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Corrigé de l’entrainement au commentaire 

: extrait de Madame Bovary, Gustave Flaubert.

1er axe : une description qui cherche à créer l’illusion du réel

- Une description bien organisée qui se fait de plus en plus précise : le regard du narrateur
se pose d’abord sur les voitures qui amènent les invités (1 er §), leur provenance. Puis sur invités
eux-mêmes (2e §, surtout leurs vêtements), en commençant par les femmes, puis les enfants,
enfin les hommes. Le dernier paragraphe décrit même les visages des hommes. Le regard se
fait donc de plus en plus précis, rapprochant le lecteur de plus en plus près de ce qui est
décrit, lui donnant l’impression qu’il se trouve au milieu des invités à la noce.
- Une description qui accumule les détails, afin de de donner l’illusion du réel : large place
accordée aux expansions du nom, aux accumulations, en grand nombre afin de permettre au
lecteur de se représenter les choses plus facilement (pour les voitures, les vêtements des
femmes et les vestes des hommes) / Sollicitation des sens pour donner vie à la scène et donner
une illusion plus complète de la réalité : la vue (formes des vestes), l’ouïe (bruit du galop), le
toucher (tissus des vêtements des femmes et vestes des hommes).
- Un narrateur qui guide le regard : usage d’un narrateur extérieur à l’action qui décrit
essentiellement ce que pourrait voir un témoin assistant à la scène, peu ou pas d’accès aux
pensées des personnages, mais qq commentaires discrets sur certains détails qui paraissent
l’amuser : emploi du « on » qui permet d’impliquer le lecteur mais pas de « je », usage de
l’imparfait descriptif qui indique que l’action est en cours de déroulement, répétition du verbe
« sembler » qui donne l’impression que le narrateur ne sait pas tout même si certains détails
semblent dire le contraire (provenance invités, manque valets d’écurie, lever de certains à
l’aube).

2e axe : une description qui souligne la simplicité et la rusticité du monde paysan

- Présence de détails révélant l’aspect hiérarchisé de ce monde paysan, chaque élément


décrit montre bien les différents statuts sociaux au sein de la classe paysanne : les voitures
(de la plus cossue à la plus simple), les vêtements (les vestes des hommes décrites dans le
même ordre), la place à la table des mariés, tout montre que chacun a une place bien
déterminée. La modestie de certains est mise en avant à travers certains détails.
- Marques d’ironie du narrateur qui soulignent le côté rustique des paysans, les efforts faits
par les invités pour se faire « beaux », en vain, ils sont un peu ridicules : les femmes imitant la
mode de la ville, les enfants habillés comme leurs pères, ou gênés par leurs vêtements, les
vêtements sortis par les adultes uniquement pour la circonstance, la fierté excessive des
invités, les visages abîmés par le rasage fait trop tôt, la joie « grossière » lisible sur les
visages… Ces détails traduisent chez le narrateur un regard à la fois moqueur et amusé sur ces
personnages qu’il semble bien connaître.

Autre plan 2e axe :

a) Les vêtements : les indices d’une certaine pauvreté


b) Les moyens de transports : les indices des moyens réduits de certains invités
c) La place à table et les indices des efforts faits par chacun pour améliorer son apparence

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