Vous êtes sur la page 1sur 169

Les jours qui précèdent Noël sont marqués par un temps

de réflexion et une attente impatiente, alors que les chrétiens


du monde entier s’apprêtent à célébrer la venue de leur
Sauveur. Dans La Bonne Nouvelle d’une grande joie, John Piper
invite les lecteurs à recentrer leur cœur sur Jésus pendant la
période de l’Avent.
Chacune des 25 méditations quotidiennes présentées
dans ce livre met en lumière un passage de la Bible et offre
une courte réflexion pour alimenter notre culte personnel ou
familial. Cet ouvrage constitue un excellent outil pour nous
amener à contempler la magnificence de la promesse du salut
à travers la naissance de Jésus-Christ.

« Ces petites méditations quotidiennes pour l’Avent, écrites de la main


de John Piper, sont certes courtes, mais on y trouve la profondeur et la
richesse de pensée qui font désormais la réputation de l’auteur. Avec une
révérence joyeuse, il nous guide au sein du sanctuaire de l’Incarnation. »
CONR AD MBEWE , pasteur, Kabwata Baptist Church, Lusaka, Zambie

John Piper est le fondateur du ministère Desiring God. Pendant plus de


30 ans, il a été le pasteur d’une Église baptiste à Minneapolis, aux États‑Unis.
Il a maintenant pris sa retraite et se consacre à un ministère plus élargi. Il est
l’auteur de nombreux ouvrages, dont Dieu est l’Évangile, Et si je ne désire pas
Dieu ?, L’adoration et la prédication et Façonné par Dieu.
ISBN 9782925131106

ISBN : 978-2-925131-10-6

editionscruciforme.org 9 782925 131106


«  La Bonne Nouvelle d’une grande joie nous permet de redécouvrir
avec une nouvelle fraîcheur la gloire de Noël. Quel soulagement pour
des gens occupés comme nous de nous asseoir pendant dix minutes
chaque jour durant la période de l’Avent pour un temps de réflexion
sur Jésus, notre Sauveur – et nous reposer, nous réjouir et revivre ! »
Ray Ortlund, pasteur pour les pasteurs, Immanuel Church,
Nashville, Tennessee

« Comment vivre le temps de l’Avent de manière à ce qu’il soit profit-


able à votre âme après le 25 décembre ? En admirant et en prenant
plaisir dans la gloire de Dieu manifestée dans le Christ incarné, votre
Sauveur, votre Seigneur, votre frère, votre ami. La Bonne Nouvelle d’une
grande joie de John Piper vous mène à la découverte de la bonne nou-
velle de Noël, vous invitant à vous joindre à lui dans l’émerveillement,
dans la contemplation et dans la joie qui transcende l’euphorie des
fêtes. Ce livre parle de joie éternelle, et Piper vous indique le chemin
jusqu’à lui, Jésus-Christ. »
J. A. Medders, auteur, Humble Calvinism ; pasteur, Risen
Church, Houston, Texas

« Ces petites méditations quotidiennes pour l’Avent, écrites de la main


de John Piper, sont certes courtes, mais on y trouve la profondeur
et la richesse de pensée qui font désormais la réputation de l’auteur.
Avec une révérence joyeuse, il nous guide au sein du sanctuaire de
l’Incarnation. Alors que nous nous attardons à la source, à Bethléem
où le Fils nous est né, nous sommes poussés à prendre d’autant plus
conscience des torrents d’amour jaillissant de son corps brisé au Cal-
vaire. Si vous souhaitez que cette saison de Noël soit spirituellement
enrichie, assaisonnez-la des pensées de ce livre ! »
Conrad Mbewe, pasteur, Kabwata Baptist Church, Lusaka,
Zambie

« Quelle malle à trésor de vérités concernant Jésus ! Dans ces courtes


et poignantes méditations, John Piper nous conduit à lever constam-
ment les yeux pour voir Noël de la bonne manière, c’est-à-dire comme
étant la Bonne Nouvelle d’une grande joie pour vous et pour moi.
Ce livre est une invitation à connaitre le Fils incarné, envoyé du Père
par la puissance de l’Esprit. »
Abigail Dodds, auteure, (A)Typical Woman: Free, Whole, and
Called in Christ
La Bonne Nouvelle d’une grande joie
La Bonne Nouvelle
d’une grande joie

25 méditations quotidiennes pour l’Avent

John Piper
Édition originale en anglais sous le titre :
Good News of Great Joy: 25 Devotional Readings for Advent
Copyright © 2021 par Desiring God Foundation
Publié par Crossway, un ministère de Good News Publishers
1300 Crescent Street, Wheaton, IL 60187, U.S.A.
Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés.

Pour l’édition française :


La Bonne Nouvelle d’une grande joie : 25 méditations quotidiennes pour l'Avent
© 2021 Publications Chrétiennes, Inc.
Publié par Éditions Cruciforme
230, rue Lupien, Trois-Rivières (Québec)
G8T 6W4 – Canada
Site Web : www.editionscruciforme.org
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.

Traduction : Timothée Davi, Susan Attar


Conception graphique de la couverture : Jordan Singer
Adaptation de mise en page et de couverture : Rachel Major

ISBN : 978-2-925131-10-6 (broché)


ISBN : 978-2-925131-11-3 (eBook)

Dépôt légal – 4e trimestre 2021


Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

« Éditions Cruciforme » est une marque déposée de Publications Chrétiennes, Inc.

Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Nouvelle Édition
de Genève (Segond, 1979) de la Société Biblique de Genève. Avec permission.

Impression : Marquis Imprimeur, Canada


Sommaire

Préface. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Introduction : Que veut Jésus, ce Noël ?. . . . . . 17

Jour 1 Préparez la voie (Luc 1.16,17) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23


Jour 2 Le merveilleux Dieu de Marie
(Luc 1.46-55). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Jour 3 La visite tant attendue (Luc 1.68-71). . . . . . . . . . . 31
Jour 4 Pour les petits de Dieu (Luc 2.1-5). . . . . . . . . . . . . 35
Jour 5 Pas de détour sur la route du Calvaire
(Luc 2.6,7). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Jour 6 Paix à ceux en qui il prend plaisir
(Luc 2.12-14). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Jour 7 Un Messie pour les mages (Matthieu 2.1,2) . . 49
Sommaire

Jour 8 L’étoile surnaturelle de Bethléhem


(Matthieu 2.2). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Jour 9 Les deux types d’opposition à Jésus
(Matthieu 2.3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Jour 10 De l’or, de l’encens et de la myrrhe
(Matthieu 2.10,11). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Jour 11 La raison de la venue de Jésus
(Hébreux 2.14,15). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Jour 12 Remplacer les ombres (Hébreux 8.1,2). . . . . . . . . 75
Jour 13 La réalité finale est arrivée
(Hébreux 8.1,2,5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Jour 14 Rendre la chose réelle pour son peuple
(Hébreux 8.6) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Jour 15 La vie et la mort à Noël (Jean 10.10) . . . . . . . . . . 87
Jour 16 Le revers le plus réussi de Dieu
(Philippiens 2.9-11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Jour 17 Le plus grand salut imaginable
(Jérémie 31.31) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Jour 18 Le modèle de Noël pour la mission
(Jean 17.18) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Sommaire

Jour 19 Noël rend libre (Hébreux 2.14,15) . . . . . . . . . . . . 111


Jour 20 La grève de Noël (1 Jean 3.8) . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Jour 21 La naissance de l’Ancien des jours
(Jean 18.37). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Jour 22 Afin que vous croyiez (Jean 20.30,31). . . . . . . . . 129
Jour 23 Le don indescriptible de Dieu
(Romains 5.10,11). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Jour 24 Les deux buts de Noël (1 Jean 3.7,8) . . . . . . . . . . 141
Jour 25 Trois cadeaux de Noël (1 Jean 2.1,2 ; 3.7,8). . . 147

Conclusion : Mon passage biblique


préféré à Noël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Appendice : Les ombres de l’Ancien
Testament et la venue de Christ. . . . . . . . . . 163
Préface

L ’Avent est un temps pour adorer Jésus. Du moins, c’est


là notre point de vue à Desiring God.
L’Avent est une saison annuelle d’attente persévérante,
d’expectative remplie d’espoir, d’introspection. Pour bon
nombre d’Églises, familles chrétiennes et disciples de Jésus,
les yeux sont rivés sur le calendrier. Il n’existe aucun com-
mandement biblique ordonnant de célébrer l’Avent : c’est
optionnel – une tradition qui a été développée au fil de
l’histoire de l’Église pour être un temps de préparation
pour le jour de Noël. Nous sommes nombreux à penser
que l’observance de l’Avent est un exercice spirituel, plaisant
et bénéfique.
Le terme français « Avent » vient du mot latin « adven-
tus » qui signifie « la venue ». L’Avent, principalement mis
en avant chaque décembre, est la première venue de Jésus,
il y a deux mille ans. Mais sa seconde venue y est attachée

11
P r é fa c e

également, comme le rappelle le chant de Noël intitulé


« Joy to the World » (Joie pour le monde) :

Que les péchés et les douleurs cessent


Et que les épines n’étouffent plus la terre ;
Il vient pour faire couler ses bénédictions
Et faire disparaître la malédiction1.
(Traduction libre)

L’Avent débute le quatrième dimanche avant Noël et


finit la veille de Noël. Ainsi, la date du début se situe entre
le 27  novembre et le 3  décembre, suivant le quatrième
dimanche dans le calendrier. Alors que le Carême (temps
qui annonce la préparation de Pâque) est de quarante jours
(en plus de ses six dimanches), l’Avent, quant à lui, dure
entre vingt-deux et vingt-neuf jours.
Les chrétiens à travers le monde ont bien différentes
manières de célébrer l’Avent et les événements qui y sont
liés. Certains allument des bougies ; d’autres chantent des
chœurs ; certains mangent des friandises tandis que d’autres
font des cadeaux ou suspendent des couronnes. Beaucoup
d’entre nous font tout ce qui est mentionné ci-dessus. À
travers les siècles, nous avons trouvé maintes bonnes façons
1 Isaac Watts, 1719.

12
P r é fa c e

de prolonger les réjouissances de la venue de Jésus au-delà


de la seule journée du 25 décembre. L’incarnation du Fils
de Dieu « pour nous et pour notre salut », comme l’affirme
l’ancien crédo, est trop importante pour l’apprécier en
une seule journée de l’année. En effet, nous la célébrerons
durant toute l’éternité.
Notre prière est que ce petit livre de méditations soit un
guide pour faire de Jésus le centre et le plus grand trésor
de votre saison de l’Avent. Les bougies et les friandises ont
leur place, mais il est essentiel que dans la frénésie et le
brouhaha de décembre nous adorions Jésus par-dessus tout.
« Ô peuple fidèle [...] que votre foi l’adore » pourrait être
un titre approprié pour ces méditations de l’Avent qui nous
conduisent toutes à l’adoration de Christ le Seigneur2. À
divers moments vous reconnaîtrez quelques notes de « Ô
viens bientôt Emmanuel3 » ou de « Écoutez le chant des
anges4 ». Bien sûr, les mages feront une petite apparition.
Mais la figure centrale est Jésus – le bébé né à Bethléem,
le Dieu-homme enveloppé de ses langes et couché dans
une crèche, destiné au Calvaire et envoyé par le Père pour
mourir et ressusciter en faveur de son peuple.
2 « Ô peuple fidèle », traduit en français par Jean-François Borderies.
3 « Ô viens bientôt Emmanuel », air grégorien, paroles de H. Ecuyer.
4 «  Écoutez le chant des anges  », musique de Félix Mendelssohn et paroles de
Edmond Louis Budry.

13
P r é fa c e

L’on peut choisir de lire l’introduction avant que ne


débute la période de l’Avent (ou à n’importe quel moment
durant). La conclusion, quant à elle, se lit comme texte
additionnel le jour de Noël (ou n’importe quand avant,
surtout si l’on est curieux de découvrir le passage de Noël
préféré du pasteur John). L’appendice sur les ombres de
l’Ancien Testament et la venue de Christ est coordonné à
la méditation du 12e jour (vous y trouverez une note à ce
sujet entre parenthèses).
Que Dieu vous accorde profondeur et douceur dans votre
adoration de Jésus durant ce temps de l’Avent.

David Mathis
Rédacteur en chef
Desiring God

14
Introduction

Introduction
Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as
donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient
ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que
tu m’as aimé avant la fondation du monde.

Jean 17.24
Introduction

Que veut Jésus, ce Noël ?

Q ue veut Jésus, ce Noël ? La réponse se trouve dans ses


prières. Que demande-t-il à Dieu ? Sa prière la plus
longue est Jean 17, et l’apogée de son désir est le verset 24.
Parmi tous les pécheurs les moins méritants dans le
monde, il y a ceux que Dieu a « donnés » à Jésus. Ce sont
ceux que Dieu a attirés au Fils (Jean 6.44,65). Ce sont les
chrétiens – des personnes qui ont reçu Jésus en tant que
Sauveur crucifié et ressuscité et Seigneur et trésor de leur
vie (Jean 1.12 ; 3.17 ; 6.35 ; 10.11,17,18 ; 20.28). Jésus
exprime le désir qu’ils soient avec lui.
Parfois l’on entend des personnes dire que Dieu a créé
l’homme parce qu’il se sentait seul. Et elles ajoutent : « Dieu
nous a créés pour que nous soyons avec lui. » Jésus est-il en
accord avec cette affirmation ? Certes, il dit qu’il veut que
nous soyons avec lui, mais pourquoi ? Regardez le reste du
verset. Pourquoi Jésus veut-il que vous soyons avec lui ?

17
Introduction

... afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as don-


née, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.

Ce serait une façon bien étrange d’exprimer sa solitude.


« Je veux qu’ils soient avec moi afin qu’ils voient ma gloire. »
Pour tout dire, cela n’exprime pas sa solitude, mais plutôt
sa préoccupation pour la satisfaction de nos aspirations et
non de sa solitude.
Jésus ne se sent pas seul. Lui, le Père et l’Esprit sont
profondément satisfaits dans la communion de la Trinité.
C’est nous et non lui qui avons soif de quelque chose. Ce
que Jésus désire pour Noël est que nous expérimentions
ce pour quoi nous sommes réellement faits –contempler
et savourer sa gloire.
Que Dieu permette que cela prenne racine dans notre
âme ! Jésus nous a faits (Jean 1.3) pour contempler sa gloire.
Juste avant sa crucifixion, Jésus épanche ses désirs les plus
profonds devant le Père : « Père, je veux [je veux !] qu’ils […]
soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire. »
Mais ce n’est là qu’une partie de ce que Jésus veut dans
la culmination de ces derniers versets de sa prière. Je viens
d’affirmer que nous sommes réellement faits dans le but de
contempler et de savourer sa gloire. Est-ce là ce qu’il veut ?
Que non seulement nous contemplions sa gloire, mais que

18
Introduction

nous la savourions aussi, que nous nous en délections et


nous nous en émerveillions, que nous la chérissions et que
nous l’aimions ? Regardez ce que dit le tout dernier verset,
le verset 26 :

Je leur ai fait connaître mon nom, et je le leur ferai con-


naître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que je sois en eux.

Voilà la fin de la prière. Quel est le but ultime de Jésus pour


nous ? Pas seulement que nous voyions sa gloire, mais que
nous l’aimions, lui, du même amour dont le Père l’a aimé :
« afin que l’amour dont tu [le Père] m’as aimé soit en eux ».
L’aspiration et le but de Jésus sont que nous contem-
plions sa gloire et que nous soyons rendus capables d’aimer
ce que nous voyons du même amour dont le Père aime le
Fils. Il n’entend pas que nous imitions simplement l’amour
du Père pour son Fils. Il veut que l’amour même du Père
devienne notre amour pour le Fils – que nous aimions le
Fils de l’amour dont le Père aime le Fils. C’est ce que l’Esprit
devient et apporte dans notre vie : l’amour pour le Fils par
le Père à travers l’Esprit.
Ce que Jésus veut le plus pour Noël, c’est que ses élus
soient rassemblés et qu’ils obtiennent ce qu’eux désirent le

19
Introduction

plus : voir sa gloire pour ensuite la savourer avec le plaisir


même du Père pour le Fils.
Ce que je souhaite le plus ce Noël, c’est de m’unir à vous
(et à bien d’autres) dans la contemplation de Christ dans
sa plénitude, et qu’ensemble nous aimions ce que nous
voyons d’un amour qui dépasse largement nos timides
capacités humaines. Voilà le but de ces méditations de
l’Avent. Nous voulons ensemble contempler et savourer
ce Jésus dont nous célébrons le premier Avent (venue) et
nous attendons le second.
Voici la prière de Jésus pour nous à Noël : « Père, montre-
leur ma gloire et donne-leur le même plaisir en moi que
tu as en moi. » Oh ! que nous contemplions Christ par les
yeux de Dieu et que nous savourions Christ par le cœur
de Dieu ! C’est l’essence même du ciel. C’est le don que
Christ est venu acquérir pour des pécheurs au prix de sa
mort à notre place.

20
Introduction

Jour 1
Il ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur,
leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l’esprit et
la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères
vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes,
afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.

Luc 1.16,17
Jour 1

Préparez la voie

C e que Jean-Baptiste a fait pour Israël, l’Avent peut le


faire pour nous. Ne laissez pas Noël vous surprendre
sans préparation. Je veux dire spirituellement non préparé.
Sa joie et son impact seront tellement plus grands si vous
êtes prêt !
Pour que vous puissiez vous préparer…
Premièrement, méditez sur le fait que nous avons besoin
d’un Sauveur. Noël est une condamnation avant qu’il ne
devienne un délice. «  C’est qu’aujourd’hui, dans la ville
de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le
Seigneur » (Luc 2.11). Si tu n’as pas besoin d’un Sauveur,
tu n’as pas besoin de Noël. Noël n’aura pas l’effet escompté
tant que nous ne ressentirons pas désespérément le besoin
d’un Sauveur. Laissez ces courtes méditations de l’Avent
vous aider à éveiller en vous un sentiment doux-amer de
besoin pour le Sauveur.

23
Jour 1

Deuxièmement, entreprenez un auto-examen sobre.


L’Avent est à Noël ce que le Carême est à Pâques. « Sonde-
moi, ô Dieu, et connais mon cœur  ! Éprouve-moi, et
connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise
voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité  !  » (Psau-
mes 139.23,24.) Que chaque cœur lui prépare de la place...
en faisant un ménage intérieur.
Troisièmement, développez une anticipation, une attente
et un enthousiasme centrés sur Dieu dans votre maison –
surtout pour les enfants. Si vous êtes emballé par Christ, ils
le seront aussi. Si vous ne pouvez rendre Noël passionnant
qu’avec des choses matérielles, comment les enfants auront-
ils soif de Dieu ? Faites preuve d’imagination pour rendre
visible aux enfants l’émerveillement de l’arrivée du Roi.
Quatrièmement, demeurez assidument dans les Écri-
tures, et mémorisez les passages les plus importants ! « Ma
parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme
un marteau qui brise le roc ? » (Jérémie 23.29.) Rassemblez-
vous autour de ce feu en cette saison de l’Avent. Il est
chaud. Il scintille des couleurs de la grâce. Il guérit de mille
blessures. Il est la lumière qui luit dans les nuits sombres.

24
Jour 1

Jour 2
Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en
Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la
bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les
générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-
Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est
saint, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui
le craignent. Il a déployé la force de son bras ; il a dispersé
ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses.
Il a renversé les puissants de leurs trônes, et il a élevé les
humbles. Il a rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé
les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, et il
s’est souvenu de sa miséricorde, comme il l’avait dit à
nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours.

Luc 1.46-55
Jour 2

Le merveilleux
Dieu de Marie

M arie perçoit clairement quelque chose des plus re-


marquables à propos de Dieu : il est sur le point de
changer le cours de toute l’histoire de l’humanité ; les trois
décennies les plus importantes de tous les temps sont sur
le point de commencer.
Et où est Dieu  ? Il s’occupe de deux humbles incon-
nues – l’une est vieille et stérile (Élisabeth) et l’autre est
jeune et vierge (Marie). Et Marie est si émue par cette vi-
sion de Dieu, un Dieu qui aime les humbles, qu’elle se met
à chanter – un chant qui a pris le nom de « Magnificat ».
Marie et Élisabeth sont de merveilleuses héroïnes
dans le récit de Luc. Il aime la foi de ces femmes. Ce qui
l’impressionne le plus, semble-t-il, et ce qu’il veut faire
comprendre à Théophile, son noble lecteur de son Évang-

27
Jour 2

ile, c’est la bassesse et la joyeuse humilité d’Élisabeth et de


Marie, qui sont soumises à leur magnifique Dieu.
Élisabeth dit (Luc 1.43) : « Comment m’est-il accordé
que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? » Et
Marie dit (Luc 1.48) : « Il a jeté les yeux sur la bassesse de
sa servante. »
Les seules personnes dont l’âme peut vraiment magni-
fier le Seigneur sont celles qui, comme Élisabeth et Marie,
reconnaissent leur bassesse et sont submergées de joie à
l’idée que ce Dieu magnifique désire jeter les yeux sur elles.

28
Jour 2

Jour 3
Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a
visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant
Sauveur dans la maison de David, son serviteur, comme
il l’avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes
des temps anciens, un Sauveur qui nous délivre de nos
ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent !

Luc 1.68-71
Jour 3

La visite tant attendue

O n peut constater deux choses remarquables dans ces


paroles de Zacharie, le mari d’Élisabeth, dans Luc 1.
En premier lieu, neuf mois plus tôt, Zacharie avait du
mal à croire que sa femme allait avoir un enfant. Mainten-
ant, rempli du Saint-Esprit, il a tellement foi en l’œuvre
rédemptrice de Dieu dans le Messie à venir qu’il le dit au
passé : « Il a visité et racheté son peuple. » Pour l’esprit de
la foi, un acte que Dieu promet équivaut à un acte que
Dieu a déjà accompli. Zacharie a appris à prendre Dieu au
mot et a ainsi une assurance remarquable : Dieu « a visité
et racheté ! » (Luc 1.68.)
En second lieu, la venue de Jésus le Messie constitue une
visite de Dieu dans notre monde : le Dieu d’Israël a visité
et racheté. Pendant des siècles, le peuple juif avait dépéri,
persuadé que Dieu s’était retiré : l’esprit de prophétie avait
cessé ; Israël était tombé entre les mains de Rome. Et toutes

31
Jour 3

les personnes pieuses en Israël attendaient la visite de Dieu.


Luc nous dit qu’un autre vieil homme, le pieux Siméon,
« attendait la consolation d’Israël » (Luc 2.25). De même,
Anne, une femme de prière, « [attendait] la délivrance de
Jérusalem » (Luc 2.38).
Ce furent des jours où les attentes étaient grandes. La
visite tant attendue de Dieu était sur le point d’avoir lieu –
en effet, il était sur le point d’arriver d’une manière que
personne n’attendait.

32
Jour 3

Jour 4
En ce temps-là parut un édit de César Auguste,
ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier
recensement eut lieu pendant que Quirinius était
gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire,
chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée,
de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans
la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était
de la maison et de la famille de David, afin de se faire
inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.

Luc 2.1-5
Jour 4

Pour les petits de Dieu

S i on y pense, n’est-ce pas incroyable que Dieu ait


ordonné à l’avance que le Messie naisse à Bethléem
(comme la prophétie dans Michée  5.1 le montre)  ; et
qu’il ait décrété les choses de telle sorte que, le moment
venu, la mère et le père légal du Messie ne vivaient pas à
Bethléem, mais à Nazareth ? En outre, pour accomplir sa
parole et amener à Bethléem deux personnes insignifiantes
et inconnues, ce premier Noël, Dieu a fait en sorte que le
monde entier soit inscrit chacun dans son village en incit-
ant César Auguste à prendre cette décision. Un décret pour
le monde entier afin de déplacer deux personnes de cent
douze kilomètres !
Vous êtes-vous déjà senti, comme moi, petit et insignifi-
ant dans un monde de sept milliards d’habitants, où toute
l’actualité a pour sujet les grands mouvements politiques,
économiques et sociaux et les personnes exceptionnelles

35
Jour 4

ayant une signification mondiale, beaucoup de pouvoir et


de prestige ?
Si c’est le cas, ne laissez pas cela vous décourager ou
vous rendre malheureux. Car il est implicite dans l’Écriture
que toutes les colossales forces politiques et tous les géants
complexes industriels, sans même le savoir, sont sous le
contrôle de Dieu, non pour leur propre intérêt, mais pour
celui du petit peuple de Dieu – la petite Marie et le petit
Joseph qui doivent se rendre de Nazareth à Bethléhem.
Dieu dirige un empire pour accomplir sa parole et bénir
ses enfants.
Ne pensez pas que, parce que vous rencontrez l’adversité
dans votre vie, la main du Seigneur est trop courte. Ce
n’est pas notre prospérité ou notre renommée, mais notre
sainteté qu’il cherche de tout son cœur. Et à cette fin, il
dirige le monde entier. Comme le dit Proverbes 21.1, « Le
cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ;
il l’incline partout où il veut. » Et il l’incline toujours en
direction de ses desseins éternels de salut et de sanctifica-
tion pour son peuple.
Il est un grand Dieu pour les petits, les personnes insig-
nifiantes, et nous avons de grandes raisons de nous réjouir,
car, à leur insu, tous les rois, les présidents, les premiers
ministres, les chanceliers et les chefs du monde suivent

36
Jour 4

les décrets souverains de notre Père céleste, afin que nous,


les enfants, puissions être conformes à l’image de son Fils,
Jésus‑Christ, et entrer ensuite dans sa gloire éternelle.

37
Jour 4

Jour 5
Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait
accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né.
Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce
qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

Luc 2.6,7
Jour 5

Pas de détour sur la


route du Calvaire

O n pourrait penser que si Dieu gouverne si bien le


monde qu’il utilise un recensement à l’échelle de
tout un empire pour amener Marie et Joseph à Bethléhem,
il aurait sûrement pu faire en sorte qu’une chambre leur
soit disponible à l’hôtellerie.
Oui, il aurait pu faire cela. Il aurait absolument pu ! Et
Jésus aurait pu naître dans une famille riche. Il aurait pu
transformer de la pierre en pain dans le désert. Il aurait pu
appeler 10 000 anges à son secours à Gethsémané. Il aurait
pu descendre de la croix et se sauver lui-même. La question
n’est pas de savoir ce que Dieu aurait pu faire, mais ce qu’il
voulait faire.
La volonté de Dieu était que, bien que Christ fût riche,
il se fasse pauvre pour vous. Les pancartes « Pas de place

41
Jour 5

libre  » sur tous les hôtels de Bethléhem étaient là pour


vous. « […] Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre »
(2 Corinthiens 8.9).
Dieu dirige toutes choses – même les réservations d’hôtels
et les Airbnbs disponibles – pour le bien de ses enfants. La
route du Calvaire commence par un panneau «  Pas de
place libre » à Bethléhem et se termine par le crachat et la
moquerie de la croix à Jérusalem.
Et il ne faut pas oublier qu’il a dit : « Si quelqu’un veut
venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge
chaque jour de sa croix » (Luc 9.23).
Nous le rejoignons sur la route du Calvaire et l’entendons
dire : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le
serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont
persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15.20).
À celui qui crie avec enthousiasme : « Je te suivrai partout
où tu iras ! » Jésus répond : « Les renards ont des tanières,
et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme
n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête » (Luc 9.57,58).
Oui, Dieu aurait pu faire en sorte que Jésus ait une
chambre à sa naissance. Mais ça aurait été un détour de la
route du Calvaire.

42
Jour 5

Jour 6
Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous
trouverez un enfant emmailloté et couché dans
une crèche. Et soudain il se joignit à l’ange une
multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant :
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix
sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !

Luc 2.12-14
Jour 6

Paix à ceux en qui


il prend plaisir

L a paix pour qui ? Il y a une note sombre dans la louange


des anges. Paix parmi les hommes qu’il agrée. Paix
parmi les hommes en qui il prend plaisir. Mais sans la foi,
il est impossible de plaire à Dieu (Hébreux  11.6). Noël
n’apporte donc pas la paix à tous.
«  Et ce jugement  », dit Jésus, «  c’est que, la lumière
étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les
ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mau-
vaises » (Jean 3.19). Ou, comme le dit le vieux Siméon
en voyant l’enfant Jésus : « Voici, cet enfant est destiné à
amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et
à devenir un signe qui provoquera la contestation… afin
que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées »
(Luc 2.34,35). Oh, combien sont ceux qui, par un jour

45
Jour 6

de Noël sombre et froid, ne voient rien de plus que cela :


un signe à contester ?
« Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point
reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient
en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de
Dieu » (Jean 1.11,12). Ce n’est qu’à ses disciples que Jésus
dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne
vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur
ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14.27).
Ceux qui jouissent de la paix de Dieu qui surpasse toute
intelligence sont ceux qui, en toute chose, par des prières
et des supplications, font connaître à Dieu leurs besoins
(Philippiens 4.6,7).
La clef qui déverrouille le trésor de la paix de Dieu est
la foi dans les promesses de Dieu. C’est pourquoi Paul
prie  : «  Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de
toute joie et de toute paix dans la foi » (Romains 15.13).
Et lorsque nous croyons vraiment aux promesses de Dieu
et que nous recevons cette joie, cette paix et cet amour,
alors Dieu est glorifié.
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre,
paix parmi les humains en qui il prend plaisir ! C’est-à-dire
tous les hommes – de toute tribu, de toute langue, de tout
peuple, et de toute nation – qui croiront en lui.

46
Jour 6

Jour 7
Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi
Hérode, voici des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem,
et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?

Matthieu 2.1,2
Jour 7

Un Messie pour les mages

C ontrairement à Luc, Matthieu ne mentionne pas la


visite que les bergers ont rendue à Jésus à l’étable.
Il se concentre immédiatement sur les étrangers – païens,
non-Juifs – venant d’Orient pour adorer Jésus.
Ainsi, Matthieu dépeint Jésus au début et à la fin de son
Évangile comme un Messie universel pour toutes les na-
tions, pas seulement pour les Juifs.
Ici, les premiers adorateurs sont des mages courtisans, des
astrologues ou des sages, non pas d’Israël mais de l’Orient,
peut-être de Babylone. C’étaient des païens. Ils étaient
impurs selon les lois cérémonielles de l’Ancien Testament.
Et à la fin de Matthieu, les dernières paroles de Jésus sont
les suivantes : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et
sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples »
(Matthieu 28.18,19).

49
Jour 7

Cela ne nous a pas seulement ouvert la porte, à nous


les païens, à nous réjouir dans le Messie  ; cela prouvait
qu’il était le Messie. En effet, l’une des prophéties les plus
fréquentes était que les nations et les rois allaient, en fait,
venir à lui pour le révérer en tant que souverain de l’univers.
Par exemple, on lit dans Ésaïe 60.3 que « des nations march-
ent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons ».
Ainsi, Matthieu ajoute une preuve à la messianité de
Jésus et montre qu’il est le Messie – un Roi et celui qui
accomplit les promesses  – pour toutes les nations, pas
seulement pour Israël.

50
Jour 7

Jour 8
Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Car nous avons vu son étoile en Orient, et
nous sommes venus pour l’adorer.

Matthieu 2.2
Jour 8

L’étoile surnaturelle
de Bethléhem

L a manière dont certaines choses se sont déroulées


dans la Bible ne cessera jamais de nous surprendre.
Comment cette «  étoile  » a-t-elle fait pour amener les
mages à Jérusalem ?
Le texte ne dit pas qu’elle les a conduits ou qu’elle les a
précédés sur leur route vers Jérusalem. Il est seulement écrit
qu’ils ont vu une étoile en Orient (Matthieu 2.2) et qu’ils
sont venus à Jérusalem. Et comment cette étoile allait-elle
devant eux dans cette courte marche de huit kilomètres de
Jérusalem à Bethléhem, comme le dit Matthieu 2.9 ? Et
comment une étoile s’est-elle « arrêtée au-dessus du lieu où
était le petit enfant » ?
La réponse est la suivante : on n’en a aucune idée. De
nombreux efforts existent tentant d’expliquer la chose

53
Jour 8

en termes de conjonctions de planètes ou de comètes


ou de supernovas ou de lumières miraculeuses. On ne
sait pas, c’est tout. Et je voudrais vous exhorter à ne pas
vous préoccuper – à ne pas être obsédés – de théories qui
ne sont finalement que provisoires et qui ont très peu
d’importance spirituelle.
Je prends le risque de généraliser en vous avertissant que
ceux qui s’instruisent et se préoccupent de choses telles que :
comment l’étoile fonctionnait, la façon dont la mer Rouge
s’est fendue en deux, comment la manne est tombée des
cieux, comment Jonas a survécu au poisson et comment
la lune se transforme en sang, sont généralement des gens
qui sont marqués par une mentalité que je qualifierai de
« mentalité obsédée par ce qui est marginal ».
On ne trouve pas chez eux un attachement profond
aux grands éléments centraux de l’Évangile : la sainteté de
Dieu, la laideur du péché, la misère de l’homme, la mort du
Christ, la justification par la foi seule, l’œuvre sanctificatrice
de l’Esprit, la gloire du retour du Christ et le jugement
dernier. Ils semblent toujours vous entraîner dans une voie
secondaire par le biais d’un nouvel article ou d’un nouveau
livre dans lequel ils traitent avec entrain de quelque chose
de marginal. On trouve chez eux peu de joie à l’égard des
grandes réalités centrales de l’Évangile.

54
Jour 8

Par contre, ce qui est clair au sujet de l’étoile, c’est


qu’elle fait quelque chose qu’elle ne peut pas faire toute
seule : elle guide les mages vers le Fils de Dieu afin qu’ils
puissent l’adorer.
Il n’y a qu’une seule personne dans la pensée biblique qui
peut être derrière l’intentionnalité que l’on constate chez
cette étoile : Dieu lui-même.
La leçon est donc claire : Dieu guide des étrangers vers
Christ afin qu’ils puissent l’adorer. Et il le fait en exerçant
une influence et un pouvoir mondial – probablement même
universel – pour y parvenir.
Luc nous montre que Dieu exerce son influence sur
l’Empire romain tout entier afin que le recensement ait
lieu au bon moment de sorte qu’une vierge insignifiante
soit amenée à Bethléhem afin d’accomplir la prophétie
par son accouchement. Matthieu nous montre que Dieu
exerce son influence sur les étoiles des cieux afin d’amener
une petite poignée d’étrangers à Bethléhem pour qu’ils
puissent adorer le Fils.
Tel est le dessein de Dieu. Il a agi de la sorte à ce moment.
Il agit encore de façon similaire aujourd’hui. Son but est
que les nations  – toutes les nations (Matthieu  24.14)  –
adorent son Fils.

55
Telle est la volonté de Dieu pour tous ceux qui se trouvent
dans votre bureau au travail, dans votre classe, dans votre
voisinage et dans votre maison. Comme le dit Jean 4.23 :
« ce sont là les adorateurs que le Père cherche. »
Au début de Matthieu, nous constatons encore un
modèle de « viens et vois ». Mais à la fin, c’est « va et dis ».
Les mages sont venus et ont vu. Nous devons aller le dire.
Mais ce qui ne change pas, c’est le désir et la puissance
de Dieu de rassembler les nations pour adorer son Fils.
La glorification de Christ par l’adoration incandescente
de toutes les nations est la raison même pour laquelle le
monde existe.
Jour 8

Jour 9
Le roi Hérode, ayant appris cela, fut
troublé, et tout Jérusalem avec lui.

Matthieu 2.3
Jour 9

Les deux types


d’opposition à Jésus

J ésus est dérangeant pour ceux qui ne veulent pas l’adorer,


et il suscite de l’opposition contre ceux qui l’adorent.
Ce n’est probablement pas un point principal dans l’esprit
de Matthieu, mais c’est une implication incontournable de
ce passage à mesure que l’histoire se poursuit.
Dans cette histoire, il y a deux types de personnes qui
ne veulent pas adorer Jésus.
Le premier type est celui de ceux qui ne se préoccupent
tout simplement pas de Jésus. Il ne fait pas partie de leur
vie. Ce groupe est représenté au début de la vie de Jésus
par les principaux sacrificateurs et les scribes. Matthieu 2.4
dit : « [Hérode] assembla tous les principaux sacrificateurs
et les scribes du peuple, et il s’informa auprès d’eux du lieu
où le Christ devait naître. » Ils lui ont répondu, et c’était

59
Jour 9

tout : retour au travail comme d’habitude. Le silence et


l’inactivité des dirigeants sont accablants face à l’ampleur
de ce qui était en train de se dérouler.
Et remarquez ce que Matthieu 2.3 dit : « Le roi Hérode,
ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. »
En d’autres termes, la rumeur courait que quelqu’un pensait
que le Messie était né. L’inactivité de la part des principaux
sacrificateurs est stupéfiante : pourquoi ne pas aller avec les
mages ? Cela ne les intéresse pas. Trouver le Fils de Dieu et
l’adorer n’est pas quelque chose qui les passionne.
Le deuxième type de personnes qui ne veulent pas adorer
Jésus est celui qui se sent profondément menacé par lui.
C’est Hérode dans cette histoire. Il a très peur. À tel point
qu’il complote et ment, puis commet des massacres dans
le seul but de se débarrasser de Jésus.
De la même façon, aujourd’hui, ces deux types
d’opposition s’élèveront à l’encontre de Christ et de ceux
qui l’adorent : l’indifférence et l’hostilité. J’espère sincère-
ment que vous ne faites pas partie de l’un de ces groupes.
Et si vous êtes chrétien, que ce Noël soit le moment où
vous réfléchissez à ce que cela signifie – ce que cela coûte –
d’adorer et de suivre ce Messie.

60
Jour 9

Jour 10
Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une
très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent
le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent
et l’adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui
offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Matthieu 2.10,11
Jour 10

De l’or, de l’encens
et de la myrrhe

D ieu n’est point servi par des mains humaines, comme


s’il avait besoin de quoi que ce soit (Actes 17.25).
Les dons des mages ne sont pas offerts en guise d’aide
ou pour répondre à un besoin. Cela déshonorerait un
monarque si des visiteurs étrangers venaient avec des colis
de soins royaux.
Ces cadeaux ne sont pas non plus destinés à être des pots-
de-vin. Deutéronome 10.17 nous dit que Dieu n’accepte
pas ce genre de présent. Que signifient-ils alors ? Comment
constituent-ils un geste d’adoration ?
Les dons faits à des personnes riches et autosuffisantes
font écho et intensifient le désir du donateur de montrer à
quel point la personne en question est merveilleuse. En un
sens, offrir des présents à Christ, c’est comme jeûner – se

63
Jour 10

priver de quelque chose pour montrer que Christ a plus de


valeur que ce dont vous vous privez.
Quand vous offrez un tel don à Christ, c’est une façon
de dire : « La joie que je poursuis (on peut le voir dans
Matthieu 2.10 : « Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent
saisis d’une très grande joie ») – la joie que je poursuis
n’est pas l’espoir de devenir riche en faisant du troc avec
toi ou en négociant quelque paiement. Je ne suis pas venu
à toi pour ce que tu as, mais pour qui tu es. Et ce désir, je
l’intensifie et le manifeste maintenant en abandonnant des
choses que j’ai, dans l’espoir de jouir davantage de toi, et
non de choses. En te donnant ce dont tu n’as pas besoin
et ce dont je pourrais jouir, je te dis le plus sincèrement
et le plus authentiquement : “Tu es mon trésor, et non
ces choses.” »
Je pense que c’est ce que signifie adorer Dieu avec des
dons d’or, d’encens et de myrrhe. Ou avec n’importe quoi
d’autre que nous pourrions envisager de donner à Dieu.
Puisse Dieu éveiller en nous un désir pour Christ lui-
même. Puissions-nous dire du fond du cœur : « Seigneur
Jésus, tu es le Messie, le Roi d’Israël. Toutes les nations
viendront se prosterner devant toi. Dieu conduit le monde
afin qu’il voie que tu es adoré. C’est pourquoi, quelle que
soit l’opposition que je puisse rencontrer, je te rends avec

64
Jour 10

joie toute autorité et toute dignité, et j’apporte mes dons


pour dire que toi seul peux satisfaire mon cœur. »

65
Jour 10

Jour 11
Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang
et à la chair, il y a également participé lui-même,
afin que, par la mort, il rende impuissant celui qui
avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ;
ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort,
étaient toute leur vie retenus dans la servitude.

Hébreux 2.14,15
Jour 11

La raison de la
venue de Jésus

J e pense que Hébreux 2.14,15 est mon texte préféré


de l’Avent parce que je n’en connais aucun autre qui
exprime aussi clairement le lien entre le commencement
et la fin de la vie terrestre de Jésus – entre l’incarnation et
la crucifixion. Ces deux versets expliquent clairement la
raison pour laquelle Jésus est venu, à savoir, pour mourir.
Il serait aisé de les utiliser avec un ami ou un membre de
famille non croyant pour les guider pas à pas au travers de
votre vision chrétienne de Noël. Cela pourrait ressembler
à ceci, une phrase à la fois :

Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et


à la chair…

69
Jour 11

Le terme « enfants » est tiré du verset précédent et fait


référence à la descendance spirituelle de Christ, le Messie
(voir Ésaïe 8.18 ; 53.10). Ceux-ci sont aussi les « enfants
de Dieu » (Jean 1.12). En d’autres termes, en envoyant le
Christ, Dieu a le salut de ses « enfants » tout particulière-
ment en vue.
Il est vrai que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné
[Jésus] » (Jean 3.16). Mais il est aussi vrai que Dieu réunis-
sait surtout « en un seul corps les enfants de Dieu dispersés »
(Jean 11.52). Le dessein de Dieu était d’offrir Christ au
monde et de réaliser de la sorte le salut de ses « enfants »
(voir 1 Timothée 4.10). Vous pouvez faire l’expérience de
cette adoption en recevant Christ (Jean 1.12).

… il y a également participé lui-même [au sang et à la


chair]…

Cela veut dire que Christ existait avant l’incarnation.


Il était esprit. Il était la Parole éternelle. Il était avec Dieu
et il était Dieu (Jean  1.1  ; Colossiens  2.9). Mais il s’est
fait chair et sang et a revêtu sa divinité d’humanité. Il est
devenu pleinement homme et est resté pleinement Dieu.
C’est un grand mystère à bien des égards. Mais ce dernier
est au cœur de notre foi – et de ce que la Bible enseigne.

70
Jour 11

… afin que, par la mort…

S’il s’est fait homme, c’est pour mourir. En tant que Dieu
pur et simple, il ne pouvait pas mourir pour des pécheurs.
Mais en tant qu’homme, il le pouvait. Son but était de
mourir. Il fallait donc qu’il naisse homme. Il est né pour
mourir. Le Vendredi saint est le but de Noël. C’est ce que
la plupart des gens aujourd’hui ont besoin d’entendre au
sujet de la signification de Noël.

… il rende impuissant celui qui avait la puissance de la


mort, c’est-à-dire le diable…

En mourant, le Christ a rendu le diable impuissant. De


quelle façon ? En couvrant tous nos péchés. Cela signifie
que Satan n’a aucune base légitime pour nous accuser
devant Dieu. « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu
qui justifie ! » (Romains 8.33) – sur quelles bases justifie-
t-il ? Sur la base du sang de Jésus (Romains 5.9).
L’arme ultime de Satan contre nous est notre propre
péché. Si la mort de Jésus la lui enlève, l’arme principale
du diable – l’unique arme mortelle qu’il possède – est ôtée
de sa main. Il ne peut pas plaider en faveur de notre peine

71
Jour 11

de mort, étant donné que le juge nous a acquittés par la


mort de son Fils !

… ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort,


étaient toute leur vie retenus dans la servitude.

Ainsi, nous sommes libérés de la peur de la mort. Dieu


nous a justifiés. Satan ne peut pas renverser ce décret. Et
Dieu entend que notre sécurité ultime ait un effet immé-
diat sur notre vie. Il désire que cette fin heureuse élimine
l’esclavage et la peur du présent.
Si nous n’avons pas à craindre notre dernier et plus
grand ennemi, la mort, alors nous n’avons rien à craindre.
Nous pouvons être libres. Libres pour la joie. Libres pour
les autres.
Quel grand cadeau de Noël de Dieu pour nous ! Et de
nous pour le monde !

72
Jour 11

Jour 12
Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous
avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à
la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,
comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle,
qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.

Hébreux 8.1,2
Jour 12

Remplacer les ombres

L e but du livre d’Hébreux est que Jésus-Christ, le Fils


de Dieu, n’est pas seulement venu pour se fondre
dans le système terrestre du ministère sacerdotal comme
le meilleur et le dernier prêtre humain, mais il est venu
pour accomplir et mettre fin à ce système, et pour orienter
toute notre attention sur lui-même, nous servant d’abord
au Calvaire en tant que notre sacrifice final, puis au ciel,
en tant que notre dernier sacrificateur.
Le tabernacle, les sacrificateurs et les sacrifices de l’Ancien
Testament étaient des ombres. Maintenant, la réalité est
arrivée, et les ombres disparaissent.
Voici une histoire de l’Avent pour les enfants – et ceux
d’entre nous qui ont été des enfants et qui se souviennent
de ce que c’était. Supposons que vous et votre mère soyez
séparés au supermarché, et que vous commenciez à avoir
peur, à paniquer et à ne pas savoir où aller, et que vous

75
Jour 12

couriez au bout d’un rayon, et juste avant de vous mettre


à pleurer, vous voyiez une ombre sur le sol à la fin du rayon
qui ressemble exactement à votre mère. Cela vous donne
vraiment de l’espoir. Mais qu’est-ce qui est préférable  ?
L’espoir de voir l’ombre, ou de voir votre mère apparaître
réellement au coin du rayon ?
C’est ce qui arrive lorsque Jésus devient notre souverain
sacrificateur. C’est ça, Noël. Noël, c’est le remplacement
des ombres par ce qui est réel, par la réalité : la mère qui
apparaît au coin du rayon, et tout le soulagement et la joie
que cela procure à un petit enfant.
(Pour en savoir plus sur la manière dont la venue du
Christ remplace l’Ancien Testament, voir l’appendice à la
fin de ce livre.)

76
Jour 12

Jour 13
Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous
avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la
droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme
ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui
a été dressé par le Seigneur et non par un homme. […]
ils célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes,
comme Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait
construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de tout
faire d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne.

Hébreux 8.1,2,5
Jour 13

La réalité finale est arrivée

O n l’a déjà constaté. Mais ce n’est pas tout. Noël est


le remplacement des ombres par la réalité.
Hébreux 8.1,2,5 est une sorte de résumé. Le message est
que le sacrificateur qui se place entre nous et Dieu, qui nous
rend justes devant Dieu et qui prie pour nous, n’est pas un
sacrificateur ordinaire, faible, pécheur et mourant comme
dans l’Ancien Testament. Il est le Fils de Dieu : fort, sans
péché, doté d’une vie indestructible.
De plus, il n’exerce pas son ministère dans un tabernacle
terrestre avec toutes ses limites d’espace et de taille, tout en
s’épuisant et en se faisant dévorer par les mites, en se laissant
être trempé, brûlé, ravagé et volé. Non, Hébreux 8.2 dit
que Christ nous sert dans un « véritable tabernacle, qui a
été dressé par le Seigneur et non par un homme ». Il n’est
pas question d’ombre ici. C’est la réalité qui est aux cieux.

79
Jour 13

Telle est la réalité qui projeta une ombre sur le mont Sinaï
afin que Moïse puisse la copier.
Selon Hébreux 8.1, un autre grand aspect de cette réalité
qui surpasse l’ombre est que notre souverain sacrificateur est
assis à la droite de la majesté qui est dans les cieux. Aucun
prêtre de l’Ancien Testament ne pourrait dire ça.
Jésus est en relation directe avec Dieu le Père. Il occupe
une place d’honneur aux côtés de Dieu. Il est aimé et re-
specté infiniment par Dieu. Il est constamment avec Dieu.
Ce n’est pas une ombre de la réalité comme les rideaux,
les bols, les tables, les bougies, les robes, les franges, les
moutons, les chèvres et les pigeons. C’est la réalité finale,
ultime : Dieu et son Fils interagissant dans l’amour et la
sainteté pour notre salut éternel.
La réalité ultime est que les personnes de la Divinité sont
en relation les unes avec les autres, traitant entre elles de la
manière dont leur majesté, leur sainteté, leur amour, leur
justice, leur bonté et leur vérité doivent se manifester dans
un peuple racheté.

80
Jour 13

Jour 14
Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant
supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus
excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.

Hébreux 8.6
Jour 14

Rendre la chose réelle


pour son peuple

C hrist est le médiateur d’une nouvelle alliance, selon


Hébreux 8.6. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut
dire que son sang – le sang de l’alliance (Luc 22.20 ; Hé-
breux 13.20) – a finalement et décisivement acheté et assuré
l’accomplissement des promesses de Dieu pour nous.
Cela signifie que Dieu, selon les promesses de la nouvelle
alliance, réalise notre transformation intérieure par l’Esprit
de Christ.
Et cela signifie que Dieu opère cette transformation en
nous par la foi – la foi en tout ce que Dieu est pour nous
en Christ.
La nouvelle alliance est achetée par le sang de Christ, réali-
sée par l’Esprit de Christ, et est acquise par la foi en Christ.

83
Jour 14

Le meilleur passage pour voir Christ travailler en tant que


médiateur de la nouvelle alliance est Hébreux 13.20,21 :

Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le


grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éter-
nelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute
bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté  ;
qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ,
auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !

Les mots « qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable »


décrivent ce qui arrive lorsque Dieu écrit la loi dans nos
cœurs dans le cadre de la nouvelle alliance. Et les mots
« par Jésus-Christ » dépeignent Jésus comme le médiateur
de cette glorieuse œuvre de la grâce souveraine.
Ainsi, la signification de Noël n’est pas seulement que
Dieu remplace les ombres par la réalité, mais aussi qu’il
prend la réalité et la rend réelle pour son peuple. Il l’écrit
dans nos cœurs. Il ne dépose pas son cadeau de Noël de
salut et de transformation sous l’arbre, pour ainsi dire, pour
que vous le ramassiez par vos propres forces. Il le ramasse
et le dépose dans votre cœur et dans votre esprit et vous
donne le sceau de l’assurance que vous êtes enfant de Dieu.

84
Jour 14

Jour 15
Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et
détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis
aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.

Jean 10.10
Jour 15

La vie et la mort à Noël

A lors que j’étais sur le point de commencer cette médi-


tation, j’ai appris que Marion Newstrum venait de
mourir. Marion et son mari Elmer faisaient partie de notre
Église depuis plus longtemps que la plupart de nos membres
à l’époque. Elle avait 87 ans. Ils étaient mariés depuis 64 ans.
Quand j’ai parlé à Elmer et que je lui ai dit que je voulais
qu’il soit fort dans le Seigneur et qu’il ne renonce pas à la
vie, il a dit : « Christ a été un véritable ami. » Je prie pour
que tous les chrétiens puissent dire à la fin de leur vie :
« Christ a été un véritable ami. »
Chaque Avent, je célèbre l’anniversaire de la mort de
ma mère. Elle a quitté ce monde à l’âge de 56 ans dans un
accident de bus en Israël. C’était le 16 décembre 1974. Ces
événements sont incroyablement réels pour moi, même
aujourd’hui. Si je me laisse aller, je peux facilement en venir
aux larmes – par exemple, en pensant que mes fils ne l’ont

87
Jour 15

jamais connue. On l’a enterrée au lendemain de Noël. Quel


précieux Noël ce fut !
Beaucoup d’entre vous ressentiront la souffrance de vos
pertes à Noël de façon plus aiguë qu’auparavant. Ne l’évitez
pas. Laissez-la remonter à la surface. Ressentez-la. À quoi
sert l’amour, sinon à intensifier nos sentiments – tant dans
la vie que dans la mort ? Mais oh, ne soyez pas amer. C’est
tragiquement autodestructeur d’être amer.
Jésus est venu à Noël pour que nous ayons la vie éternelle.
« Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient
en abondance » (Jean 10.10). Elmer et Marion avaient dis-
cuté de l’endroit où ils allaient passer leurs dernières années.
Elmer m’a dit : « Marion et moi étions d’accord pour que
notre dernière demeure soit avec le Seigneur. »
Vous sentez-vous impatient de retourner à la maison ?
J’ai de la famille qui rentre à la maison pour les vacances.
Ça fait du bien. Je pense que la raison fondamentale pour
laquelle ça fait du bien, c’est que nous sommes destinés, eux
et moi, au plus profond de notre être, à un ultime retour à
la maison. Tous les autres retours à la maison ne sont que
des avant-goûts. Et les avant-goûts sont de bonnes choses.
À moins qu’ils ne deviennent des substituts. Oh, ne
laissez pas toutes les douceurs de cette saison devenir des
substituts de la finale, grande et pleinement satisfaisante et

88
Jour 15

véritable douceur de Noël. Que toutes les pertes et tous les


délices de votre vie envoient vos cœurs à la poursuite du ciel.
Noël. Qu’est-ce que Noël sinon ceci : je suis venu afin qu’ils
aient la vie ? Marion Newstrum, Ruth Piper, et vous et moi –
pour que nous ayons la vie, maintenant et pour toujours.
Rendez votre maintenant plus riche et plus profond ce
Noël en buvant à la fontaine de toujours. Elle est si proche.

89
Jour 15

Jour 16
C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et
lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin
qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux,
sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse
que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Philippiens 2.9-11
Jour 16

Le revers le plus
réussi de Dieu

N oël a marqué le début du plus grand revers de Dieu.


Il a toujours pris plaisir à montrer sa puissance par
le biais d’une apparente défaite. Il effectue des retraites
tactiques afin de remporter des victoires stratégiques.
Dans l’Ancien Testament, Joseph, l’un des douze fils de
Jacob, s’est vu promettre gloire et puissance dans son rêve
(Genèse 37.5-11). Toutefois, pour remporter cette victoire,
il devait devenir esclave en Égypte. Et, comme si cela ne
suffisait pas, quand ses conditions se sont améliorées en
raison de son intégrité, il a été rendu pire qu’un esclave :
un prisonnier.
Néanmoins, tout était prévu. Planifié par Dieu pour
son bien et celui de sa famille, et finalement pour le bien
du monde entier ! En effet, c’est là, en prison, qu’il ren-

93
Jour 16

contra l’échanson de Pharaon, qui l’amena à Pharaon, ce


dernier le plaçant en charge de toute l’Égypte. Et à la fin,
son rêve s’est réalisé. Ses frères se prosternèrent devant
lui, et il les sauva de la famine. Quelle improbable voie
vers la gloire !
Telle est la volonté de Dieu, même pour son Fils. Il s’est
dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur. Pire
qu’un esclave – un prisonnier – il a été exécuté. Comme
Joseph, il a conservé son intégrité. « C’est pourquoi aussi
Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui
est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout
genou fléchisse » (Philippiens 2.9,10).
Et telle est la volonté de Dieu pour nous aussi. La gloire
nous est promise – si nous souffrons avec lui comme il est
dit dans Romains 8.17. La voie vers le sommet va vers le
bas. La voie qui va vers l’avant se diriger vers l’arrière. La
voie du succès passe par des revers établis par Dieu. Ces
revers auront toujours l’air d’échecs, ils nous donneront
toujours l’impression d’avoir échoué.
Pourtant, si Joseph et Jésus nous apprennent quelque
chose à Noël, c’est ceci : le mal que Satan et les hommes
comptent nous faire, Dieu compte le « [changer] en bien »
(Genèse 50.20).

94
Jour 16

Vous saints qui le craignez, prenez courage


Les nuages qui vous font de l’ombrage
Sont emplis de miséricorde, pleuvant
Nombre de bénédictions vous élevant1

1 William Cowper, « God Moves in a Mysterious Way », trad. libre, 1773.

95
Jour 16

Jour 17
Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la
maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle

Jérémie 31.31
Jour 17

Le plus grand salut


imaginable

D ieu est juste et saint et séparé de pécheurs comme


nous. C’est notre principal problème à Noël – et à
toutes les autres saisons. Comment pourrions-nous être
réconciliés avec un Dieu juste et saint ?
Néanmoins, Dieu est miséricordieux et a promis dans
Jérémie 31 (cinq cents ans avant Christ) qu’un jour il ferait
quelque chose de nouveau. Il remplacerait les ombres par
la réalité du Messie. Et il entrerait puissamment dans nos
vies et écrirait sa volonté dans nos cœurs afin que nous ne
soyons pas contraints de l’extérieur, mais que nous soyons
bien disposés de l’intérieur, à l’aimer, à lui faire confiance
et à le suivre.
Cela serait le plus grand salut imaginable – si Dieu nous
offrait la plus grande réalité de l’univers pour que nous

99
Jour 17

puissions en jouir et ensuite nous conduisait à connaître


cette réalité de telle sorte que nous puissions en jouir avec
la plus grande liberté et le plus grand plaisir possible. Ce
serait un cadeau de Noël à propos duquel il vaudrait la
peine de chanter.
C’est, en fait, ce qu’il a promis dans la nouvelle alliance.
Mais il y avait un énorme obstacle. Notre péché. Notre
séparation de Dieu à cause de notre iniquité.
Comment un Dieu saint et juste peut-il nous traiter, nous,
pécheurs, avec tant de bonté, lui qui est allé jusqu’à nous
donner la plus grande réalité de l’univers (son Fils) pour
que nous en jouissions avec autant de joie que possible ?
La réponse est que Dieu a fait retomber nos péchés sur
son Fils, et les a jugés sur lui, afin qu’il puisse les ôter de
son esprit, et nous traiter avec miséricorde et rester juste
et saint en même temps. Hébreux 9.28 dit que Christ a
été « offert une seule fois pour porter les péchés de beau-
coup d’hommes ».
Christ a porté lui-même nos péchés en son corps lorsqu’il
mourut (1 Pierre 2.24). Il a pris notre condamnation (Ro-
mains 8.3). Il a annulé notre culpabilité (Romains 8.1).
Et cela signifie que nous recevons le pardon des péchés
(Actes 10.43). Ils ne restent pas dans l’esprit de Dieu pou-
vant servir de base à notre condamnation. En ce sens, il

100
Jour 17

les « oublie » (Jérémie 31.34). Ils sont consumés dans la


mort du Christ.
Cela signifie que Dieu est maintenant libre, dans sa jus-
tice, de nous prodiguer toutes les promesses indiciblement
grandes de la nouvelle alliance. Il nous donne Christ, la plus
grande réalité de l’univers, pour notre plaisir. Et il écrit sa
propre volonté – son propre cœur – dans nos cœurs afin
que nous puissions aimer Christ, lui faire confiance et le
suivre du fond du cœur, avec liberté et joie.

101
Jour 17

Jour 18
Comme tu m’as envoyé dans le monde, je
les ai aussi envoyés dans le monde.

Jean 17.18
Jour 18

Le modèle de Noël
pour la mission

N oël est un modèle pour la mission. La mission est


un miroir de Noël. Comme Jésus a été envoyé, ainsi
nous sommes envoyés.
Prenons le danger, par exemple. Christ est venu chez les
siens, et les siens ne l’ont point reçu. Il en sera de même
pour vous. Ils ont comploté contre lui. Il en sera de même
pour vous. Il n’avait pas de demeure permanente. Il en sera
de même pour vous. Ils ont inventé de fausses accusations
contre lui. Il en sera de même pour vous. Ils l’ont fouetté
et se sont moqués de lui. Il en sera de même pour vous. Il
est mort après trois ans de ministère. Il en sera de même
pour vous.
Mais il y a un plus grand danger que tous ceux-ci auquel
Jésus a échappé. Il en sera de même pour vous !

105
Jour 18

Au milieu du xvie siècle, le missionnaire François Xavier


(1506-1552) écrivit au Père Perez de Malacca (qui fait
aujourd’hui partie de la Malaisie) à propos des dangers de
sa mission en Chine. Il a écrit :

Le danger de tous les dangers serait de ne plus avoir


confiance en la miséricorde de Dieu. […] Ne pas lui faire
confiance serait bien plus terrible que n’importe quel mal
physique que tous les ennemis de Dieu mis ensemble
pourraient nous infliger, car sans la permission de Dieu
ni les démons ni leurs serviteurs humains ne pourraient
nous empêcher de faire quoi que ce soit1.

Le plus grand danger auquel un missionnaire fait face


n’est pas la mort, mais le fait de ne pas faire confiance à la
miséricorde de Dieu. Si ce danger est évité, alors tous les
autres dangers perdent leur aiguillon.
En fin de compte, Dieu fait de chaque dague un sceptre
dans notre main. Comme le dit James Woodie Alexander :

1 Extrait tiré de « A Letter to Father Perez », dans Classics of Christian Missions,
trad. libre, Francis M. DuBose, éd., Nashville, Tenn., Broadman Press, 1979,
p. 221s.

106
Jour 18

« Chaque moment du travail présent sera gracieusement


récompensé par un million de siècles de gloire2. »
Le Christ a échappé à ce danger – le danger de ne pas
faire confiance à Dieu. C’est pourquoi Dieu l’a hautement
exalté ! Il en sera de même pour vous.
Souvenez-vous en cet Avent que Noël est un modèle
pour la mission. Comme Jésus a été envoyé, ainsi nous sommes
envoyés. Et cette mission comporte du danger. Et le plus
grand danger est de ne pas faire confiance à la miséricorde
de Dieu. Succombez à cela et tout est perdu. Soyez victo-
rieux en cela et rien ne pourra vous atteindre un million
d’années durant.

2 J. W. Alexander, Thoughts on Preaching: Classic Contributions to Homiletics, trad.


libre, Édimbourg, Banner of Truth, 1975, p. 108.

107
Jour 18

Jour 19
Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang
et à la chair, il y a également participé lui-même,
afin que, par la mort, il rende impuissant celui qui
avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ;
ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort,
étaient toute leur vie retenus dans la servitude.

Hébreux 2.14,15
Jour 19

Noël rend libre

J ésus s’est fait homme parce que ce qu’il fallait, c’était


la mort d’un homme qui était plus que l’homme.
L’incarnation consistait en l’enfermement de Dieu dans le
couloir de la mort.
Christ n’a pas pris le risque de mourir. Il a choisi la mort.
Il l’a épousée. C’est précisément pour cette raison qu’il est
venu : « non pour être servi, mais pour servir et donner sa
vie comme la rançon de beaucoup » (Marc 10.45).
Il n’est pas étonnant que Satan ait essayé de détourner
Jésus de la croix : dans le désert (Matthieu 4.1-11) et par la
bouche de Pierre (Matthieu 16.21-23) ! La croix représen-
tait la destruction de Satan. Comment Jésus l’a-t-il détruit ?
Hébreux 2.14 dit que Satan a « la puissance de la mort ».
Cela signifie que Satan a la capacité de nous faire craindre
la mort. « La puissance de la mort » est la puissance qui
maintient les hommes dans la servitude par la peur de la

111
Jour 19

mort. C’est la puissance qui consiste à garder les hommes


dans le péché pour que la mort survienne comme une
chose atroce.
Jésus a toutefois dépouillé Satan de cette puissance. Il
l’a désarmé. Il a moulé pour nous une cuirasse de justice
qui nous immunise contre les condamnations du diable.
Comment a-t-il fait cela ?
Par sa mort, Jésus a effacé tous nos péchés. Et une per-
sonne sans péché ne peut être condamnée par Satan. Par-
donnés, nous sommes finalement indestructibles. Le plan
de Satan consistait à détruire le règne de Dieu en condam-
nant les disciples de Dieu dans son propre tribunal. Mais
maintenant, en Christ, il n’y a pas de condamnation. La
trahison de Satan a échoué. Sa trahison cosmique est dé-
jouée. « L’ennemi contre nous redouble de courroux, vaine
colère ! que pourrait l’adversaire ? L’Éternel détourne ses
coups1. » La croix l’a écrasé. Et il ne tardera pas à expirer
son dernier râle.
Noël rend libre. Libre de la peur de la mort.
Jésus a pris notre nature à Bethléhem pour mourir notre
mort à Jérusalem, tout cela pour que nous soyons sans peur
dans ce monde aujourd’hui. Oui, sans peur. Parce que si
la plus grande menace à ma joie a disparu, alors pour-
1 Martin Luther, « A Mighty Fortress Is Our God », trad. libre, 1527-1529.

112
Jour 19

quoi devrais-je m’inquiéter de petites menaces ? Comment


pouvez-vous dire (vraiment !), « Je n’ai pas peur de mourir,
mais j’ai peur de perdre mon emploi » ? Non. Non. Non.
Réfléchissez-y !
Si la mort (je dis bien la mort ! – plus de pouls, le corps
est froid, le fait de quitter ce monde !), si la mort n’est plus
quelque chose à craindre, nous sommes libres, vraiment
libres. Libres de prendre n’importe quel risque sous le
soleil pour Christ et pour l’amour. Plus d’asservissement
à l’anxiété.
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres !

113
Jour 19

Jour 20
Le Fils de Dieu a paru afin de
détruire les œuvres du diable.

1 Jean 3.8
Jour 20

La grève de Noël

L a chaîne de montage de Satan produit des millions de


péchés chaque jour. Il les emballe dans d’immenses
avions-cargos et les transporte aux cieux et les répand devant
Dieu en riant et riant et riant.
Certaines personnes travaillent à plein temps sur la
chaîne de montage. D’autres ont quitté leur emploi là-bas
et n’y reviennent que de temps à autre.
Chaque minute de travail sur la chaîne de montage fait
de Dieu la risée de Satan. Le péché relève de Satan parce
qu’il déteste la lumière, la beauté, la pureté et la gloire de
Dieu. Rien ne lui plaît plus que lorsque les créatures ne font
pas confiance et désobéissent à leur Créateur.
Par conséquent, Noël est une bonne nouvelle pour
l’homme et une bonne nouvelle pour Dieu.
« C’est une parole certaine et entièrement digne d’être
reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver

117
Jour 20

les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Timothée 1.15).


C’est une bonne nouvelle pour nous.
«  Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres
du diable » (1 Jean 3.8). C’est aussi une bonne nouvelle
pour Dieu.
Noël est une bonne nouvelle pour Dieu parce que Jésus
est venu mener une grève à l’usine d’assemblage de Satan.
Il est entré directement dans l’usine, a appelé à la solidarité
des fidèles et a commencé une grève massive.
Noël est un appel à se mettre en grève à l’usine de mon-
tage du péché. Pas de négociations avec la direction. Pas de
marchandage. Juste une opposition résolue et inébranlable
au produit. Nous ne participerons plus à sa fabrication.
La grève de Noël a pour but d’immobiliser les avions-
cargos. Elle n’utilisera ni la force ni la violence, mais avec
une dévotion inébranlable à la vérité, elle exposera les
conditions destructrices de l’industrie du diable.
La grève de Noël ne cessera pas tant qu’un arrêt complet
n’aura pas été opéré.
Quand le péché aura été détruit, le nom de Dieu sera
entièrement exonéré. Personne ne rira plus.
Si vous voulez offrir un cadeau à Dieu ce Noël, sortez
de la chaîne de montage du péché et n’y retournez jamais.
Prenez votre place dans le piquet de grève de l’amour.

118
Jour 20

Joignez-vous à la grève de Noël jusqu’à ce que le nom


majestueux de Dieu soit blanchi, et qu’il se tienne debout
glorieux parmi les accolades des justes.

119
Jour 20

Jour 21
Pilate lui dit : tu es donc roi ? Jésus répondit : tu
le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans
le monde pour rendre témoignage à la vérité.
Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

Jean 18.37
Jour 21

La naissance de
l’Ancien des jours

J ean 18.37 constitue un excellent texte pour Noël, même


s’il provient de la toute fin de la vie terrestre de Jésus, et
non de son commencement.
Notez que Jésus dit non seulement qu’il est né, mais qu’il
est « venu dans le monde ». La particularité de sa naissance
est que son origine ne remonte pas à sa naissance. Il existait
avant sa naissance dans une crèche. La personne, le caractère
et la personnalité de Jésus de Nazareth existaient avant la
naissance de l’homme Jésus de Nazareth.
Le mot théologique pour décrire ce mystère n’est pas
le terme de création, mais d’incarnation. La personne,
non pas le corps, mais la personne essentielle de Jésus
existait avant sa naissance en tant qu’homme. Sa nais-
sance ne consistait pas en la naissance d’une nouvelle

123
Jour 21

personne, mais en la venue au monde d’une personne


infiniment vieille.
Michée 5.1 le présente ainsi, 700 ans avant la naissance
de Jésus :

Et toi, Bethléhem Éphrata, petite entre les milliers de


Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur
Israël, et dont les activités remontent aux temps anciens,
aux jours de l’éternité.

Le mystère de la naissance de Jésus ne tient pas seule-


ment au fait qu’il est né d’une vierge. Par ce miracle, Dieu
désirait pointer à un miracle encore plus grand, à savoir
que l’enfant né à Noël était une personne qui existait « aux
temps anciens, aux jours de l’éternité ».
Et, par conséquent, sa naissance n’était pas le fruit du
hasard. Avant sa naissance, il pensait à sa naissance à venir.
Ensemble avec son Père, un plan existait. Et il partagea
dans les dernières heures de sa vie sur terre une partie de
ce grand dessein : « Je suis né et je suis venu dans le monde
pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la
vérité écoute ma voix » (Jean 18.37).
Il était la vérité éternelle. Il n’a dit que la vérité. Il a in-
carné la plus grande vérité qui soit, l’amour. Et il rassemble

124
Jour 21

dans sa famille éternelle tous ceux qui sont nés de la vérité.


Tel était le plan, et ce depuis les temps anciens.

125
Jour 21

Jour 22
Jésus a fait encore, en présence de ses disciples,
beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas décrits
dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que
vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu,
et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

Jean 20.30,31
Jour 22

Afin que vous croyiez

J e suis fermement convaincu que, parmi ceux d’entre


nous qui ont grandi dans l’Église et qui peuvent réciter
les grandes doctrines de notre foi dans leur sommeil, et
qui pourtant peuvent bâiller à l’écoute du symbole des
Apôtres, quelque chose doit être fait pour nous aider à
sentir de nouveau la révérence, la crainte, l’ébahissement
et le merveilleux face au Fils de Dieu, engendré par le Père
de toute éternité, qui reflète l’entièreté de la gloire de Dieu,
étant l’image même de sa personne, par qui tout fut créé,
lui, qui soutient l’univers par sa parole puissante.
Vous pouvez lire tous les contes de fées qui n’ont jamais
été écrits, tous les romans policiers, toutes les histoires de
fantômes, et vous ne trouverez jamais rien d’aussi choquant,
étrange, singulier et captivant que l’histoire de l’incarnation
du Fils de Dieu.

129
Jour 22

Combien nous sommes morts ! Combien impitoyable


et insensible à ta gloire et à ton histoire, ô Dieu ! Combien
de fois ai-je dû me repentir et dire : « Dieu, je suis désolé
que des histoires inventées par des hommes suscitent mes
émotions, mon émerveillement, mon admiration et ma
joie, plus que ta propre vraie histoire. »
Peut-être que les films à suspense galactiques de notre
époque peuvent au moins nous servir à la chose suivante :
ils peuvent nous humilier et nous amener à la repentance,
en nous montrant que nous sommes vraiment capables de
l’émerveillement et de l’admiration que nous ressentons si
rarement lorsque nous contemplons le Dieu éternel et la
gloire cosmique de Christ et un réel contact vivant entre
eux et nous en Jésus de Nazareth.
Quand Jésus a dit : « [C’est] pour ceci que je suis venu
dans le monde » (Jean 18.37, Darby), il a dit quelque chose
d’aussi fou, bizarre, singulier et mystérieux que tout ce que
vous pouvez lire en science-fiction.
Oh, combien je prie pour que l’Esprit de Dieu jaillisse
sur moi et sur vous ; pour que l’Esprit saint entre dans mon
expérience d’une manière effrayante, pour me réveiller à la
réalité inimaginable de Dieu.
Un de ces jours, la foudre va remplir le ciel depuis le
lever du soleil jusqu’à son coucher, et le Fils de l’Homme

130
Jour 22

et ses puissants anges vont apparaître sur les nuées dans un


feu flamboyant. Et nous le verrons clairement. Et que ce
soit par terreur ou par pure excitation, nous tremblerons
et nous nous demanderons comment nous avons pu vivre
si longtemps avec un Christ aussi domestiqué et inoffensif.
Ces choses sont écrites – toute la Bible est écrite – afin
que nous puissions croire – afin d’être stupéfaits et éveillés
à l’émerveillement – que Jésus Christ est le Fils de Dieu
qui est venu dans le monde.

131
Jour 22

Jour 23
Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été
réconciliés avec Dieu par la mort de son fils, à plus
forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par
sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous
glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par
qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

Romains 5.10,11
Jour 23

Le don indescriptible
de Dieu

D e quelle manière recevons-nous concrètement la


réconciliation avec Dieu et nous glorifions-nous en
Dieu ? Nous le faisons par Jésus-Christ. Ce qui signifie,
tout au moins, que nous faisons le portrait de Jésus dans la
Bible – c’est-à-dire l’œuvre et les paroles de Jésus décrites
dans le Nouveau Testament – nous faisons de ce portrait le
contenu essentiel de notre glorification en Dieu. Se glorifier
en Dieu sans le contenu de Christ n’honore pas Christ. Et
là où Christ n’est pas honoré, Dieu n’est pas honoré.
Dans 2 Corinthiens 4.4-6, Paul décrit la conversion de
deux manières. Au verset 4, il dit que c’est voir « la gloire
de Christ, qui est l’image de Dieu ». Et au verset 6, il dit
que c’est voir « la gloire de Dieu sur la face de Christ ».
Dans les deux cas, vous comprenez ce que je veux dire.

135
Jour 23

Nous avons Christ, l’image de Dieu, et nous avons Dieu


sur la face de Christ.
Afin de nous glorifier en Dieu, nous devons nous glori-
fier dans ce que nous voyons et connaissons de Dieu dans
le portrait de Jésus-Christ. Et cela se réalise pleinement
lorsque l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par
l’Esprit saint, comme le dit Romains 5.5. Et cette douce
expérience de l’amour de Dieu, donnée par l’Esprit, nous
est transmise en méditant sur la réalité historique du ver-
set 6 de Romains 5 : « Car, lorsque nous étions encore sans
force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. »
Voici donc ce que je veux partager sur ce passage par rap-
port à Noël. Non seulement Dieu a acquis notre réconcili-
ation par la mort du Seigneur Jésus-Christ (Romains 5.10),
et non seulement Dieu nous a permis de recevoir cette
réconciliation par le Seigneur Jésus-Christ, mais même
maintenant nous nous glorifions en Dieu lui-même, par
l’Esprit, par notre Seigneur Jésus-Christ (Romains 5.11).
Jésus a acquis notre réconciliation. Jésus nous a permis
de recevoir la réconciliation et d’ouvrir le cadeau. Et Jésus
lui-même brille en tant que don indescriptible de lui-
même – Dieu dans la chair – et suscite toute notre glori-
fication en Dieu.

136
Jour 23

Tournez vos regards vers Jésus en ce Noël. Recevez la


réconciliation qu’il a acquise. Ne posez pas le cadeau sur
l’étagère sans l’ouvrir. Et quand vous l’ouvrirez, rappelez-
vous que Dieu lui-même est le don de la réconciliation
avec Dieu.
Glorifiez-vous en lui. Prenez plaisir en lui. Puissiez-vous
faire de lui votre trésor.

137
Jour 23

Jour 24
Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui
qui pratique la justice est juste, comme lui-même
est juste. Celui qui pratique le péché est du diable,
car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de
Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.

1 Jean 3.7,8
Jour 24

Les deux buts de Noël

Q uand l’apôtre Jean dit que « le Fils de Dieu a paru


afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8),
quelles sont « les œuvres du diable » qu’il a en tête ? La
réponse est claire dans le contexte du passage.
Premièrement, 1 Jean 3.5 offre un parallèle clair : « Or,
vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés. » La phrase
« il a paru » se trouve au verset 5 et au verset 8. Les « œuvres
du diable » que Jésus est venu détruire sont donc très prob-
ablement les péchés. La première partie du verset 8 rend
cela pratiquement certain : « Celui qui pratique le péché
est du diable, car le diable pèche dès le commencement. »
Dans ce contexte, le problème est le péché, et non la mala-
die, les voitures cassées ou les calendriers perturbés. Jésus est
venu dans le monde pour nous permettre d’arrêter de pécher.
Nous pouvons voir la chose encore plus clairement si
nous mettons cette vérité côte à côte avec la vérité de

141
Jour 24

1 Jean 2.1 : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses


afin que vous ne péchiez point. » C’est l’un des grands buts
de Noël – un des grands buts de l’incarnation (1 Jean 3.8).
Mais il y a un autre but que Jean ajoute dans 1 Jean 2.1,2 :
« Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du
Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime ex-
piatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres,
mais aussi pour ceux du monde entier. »
Mais faites attention maintenant à ce que cela veut
dire : cela signifie que Jésus a paru dans le monde pour
deux buts. Il est venu afin que nous ne continuions pas à
pécher – c’est-à-dire, il est venu pour détruire les œuvres
du diable (1 Jean 3.8) ; et il est venu pour qu’il y ait une
propitiation pour nos péchés, si nous péchons. Il est venu
pour être un sacrifice de substitution qui satisfait la colère
de Dieu pour nos péchés.
La conséquence de ce second but n’est pas de contredire
le premier but. Le pardon n’a pas pour but de permettre le
péché. Le but de la mort de Christ pour nos péchés n’est
pas que nous relâchions notre combat contre le péché.
La conséquence de ces deux buts de Noël, au contraire,
est que le paiement fait une fois pour tous nos péchés
constitue la liberté et la puissance qui nous permet de
combattre le péché non pas comme des légalistes, gagnant

142
Jour 24

notre salut, et non comme craignant de perdre notre salut,


mais comme vainqueurs qui se jettent dans la bataille
contre le péché avec confiance et joie, même si cela nous
coûte nos vies.

143
Jour 24

Jour 25
Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous
ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons
un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est
lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et
non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du
monde entier. […] Petits enfants, que personne ne vous
séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme
lui-même est juste. Celui qui pratique le péché est du
diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils
de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.

1 Jean 2.1,2 ; 3.7,8
Jour 25

Trois cadeaux de Noël

M éditez sur cette situation remarquable avec moi.


Si le Fils de Dieu est venu pour vous aider à cesser
de pécher – pour détruire les œuvres du diable – et s’il est
aussi venu pour mourir afin que, quand vous péchez, il y ait
une propitiation, un soulagement de la colère divine, alors
qu’est-ce que cela implique pour votre vie de tous les jours ?
Trois choses. Et elles sont merveilleuses à recevoir. Je
vous en fais part brièvement en guise de cadeaux de Noël.

Premier cadeau : une claire raison de vivre


Cela implique que vous avez une claire raison de vivre.
Comprise de façon négative, cela veut tout simplement
dire ceci : ne pèche pas, ne fais pas ce qui déshonore Dieu.
« Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point »
(1 Jean 2.1). « Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les
œuvres du diable » (1 Jean 3.8).

147
Jour 25

Si vous me demandez si je peux partager la chose de façon


positive, plutôt que de façon négative, la réponse est la sui-
vante : oui, je le peux, le tout est résumé dans 1 Jean 3.23.
C’est un excellent résumé de ce que Jean exige dans sa lettre.
Remarquez le singulier « commandement » : « Et c’est ici
son commandement : que nous croyions au nom de son Fils
Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres,
selon le commandement qu’il nous a donné. » Ces deux
choses sont si étroitement liées pour Jean qu’il les appelle
un seul commandement : croire en Jésus et aimer les autres.
Tel est votre but. C’est le résumé de la vie chrétienne. Placer
sa confiance en Jésus, aimer votre prochain comme Jésus et
ses apôtres nous ont appris à aimer. Placez votre confiance
en Jésus, aimez votre prochain. Voici le premier cadeau :
une claire raison de vivre.

Deuxième cadeau : l’espoir que nos


échecs seront pardonnés
La deuxième implication de la double vérité selon laquelle
Christ est venu pour détruire notre péché et pour pardonner
nos péchés est la suivante : nous réalisons des progrès dans
notre victoire sur notre péché lorsque nous avons l’espoir
que nos échecs seront pardonnés. Si vous n’avez pas l’espoir

148
Jour 25

que Dieu pardonnera vos échecs, lorsque vous commencerez


à combattre le péché, vous abandonnerez inévitablement.
Beaucoup d’entre vous réfléchissent à des résolutions,
des changements pour la nouvelle année, parce que vous
êtes tombés dans des habitudes pécheresses et que vous
en avez assez. Vous voulez de nouvelles habitudes alimen-
taires. De nouvelles habitudes en matière de divertisse-
ment. De nouvelles habitudes de générosité. De nouvelles
formes de relations avec votre conjoint. De nouvelles habi-
tudes de dévotions familiales. De nouvelles habitudes de
sommeil et d’exercice. De nouvelles habitudes de courage
dans le témoignage. Mais vous éprouvez des difficultés et
vous vous demandez si c’est bien utile de prendre toutes
ces nouvelles résolutions. Voici votre deuxième cadeau de
Noël : Christ n’est pas seulement venu pour détruire les
œuvres du diable – notre péché – il est aussi venu pour
être notre avocat à cause des expériences d’échec dans
notre combat.
Alors, je vous en supplie, laissez le fait que l’échec n’aura
pas le dernier mot vous donner l’espoir de vous battre.
Mais attention ! Si vous transformez la grâce de Dieu en
un permis de pécher, et que vous vous dites : « Eh bien,
si je peux échouer, et que cela n’a pas d’importance, alors
pourquoi combattre le péché ? » Si vous vous dites cela, si

149
Jour 25

vous le pensez et agissez de la sorte, vous n’êtes probable-


ment pas né de nouveau et devriez trembler.
Mais ce n’est pas là où la plupart d’entre vous se trouvent.
La plupart d’entre vous veulent combattre les habitudes
pécheresses dans leur vie. Et ce que Dieu vous dit, c’est ceci :
laissez le fait que Christ couvre votre échec vous donner
l’espoir de combattre. « Je vous écris ces choses afin que
vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons
un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

Troisième cadeau : Christ nous aidera


Enfin, la troisième implication de la double vérité selon
laquelle Christ est venu pour détruire notre péché et pour
pardonner nos péchés est la suivante : Christ nous aidera
vraiment dans notre combat. Il vous aidera vraiment. Il est
de votre côté. Il n’est pas venu pour détruire le péché parce
que le péché est plaisant. Il est venu pour détruire le péché
parce que le péché est fatal. C’est une œuvre trompeuse du
diable, et elle nous détruira si nous ne la combattons pas.
Il est venu nous aider, pas nous faire du mal.
Voici votre troisième cadeau de Noël : Christ vous aidera
à vaincre le péché en vous. 1 Jean 4.4 dit : « Celui qui est
en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. »
Jésus est vivant, Jésus est tout-puissant, Jésus vit en nous par

150
Jour 25

la foi. Et Jésus est pour nous, et non contre nous. Il vous


aidera dans votre combat contre le péché en cette nouvelle
année. Placez votre confiance en lui.

151
C o n c lu s i o n

Conclusion
Conclusion

Mon passage biblique


préféré à Noël

L e passage biblique que j’aime méditer le plus à


l’approche de Noël place l’humilité au cœur de cette
fête. Ainsi, ce Noël, je m’émerveille devant l’humilité de
Jésus, aspirant moi-même à en avoir davantage. Je citerai
le texte en question dans un moment.
Mais pour commencer, on doit soulever deux problèmes.
Tim Keller met le doigt sur l’un d’entre eux lorsqu’il dit
que « l’humilité est très timide. Il suffit de commencer à en
parler et elle s’enfuit ». Il semblerait donc qu’une méditation
comme celle-ci sur l’humilité soit vouée à l’échec. Néan-
moins, lorsqu’ils sont bien traités, même les gens timides
pointent par moment le bout de leur nez.
Le second problème est que Jésus n’était pas humble
pour les mêmes raisons que nous le sommes (ou devrions

155
C o n c lu s i o n

l’être). Comment donc est-ce que l’examen de l’humilité de


Jésus à Noël peut-il nous être utile ? Notre humilité, s’il en
existe un tant soit peu, est basée sur notre finitude, notre
faillibilité et notre condition de pécheur. Mais l’éternel Fils
de Dieu n’était pas limité. Il n’était ni faillible ni empreint
de péché. Ainsi, contrairement à notre humilité, celle de
Jésus trouve son origine ailleurs.
Voici le passage que je préfère pour Noël. En le lisant,
prenez soin d’observer l’humilité de Jésus :

Existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son


égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais
il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de
serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a
paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même,
se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la
mort de la croix (Philippiens 2.6-8).

L’humilité de Jésus c’est avant tout un acte délibéré de


revêtir un rôle de faiblesse, celui de serviteur, pour le bien
d’autrui. Son humilité est définie par des phrases telles que :

… il s’est dépouillé lui-même [de ses droits divins à être


libre d’abus et de souffrance]…

156
C o n c lu s i o n

… en prenant une forme de serviteur…


… se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à
la mort de la croix.

Ainsi, l’humilité de Jésus n’est pas liée à la finitude, à la


faillibilité ou à une condition de pécheur, mais plutôt à
la perfection infinie, à la vérité infaillible et à la liberté de
tout péché. C’est pour cette raison qu’il n’avait pas besoin
d’être servi. Il était libre et rempli d’humilité au-delà de
toute mesure dans le service.
Un autre passage de Noël qui exprime cette même pensée
est Marc 10.45 : « Car le Fils de l’homme est venu, non
pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la
rançon de beaucoup. » L’humilité de Jésus n’est pas un sens
de manque en lui-même, mais un sens de plénitude mis à
disposition des autres pour leur bien. C’est un abaissement
volontaire de lui-même afin de rendre l’étendue de sa gloire
disponible à des pécheurs, pour leur plaisir.
Jésus fait le lien entre son abaissement à Noël et la Bonne
Nouvelle pour nous  : «  Venez à moi vous tous qui êtes
fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez
mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis
doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour

157
C o n c lu s i o n

vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger »
(Matthieu 11.28-30).
Son humilité rend l’allègement de notre fardeau possible.
S’il n’était pas humble, il n’aurait pas été « obéissant jusqu’à
la mort, même la mort de la croix ». Et s’il n’avait pas été
obéissant jusqu’à mourir pour nous, nous serions alors
écrasés sous le poids de nos péchés. Il s’humilie lui-même
pour porter notre condamnation (Romains 8.3).
Nous avons à présent plus de raisons qu’auparavant
de faire preuve d’humilité. Nous sommes limités, fail-
libles et pécheurs et donc n’avons aucun fondement pour
nous enorgueillir. Voyons maintenant d’autres aspects qui
nous poussent à l’humilité : notre salut ne dépend pas de
nos œuvres, mais de sa grâce. Ainsi, s’en vanter est exclu
(Éphésiens  2.8,9). Et la manière dont il opère ce salut
gracieux est à travers son abaissement propre, volontaire
et délibéré par l’obéissance même d’un serviteur, jusqu’à
la mort.
Ainsi, sont ajoutés à notre finitude, notre faillibilité et
notre nature pécheresse, ces deux autres éléments grandioses
à l’œuvre pour nous rendre plus humbles : la grâce libre et
imméritée, base de toutes nos bénédictions, et un modèle
de service désintéressé et sacrificiel, qui prend volontaire-
ment la forme d’un serviteur.

158
C o n c lu s i o n

Nous sommes donc appelés à nous unir à Jésus dans ce


service délibérément désintéressé. «  Quiconque s’élèvera
sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé  » (Mat-
thieu 23.12). « Ayez en vous les sentiments qui étaient en
Jésus... » (Philippiens 2.5.)
Prions que durant ce temps de l’Avent, cette «  vertu
timide » – l’énorme fondement de notre salut et de notre
service – pointe le bout de son nez depuis son lieu tranquille
et nous accorde les vêtements d’humilité. « Et tous, dans
vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu
résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles  »
(1 Pierre 5.5).

159
Appendice

Appendice
Appendice

Les ombres de l’Ancien


Testament et la
venue de Christ

L ’un des points essentiels du livre aux Hébreux est que le


système de culte sous l’ancienne alliance est une ombre
remplacée par Christ. Noël est donc le remplacement des
ombres par la réalité. (On le voit clairement dans le passage
d’Hébreux 8.5, où il est dit que les prêtres « célèbrent un culte,
image et ombre des choses célestes ».) Examinons six de ces
ombres remplacées par la réalité grâce à la venue de Christ :

1. L’ombre du sacerdoce de l’ancienne alliance


De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre,
parce que la mort les empêchait d’être permanents.
Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un
sacerdoce qui n’est pas transmissible (Hébreux 7.23,24).

163
Appendice

2. L’ombre du sacrifice de la Pâque


Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une
pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ,
notre Pâque, a été immolé (1 Corinthiens 5.7).

3. L’ombre du Tabernacle et du Temple


Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que
nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis
à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,
comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle,
qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme
(Hébreux 8.1,2).

Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours


je le relèverai. Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans
pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras !
Mais il parlait du temple de son corps (Jean 2.19-21).

4. L’ombre de la circoncision
La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien,
mais l’observation des commandements de Dieu est tout
(1 Corinthiens 7.19).

164
Appendice

5. L’ombre des lois sur l’alimentation


Il leur dit : « Vous aussi, vous êtes donc sans intelligence ?
Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui, de l’extérieur,
entre dans l’homme ne peut le rendre impur ? En effet,
cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre,
puis est évacué dans les toilettes. » Il déclarait ainsi que
tous les aliments sont purs (Marc 7.18,19 ; S21).

6. L’ombre des jours de fête


Que personne donc ne vous juge au sujet du manger
ou du boire, ou à propos d’une fête, d’un nouveau mois
ou du sabbat : tout cela n’était que l’ombre des choses à
venir, mais la réalité est en Christ (Colossiens 2.16,17 ;
S21).

Le sens de Noël est que la réalité est en Christ. C’est-à-dire


que le rituel religieux est comme une ombre d’une grande et
glorieuse personne. Détournons-nous de l’ombre pour con-
templer le visage de cette personne (2 Corinthiens 4.6). Mes
petits enfants, gardez-vous des idoles religieuses (1 Jean 5.21).

165
Publications Chrétiennes est une maison d’édition évangélique qui
publie et diffuse des livres pour aider l’Église dans sa mission parmi
les francophones. Ses livres encouragent la croissance spirituelle en
Jésus-Christ, en présentant la Parole de Dieu dans toute sa richesse,
ainsi qu’en démontrant la pertinence du message de l’Évangile pour
notre culture contemporaine.

Nos livres sont publiés sous six différentes marques éditoriales qui
nous permettent d’accomplir notre mission :

Nous tenons également un blogue qui offre des ressources gratuites


dans le but d’encourager les chrétiens francophones du monde entier
à approfondir leur relation avec Dieu et à rester centrés sur l’Évangile.

reveniralevangile.com

Procurez-vous nos livres en ligne ou dans la plupart des librairies chrétiennes.


pubchret.org | XL6.com | maisonbible.net | blfstore.com

Vous aimerez peut-être aussi