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Le langage n’a point de fondement. Il n’a aucune essence. On pourrait être tenté de
rechercher ce qui fait l’unité du langage. C’est une supercherie trompeuse, une quête
perdue d’avance. Le langage est un phénomène humain, il est fonction de l’homme et de
son environnement. L’idée de l’existence d’une diversité irréductible du langage, a pour
corollaire l’impossibilité de trouver une définition encore moins une théorie qui unifie le
langage à une seule et unique entité.
Par conséquent, Wittgenstein s’insurge contre toutes les philosophies qui tentent
vainement de rechercher une essence au langage. Le langage est, selon
Wittgenstein dynamique. Il varie en fonction des endroits. Il est tout bonnement
un fait anthropologique. Il est relatif, inhérent à l’homme. Le langage est varié,
divers, plural mais irréductible. Le langage évolue exactement, nettement comme
les hommes, évoluent eux au quotidien. Le langage n’est pas une chose qui
préexiste, il est créé dans le temps, en fonction de la dynamique humaine. Le
langage, n’a aucune stabilité, car gardant la dynamique imprimée suivant les
intérêts des hommes. Le langage évolue, tombe en désuétude en fonction des
contextes et des usages que les hommes en font. Le langage manifeste, une forme
de vie, relative à celle des hommes qui en font l’usage. La ressemblance du
langage, est une nuance, et cette allusion n’est nullement gage d’élaboration d’une
théorie générale de la signification linguistique, puisque chaque mot du langage
ou jeux de langage, est d’un usage particulier et reste donc irréductible aux autres.