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La microfinance, définie comme « 

la fourniture d’un ensemble de produits


financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier formel, va au
delà du microcrédit. Elle inclut l’épargne, les services d’assurance et de
transfert d’argent, produits financiers adaptés aux besoins et à la réalité
des familles pauvres en Afrique, en Amérique latine ou en Asie, mais aussi
en Europe ou aux Etats-Unis.

LE MICROCRÉDIT
Souvent premier et unique produit proposé par les IMF, le microcrédit s’est considérablement
démocratisé. Bien que des différences importantes existent selon les pays,

Un microcrédit sert avec le temps à la fois à financer une activité génératrice de revenus, mais
également à améliorer les conditions de vie du foyer (paiement des frais scolaires, achat de mobilier,
de vêtements, etc.), au même titre qu’un crédit à la consommation.

Vers une diversification des produits et services offerts Le cœur des services financiers offerts par les
IMF est en général le microcrédit à court terme (durée inférieure à douze mois). Ces microcrédits
sont octroyés avec des méthodologies diverses et sont distribués : • soit à des membres de groupes
solidaires d’emprunteurs qui vont de 5 personnes à une centaine de membres dans le cas de
« banques villageoises », sans autre garantie que la solidarité entre les membres du groupe.
Certaines IMF demandent aux membres d’un groupe de rembourser les échéances à la place d’un
membre défaillant. La Grameen Bank a changé cette méthodologie dès 1998 et se contente de la
pression sociale, sans forcer les co-emprunteurs à se substituer au membre défaillant. Ces
méthodologies de groupe conviennent bien au cas de populations sédentaires, notamment en zone
rurale, avec une forte cohésion sociale. Les agents de crédit se déplacent dans les villages pour
l’octroi des crédits et les remboursements hebdomadaires ou mensuels. Les montants octroyés sont
faibles, et augmentent au fur et à mesure que l’emprunteur a réalisé plusieurs cycles de crédit sans
incident de remboursement. La formation des groupes permet en outre de convoyer des messages
de sensibilisation à d’autres domaines du développement : la santé maternelle et infantile, la
prévention des risques domestiques, la lutte contre le paludisme, les droits fondamentaux etc. Elle
permet aussi de promouvoir des programmes de formation « d’alphabétisation financière » ou
d’initiation à la comptabilité des micro-entreprises. • soit de façon individuelle. En général, les clients
se déplacent dans des agences pour recevoir et rembourser leur crédit. Les montants en jeu sont plus
importants, et nécessitent une analyse plus poussée des « cash-flows » des projets financés. Le plus
souvent, des garanties sont demandées sur les actifs du client  : bijoux, titre de propriété (sans
forcément de valeur juridique), électroménager.

Le microcrédit est en général bien adapté au financement de petites activités commerciales ou


artisanales  : achat d’un stock de marchandises, acquisition d’un petit équipement, financement du
fonds de roulement. Le taux d’intérêt élevé du microcrédit est facilement absorbé par la marge
commerciale dégagée. En agriculture, il peut en aller de même pour des cultures à rotation rapide ou
le maraîchage en zone péri-urbaine. En revanche, le niveau élevé des taux d’intérêt et un échéancier
hebdomadaire ne sont pas adaptés au cas des cultures vivrières dont le cycle est plus long, ni a
fortiori pour l’élevage. Les Institutions de Microfinance (IMF) spécialisées en agriculture essayent de
trouver des réponses adaptées, telles que le warrant agricole ou le micro-leasing, développés avec
succès par les CECAM à Madagascar, ou des crédits agricoles adaptés à chaque culture comme le fait
Soro Yiriwaso au Mali. En outre, les IMF essayent de répondre aux autres besoins des populations les
plus défavorisées : crédit à l’éducation, amélioration de l’habitat, crédits pour l’achat de réchauds à
gaz qui remplacent le charbon de bois et ont un impact positif sur la santé et l’environnement,....

L’épargne Pour les clients de la microfinance, même très pauvres, l’accès à des services d’épargne
est aussi essentiel. Les familles ont en effet besoin de mettre de l’argent de côté pour se sécuriser
face à des risques tels que les mauvaises récoltes, les problèmes de santé, les décès ou les
catastrophes naturelles, et pour anticiper des dépenses importantes comme les mariages. Toutefois
le développement de la fonction épargne est inégal parmi les IMF. La réglementation, comme en
Inde ou au Maroc, leur interdit souvent de collecter l’épargne. Lorsque des produits d’épargne sont
proposés, ils sont généralement peu diversifiés  : dépôts à vue, c’est-à-dire disponibles et à court
terme, dépôts à terme, mieux rémunérés, avec blocage de l’épargne pendant plus de 6 mois. Là
encore, certaines IMF ont innové et créé des produits d’épargne pour mieux s’adapter à des
segments de clientèles distincts (jeunes, personnes âgées, associations) et à des besoins spécifiques :
éducation, pèlerinage, logement.

La microassurance en pleine (r)évolution La micro-assurance connaît un fort développement sous sa


forme la plus simple, à savoir l’assurance décès attachée au crédit. Mais des produits plus complexes
sont en cours de développement pour pallier l’absence de système de protection contre les aléas de
la vie (assurance santé) ou de la nature (assurance récolte). Le développement de systèmes de micro-
assurance récolte dans les pays en développement est crucial pour le succès des « objectifs du
millénaire » – 70 % des pauvres vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture pour leur survie
–, la prévention des famines et de nouvelles crises alimentaires. Contrairement à ce qui se passe en
Europe, des systèmes indemnitaires basés sur l’expertise des dommages sont inadaptés, car cette
expertise n’existe pas et serait de toute façon trop coûteuse. De grands espoirs sont placés dans la
micro-assurance indicielle, basée sur des indices, notamment de rendement ou météorologiques.
Des opérations pilotes ont été menées avec succès en Afrique de l’Est et en Inde. Le succès d’une
assurance récolte, basée sur des données météorologiques, repose sur la disponibilité de données
suffisamment précises pour paramétrer les polices, ce que l’observation par satellite devrait
permettre, même dans des régions très reculées. Elle nécessite la collaboration des assureurs locaux,
des grands réassureur mondiaux et des réseaux locaux de distribution.

On entend par microfinance l'offre de services financiers (microcrédit, micro assurance, etc.) aux
populations pauvres, exclues du système bancaire, sans ressource ni droit de propriété. Les gens
vivant dans la pauvreté, comme tous les autres, ont besoin d'une gamme diverse d'instruments
financiers pour diriger leurs affaires, stabiliser leur consommation et se protéger contre des risques.
Les services financiers dont les pauvres ont besoin incluent des prêts de fonds de roulement, le crédit
à la consommation, l'épargne, J'assurance, et des services de transfert d'argent .

La microfinance fait référence à l'offre de services financiers aux populations pauvres et à faibles
revenus, qui ont peu ou n'ont pas accès aux services financiers bancaires, dans le but de satisfaire les
besoins de leur ménage ou de leurs activités économiques et professionnelles. Les services financiers
dont il s'agit ici sont principalement de deux types, épargne et crédit, auxquels s'ajoutent maintenant
les assurances et les services de transfert (MPMEEFMF, 2004 : 5).

Le microcrédit individuel Ici, le prêt est accordé à une personne, et non plus à un groupe, en se
basant sur sa capacité à présenter des garanties de remboursement et un certain degré de sécurité
de l’institution lui octroyant le crédit. Ce type de crédit à un but précis, il n’est pas possible d’en
faire un usage libre comme le crédit solidaire. Il sert à financer un projet en particulier. C’est
pourquoi, contrairement au crédit solidaire, l’analyse des dossiers de crédit et les garanties
présentées par le client relève de la plus haute importance dans le cas du crédit individuel. L’IMF
est alors directement en charge de la sélection de ses emprunteurs, elle ne repose plus sur un
mécanisme d’auto-sélection. L’octroi de ce crédit dépend donc deux choses : la capacité de
remboursement du client et ses garanties. Concernant la capacité de remboursement, elle dépend
de la pertinence de son projet d’investissement. Il est nécessaire que ce projet soit rentable, en
d’autres mots que son taux de rentabilité soit supérieur au taux d’intérêt du prêt. Mais aussi que le
rythme de remboursement du crédit soit adapté aux flux de revenus du client. Ensuite, les IMF
pratiquent les mêmes analyses que tout banquier réalise avant d’accorder un prêt : des analyses
générales du budget familial afin de connaitre les dépenses (récurrentes ou exceptionnelles), les
autres revenus du foyer... Mais pour les institutions de microfinance, ces procédures sont
beaucoup plus difficiles à exécuter en raison des différences d’outils et d’informations car la
plupart des clients de la microfinance ne tiennent pas de comptabilité ; elles ont tout de même
réussi à les adapter. Ce sont alors aux agents de crédit de devoir reconstituer ces éléments
financiers grâce à un questionnaire posé directement aux clients.

Le microcrédit professionnel est un prêt destiné à des personnes désirant créer ou reprendre une entreprise
mais dont les ressources sont insuffisantes pour pouvoir prétendre à un prêt classique.

L’autre avantage du microcrédit solidaire est son rôle positif sur la société avec ce mécanisme de solidarité qui
permet de créer et développer des liens voir des amitiés au sein du groupe de caution solidaire.

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