La commande d’un système doit subir impérativement une phase de modélisation qui consiste
en une représentation mathématique décrivant et prédisant le comportement dynamique et
permanent du système à contrôler quand il est sous l’action des effets externes à savoir entrées
de commande, perturbations, …etc.
Les différentes formes de modélisation préconisées pour un système linéaire peuvent être
représentées sous trois formes possibles :
Exemple de modélisation :
Soit un système composé d’une génératrice (G) à courant continu tournant à vitesse constante
et délivrant un courant (I) proportionnel à son courant d’excitation (i) où : I = KG*i.
De son côté, le moteur (M) à courant continu est alimenté par le courant (I) sous l’effet d’une
excitation constante produisant un couple C = KC*I.
Fig.2
di (t )
v (t ) R i (t ) L dt
C (t ) f (t ) J d(t ) dI (t )
dt L dt K G v(t ) R I (t )
d (t ) d (t )
(t )
dt
→ (t )
dt
I (t ) K G i (t ) d(t )
J dt K C I (t ) f (t )
C (t ) K C I (t )
d (t )
x1 (t ) (t ) ; x2 (t ) I (t ) et x3 (t ) (t )
dt
Ces variables ont un sens physique car elles représentent respectivement la position angulaire
qui est la grandeur de sortie, le courant dans l’ensemble (G-M) et la vitesse de rotation du
moteur à courant continu.
x (t ) Ax (t ) Bv (t )
y (t ) Cx(t ) Dv(t )
Avec :
0 0 1 0
A 0 R / L 0 ; B K G / L ; C 1 0 0 ; D 0 0 0
0 K C / J f / J 0
- Déterminer la fonction de transfert identifiant la relation entre l’entrée v(t) et la sortie θ(t)
du système présenté dans la figure 2 ; Déterminer la représentation d’état issue de cette
fonction de transfert.
Un système représenté par les équations du modèle d’état est dit commandable à
l’ instant tf > t0 si pour tous les états x(t0) ; x(tf), il existe une commande u(t0, tf) convertissant
le système de l’état x(t0) à l’état x(tf).
Avant de mettre en œuvre une commande, il y′a lieu de vérifier la commandabilité du système
à gouverner en ayant une condition nécessaire et suffisante de commandabilité.
x (t ) Ax (t ) Bu (t )
A(n; n); B(n, m)
Exemple d’application :
1 2 1
A ,B
(S) : 1 2 1
A(2;2); B(2,1)
La matrice de commandabilité Q :
1 1 2 1 1 1
Q [ B AB ]
1 1 2 1 1 1
Le déterminant de Q = -1-1 = -2 ≠ 0.
Le rang de Q = n = 2.
Si le système (S) ou la paire (A, B) est commandable, il existe une matrice K telle que :
λ = 𝑃1 𝑃2 … 𝑃𝑛
Soit un système (S) mono-variable commandable donné par les équations suivantes :
x (t ) Ax (t ) Bu (t )
(Sbo) :
y (t ) Cx(t )
L’utilité de la commande par retour d’état consiste à améliorer les performances du système
en question.
Fig.3
λ = 𝑃1 𝑃2 … 𝑃𝑛
1 2 1
A , B , C [1 1]
Soit le système (S) suivant : 1 2 1
1,2
- En vue d’appliquer la commande par retour d’état - placement de pôles, calculer le gain de
retour d’état K par la méthode directe.
Un système est dit observable s’il est possible de déterminer son état à un instant t0 donné à
partir d’une observation de sa sortie.
x (t ) Ax (t ) Bu (t )
Soit le système (S) suivant : y (t ) Cx(t )
A(n, n), B(n, m), C ( p, n)
Exemple d’application :
0 1
A , C [1 0]
(S) : 0 0
n 2; p 1
La matrice d’observabilité Q′ :
1 0
C 1 0
Q 0 1
CA 1 0 0 1
0 0
Le déterminant de Q = 1 - 0 = 1 ≠ 0.
Le rang de Q′ = n = 2.
x (t ) Ax (t ) Bu (t )
Soit le système (S) en boucle ouverte :
y (t ) Cx(t )
L’état x du système n’est plus accessible à la mesure alors que l’entrée u et la sortie y sont
accessibles à la mesure.
Pour calculer la commande u, on estimera l’état courant du système par l’intégration d’un
observateur qui a pour rôle de donner une bonne estimation du vecteur d’état x(t) qui
permettra d’appliquer la technique de commande par retour d’état.
Fig.4
Z ( t ) AZ (t ) Bu (t ) G ( y (t ) y (t ))
S observateur : y (t ) CZ (t )
Z (0) Z
0
(t) e(AGC)t . 0
Méthode directe de calcul du gain de l’observateur :
λ = 𝑃1 𝑃2 … 𝑃𝑛
g1
g
On pose G ;
2
g n
1 0 1
x (t ) x(t ) u (t )
0 2 1
Soit le système (S) suivant : y (t ) 1 1x(t )
x(0) x
0
Le système (S) est accessible par l’entrée u et la sortie y. On lui impose une dynamique deux
fois plus rapide que celle du système à observer. Pour cela, calculer la matrice G de gain de
l’observateur qui convient.
Soit un système représenté par l’équation d’état suivante : x (t) f ( x, u, t) avec condition
initiale x(t0) = x0. Cette équation définit une seule trajectoire x pour x0 et la commande u sur
l’intervalle [t0, tf].
tf
Considérons le critère : J ( x0 , t 0 , u) ( x f , t f ) ( x, u, t)dt qui ne dépend que de x0
t0
et de u sur [t0, tf]. Les fonctions θ, ϕ et les instants t0 et tf sont des données.
La commande linéaire par optimisation quadratique dite commande LQ est une technique qui
permet de calculer le gain d’une commande par retour d’état.
Le problème simplifié du régulateur LQ par retour d’état dont le processus est défini par les
équations d’état précédentes consiste à déterminer la matrice du correcteur K minimisant la
fonction du coût (critères de performance) suivante :
1 T 1 tf
J ( x0 , t 0 , u) x f S x f ( xT Q(t ) x u T R (t ) u )dt
2 2 t0
1 T
L( x, u, p, t) p T A(t)x p T B(t)u ( x Q(t ) x u T R (t ) u )
2
La loi de commande optimale est atteinte si la dérivée de Lagrangien par rapport à la loi de
commande est nulle.
Où :
p(t f ) S x(t f )
( P PA AT P PBR 1 BT P Q) x 0
P PA AT P PBR 1 BT P Q 0
~ ~ 1
J ( x0 , t 0 , U ) x0T P(t0 ) x0
2
Le critère de performance appliqué pour cette situation est donné sous la forme suivante :
1 T
J ( x0 , t 0 , u)
2 0 ( x Q(t ) x u T R (t ) u )dt
Dans ce cas, l’équation de Riccati est un système d’équation algébrique non linéaire donné
comme suit :
PA AT P PBR 1 BT P Q 0
~
La commande optimale par retour d’état est représentée par la relation suivante : U Kx
dont : K R 1 BT P0 .