1 ) 5/3 u – 2/3

— volume général en considérant les roues pleines (prix de la


matière, inertie, masse, etc.) :
3
V = ( π/4 ) ψ d 1 ( u 2 + 1 ) V ol ⇒ ( u + 1 ) ( u 2 + 1 )/u

La solution B est tout aussi classique avec les particularités :


ψ = b1 /d11 = b 2 /d12 u1 = ω m0 /ω i0 = d21 /d11
u2 = ωi0 /ω s0 = d22 /d12
i = u 1 u 2 et, si le rendement est très voisin de 1 :
P1 = C mω m0 = Ci ω i0 = Cs ω s0
ce qui nous donne :
3 3
2C m = Ω 0 ψ d 11 [ u 1 / ( u 1 + 1 ) ]K GH d′où d 11 ⇒ ( u 1 + 1 )/u 1

et :
3 3
2C i = 2u 1 C 1 = u 1 Ω 0 ψ d 12 [ u 2 / ( u 2 + 1 ) ]K GH et d 12 ⇒ u 1 ( u 2 + 1 )/u 2

La comparaison principale porte sur le volume car, en mécani-


que générale, il conditionne le prix de la matière :

— en solution A, le coefficient de volume correspond à : 



K V 1 = ( u + 1 ) ( u 2 + 1 )/u et u = i = ω m0 / ω s0 
— en solution B : 
 (41) Figure 16 – Comparaison entre deux groupements en série :
= [ ( u1 + 1 ) ( u 1 + 1 ) / u1 ] + [ u1 ( u2 + 1 ) ( u 2 + 1 ) / u2 ] 
2 2
KV 2 solutions A et B


et u 1 u 2 = i 

d’où les deux graphes de la figure 17.

Figure 17 – Coefficient de volume


en fonction du rapport u
pour les deux solutions A et B

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Une optimisation sur l’encombrement général peut aussi être plan qui est utilisé comme plan de joint entre les deux parties du
recherchée : carter, ce qui permet un montage et un démontage aisés par
— en solution A, elle correspond à KL1 = (u + 1)4/3u –1/3 (avec sous-ensembles, ainsi qu’une maintenance facile. Lorsque le réduc-
l’entraxe 2a 0 étudié ci-dessus) ; teur est de petites dimensions, dans le but de réduire l’encombre-
— en solution B, il est possible d’estimer l’encombrement à ment, l’ensemble peut s’enrouler autour de l’axe PV (figure 18c ) ou
(2a 02 + a 01) en bonne approximation, ce qui correspond, en fonction autour de l’axe GV ; le joint assurant le montage des sous-ensembles
des rapports intermédiaires u1 et u 2 , avec u1u 2 = i : est perpendiculaire aux axes (il peut même y avoir plusieurs joints
perpendiculaires aux axes).
4/3 –1/3 – 2/3 4/3 – 1/3
( i + u1 ) i u1 + ( u1 + 1 ) u1 /2 = K L2 Les catalogues des constructeurs offrent l’éventail suivant :
n = 2 pour i = (6 ou 8) à (25 ou 30)
et, pour dK L2 /du1 = 0 : n = 3 pour i = (20 ou 30) à (100 ou 160)
n = 4 pour i = (100 ou 125) à (500 ou 800)
4 ( i – u1 ) ( u 1 + 1 )iu 1
-------------------------------
(i + u ) 
1/3
- =
-------------------------- - (43) n = 5 pour i = 560 à 2 500
( 3u 1 – 1 ) 1 n = 6 (cas très particulier) permet d’aboutir à i  8 000
ainsi, par exemple :
u1 # 8 pour i = 30 (K L1 = 31,3, KL2 = 15)
u1 # 3,3 pour i = 8 (KL1 = 9,4, KL2 = 8,1)
Les solutions aboutissant sur les valeurs de u1 au volume minimal
et à l’encombrement minimal correspondent bien. Si l’on souhaite
obtenir des surfaces usinées d’aire minimale, les solutions sont dif-
férentes et donc à étudier.
■ Pour des valeurs i plus nombreuses et si, au prix de la matière et
au prix de l’usinage des roues dentées, on ajoute le prix des éléments
auxiliaires tels que les arbres et les guidages en rotation dont le
nombre augmente lorsqu’on passe de la solution A à la solution B,
il est possible de tirer quelques conclusions pratiques
d’utilisation.
En engrenage cylindrique, le train élémentaire (ou engrenage
élémentaire) a un rapport qui ne doit pas dépasser u 0 # 6 à 7.
Pour réaliser une réduction ou une multiplication de rapport supé-
rieur à cette valeur u 0 (i > u 0 ), il est nécessaire d’utiliser n engrenages
élémentaires groupés en série, le nombre n de trains placés en série
ayant une valeur minimale respectant la relation :
(n – 1) n
u0 <i<u0 (44)

L’agencement ou l’organisation des différents rapports à adopter


doit permettre d’assurer une optimisation en encombrement, en
volume et en prix. En général, la solution consiste à prévoir des rap-
ports importants en grande vitesse (GV) et des rapports plus faibles
en petite vitesse (PV), soit :
u GV = u 1 > u 2 > u3 > ... > un = u PV (45)
en évitant de dépasser la valeur maximale 7 en GV.
L’étude mathématique a été traitée (solution B) avec deux engre-
nages en série et avec des roues pleines. L’étude est un peu plus
délicate pour n = 3 ou 4 (généralement, on ne dépasse pas n = 5),
mais elle peut être traitée de proche en proche, en fonction de l’opti-
misation souhaitée.
L’étude peut aussi être organisée avec des pignons pleins et des
roues évidées lorsque le rapport élémentaire dépasse 3 à 3,5 dans
certains cas de couples élevés ; l’épaisseur de la jante mise sous la
forme e = km 0 avec k = 5 à 8, le volume de la roue ne sera plus :
2 3
πd 2 b/4 = ( π ψ /4 )d 1 u 2
3
mais πd 2 bkm 0 = ( π ψ )d 1 ( uk /Z 1 ) (46)

cela est aussi valable dans le cas, peu fréquent, d’une roue à denture
intérieure.
■ Solutions en géométrie de parallélisme : cette analyse, traitée
pour l’engrenage cylindrique utilisé en série, correspond aux
schémas des figures 18a et b . Dans la plupart des réducteurs, sur- Figure 18 – Réducteurs cylindriques :
tout pour ceux de grandes dimensions, les axes sont dans un même solutions en géométrie de parallélisme

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■ Solutions en géométrie d’angularité : dans le cas d’une géo-


métrie d’angularité imposée : ( x m0 , x s0 ) = Σ 0 avec très souvent un
angle de 90o, trois contraintes s’imposent :
— à caractéristiques dynamiques égales, en engrenages élémen-
taires de même rapport, un réducteur conique est plus encombrant
qu’un réducteur cylindrique (rapport de l’ordre de 1,5 à 2) ;
— à dimensions égales des roues et des pignons, un réducteur
conique est beaucoup plus cher qu’un réducteur cylindrique (rapport
de l’ordre de 2 à 3) ;
— la précision obtenue est plus sérieuse en engrenage cylindrique
qu’en engrenage conique (rectification possible en cylindrique,
rodage dans le cas des coniques) ; ainsi, la vitesse tangentielle peut Figure 19 – Réducteurs cylindroconiques : solutions classiques
atteindre 50 à 100 m/ s en engrenage cylindrique (et quelquefois en géométrie d’angularité
150 m/s) ; elle ne dépasse pas 10 à 12 m/s en engrenage conique
à denture droite et 15 à 20 m/s en engrenage conique à denture
spirale (un peu plus dans certains cas particuliers de finition et de
graissage).
Lorsque le rapport de transmission i devient important, un grou-
pement en série s’impose et les conclusions pratiques établies
précédemment en groupement d’engrenages cylindriques sont
appliquées dans le cas de la transmission à axes de géométrie angu-
laire, d’autant plus qu’un seul engrenage conique est prévu, tous
les autres étant des engrenages cylindriques (pour des raisons de
prix) :
— le rapport à ne pas dépasser en engrenage élémentaire est
toujours de 6 à 7 ;
— les rapports du côté GV sont plus importants que les rapports
du côté PV.
L’originalité, ici, consiste à placer l’engrenage conique du côté où
les couples sont les plus faibles (côté GV) et cela sans que la vitesse
tangentielle dépasse la valeur limite tolérée (10 à 20 m/s suivant le
type de denture).
Ainsi, quelques agencements classiques sont schématisés
(figure 19), précisant la position de l’engrenage conique et les
relations d’ordre entre les rapports des différents trains. Très fré-
quemment, tous les axes sont dans un même plan, le plan horizontal
assurant un montage et une maintenance aisés, le plan vertical étant Figure 20 – Réducteur cylindroconique avec arbres enroulés
intéressant si l’arbre de sortie est vertical. Des solutions avec arbres
enroulés sont utilisées, en majorité, en faible puissance et arbres
horizontaux (figure 20) et, plus rarement, en forte puissance et arbre
de sortie vertical. utilisation de l’engrenage roue et vis ; seul l’encombrement risque
d’être un peu plus important pour les transmissions de rapport i très
L’éventail offert correspond à celui qui a été vu avec les arbres élevé (figure 20) ;
parallèles : — dans certains cas, très peu fréquents, deux engrenages
n = 2 pour i = (6 ou 8) à (16 ou 25) coniques placés en série peuvent être utilisés (figure 22) lorsque
n = 3 pour i = 25 à 160 l’entraxe a 0 a une très grande valeur vis-à-vis de la dimension des
n = 4 pour i = 100 à (400 ou 500) engrenages.
n = 5 pour i = 2 500
■ Solution en géométrie de coaxialité : il reste à assurer la géo-
La figure 21 montre quelques exemples de réducteurs avec grou-
pement en série. métrie de coaxialité : ( O m0 x m0 ), ( O s0 x s0 ) = ( 0, 0 ) , les arbres
d’entrée et de sortie sont coaxiaux. Deux éléments de base inter-
Un exemple peut être précisé dans le cas d’un réducteur cylindro- viennent : le réducteur coaxial à arbre intermédiaire (§ 3.2, figure 7)
conique à trois engrenages en série, permettant d’assurer un rapport i et le réducteur épicycloïdal plan élémentaire [(§ 3.3), figures 11
de 25 à 160 avec i = u GV ui u PV : et 12].
— l’engrenage conique est placé en GV si v t  v lim et u GV # u i ;
Seul le réducteur coaxial à arbre intermédiaire peut être utilisé
u i > u PV ;
en groupement série et les cas sont peu fréquents, si ce n’est en
— l’engrenage conique est placé en inter si la vitesse tangentielle
boîtes de vitesses (figure 23). Compte tenu des relations établies
en GV est supérieure à la vitesse limite et si v t inter  v t lim , puis 4 2 4
u GV > u i conique ; u i # u PV ; ( u 1 + 1 ) /u 1 = ( u 2 + 1 ) /u 2 (25) et u 0 = 6 à 7, le réducteur coaxial
— l’engrenage conique est placé en PV si v t inter > v t lim avec ne permet d’obtenir qu’une réduction limite u c0 # 20 (avec u1 = 7
u GV > ui > u PV , en général, en petite vitesse : v t < v t lim . et u 2 = 3). On ne dépasse pas n = 2 dans ce cas de groupement.
Deux particularités, enfin, sont à noter : Les trains épicycloïdaux plans groupés en série (figure 24) sont
— la transmission entre deux arbres quelconques telle que surtout utilisés en groupements complexes, que nous aborderons
précisée sur la figure 1 (§ 2) est toujours réalisable en réducteur au paragraphe 7.1.
cylindroconique : ( O 10 x 10 ), ( O 20 x 20 ) = ( a 0 , Σ 0 ) en utilisant, en ■ Notons, enfin, qu’un groupement mixte peut être envisagé,
série, un engrenage conique et un ou plusieurs engrenages cylin- faisant intervenir engrenage cylindrique, engrenage conique et
driques, solution ayant un rendement supérieur à celui obtenu par engrenage coaxial à arbre intermédiaire (figure 25).

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Figure 22 – Deux engrenages coniques en série avec un entraxe important

Figure 23 – Deux réducteurs coaxiaux à arbre intermédiaire en série

Figure 24 – Deux trains épicycloïdaux plans en série

Prenons l’exemple d’un engrenage cylindrique en GV si la vitesse


tangentielle est assez élevée (v t > 10 à 20 m/s et u GV = 7), un engre-
nage conique en intermédiaire si v t  10 à 20 m/s suivant le type de
denture (u i = 5) et un engrenage cylindrique coaxial en P V tel que
u PV = 8 (u PV1 = 4 et u PV2 = 2) pour réduire l’encombrement ; le rapport
ainsi obtenu est de i = 280 correspondant bien à un groupement
de n = 4 trains en série.

Figure 21 – Réducteurs avec groupement en série

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Figure 26 – Groupement en parallèle de réducteurs élémentaires

Figure 25 – Groupement mixte d’engrenages cylindrique, est correct (proche de 1). Par contre, si certaines puissances sont
conique et coaxial à arbre intermédiaire positives et d’autres sont négatives parmi les P i , P s restant positive,
il y a circulation de puissance et la somme des pertes ∆P devient
importante ; le rendement global est beaucoup plus faible que dans
i=n
6. Groupement en parallèle le cas précédent (à la limite, P m = ∑ P i η i , toute la puissance est
de réducteurs élémentaires transformée en chaleur !).
i=1

■ Une analyse préliminaire s’impose pour rechercher les


Si le groupement en série permet d’obtenir des rapports i impor- méthodes permettant de diviser la puissance et même, si
tants, l’encombrement, même optimisé, est assez grand et la forme possible, égaliser toutes les puissances intermédiaires car,
des carters est très dissymétrique surtout lorsque le couple en PV si P 1 = P 2 = ... = P i = ... = P n , chaque réducteur élémentaire trans-
augmente. Le groupement en parallèle essaye de partager puissance mettra P i = P m /n, assurant ainsi une réduction des dimensions par
et couple dans le but de réduire les dimensions et d’aboutir à des rapport au réducteur simple transmettant P m .
ensembles plus compacts. Le schéma de structure obtenu prend la
● Une première famille de solutions utilise des limiteurs de
forme de la figure 26.
couple permanents dont les plus habituels sont à friction ou à billes
La première loi, d’ordre cinématique, est simple mais précise : maintenues par ressort dans des rainures. Si les réducteurs élémen-
i = Nm0 /Ns0 = u 1 = u 2 = ... = un en réducteur de vitesse (47) taires (i ) sont du type coaxiaux (figure 27a ) avec arbre intermédiaire
de rapport i = ui = u1i /u 2i , il est possible de prévoir n arbres inter-
Tous les rapports intermédiaires sont parfaitement égaux. médiaires avec les mêmes roues dentées de ( Z 21)i et (Z 12)i dents.
La seconde loi, d’ordre dynamique, est plus complexe : Chaque roue, telle que celle de (Z 21)i dents, est reliée par coupleur à
l’arbre intermédiaire. Cette solution n’équilibre pas les puissances
— si les rendements intermédiaires η1 , η2 , ..., η n sont voisins de 1, transmises P i pour toutes les valeurs de P m , elle les limite seule-
si l’on nomme P 1 , P 2 , ..., Pn les puissances transmises par les réduc- ment, ce qui peut être suffisant quant à la sécurité. Le couple limite
teurs élémentaires 1, 2, ..., n, il est évident que : (ou de décrochage ou encore glissement) doit être assez précis, ce
P m = P 1 + P 2 + P 3 + ... + P n = – P s en valeurs algébriques qui n’est pas aisé à réaliser.
● Une deuxième famille utilise les déformations élastiques des
par contre, rien ne permet, a priori, de connaître la valeur de chaque pièces sous les efforts appliqués. Une structure de réducteur,
puissance élémentaire qui peut être positive, négative ou nulle ; comparable à la précédente quant aux rapports u i et aux caractéris-
— si l’on tient compte des rendements intermédiaires, les puis- tiques des roues dentées, est pratiquée (figure 27b ). Les roues
sances d’entrée étant P 1 , P 2 , P 3 , ..., P i , ...P n , on a : dentées (Z 21)i et (Z 12)i sont guidées par des paliers individuels (sup-
portant charges radiales et charges axiales) et la transmission du
i=n
couple est assurée par un arbre de torsion. Les n arbres de torsion
P m = P 1 + P 2 + P 3 + ... + P n = ∑ Pi (48) ont les mêmes caractéristiques de flexibilité et le calage initial est
i=1 réalisé sans précontrainte. Les puissances P i transmises sont très
la perte de puissance s’écrit : voisines, selon la précision dimensionnelle et les caractéristiques de
déformation. Les puissances intermédiaires sont bien réparties mais
i=n le mécanisme doit être protégé des chocs, les arbres de torsion
∆P = ∑ Pi ηi travaillant très près de leur limite de résistance à la rupture (comme
i=1 pour tous les ressorts).
● Une troisième famille assure l’équilibrage des poussées
et l’on obtient :
i=n
axiales sur les arbres intermédiaires dans le cas exclusif d’utilisa-
tion de dentures hélicoïdales (figure 27c ). Les obliquités sont
Ps = Pm – ∑ Pi ηi (49) choisies de sens contraire sur les deux roues dentées ( Z 21)i et (Z 12)i
i=1 d’un même arbre intermédiaire i pour que les poussées axiales
Chaque puissance P i dans la relation (48) est en valeur algébri- s’ajoutent, ou choisies de même sens pour que ces poussées se
que (positive ou négative) ; par contre, la perte de puissance ne déduisent sans surtout s’équilibrer. Dans chaque cas, la poussée
peut qu’être positive, d’où la valeur absolue |P i | utilisée dans la axiale résultante sur l’arbre i est proportionnelle au couple transmis
relation (49). par cet arbre. Si des ressorts tarés sont placés aux extrémités des
arbres, un équilibrage élastique s’établit par déplacement axial (les
Il est à remarquer que si, par une organisation interne du réducteur composantes tangentielles étant proportionnelles aux composantes
bien étudiée, toutes les puissances intermédiaires P i sont positives, axiales). Ces ressorts peuvent être remplacés par des pistons, l’huile
il y a division de puissance et le rendement global η G = |P s |/ |P m |

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effectuant un équilibrage hydrostatique. Des leviers, installés en


palonniers pour n = 2 ou n = 4, peuvent aussi équilibrer les
poussées.
● Une quatrième famille de solutions est basée sur la réalisation
de l’isostatisme de la construction du réducteur. Elle consiste à
organiser l’ensemble des pièces et des assemblages de telle façon
qu’à l’équilibre de toutes les pièces corresponde une égale
répartition des puissances intermédiaires dans tous les réducteurs
élémentaires.
Reprenons le train épicycloïdal plan élémentaire (§ 3.3), denture
droite et frottement négligé, avec isolement de chaque élément,
représenté dans le plan (y, z ) perpendiculaire à l’axe général de rota-
tion x 0 (figure 28) ; deux solutions se présentent.
a ) Dans le cas d’utilisation d’un seul satellite, les actions trans-
mises par les contacts entre dentures correspondent à celles vues
au paragraphe 3.3 et les couples supportés par les arbres sont les
mêmes. L’étude de l’équilibre, en statique plane, de chaque élé-
ment fait intervenir, en plus des actions précédentes, les actions Y,
Z de contact aux guidages :
(Y 1 , Z 1) en O10 sur (1) (Y 4 , Z 4 ) en O40 sur (4)
(Y 3 , Z 3) en O30 sur (3) (Y 42 , Z 42 ) en O42 sur (2)
avec réciprocité sur (4)
Si, par exemple, le couple C 1 est connu, l’équilibre statique plan de
chaque pièce est caractérisé par trois équations  ∑ Fy = 0,
∑ Fz = 0 et ∑ M t/x = 0  et, de proche en proche, il est aisé de déter-
miner les trois inconnues :
F 21 , Y1 , Z1 sur (1) C 3 , Z 3 , Y3 sur (3)
F 32 , Y42 , Z42 sur (2) C 4 , Z 4 , Y4 sur (4)
toutes les inconnues étant calculables par la statique.
Le système mécanique est dit alors isostatique, et cela est vala-
ble quel que soit le couple défini au départ C 1 , C 3 ou C 4 .
b ) La réalisation d’un groupement en parallèle impose n satelli-
tes et, compte tenu de la place entre les deux planétaires (1) et (3),
rien ne s’oppose à prévoir plusieurs satellites ; seuls les problèmes
d’isostatisme et d’interférances entre satellites sont à résoudre.
Une forme de solution simple consiste à modifier certains assem-
blages (figure 29) : si le solaire (1) est monté flottant (libre en
Figure 27 – Méthodes permettant de diviser la puissance
translations suivant y et z ), trois satellites peuvent être placés
[inconnues (F21) 1 , (F21) 2 et (F21) 3 déterminées à partir des trois
équations de statique plane]. Si, de plus, le calage des trois satel-
lites est à 2π/3, on obtient :
|(F n21) 1| = |(F n21) 2| = |(F n21) 3|
d’où la division uniforme de puissance.

Figure 28 – Solution isostatique : étude des efforts dans le cas d’un seul satellite

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Mais la solution du solaire flottant n’est pas unique car il y aura Si l’on retient la solution du train épicycloïdal isostatique à trois
isostatisme et égale répartition de puissance s’il y a trois satellites satellites et un élément monté flottant, en multiplicateur ou réduc-
calés à 120o, pourvu que l’un, et un seul, des trois éléments (1), (3) teur de vitesse, deux formes générales sont utilisées en mobilité de
ou (4) soit monté flottant (solaire, couronne ou porte-satellites). degré d = 1 :
La nature du joint assurant la mobilité du solaire (1), par exemple, — le train épicycloïdal à couronne fixe (figure 30) ;
tout en transmettant un couple important est aisée à caractériser — le train épicycloïdal à axes fixes ou porte-satellites fixe
puisque ce joint doit permettre au centre O10 du pignon (1) deux (figure 31), plus facile à équilibrer aux grandes vitesses.
translations indépendantes de faible amplitude suivant Oy et La relation de Willis (27) est toujours de la forme :
suivant Oz :
— un joint de Oldham convient mais il est délicat à dimensionner (ω 10 – ω 40)/(ω 30 – ω 40) = λ
en transmission de couple important et le frottement est de grande elle devient :
valeur ;
— si la couronne est fixe (ω 10 – ω 40)/(– ω 40) = λ
— un joint de cardan de centre éloigné de O10 convient aussi
puisque les dentures sont, en général, bombées ; un joint tripode soit (ω 10)/(ω 40) = (1 – λ )
convient aussi ;
— un joint à cannelures bombées est aussi utilisable, car il a une — si les axes sont fixes (ω 10)/(ω 30) = λ
grande capacité de charge s’il y a une faible angularité ;
— un double cardan, un double tripode, un double accouplement
à dentures cannelées sont utilisables si les dentures des roues
dentées sont très faiblement bombées et ont une longueur impor-
tante vis-à-vis du module (b > 25 m0).
Pour plus de détails sur ces différents joints, le lecteur se repor-
tera utilement aux articles [B 5 800] [B 5 805] [B 5 810] [B 5 815]
[B 5 816] [B 5 818] de la rubrique Accouplements d’arbres dans ce
traité.
En denture hélicoïdale, le problème, bien que spatial, aboutit
aux mêmes solutions, des poussées axiales intervenant en plus. Une
justification, basée sur la théorie des mécanismes, est intéressante ;
elle généralise ce qui a été évoqué au paragraphe 3.3 et permet
d’analyser cette solution ainsi que toute autre proposée [4].
La loi globale concernant les mécanismes est de la forme :
a
6p – ∑ L ij = d – h (50)
1 Figure 29 – Solution générale d’isostatisme
avec p nombre de pièces autres que le bâti ou référentiel,
6 nombre d’équations d’équilibre en statique ou nombre
de composantes du torseur des vitesses absolues corres-
pondant à une pièce,
a nombre d’assemblages entre les différentes pièces et le
bâti,
Lij caractérisant le degré d’obstacle ou nombre d’inconnues
statiques indépendantes dans le torseur d’action de
contact, ou nombre de zéros dans le torseur cinématique
distributeur des vitesses relatives [4], et cela pour un
assemblage entre la pièce i et la pièce j parmi les a
assemblages ; 1  L ij  5 ; Lij est un entier,
d degré de mobilité,
h degré d’hyperstatisme.
Le train épicycloïdal plan à couronne fixe (figure 29), par exemple, Figure 30 – Solution du train épicycloïdal à couronne fixe isostatique
comporte six pièces (p = 6) : 6p = 36. Il y a douze assemblages
(a = 12) dont cinq pivots ou rotoïdes (Lij = 5), six contacts ponctuels
(L ij = 1), un joint à deux mobilités (L ij = 4), donc :
36 – (5 × 5) – (6 × 1) – (4) = 1 = d – h
Avec d = 1 et h = 0, le système peut fonctionner exprimant
ω s0 = f (ω m0 ) ou C s = f (C m ).

Il faut préciser que, si la denture est très faiblement bombée,


on admettra un contact linéaire entre dentures ; le joint du type
Oldham convient toujours mais chaque satellite sera guidé par
une rotule sur le porte-satellites (L 24 = 3 ; L 12 = 2 ; L 23 = 2), et :
36 – (2 × 5) – (3 × 3) – (6 × 2) – 4 = 1

Figure 31 – Solution du train épicycloïdal à axes fixes isostatique

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La forme d’avant-projet correspond à celle rencontrée au Évaluation de :


paragraphe 3.3 avec quelques particularités : Ω 0 = 15,8 N/mm2
— le couple C 1 est appliqué sur (1), il y a trois contacts à 120o
entre dentures : σ 0 = 310 N/mm2
|F t | = 2C 1 / 3d 1
en adoptant ψ = 0,6 ; εβ = 1 ; β 0 = 15o ; α t = 24o et εα = 1,5
— le rapport, au contact le plus sollicité entre (1) et (2), vaut
k = Z 2 /Z 1 ; ainsi les relations deviennent : Avec C 1 = 454,7 N · m et ω m0 = 220 rd/s, on obtient :
Z 1 év = 20 à 26 et d 1 év = 44
σ0 ( k + 1 ) 
Z 1év # ( 0,7 à 0,9 ) --------------------------------
-  Il est possible d’adopter : β0 = 13o ; mn0 = 2 ; Z 1 = 22 puis Z 3 = 110
Ω0 k Z P Z V
2 2 
 (Z 3 + Z 1 = multiple de 3) ; Z 2 = 43 premier avec Z 1 et avec Z 3 et voisin,
1/3  (51) mais inférieur à (Z 3 – Z 1)/2 :
2C 1 K αβ K V K B 
d 1év # -------------------------------------------------------------------
2 2
-  N s0 = 350 tr/min ; choix d’entraxe a0 = 69
3 Ω0 ψ [ k / ( k + 1 ) ] Z P Z V 
 Les déports de dentures sont calculables avec m t0 = 2,052 61
avec un choix de valeurs de ψ réduites, de l’ordre de 0,5 à 0,8 puisque et α t0 = 20,482 9 :
les dentures sont bombées et que le joint possède deux mobilités — pour l’engrenage Z 1-Z 2 :
d’adaptation. x 1 + x 2 = 1,272
Deux éléments relatifs à ces trains interviennent aussi (figure 32) :
— pour l’engrenage Z 2-Z 3 :
— une relation entre les nombres de dents permet le calage
à 120o ; x 3 – x 2 = 0,120
— une limite du rapport λ pour éviter l’interférence entre deux Un équilibrage en usure entre (1) et (2) conduit au choix de :
satellites voisins.
Pour établir une relation simple entre les nombres de dents per- x 1 = + 0,612 et x 2 = + 0,660 avec εα = 1,46
mettant le calage à 120o, il suffit de considérer le contour continu, donc, on obtient entre (2) et (3) x 3 = + 0,780, l’usure n’étant pas équi-
sur les roues, en respectant les engrènements (sinon, il faut raison- librée ici.
ner à partir de la relation de Willis) :
Il est, par contre, nécessaire de vérifier une « non-interférence » de
— sur la figure 32a, le contour (A1 A2 B2 B1 A1) devient : fonctionnement entre la tête de la couronne à denture intérieure et le
Z 1 /3 + Z 2 /2 + Z 3 /3 + Z 2 /2 = entier point limite sur la développante réelle des satellites, ce qui est le cas ici.
Il ne reste plus qu’à déterminer la longueur b, en actualisant certaines
donc il est nécessaire que : valeurs :
(Z 1 + Z 3 ) soit un multiple de 3 (52) d 1 = m t Z 1 = 46,708 F t = 2C 1 /3d 1 = 6 490 N

— sur la figure 32b, le contour (A1 A2 C2 B2 B1 C1 A 1) conduit à : Ω 0 = 15,8 N/mm2 d’où b = 28 (en vérifiant εβ = 1)
2Z 1/3 + Z 3 / 3 + Z 2 + Z 2′ = entier ■ Dans le cas d’un réducteur épicycloïdal à axes fixes et à trois
satellites doubles (figures 31 et 32b ) avec équilibrage des actions
donc il faut que :
transmises :
(Z 3 – Z 1) soit multiple de 3 (53) i = N m0 /N s0 = Z 3 /Z 1 = 6
La limite du rapport λ est déterminée à la limite des tangences géométriquement, Z 3 > Z 1 + 2Z 2 , de telle façon que la roue (2) soit
entre les satellites (2) voisins dans les deux cas car, en général, (2 ′) aussi grande que possible sans que ses dents interfèrent avec celles
est simplement plus grand que (1) pour ne pas affaiblir la transmis- de la couronne (3) et :
sion (sauf si k < 1) : k = Z 2 /Z 1 < [(Z 3 /Z 1) – 1]/2 d’où k < 2,5 et Ck # 0,71
O 21 O 22 = 2a 0 3/2 = ( d 1 + d 2 ) 3/ 2
Avec les mêmes évaluations sur Ω 0 et sur σ 0 et le même couple
et O 21 O 22 > d a2 [ ∅ tête roues ( 2 ) ] moteur C1 = 454,7 N · m, on obtient :
Z 1 év = 19 à 25 et d 1 év = 46
donc avec d a2 # d 2 :
On adopte : β 0 = 14o ; mn0 = 2 ; Z 1 = 22 et Z 3 = 133 (car Z 3 – Z 1
( d1 + d2 ) 3/2 > d 2 et k = d 2 /d 1 < 3/ ( 2 – 3) est un multiple de 3) :
soit Z 3 /Z 1 < 12 à 13 (54) Ns0 = 347,4 tr/min ; Z 2 = 51 ; Z 2′ = 25

Exemples numériques de réducteurs assez classiques (Z 2′ > Z 1 pour être plus résistant ; de plus (2′) ne doit pas interférer
avec le second satellite voisin ; limite maximale Z 2 ′ # 31).
D o n n é e s : p u i s s a n c e P = 1 0 0 k W, v i t e s s e m o t r i c e
N m0 = 2 100 tr / min, vitesse de sortie N s0 = 350 tr/ min ± 3 %, coef- Entraxes : a 012 = 78 ; a 022′ = 81 ; a 02′3 = 113.
ficient de service K B = 1,4, acier 20 MC 5 cémenté, trempé et rectifié Il est difficile d’équilibrer tous les produits d’usure aux trois points
(σH · lim = 1 400 N / mm 2 et σF · lim = 400 N / mm 2, qualité ISO 6) et d’engrènement ; il est nécessaire de réaliser cet équilibrage entre (1)
durée H = 40 000 h. et (2) par les méthodes habituelles, de l’approcher entre (2) et (2 ′) si
(2′ ) est assez petit (économie), puis entre (2′) et (3), en contact convexo-
■ Dans le cas d’un réducteur épicycloïdal à couronne fixe et à trois concave, donc très résistant ; il reste à vérifier la non-interférence de
satellites simples (figures 29 et 32a), avec équilibrage par joint mobile fonctionnement.
sur solaire, sur porte-satellites ou sur couronne :
Il est aisé de vérifier qu’un choix de coefficients de déports tels
i = N m0 /Ns0 = (Z 3 /Z 1) + 1 = 6 donc Z3 /Z1 = 5 que :
x 1 = + 0,700 ; x 2 = + 0,845 ; x 2′ = + 0,638 ; x 3 = + 1,528
géométriquement :
Z 3 # Z1 + 2Z2 ou Z 3 /Z 1 # 1 + 2Z 2 /Z1 convient.
Un dernier calcul de longueur b = 26 assure une bonne résistance
avec Z 2 /Z 1 = k, k = 2 et C r = k /(k + 1) = 0,67 de l’engrenage et un rapport de recouvrement supérieur à l’unité.

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Figure 32 – Calage des satellites à 120o

7. Groupements composés
mixtes
Le groupement en série s’impose lorsque le rapport de trans-
mission devient important. Le groupement en parallèle est inté-
ressant lorsque le couple en petite vitesse augmente et que l’on
souhaite réduire les dimensions. Il est donc possible d’imaginer des
groupements mixtes tels que ceux schématisés sur la figure 33 :
— sur la figure 33a, un réducteur élémentaire coaxial à arbre
intermédiaire suivi de deux trains épicycloïdaux à couronnes fixes
et à trois satellites assure un rapport limite de réduction de l’ordre
de 1 000, et cela avec des arbres coaxiaux ;
— sur la figure 33b, un réducteur conique et un réducteur élé-
mentaire coaxial à arbre intermédiaire sont montés en série et, à
la suite, un train épicycloïdal ; il est ainsi possible d’obtenir une
réduction de l’ordre de 1 000 avec un axe de sortie perpendiculaire
à l’axe d’entrée.
Dans ces groupements mixtes, les réducteurs élémentaires sont
placés du côté de la grande vitesse et sont organisés en série, puis,
en petite vitesse, interviennent les réducteurs groupés en parallèle
car les couples deviennent très importants.

7.1 Trains épicycloïdaux en série


Le premier type de groupement composé consiste à monter en
série des éléments groupés en parallèle (figure 34).
La forme générale est un groupement en série de trains épicy-
cloïdaux à trois satellites. La loi cinématique est simple : Figure 33 – Groupements composés mixtes : différentes combinaisons
i = Nm0 /Ns0 = u1 · u 2 ...un
L’organisation de la structure est comparable à celle du para-
graphe 5 avec un rapport limite optimal de valeur u 0 = 8 à 10, avec
un nombre de trains égal ou supérieur à n tel que :
(n – 1) n
u0 <i<u0

et un agencement correspondant à des rapports plus importants


en GV qu’en PV :
u GV > u 2 > u3 > ... > u PV

■ Le problème particulier, dans ce cas de groupement, consiste à Figure 34 – Trains épicycloïdaux en série :
réaliser les conditions d’isostatisme. Si l’on groupe, par exemple, groupement en série de trains groupés en parallèle
deux trains épicycloïdaux en série, une solution évidente s’impose :
réaliser l’isostaticité de chaque train élémentaire par montage
flottant d’un élément (1), (3) ou (4) (figure 35a ) par deux joints J I 11 pièces, 9 assemblages rotoïdes, 12 contacts ponctuels et 2 joints
et J II à deux degrés de mobilité. L’étude correspond à ce qui a été vu à deux degrés de mobilité, d’où :
au paragraphe 6 avec la relation (50). L’ensemble comprend
(6 × 11) – (5 × 9) – (12 × 1) – (2 × 4) = 1
l’isostatisme peut donc être réalisé avec un accroissement de prix
dû aux deux joints.

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Figure 35 – Isostatisme avec plus de deux trains en série

Une solution particulière, beaucoup plus économique, est réa-


lisable en supprimant le guidage de la pièce intermédiaire de jonction
entre les deux trains épicycloïdaux (figure 35b) ne laissant subsister
qu’une immobilisation axiale par contact ponctuel bilatéral. En effet,
les joints ayant disparu, il n’y a plus que 9 pièces et 8 rotoïdes, les
12 ponctuels ne changent pas et, en plus, il y a un ponctuel axial,
bilatéral :
(6 × 9) – (5 × 8) – (12 × 1) – (1) = 1
Cette solution a l’avantage d’être beaucoup plus économique que
la précédente car elle économise deux joints articulés et un guidage
rotoïde. D’autres solutions intermédiaires existent ou peuvent être
envisagées.
■ Si le nombre de trains épicycloïdaux placés en série dépasse deux,
la solution générale (figure 29) peut être adoptée : chaque train est
équilibré grâce à un joint à deux degrés de mobilité. Effectivement,
si à un mécanisme isostatique de degré de mobilité d = 1, on ajoute
un sous-ensemble comprenant p * = 5 pièces, 4 assemblages
rotoïdes, 6 assemblages ponctuels et 1 joint à deux degrés de
mobilité :
6p* – Σ L*i j = ( 6 × 5 ) – ( 5 × 4 ) – ( 1 × 6 ) – ( 4 ) = 0

donc le degré de mobilité de l’ensemble est conservé : d = 1, et


d’isostaticité est possible.
Figure 36 – Réducteur adoptant un groupement
Si l’on essaie de simplifier (figure 35b ), un train épicycloïdal sup-
composé de trois trains épicycloïdaux
plémentaire introduit 4 pièces seulement, 3 assemblages rotoïdes,
(groupements en parallèle placés en série) (doc. Weco)
6 contacts ponctuels et 1 assemblage de degré d’obstacle x pour
la pièce intermédiaire de jonction, l’élément de sortie restant guidé
en rotoïde ; le sous-ensemble ajouté doit être de degré nul :
(6 × 4) – (5 × 3) – (1 × 6) – (x ) = 0
donc x = 3, une rotule est possible ; une étude détaillée montre que
la rotule convient bien (figure 35c ). Cela est encore vrai pour tout
autre train épicycloïdal supplémentaire mais, en utilisation habi-
tuelle, on ne dépasse guère quatre trains en série (réduction de
rapport i = 5 000).
La figure 36 montre un exemple de réducteur composé mixte.

7.2 Trains épicycloïdaux généralisés


Figure 37 – Trains épicycloïdaux généralisés :
Le second type de groupement composé consiste à monter en groupement en parallèle de trains groupés en série
parallèle des trains groupés en série (figure 37).
C’est le train épicycloïdal généralisé (figure 38). Il comportera, en est un véritable réducteur en série monté sur l’élément tournant ou
général, pour des raisons d’isostatisme simple, trois séries de satel- porte-satellites. Ainsi qu’en train élémentaire on trouve un pignon
lites (ou de trains de satellites) calés à 120o. Chaque train de satellites solaire (1) d’axe x 0′ x 0 , une couronne (3) d’axe x 0′ x 0 , un

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porte-satellites (4) d’axe x 0′ x 0 , et, liés au porte-satellites, trois La seconde solution (b ), nommée train de Pecqueur, est intéres-
réducteurs (groupement en série) de rapport i * montés en parallèle sante, d’une part, parce qu’elle ne comporte que des dentures
avec des roues de Z 21 dents en entrée et des pignons de Z 13 dents extérieures (la réduction limite optimale n’atteignant que i 0 = 15)
en sortie de ces réducteurs mobiles ; la relation de Willis devient et, d’autre part, parce qu’il est possible d’obtenir des rapports de
alors : base λ voisins de l’unité (au-delà ou en-deçà), ce qui permet de
conserver ou de changer le sens de rotation de l’arbre de sortie, le
(ω 10 – ω 40)/(ω 30 – ω 40) = λ avec λ = i * (– Z 21/Z1)(Z 3 /Z13) (55) porte- satellites étant très souvent moteur ; de plus, dans ce cas, la
Il faut remarquer qu’à l’intérieur de ces réducteurs mobiles de vitesse de sortie peut être très faible, voisine de zéro.
rapport i* c’est l’engrenage cylindrique qui est surtout utilisé ; Les deux dernières possibilités (c ) et (d ) n’ont pas d’intérêt
dans certains cas, l’engrenage conique peut intervenir. évident, plaçant en série multiplicateur et réducteur élémentaires ;
(néanmoins, la solution (c) sera étudiée au paragraphe 7.4).
■ Les réducteurs épicycloïdaux les plus utilisés sont simplement
des groupements de deux réducteurs en série, formés d’engrenages ■ Quelques problèmes sont à résoudre :
cylindriques extérieurs et d’engrenages cylindriques intérieurs dont — assurer l’isostatisme du mécanisme ;
les structures sont schématisées (tableau 4). — assurer un calage correct à 120o des trois ensembles de satel-
La première solution (a ) est la plus intéressante en transmission lites groupés en série, les interférences entre roues ayant été vues.
de puissance car, la couronne étant fixe, le rapport obtenu vaut : L’isostatisme peut être traité comme dans le cas du train épicy-
ω m0 / ω s0 = 1 + (Z 21 Z 22 /Z 11Z12) = i cloïdal à trois satellites simples (le réducteur en série, monté en
parallèle, ne posant pas de problèmes particuliers), donc ainsi qu’il
Appliquant la relation (26) dans § 3.2, on détermine aisément a déjà été étudié au paragraphe 6 (figure 30 et 31).
Z 21 /Z 11 = u 1 et Z 22 /Z 12 = u 2 puisque u 1u 2 = i – 1 ; ce type de réduc- Le calage, par contre, dans le cas de réalisation en série et dans
teur permet, à la limite, une réduction de l’ordre de 30, car u 1 est le cas de standardisation assurant fabrication et maintenance aisées
limité à 6 pour éviter les interférences entre les trois satellites est à étudier sérieusement, tout en se limitant au cas de groupement
[relation (54) dans § 6]. de deux réducteurs en série. Le problème se traite avec la même
logique s’il y a plus de deux engrenages en série et le cas de la poulie
Redex n’est qu’un appariement très spécial et intéressant dans
certains cas.
Soit le train épicycloïdal du type (a ) (tableau 4) comprenant un
solaire (1) de Z 1 dents engrenant avec la roue dentée de Z 21 dents
du satellite (2), l’autre roue dentée de Z 13 dents du même satellite (2)
engrène avec la couronne (3) de Z 3 dents, le porte-satellites (4) assure
le groupement en parallèle des trois ensembles à 120o et les satellites
doubles (2) ont même calage relatif entre la roue de Z 21 dents (A)
et la roue de Z 13 dents (B), comme schématisé sur la figure 39. Le
montage du premier satellite (2) est aisé, une dent de (1) et une
entre-dent de (3) sont placées en symétrie par rapport à l’axe ( O 0 z 0 ) ,
ce qui correspond à un calage uniforme des satellites (2) : entre-dent
en A de Z 21 et dent en B de Z 13 sur un même axe et opposées par
rapport à O 24 .
Le montage du et même des satellites suivants peut s’effectuer
selon deux méthodes différentes :
— le solaire (1) est immobilisé, le porte-satellites tourne d’un
angle θ 40 entraînant (3) dans sa rotation et le satellite suivant peut
être monté avec son calage uniforme ;
Figure 38 – Étude cinématique d’un train épicycloïdal généralisé
— la couronne (3) est bloquée, le porte-satellites tourne d’un angle
θ 40 entraînant (1) dans sa rotation, le satellite suivant peut aussi être
monté avec toujours le même calage. (0)

Tableau 4 – Différents types de réducteurs épicycloïdaux

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Figure 39 – Calage des satellites doubles à 120o


Figure 40 – Train de Pecqueur

● Dans le premier cas :


(θ 30 – θ 40)/(0 – θ 40) = 1/ λ = – (Z1 Z13)/(Z 21Z 3)
et θ 30 = θ 40 (Z 21Z 3 + Z1 Z 13)/(Z 21Z 3)
θ 40 correspond à n/ 3 tours, n étant un entier non multiple de 3
pour laisser la place à un satellite suivant sur l’axe ( O 0 z 0 ) et θ 30
correspondant à m/Z 3 tours avec m entier soit :
m = n (Z 21 Z 3 + Z1 Z13)/3Z 21 (56)
● Dans le second cas :
(θ 10 – θ 40)/(0 – θ 40) = λ = – (Z 21 Z 3 )/(Z 1Z 13 )
Figure 41 – Groupements imbriqués : différentes formes
et θ 10 = θ 40 (Z 1Z13 + Z 21 Z 3)/(Z1Z13)
Avec les mêmes conséquences sur θ 40 et sur θ 10 = m /Z 1 , avec
m entier, on a : Il doit y avoir transmission de puissance, d’une part, donc assem-
blage rigide entre élément du train I et élément du train II et appui,
m = n (Z 1Z13 + Z 21 Z 3)/3Z13 (57)
d’autre part, donc, en réducteur ou multiplicateur de vitesse, freinage
Les conclusions sont précises : (Z 21Z 3 + Z 1 Z13) doit être multiple sur un élément du train I ou du train II. Deux grandes familles de
de 3 et Z21 ou Z13 non multiple de 3 avec, si possible, Z1 et Z 21 solutions se définissent pour obtenir une mobilité de degré d = 1 :
premiers entre eux et Z 3 et Z13 premiers entre eux aussi. — une jonction interne entre les deux trains et deux blocages
Dans le cas du train de Pecqueur (type (b ), tableau 4 et figure 40), sur l’extérieur (figure 41b), ainsi :
il y a changement de signe sur λ et l’on obtient les deux relations : d=4–1–2=1
m = n (Z 21Z 3 – Z 1 Z 13)/3Z 21 — deux jonctions internes entre les deux trains et un seul blocage
sur l’extérieur (figure 41c), ainsi :
ou m = n (Z 1Z 13 – Z 21 Z 3)/3Z 13
d=4–2–1=1
Enfin, revenant au calage du train épicycloïdal simple (figure 32
dans § 6) si Z13 = Z 21 = Z2 , on retrouve les relations simples (52) ■ La solution (figure 41b ) correspond simplement à un grou-
et (53). pement en série de deux trains groupés en parallèle (§ 7.1). Si l’on
procède à une étude combinatoire basée sur une jonction unique
entre un élément du train I, de rapport λI , et un élément du train II,
de rapport λII (figure 42), on aboutit à neuf familles de solutions
7.3 Groupements imbriqués internes. Si, ensuite, on imagine un élément moteur de vitesse N m0
et un élément freiné sur le train I, puis un élément de sortie de
vitesse N s0 et un élément freiné sur le train II, on découvre quatre
Le groupement en série de deux trains épicycloïdaux élémentaires familles de solutions externes ; soit 36 solutions, a priori, dont l’effi-
peut être traité de deux façons différentes, lorsque le but est d’obtenir cacité et l’utilité sont à analyser. Le groupement en série peut dépas-
un réducteur de vitesse, par exemple. ser n = 2 dans ce cas (nous avons vu jusqu’à n = 4 à 5).
■ En effet, le train épicycloïdal élémentaire (§ 6) a une mobilité de ■ La solution (figure 41c ) correspond à ce que l’on nomme
degré d = 2 donc, deux trains placés vis-à-vis, sans autre parti- groupement imbriqué : il y a deux jonctions entre éléments du train I
cularité, ont un degré de mobilité d = 4 (figure 41a ). Adoptons la et éléments du train II (figure 43) ; l’étude combinatoire permet de
représentation symbolique déjà employée au tableau 2, trois points découvrir 18 familles de solutions internes. En combinaisons
représentant des éléments mobiles autour de l’axe ( x 0′ x 0 ) : (1), (4) externes, seul l’élément de sortie de vitesse N s0 ouvre deux possi-
et (3) sont reliés par un trait vertical, symbolisant le train épicycloïdal bilités, l’élément moteur et l’élément freiné ayant une position
de base : solaire (1), porte-satellites (4) et couronne (3) ; les imposée. Là encore, nous découvrons 36 solutions, a priori, à étudier.
satellites (2) n’apparaissent pas puisqu’ils ne sont pas liés à l’exté-
rieur et qu’ils n’interviennent que dans le signe de λ, rapport de base.

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Figure 42 – Groupements imbriqués à une jonction interne


Figure 44 – Groupement imbriqué de l’exemple de la figure 41

Figure 43 – Groupements imbriqués à deux jonctions internes

■ L’étude cinématique est aisée, elle consiste à appliquer deux fois


la relation de Willis. Si le train (figure 44) est à analyser pour déter-
miner i = Nm0 /Ns0 , il suffit d’éliminer N i0 vitesse intermédiaire de
l’élément non couplé à la sortie : Figure 45 – Isolement du train à satellite unique (  <0 ) :
train I : λ I = – Z 3I /Z1I étude dynamique

(N m0 – N i0)/(Ns0 – N i0) = λI
N m0 = λ I N s0 + (1 – λ I) N i0 Enfin, il y a équilibre de moments d’axe x 0 donc :
train II : λII = – Z 3II /Z1II
C4 + C 3 +C 1 = 0 ou C 4 = –C 1 –C 3
(N i0 – N s0)/(0 – N s0) = λ II d’où N i0 = Ns0 (1 – λII)
ou C 4 = (λ – 1) C 1 (60)
N m0 = N s0 (λ I λ II + 1 – λ II ) ou i = λ I λ II + 1 – λ II (58)
Dans le cas où il y a satellites doubles, pour que
Cette relation (58) est très générale et s’applique quel que soit le λ = + Z 3 /Z 1 = r b3 /r b1 soit positif, la figure 46 permet de retrouver
signe du rapport de base λ. Si, par exemple, λ I = 5 et λ II = 4, on les mêmes résultats :
obtient pour :
||F n12 || = ||F n2′2 || = ||F n22′ || = ||F n32′ ||
λI et λII négatifs, i = 25
λI et λII positifs, i = 17 et C 3 est de sens différent de C 1
λI positif et λII négatif, i = – 15
les relations (59) et (60) conviennent encore.
λI négatif et λII positif, i = – 23
● Si l’on applique le théorème des puissances virtuelles avec les
■ L’analyse dynamique permet d’évaluer couples et puissances deux relations fondamentales du paragraphe 3.3 :
transmis par chaque élément soit par isolements modélisés d’un
satellite considéré comme unique, soit par utilisation du théorème ω*
10 – λ ω *
30 + ( λ – 1 ) ω *
40 = 0
des puissances virtuelles (§ 3.3).
et 1 ω*
C* 3 ω *
10 + C * 4 ω*
30 + C * 40 = 0
● L’isolement modélisé du « satellite unique » (figure 45a ) définit,
dans un plan perpendiculaire à l’axe général x 0 , les actions normales — si ω * = 0 , ce qui ne modifie pas les actions internes :
40
(si la denture est droite) ou la projection des actions normales sur ce
ω *10 = λ ω *30 et C *
3 ω* 1 ω*
30 = – C * 10
plan perpendiculaire à x 0 . Ainsi, apparaissent F n12 , F n32 , Y 42 , Z 42
donc C 3 = – λ C1
et ||F n32 || = ||F n12 ||, avec ∑ Mt ( O42 , x 42 ) = 0 , ce qui peut être rem-
— si ω * = 0 , ce qui ne modifie toujours pas les actions internes :
30
placé par les causes de ces actions (figure 45b ) : C 1 , C 3 et C 4
couples appliqués par l’extérieur sur les éléments (1), (3) et (4) avec : ω *10 = – ( λ – 1 ) ω *40 et C *4 ω *40 = – C *1 ω *10
||F n12 || = ||C1|| /r b1 = ||F n32 || = ||C 3 || /r b3 donc C4 = (λ – 1) C 1
r b1 et r b3 étant les rayons des cylindres de base. ● Dès que l’on étudie un train imbriqué, deux isolements
modélisés sont à réaliser avec une relation entre les deux trains
C 1 et C 3 sont de même sens alors que λ = – Z 3 /Z 1 = – r b3 /r b1 correspondant à l’équilibre de l’élément intermédiaire.
est négatif :
Si, d’une part, λ I = – 5 (négatif) et λII = – 4 (négatif), nous avons
C 3 = – λ C1 (59) un rapport de réduction i = 25. Les isolements (figure 47)

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Il y a un phénomène de circulation de puissance à l’intérieur du


caractérisent, sur le premier train I : C m , C s1 de même sens et C i réducteur.
de sens opposé. Passant au second train II, C i change de sens sur Si, d’autre part, λ I = – 5 (négatif) et λII = + 4 (positif ) donc i = – 23,
le solaire et C f et C s2 s’en déduisent. Enfin, l’arbre de sortie doit les isolements (figure 48) définissent sur le premier train les
mêmes éléments que précédemment ; par contre, sur le second
s’équilibrer sous les effets des couples – C s2 , – C s1 , C s :
train, si C i change de sens sur le solaire, C f et C s2 s’en déduisent
λ I = – 5 ||C s1|| = 5 ||C m|| ||C i || = 6 ||C m|| avec λII positif :

λ II = – 4 ||C f || = 4 ||C i || = 24 ||C m|| ||Cs2 || = 30 ||C m|| λ I = – 5 ||C s1|| = 5 ||C m|| ||C i || = 6 ||C m||

et ||Cs || = 25 ||Cm|| λ II = – 4 ||C f || = 4 ||C i || = 24 ||C m|| ||Cs2 || = 30 ||C m||

on retrouve bien : ||C m|| ||ω m0 || = ||Cs || || ω s0 || si le coefficient de et ||Cs || = 23 ||C m ||


frottement est égal à zéro.
nous retrouvons encore :
Il faut néanmoins remarquer que, puisque :
||C m || ||ω m0 || = ||C s || ||ω s0 ||
ω i0 = ω s0 (1 – λ II) = 5ω s0 = ω m0 /5
mais ω i0 = – 3ω s0 = – 3ω m0 /23
||C i || ||ω i0 || = 6 ||C m || ||ω m0 ||/ 5 ou |P i | = 6 |Pm|/5
||C i || ||ω i0 || = (18/23) ||C m || ||ω m0 || ou |P i | = (18/23) |P m |
et ||Cs1 || ||ω s0 || = 5 ||Cm || ||ω m0 ||/25 ou |P s1 | = |Pm|/ 5
et ||C s1 || ||ω s0 || = 5 ||Cm || ||ω m0 ||/23 ou |P s1 | = (5/23) |P m |

Figure 46 – Isolement du train


à satellites doubles (  > 0 ) : étude dynamique

Figure 47 – Trains imbriqués à satellite simple

Figure 48 – Trains imbriqués


dont l’un est à satellites doubles

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Il y a, dans ce cas, un phénomène de division de puissance à ● Un second choix, plus intéressant, consiste à utiliser (Z 3 – Z 23)
l’intérieur du réducteur. voisin de (Z 1 – Z 21), cela étant compensé par les déports de dentures
Rappelons qu’un réducteur à division de puissance a un meilleur en adoptant un entraxe a 0 unique pour les deux engrenages.
rendement qu’un réducteur à circulation de puissance. Par exemple :
— avec Z 3 = 102, Z 1 = 99, Z 23 = 41, Z 21 = 40, on a : u = – 193,3
— avec Z 3 = 99, Z 1 = 102, Z 23 = 40, Z 21 = 41, on a : u = + 194,3
7.4 Réducteurs à grand rapport de réduction
Ainsi, des dentures normales conviennent et il est possible d’uti-
Les réducteurs, dans le cas de couple de sortie très important et liser trois doubles satellites puisque Z 3 et Z 1 sont des multiples de
de rendement sérieux (entre 0,9 et 1), sont réalisés par des grou- trois et Z 3 > 2Z 23 . La puissance peut être divisée et le rapport
pements en série de trains élémentaires classiques (§ 5) ou de trains puissance/masse devient intéressant.
épicycloïdaux (§ 7.1). Dans certains cas, lorsque l’encombrement et Dans le premier choix, avec satellite unique, un équilibrage peut
le poids sont à réduire, en dépit du rendement (< 0,9), deux solutions être obtenu par l’utilisation d’un contrepoids sur le porte-satellite.
de trains épicycloïdaux particuliers peuvent être employées pour des Dans les deux choix, des actions de sens opposés et de valeurs
rapports supérieurs à 100. importantes s’exercent en A et en B, ce qui provoque une flexion
de l’axe des satellites et impose des roulements de forte capacité.
■ Un train épicycloïdal du type (c ) (tableau 4) peut être utilisé
(figure 49). Il est composé d’un solaire (1) à denture intérieure ■ Un train épicycloïdal imbriqué complexe correspond au schéma
de Z 1 dents, d’un satellité double (2) de Z 21 et Z 23 dents, d’une de la figure 50a. Un solaire unique de Z 1 dents entraîne en A trois
couronne fixe (3) liée au carter de Z 3 dents et d’un porte-satellites (4) satellites triples de Z 2 , Z 3 , Z 4 dents guidés sur un porte-satellites de
d’entraxe a 0 très faible. Les nombres de dents Z 1 , Z 3 et Z 21 , Z 23 sont vitesse ω i0 . En B, il y a contact sur la couronne fixe de Z 5 dents et en
choisis très voisins. La relation de Willis devient : C contact sur la couronne de sortie de Z 6 dents. L’entraxe a 0 sur le
porte-satellites est unique (symbolisation figure 50b ).
ω 10 – ω 40 Z 3 Z 21
- = + ------------------
--------------------------- Le premier train I est de rapport de base : λ I = – (Z 2 Z 5)/(Z 1 Z 3) et
0 – ω 40 Z 1 Z 23 le second train de rapport de base : λII = – Z 2 Z 6 /Z 1 Z 4 , ce qui permet
d’écrire :
pour des engrenages intérieurs :
ω m0 – ω i0 ω m0
ω 10 Z 21 Z 3 ω 40 Z 1 Z 23 - = λI
---------------------------- - = 1 – λI
d′où -------------
- = 1 – ------------------
----------- ou u = -----------
- = ----------------------------------------
- 0 – ω i0 ω i0
ω 40 Z 1 Z 23 ω 10 Z 1 Z 23 – Z 21 Z 3
ω m0 – ω i0
- = λ II
---------------------------- d′où ω m0 + ω i0 ( λ II – 1 ) = ω s0 λ II
car, en général, c’est l’élément (4) qui est moteur. ω s0 – ω i0
● Un premier choix, tel que (Z 3 – Z 23) = (Z 1 – Z 21), permet
( λ II – 1 ) ω m0 (1 – λ I)
d’adopter un entraxe a 0 sans problème ; par contre, une faible
valeur est souhaitée pour que le rapport soit important et il y a un
soit

ω m0 1 + ----------------------
(1 – λ I)
-
 = ω s0 λ II - = λ II --------------------------
et i = ------------
ω s0 ( λ II – λ I )
risque d’interférences secondaires (article Engrenages [B 636]) à
éviter par un choix judicieux de l’angle de fonctionnement et de la Z6 ( Z1 Z3 + Z2 Z5 )
soit i = ------------------------------------------------- (61)
saillie unitaire. Z1 ( Z6 Z3 – Z5 Z4 )
Par exemple : S’il y a trois satellites triples, pour réaliser le calage à 120o, une
— avec Z 3 = 64, Z 1 = 62, Z 23 = 57, Z 21 = 55, on obtient u = + 252,4 solution simple consiste à choisir Z 1 , Z 5 et Z 6 multiples de trois
— avec Z 3 = 62, Z 1 = 64, Z 23 = 55, Z 21 = 57, on obtient u = – 251,4 (d’autres solutions pouvant également convenir).
et le rendement est de l’ordre de 0,8 (il serait de 0,95 avec trois trains Exemple : avec le choix suivant : Z 1 = 18 ; Z 2 = 83 ; Z 5 = 132 ;
épicycloïdaux en série). Z 3 = 31 ; Z 6 = 129 ; Z 4 = 28, on obtient i = 272,3 avec un bon rende-
ment et sans problème d’entraxe a 0 .

Figure 49 – Réducteur à grand rapport, à satellites doubles

Figure 50 – Train épicycloïdal imbriqué complexe à grand rapport

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● Une première simplification consiste à réduire les satellites à ● Une seconde simplification intervient en utilisant des satellites
deux roues dentées seulement, le solaire intervenant sur la pre- uniques. Ces satellites aisés à tailler sont en contact avec le solaire
mière roue du satellite (figure 51a ) : et avec les deux couronnes, l’une fixe et l’autre mobile liée à l’arbre
de sortie (figure 51b ). Les rapports de base ont pour valeurs :
Z3 Z2 Z5 Z2 Z5 ( Z1 + Z3 )
λ I = – --------- λ II = – ---------------- i = ------------------------------------------------
- λ I = – Z 3 /Z 1 λ II = – Z 4 /Z 1
Z1 Z1 Z4 Z1 ( Z2 Z5 – Z3 Z4 )
et le rapport de réduction réalisé a pour valeur :
Exemple : avec le choix suivant : Z 1 = 18, Z 2 = 57, Z 3 = 132,
Z 4 = 54, Z 5 = 129, valeurs ne posant pas de problèmes de calage ω m0 (1 – λ I) Z4 ( Z3 + Z1 )
puisque Z 1 +Z 2 = Z 3 – Z 2 = Z 5 – Z 4 , on obtient i = 272,3. - = λ II -------------------------- = ---------------------------------
i = ------------ (62)
ω s0 ( λ II – λ I ) Z1 ( Z4 – Z3 )
Si l’on envisage des adaptations d’entraxe par déports de
dentures, il est possible d’utiliser des nombres de dents tels que : Exemple : avec le choix suivant : Z 1 = 18, Z 2 = 37, Z 3 = 90,
Z 4 = 93, on obtient i = 186.
(Z 1 + Z 2) ≠ (Z 3 – Z 2) ≠ (Z 5 – Z 4)
Le schéma est trompeur car, si chaque satellite a un cylindre
avec, néanmoins, Z 1 , Z 3 et Z 5 multiples de trois. primitif de taillage unique, il y a trois cylindres primitifs de fonc-
tionnements différents, l’un avec le solaire, un autre avec la couronne
Par exemple : Z 1 = 18, Z 2 = 55, Z 3 = 129, Z 4 = 59, Z 5 = 132, fixe, le dernier avec la couronne mobile pour réaliser le rapport de
i = – 168,9 en respectant les conditions de bon rodage avec Z 1 , Z 2 réduction. Il sera nécessaire de jouer sur des déports de dentures
puis Z 2 , Z 3 , enfin Z 4 , Z 5 ; ce sont des nombres premiers entre eux. non négligeables : par exemple, si m 0 = 4 ; a 0 = 111 ; x1 + x 2 = 0,258 ;
x3 – x2 = 1,443 ; x 4 – x2 = – 0,241 dans le cas d’une denture droite. Là
encore, les efforts en B et C sont très importants et opposés ; les
solutions constructives d’équilibrage sont très délicates à réaliser.

8. Conclusion
Cette étude des réducteurs et multiplicateurs de vitesse a permis
d’analyser dans le détail les différents types de réalisations. Qu’il
s’agisse d’un choix sur catalogue ou d’une réalisation particulière,
quelques points forts sont à bien préciser.
À puissance fixée et rapport constant ne dépassant pas 8, le prix
évolue suivant la géométrie, la nature des matériaux et la finition
des dentures, le rapport d’évolution pouvant atteindre 3 à 5.
L’engrenage cylindrique extérieur est le plus compétitif, volume
et masse s’orientant vers un minimum avec les aciers de cémentation
et une rectification, le prix de l’unité de masse augmente par contre
avec la qualité.
L’engrenage conique est de prix élevé et de vitesse tangentielle
limitée avec un encombrement important et des réglages assez
délicats.
Le train épicycloïdal, dernier venu, évolue depuis une vingtaine
d’années pour aboutir à des ensembles très compacts, l’isostatisme
assuré ne conduisant pas à un accroissement de prix.
Les groupements s’imposent dès que le rapport dépasse 8. Long-
temps, le groupement en série a été le seul utilisé. Actuellement,
Figure 51 – Réducteurs simplifiés à grand rapport, à satellites triples
le groupement composé mixte intervient le plus souvent, la réduc-
tion des dimensions s’accompagnant d’un esthétisme plus agréable
sans que le prix augmente, le rendement restant très intéressant.

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P
O
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Réducteurs de vitesse à engrenages R

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par Robert LE BORZEC N
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1978 Angaben für Verzahnungen in Zeichnungen ; Angaben
modules 0,5 à 20 (ISO 2490). für Stirnrad-(Zylinderrad-) Evolventenverzahnungen
N NF E 66-222 1978 Fraises-disques à tailler les engrenages. Denture à profil
constant en développante (ISO 2490). 3966 T2
(ISO 1340).
1978 Angaben für Verzahnungen in Zeichnungen ; Angaben
für Geradzahn-Kegelradverzahnungen (ISO 1341).
E 66-223 1979 Fraises-mères à tailler les engrenages (ISO 2490).
3966 T3 1980 Angaben für Verzahnungen in Zeichnungen ; Angaben
NF L 32-350 1975 Axes dentelés cylindriques pour petites commandes.
für Schnecken- und Schneckenradverzahnungen.
S NF L 32-610 1954 Dentures radiales
novembre 1972).
symétriques (confirmée en
3967 1978 Getriebe-Paβsystem ; Flankenspiel, Zahndickenabmaβe,
Zahndickentoleranzen, Grundlagen.

A L 32-611 1951 Méthode de calcul d’une denture radiale symétrique,


suivant NF L 32-610 (confirmée en novembre 1972).
3968 1960 Toleranzen eingängiger Wälzfräser für Stirnräder mit
Evolventenverzahnung.
NF L 32-630 1954 Stries radiales (confirmée en novembre 1972).
V Allemagne
3969 T1 1991 Oberflächenrauheit von Zahnflanken ; Rauheitskenn-
gröβen ; Oberflächenklassen.
Deutsches Institut für Normung eV (DIN) 3970 T1 1974 Lehrzahnräder zum Prüfen von Stirnräderm ; Radkörper
O 37 1961 Darstellung und vereinfachte Darstellung für Zahnräder
und Räderpaarung. 3970 T2
und Verzahnung.
1974 Lehrzahnräder zum Prüfen von Stirnrädern ;

I 780 T1 1977 Modulreihe für Zahnräder ; Moduln für Stirnräder


(ISO 54). 3971
Aufnahmedorne.
1980 Begriffe und Bestimmungsgröβen für Kegelräder und
Kegelradpaare.
R 780 T2

781
1977 Modulreihe für Zahnräder ; Moduln für Zylinder-
schneckengetriebe.
1973 Werkzeugmaschinen ; Zähnezahlen der Wechselräder.
3972 1952 Bezugsprofile von Verzahnwerkzeugen für Evolventen-
Verzahnungen nach DIN 867.
782 1976 Werkzeugmaschinen ; Wechselräder, Maβe. 3975 1976 Begriffe und Bestimmungsgröβen für Zylinderschnec-
kengetriebe mit Achsenwinkel 90o (ISO 1122/1).
867 1986 Bezugsprofile für Evolventenverzahnungen an Stirn-

P rädern (Zylinderrädern) für den allgemeinen Maschinen-


bau und den Schwermaschinenbau (ISO 53).
3976 1980 Zylinderschnecken, Maβe, Zuordnung von Achsab-
ständen und Übersetzungen in Schneckenradsätzen.
3977 1981 Meβstückdurchmesser für das radiale oder diametrale
L 868 1976 Allgemeine Begriffe und Bestimmungsgröβen für
Zahnräder, Zahnradpaare und Zahnradgetriebe
(ISO 1122 /1).
3978
Prüfmaβ der Zahndicke an Stirnrädern (Zylinderradern).
1976 Schrägungswinkel für Stirnradverzahnungen.

U 1825 1977 Schneidräder für Stirnräder ; Geradverzahnte Scheiben-


schneidräder.
3979 1979 Zahnschäden an Zahnradgetrieben ;
Merkmale, Ursachen.
Bezeichnung,

S 1826 1825 1977 Schneidräder für Stirnräder ; Geradverzahnte Glocken-

1828
schneidräder.
1977 Schneidräder für Stirnräder ; Geradverzahnte Schaft-
3990 T1 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Einführung
und allgemeine Einfluβfaktoren.
3990 T2 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Berech-
schneidräder.
nung der Grübchentragfähigkeit.
1829 T1 1977 Schneidräder für Stirnräder ; Bestimmungsgröβen,
3990 T3 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Berech-
Begriffe, Kennzeichnung.
nung der Zahnfuβtragfähigkeit.
1829 T2 1977 Schneidräder für Stirnräder ; Toleranzen, Zulässige
3990 T4 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Berech-
Abweichungen.
nung der Fresstragfähigkeit.
ISO 2203 1976 Technische Zeichnungen ; Darstellung von Zahnrädern
3990 T5 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Dauer-
(ISO 2203).
festigkeitswerte und Werkstoffqualitäten.
3960 1987 Begriffe und Bestimmungsgröβen für Stirnräder
E 3990 T6 1989 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Betriebs-
(Zylinderräder) und Stirnradpaare (Zylinderradpaare)
festigkeitsrechnung.
mit Evolventenverzahnung.
3990 T11 1989 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Anwen-
3960 Beiblatt 1 1980 — ; Zusammenstellung der Gleichungen.
dungsnorm für Industriegetriebe ; Detail-Methode.
3961 1978 Toleranzen für Stirnradverzahnungen ; Grundlagen.
E 3990 T12 1987 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Anwen-
3962 T1 1978 Toleranzen für Stirnradverzahnungen ; Toleranzen für dungsnorm für Industriegetriebe ; Einfach-Methode.
A b w e i c h u n g e n e i n z e l n e r B e s t i m m u n g s g r öβ e n
3990 T21 1989 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Anwen-
(ISO 1328).
dungsnorm für Schnellaufgetriebe und Getriebe ähnli-
3962 T2 1978 Toleranzen für Stirnradverzahnungen ; Toleranzen für cher Anforderungen.
Flankenlinienabweichungen (ISO 1328).
3990 T31 1990 Tragfähigkeitsberechnung von Stirnrädern ; Anwen-
3962 T3 1978 Toleranzen für Stirnradverzahnungen ; Toleranzen für dungsnorm für Schiffsgetriebe.
Teilungs-Spannenabweichungen.
3990 T41 1990 Tragfähigkeitsberechnung von Stimrädern ; Anwen-
3963 1978 Toleranzen für Wälzabweichungen (ISO 1328). dungsnorm für Fahrzeuggetriebe.
3964 1980 Achsabstandsabmasse und Achslagetoleranzen von 3991 T1 1988 Trägfähigkeitsberechnung von Kegelrädern ohne
Gehäusen für Stirnradgetriebe. Achsversetzung ; Einführung und allgemeine Einfluβ-
faktoren.
3965 T1 1986 Toleranzen für Kegelradverzahnungen ; Grundlagen.

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P
O
3991 T2 1988 Trägfähigkeitsberechnung von Kegelrädern ohne Achs- 58405 T1 1972 Stirnradgetriebe der Feinwerktechnik ; Rechenvordruck.
U
3991 T3
versetzung ; Berechnung der Grübchentragfähigkeit.
1988 Trägfähigkeitsberechnung von Kegelrädern ohne Achs-
Geltungsbereich, Begriffe, Bestimmungsgröβen,
Einteilung. R
versetzung ; Berechnung der Zahnfuβtragfähigkeit. 58405 T2 1972 Stirnradgetriebe der Feinwerktechnik ; Rechenvordruck.
Getriebepassungsauswahl, Toleranzen, Abmaβe.
3991 T4 1988 Trägfähigkeitsberechnung von Kegelrädern ohne Achs-
versetzung ; Berechnung der Freβtragfähigkeit. 58405 T3 1972 Stirnradgetriebe der Feinwerktechnik ; Rechenvordruck.
3992 1964 Profilverschiebung
verzahnung.
bei Stirnrädern mit Auβen-
58405 T4
Angaben in Zeichnungen, Berechnungsbeispiele.
1972 Stirnradgetriebe der Feinwerktechnik ; Rechenvordruck. E
Tabellen.
3993 T1 1981 Geometrische Auslegung von zylindrischen Innenrad-
paaren mit Evolventenverzahnung ; Grundregeln. 58411 1987 Wälzfräser für Stirnräder der Feinwerktechnik mit Modul
0,1 bis 1 mm.
N
3993 T2 1981 Geometrische Auslegung von zylindrischen Innen-
radpaaren mit Evolventenverzahnung ; Diagramme über 58412 1987 Bezugsprofile für Verzahnwerkzeuge der Feinwerk-
geometrische Grenzen für die Paarung Hohlrad-Ritzel. technik; Evolventenverzahnungen nach DIN 58400 und
DIN 867.
3993 T3 1981 Geometrische Auslegung von zylindrischen Innenrad-
paaren mit Evolventenverzahnung ; Diagramme zur
Ermittlung der Profilverschiebungsfaktoren.
58413 1987 Toleranzen für Wälzfräser der Feinwerktechnik. S
58420 1981 Lehrzahnräder zum Prüfen von Stirnrädern der Fein-
3993 T4 1981 Geometrische Auslegung von zylindrischen Innenrad-
paaren mit Evolventenverzahnung ; Diagramme über
58425 T1
werktechnik ; Radkörper und Verzahnung.
1980 Kreisbogenverzahnungen für die Feinwerktechnik ;
A
Grenzen für die Paarung Hohlrad-Schneidrad.
3994 1963 Profilverschiebung bei geradverzahnten Stirnrädern mit
05-Verzahnung ; Einführung.
58425 T2
Übersicht, Kurzzeichen, Benennungen.
1980 Kreisbogenverzahnungen für die Feinwerktechnik ; V
Zahnprofil.
3995 T1 1967 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Achsabstände und Betriebseingriffswinkel.
58425 T3 1980 Kreisbogenverzahnungen für die Feinwerktechnik ;
Berechnung und Konstruktion von Rad und Trieb.
O
3995 T2 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Fuβkreisdurchmesser.
58425 T4 1980 Kreisbogenverzahnungen für die Feinwerktechnik ;
Zulässige Abweichungen und Toleranzen für Rad und I
3995 T3 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ; Trieb.

3995 T4
Kopfkreisdurchmesser.
1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
58425 T5 1980 Profil für Zahnformfräser. R
58425 T6 1980 — ; Angaben in Zeichnungen.
Zahnweite.
58425 T7 1980 — ; Tabellen, Diagramme.
3995 T5 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Prüfmaβ Ma. 75532 T1 1976 Übertragung von Drehbewegungen ; Formen der
3995 T6 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Zahndickensehne und Zahnhöhe über der Sehne.
Anschlüsse an Getrieben, Zwischengetrieben, bieg-
samen Wellen und Geräten. P
3995 T7 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Überdeckungsgrade.
Verein Deutscher Ingenieure/Verband
Deutscher Elektrotechniker (VDI/VDE) L
VDI 2157 1978 Planetengetriebe ; Begriffe, Symbole, Berech-
3995 T8 1963 Geradverzahnte Auβen-Stirnräder mit 05-Verzahnung ;
Gleitgeschwindigkeiten am Zahnkopf.
VDI 2159 1985
nungsgrundlagen.
Emissionskennwerte technischer Schallquellen;
U
3998 Beiblatt 1 1976 Benennungen an Zahnrädern und Zahnradpaaren ;

3998 T1
Stichwortverzeichnis (ISO 1122 /1).
1976 Allgemeine Begriffe.
VDI 2545 1981
Getriebegeräusche.
Zahnräder aus thermoplastischen Kunststoffen. S
VDI/VDE 2606 1991 Prüfung von Wälzfräsern für Zylinderräder mit
3998-T2 1976 — ; Stirnräder und Stirnradpaare (Zylinderräder und Evolventenprofil.
Zylinderradpaare) (ISO 1122 /1).
VDI/VDE 2608 1975 Einflanken- und Zweiflanken-Wälzprüfung von
3998 T3 1976 — ; Kegelräder und Kegelradpaare, Hypoidräder und gerad- und schrägverzahnten Stirnrädern mit
Hypoidradpaare (ISO 1122/1). Evolventenprofil.
3998 T4 1976 — ; Schneckenradsätze (ISO 1122 /1). VDI/VDE 2612 Blatt 1 1978 Prüfung von Stirnrädern mit Evolventenprofil ;
3999 1974 Kurzzeichen für Verzahnungen (ISO 701). Profilprüfung.
E 3999 T1 1982 Kurzzeichen für die Antriebstechnik ; Verzahnungen VDI/VDE 2612 Blatt 2 1980 Prüfung von Stirnrädern mit Evolventenprofil ;
(ISO 701). Flankenlinienprüfung.
4000 T27 1982 Sachmerkmal-Leisten für Getriebe. VDI/ VDE 2613 1983 Teilungsprüfung an Verzahnungen ; Stirnräder
(Zylinderräder), Schneckenräder, Kegelräder.
4000 T59 1987 Sachmerkmal-Leisten für Zahnstangen, Stirnräder,
Stirnradwellen, Kegelräder, Kegelradwellen, Schnecken VDI/ VDE 2614 1985 Rundlaufprüfung an Verzahnungen ; Stirnräder
und Schneckenräder. (Zylinderräder), Schneckenräder, Kegelräder.
8000 1962 Bestimmungsgröβen und Fehler an Wälzfräsern für VDI/ VDE 2615 1988 Rauheitsprüfung an Zylinder- und Kegelrädern
Stirnräder mit Evolventenverzahnung ; Grundbegriffe. mit elektrischen Tastschnittgeräten.
8002 1955 Maschinenwerkzeuge für Metall ; Wälzfräser für Stirn- VDI 2726 1982 Ausrichten von Getrieben.
räder mit Quer- oder Längsnut, Modul 1 bis 20. VDI 3333 1977 Wälzfräsen von Stirnrädern mit Evolventen-
15053 1976 Krane ; Getriebe, Anschluβmaβe, Umgrenzungsmaβe, profil.
Abtriebsmomente. VDI 3720/9.1 1990 Lärmarm Konstruieren, Leistungsgetriebe,
58400 1984 Bezugsprofil für Evolventenverzahnungen an Stirn- Minderung der Körperschallanregung im
rädern für die Feinwerktechnik. Zahneingriff.
58405 Beiblatt 1 1972 Stirnradgetriebe der Feinwerktechnik ; Rechenvordruck. VDI 3720 Blatt 9.1 1990 Lärmarm Konstruieren ; Leistungsgetriebe ;
Minderung der Körperschallanregung im
Zahneingriff.

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est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique Doc. B 5 642 − 3
P RÉDUCTEURS DE VITESSE À ENGRENAGES __________________________________________________________________________________________________
O
U Belgique UNE 18066 1961 Engranajes rectos y helicoïdales.

R Institut Belge de Normalisation (IBN)


NBN 445 1970 Engrenages cylindriques de mécanique générale et de
UNE 18068 1978
UNE 18096 1979
Engranajes cilindricos. Datos a figurar en los planos.
Fresas madre una entrada. Tolerancias de un filete.
grosse mécanique. Crémaillère de référence. Tolerancias (ISO 4468).
NBN 446 1970 Engrenages cylindriques et engrenages coniques. UNE 18103 1964 Engranajes rectos. Utiles para el tallado. Cuchillas pinon.
Module et diametral pitches. Medidas.
E NBN 651 1965 Engrenages. Modules et diametral pitches normaux des
engrenages cylindriques de mécanique générale.
UNE 18112 1978 Engranajes cónicos rectos. Datos a figurar en los planos
(ISO 1341).

N 696 1968 Engrenage. Terminologie et symboles (avec annexe A.


Répertoire alphabétique).
UNE 18184 1990 Engranajes cónicos con dentado recto de mecánica
general y de mecánica pesada. Cremallera de referencia
(ISO 677).
NBN 756 1968 Mesure de l’épaisseur des dents des engrenages cylin-
driques à développante. Mesure sur plusieurs dents UNE 18185 1989 Engranajes cónicos rectos para mecánica general y
(mesure de Wildhaber). mecánica pesada. Modulos y pasos diametrales (ISO 678).

S NBN 757 1968 Mesure de l’épaisseur des dents des engrenages cylin-
driques à développante. Mesure de la corde constante.
États-Unis
American Gear Manufacturers Association (AGMA)

A NBN 808 1970 Engrenages coniques droits de mécanique générale et


de grosse mécanique. Crémaillère de référence.
110.04
112.05
1980
1976
Nomenclature of gear tooth failure modes.
Gear nomenclature (geometry). Terms, definitions,
NBN E 23-101 1974 Engrenages cylindriques. Indications à fournir aux
V tailleurs d’engrenages par le client afin d’obtenir la
denture désirée. 114.02 1973
symbols and abbreviations.
Information sheet. Formats for fine-pitch gear speci-
fications data.
O NBN E 23-102 1974 Engrenages cylindriques à développante. Jeu entre
dents. 115.01 R 1987 Reference information. Basic gear geometry.
NBN E 23-201 1974 Engrenages coniques droits. Indications à fournir aux 116.01 1972 Glossary. Terms used in gearing.
I tailleurs d’engrenages par le client afin d’obtenir la
denture désirée.
118.01 1973 Information sheet. Gear tooth surface texture for aero-
space gearing (surface roughness, waviness, form and

R NBN E 23-301 1974 Roues à vis et vis cylindriques de mécanique générale.


Tracé de référence.
120.01 1975
lay).
Gear-cutting tools fine and coarse pitch hobs.
NBN E 23-302 1974 Roues à vis et vis cylindriques de mécanique générale.
201.02 R 1974 Tooth proportions for coarse-pitch involute spur gears.
Modules et quotients diamétraux.
203.03 1973 Fine-pitch on-center face gears for 20 degree involute
NBN E 23-401 1974 Engrenages. Mesure de l’épaisseur des dents d’une
spur pinions.
P Espagne
crémaillère.
207.06 1977 Tooth proportions for fine-pitch involute spur and
helical gears.

L Asociación Española de Normalización y Certificación (AENOR)


UNE 18004 (1) 1979 Engranajes. Vocabulario y definiciones geometricas.
217.01 1965 Information sheet. Gear scoring design for aerospace
spur and helical power gears.
Definiciones generales (ISO 1122).
U UNE 18004 (2) 1979 Engranajes. Vocabulario y definiciones geometricas.
Engranajes cilindricos (ISO 1122).
226.01 1970 Information sheet. Geometry factors for determining
the strength of spur, helical, herringbone and bevel
gear teeth.

S UNE 18004 (3) 1979 Engranajes. Vocabulario y definiciones geometricas.


Engranajes cónicos (ISO 1122).
246.02 A 1983 Recommended procedure for carburized aerospace
gearing.
UNE 18004 (4) 1979 Engranajes. Vocabulario y definiciones geometricas. 250.04 1981 Specification. Lubrication of industrial enclosed gear
Engranajes de tornillo (ISO 1122). drives.
UNE 18004 (5) 1979 Engranajes. Vocabulario y definiciones geometricas. 251.02 1974 Specification. Lubrication of industrial open gearing.
Indice Espanol, Aleman, Inglès, Frances (ISO 1122).
295.04 1977 Specification for measurement of sound on high speed
UNE 18005 1978 Engranajes cilindricos para mecánica general y mecánica helical gear units.
pesada. Modulos y diametral Pitch (ISO 54).
297.02 R 1987 Sound for enclosed helical, herringbone and spiral
UNE 18008 1959 Engranajes. Principios fundamentales. bevel gear drives.
UNE 18012 1962 Engranajes. Tipos de dentado. 298.01 R 1987 Sound for gearmotors and in-line reducers and
increasers.
UNE 18016 1959 Engranajes cilindricos para mecánica general y pesada.
Cremallera de referencia (ISO 53). 299.01 P1 R 1987 Gear sound manual : Section I. Fundamentals of sound
as related to gears.
UNE 18029 1978 Engranajes. Utiles para el tallado. Fresas madre de un
filete de modulo 1 a 20. Medidas (ISO 2490). 299.01 P2 R 1987 Gear sound manual : Section II. Sources specifications
and levels of gears sound.
UNE 18033 1978 Notacion internacional de los engranajes. Simbolos de
datos geometricos (ISO 701). 299.01P3 R 1987 Gear sound manual : Section III. Gear-noise control.
UNE 18040 1965 Engranajes. Nomenclatura de los degastes y rotura de los 323.01 1969 Helical and herringbone gearing for rolling mill service.
dientes.
331.01 R 1976 Manual for assembling bevel and hypoid gears.
UNE 18048 1981 Sistema ISO de precision de ruedas dentadas y engra-
341.02 R 1970 Design of general industrial coarse-pitch cylindrical
najes cilindrico. Recto con dientes de perfil de evolvente
wormgearing.
(ISO 1328).
370.01 R 1978 Design manual for fine-pitch gearing.
UNE 18051 1957 Engranajes de conicorrectos.
374.04 1973 Design for fine-pitch wormgearing.
UNE 18060 1978 Engranajes. Utiles par el tallado. Fresas madre de
cuchillas de un filete. Calidad B.

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Doc. B 5 642 − 4 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
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P
O
390.03 a 1980 Handbook. Gear classification, materials and measuring Finlande
U
methods for bevel, hypoid, fine pitch wormgearing and
racks only as unassembled gears. Suomen Standardisoimisliitto (SFS)
SFS 3093 1974 Cylindrical and bevel gears. Modules (ISO 54, 678).
R
411.02 R 1974 Design procedure for aircraft engine and power take-off
spur and helical gears. SFS 3094 1974 Cylindrical gears. Basic rack without tip relief (ISO 53).
420.04 1975 Practice for enclosed speed reducers or increasers SFS 3095 1974 Cylindrical gears. Basic rack with tip relief (ISO 53).

421.06 1969
using spur, helical, herringbone and spiral bevel gears.
Practice for high speed helical and herringbone gear
SFS 3096 1974 Straight bevel gears. Basic rack without tip relief
(ISO 677). E
units.
422.03 1984 Practice for helical and herringbone speed reducers for
oilfield pumping units.
SFS 3097
SFS 3389
1974
1975
Cylindrical gears. Basic rack with tip relief (ISO 677).
Spur gears. Calculation of geometrical data. N
SFS 3390 1975 Helical gears. Calculation of geometrical data.
424.01 R 1974 Practice for helical and herringbone gearing for oilfield
mud pumps. SFS 3391 1975 Straight bevel gears. Calculation of geometrical data.
427.01 1976 Information sheet. Systems considerations for critical
service gear drives.
SFS 3535
SFS 3657
1976
1976
Gears. Geometrical definitions (ISO 701, 1122).
Basic rack for worm gears. S
431.01 1974 Design procedure for aircraft engine and power take-off

460.05 1971
bevel gears.
Practice for gearmotors using spur, helical, herringbone
SFS 3658
SFS 3659
1976
1976
Worms. Thread forms ZA, ZN, ZI, ZK.
Worms. Information to be given on drawings. A
480.06 1977
and spiral bevel gears.
Practice for spur, helical and herringbone gear shaft-
SFS 3660
SFS 3959
1976
1977
Worms wheels. Information to be given on drawings.
Cylindrical gears. Information to be given on drawings V
mounted speed reducers. (ISO 1340).
481.01 1971 Information sheet. Drive shafts for screw conveyor
drives.
SFS 3960 1977 Bevel gears. Information to be given on drawings
(ISO 1341).
O
516.01 1978 Metric dimensions for gear coupling flanges.
American National Standards Institute (ANSI)
SFS 3993 1977 Cylindrical gears. Involute gears. Errors and measuring
techniques (ISO 1328). I
908-B 1989 Information sheet. Geometry factors for determining the
pitting resistance and bending strength of spur, helical
SFS 3994
SFS 3995
1977
1977
Cylindrical gears. Tolerances. General directions.
Cylindrical gears. Tolerances. Metric modules 1-40 R
and herringbone gear teeth. (ISO 1328).
910-C 1990 Formats for fine-pitch gear specification data. SFS 3996 1977 Bevel gears. Errors and measuring techniques.
1012-F 1990 Gear nomenclature, definitions of terms with symbols. SFS 3997 1977 Bevel gears. Tolerances. General Directions.
2000-A 1988 Gear classification and inspection handbook. Tolerances
and measuring methods for unassembled spur and
SFS 3998 1977 Bevel gears. Tolerances. Metric modules 1-40. P
SFS 4790 1983 Gears. Load capacity of cylindrical gears.

2001-B 1988
helical gears (including metric equivalents).
Fundamental rating factors and calculation methods for
SFS 4795 1982 Cylindrical gears. Protuberance rack without tip relief. L
involute spur and helical gear teeth. Grande-Bretagne
2002-B 1988 Tooth thickness specification and measurement. British Standards Institution (BSI) U
2003-A 1986 Rating the pitting resistance and bending strength of BS 235 1987 Specification for gears for electric traction.
generated straight bevel, Zerol bevel and spiral bevel
gear teeth.
BS 436 P1 1987 Spur and helical gears. Basic rack form, pitches and
accuracy (diametral pitch series) (ISO 53, 54, 1328, 1340,
S
2004-B 1989 Gear materials and heat treatment manual. 1341).
2005-B 1988 Design manual for bevel gears. BS 436 P2 1984 Spur and helical gears. Basic rack form, modules and
accuracy (1 to 50 metric module) (ISO 53, 54, 1328,
2008-C 1990 Assembling bevel gears.
1340, 1341).
6000-A 1988 Specification for measurement of linear vibration on gear
BS 436 P3 1986 Spur and helical gears. Method for calculation of
units.
contact and root bending stress limitations for metallic
6001-C 1988 Design and selection of components for enclosed gear involute gears.
drives.
BS 545 1987 Specification for bevel gears (machine cut) (ISO 677,
6004-F 1988 Gear power rating for cylindrical grinding, mills, kilns, 678).
coolers and dryers.
BS 721 P1 1984 Specification for worm gearing. Imperial units.
6010-E 1988 Standard for spur, helical, herringbone and bevel
BS 721 P2 1983 Specification for worm gearing. Metric units.
enclosed drives.
BS 978 P1 1968 Specification for fine pitch gears. Involute spur and
6017-E 1986 Rating and application of single and multiple reduction
helical gears.
double-enveloping worm and helical worm speed
reducers. BS 978 P2 1990 Specification for fine pitch gears. Cycloidal type gears.
6023-A 1988 Design manual for epicyclic gear drives. BS 978 Add 1 1959 Specification for fine pitch gears. Double circular arc
type gears.
6030-C 1987 Design of industrial double-enveloping wormgears.
BS 978 Add 2 1990 Specification for fine pitch gears. Double circular arc
6034-A 1987 Practice for enclosed cylindrical wormgear speed
type gears.
reducers and gearmotors.
BS 978 Add 3 1990 Specification for fine pitch gears. Bevel gears.
6123-A 1988 Design manual for enclosed metric module gear drives.
BS 978 P5 1965 Specification for fine pitch gears. Hobs and cutters.
BS 1807 1988 Specification for marine main propulsion gears and
similar drives : metric module.

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P RÉDUCTEURS DE VITESSE À ENGRENAGES __________________________________________________________________________________________________
O
U BS 2007 1989 Specification for circular gear shaving cutters, 1 to UNI 7463 1975 Straight bevel gears. Data to be indicated on drawings.

R BS 2062 P1 1985
8 metric module, accuracy requirements.
Specification for gear hobs. Hobs for general purposes,
UNI 7880/1a 1979 Gears. System of accuracy of parallel involute gears.
Definitions (ISO 1328).
1 dp to 20 dp inclusive.
UNI 7880/2a 1979 Gears. System of accuracy of parallel involute gears.
BS 2062 P2 1985 Specification for gear hobs. Hobs for gears for turbine Fundamental prescriptions (ISO 1328).
reduction and similar drives.
UNI 7880/3a 1979 Gears. System of accuracy of parallel involute gears.
E BS 2518 P1 1989 Specification for rotary form relieved gear cutters.
Diametral pitch.
UNI 7880/4a 1979
Tolerance values (ISO 1328).
Gears. System of accuracy of parallel involute gears.

N BS 2518 P2 1977 Specification for rotary form relieved gear cutters.


Metric module.
UNI 8862/1a 1987
Application example (ISO 1328).
Load capacity design of gears with parallel axes.
BS 2519 P1 1976 Glossary for gears. Geometrical definitions (ISO 1122). Principles, symbols, fundamental formulas and limit
parametres.
BS 2519 P2 1976 Glossary for gears. Notation (ISO 701).
UNI 8862/2a 1987 Load capacity design of gears with parallel axes. Factors.
BS 2697 1989 Specification for rack type gear cutters, metric module.
S BS 3027 1968 Specification for dimensions of worm gear units. Pays-Bas
Nederlands Normalisatie-Instituut (NNI)
BS 3696 P1 1990 Specification for master gears. Spur and helical gears
A BS 4185 P6 1985
(metric module) (ISO 53, 54).
Specification for change gears.
UDC 621.833 Tandwielen
NEN 1629 1970 Cilindrische tandwielen. Theoretisch heugelprofiel.

V BS 4185 P11
BS 4517
1990
1990
Recommandations for accuracy grades of gears.
Specification for dimensions of spur and helical geared
NEN 1630
NEN 5275
1970
1974
Tandwielen. Modulus.
Tandwielen. Symbolen.

O BS 4582 P1 1990
motor units (metric series).
Specification for fine pitch gears (metric module). Invo-
NEN 5276 1966 Tandwielen. Algemene meetkundige begrippen. Bena-
mingen en definities. Viertalige woordenlijst.
lute spur and helical gears.
I BS 4582 P2 1986 Specification for fine pitch gears (metric module). Hobs
and cutters.
NEN 5285

NEN 5291
1979

1970
Cilindrische tandwielen met evolvente tanden. Maat-
nauwkreurigheid en vorm en plaatszuiverheid. Definities.
Begeltandwielen met rechte tanden. Theoretisch heugel-
R BS 4656 P19 1976 Accuracy of machine tools and methods of test. Gear
hobbing machines.
profiel.
UDC 744.4 : 621.82/.85 A anduiding van machine-onderdelen op tekeningen
BS 4656 P25 1987 Accuracy of machine tools and methods of test. Gear NEN 74 1975 Technische tekeningen. Tekenwijzen van tandwielen.
planing machines. NEN 2366 1973 Cilindrische tandwielen. Vermelding van gegeven op
BS 4656 P26 1987 Accuracy of machine tools and methods of test. Gear tekeningen.
P BS 5221 1987
shaping machines.
Specification for general purpose, metric module gear
NEN 2391 1974 Wormen en wormwielen. Vermelding van gegeven op
tekeningen.

L BS 5246 1990
hobs.
Specification for pinion type cutters for spur gears, 1 to
NEN 2397 1973 Kegeltandwielen met rechte tanden. Vermelding van
gegevens op tekeningen.
8 metric module.
U BS 6168 1987 Specification for non-metallic spur gears.
Suède
Standardiseringskommissionen i Sverige (SIS)
BS 6431 P6 1991 Lubricants, industrial oils and related products (class L).
S BS 6457 1970
Classification for family C gears.
Guide to the application of addendum modification to
SMS 9003
SS 1857
1978
1978
Gears. List of Swedish Standards (F).
Terminology (M) (ISO 701, 1122).
involute spur and helical gears. SS 3147 1986 Tooth damage on gear trains. Designation, caracteristics,
causes.
Italie
SMS 52 1972 Cylindrical and bevel gears. Modules (C) (ISO 54, 678).
Ente Nazionale Italiano di Unificazione (UNI)
SS 1858 1978 Worms. Modules, diameter ratios and lead angles.
UNI 4503 1960 Cylindrical involute gear hobs.
SMS 296 1972 Cylindrical gears. Basic rack without tip relief (C) (ISO 53).
UNI 4504 1960 Basic rack of cutting gears for involute teeth.
SMS 1861 1972 Cylindrical gears. Basic rack with tip relief (C) (ISO 53).
UNI 4760/1a 1975 Gears vocabulary. General definitions (ISO 1122).
SMS 3014 1977 Cylindrical gears. Basic rack with machining allowance
UNI 4760/2a 1975 Gears vocabulary. Cylindrical gears (ISO 1122). for millingand shaping (C).
UNI 4760/3a 1975 Gears vocabulary. Conical and hypoid gears (ISO 1122). SMS 3015 1977 Cylindrical gears. Basic rack with machining allowance
UNI 4760/4a 1977 Gears vocabulary. Screw gears (ISO 1122). for grinding (C).
UNI 4760/5a 1975 Gears vocabulary. Alphabetical index of the terms SMS 3037 1977 Cylindrical gears. Basic rack with tip chamfer and
(ISO 1122). machining allowance for shaving (C).
UNI 5477 1964 Horizontal gear cutting machine. Move senses. SMS 1872 1972 Straight bevel gears. Basic rack without tip relief (C)
(ISO 677).
UNI 6016 1967 Single start gear hobs for cylindrical involute gears.
Tolerances. SMS 1873 1972 Straight bevel gears. Basic rack with tip relief (C)
(ISO 677).
UNI 6586 1969 Cylindrical and straight bevel gears. Modules and
diametral pitches (ISO 54, 678). SMS 1868 1972 Basic rack for worm gears (C).
UNI 6587 1969 Cylindrical gears. Basic rack (ISO 53). SMS 1870 1972 Worms : Type ZA, ZN, ZI, ZK (F).
UNI 6588 1969 Straight bevel gears for general. Basic rack (ISO 677). SMS 2995 1972 Cylindrical and bevel gears. Fatigue limits for steel and
cast iron (G).
UNI 6773 1974 Gears. Symbols (ISO 701).
SS 1871 1978 Spur and helical gears. Calculation of load capacity (M).
UNI 7282 1974 Technical drawings. Representation of gears.
SS 1862 1978 Bevel gears. Calculation of load capacity (L).
UNI 7462 1975 Cylindrical gears. Data to be indicated on drawings
(ISO 1340). SS 1860 1978 Cylindrical gears. Tolerances and general directions (H).

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P
O
SS 1875 1978 Cylindrical gears. Tolerances for metric modules 1 54 1977 Engrenages cylindriques de mécanique générale et de
U
SS 2996 1978
to 25 (K) (ISO 1328).
Bevel gears. Tolerances and general directions (H). 677 1976
grosse mécanique. Modules et diametral pitches.
Engrenages coniques à denture droite de mécanique géné- R
rale et de grosse mécanique. Crémaillère de référence.
SS 3013 1978 Bevel gears. Tolerances for metric modules 1 to 25 (H).
678 1976 Engrenages coniques à denture droite de mécanique
SS 1863 1978 Spur gears. Geometrical data (K).
générale et de grosse mécanique. Modules et diametral
SS 1864
SMS 1874
1978
1974
Helical gears. Geometrical data (L).
Straight bevel gears. Geometrical data (I). 701 1976
pitches.
Notation internationale des engrenages. Symboles de E
données géométriques.
SS 1859
SMS 1865
1978
1972
Worm gears. Geometrical data (H).
Cylindrical gears. Information to be given on drawings (D).
1122 1983 Vocabulaire des engrenages. Partie 1 : Définitions
géométriques.
N
SMS 1876 1972 Bevel gears. Informations to be given on drawings (D).
1328 1975 Engrenages parallèles à développante. Système ISO de
SMS 1866 1972 Worms. Information to be given on drawings (D). précision.
SMS 1867
SMS 1869
1972
1978
Worm wheels. Information to be given on drawings (D)
Cylindrical gears. Involute gear teeth. Errors and
1340 1976 Engrenages cylindriques. Indications à fournir au tailleur
d’engrenages par le client pour obtenir la denture désirée. S
measuring techniques (J). 1341 1976 Engrenages coniques. Indications à fournir au tailleur
SS 2060 1978 Bevel gears. Errors and measuring techniques (H).
2490 1975
d’engrenages par le client pour obtenir la denture désirée.
Fraises-mères monoblocs à une entrée, à entraînement
A
Normes internationales
International Organization for Standardization (ISO)
par clavette, de modules 1 à 20 et de diametral pitches
1 à 20. Dimensions nominales. V
TC 60 : Gears. Engrenages TR 4467 1982 Déport des dentures des roues cylindriques pour engre-
53 1974 Engrenages cylindriques de mécanique générale et de
grosse mécanique. Crémaillère de référence.
4468 1982
nages extérieurs réducteurs et multiplicateurs.
Fraises-mères à une entrée. Tolérances.
O
(0)
I
Correspondances ISO R
Grande-
ISO France Allemagne Espagne Finlande Italie Suède
Bretagne

SFS 3094 BS 436/1/2 SMS 296


53 E 23-011 867 UNE 181016
SFS 3095 BS 3696
BS 436/1/2
UNI 6587
SMS 1861 P
54 E 23-011 780 T1 UNE 18005 SFS 3093

SFS 3096
BS 3696
UNI 6586 SMS 52

SMS 1872
L
677

678
UNE 18184

UNE 18185
SFS 3097
SFS 3093
BS 545

BS 545
UNI 6588

UNI 6586
SMS 1873
SMS 52
U
701 ISO 701 3999
868 ; 3998
UNE 18033
UNE 18004
SFS 3535 BS 2519/2 UNI 6773
UNI 4760
SS 1857
S
1122/1 E 23-001 SFS 3535 BS 2519/1 SS 1857
1/2/3/4 1/2/3/4/5 1/2/3/4/5
3962
SFS 3993 BS 436 UNI 7880
1328 E 23-006 1/2 UNE 18048 SS 1875
SFS 3995 1/2 1/3/4
3963
BS 436
1340 E 23-012 3966 T1 SFS 3959 UNI 7462
1/2
BS 436
1341 E 23-016 3966 T2 UNE 18112 SFS 3960
1/2
E 66-221
2490 E 66-222 UNE 18029
E 66-223
4467 E 23-013
4468 UNE 18096

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P RÉDUCTEURS DE VITESSE À ENGRENAGES __________________________________________________________________________________________________
O
U Fabricants. Constructeurs. Distributeurs
R E = Engrenages R = Réducteurs
ABB Asea Brown Boveri (R). Lebel Simplabelt (ER).
Accary (ER). Lenze (R).
Accesso Ferm (R). Leroy Somer (ER).

E Acmé (ER).
AEP Ateliers Engrenages Précision (ER).
Alpha Réducteurs (R).
Lohmann et Stolterfoht (ER).
Maag France (R).
Majou Perrin (ER).

N AMPB Atelier Mécanique du Pont-Bineau (ER).


Andraud (E).
ARDC (R).
Mannesmann Demag (ER).
Manquat-Allard Latour (E).
Massardier Engrenages (E).
ATV Mécanéral (R). MCT Mouvement et Contrôle des Transmissions (ER).
Balland Gailleton (E). MDP (R).
Baret (ER). Merger (ER).

S Baudot Hardoll (ER).


Bauer France (R).
Benzlers (R).
Mijno et ses Fils (ER).
Morisse Nayrat (E).
Muvmo (R).

A Billard Engrenages (E).


Bonfiglioli Transmissions (R).
Brampton Renold (ER).
Nord Engrenages (E).
Nord Réducteurs (R).
NT Transmissions (R).

V Brie Transmissions (R).


Bronzes d’Industrie (Les) (ER).
Castor (R).
PIV (E).
Portescap France (R).
Posiva (R).

O CATEP Constructeurs Associés de Transmissions et Engrenages de Précision


(ER).
CBB Transmissions (ER).
Pujol Muntala France (R).
RBEI Rémy Barrère Engrenages Industrie (ER).
Redex (ER).

I Cellard (ER).
Cerclet (R).
Chauvalon Poulton (R).
Ribaut Engrenages (E).
Richard Systèmes (R).
Rollix Defontaine (E).

R CIR Cie Industrielle du Roulement (ER).


Clécim (ER).
CMD Cie Messian Durand (ER).
Rossi Moto Réducteurs (R).
Sabathé et Himmelspach (E).
Safia (R).
Colmant Cuvelier (R). Salami France (R).
Comélor (ER). Sauer Sundstrand Hydraulique (R).
CORDM (ER). Savhydro (R).

P Cyclo France (R).


Danfoss (R).
David Brown Sadi France (ER).
Seditec (ER).
SEE Sté Européenne d’Engrenages (R).
SERMES Sté d’Études et Représentations en Matériel Électrique (R).

L DEFA Distribution Équipement Fourniture Automobile (E).


Devance Industries Transmissions (ER).
DSN (Sté Nouvelle) (R).
Serv Usocome (R).
SET Sté Européenne de Transmissions (ER).
Sevenier (R).

U Ducarme et Cie (E).


ED Tech (ER).
Engins Mécaniques Ségor (ER).
SINBRO Sté Industrielle de Brochage (E).
SITE Sté Industrielle de Taillage d’Engrenages (E).
SITMA Sté Industrielle de Taillage et de Mécanique Appliquée (ER).

S Engrenages et Réducteurs Citroën-Messian-Durand (ER).


Esco Transmissions (R).
Eurotransmissions Rivoire (ER).
SNT (R).
Sobetra (R).
Sté Industrielle de l’Est (R).
Fenner (R). Socitec (R).
Ferry Capitain (E). Socomo (E).
Ferry Constructions Mécaniques (ER). Sofraret (R).
Fimatec (ER). Solyfi Industrie (ER).
Fimet (R). Sopap (R).
Flender Graffenstaden (R). Souchet Engrenages (ER).
Foc Transmissions (ER). Stéphan Transmissions (ER).
Gammatic (R). Stieber (E).
GB Automation (ER). Stockvis (E).
GEC Alsthom Éts Parvex (R). Superior Electric (R).
Générale de Transmissions Girard Transmissions (ER). TAA Magnétic (R).
Hansen SIT (ER). Thinard (E).
Hanssen et Cie (R). Transmondial (ER).
Helmke (R). Transtechnik (R).
Herbeaux Engrenages (E). Unicum Outillage Variateurs (R).
Honneur- ASP (E). Varéac TRM (R).
Hydréco Hamworthy (R). Vassal Moteurs Électriques (R).
Itafran (E). Verney Cognet (E).
Keb (R). Voith France (ER).
Kopp France (ER). Warner et Tourco (R).
Lapeyre J.S. (R). Weco II (ER).

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P
O
Organismes
U
Français Finlande R
Bureau Veritas. Suomen Metalliteollisuuden Keskusliitto Voimansiirtoryhmä (SMKV).
Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM).
Groupement pour l’Avancement de la Mécanique Industrielle (GAMI). Grande-Bretagne
Associated British Machine Tool Makers (ABMTM).
Institut de l’Engrenage et des Transmissions (IET).
Institut Français du Pétrole IFP.
Union Nationale des Industries de Transmissions Mécaniques (UNITRAM).
British Gear Manufacturers Association (BGMA).
British Mechanical Engineering Confederation (BRIMEC). E
Institution of Mechanical Engineers (IME).
Étrangers
Allemagne
Italie
Associazione Italiana Costruttori Organi di Trasmissione e Ingranaggi
N
Verband Deutscher Maschinen- und Anlagenbau eV (VDMA). (ASSIOT).
Belgique Associazione Nazionale Industria Meccanica Varia ed Affine (ANIMA).
Japon
Fédération des Entreprises de l’Industrie des Fabrications Métalliques,
Mécaniques, Électriques et de la Transformation des Matières Plastiques
FABRIMETAL.
Japan Society of Mechanical Engineers (JSME). S
Suède
États-Unis
American Gear Manufacturers Association (AGMA).
Sveriges Mekanförbund.
Suisse
A
American Society of Mechanical Engineers (ASME).
Society of Automotive Engineers (SAE).
Society of Manufacturing Engineers (SME).
Verein Schweizerischer Maschinenindustrieller (VSM).
V
O
I
R

P
L
U
S

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