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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE D'ALGÉRIE

Faculté des hydrocarbures

Migration de fines et gonflement des argiles

Préparer par :

Proposée par :

Prof : Belmiloud

05/05/2021
Définition de fines :
Granulat composé d'éléments de très petites dimensions
utilisé soit comme charge de remplissage pour
augmenter la compacité notamment d'un béton ou d'un
sol, soit comme constituant de certains liants
hydrauliques.

Megration des fines :


La migration de particules fines dans un milieu poreux fait
l’objet de nombreuses études dans différents domaines. Par
exemple, la présence de particules fines dans les nappes
phréatiques constitue des voies de transfert de polluants (ex.
bactéries, virus, métaux lourds) `a travers les sols. Par ailleurs,
les phénomènes complexes d’adsorption et de désorption des
particules fines dans le milieu poreux sont la cause de
multiples dégâts dans les systèmes hydrauliques (ex. digues,
puits pétroliers, filtres de traitements des eaux). Les particules
fines forment des agrégats et se déposent autour des grains
collecteurs affectant la perméabilité du milieu poreux. Ainsi,
différents processus mécaniques et/ou physico-chimiques
contrôlent le colmatage de la matrice poreuse. L’objectif de ce
travail est d’étudier l’effet de l’hétérogénéité du milieux poreux
(i.e. granulométrie, porosité) sur les phénomènes de transport
et de dépôt des particules colloïdales en suspension. La finalité
de ce travail est de donner un modèle prédictif de perméabilité
afin de pouvoir estimer la pérennité du système. Dans ce but,
une campagne d’essais expérimentaux est menée sur le suivi
du transport et du dépôt des particules fines argileuses dans
différents milieux naturels sableux. Ces travaux ont ´été
réalisés dans des colonnes de laboratoire pour lesquels les
conditions hydrauliques peuvent être contrôlées et ou la
concentration des fines `a l’entrée de la colonne est imposée.
Après injection des particules fines, le suivi de la matrice
poreuse dans l’espace et dans le temps est réalise en utilisant
un banc gamma-densimétrique. L’´évolution de la perméabilité
caractérisant le colmatage du matériau est analysée par
l’intermédiaire de la mesure de la chute de pression dans la
colonne. Les expériences menées dans les différentes colonnes
ont permis de mettre en ´évidence l’importance de la taille des
grains et la porosité du milieu ainsi que la vitesse d’injection
dans la formation du dépôt. D’après nos résultats, au début de
l’essai le dépôt de particules se fait autour des collecteurs sur
des sites de surface. Ensuite les ponts de liaison sont créés
entre les grains collecteurs. Nous avons constate que la
première partie du dépôt est plus importante dans le cas de
grains de taille importante. Afin d’interpréter les résultats de
l’´évolution de la perméabilité, nous avons utilise le modèle de
Kozeny-Carman, ou nous avons introduit l’´évolution du dépôt
dans l’estimation de la surface spécifique du milieu. Ce modèle
nous a permis ´également de prendre en compte
l’hétérogénéité du milieu et l’´évolution de chaque couche par
l’intermédiaire des paramètres tels que la porosité et la
tortuosité du milieu. Les observations microscopiques et les
mesures de porosités sur les ´échantillons colmates ont ´étaye
les schémas de dépôt et de saturation des sites de rétention. Ce
travail expérimental s’accompagne d’une modélisation par
l’´équation de convection dispersion avec un terme de puits
simule par une cinétique du second ordre. Elle met en évidence
l’importance des particules déjà d´exposées ainsi que la
porosité initiale du milieu et la vitesse d’écoulement.
Gonflement Des argiles :
La notion de retrait-gonflement des argiles désigne les
mouvements alternatifs (et souvent répétés dans le temps) de
retrait et de gonflement du sol respectivement associés aux
phases de sécheresse et réhydratation de sols dits « gonflants »
ou « expansifs » Certaines argiles peuvent perdre 10% de leur
volume en séchant et autant en se réhydratant. Les lents
mouvements différentiels du sol induits par ce retrait-
gonflement peuvent détruire les structures ou infrastructures
trop peu élastiques pour y résister dans le sol. Il concerne les
sols argileux ou riches en argile, dits « gonflants » où des
constructions ont été faites sans fondations adaptées à ce
risque. le retrait gonflement peut se produire : au niveau de la
surface où les argiles sont souvent déconsolidées ; en
profondeur, où l'argile est généralement « surconsolidée » (et
donc gonflante quand elle est déchargée : soumise à une
moindre pression, après un arasement de surface ou en flanc
de carrière par exemple) ou si suite à des mouvements de
nappe (éventuellement induits par l'Homme) sa teneur en eau
change (cas des argiles vertes et d'autres argiles plastiques) ;
selon des axes horizontaux et verticaux (ou angulaires si le
litage de la couche d'argile n'est pas horizontal). Il peut varier
selon la qualité de l'argile, son litage, la microstructure du sol
et le fait qu'elle ait été ou non compactée.

Moyens de mesure :
Le degré de retrait/gonflement d'une argile ne peut être
mesuré avec précision qu'au moyen d'un œdomètre et selon G.
Philipponnat en 1985 le paramètre le plus important dans la
caractérisation de l'expansivité d'un sol est « la pente de la
courbe de déchargement de l'oedomètre (Cg) » . Plusieurs
composantes du risque de retrait-gonflement peuvent
s'évaluer dans un laboratoire de géotechnique.

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