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Justine Lettres persanes Montesquieu

I. Montesquieu
II. Structure de l’oeuvre
a. Les lettres
b. La route
III. Les personnages
a. Usbek et Rica
b. Les Eunuques
c. Les femmes
IV. La satire
a. La religión: contre le fanatisme
b. Critique des faux-semblants, mensonge
c. Le déspotisme (De l’esprit des lois)
V. Le sens des lettres persanes : l’ideal
La révolte, le modèle anglais, la liberté, la raison.

I. Montesquieu

Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, né près de Bordeaux ,


connu sous le nom de Montesquieu (1689- 1755) est un moraliste, penseur politique,
philosophe et écrivain français des Lumières.

Il est l’aîné d’une famille où règne une forte discipline. À onze ans, on l’envoi au
collège des Oratoriens de Juilly, près de Paris, où il reçoit un enseignement moderne, dispensé
en français, comportant l’étude de langues vivantes, beaucoup d’histoire et qui donne aux élèves
un goût très vif pour les idées. Il effectuera des études de droit à Bordeaux et sera reçut avocat
au parlement de Guyenne. À ce même moment il hérite la terre de son oncle Montesquieu dont
il prend le nom.

En 1713 il revient sur Bordeaux à cause du décès de son père et y devient conseiller au
parlement. Après la mort de son oncle, il est nommé, par héritage, président à mortier en 1716 et
commence à fréquenter les salons.

Montesquieu est admiré mais on s’inquiète un peu de sa Dissertation sur la politique


des Romains dans la religion, où il soutient que la religion n’est pas naturelle et que les
croyances sont des produits artificiels crées par les chefs politiques pour maintenir le peuple
soumis. Il exerce sans vocation ses fonctions au parlement et méprise les gens de loi.

La difficulté vient de ce que Montesquieu est l’auteur d’un écrit anonyme, Les lettres
persanes, publié en 1721 à Amsterdam, dont l’impertinence a choqué les convenances. Il a dû
avouer son œuvre et accepter sa réputation d’être le plus mordant et espiègle des beaux esprits.

En 1728 il est élu à l’Académie Française. Il entreprend un très long voyage à travers
l’Europe où il mène une enquête critique ; «  Je m’instruis des secrets du commerce, des intérêts
des princes, de la forme de leur gouvernement ; je ne néglige pas même les superstitions
européennes. Enfin je sors des nuages qui couvraient mes yeux dans le pays de ma naissance. »
(Les lettres persanes 31). À Vienne, il compare la décentralisation autrichienne à la
centralisation de Louvois. En Hongrie, il observe les survivances du régime féodal. À Venise il

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s’inquiète de la stagnation économique et se trouve déçu du régime républicain. Il constate
l’effet néfaste du régime ecclésiastique sur les mœurs romaines. En Angleterre, où il fréquente
la haute société aristocratique, et où il est reçu franc-maçon (1730), il s’émerveille de l’extrême
liberté laisée aux citoyens et l’attribue à la séparation des pouvoirs entre le Roi et le parlement ;
ses idées se précises et s’étendent. Il songe alors à un essai sur le gouvernement de l’Angleterre.
À partir de 1734 Montesquieu ne pense plus qu’à L’esprit des lois (1748), ouvrage sur la nature
des lois et leurs rapports entre elles. Atteint de cataracte, il devient presque aveugle mais
travaille néanmoins huit heures par jours dessus. Deux ans plus tard, il envoie son manuscrit à
Genève pour l’impression. Le retentissement de L’Esprit des lois est considérable. Aux
attaques des Jansénistes et des Jésuites, Montesquieu répond en 1750 par une Défense de
«  L’Esprit des lois  ». Ainsi le succès est immense et l’œuvre s’étend sur 31 livres.

En février 1755, Montesquieu meurt.

Montesquieu est donc l'un des penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels
les sociétés modernes s'appuient. Il a notamment travaillé sur la répartition des fonctions de
l'État entre ses différentes composantes, appelée principe de séparation des pouvoirs. Sa grande
contribution est d'avoir su exposer à ses contemporains deux modèles de liberté politique : la
« liberté modérée » du régime monarchique et la « liberté extrême » incarnée par la Constitution
d'Angleterre.

II. Structure de l’œuvre

Sur 8 ans environ (1711-1720)

Maharram : mars Rhegeb : septembre


Saphar : avril Chahban : octobre
Rebiab I : mai Rhamazan : novembre
Rebiab II : juin Chalval : décembre
Gemmadi I : juillet Zicaldé : janvier
Gemmadi II : août Zilhadé : février

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Lettres Sujets centraux
1 à 21 voyage d’Ispahan à Paris qui dure 13 moi
11 à 14 Histoire des Troglodytes.
22 à 89 Paris sous Louis XIV, 3 ans
90 à 137 la Régence, cinq ans
92 à 111 Où l'on découvre le modèle anglais.
112 à 132 Apologie du libéralisme.
133 à 146 Un constat pessimiste du mal français.
147 à 161 Terreur au sérail.

Le schéma des correspondances : 19 correspondants en tout, au moins 22 destinataires


différents ; Usbek et Rica dominent avec 76 lettres pour le premier et 47 pour le second (sur les
161 lettres finales).
Disproportions : Ibben écrit 2 lettres et en reçoit 42 : ce personnage est essentiellement un
destinataire et non un correspondant actif. De même, *** (si c’est toujours la même personne)
en reçoit 21 et n’en n’écrit aucune.
problème, une lettre de Hagi Ibbi à Ben Josué (Lettre 37 [39]), ni l’un ni l’autre n’étant
mentionnés ailleurs dans le roman ; et l’on n’a aucune idée de la raison pour laquelle le premier
se trouve à Paris, d’où il écrit. Pour ceux qui ont la version longue…

Les Troglodytes (l11-14)

Peuple légendaire d’Arabie qui ne connaît que méchanceté et égoïsme. Mais la famine et une
grave épidémie déciment la population. Deux Troglodytes, doté d’une bonté intérieur,
reconstituent autour d’eux un peuple neuf, dans le respect du prochain, de la famille, du travail
et de la vertu. Cette république idéale et communautaire assure la prospérité. Cependant la
population augmente et devient incontrôlable. Ils se rendent compte qu’il est plus facile d’obéir
aux lois dictées par un monarque que par leur conscience. Il demande un roi ; le plus ancien de
tous. La démocratie va disparaître au profit du pouvoir personnel.

Utopie déçue

Aphéridon et Astarté (l67)

Un frére et une sœur, amoureux, que les lois musulmanes séparent. Astarté est enfermée dans un
harem et y est marié de force à un eunuque. Enlèvement nocturne au sérail, fuite et naissance
d’une fille. Astarté enlevée par les Tartares et vendue en esclave aux juifs en Turquie. Rançon
payée par Aphéridon qui pour cela s’est vendu avec sa fille à un marchand ; il sera libre au bout
d’un an. Bonheur retrouvé.

L’inceste triomphe

Ibrahim et Anaïs (l141)

Zémula, femme de sérail d’une grande culture déplore la condition féminine et dénonce
l’orgueil masculin qui prétend que le paradis n’est accessible que pour les hommes. Pour cela
elle raconte l’histoire d’Anaïs épouse d’un mari jaloux, brutal qui la poignarda. Pour
récompenser cette martyre le ciel l’envoi dans un sérail où tout est à l’envers ; elle est entouré

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d’hommes magnifiques qui sont à ses ordres. Au 8ème jour elle pensa à ces femmes restées
esclaves d’Ibrahim. Elle donna à un homme divin le visage du méchant, qui alla au sérail.
Lorsque le vrai Ibrahim se trouva en face de son double et demanda sa mort, tous désobéirent
préférant le nouveau régime juste. Il s’en alla, mais revint peu après. Le divin l’emmena, et
durant son absence les eunuques retrouvèrent leur sévérité et les femmes redevinrent tristes.
Mais le bon Ibrahim revînt, licencia ces eunuques et le sérail fut à nouveau ouvert, les femmes
dévoilées.

Triomphe de la femme ; légende.

Espoirs déçus de Montesquieu. L’utopie n’est que littéraire, imaginaire.

III. Les personnages


a. Usbek et Rica

Montesquieu nous présente deux personnages ; Usbek et Rica. Chacun d’eux est différent par
leur âge, leur personnalité, leur façon de penser et d’observer. On peut obtenir grâce à eux un
double point de vue.

Usbek représente la philosophie, homme de raison, la politique et l’indignation morale à Paris,


mais un mari tyrannique à Ispahan. C’est un personnage conflictuel puisque son esprit
réformiste entre en contradiction totale avec son regret d’un ordre naturel du monde qui a
disparu. Sa culture Islamiste l’empêche de réaliser son libéralisme de pensée. Rien n’évolue
comme il le souhaite. Ses femmes et ses eunuques le trompent. Il est en totale rupture avec
l’orient mais ne s’intègre pas du tout en occident et se repli donc sur lui-même à la suite de ses
multiples malheurs. Il découvre qu’il vit sur un semblant d’homme et un semblent de vertu
féminine. Chaque jour, il comprend davantage l’imperfection du monde. Le sérail idyllique
n’existait que dans sa tête. Rongé par le pessimisme et la cruelle réalité, il sombre dans le
désespoir.

Rica au contraire, très sarcastique, est empreint d’humour. Il est un jeune homme ravi de
découvrir le monde, très futé qui réussi à décelé le pittoresque, les ridicules. Les portes de la
bonne société lui sont ouvertes, et se rend aux salons, à la Comédie ou à l’Opéra. Par l’ironie, il
corrige la vision pessimiste d’Usbek en faisant une satire de la société.

b. Les eunuques

Ce sont à la foi des esclaves méprisés, des gardiens d’une prison dorée et des policiers. Il
savent tous les secrets du sérail, ils sont l’œil du maître mais sont aussi soumis à ses caprices,
ainsi qu’à ceux de ses épouses. C’est à lui de faire respecter les règles tout en veillant sur ces
femmes. Leur fonction est étendue. Les noirs sont hideux et les blancs plus tentateurs, ils ont
donc un rôle subalterne.

Serviteurs ou maîtres ?

Les eunuques sont de grands serviteurs pris entre le désir et la tentation qu’il y a autour d’eux et
la crainte du châtiment. Les femmes leurs fait réaliser les travaux les plus bas, les réveille…
cependant, le maître leur a délégué le pouvoir de sévir, de punir physiquement et
psychologiquement. Ils sont a la fois humiliés et humilient à leur tour. Il fait écran entre les
désirs de l’homme et les femmes-objets ; c’est ainsi que le grand eunuque et Solim conduiront
Usbek à leur céder le gouvernement.

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c. Les femmes

Les problèmes que la femme pose à l’homme sont une des préoccupations principales. Le harem
d’Usbek est important ; il y a ZACHI, ZÉPHIS, ZÉLIS, FATMÉ et ROXANE. Zéphis et Fatmé
n’écrivent que deux lettres. La première (l4) sur les comportements des femmes dans le
harem(femmes frustrées cherchent caresses intimes des femmes esclaves) et la deuxième, le
plus ancienne et la plus fidèle, explique la torture qu’est cette séparation et son désir de revoir
Usbek pour un baiser (l7). Pour Zachi, amour et érotisme vont de pair. Elle est passive et attend
les désirs de l’homme. Elle a été surprise avec l’esclave Zélide et l’eunuque blanc, Nadir (l20) ;
elle sera fessée. Naïve, elle réclame l’arbitrage d’Usbek puisqu’elle pense que les eunuques
agissent de leur propre chef. Beaucoup plus lucide, Zélis est un personnage très complexe. Elle
réfléchie sur la condition féminine mais ne dénonce en aucun cas le principe que la femme est
par nature soumise à l’homme. Or, dans sa lettre (l62) elle dira directement à son maître qu’elle
a goûté mille plaisirs qu’il ignore. Elle fait l’éloge d’une loi qu’elle va tout de suite enfreindre.
Elle sait d’où viennent les châtiments infligés aux femmes du harem ; derrière ces eunuques se
trouve Usbek.

Enfin Roxane, personnage clé, puisqu’il offre un brutal retournement de situation. Dans la lettre
156 elle parle et dénonce la tyranie des eunuques, mais vise surtout Usbek. Roxane se livrera à
l’adultère et son amant sera tué. Elle proclamera sa liberté et son indépendance par le suicide
par le poison !!! Elle détruit toutes les illusions du maître puisque dès le départ, il fait des éloges
sur sa beauté (l20). Sa brutalité lors de leur rencontre (l26) aurait dût être un avertissement. Elle
rejette totalement le modèle de la femme faible et soumise et l’idée de mariage forcé. Elle
devient le martyre et inverse les rôles puisque la femme devient active ! « la liberté ou la
mort !! ».

IV. La satire
a. La religion

La hiérarchie de l’Eglise est composée de législateurs obsédés par l’hérésie, qui veulent diriger
les consciences (l 29). Les chrétiens veulent exportés leurs croyances par fanatisme. Cf lettre 49
quand Rica renvoit le capucin qui lui demande sa protection pour une mission en perse. On croit
les clergés, les confesseurs nécessaires puisque qu’ils permettent à l’âme de guerire, de
s’arranger avec le ciel !! Lettre 57 est une véritable satire du parasitisme ecclésiastique. Un
religieux avouera même à Usbek, dans la colère ; « nous troublons l’Etat ».

Usbek s’étonne du célibat eternel des prêtres, des couvents( qu’est ce qu’une vertu dont il ne
résulte rien ?) Mais surtout, Montesquieu condamne l'intolérance religieuse dont il regrette les
conséquences violentes il le fait comprendre, par Usbek dans la lettre 85 "Ce n'est point la
multiplicité des religions qui a produit les guerres, c'est l'esprit d'intolérance de celle qui se
croyait la dominante". Il finit dans la lettre 117 par les qualifier de "gens avares qui prennent
toujours et ne rendent jamais".

Le Pape lui aussi est présenté comme un manipulateur des esprits par l’intermédiaire du Prince,
c’est “ un plus grand magicien ”.

Les dogmes chrétiens sont présentés de façon ironique, ce qui les ridiculise, comme pour la
croyance du pain et du vin, et la trinité. Enfin, pour les désigner, un lexique dévalorisant est
employé.

b. Critique de faux-semblants, des mensonges

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L’occident joue les tableaux de la comédie sociale. Rica en est convaincu car s'étant rendu à la
comédie française: "tout le peuple s'assemble sur la fin de l'après-midi et va jouer une espèce de
scène"(l28).

En se demandant naïvement « pourquoi ? » comme Usbek et Rica, on démasque mieux se qui


est mensonger.

Les Français semblent faits uniquement pour la société, ne trouvant d'identité que dans le miroir
complaisant de leurs conversations. Les mensonges des femmes, le brillant superficiel et la
prétention des hommes d'esprit sont les manifestations essentielles de la vie intellectuelle
parisienne, tout entière organisée autour de querelles idéologiques aussi bavardes qu'inutiles.

c. Despotisme

Rica s’attaque aux deux piliers ; le pape et le roi (l24). La puissance royale s’incarne dans un
souverain capricieux qui a soif de pouvoir. Usbek trace un portrait de lui peu flatteur: à la fois
avare et dépensier, lucide et aveugle mais surtout absolu, distribuant des récompenses. De plus
Usbek refuse le despotisme et critique la monarchie de droit divin qui met en place un roi qui
place Dieu au centre des affaires politiques.

Le Roi étant désigné par le terme “ magicien ” ne devient plus qu’un créateur d’illusion qui
manipule les esprits, “ il exerce son empire sur l’esprit même ”. Cette expression intensifie le “
prodige ” déjà cité. Aussi, l’hyperbole utilisée pour caractériser l’efficacité d’un guérisseur pour
“ toutes sortes de maux ”, dénonce un abus de pouvoir de la part du “ prince ”. On remarque
alors que la monarchie de droit divin est remise en cause puisque les pouvoirs donnés au Roi par
Dieu sont tournés à la dérision.

Désacralisation du pouvoir

L’ironie de la comparaison “ la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines ” signifie
qu’il n’y a pas de fond à cette vanité. Leur vanité entretient les illusions et cautionne une
politique dont ils sont victimes

Leur crédulité, leur absence de réflexion et d’esprit critique, facilitent tout abus de pouvoir. En
effet, le Roi peut très facilement manipuler ses sujets, il lui suffit de les persuader. On retrouve
un lexique de la persuasion : “ faire penser, convaincre, croire, mettre dans la tête ”. L’anaphore
de “ s’il n’a .... il n’a qu’à ” montre que si un problème se pose, la solution est automatique. Les
Français ne réfléchissent donc pas, c’est mécanique, si le Roi veut quelque chose, les Français
obéissent, puisque, s’il ordonne quelque chose “ ils le croient ”. On sent bien que ce que dit ou
fait le Roi est faux car “ il va jusqu'à leur faire croire ”, c’est donc exagérer, et les Français ne
réagisse pas.

La comparaison “ comme il veut ” montre la dépendance totale des sujets. De plus les sujets
n’agissent pas, ils subissent, tous les verbes d’action sont assignés au souverain. Les Français
sont soumis tant au Roi qu’au Pape.

d. L’esclavage

Le persan de Bordeaux déclare avec Usbek que la colonisation esclavagiste et l’expansionnisme


aveugle pillent le « tiers-monde » : exploitation de l’homme, génocides… (l118). Satire pour
désir de réforme réaliste.

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Autour des femmes s'organise une réflexion de Montesquieu sur l'esclavage de la femme et sur
ses droits.

V. Le sens des lettres ; l’ideal

La révolte et la liberté : Incarné par Roxane qui conduit la contestation à son terme et se rebelle.
Echec car liberté par la mort et non dans la vie.

Le modèle anglais : Au cours du roman, Montesquieu passe en revue différents types de


pouvoirs.
La monarchie est selon Usbek "un état violent qui dégénère toujours en despotisme". (cf. lettre
131)
Montesquieu parlementaire prône une séparation des pouvoirs et le type de régime qui s'en
rapproche le plus semble être la monarchie parlementaire des Anglais d'autant plus que
Montesquieu avait passé plus d'un an et demi en Angleterre à comparer les lois, les institutions à
celles de France.

Rica esquisse l’histoire de cet Etat voisin (l136) qui est un frein à l’absolutisme. L’Angleterre se
trouve entre monarchie et république alors que la France se situe entre monarchie et despotisme.

Le déisme : Montesquieu accepte le sacré mais refuse le fanatisme. Dieu a mis l’univers sur
ses rails, mais n’intervient pas dans l’histoire du monde. Mais il ne faut pas le supprimer
puisqu’il garantit l’ordre (l83).

La justice : Pour Montesquieu, « la justice est éternelle et ne dépend point des conventions
humaines » (l83).

Cet idéalisme permet de faire agir les hommes tels qu’ils le devraient. Le matérialisme décrit le
monde tel qu’il est.

L’objectif politique est masqué sous le charme d’un récit fantastique et humoristique. Les
étrangers s’ébahissent de tout sans distinction, des embarras de paris comme des pouvoirs qui
gouvernent le peuple français.

RESUME

Deux nobles persans, Usbek et Rica, ont quitté Ispahan, pour effectué un voyage d’étude en
Occident, dont Paris sera le centre. Partis le 19 mars 1711, ils traversent le Perse de Com à
Tauris et arrivent à Erzeron en Turquie. Ils recherchent la sagesse !! Mais le mobile est autre ;
Usbek fuit une cours corrompue où il est en danger. À Erzeron, Usbek envoie à son ami Mirza
des lettres sur l’histoire des Troglodytes. Après Erzeron et un séjour à Tocat, ils arrivent à
Smyrne. Ils sont accueillis par Ibben un persan vivant en Turquie. Ils arrivent ensuite en Italie à
Livourne, 1er contact avec la civilisation occidentale. Le 13 avril 1712 ils embarquent pour
Marseille où ils ne restent pas. Après un peu plus d’un an de voyage, ils arrivent à Paris.

Arrive le temps des curiosités parisiennes. Les touristes vont se transformés en sociologues,
après une période d’observation. Ils analysent l’occident. Les réflexions s’élargissent à l’Europe
et deviennent de plus en plus politiques.

Les eunuques avertissent Usbek que ls discipline se relâche au sérail. Mais il n’en tient pas
compte. Il compare les régimes d’Orient et Occident pour essayer de dégager la meilleure. Sa
philosophie s’accroit au point de vue du progrès ; plus que la pensée religieuse, il pense que

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l’esprit scientifique est plus apte à expliquer l’Univers. Il rêve d’une société où la raison domine
et où les pouvoirs de la monarchie seraient limités par la population. Usbek condamne
l’esclavage qui anéanti la vie de milliers d’hommes. Il examine comment les mentalités
favorisent ou non la procréation; la polygamie orientale et l’avortement la freine, le divorce
l’encourage. Il critique le colonialisme qui déporte les populations et gaspille les ressources de
la planète. Les régimes politiques modérés qui favorisent l’esprit d’entreprise, de paix, la
répartition équitable des richesses et le sens de la famille peuvent assurer l’essor
démographique. Au contraire, les régimes despotiques détruisent l’idée de progrès.

Ils deviennent journalistes par l’analyse des œuvres publiées et leurs regards qui se tournent
vers la France et l’Europe. Leur chronique s’achève sur la catastrophe du système de Law. On
quitte la France sur un tableau pessimiste ; pays démoralisé.

Problèmes au Sérail ; Zélis se dévoile, Zachi couche avec une esclave. Elles font le mur, et
donnent des rendez-vous secrets à la campagne : arrive la crainte et la terreur affliger par Solim
( grand eunuque mort). Rica ne veut pas retourner en Perse ; Usbek est seul. Mais il souhaite
quand même rentrer malgré ses grands ennemis politiques qui l’attendent… Les menaces des
femmes sont de plus en plus virulente ; Roxane a un amant, Zélis et Zachi condamne la
répression et la violence qu’elles subissent de la part des eunuques !!! Coup de théâtre ; Roxane
écrit une lettre où elle dénonce la dictature du maître et fini par se suicider en s’empoisonnant.
L’œuvre se termine dans la révolte. On ne sait pas vraiment s’il rentre.

À Paris, les Persans s’expriment périodiquement sur des sujets variés, allant des institutions
gouvernementales aux caricatures de salons. On voit à quoi servent les parlements, les
tribunaux, les congrégations religieuses (capucins, jésuites, etc.), les lieux publics et leurs
habitués (les Tuileries, le Palais-Royal), les fondations d’État (hôpitaux des Quinze-Vingts pour
les aveugles, des Invalides pour les mutilés de guerre).

Par moments, une série de lettres émanant d’un seul auteur poursuit plus longuement un sujet,
composant un court traité à l’intérieur du recueil, comme les Lettres 11-14 d’Usbek à Mirza sur
les Troglodytes, les Lettres 113-122 d’Usbek à Rhedi sur la démographie, les Lettres 134-138
de Rica sur la visite de la bibliothèque de Saint-Victor. Ils ébauchent des analyses qu’on verra
se développer dans L’Esprit des lois sur des sujets tels que les types de pouvoirs, l’influence du
climat et la critique de la colonisation, entre autres.

Au cours du voyage et pendant le long séjour à Paris (1712-1720), il commente, dans des lettres
échangées avec des amis et des religieux, les multiples aspects de la société occidentale et
chrétienne, et plus particulièrement les mœurs et la politique françaises, avant de conclure par
une critique mordante du Système de Law. Entre-temps, en l’absence du maître, différents
désordres se manifestent dans son sérail.

http://dictionnaire-montesquieu.ens-lsh.fr/index.php?id=385

www.site-magister.com/persanes

www.wikipedia.com

Myriam DES FEMMES DANS LETTRES PERSANES

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*SOUMISION CONTRE LIBERTÉ*

Dans les harems, en ce cas d’Ispahan des femmes sont soumis à son maître, elles vivent
pour le complaire enfermées dans la maison et seulement elles vont quelquefois à la campagne
mais toujours accompagnées par des eunuques et sans que personne les puisse voir. Elles sont
en proie à son mari.

Quelques exemples sont :

 Lettre II, Usbek dit a son premier eunuque noir : « Tiens – toi dans un profond
abaissement auprès de celles qui partagent mon amour ; mais fais-leur en même temps
sentir leur extrême dépendance ».

Une dépendance que les femmes d’Usbek expriment jusqu’à la fin, quand Roxane
découvre à son mari que de sa part elle n’était pas aussi soumis à lui comme il croyait et
pour se libérer de lui et en cherchant la liberté elle se suicide puis que c’est l’unique
manière d’abandonner la soumission.

 D’autre exemple c’est dans la lettre IX, où le propre eunuque noir, qui a été élu par
Usbek comme maître pendant son absence, raconte comme il sent une satisfaction
quand il humilie des femmes.
« Quand je les prive de tout,il me semble que c’est pour moi, et il m’en revient toujours
une satisfaction indirecte »
« Je me présent toujour à elles comme une barrière inébranlable […].Je les désespère en
leur parlant sans cesse de la faiblesse de leur sexe et de l’autorité du maître ».

Mais d’autre côté on trouve des femmes européens .Ces femmes ont déjà plus liberté
surtout à Paris. Ce sont des femmes qui ne sont pas soumis à l’homme, mais elles luttent pour
un lieu dans la société.

Par exemple à Livourne, lettre XXIII, Usbek voit que des femmes ont plus liberté et
raconte : « elles peuvent sortir tous les jours avec quelques vieilles qui les accompagnent ; elles
n’ont qu’un voile. Leurs beaux-frères, leurs oncles, les neveux peuvent les voir sans que le mari
s’en formalise presque jamais ».

Mais c’est avec son arrivé à Paris qu’Usbek et Rica trouvons une femme très libéralisée
qui se présent sans pudeur, et sans rien occulter, jusqu’au point qu’on peut dire que quelque fois
l’homme dépend des femmes.

Rica, dans la lettre 57, ironise en disant : « Lorsque j’arrivai en France, je trouvai le feu
Roi absolument gouverné par les femmes », en s’appuyant en une conversation qu’il avait
entendis à quelques femmes qui parlaient de ses contacts aves les hommes du roi en expriment
qu’elles avaient le pouvoir de les faire changer d’opinion sur quelques sujets.

Et bon, tout ça date du dix-huitième siècle, mais aujourd’hui aussi il y a deux mondes
des femmes totalement différents.

O n trouve d’un côté le cas des États- Unis (par exemple), où une femme a lutte pour
arriver à être Le Président du pays aux dernières élections, tandis que dans un pays comme
Chine les filles sont données en adoption parce qu’elles sont inferieur aux hommes qui peuvent
travailler plus dur qu’elles, ou dans les pays arabes où les femmes encore doivent se couvrir ses
cheveux avec un voile.

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