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TRAVAUX PRATIQUES
2018-2019
3 TP 1 : Ultrasons (US) 9
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Rappels théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2.1 Interférences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2.2 Battements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3 Dispositif expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Manipulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.4.1 Signaux émis par un émetteur principal . . . . . . . . . 14
3.4.2 Visualisation d’une onde progressive . . . . . . . . . . 14
3.4.3 Battements et interférences . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.4.4 Conservation de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.5 Manipulations facultatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.5.1 Réflexion d’une onde, application à l’échographie . . . 18
3.5.2 Vitesse du son dans une mousse . . . . . . . . . . . . . 18
3.6 Pour en savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Présentation et informations
pratiques
d = d¯ ± ∆d mm (2.1)
où on indique les unités (ici on a choisi les millimètres). La valeur d¯ est la
distance qu’on pense être la plus juste : on parle de valeur centrale. Mais
comme on a utilisé une règle, il est illusoire de penser que cette distance
est exacte. Par exemple, il est certain qu’elle n’est pas connue au nanomètre
près (10−9 m). Il faut donc estimer l’incertitude ∆d. Sans doute qu’avec une
règle d’écolier, on ne peut mesurer plus précisément qu’au millimètre ou au
demi millimètre près (rien qu’en raison de la graduation de la règle). On va
donc choisir ∆d = 1 mm. Avec un pied à coulisse, on pourrait certainement
obtenir une incertitude beaucoup plus petite. L’incertitude de mesure dépend
de l’appareil de mesure et de la manière dont la mesure a été faite.
De même, on va mesurer le temps t avec une montre. On obtient un
résultat de la forme :
t = t̄ ± ∆t s (2.2)
6 Incertitude d’une mesure
∆d 1
= = 0.022... ≈ 2% (2.10)
d¯ 45
A retenir :
– une incertitude absolue est une quantité dimensionnée (unités) : ∆v
– une incertitude relative est un nombre sans dimension (un %) : ∆v/v̄
dv
ln v = ln(dα × tβ ) = α ln d + β ln t et d(ln v) = (2.11)
v
8 Incertitude d’une mesure
∆v ∆d ∆t ∆d ∆t
= |α| ¯ + |β| = ¯ + (2.13)
v̄ d t̄ d t̄
On peut vérifier qu’on retrouve bien l’incertitude absolue (2.9) en faisant le
produit de l’incertitude relative et de la valeur centrale :
∆v 1 d¯
∆v = v̄ × = ∆d + 2 ∆t (2.14)
v̄ t̄ t̄
Références : sur le web, les documents en anglais suivant sont utiles (Error
propagation) :
http ://physicslabs.cwru.edu/MECH/Manual/Appendix V Error Prop.pdf
http ://www.physics.umd.edu/courses/Phys261/F06/ErrorPropagation.pdf
Chapitre 3
TP 1 : Ultrasons (US)
3.1 Introduction
Les ondes acoustiques sont des ondes longitudinales de surpression qui
se propagent dans un fluide (de l’air, par exemple). Les ondes acoustiques
audibles (le son) correspondent à des fréquences comprisent entre 20 Hz et
20 kHz. Pour des fréquences inférieures à 20 Hz, on parle d’infrason et pour
des fréquences supérieures à 20 kHz, on parle d’ultrason. Les chauve-souris,
par exemple, émettent et détectent les ultrasons (phénomène d’écholocation) ;
mais également les dauphins et les souris. Les infrasons sont utilisés par les
éléphants et les vaches. Les ondes acoustiques sont en général non-dispersives,
c’est-à-dire que la relation de dispersion entre la pulsation ω et le vecteur
d’onde k est de la forme ω = c|k|, où c est la vitesse de l’onde (elle est
indépendante de la pulsation).
Pour émettre des ultrasons, on utilise ici des quartz piézoélectriques. Un
cristal piézoélectrique transforme une tension électrique en un déplacement
mécanique. Du point de vue électrique, un piézoélectrique est équivalent à un
circuit RLC de grand facteur de qualité Q ∼ 200 : il y a donc une résonance
étroite autour d’une fréquence caractéristique.
Dans ce TP, on se propose d’étudier les phénomènes d’interférences et de
battements à l’aide d’ultrasons. On commence par un bref rappel théorique.
3.2.1 Interférences
Pour observer des interférences (dans l’espace), les émetteurs doivent
envoyer des ondes d’exactement la même fréquence 1 ω1 = ω2 = ω donc
k1 = k2 = k. Alors φ̄ = ωt − k(l1 + l2 )/2 et δφ = k(l2 − l1 ). L’onde résultante
est :
3.2.2 Battements
Pour obtenir des battements, on prend deux ondes de fréquences différentes
ω1 6= ω2 (mais proches ω1 ≈ ω2 ≈ ω) et on ne déplace pas le détecteur. Pour
2. On rappelle que la moyenne sur une période d’un cosinus carré ou d’un sinus carré
RT RT
est 1/2 : T1 0 dt cos2 (2πt/T + constante) = T1 0 dt sin2 (2πt/T + constante) = 1/2.
12 TP 1 : Ultrasons (US)
3. On en déduit que deux maxima successifs en intensité Ir sont séparés d’un temps
2π/|δω|. Alors que leurs maxima successifs en amplitude Ar sont séparés d’un temps
4π/|δω|. Comme c’est l’intensité qui est détectée, la fréquence des battements est νbatt =
|δω|/2π = 1/Tbatt .
3.3 Dispositif expérimental 13
où I0 ≡ A2 /2. On voit que la période des battements est Tbatt = 2π/|δω|.
Exemple de battements : Lorsqu’on veut accorder une guitare avec un
diapason (qui émet, par exemple, un La à 440 Hz), on crée des battements
entre la note produite par l’instrument de musique et celle produite par le
diapason. Lorsque les battements disparaissent, c’est que la guitare a la même
fréquence que le diapason.
3.4 Manipulations
3.4.1 Signaux émis par un émetteur principal
A utiliser : 1 émetteur, 1 détecteur, alimentation continue 15 V.
Les émetteurs dont on dispose peuvent émettre soit des signaux sinusoı̈daux
soit des salves. Choisir un signal sinusoı̈dal.
– Visualiser sur l’oscilloscope la forme du signal électrique de l’émetteur
et du récepteur. Les dessiner. Commenter sur les différences et simili-
tudes entre ces 2 signaux.
– Faire varier la fréquence et observer l’amplitude du signal reçu par le
détecteur. Expliquer ce phénomène en lien avec l’origine physique de
la génération et détection des ultrasons.
– Choisir la fréquence qui correspond au maximum d’amplitude. On me-
surera la période du signal grâce à l’outil curseur de l’oscilloscope et
on en déduira la fréquence. On prendra soin de minimiser l’erreur en
mesurant une dizaine de périodes. Présenter le résultat sous la forme :
ν = . . . ± . . . Hz
4. Il existe une autre source d’incohérence que vous ne verrez pas dans ce TP :
une source d’onde reste cohérente avec elle-même c’est-à-dire qu’elle a une phase bien
déterminée seulement sur un intervalle de temps plus ou moins long. Pour les ondes ultra-
sonores, ce laps de temps est très long et dépend de la durée d’alimentation. Ce n’est pas
le cas des ondes lumineuses car les sources lumineuses (mis à part les lasers) n’émettent
que des trains d’onde sans relation de phase entre eux. On parle de temps de cohérence et
donc de longueur de cohérence si on regarde la dépendance spatiale.
16 TP 1 : Ultrasons (US)
sert au nettoyage des lunettes, des bijoux, au détartrage des dents. Elle sert
également au lavage industriel des textiles après leur tissage.
Dans l’industrie mécanique On peut aussi usiner des pièces industrielles
par ultrasons de fréquences à peu près égales à 20 kHz et d’amplitude de
quelques centièmes de millimètres. Les ultrasons sont aussi utilisés pour la
détection de microfissures dans toutes les pièces mécaniques sensibles de voi-
ture ou d’avion.
Chapitre 4
4.1 Introduction
Il s’agit ici d’étudier des ondes stationnaires transverses d’une corde vi-
brante. Une corde tendue attachée à ses deux extrémités possède des fréquences
naturelles de vibration : elle résonne si on l’excite à ces fréquences parti-
culières. Si la déformation de la corde est petite, ces fréquences sont des
multiples entiers d’une fréquence de résonance (fréquence fondamentale), on
les appelle les harmoniques. Les paramètres qui fixent cette fréquence de
résonance sont la longueur de la corde et la vitesse de propagation des ondes
transverses sur cette corde qui dépend de la tension de la corde et de sa masse
linéique. Le déplacement de la corde entraı̂ne le déplacement de l’air à son
voisinage et génère une onde sonore qui peut être audible. C’est le principe
des instruments à corde.
s’écrit :
∂ 2u ∂Ty
µ0 dx 2
= T(x, t) · ey − T(x + dx, t) · ey ≈ − (x, t)dx (4.1)
∂t ∂x
en négligeant la force de pesanteur. Comme le mouvement de la corde se fait
uniquement selon y, l’équation fondamentale de la dynamique projete selon x
montre que Tx ≈ constante = −T0 . De plus, comme la tension est tangente
à la corde en chaque point, on a :
∂u Ty Ty ∂u
= pente de la tangente = ≈− donc Ty ≈ −T0 (4.2)
∂x Tx T0 ∂x
En injectant la relation précédente dans l’équation fondamentale de la dyna-
mique (4.1), on obtient l’équation d’onde de la corde vibrante :
∂ 2u ∂ 2u
µ0 = T0 (4.3)
∂t2 ∂x2
On reconnait l’équation d’onde de d’Alembert
∂ 2u 2
2∂ u
= c (4.4)
∂t2 ∂x2
ce qui permet d’identifier la vitesse de l’onde (ou célérité) :
s
T0
c= (4.5)
µ0
4.4 Manipulations
4.4.1 Préliminaires
Réglage de la tension de la corde
- Fixer la corde aux deux bouts.
- Choisir une masse, et l’accrocher au levier.
24 TP 2 : Corde vibrante (CV)
- Placer les deux ponts sous la corde de manière à ce que la longueur dispo-
nible soit la plus grande possible.
- Utiliser la vis pour ajuster la position du levier de telle sorte que le bras
portant la masse soit horizontal.
Ecouter la corde vibrer
Pincer la corde (par exemple en son centre). Ecouter le son qu’elle produit.
Changer la tension de la corde, et recommencer. Comment est modifié le son ?
Par la suite, ne plus modifier la tension.
Principe de l’excitation et de la détection
Les dispositifs d’excitation et de détection des vibrations de la corde sont
deux bobines. On génère une tension sinusoı̈dale à l’aide du GBF (la visua-
liser à l’oscilloscope), que l’on amplifie éventuellement avant de l’appliquer
aux bornes de la bobine excitatrice. Quant à la bobine détectrice, la tension
à ses bornes est directement envoyée sur l’oscilloscope numérique.
et la comparer à cth .
- Varier la position du point où l’on excite la corde. Interpréter ce que l’on
observe.
26 TP 2 : Corde vibrante (CV)
T0 (N)
Fréquence fondamentale
attendue (Hz)
Fréquence fondamentale
déduite des mesures (Hz)
un nombre entier.
- Quelle est l’incertitude sur la mesure de ces fréquences ?
f1 attendue (Hz)
f1 mesurée (Hz)
- Vérifier que les différents modes ont l’allure attendue (position des noeuds
et des ventres) en déplaçant la détection et /ou l’excitation.
- Vérifier notamment que le signal observé se déphase de π à la traversée d’un
noeud. Les noeuds correspondent-ils toujours à des minima nuls de l’ampli-
tude du signal détecté ? Si non pourquoi ?
- Changer la longueur de la corde en déplaçant les cavaliers et observer l’in-
fluence de la longueur sur la valeur de la fréquence fondamentale
4.5 Annexes
4.5.1 Manipulations facultatives
Comparer cette expérience avec celle où l’on observe l’unique fréquence
de résonance d’un oscillateur harmonique. Combien y a-t-il de fréquences de
résonance (modes propres) ici ? Interpréter qualitativement ce qui se passe
ici.
Dissipation
- Alimenter la bobine excitatrice par un signal sinusoı̈dal, se placer autour
de la fréquence du mode fondamental.
- Pour une valeur de fréquence donnée, mesurer l’amplitude A du signal
sinusoı̈dal sur la bobine détectrice.
- Tracer, sur papier millimétré ou sur ordinateur, la courbe de résonance du
mode fondamental de la corde.
- En déduire le facteur de qualité du mode fondamental, défini comme :
Q = f1 /∆f (4.7)
28 TP 2 : Corde vibrante (CV)
avec :
∆f = f1max − f1min
√
f1max et f1min sont les deux fréquences telles que l’amplitude A = Amax / 2
où Amax = A(f1 ).
∆ T ∆ L1 ∆ L2
d’où T
≈ L1
+ L2
∆ T
soit T
≈ 0.026 + 0.009 ≈ 0.035
Z T Z T
2 2
an = v(t)cos(nωt)dt , bn = v(t)sin(nωt)dt.
T 0 T 0