Et aussi : TikTok, Y’a-t-il de la violence au collège ?

,
Among Us, Ados à Moto, Le collège à Mayotte, VTT,
lapins, soudeur !
N°24 Juin 2021
 Y a t-il des
violences
Est-ce que le collège est vraiment un lieu où il y a de la
au collège ?
violence ? Faut-il avoir peur d’aller dans la cour tout
seul… Pour le savoir nous avons rencontré des élèves
et des adultes de notre collège.

N
pour discuter et comprendre comment on en est
ous avons interrogé M. Hass qui est le
arrivé à des situations de violence. On fait réfléchir
directeur de la SEGPA. Il nous confie qu’il
les personnes sur leurs actes. Puis, on réfléchi à
y a souvent des violences, verbales ou
une sanction adaptée en fonction des faits.
physiques, au moins une fois par se-
maine. Ce sont les surveillants qui gèrent ces situa-
Certains élèves se sont confiés sur ce sujet. Lucas
tions. Pour lui, les moments où il y a le plus de vio-
se sent en sécurité : « je fais confiance à mes amis
lence entre les élèves, c’est souvent pendant les
et aux adultes ». Alan, Mercédes et Ninon se sen-
récréations. Ce n’est pas tous les jours heureuse-
tent aussi en sécurité au collège. Selon eux, il y a
ment ! Il nous a confié que la plus grave a été une
des professeurs, des directeurs et des surveillants
menace de mort sur un surveillant proférée par
qui sont là pour les protéger si besoin. Leurs amis
une élève. Il nous explique, qu’en fonction des vio-
sont aussi là pour les mettre en sécurité.
lences, les adultes adaptent les sanctions. Avant de
Enzo et Killian
mettre des sanctions, on rencontre les personnes

La Rédaction : BOULOIZEAU Evan,
CLOPEAU Cameron, DEGENNE Ninon,
FERVAULT Mathis, GOURDON--
SOUBISE Alan, LESAGE Enzo, LOUR-
DEAU Elena, METAIS Lucas, MIELNIK
Mercedes, NOYAU Eva, PELLETIER Clé-
ment, RAUD Léo, RIVEREAU Killian,
ROBIN Léa, ROY Enzo, TRICOT Jade.
Directeur de publication : Agathe
Gautier et Séverine Lenhard
Juin 2020
Maquette : Lenhard Séverine
Crédits photo ©Splash, 2021
Collège René Descartes, 98, Bd
Blossac, 86100 Châtellerault
Imprimé par nos soins au collège à
100 exemplaires
 Le Covid enfin fini ?
On a tous vécu un confinement dur à cause du masque notamment.
Maintenant, on commence à reprendre une vie normale, notamment dans la
cour de récré. On a interrogé Émilie, une surveillante du collège, Mme Gautier,
professeur en SEGPA et Enzo Lesage, un élève de 6ème3, pour savoir ce qu’ils
feraient après le Covid et ce qu’ils ont pensé du premier confinement.

É
milie, 37 ans, est tout de
suite allée au restaurant
avec des amis après le con-
finement. Elle aimerait
maintenant partir en vacances
avec sa famille. Elle voudrait
rendre visite à ses parents. Elle a
plutôt bien vécu le confinement
parce qu’elle a pu pas-
ser du temps avec ses
enfants. Elle a travaillé
en télétravail.
gner les élèves dans leur travail.
Depuis 1 mois, elle est vaccinée !
Enzo L., 13 ans, voudrait voyager
partout dans le monde. Après le
Covid, il aimerait aller chez ses
amis et partir en vacances avec
eux. Il voudrait faire de la moto
cross. Pendant le confinement, sa
famille lui manquait beaucoup
car il ne pouvait pas aller les voir.
Il voudrait être vacciné contre le
covid mais il doit encore patien-
ter.
Jade et Clément

Mme Gautier , 28 ans,

comme Emilie, est
allée au restaurant
avec ses amis. Quand
le Covid sera fini, elle
fera un voyage en
Afrique. Elle adore
partir en vacances et
veut découvrir de
nouveaux pays. Elle a
plutôt bien vécu le
confinement parce
qu’elle avait un petit
balcon et elle avait le
temps de faire du pia-
no. Elle a fait des
cours à distance pen-
dant le confinement
mais elle a eu des
difficultés à accompa-
 L’amour au
collège
L’amour, ça fait rêver mais com-
ment vit-on quand on est amoureux
au collège ? Nous avons interrogé
Léa, 3éme3 et Clément, 6éme3

Les pros de TikTok !

Connaissez-vous TikTok ? Cette super appli où tu peux faire des danses, des diaporamas et tu
peux même mettre des effets qui rendent belles tes vidéos. On trouve de tout sur TikTok: des vi-
déos à la fois tristes, rigolotes et gênantes. C’est le réseau social le plus utilisé dans notre classe.

M
élyna, 12 ans, nous a confié qu’elle passe
dans les « pour toi » : un endroit où tu
trouves des abonnés pour en avoir plus.
Elle aime TikTok parce qu’elle aime danser
et qu’elle trouve ça amusant .Elle a connu l’appli
quand elle a vu un reportage aux informations. Elle
fait des vidéos TikTok depuis 2 ans. Elle les fait avec
tout le monde mais le plus souvent avec Alina, sa
meilleure amie. Elle fait aussi des comédies: elle met
des pauses. La vidéo qui l’a le plus marquée, c’est
avec sa maman car c’était la première fois qu’elle en
faisait une avec sa mère.
Jessica, surnommée Jess, a 36 ans, et elle a une pas-
sion pour l’application. Pour avoir des abonnés, elle
s’abonne à d’autres personnes. Jessica aime l’appli-
cation car ça l’occupe, elle l’a connu par les autres
réseaux sociaux. Elle fait des TikTok depuis 1 an. Jes-
sica aime faire des vidéos avec ses amis ou sa famille.
Elle nous a confié qu’elle fait des TikTok seule ou
avec ses enfants pour s’amuser. Elle fait des diapora-
mas sur ses enfants et sur elle. Jessica fait aussi des
danses avec sa petite fille de 4 ans.
Mercédes et Léa
 ADORABLES LAPINS
J’ai voulu faire un article sur les lapins car c’est ma passion et puis c’est tout doux, rigolo et amusant.
J’ai interrogé Mercedes et Léa, deux élèves de 6ème3 pour connaître leur passion des lapins à elles aussi.

M
ercédès, 13 ans a
un lapin depuis 7
ans. Il vit dans une
volière car c’est
assez grand, il peut avoir de
l’espace. Elle m’a dit qu’elle
avait un lapin car ca lui ap-
porte du bonheur et de la
tendresse et puis « c’est tout
doux ». Elle ma confié que
son lapin s’appelait
Cascroute : je trouve que
c’est trop mimi.
Léa, 12 ans, a un lapin de-
puis deux mois. Le lapin de
Léa vit dans une cage mais
elle le laisse sortir de temps
en temps. Par contre, pour le
rentrer, elle doit lui courir
après ! Elle m’a dit qu’elle
avait un lapin car, comme
Mercédes, il lui apporte du
bonheur et elle joue beau-
coup avec, ça l’occupe. Elle
adore le caresser car il est
très doux. Eva

Among us : y’a t-il un imposteur parmi nous ?

Connaissez-vous le jeu « Among us » ? Et aimez-vous ce jeu ? Aujourd’hui on a
décidé de vous parler de ce jeu car beaucoup de jeunes sont fans ! Si vous ne
connaissez pas encore: lisez cet article.

Dans ce Alan joueur de 11 ans, a découvert le vaisseau spatial.

jeu, il y ce jeu grâce à son demi -frère. Il joue
a un une heure tous les deux jours envi-
imposteur ron. Il aime jouer à Among us pour
qui doit être avec des amis. Il aime rajouter
tuer des des modes (un mode c’est quand on
innocents ajoute des objets et des personnages
et le but qui ne sont pas dans le jeu de base).
des autres Suzanne, 13 ans, pense que le jeu est
joueurs, c’est bien quand on est imposteur mais
de le démasquer tout en c’est lassant quand tu es innocent.
faisant des tâches dans un vaisseau Gaspard 15 ans, nous a dit qu’il a
spatial. Nathan, 26 ans, nous dit que joué quelques fois pour faire plaisir à
«C’est comme un loup garou, dans ses copains mais il a eu beaucoup de
l’espace ». C’est un jeu crée pour problèmes techniques donc il n'a pas
réunir une petite communauté (une trop aimé.
dizaine de joueurs que tu connais en Alan nous a dit que sa map préférée
vrai !). C’est fait pour attirer les est "airship" parce qu'on peut choisir
streamers : pour crée des « vues ». où on commence. Suzanne elle, aime
Pour Alan son meilleur souvenir c'est
quand il a été trois fois de suite im-
posteur et aussi deux fois de suite
"doc" (c'est le rôle d’un mode). Su-
zanne nous a dit que la tâche qu'elle
détestait faire est de voter quand on
n’a pas d’indices pour trouver qui est
l'imposteur. La tâche préférée d’Alan
est le scan (c’est une tâche où l’on
découvre qui est imposteur et qui est
innocent). La tâche que Suzanne
aime faire est de tuer des gens
(quand elle est imposteur). Alan
nous a dit que son chapeau et son
skin préféré c’est le corbeau (Skin :
c’est le costume du personnage et ils
sont payants).
Lucas et Cameron
 Le VTT, ça roule
J’aime beaucoup le VTT : ça me détend quand je suis en
colère. Je me promène aussi dans la ville avec mes amis.
J’ai interrogé Aurélien, un fan de VTT, et Alan qui vont
nous en dire plus sur ce sport .
A
lan, 11 ans, fait du VTT de-
puis 5 ans. Il en fait toutes
les semaines. Son VTT c’est
un Btwin. Il aime rouler sur
les routes pour découvrir des pay-
sages variés tout en faisant du sport.
Souvent, il aime rouler seul mais
parfois il apprécie en faire avec moi.
Il m’explique qu’un VTT coûte envi-
ron 300€, mais il y en a des beau-
coup plus chers.
Aurélien Lacouture, 28 ans, fait du
VTT depuis ses 12 ans. Il a arrêté
pendant deux ans puis il a repris il y
a peu de temps à l’âge de 26 ans.
Il essaie de rouler tous les di-
manches matins, entre 8h30 et
12h30 (En principe, en 4h il fait envi-
ron 30 à 45 km selon la difficulté).
Il a un VTT semi-rigide GT Avalanche.
Il pense changer d’ici quelques mois
pour prendre un VTT tout suspendu
pour plus de confort et de perfor-
mance en descente.
Il m’explique qu’il essaie de faire du
VTT dans les bois autour de chez lui
dans sa région de Cognac mais il lui
arrive d’aller plus loin comme dans
les Pyrénées ou sur la côte pour
changer d’environnement et de diffi-
cultés. Prochainement, il va essayer
de rouler au BikeParc de Limoges.
Aurélien m’a expliqué que c’est un
parc pour faire de la descente avec
des pistes allant des pistes vertes à
noires (un peu comme au ski, avec
différents niveaux de difficulté).
Il m’a confié qu’il ai-
mait le VTT car ça lui permet de se
surpasser. Il m’explique que le vélo
est un sport très difficile car c’est
toujours très demandeur en efforts,
quelque soit la difficulté et la dis-
tance parcourue. Il a découvert ce
sport quand il était au collège, à 12
ans car une association sportive lui
proposait cette activité.
Il lui arrive régulièrement de chuter
car il essaie toujours d’augmenter le
niveau de difficulté .La dernière en
date lui a vallu un très gros bleu sur
toute la cuisse car il a sauté une
bosse mais il est mal retombé, sa
roue s’est plantée dans le sol et il
s’est vite retrouvé par terre ! Par
chance, il ne s’est jamais blessé gra-
vement mais il m’explique que les
chutes sont régulières au VTT, ce
pourquoi il est très important de
porter un casque et des gants.
Il lui arrive de rouler seul mais il pré-
fère rouler à plusieurs parce que
c’est plus
convivial et
cela permet
de se motiver à
se surpasser quand on est avec les
copains.
Son VTT d’occasion lui a coûté 330€ ;
en principe c’est le budget qu’il faut
compter lorsqu’on débute dans ce
sport. Après cela peut monter jus-
qu’à 1500€. Il a aussi un ami qui
roule avec un vélo à 4000€,mais il
fait beaucoup de compétitions dans
des conditions extrêmes (il a partici-
pé à la MaxiAvalanche à VallNord le
week-end dernier).
Aurélien a déjà participé à des
courses lorsqu’il était au collège
entre différentes écoles : il aime la
compétition et les sensations que ça
dégage. Mais depuis qu’il a repris le
vélo, il préfère rouler entre copains
le week-end, faire des randonnées
VTT organisées ou partir faire de la
descente au bikePark ou en mon-
tagne.
Enzo L.
 Le métier de soudeur
Jimmy et Emile
soudent des pièces
de voiture, ils
aiment beaucoup
leur métier. Nous
avons voulu en
savoir plus sur ce
métier assez peu
connu.

J
immy a 36 ans, il est soudeur dans une usine de-
puis 15 ans. Il fait de la soudure avec un acier
inoxydable, Il nous explique que ce métier peut
être dangereux: parfois on peut se brûler et il
faut absolument un casque de soudure et des gants. Il
aime bien car il fabrique plein de choses comme des
pièces pour les voitures. Pour être soudeur, il faut pas-
ser des qualifications. Au quotidien, il fait du recharge-
ment sur une machine car elle s’use beaucoup donc il
soude au niveau des parties usées.
Émile a 61 ans. Il a fait toute sa carrière à l’usine de la
fonderie du Poitou à Ingrandes. Pour être soudeur, il a
fait une formation interne dans une usine. Il a travaillé
pendant 30 ans comme soudeur et maintenant il tra-
vaille dans le contrôle qualité : il vérifié si les pièces sont
bonnes. Il nous confie « qu’on a pas le droit à l’ erreur ».
Il nous explique qu’il y a beaucoup de contrôles sur une
seule pièce.
Mathis et Léo

Les adolescents à moto

Moi, Ninon, j’aimerais avoir un scooter parce que je trouve que c’est moins dangereux que les motos.
Moi, Elena, je préférerais avoir une moto. Malheureusement, il y a beaucoup d'accident sur la route,
nous voulions savoir comment les adolescents se comportaient à moto. Nous avons interrogé Théo
Velluet en 4e et Quentin Pascault, élève de 3e.

T
héo, 14 ans, a appris à faire
de la moto en regardant des
vidéos et en regardant ses
amis en faire. Il a aussi pas-
sé son BSR. Théo nous a dit qu’il
faisait de la moto depuis 1 mois
seulement. Il en fait avec ses amis
et ses frères. Il fait de la moto et du
scooteur sur la route, toujours avec
son casque et son blouson. Ses pa-
rents étaient tout de suite d’accord parfois. Il a
pour qu'il ait une moto. Sa moto acheté sa
coute 1200€. Il nous a confié qu'il moto tout
s'était déjà fait peur en scooter. seul, avec ses
Quentin a 15 ans. Quand il était propres
petit, son tonton en faisait puis il a moyens, sans l’aide de ses parents.
eu une moto à cinq ans. Ca lui a plu Il met toujours un casque, des gants
et il a toujours continué depuis, et un blouson pour assurer sa sécu-
tout seul ou avec des amis. Il roule rité.
dans les champs ou sur la route Ninon et Eléna
 Le collège à Mayotte
M
me Berthélémy 50
ans, a enseigné à
Mayotte pendant 6
ans. Elle nous a dit
qu’il y a deux fois plus
d’élèves au collège à Mayotte
qu’en France. Dans son col-
lège, il y avait 40 classes et 25
à 30 élèves par classe. Dans sa
classe, elle avait en moyenne
25 élèves. Elle nous a expliqué
que, là bas, les élèves com-
mencent l’école à 7h00 et
finissent à midi puis rentrent
chez eux : pas de cours l’après
-midi ! Elle nous a dit qu’il n’y
avait pas vraiment de can-
tine : les collégiens se dé-
brouillent pour manger dans
la rue. Pendant le Covid,
Le collège sur une île, ca vous tente ? Mme Berthélémy et
Mme Ousseni, professeures à la SEGPA de Descartes ont
toutes les deux enseigné à Mayotte : elles nous racontent.
c’était pareil qu’en France : ils
travaillaient à distance, sur
« Google classroom » (ils fai-
saient des QCM, des cours en
visio…). Il y a aussi un système
de bus pour aller à l’école. Les
élèves font aussi des fêtes de
fin d’année (spectacles…).
Mme Berthélémy n’a pas vrai-
ment envie de retourner à
Mayotte car il y a un volcan
qui est entrain de se former
sous l’eau et il peut y avoir
des tremblements de terre.
D’ailleurs, elle a ressenti un
tremblement de terre de 5,8,
il y avait même des fissures
sur les murs ! Cependant, elle
nous a confié que la vie est
agréable, qu’il fait chaud
(entre 20 et 30 degrés mini-
mum) avec 100% d’humidité :
« on transpire beaucoup ! ».
Au-delà du collège, il y a aussi
de très belles plages, il y a des
dauphins, des baleines, des
tortues...
Mme Ousseni a travaillé pen-
dant 7 ans à Mayotte. Elle
nous a expliqué que pendant
le Covid, les écoles étaient
fermées pendant 2 mois et
quand les élèves sont revenus
en classe, les règles étaient
identiques à celles de Des-
cartes. Contrairement à Mme
Berthélémy, elle aimerait bien
y retourner pendant les va-
cances parce que sa famille
habite là-bas. Elle a aussi une
maison, ses amis, ses habi-
tudes : comme la plage et
être au soleil. Selon elle,
l’avantage est qu’il y a beau-
coup d’activités en bord de
mer, pas besoin d’aller à la
piscine : les élèves nagent
dans la mer. Il y a aussi beau-
coup d’activités dans des
parcs à proximité du collège.
Alan et Evan