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Scientifique
Université Echahid Hamma Lakhdar – El Oued
Faculté de la Technologie
Département de Génie Electrique
Cours de:
I-Objectifs :
Comprendre, analyser et modéliser l’ensemble machines-convertisseurs, réaliser le
câblage des circuits de commande et de puissance des machines électriques.
III-Contenu de la matière :
Chapitre 1. Introduction à la commande des machines électriques
Références
1. R. Abdessemed, "Modélisation et simulation des machines électriques", Ellipses, Collection ,2011.
2. M. Juferles, "Entraînements électriques: Méthodologie de conception", Hermès, Lavoisier, 2010.
3. G. Guihéneuf, "Les moteurs électriques expliqués aux électroniciens, Réalisations : démarrage,
variation de vitesse, freinage", Publitronic, Elektor,2014.
4. P. Mayé, "Moteurs électriques industriels, Licence, Master, écoles d'ingénieurs", Dunod, Collection:
Sciences sup, 2011.
5. S. Smigel, "Modélisation et commande des moteurs triphasés. Commande vectorielle des moteurs
synchrones", 2000.-6. J. Bonal, G. Séguier, "Entrainements électriques à vitesses variables". Vol. 2,
Vol. 3.
6. Y.Agrebi Zorgani, H. Zayani " Note de cours : Commande Electrique des Machines ", Institut
Supérieur des Etudes Technologiques de Sfax ,2014
3
Chapitre 1 Introduction à la commande des machines électriques
Chapitre 1
Introduction à la commande des machines électriques
1.1 Généralités
Une machine est un ensemble de pièces ou d’organes liés entre eux, dont au moins un
est mobile pour la transformation, le traitement, le déplacement et le conditionnement d’un
matériau. Une machine comprend également tous les composants d’alimentation en énergie et
d’automatisation nécessaires à son fonctionnement. Un ensemble de machines est également
considéré comme une machine.
Les mouvements des machines remplissent une ou plusieurs fonctions, par exemple :
entraîner une pompe, un ventilateur, pour déplacer ou comprimer des liquides, des gaz ou de
l’air
entraîner une broche, c’est-à-dire un outil de coupe, de perçage ou d’usinage comme une scie,
un foret, un taraud, un disque de polissage, etc. ;
déplacer un objet d’un endroit à un autre, pour le stocker ou le remettre dans le circuit de
production.
former ou déformer un objet, par exemple pour le plier et pour le mouler.
les passagers, comme dans le cas d’un ascenseur ou d’un véhicule.
4
Chapitre 1 Introduction à la commande des machines électriques
D'un point de vue mécanique, les exigences du cahier des charges imposées par la charge sont
:
la vitesse nominale et le domaine de variation de celle-ci,
le couple nominal (ou la force nominale) et sa caractéristique en fonction de la vitesse,
l'évolution du couple (ou de la force) et de la vitesse en fonction du temps,
le couple ou l'effort résistant au démarrage, l'inertie ou la masse de la charge,
la durée des cycles de fonctionnement et la fréquence des démarrages,
le temps admissible des démarrages et freinages,
la précision de la vitesse et du positionnement,
l'environnement : température, humidité, altitude, vibrations, atmosphère particulière,
etc.
l'encombrement et la masse admissibles pour le groupe d'entraînement,
la source d'énergie disponible.
1.3.1. Avantages : les moteurs électriques ne présentent que peu de problèmes d’usure.
L’énergie électrique est très souple d’emploi et se prête facilement aux commandes et réglages
automatiques. Les temps de réponse pouvant être de l’ordre de 0,1 milliseconde, les moteurs
électriques sont particulièrement appréciés pour toutes les applications à forte dynamique et
grande précision.
1.3.2. Inconvénients : La plupart des moteurs électriques sont des actionneurs rotatifs, dont la
vitesse se situe entre 500 et 6'000 tr/min. Or, les mouvements dans les machines sont plus
souvent linéaires. Même pour des mouvements rotatifs, la vitesse n’est généralement pas
adaptée (mouvements lents des articulations de robots, rotation à haute vitesse des outils
d’usinage, etc.). Pour cette raison, les moteurs électriques doivent souvent être complétés par
5
Chapitre 1 Introduction à la commande des machines électriques
un réducteur, ce qui amène d’autres désavantages. L’alimentation des moteurs électriques peut
présenter des difficultés lorsque le réseau industriel n’est pas utilisable. C’est particulièrement
le cas pour les véhicules.
1.3.3. Coûts : Les moteurs électriques sont généralement très économiques, grâce à leur
relative simplicité de conception et à la concurrence entre les nombreux fournisseurs. Pour des
entraînements simples, ils nécessitent peu d’équipements coûteux. Ce n’est que pour des
entraînements plus sophistiqués (réglés en vitesse ou en position, sécurisé par des freins, etc.)
que des équipements coûteux supplémentaires sont nécessaires.
6
Chapitre 1 Introduction à la commande des machines électriques
Avantages : Ce mode de fonctionnement est utilisé pour tous les entraînements dont on souhaite
contrôler approximativement la vitesse ou l’effort fourni, comme les broches de machines-outils et
l’avance des véhicules et des grues.
Inconvénients : S’il permet d’ajuster la vitesse, ce mode de fonctionnement ne permet pas de l’ajuster
de façon stable. Le résultat dépend des fluctuations de l’alimentation et des vairations de charge.
Le même principe est utilisé pour obtenir un entraînement qui fournisse exactement l’effort souhaité.
7
Chapitre 1 Introduction à la commande des machines électriques
Lorsque l’entraînement fonctionne en moteur, il fournit de l’énergie à la charge. C’est le cas des
quadrants 1 et 3, dans lesquels le couple et la vitesse ont même signe :
Dans le quadrant Q1, la charge tourne dans le sens horaire.
Dans le quadrant Q3, la charge dans le sens antihoraire.
Lorsque l’entraînement fonctionne en générateur ou en frein, il reçoit de l’énergie fournie par la
charge. Ce mode de fonctionnement est exploité pour le freinage. C’est le cas des quadrants 1 et 3,
dans lesquels le couple et la vitesse ont même signe :
Dans le quadrant Q2, la charge tourne dans le sens horaire.
Dans le quadrant Q4, la charge tourne dans le sens antihoraire.
8
Chapitre 2 Commande des convertisseurs statiques
Chapitre 2.
Commande des convertisseurs statiques
Dans le monde industriel, les entraînements électriques exigent de plus en plus des
vitesses variables, à cet effet, le progrès de l’électronique de puissance à permis de développer
plusieurs moyens qui assurent des entraînements alternatifs à vitesse variable. Parmi ces
moyens, citions les hacheurs, les redresseurs commandes et les onduleurs autonomes
commandés en modulations de largeurs d’impulsion (MLI).
9
Chapitre 2 Commande des convertisseurs statiques
Le premier, appelé signal de référence, est un signal continue qui varie entre
deux seuils définis en fonction de notre application.
01
Chapitre 2 Commande des convertisseurs statiques
Le but du PWM est de permettre d'avoir une tension continue variable à partir d'une
source de tension continue fixe.
Avec la conversion continue alternative est assurée par les commutations des
interrupteurs de l’onduleur qui vont ainsi effectuer des connexions temporaires entre les bonnes
de la source d’alimentation continue et les lignes de la charge triphasée alternative. Le transfert
00
Chapitre 2 Commande des convertisseurs statiques
d’énergie est contrôlé par le rapport entre intervalles d’ouverture et de fermeture (rapport
cyclique) de chaque interrupteur, donc par la modulation de largeurs d’impulsions de contrôle
de ces interrupteurs (MLI), cette technique est basée sur la comparaison d’un signal de
référence appelé aussi modulatrice d’amplitude Ar et de fréquence f, avec un signal appelé
porteuse d’amplitude Ap et de fréquence fp très élevée. (Figure 2.3)
02
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
Chapitre 3
Réglage de la vitesse des machines à courant continu
pertes pertes
d’énergie d’énergie
03
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
3.2.2Force électromotrice
Relation générale ; cas particulier du fonctionnement à excitation constante
04
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
(1) (2)
e1 A B A B
(2) e2 e1
(1)
e2
(2) (1)
eS
e = 2e1 e = 2e1
ln fig.7 a) b) fig.8
E= K . . (3.3)
Si = constante, E= K ‘.
ie
3. 3 Modèle équivalent
En fonctionnement générateur ,en moteur
3.3.1.Inducteur :
Bien que bobiné, l’inducteur est soumis à une tension continue donc le caractère inductif
n’apparaît pas et peut donc être modélisé par une résistance.
u r
06
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
3.3.2.Induit :
R L R L
I I
Ri di U di U
L RI L
E dt E dt
di di
En régime quelconque U E Ri L U E Ri L (3.4)
dt dt
En régime permanent U E Ri U E Ri (3.5)
3.4.Couple Electromagnétique
3.4.1.Origine du couple :
Placés dans le champ magnétique créé par l’inducteur, les F1
conducteurs sont parcourus par un courant I dont le sens est indiqué
sur le schéma ci-contre :
Deux conducteurs diamétralement opposés sont alors soumis à deux N S
forces magnétiques, formant un couple de forces et donc produisant B
la rotation du rotor.
F2
07
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
M
Tem est proportionnel à I2 si la machine n’est pas saturée. U
Pertes fer
Pertes
mécaniques
Induit : U.I
Puissance Puissance Puissance
absorbée Inducteur : ueie électrique Mécanique
EI = Tem Tu
Pertes Joules
Inducteur : reie2=ueie
A vide la seule puissance absorbée sert à compenser les pertes. La puissance utile est
U RI0 U
nulle. I0 << In RI0 << U et finalement 0 .
K K
La vitesse à vide se règle en fonction de la tension d’alimentation ou du flux inducteur .
U RI0 U 1
K2U avec K 2
K K K
ou I e = Cte
La caractéristique passe approximativement par R.I0 << Un
zéro. U (V)
09
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
3.9Fonctionnement en charge
La vitesse dépend de :
- la tension d’alimentation U ;
- l’intensité du courant I imposée par le moment du couple résistant.
Tem Tu Tp
Exprimons le courant en fonction du couple utile : I
K K
Le couple de perte Tp reste constant et faible devant le couple de charge Tr.
Le point de fonctionnement en charge, comme pour tous les moteurs, est défini par
l’intersection entre la caractéristique mécanique du moteur et celle de la charge entraînée.
Les 2 modes de fonctionnement possibles pour un moteur à courant continu sont :
Le fonctionnement à couple constant (c’est à dire à courant constant et à flux constant) avec
réglage de la vitesse par la tension d’induit.
Le fonctionnement à puissance constante avec diminution du flux pour augmenter la vitesse
au-delà de sa valeur nominale. On parle aussi de désexcitation par réduction du courant
inducteur. Ce mode est impossible avec les moteurs à aimants permanents.
21
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
La plupart des applications fonctionnent à couple constant car le moteur peut y fournir un
couple constant quelle que soit la vitesse demandée. Il est même capable d’y fournir son
couple nominal sans s’échauffer normalement.
Une charge oppose au moteur un couple résistant Tr. Pour que le moteur puisse
entraîner cette charge, le moteur doit fournir un couple utile Tu de telle sorte que :
T (N.m)
Tu caractéristique mécanique
du moteur
Tr caractéristique mécanique
de la charge
Point d’intersection =
point de fonctionnement
ž (rad.s-1)
Variation de vitesse
1- Par action sur le courant d’excitation
A tension U constante, la vitesse du moteur est inversement proportionnelle au flux et donc au
courant d’excitation (ie). L’action sur le courant d’excitation permet donc essentiellement
d’accroître la vitesse à partir du point de fonctionnement nominal jusqu’à la vitesse maximale
supportable par le moteur.
20
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
- Soit de batteries.
22
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
A.1) Schéma :
On manoeuvre H de manière
périodique
uL
H ouvert v=0
H
i M uM H fermé v=Uo
IH
Uo tension continue
U vH
vc
vD H
iD
durée t 1 de la fermeture de H
compris entre 0 et 1
la période de hachage T
T
U T
T
1 1 S
vC v(t ).dt U .dt T U (3.15)
T0 T 0
T
B) Hacheurs réversibles
23
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
E,
Génératrice Moteur
T1 D1
H1 2 1
3 4 Cem,I
i<0 ou >0
U>0 ou <0
Moteur Génératrice
T2 D2 uc
H2
uc
Fonctionnement dans le quadrant 1.
U
Le hacheur fonctionne en dévolteur ou hacheur série.
L’énergie va de la source de tension vers le récepteur de
T T
T courant
i T T Seuls H2 et D1 conduisent. La machine fonctionne en
génératrice. iC <0.
uC U >0
D1 H2 D1
uc
Fonctionnement dans le quadrant 2.
U
Le hacheur fonctionne en survolteur ou hacheur parallèle.
L’énergie va de la source de courant vers le récepteur de
T T
T tension
24
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
E,
Génératrice Moteur
T1 D2
2 1
3 4 Cem,I
i>0
U
Moteur Génératrice
D1 T2
uc>0 ou <0
iC De 0 à T : T1 et T2 conduisent.
De T à T : D1 et T2 conduisent
T T
la machine fonctionne en moteur. iC >0.
uC U >0
H1 D2 H1
uc
U
Fonctionnement dans le quadrant 1.
T T Le hacheur fonctionne en dévolteur ou hacheur série.
T L’énergie va de la source de tension vers le récepteur de
courant
25
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
iC De 0 à T : D1 et D2 conduisent.
De T à T : T1 et D2 conduisent
T T
Seuls H2 et D1 conduisent. La machine fonctionne en
H1 D2 H1
génératrice. iC >0.
Uc
Uo
uC U <0
T T Fonctionnement dans le quadrant 4.
T Le hacheur fonctionne en survolteur ou hacheur parallèle.
L’énergie va de la source de courant vers le récepteur de
tension
26
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
T1 D1 T4 D4
H1 H4
i
U
T2 D2 uc
T3 D3
H2 H3
0<t<T : H1 et H3 commandés.
T<t<T : H2 et H4 commandés.
Tension uc :
De 0<t<T : H1 et H3 commandés. H1 et H3 ou D1 et D3 conduisent. uc=U
De T<t<T : H2 et H4 commandés. H2 et H4 ou D2 et D4 conduisent. uc= -U
uc uC =U(2-1)
U
Si >1/2, uC >0
T T Si <1/2, uC <0
-U T
Courant ic :
iC
De 0 à T, H1 et H3 commandés. ic>0 ; H1et H3 conduisent. ic
augmente .
T T De T à T, H2 et H4 commandés mais ic>0 ; H2 et H4 ne
H1H3 D2D4 H1 H3 peuvent pas conduire et D2et D4 conduisent. ic diminue.
Fonctionnement de la machine :
uC >0 et iC >0, la machine fonctionne en moteur.(Quadrant 1)
uC <0 et iC <0, la machine fonctionne en moteur.(Quadrant 3)
uC >0 et iC <0, la machine fonctionne en génératrice.(Quadrant 2)
uC <0 et iC >0, la machine fonctionne en génératrice.(Quadrant 4)
28
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
29
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
Pour Maintenir la vitesse à une valeur égale à celle de la consigne malgré les perturbations
indésirables. Un système régulé est un système asservi travaillant à entrée de commande
constante ou variant
exemple: maintenir ,dans le système de levage, la vitesse de déplacement de la charge
constante
Le variateur délivre au moteur une tension continue variable, proportionnelle à la valeur
de la référence vitesse, affichée par un opérateur.
A la référence vitesse, affichée par un opérateur, correspond ainsi une vitesse de rotation
du moteur. En réalité, cette vitesse ne dépend pas que de la référence, elle est aussi liée à la
charge du moteur, à ses caractéristiques, et à son environnement.
Alimentation
électrique : tension
continue ou
alternative
Référence Variateur de
vitesse vitesse
électronique
Tension
M variable
La figure ( 3.17) donne la structure générale la plus fréquente. C’est celle d’un variateur de
vitesse à deux boucles en cascade. On y distingue les deux organes de puissance (le moteur et le
convertisseur statique avec son électronique de commande), les deux capteurs (courant et vitesse)
et les deux régulateurs (de courant et de vitesse). Dans cette structure, la tension de sortie du
régulateur de vitesse (correcteur vitesse et position) sert de référence au régulateur de courant. C’est
l’image du courant (donc du couple) désiré.
di
Equation électrique : U E Ri L En Laplace :
dt
(3.18)
(3.19)
30
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
(3.20)
Alors le réglage de la vitesse de rotation Ω se fait par variation de la tension aux bornes de
l’induit D’où le schéma fonctionnel de la commande en boucle ouvert d’une machine à courant
continu :
Figure (3.18) : Schéma fonctionnel d’un convertisseur statique et d’un moteur à courant continu
r
Etude de la boucle en courant : (régulation du courant)
32
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
(3.21)
On peut utiliser cette condition pour simplifier la boucle de courant, on obtient :
(3.22)
Convertisseur statique :
(3.23)
(3.24)
Capteur de courant : Soit un shunt soit un transformateur. Dans les deux cas l’image du
courant est obtenue sous forme d’une tension, soit alors :
(3.25)
D’où le schéma fonctionnel : .
33
Chapitre 3 Réglage de la vitesse des machines à courant continu
34
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Chapitre 4
Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Le stator d’une machine asynchrone est identique à celui d’une machine synchrone : 3 enroulements
couplés en étoile ou en triangle sont alimentés par un système de tensions équilibrées. Il va en résulter
(Théorème de FERRARIS) la création d’un champ magnétique glissant dans l’entrefer de la machine.
La vitesse de glissement de ce champ par rapport au stator est:
S = S/p. (4.1)
où S désigne la pulsation du réseau d’alimentation triphasé statorique et p le nombre de paires de
pôles du champ.
Le rotor de la machine supporte un bobinage semblable à celui du stator : bobinage triphasé à même
nombre de pôles que celui du stator. Ces 3 bobinages sont couplés en étoile et court-circuités sur eux-
mêmes. Ce type de rotor est dit bobiné mais on peut envisager un rotor plus sommaire constitué de
barres conductrices court-circuitées par un anneau conducteur à chaque extrémité. On peut alors
montrer que ce rotor à cage d’écureuil se comporte comme un rotor bobiné. Le rotor tourne à une vitesse
angulaire à ne pas confondre avec S.
Les 3 bobinages du secondaire sont court circuités et le rotor tourne à une vitesse # S avec
< S.
= +
diffère de celle du rotor. on définit le glissement g, qui est l’écart relatif entre la vitesse de
synchronisme Ns et sa vitesse réelle N.
La machine asynchrone triphasée est représentée schématiquement par la figure (4-1). Elle est
munie de six enroulements :
ISb
SB VSB Partie fixe (Stator)
◦
•
Ra
Vra ◦ Ira
Rb ◦
•
2π/3 •
Irb θ • SA
Vrb
o Isa
VSA
Partie mobile (Rotor)
Vrc
• Entrefer
◦
Irc
I.1.1.1)
•
Isc
Rc
SC
Figure (4-1) : Machine asynchrone modélisée - Définition des repères stator et rotor
Avec:
SA , SB et SC : sont les trois enroulements du stator
Ra, Rb et Rc les trois enroulements rotoriques
: Angle entre l’axe de la phase statorique et la phase rotorique.
Isabc,Vsabc: les courants et les tensions statoriques.
Le comportement de la machine est entièrement défini par trois types d’équations à savoir :
36
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
(4.6)
L’expression du couple électromagnétique est donnée par :
𝐶𝑒 = 𝑃[𝑖𝑎𝑏𝑐𝑠 ]𝑇 [𝑀𝑠𝑟 ][𝑖𝑎𝑏𝑐𝑟 ] (4.7)
37
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Les coefficients des équations du moteur étant fonctions des paramètres θ, l’application de la
transformation de PARK s’avère nécessaire. Cette transformation appliquée aux courants,
tensions et flux permet l’obtention d’équations différentielles à coefficients constants.
La transformation de PARK est un outil mathématique, qui permet de simplifier le modèle
de la machine asynchrone en un modèle mathématique, cette simplification permet l’analyse
et la synthèse de la commande des machines électriques, la transformation de PARK est
rapportée aux courants, tensions et flux.
r s
bs
br V
U
ar r
as coor
s
cs
cr
Transformation triphasé-biphasé
Un changement de variable faisant intervenir l’angle entre l’axe des enroulements et l’axe « U »
et « V ». Elle est définie par la matrice de transformation suivante :
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝐜𝐨𝐬(𝜽) 𝐜𝐨𝐬(𝜽 − ) 𝐜𝐨𝐬(𝜽 + )
𝟑 𝟑
𝟐 𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒑(𝜽) = √𝟑 − 𝐬𝐢𝐧 𝜽 − 𝐬𝐢𝐧(𝜽 − 𝟑
) − 𝐬𝐢𝐧(𝜽 + 𝟑
) (4.8)
𝟏 𝟏 𝟏
[ √𝟐 √𝟐 √𝟐 ]
L’angle (θ) dans la matrice P(θ), prend la valeur (θcoor) pour les grandeurs statorique et la
valeur (θcoor-θ) pour les grandeurs rotorique.
Le modèle de la machine asynchrone après la transformation de PARK est décrit par le
système d’équations suivant :
d
VUs = R s iUs + dt (ψUs ) − ωcoor (ψVs ) (4.9)
d
VVs = R s iVs + dt (ψVs ) + ωcoor (ψUs ) (4.10)
38
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
d
0 = R r iUr + dt (ψUr ) − (ωcoor − ωr )(ψVr ) (4.11)
d
0 = R r iVs + dt (ψVs ) + (ωcoor − ωr )(ψUr ) (4.12)
𝒅𝜽
Avec: 𝝎𝒓 = = 𝑃Ω , 𝝎𝒄𝒐𝒐𝒓=𝒅𝜽𝒄𝒐𝒐𝒓
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Avec le référentiel immobile par rapport au stator. Les tensions (Vαs et Vβs) sont considérées
comme variables de commande. Considérons les courants statorique (iαs, iβs) et les courants
rotorique (iαr, iβr), et la vitesse mécanique (Ω) comme variables d’état. Le modèle
mathématique de la machine s’écrit sous la forme d’une équation d’état non linéaire comme
suit :
𝑋̇ = 𝐴. 𝑋 + 𝐵. 𝑈
{ (4.21)
𝑦 = 𝐶. 𝑋
Avec :
𝑋 = [𝑖𝑠𝛼 𝑖𝑠𝛽 𝑖𝑟𝛼 𝑖𝑟𝛽 ]𝑇 : Le vecteur d’état.
𝑈 = [𝑉𝛼𝑠 𝑉𝛽𝑠 ]𝑇 : Vecteur de commande.
𝑦 = [𝑖𝛼𝑠 𝑖𝛽𝑠 ]𝑇 : Vecteur de mesure.
Posons :
𝐿
𝑇𝑠 = 𝑅𝑠 : Constante de temps statorique.
𝑠
𝐿
𝑇𝑟 = 𝑅𝑟 : Constante de temps rotorique.
𝑟
𝑀2
𝜎 =1−𝐿 :le coefficient de dispersion de blondel.
𝑠 .𝐿𝑟
39
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
1 1+𝜎 𝑀 𝑀 1
− 𝜎.𝑇 𝜔𝑟 𝜔𝑟 0
𝑠 𝜎 𝜎.𝐿𝑠 .𝑇𝑟 𝜎.𝐿𝑠 𝜎.𝐿𝑠
1+𝜎 1 𝑀 𝑀 1
− 𝜔𝑟 − 𝜎.𝑇 − 𝜎.𝐿 𝜔𝑟 0
𝜎 𝑠 𝑠 𝜎.𝐿𝑠 .𝑇𝑟 𝜎.𝐿𝑠 1 0 0 0
𝐴= 𝑀 𝑀 1 1 𝐵= , 𝐶=[ ]
− 𝜎.𝐿 𝜔𝑟 − 𝜎.𝑇 − 𝜔𝑟 − 𝜎.𝑀
1−𝜎
0 0 1 0 0
𝜎.𝐿𝑟 .𝑇𝑠 𝑟 𝑟 𝜎
𝑀 𝑀 1 1 1−𝜎
[ 𝜎.𝐿𝑟
𝜔𝑟 𝜎.𝐿𝑟 .𝑇𝑠 𝜎
𝜔𝑟 − 𝜎.𝑇 ]
𝑟
[0 − 𝜎.𝑀 ]
3 𝑅′ 𝑉𝑠2 𝜔𝑠
𝑇𝑒𝑚 = . ( 𝑟) . 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ Ω𝑠 = (4.23)
Ω𝑠 𝑔 𝑅′ 𝑝
( 𝑟 ) +𝑋𝑟′2
𝑔
𝑅′𝑟
𝑉𝑠 2
𝑔
Donc : 𝑇𝑒𝑚 = 3. 𝑝. ( ) . 𝜔𝑠 . 2 (4.24)
𝜔𝑠 𝑅′𝑟
( 𝑔 ) +(𝐿′𝑟 .𝜔𝑠 )
40
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Du fait de sa faible plage de variation de vitesse sur moteur à cage standard, le gradateur
statorique est surtout utilisé comme procédé de démarrage sur des machines dont le couple
résistant est de type parabolique.
42
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Figure (4.5) : Variation de vitesse par action sur les enroulements rotoriques
L’utilisation de résistance rotorique permet un réglage de la vitesse au-dessous de la vitesse
nominale mais avec un très mal rendement.
L’insertion permanente d’une résistance aux bornes du rotor abaisse la vitesse et ce, d’autant
plus, que la valeur de la résistance est élevée. Ce procédé est intéressant pour démarrer très
progressivement des charges d’inertie élevée.
Avec le développement de l’électronique de puissance, au lieu d’utiliser un rhéostat
triphasé, on alimente un redresseur par l’intermédiaire du rotor et la sortie du redresseur
alimente un hacheur qui débite sur une charge resistive. Donc la résistance équivalente de rotor
sera en fonction du rapport cyclique de le hacheur .cette technique reste toujours applicable
seulement pour les moteurs asynchrones à rotor bobiné.
43
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
44
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
45
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
. Dans cette stratégie de commande le contrôle de l'amplitude des courants statoriques est
assuré uniquement en régime permanent. Lors des régimes transitoires, les valeurs instantanées
des courants ne sont pas contrôlées. Par suite, il est préférable d’asservir les courants de sortie
de l'onduleur MLI de façon à contrôler parfaitement les valeurs instantanées des courants
statoriques de la machine asynchrone.
Une boucle de courant est nécessaire pour assurer le contrôler le courant en sortie de chaque
bras de l'onduleur MLI. Il faut maintenir le flux statorique constant et contrôler la pulsation ωr,
pour que le couple électromagnétique de la machine asynchrone soit contrôlé. Etant donné que la
machine est ici alimentée en courant et non en tension, alors la loi de variation Is = f( ωr) permettre
46
Chapitre 4 Variation de vitesse des moteurs asynchrones
Figure (4.10) : Synoptique de Contrôle des courants statoriques avec asservissement de vitesse
de la MAS
47
Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
Chapitre 5
48
Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
La position du rotor par rapport au stator est repérée par l'angle q tel que :
(5.1)
Le champ tournant statorique se déplace par rapport au stator et sa position est repérée par
l'angle θs :
(5.2)
En notation complexe, dans le repère lié au stator, le champ produit par les enroulements du
stator peut s'exprimer par :
(5.3)
En notation complexe, dans le repère lié au rotor, le champ produit par les enroulements du
rotor peut s'exprimer par :
(5.4)
Le couple électromagnétique fourni par la machine s'exprime par un produit vectoriel :
(5.5)
Ainsi : (5.6)
Soit : (5.7)
(5.8)
49
Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
Cette relation permet de mettre en évidence le principe de fonctionnement des deux principales
machines à courant alternatif. Dans le cas de la machine synchrone, le champ rotorique est
produit par un enroulement alimenté en courant continu ou par un aimant permanent, la
pulsation rotorique est donc nulle. Le rotor tourne à la même vitesse que le champ statorique.
donc à amplitudes des courants et des flux données, le couple est proportionnel à cos Ψ; il est
maximum pour Ψ nul. Si Ψ est compris entre π/2 et 3π/2, C est négatif, c’est la marche en
génératrice.
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
Lorsqu’elle est utilisée dans un variateur de vitesse, la machine synchrone est alimentée
par un convertisseur électronique de puissance. On utilise celui-ci pour asservir l’évolution
temporelle des courants statoriques à la position du rotor de manière à ce que cette
évolution permette d’obtenir un couple constant ou s’en rapprochant le plus possible.
D’autre part, on règle l’amplitude des courants en fonction de couple souhaité.
On arrive ainsi au schéma de régulation de la figure 2 qui permet d’obtenir des performances
dynamiques.
Figure (5.1) : MS associe des convertisseur statique (asservir l’évolution temporelle des
courants statoriques)
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
L'allure du courant dans la phase 1 est rappelée à la figure 5. Le réseau d'alimentation est
supposé parfait (impédance interne nulle), la charge côté continu fortement inductive est
assimilée à une source de courant.
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
thyristors pour alimenter une machine synchrone, c'est le déplacement du rotor qui va permettre
de générer les commandes des thyristors.
Le capteur de position est constitué d'un disque solidaire du rotor et d'un dispositif opto-
électronique lié au stator. Le dispositif opto-électronique comprend six ensembles diodes
électroluminescentes - photo-transistors disposés conformément à la figure 12. Lorsque qu'une
diode éclaire un photo-transistor, le thyristor correspondant est amorcé. Le disque lié au rotor
possède une encoche de 120° afin de générer les ordres de commande des thyristors au fur et à
mesure du déplacement du rotor.
Figure (5.5) : Capteur de position disque solidaire du rotor et opto- électronique lié
au stator
Pour assurer le fonctionnement en commutation naturelle du pont à thyristors, il faut
imposer un angle ψ suffisant pour que les courants par phase soient en avance sur les tensions
statoriques correspondantes. Le diagramme de Fresnel de la figure (5.6) illustre le fonctionnement
de l'ensemble convertisseur-machine. Les courants statoriques ne sont pas sinusoïdaux et Isf
représente donc leur composante fondamentale
(5.9)
La figure (5.8) illustre l'évolution du couple électromagnétique en fonction du courant Isf pour
différents cas.
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
Il est ici important de se rappeler que dans le cas d'une machine à courant continu, le couple
électromagnétique est uniquement fonction du courant d'induit (à flux constant). Dans le cas
de la machine synchrone autopilotée, le couple électromagnétique est fonction de Io et ψ. Il
faut donc :
soit maintenir l'angle ψ constant et tolérer une diminution importante du couple
électromagnétique indépendamment de l'amplitude de Io,
soit ajuster l'angle ψ en fonction de l'amplitude de Io et optimiser ainsi le couple
électromagnétique en maintenant l'angle Ф voisin de - 30°.
(5.10)
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Chapitre 5 Réglage de la vitesse et autopilotage des moteurs synchrones
Où le courant Io ne change jamais de signe, c'est donc le réglage de y qui détermine le signe
du couple électromagnétique :
(5.11)
A partir de ces remarques, il est possible de concevoir le diagramme structurel de la
figure pour réaliser l'asservissement de vitesse de la machine synchrone.
La valeur ψ tient compte de l'amplitude du courant Io et du signe de CEMréf.
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