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Géopolitique/Géostratégie
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Décolonisez l’Afrique

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ENCG-FES

Gestion Financière & comptable

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Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
École Nationale de Commerce et de Gestion
Fès

Etude Livre
DECOLONISEZ L’AFRIQUE
Chapitre I & II

Élaboré par :
MESSOUSI Zineb MNAFE Ghizlane
MOUANISSE Oumaima MRANI ALAOUI Jihane

Année Universitaire : 2016


Remerciements

Nous commencerons tout d’abord par rendre grâce à Dieu, le très miséricordieux qui nous a prêté
la vie et la santé nécessaires pour conduire à terme ce travail.

Avant tout développement sur ce travail, Qu’il nous soit permis d’exprimer notre gratitude
envers toutes les personnes qui nous ont aidées dans l’élaboration de ce travail. C’est avec un
grand plaisir que nous nous permettons d’exprimer notre vive et respectueuse reconnaissance
ainsi que de présenter nos sincères remerciements à toutes les personnes qui nous ont aidé de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Nous tenons, alors, à remercier chaleureusement notre cher professeur, Dr Abdelouahab


AOUAME, pour son encadrement lumineux qui a grandement contribué à l’enrichissement de
notre formation, notamment en nous invitant à fructifier nos connaissances dans le domaine de la
géopolitique à travers la réalisation de ce travail. Nous vous remercions pour vos efforts qui ont
été employé sans égal pour nous encadrer.

Il est très agréable aussi avant la description du déroulement de notre travail, de remercier tout le
corps administratif de notre école.

Notre grand respect est destiné au corps professoral de l’ENCG-Fès pour son encadrement et les
conseils qu’il a portés à notre égard, et tout membre participé de façon directe ou indirecte à la
rédaction de ce travail.

Nous souhaitons que ce travail puisse atteindre ses buts et qu'il soit au niveau souhaité.
AVANT-PROPOS
À la suite de la décolonisation, l'Afrique a affiché une instabilité politique, un désastre
économique et une dépendance à la dette. L'instabilité politique est arrivée avec l'introduction
des influences marxiste et capitaliste ainsi que les frictions permanentes dues aux inégalités
entre les races. Ceci menait à la guerre civile, des mouvements nationalistes noirs ont
participé à des attaques violentes à l'encontre des colons blancs, tentant de mettre fin à la
"dominance de la minorité blanche" dans les gouvernements. Un autre résultat du
colonialisme, suivi de la décolonisation, fut l'appauvrissement en ressources naturelles de
l'économie africaine sans possibilité de diversification de l'exportation de ses cultures
commerciales vers les pays colons.

Ainsi, la question qui se pose est la suivante : Que doit la crise africaine actuelle à son
histoire coloniale ? Alors que les indépendances datent d’un demi-siècle, le poids des
anciennes métropoles continue de marquer l’Afrique sur tous les plans, du tracé des frontières
et des principales voies de communication aux relations économiques, politiques et
culturelles. Certains font de la domination européenne, ancienne et actuelle, une raison toute
trouvée pour expliquer l’ensemble des difficultés que traverse aujourd’hui le continent
africain. D’autres au contraire relativisent cette influence et soulignent qu’en cinquante ans,
l’Afrique a eu largement le temps de construire sa propre histoire. Selon l’auteur Bernard
Lugan, l’Afrique doit son échec au paradigme de la culpabilité européenne et son pendant,
celui de la victimisation de l’Afrique , qui maintient les Africains dans l’idée que tous leurs
maux ont une origine extérieure et que leur responsabilité est donc totalement exonérée.

Alors, Nous avons été jugés judicieux de structurer ce thème en deux grandes parties comme
suite :

 En premier lieu, nous analyserons le premier chapitre pour avoir


une idée panoramique sur le demi-siècle perdu des fausses indépendances.

 La seconde partie présente l’impact de l’aide pour le


développement qui infantilise l’Afrique.

En préambule, elles sont illustrées comme suite :


Chapitre I : Les fausses indépendances (1960-2010)

I- Etat de l’Afrique après la décolonisation


II- L’Afrique, terre de conflictualité
III- Echec des aides au développement

Chapitre II : Libéralisation de l’Afrique de l’Aide pour le développement

I- Les effets de l’Aide sur l’Afrique


II- La pensée française sur l’Afrique
III- Les Africains, sont-ils différents ?
Si le développement est qualifié par la croissance des facteurs de production qui
aboutissent à un niveau de vie élevé, et à une bonne marche des mécanismes économiques,
politiques et sociaux ; le sous-développement, quant à lui, est qualifié entre autres, par
l’existence de deux sociétés juxtaposées, l’une moderne, l’autre traditionnelle, ce qu’on
appelle le dualisme. Pour d’autres, le sous développement est expliqué par le mouvement
de dépendance.

L’Afrique, défini comme continent en voie de développement, a subi des pressions de


la part des pays occidentaux, d’abord par la colonisation direct déterminée par la force et la
domination totale, ensuite, avec le mouvement d’indépendance, les pays africains, vont
connaitre une nouvelle colonisation indirecte : économique, politique et sociale.

En effet, économiquement parlant, cette dépendance se matérialise essentiellement


par l’exportation des richesses naturelles africaines en matière brut, et l’importation de ces
mêmes produits une fois fabriqués, ce qui crée une dis-proportionnalité entre les recettes et
les dépenses.

Résultat de ce constat : l’Afrique est obligé de se tourner vers les organismes


financiers internationaux tels que le Fonds Monétaire Internationale et la Banque Mondiale,
qui en plus, imposent leur manière de gestion des fonds, qui ne vont pas de paire avec les
valeurs et les coutumes du Pays.

Quant au niveau politique, le régime Africain autoritaire, est contraint de suivre les
forces politiques extérieures pour les protéger financièrement et militairement.

Notre rapport est un compte rendu d’une analyse de l’ouvrage « Décolonisez


l’Afrique », de la page 3 à 45, dont l’auteur est « Bernard Lugan », éditeur de la revue «
l’Afrique Réelle » et auteur de nombreux ouvrages célèbres.
 Présentation de l’ouvrage
-Nom de l’ouvrage: Décolonisez l’Afrique
-Auteur: Bernard LUGAN
-Année de publication: 2011
-Édition: Ellipses
-Idée générale: L’Afrique n’a jamais été décolonisée puisqu’elle subit
jusqu’aujourd’hui une recolonisation économique, politique, philosophique et
morale. La solution repose donc sur la prise en compte des réalités ethniques,
base d’une reconstruction possible de l’Afrique.
 Cadre de l’ouvrage : Axes soulevées

1er axe: les vraies intentions de l’impérialisme

Bernard LUGAN évoque le fait que les pays ayant colonisé l’Afrique
prétendaient que leurs actions avaient comme but de civiliser les africains et
développer leurs pays alors qu’en réalité leurs intentions avaient des propos
racistes et visaient l’exploitation des ressources.

2ème axe: la colonisation ancienne et actuelle

L’auteur considère que la colonisation actuelle est pire que la colonisation


d’avant. En effet l’impérialisme ancien au moins avait construit des écoles, des
hôpitaux, des infrastructures et des routes, alors qu’actuellement il n’ya que
l’exploitation excessive des ressources tout en méprisant les hommes.

3ème axe: Les africains ne sont pas des européens pauvres à la peau noire

Cela renvoie au fait que dans le cadre des aides octroyées pour développer
l’Afrique, des modèles étrangers sont appliqués en nom de l’universalisme et
qui ne sont pas faits pour l’Afrique (technocratie), donc nous assistons à une
négligence de la propre culture africaine et sa dimension communautaire où
l’individu n’existe pas.
+ Les aides échouent à leurs objectifs
+ Destruction des composantes de l’identité africaine.

4ème axe: les aides tuent l’indépendance

A force d’aider l’Afrique, les africains deviennent toujours dépendants et ne


peuvent se prendre en charge, cela ferme toutes les passerelles de
développement qui dans ce cas est impossible.
I- Etat de l’Afrique après la décolonisation :

À la suite de la décolonisation, l'Afrique a affiché une instabilité politique, un


désastre économique et une dépendance à la dette. Ces phénomènes n’étaient pas présents
à la veille des indépendances, car les Africains bénéficiaient des conditions confortables de
vie.

 Entre 1960 et 2011, l’Afrique a connu de multiples confits qui ont donné lieu à des
millions de morts et des dizaines de millions de déplacés.

 Entre 2002 et 2007, le nombre des personnes qui avaient besoin d’une aide
alimentaire est passé de 30 millions à 135 millions de dollars.

 En 2010, 30 pays africains connurent la disette.



 En 2011, 300 millions d’Africains ne mangeaient toujours pas à leur faim.

Un autre résultat du colonialisme, fut l'appauvrissement en ressources naturelles de


l'économie africaine sans possibilité de diversification de l'exportation de ses cultures
commerciales vers les pays colons.

Souffrant de famine et de sècheresse, l'Afrique a lutté pour industrialiser sa main


d'œuvre frappée par la pauvreté avec des fonds insuffisants, malgré la progression des
productions africaines depuis 1960, mais durant la même durée, la population du continent
augmenta de plus de 110 %.

 Résultats :
+Situation alimentaire continentale est explosive avec une forte probabilité de famine
Les émeutes de la faim.
+Incapacité de nourrir une population à forte croissance car les ressources alimentaires ont
progressé moins vite que la population Phénomène de surpopulation.
+Les disettes saisonnières peuvent se transformer en famines.

+Déficit alimentaire à cause de l’exode rural et la création de mégapoles non productives


mais grosses consommatrices.
+Augmentation des cours suite à la baisse des réserves mondiales de blé.

+Effondrement des infrastructures de santé.

L’Afrique est aujourd’hui largement en dehors du commerce, donc de l’économie mondiale


puisque, malgré le pétrole et les minerais, sa part dans les échanges mondiaux est dérisoire.
 Principales zones frappées par la famine

  Le Sahel.

  La Corne de l’Afrique.

  L’Afrique australe où cinq pays, à savoir le Lesotho, le Mozambique, le Swaziland, la

Zambie et le Zimbabwe sont désormais touchés.

Dans une tentative d'influencer le Tiers Monde pour qu'il adopte, soit l'idéologie du
capitalisme, soit celle du communisme, les États-Unis et l'Union soviétique ont prêté de la
nourriture et de l'argent à l'Afrique.

Pour nourrir, éduquer, et moderniser ses populations, l'Afrique a emprunté des


sommes importantes à diverses nations, banques et compagnies. En retour, les créanciers
ont contraint les pays africains à dévaluer leurs monnaies et ont tenté d'exercer une
influence politique en Afrique.

Cependant, l'argent emprunté ne relève pas de l'économie dévastée. Les énormes


capitaux empruntés étant habituellement dilapidés par la mauvaise gestion des dictateurs
corrompus, les problèmes sociaux comme l'éducation, la santé, et la stabilité politique ont
été ignorés.

II- L’Afrique, terre de conflictualité :


Les dérivés de la décolonisation, l'instabilité politique, les conflits frontaliers,
l'écroulement économique, et une dette énorme, continuent de ronger l'Afrique
aujourd'hui.

Au début de l’année 2011, les zones de conflictualité étaient anciennes : Sahara


occidental, région Tchad Soudan, frontière Éthiopie-Érythrée...

Aujourd’hui, l’Afrique souffre encore plus avec le développement de nombreux


phénomènes tels que: les « coupeurs de route », la piraterie, les enfants soldats et le
terrorisme islamiste qui affecte désormais toute une partie de la zone sahélienne depuis le
nord du Nigeria jusqu’à la Mauritanie.

Les grands types des conflits Africains :

 Conflits ethniques et limités à un pays : ils concernèrent juste un pays même si leurs
conséquences entraînèrent une déstabilisation régionale, comme la guerre du Biafra
(juillet 1967-janvier 1970), du conflit du Sud Soudan (1955 aux années 2010) …

 Conflits impliquèrent plusieurs pays : la guerre du Sahara occidental (Polisario,


Maroc, Algérie et un temps Mauritanie), la guerre d’Angola après 1975 (Afrique du
Sud, Angola, Cuba et Pacte de Varsovie) …

 Conflits opposèrent directement deux pays : Maroc-Algérie (1963), Éthiopie-


Somalie(années 1970) …

 Conflits sous forme de résurgence d’anciennes oppositions ethniques mises entre
parenthèses durant la période coloniale, puis artificiellement gommées durant la
guerre froide, comme Rwanda, Kenya, Éthiopie, Djibouti, ou Tchad …

III- Echec des aides au développement :


Malgré que le continent africain dispose d’immenses richesses naturelles, et qu’il est
porté depuis 1960 par des pays industrialisés, il a connu une ruine totale.

L’Afrique souffrait de graves problèmes structurels qui ont été révélées par La crise
de 2009, ayant gravement pénalisé l’Afrique puisque la croissance y baissa de 1,6% tandis
que le recul des prix des produits d’exportation y fit chuter les recettes tout en y amplifiant
le chômage.

L’hebdomadaire Jeune Afrique, considérait qu’aucune des promesses qu’à fait


l’Afrique n’a été tenu, qu’il n’y avait pas de réactions devant les économies qui
s’enfonçaient. Jeune Afrique a conclu que le peuple africain prend lentement conscience du
fait qu’être assisté en permanence revient à être colonisé.

Cependant, vingt ans plus tard, cette salutaire prise de conscience n’a débouché sur
aucune solution, l’Afrique, ne se voit pas entrer dans un temps de construction suite à ces
constats.

Pourtant, il a résulté des multiples conférences internationales qui ont été tenues, le
constat que, durant les décennies passées, le verbal l’a constamment emporté sur le réel,
l’incantation sur l’action, et la victimisation sur la réaction. Ainsi :

o En 2000, l’OMD, adoptés par 189 pays, prévoyaient la diminution de la pauvreté d’ici
2015. Cependant, dix ans plus tard, l’extrême pauvreté frappait les 600 millions
d’africains qui vivaient avec moins de 1,25 US dollar par jour.

o Au mois de septembre 2001, lors de la conférence mondiale contre le racisme tenue


à Durban, les chefs d’états africains se complurent une nouvelle fois dans le
paradigme de la victimisation, demandant des réparations aux anciens états
esclavagistes européens.

o En 2001, naquit le NEPAD, qui reposait sur la relance des investissements étrangers
conjuguée à des réformes structurelles des économies africaines et à la « bonne
gouvernance », afin que le continent africain ne soit plus suspendu aux aides
internationales. L’idée semble irréaliste, puisque le manque grave en infrastructures,
la corruption, l’instabilité de l’environnement politique et judiciaire, fait que l’Afrique
n’intéresse pas les investisseurs internationaux.

Une analyse des entrées des IDE suffit pour juger de l’échec du NEPAD, parmi les 6000
milliards de dollars d’IDE répartis dans le monde, moins de 200 sont en Afrique.

L’Afrique souffrait aussi d’une fuite des capitaux. Selon Jeune Afrique, en 1970, ce
sont au moins 400 milliards de dollars qui ont quitté le pays africain, soit près du double de
la dette du continent qui s’élève à 215 milliards. Entre 1991 et 1994, les capitaux en fuite
dépassent largement les montants de l’aide étrangère.
Selon l’auteur de l’ouvrage, l’échec de toutes les formes d’aide et de développement
qui ont été essayées, entrainant la faillite du continent, avaient comme raison, le fait que le
diagnostic des maux de l’Afrique n’a jamais été correctement posé, diagnostic conditionné
par le « politiquement correct de africain» imposé aux Etats Unis par le lobby afro-américain,
et en Europe par l’ « école historique de la culpabilité européenne ». Ce qui a empêché de
voir les vraies causes des échecs de l’Afrique.

L’auteur distingue les trois grandes raisons qui, selon lui, expliquent les principaux
blocages du continent :

1. La primauté donnée à l’économie : dans tous les modèles proposées ou plus exactement
imposées à l’Afrique sud saharienne, l’économie a toujours été mise en avant. Or, les vrais
problèmes du continent ne sont pas fondamentalement économiques, mais politiques,
institutionnels et sociologiques.

2 .Le refus de prendre en compte la notion de différence : les définitions universalistes


empêchent de voir l’évidence de la différence. Or, continuer à noyer les africains d’aides et
de subventions ne fera pas d’eux un jour des européens ou des asiatiques.

3 .Le postulat démocratique : Durant la « décennie 1990 », il fut postulé que le


développement avait échoué par déficit de démocratie. Le pouvoir, revenant
automatiquement aux ethnies les plus nombreuses.
I- Les effets de l’Aide sur l’Afrique :

Depuis 1960, le continent africain a reçu près de 2000 milliards d’US dollars au titre
de l’APD, sans compter les aides privées et les importantes annulations de dettes. Les pays
riches ont ainsi consenti à l’Afrique de considérables allégements de dette qui s’élevaient à
de 97 milliards de dollars en juillet 2009 et cela pour une dette totale de 324,7 milliards de
dollars en 2010.

Ces aides au développement l’infantilisent car elles la déresponsabilisent tout en


l’enfermant dans la dépendance puisque les pays qui en sont devenus tributaires sont de
plus en plus nombreux.

Pour l’Afrique, le résultat de décennies d’APD est affligeant car la croissance y est
insuffisante, le chômage trop élevé et la pauvreté n’y a pas été jugulée.

En définitive, L’APD a échoué dans ces trois grands domaines qui sont ceux de la lutte
contre la pauvreté, l’augmentation du PIB et celui de la résorption du chômage.

L’aide n’a pas permis de juguler la pauvreté :


Dans 29 pays dits PMA, le pourcentage de la population vivant avec moins de 2
dollars par un jour est passé de 82% à la fin des années 1960 à plus de 87,5% aujourd’hui.

Quant à ceux qui vivaient avec moins de un dollar par jour, il est passé pour les
mêmes périodes de 55 ,8 % à 64,9%. Compte tenu de l’effarante démographie, ces
pourcentages représentent respectivement 89 ,6 millions et 235 ,5 millions de personnes.

Le premier objectif de l’OMD qui était de réduire l’extrême pauvreté fut un échec. En
2011, l’Afrique Sub-saharienne était en réalité plus pauvre qu’en 1960 puisque, depuis les
indépendances, le revenu par habitant y a baissé entre moins 0,5 et moins de 1% par an. En
2002 l’Afrique s’est appauvrie de 5% par rapport à 1990.

L’aide n’a permis ni le décollage du PIB, ni celui du PNB :

Autre conséquence de l’aide, est la baisse du PIB africain par habitant de 15% depuis
1981 et le PIB de tout le continent africain, s’élève à 1300 milliards de dollars, avec presque
un milliard d’habitants, alors que pour la France, avec 60 millions d’habitants, son PIB est de
2500 milliards de dollars.

Cependant, les prévisions étaient optimistes selon la CEA, mais dans l’incapacité
d’atteindre 7% de taux de croissance, le revenu d’habitant va donc baisser et les Africains
vont encore s’appauvrir.

Ce qui montre que la création de la richesse dans les pays développés est supérieure
à celle de l’Afrique.

Dernière conséquence négative de l’aide est l’incapacité de baisser le chômage,


puisque comme on l’a cité dans le premier chapitre, il y a eu une surpopulation qui a donc
causé la hausse du chômage pour les jeunes diplômés, ce qui est inquiétant pour la stabilité
sociale.

On constate que l’aide est donc mal orientée, car elle va dans le sens des intérêts des
pays occidentaux. L’aide doit être utilisée dans la formation professionnelle et dans les
secteurs porteurs, exemple de formation des jeunes techniciens, des ingénieurs, des
médecins afin de créer de l’emploi et non dans des secteurs qui ne sont pas créateurs de
richesse.

De ce fait, l’aide est donc considérée inutile, et n’a amélioré en aucun cas la situation
de l’Afrique mais au contraire, l’a aggravé encore plus, puisque cette aide infantilise
l’Afrique, et par conséquent, les pays ont commencé à réduire leur aide pour l’Afrique
comme l’Italie et l’Irlande qui ont annoncé en 2009, que leur budget d’aide seraient réduits
de 50 à 22%.

La solution à ce problème se traduit comme suit :

 La création d’emplois, et ce en favorisant les investissements nécessitant la main


d’œuvre comme les grands chantiers routiers ou les barrages,
 La libéralisation de l’Afrique de l’équilibre budgétaire imposé par la FMI ou la BM.
 La reconsidération de l’éducation dans les Pays d’Afrique.
Aussi, en négligeant les différences, les universalistes ont voulu appliquer partout les
mêmes lois en croyant que tout est question d’éducation. Or, cela n’est pas vrai, la culture
joue un rôle très important dans chaque pays, elle est la base de tout fondement, ainsi que
les coutumes et traditions.

Il faut donc prendre en considération ces différences et s’y adapter afin d’instaurer
un climat de confiance et améliorer la situation des Africains. Et cela est la principale cause
de l’échec de l’APD.

II- La pensée française sur l’Afrique:


L'universalisme républicain est un des principes corollaires de l'idéologie républicaine
française selon lequel la République est une valeur universelle puisqu'elle prône des valeurs
universelles.

Ces valeurs universelles, dont les principes de liberté, d'égalité des individus au sein
de la République, et de fraternité :

 ont vocation à être adoptées par tous les humains



 sont censées s'appliquer à tous les humains uniformément.

De plus l'universalisme républicain induisait généralement la francisation, le français
étant considéré par les pères de la révolution française comme la langue de la liberté. La
République était alors universaliste au sens que ses valeurs devaient s'imposer à tous.

En effet, la gauche socialiste, humaniste, universaliste, imprégnée par la culture


révolutionnaire française, a voulu imposé ses fondements aux Africains sans se soucier de ce
qu’ils étaient.

Cette totale ignorance des Africains, se retrouve dans la politique coloniale, ou


quelques auteurs ont exprimé leurs idées, comme Victor Hugo annonçant que tous les pays
ont une histoire, sauf l’Afrique et que le blanc a fait du Noir un Homme.

Ces paroles injurieux, choquants, indécents, des différents auteurs racistes, ont pour
but d’encourager les autres, à s’imprégner de l’Afrique, en affirmant par exemple, «
Emparez-vous de cette terre… Prenez là… A qui ?... A personne », ou encore « Ce royaume
appartiendra au laboureur qui aura osé le prendre ».
Aussi, Jean Jaurès a établi une hiérarchie entre les civilisations, ce qui est aussi une
attitude raciste, s’ajouta à lui, Léon Blum qui a annoncé clairement et ouvertement, que les
races supérieures ont un droit sur les races qui ne sont pas parvenus au même degré de
culture.

Ces expressions montrent que les Européens ne sont pas civilisés comme ils le
croient, une personne cultivée doit avoir une certaine courtoisie et ouverture d’esprit, en
acceptant les différences et non en se qualifiant supérieurs aux autres. Personne n’est
supérieur, personne n’est parfait, on est tous pareils et tous humains.

Mais derrière ces paroles blessantes, Albert Bayet, président de La ligue des droits de
l’homme, a affirmé que la colonisation française essayait d’aider l’homme et non de
l’anéantir, car selon lui, la colonisation est légitime quand le peuple qui colonise apporte
avec lui un trésor d’idées et de sentiments qui enrichira d’autres peuples …

L’entreprise coloniale n’est donc pas brutale mais fraternelle, et la France avait un
devoir révolutionnaire : coloniser. En définitive, la République coloniale était par définition
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bonne, généreuse, altruiste et son but est le bonheur des peuples colonisés .

Cependant, dans la réalité, il s’agissait de déraciner les Africains de leurs valeurs et de


leur culture et de déboucher sur l’acculturation qui détruit l’initiative culturelle, sociale,
économique et politique du peuple.

Aujourd'hui, après l’évolution, au nom de l'universalisme républicain, sont rejetées,


les discriminations de quelques natures qu'elles soient : racisme, religion, de sexe ou
d'orientation sexuelle. Mais il n'en a pas toujours été de même.

En effet, l'appréciation de l'universalisme républicain aujourd'hui n'est pas celle de


ses origines, quand le combat contre l'esclavage ou le droit de vote pour les femmes, pour
ne prendre que ces exemples, n'allait pas de soi.

A l’opposé de l’universalisme de gauche, se trouve Hubert Lyautey, qui déclara qu’il


n’y avait pas de hiérarchie entre les peuples mais la reconnaissance d’une différence, et ce
en affirmant : « Les africains ne sont pas inférieurs, ils sont autres ».

III- Les Africains, sont-ils différents ?


L’auteur confirme que les Africains sont différents des Européens à travers le discours
du sociologue congolais Mwayila Tshiyembe, où il explique que dans les cosmogonies
africaines, les différences rendent solidaires car la division sociale est conçue en termes de
complémentarité et que même la politique connait une séparation des pouvoirs mais chacun
exerce son pouvoir avec l’appui de l’autre.

Cela montre que les africains sont solidaires et fraternels, privilégient la fraternité et
le groupe, la force et l’union, à l’opposé des Européens qui favorise l’accomplissement
individuel.

Néanmoins, l’auteur conclut que l’homme Africain est différent de l’homme Européen
sue 4 éléments majeurs:

- L’homme Africain est collectiviste alors que l’homme Américain et Européen et


individualiste. Chacun vit donc différemment, que ça soit dans l’aspect relationnel
ou professionnel.
- L’homme Africain vit le moment présent sans se soucier de demain, à l’opposé de
l’Européen ou l’Américain qui a une vision du futur primordiale.

- L’homme Africain est prisonnier des forces de l’au-delà sur lesquelles il n’a aucun
contrôle.

- L’homme Africain accorde beaucoup d’importance aux valeurs et aux coutumes


de ses ancêtres et est contraint de leur demeurer fidèle afin de ne pas les trahir.

En effet, l’approche Européenne est fondée sur l’individualisme, à l’opposé de la


société africaine qui est collectiviste et forte, qui est incapable de comprendre qu’une
religion propose la recherche du salut individuel.

Dès lors, nous comprenons enfin, la cause du choc entre ces deux sociétés, une
privilégiant le groupe, et l’autre l’individu. Il est donc nécessaire de prendre en considération
cette différence, mais cette démarche est souvent considérée de raciste.
L’auteur dénonce dans cet ouvrage, une Afrique entièrement sous la coupe
d'institutions mondialistes comme l'Organisation Mondiale du Commerce ou le FMI -
lesquelles la maintiennent dans l'infantilisation via la scandaleuse et pseudo-
ingérence humanitaire incarnée par d'immondes gérants, et qui se meurt en
persistant à croire que tous ses propres problèmes sont la faute des autres - en
l'occurrence aux Blancs.

Cette Afrique en réalité toujours colonisée, puisque la majorité de ses


dirigeants ne sont que des marionnettes au service du Système mondialiste et de sa
finance apatride.

De ce fait, nous constatons que l’Afrique est sous l’influence d’une autre
forme de colonisation. Cela n’est malheureusement pas la faute uniquement des
pays développés, mais elle incombe la faute aux africains qui ne fournissent aucun
effort pour sortir de cette situation.

En effet, une réelle démocratie, un comportement non égoïste des dirigeants


et une bonne exploitation et distribution des richesses, peuvent être un facteur
déterminant pour la relance économique en Afrique, pour aboutir à une vraie
libéralisation, qui est nécessaire et urgente.

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