Vous êtes sur la page 1sur 322

Guide de l’animateur

Les servants d’autel

Guide pastoral du responsable

3
Guide de l’animateur

Dédicace
Je dédie ce livre à Marie, Notre Dame
des servants d’autel et à mon Saint
Tarcisius, modèle des servants

4
Guide de l’animateur

Remerciements
*********

Mes sincères et profonds remerciements :

 A mes formateurs du groupe Samuel

Narcisse HESSOU, Abbé Marius NOUGBODE, Thibaut SAA, Judicaël


ALAVO, Fabrice LANHA, Ferdinand LANHA, Amédée ANTONIO, Frédéric
TCHIAKPE, Ghislain AMOUSSOUGA, Athanase DEHOU, Judicaël
HOUNKPE, Roland GANGBE, père Luc HOUNDAKENOU, père Wilfried
GODJO, et aux pères formateurs des sessions, week-end de formation, des
pèlerinages etc.

 Aux formateurs de catéchisme

Vadim QUIRIN, Sébastien EGBOGBE, Bertille TCHOUKPA, Hugues


GNANHOUI etc.

 Aux confrères animateurs et responsables

Rober CODJO, Charles DEDO, Papchus ZOUNVEHOU, Michel BOCO,


Prudence ZOMALETOHOU, Clément KANHLOUIN, Cyrus HOUNKPE,
Marie- Richard BABO, Victorien AYIDOMIHOU, Magloire ZINLI, Gilbert
ASSOGBE, Eddy de SOUZA, Sunday HLOUMEY, Samuel GOUSSANOU,
Paulin ALLOTIN, Ange ADJADOGBEDJI, Joslin AIKPE, Martin
AMOUSSOU, Nestor KPOGLE, Alain GANDAHO et à tous les animateurs et
responsables du doyenné Centre et du diocèse.

 A mes amis servants d’autel ou Samuel

Paterne LANTONKPODE, Roger KOUKPO, Ulrich POSSI, Martial


MELIHO, Fabrice MELIHO, Lothaire KODJO, Jeannot NANLOME, à tous
les Samuel que j’ai formé et aux Samuel du doyenné Centre et du diocèse.

5
Guide de l’animateur

Les abréviations :

PGMR : Présentation Générale du Missel Romain


SC : constitution du concile Vatican II sur la liturgie.
CEC : Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Ce livre a été conçu par


Luc DANDJINOU, 2011
E-mail : dandjiouluc@yahoo.fr
drenaud10@aol.com
Cel : (00229)98907667 / 97760993
Cotonou, BENIN

6
Guide de l’animateur
Saint Tarcisius

Nous sommes au IIIe siècle à Rome. A cette époque, on arrête les


chrétiens pour les mettre en prison et les faire mourir. Ceux-ci sont obligés
de se réunir en cachette pour pouvoir prier ensemble et célébrer
l’Eucharistie. De nombreux chrétiens sont faits prisonniers et attendent
d’être livrés aux bêtes. Ceux de leurs frères qui sont libres savent qu’ils ont
besoin de soutien pour tenir dans leur épreuve, alors, ils prennent des risques
pour leur porter le Corps de Jésus qui leur conférera la force de donner leur
vie.

Un jour, un jeune homme, nommé Tarcisius, se propose pour accomplir


cette dangereuse mission. Sur le chemin qui le mène vers ses frères chrétiens
prisonniers, Tarcisius rencontre des garçons qui lui demandent de jouer avec
eux. Devant le refus que leur oppose Tarcisius, les garçons se fâchent et
cherchent à s’emparer de ce qu’il porte si précieusement sur son
cœur. Tarcisius, refusant d’ouvrir les bras, un passant prononce les mots
fatidiques : ce doit être un chrétien! Les garçons se déchaînent alors et se
mettent à lui jeter des pierres... Tarcisius préfère recevoir les coups plutôt
que de leur livrer le Corps de Jésus. Il paiera de sa vie cet amour pour
Jésus... Tarcisius mort, ses assassins tenteront vainement d’ouvrir ses bras
repliés sur le pain consacré, mais un chrétien de passage ouvrira sans aucune
difficulté ces mêmes bras et pourra ainsi prendre le Corps de Jésus.

Nouveau saint Etienne (c’est ainsi que le pape Damase le désigne),


Tarcisius est mort lapidé pour protéger les saintes espèces qu’il portait
toujours sur son coeur et leur éviter toute profanation.

La devise des servants d’autel est :

« Fidèle serviteur,
toujours et partout. »

Le saint patron des servants d’autel


est :

Saint Tarcisius. (Fêté le 26 août.)

7
Guide de l’animateur
Introduction
*******
Chers amis servants d’autel,

Ce petit livre est le fruit de dix années de rencontres et de formation


auprès des servants d’autel ou Samuel aux niveaux paroissial et décanal
dans l’archidiocèse de Cotonou. Pendant ce temps, une myriade de
responsables et animateurs servants souhaitaient avoir un livre pour guide
de l’animateur. Mais, avec le temps, bon nombre d’entre eux se sont
engagés dans d’autres mouvements. Ceux qui restent continuent leur
formation à l’aide des fascicules élaborés par le diocèse dont l’essentiel et
d’autres compléments sont contenus dans ces pages, et par les différentes
étapes à savoir : Postulant, Stagiaire, Acolyte, Porte- bénitier,
Céroféraire, Porte- croix, Naviculaire, Thuriféraire et Cérémoniaire.

Cela dit un guide est important pour la route mais il n’est pas la route.
S’il n’était que le régulateur de comportements extérieurs, il ne serait
qu’un accumulateur de contrainte particulièrement desséchante.

Aux Samuel d’aujourd’hui et de demain, je souhaite donc qu’ils se


laissent saisir toujours davantage et habiter par le Seigneur grâce à une
vie spirituelle sacramentelle profondément nourrie.

Qu’ils soient des témoins authentiques et joyeux, qu’ils soient pour


leurs frères une icône vivante, une image exemplaire du chrétien en
prière.

Que votre expérience unique qu’ils vivent, souvent dès leur plus jeune
âge, les prépare à devenir demain des responsables à leur tour dans leurs
paroisses et dans leur vie active.

Que certains d’entre eux qui ressentent peut- être un appel du Seigneur
à une vie totalement donnée à l’Eglise, profitent de ce temps favorables
pour une réflexion approfondie au regard d’une éventuelle vocation
sacerdotale et religieuse.

Puisse ce guide pastoral est liturgique, en état de cause, les donne le


courage d’aller plus loin.
A Cotonou, le ……………….2011

Luc R. DANDJINOU

8
Guide de l’animateur

Première partie
Postulant
I. Les prières usuelles de chrétiens et des servants

A. Les prières usuelles de chrétien

1. Notre Père
2. Je vous salue Marie
3. L’Angélus
4. Regina caeli
5. Acte de foi
6. Acte d’espérance
7. Acte de charité
8. Acte de Contrition
9. Je confesse à Dieu
10. Je crois en Dieu
11. Magnificat
12. les Mystères (Joyeux, lumineux, douloureux et glorieux )

B. la prière du servant et les psaumes

II. la spiritualité et mission du Samuel.

III. le calendrier liturgique.

IV. Attitudes, gestes et mouvement du Samuel.

V. Les règles de vie et les 10 commandements des servants


d’autel.

VI. La Bible : définition et mode de classement.

9
Guide de l’animateur

Quelques prières usuelles des chrétiens

1. Notre Père

Notre Père qui êtes aux Cieux : que ton Nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

Donnez-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonnez-nous nos


offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ; et ne
nous laissez pas succomber à la tentation ; mais délivrez-nous du Mal :
Amen!

2. Je Vous salue, Marie

Je Vous salue, Marie, pleine de Grâce ; le Seigneur est avec Vous ; Vous
êtes bénie entre toutes les femmes ; et Jésus, le fruit de vos entrailles, est
béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant
et à l’heure de notre mort : Ainsi soit-il !

3. Angélus

- L’Ange du Seigneur annonça à Marie qu’Elle serait la mère du Sauveur ;


et Elle a conçu du Saint-Esprit. (Je Vous salue, Marie, etc.)

- " Me voici : Je suis la servante du Seigneur ;


qu’il me soit fait selon votre parole ! " (Je Vous salue, Marie, etc.)

- Et le Verbe S’est fait chair ;


et Il a habité parmi nous. (Je Vous salue, Marie, etc.)

- Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu ;


afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions !

Répandez, Seigneur, Votre Grâce en nos âmes, afin qu’ayant connu par la
voix de l’Ange, le mystère de l’Incarnation de Votre Divin Fils, nous
puissions, par les mérites de Sa Passion et de Sa Croix, parvenir à la gloire
de Sa Résurrection, par le même Jésus-christ Notre- Seigneur. Amen
10
Guide de l’animateur
4. Regina Caeli

Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia


car Celui que tu as mérité de porter dans ton sein, alléluia
est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
Prie Dieu pour nous, alléluia.

V. Sois dans la joie et l'allégresse, Vierge Marie, alléluia.


R. Parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.

Prions
O Dieu, qui, par la Résurrection de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, a
bien voulu réjouir le monde, fais, nous t'en prions, que par la Vierge Marie,
sa Mère, nous arrivions aux joies de la vie éternelle. Par le Christ notre
Seigneur. Amen.

5. Acte de Foi

Mon Dieu : je crois fermement toutes les vérités que Vous nous avez
révélées et que Vous nous enseignez par Votre Église, parce que Vous ne
pouvez ni Vous tromper, ni nous tromper.

6. Acte d’Espérance

Mon Dieu : j’espère avec une ferme confiance que me donnerez, par les
mérites de Jésus-Christ, Votre Grâce en ce monde, et si j’observe Vos
Commandements, le Bonheur Éternel dans l’Autre ; parce que Vous l’avez
promis et que Vous tenez toujours Vos promesses.

7. Acte de Charité

Mon Dieu : je Vous aime de tout mon cœur et par-dessus tout, parce que
Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable ; et j’aime mon prochain
comme moi-même par amour pour Vous.

8. Acte de contrition

Mon Dieu : j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce que Vous
êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît. Je
prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte Grâce, de ne plus
Vous offenser et de faire pénitence.

11
Guide de l’animateur
9. Je Confesse a Dieu

Je confesse à Dieu Tout- Puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai
péché, par pensées, par paroles, par actions et par omissions. Oui, j’ai
vraiment péché, et c’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les Anges et
tous les Saints (et vous aussi mon Père) de prier pour moi le Seigneur notre
Dieu.

10. Je crois en Dieu

Je crois en Dieu, le Père Tout- Puissant, Créateur du Ciel et de la terre ; et


en Jésus-Christ ,son Fils unique, Notre- Seigneur, qui a été conçu du Saint-
Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est
ressuscité des morts, est monté aux Cieux, est assis à la Droite de Dieu le
Père Tout- Puissant, d’où Il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église Catholique, à la communion des


Saints, à la rémission des péchés, à la résurrection des corps, à la Vie
Éternelle. Amen !

11. Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il
s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront
bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles : Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force
de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les
mains vides. Il relève Israël, son serviteur ; il se souvient de son amour, De
la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, Maintenant et à jamais, dans les


siècles des siècles.

B. Les 20 mystères du Rosaire

Le Rosaire en son entier se compose depuis le 16 octobre 2002 : de 20


dizaines de "Je vous Salue Marie" ( cf : Lettre apostolique "Rosarium
Virginis Mariae" du Pape Jean-Paul II ). Il est coutume de réciter le chapelet
qui consiste en cinq dizaines. Chaque dizaine sera dédiée en l'honneur d'un
mystère de la vie de Notre Seigneur ou de celle de sa Sainte Mère. Il est
recommandé qu'on médite sur le mystère annoncé, en demandant d'obtenir la
grâce du fruit de ce mystère. Les méditations portent sur les mystères

12
Guide de l’animateur
joyeux, lumineux, douloureux ou glorieux, et le chapelet de coutume est
médité en fonction du jour de la semaine: mystères joyeux les lundi et
samedi, lumineux le jeudi, douloureux les mardi et vendredi, et glorieux les
mercredi et dimanche.

Mystères Fruit suggéré


Joyeux lundi et samedi
Annonciation de
1er: Conformité à la Volonté De Dieu, Humilité
l'Ange à Marie
Visitation de Marie à
2e: Charité, oeuvres de miséricorde temporelle
sa cousine Elisabeth
3e: Naissance de Jésus Joie, paix, détachement des biens matériels
Présentation de Jésus
4e: Esprit de sacrifice, obéissance
au temple
Recouvrement de
5e: Ferveur, réponse à l'appel de Dieu
Jésus au temple
Lumineux jeudi
Le Baptême au
1er: Miséricorde, mission, vocation
Jourdain
Le début des signes à
2e: Intercession de Marie
Cana
3e: La prédication Écoute de la parole de Dieu, conversion
4e: La Transfiguration Contemplation, prière, union à Dieu
L'institution de
5e: Adoration eucharistique et action de grâce
l'Eucharistie
Douloureux mardi et vendredi
Agonie de Jésus au
1er: Repentir et résignation à la volonté de Dieu
jardin des oliviers
2e: Flagellation de Jésus Mortification
Couronnement
3e: Courage
d'épines
4e: Portement de la croix Patience dans les épreuves
Crucifiement et mort
5e: Persévérance et pardonner à ses ennemis
de Jésus sur la croix
Glorieux mercredi et dimanche
1er: Résurrection de Jésus Foi
2e: Ascension de Jésus Espérance

13
Guide de l’animateur
Descente du Saint
3e: Dons du Saint Esprit
Esprit sur les apôtres
Assomption de la
4e: Bonne mort et union avec Jésus
Sainte Vierge Marie
Couronnement de la
5e: Dévotion envers Marie
Sainte Vierge au ciel

L’année du rosaire et les mystères lumineux :


Le 16 octobre 2002, Jean Paul II ouvre l’année du rosaire (octobre 2002-
octobre 2003) et il donne la lettre apostolique “Rosarium Virginis Mariae”
sur le rosaire auquel il ajoute les mystères lumineux. Les mystères lumineux
invitent à contempler Jésus « 1. Au moment de son Baptême au Jourdain, 2.
Dans son auto- révélation aux noces de Cana, 3. Dans l'annonce du Royaume
de Dieu avec l'invitation à la conversion, 4. Dans sa Transfiguration et enfin
5. Dans l'institution de l'Eucharistie, expression sacramentelle du mystère
pascal. » (RM 21)

Prière du servant de messe

Merci Seigneur de nous avoir aimés jusqu'à te faire l'un de nous, jusqu'à te
livrer entièrement entre nos mains. Merci de nous avoir choisi pour te servir
à l'autel
où le prêtre rend présent ton corps et ton sang que tu nous offres à chaque
eucharistie.
Accepte l'offrande que je te fais de ma vie avec le pain et le vin. Permets que
par mon service et ma tenue par ma prière et mon recueillement, j'aide tous
mes frères à te rencontrer dans la prière.

Psaumes des Samuel

Psaume 22

Le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien.


Sur des près d'herbe fraîche, il me fait reposer ;
Vers des eaux du repos il me mène, pour y refaire mon âme.

Il me guide par de juste chemin, pour l'amour de son nom.


Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal ;
Près de moi ton bâton, ta houlette, sont là qui me consolent

Devant moi tu apprêtes une table, face à mes adversaires ;

14
Guide de l’animateur
D'une onction tu me parfumes la tête, et ma coupe déborde.

Grâce et bonheur m'accompagneront, tous les jours de ma vie ;


Ma demeure est la maison du Seigneur, en la longueur des jours.

Psaume 99 Psaume 118 (extraits)

Acclamez le Seigneur, terre entière, Comment jeune, garder pur son chemin ?
Servez le Seigneur dans l'allégresse, En observant ta parole.
Allez à lui avec des chants de joie.
De tout mon coeur, c'est toi que j'ai cherché ;
Sachez que lui, le Seigneur, est Dieu ; Ne me sors pas de tes ordres.
Il nous a fais et nous sommes à lui,
Dans mon coeur j'ai conservé tes promesses,
Son peuple et l troupeau de son bercail.
Pour ne point faillir envers toi.
Allez à ses portiques en rendant grâce, Béni que tu es, Seigneur,
Entrez dans ses parvis avec des hymnes, Apprends-moi tes volontés.
Rendez-lui grâce et bénissez son nom.
De mes lèvres, je les ai tous énumérés,
Oui, le Seigneur est bon, Les jugements de ta bouche.
Oui, éternel est son amour,
Sa fidélité demeure d'âge en âge. Dans la voie de ton témoignage était ma joie,
Plus qu'en toute richesse.
Rendons gloire au Père tout-puissant
A son Fils, Jésus-Christ, le Seigneur, Je trouve en tes volontés mes délices,
A l'Esprit qui habite en nos coeurs. Je n'oublie pas ta parole.
Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit
Maintenant et à jamais.

Les Commandements de l’Église

1. Tu sanctifieras le Jour du Seigneur et les Fêtes d’obligation !


2. Tu assisteras au Saint Sacrifice de la Messe les dimanches et Fêtes
d’obligation !

3. Tu te confesseras au moins une fois l’an ! (au temps pascal)

4. Tu communieras pendant le temps pascal !

5. Tu jeûneras les Mercredi des Cendres et Vendredi Saint !

15
Guide de l’animateur
6. Tu t’abstiendras de viande les Mercredi des Cendres et vendredis du
Carême !

La spiritualité du Samuel et ses missions

Identité

Un Samuel est un chrétien qui fait partie de l’Eglise. Il vient


régulièrement à la messe pour servir le Seigneur, le prêtre et les fidèles.
Donc il est un servant. Ce dernier mot est de la même famille que les mots :
serviteur, service, serviabilité, servir, etc. Tous ces mots ont la même
origine : le mot latin servus (qui signifie esclave !).

Ainsi, être Samuel,

 C’est être l’ami de Jésus :


C’est d’abord vouloir ressembler à Jésus, remplir la mission qu’il nous
confie : être serviteur comme lui a été serviteur. C’est aussi approcher de son
autel avec respect et amour, en ayant bien conscience que c’est Jésus lui-
même que nous désirons d’abord nous approcher. Non pas l’autel en tant que
table, mais l’autel en tant qu’il nous rappelle le Seigneur et ce qu’il a fait
pour nous. Il s’agit ainsi de vouloir être un vrai disciple de Jésus, de vouloir
l’aimer de tout son cœur et aimer les autres comme le Seigneur nous dit de
les aimer. Avant de faire des choses, il s’agit d’aimer ! Plus que des choses à
faire, c’est une attitude intérieure qu’il faut avoir : le Samuel est celui qui
veut connaître, aimer et servir Jésus ; celui qui a de l’amitié pour le
Seigneur. Bref, celui qui veut vivre la foi !

 C’est vouloir aimer en actes (Faire) :


L’attitude intérieure du Samuel doit cependant se manifester dans les
actes. Comme Jésus, nous devons aimer « en actes et en vérité ». Par amour,
nous servons un autel bien concret. Nous devons donc faire des choses
concrètes, utiles, efficaces et belles ; nous devons chercher à comprendre ce
que nous faisons pour pourvoir y mettre tout notre cœur.

 C’est avoir l’esprit de service (comment faire)

16
Guide de l’animateur
Servir, dans l’esprit de Jésus, c’est enfin s’investir totalement dans ce
que l’on fait, se donner sans compter, en y mettant le meilleur de soi même,
sans chercher à se remarquer, sans vouloir prendre la première place, mais
avec générosité, discrétion, joie, régularité, fidélité. L’autel, qui est la table
du sacrifice, où Jésus se donne, doit aussi nous rappeler que nous sommes
invités à nous donner nous-mêmes.

En conclusion, le Samuel est un serviteur à côté de Dieu et qui sert


Dieu .Il est proche du sacré. Il est dans le sacré ; IL manipule le sacré à
travers sa mission dans l’ÉGLISE ; son service est sacré. Si son service est
sacré, alors lui-même doit être sacré.
Servir la Messe ne veut pas dire que tu deviens quelqu'un sans importance
à qui on fait faire les corvées. A ses disciples le Christ a dit un jour
"Désormais je ne vous appellerais plus «serviteurs», mais «mes amis»".

Quand les enfants et les adolescents accomplissent leur service à


l'autel avec joie et enthousiasme, ils offrent aux jeunes de leur âge un
témoignage éloquent sur l'importance et la beauté de l'Eucharistie. Grâce à la
sensibilité marquée et imaginative qui caractérise leur âge, et grâce aux
explications et à l'exemple des prêtres et de leurs compagnons plus âgés, les
plus jeunes peuvent aussi grandir dans la foi et se passionner pour les réalités
spirituelles.
Jean-Paul II, Lettre aux prêtres, Jeudi-saint 2004

Spiritualité du Samuel

La réponse du petit Samuel à l’appel du seigneur

Parle Seigneur ton Serviteur Ecoute

C’est dans cette réponse que repose la spiritualité du Samuel

Présence…..Ecoute…..Disponibilité

Les missions du Samuel

Le Samuel doit avoir un lien parfait avec le christ .Ses missions sont au
nombres de cinq (5)

 Service de Dieu (1Samuel2, 11)

 Aide du Prêtre (1Samuel2, 18)


17
Guide de l’animateur

 Entretien et Garde du Mobilier Liturgique (1Samuel3, 3)

 Prophète de Dieu (1Samuel3, 13)

 Exemple (1Samuel2, 26)

Les prières du Samuel

Bon Maître :

Bon Maître, tu m’as appelé à te servir en présence de tes prêtres à


l’autel.
Rends-moi digne de cette confiance que tu me fais
Donne –moi la grâce de m’y consacrer de mon mieux car c’est toi que je
sers et veux servir.

Amen !

Promesse du Samuel :

Je promet de parler au Seigneur chaque jour ; de servir à l’autel de Dieu


avec respect et amour, de suivre le conseil de Jésus « aimez- vous les uns les
autres ».
A Marie me tendre mère je confie ma promesse pour qu’elle à être fidèle
a son fils Jésus.

Amen !
Les cris du Samuel

Samuel, pour servir


SPPP : Serviabilité Propreté Piété et Politesse.

PED : Présence Ecoute Disponibilité.

Je ne suis pas venu pour être servir, mais pour servir

ESS : Ecoute Service Sainteté

Samuel, présence
Samuel, écoute

18
Guide de l’animateur
Samuel, disponibilité
Parle Seigneur ton serviteur écoute

Quelques sigles

JHS : Jésus Hostie Sacré

PAPE : Prière Amour Partage Eucharistie

INRI : Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.

BDS : Bureau Diocésain des Samuel

CDS : Conseil Diocésain des Samuel

Les fonctions des Samuel

Au cours des cérémonies liturgiques, les Samuel peuvent remplir


diverses fonctions. Selon l’importance de la célébration, le nombre de
servants d’autel, la place disponible dans le lieu de culte, il est possible de
cumuler certaines fonctions. Il n’y a pas de fonction qui soit plus
importante que les autres au regard du Seigneur. Toutes consistent à servir
Dieu du mieux possible, en offrant le meilleur de soi-même. Les grades ou
degré des Samuel de l’archidiocèse de Cotonou sont au nombre de neuf
(09) à savoir :

Postulant: celui qui vient d’intégrer le groupe. Il a reçu trois (03) mois de
formation. Sa formation consiste à connaître les prières usuelles du
chrétien, la spiritualité et les missions du Samuel.

Stagiaire : celui qui reçu trois (03) mois de formation. Cette formation
consiste à connaître les différentes parties de la messe.

Acolyte : C’est un Samuel 3e ordre qui a reçu trois mois de formation et


qui manipule les vases sacrés, les linges d’autel et la clochette lors des
célébrations eucharistiques.

Porte bénitier : C’est un Samuel 4e ordre qui a reçu trois mois de


formation et qui manipule le bénitier et les vases d’huiles au cours de

19
Guide de l’animateur
certaines célébrations eucharistiques. Il peut manipuler aussi les mobiliers
liturgiques de l’acolyte.

Céroferaire : C’est un Samuel 5e ordre qui a reçu six mois de formation et


qui manipule le chandelier, les livres liturgiques, la mitre et la crosse lors
des célébrations eucharistiques. Il peut aussi manipuler les mobiliers
liturgiques du porte bénitier. Il doit être lumière pour les autres.

Porte-croix : C’est un Samuel 6e ordre qui a reçu six mois de formation et


qui manipule la croix et le crucifix lors des célébrations eucharistiques. Il
peut aussi manipuler les mobiliers liturgiques du céroféraire.

Naviculaire : c’est un Samuel 7e ordre qui a reçu six mois de formation et


qui manipule la navette lors des célébrations eucharistiques. Il peut aussi
manipuler les mobiliers liturgiques de porte croix.

Thuriféraire : (en latin thus, l'encens ; fero, je porte)


Celui qui porte l'encensoir dans les cérémonies. Il peut
garder tous les autres mobiliers liturgiques. Il doit être un
homme de patient, doux et humble après avoir suivi six (6)
mois de formation. C’est aussi celui qui peut devenir chef
d’une fraternité.

Cérémoniaire : c’est lui qui guide toute l’équipe des


servants de messe et dirige la cérémonie .Il veille à ce que tout se passe
dans l’ordre. Dans l’archidiocèse de Cotonou, ce titre est attribué au 1 er
responsable de chaque lieu de culte.

Quelques échos de motivation

Grégoire, 11 ans, Bonn.

« Le rôle d’enfant de chœur n’est pas seulement d’aider le prêtre mais


d’aider les fidèles à prier et de rendre la cérémonie belle. L’apprentissage n’est
pas seulement pratique mais aussi théorique. Quand on est enfant de chœur on
est plus attentif et c’est plus facile de retenir les lectures et l’homélie. »

Lothaire, Samuel à Sainte Cécile

« En servant à l’autel, je me sens proche de Dieu ; c’est comme si je vivais


sa présence à mes côtés. Je lui confie quelque fois mes problèmes et secrets. A
tous mes frères servants, soyons à l’image du christ, Grand serviteur.»

20
Guide de l’animateur

L’année liturgique et le calendrier liturgique

Introduction

L’année liturgique est l’ensemble des célébrations des principaux


événements de la vie de l’Eglise, organisée en l’espace d’un an. Cela permet
de marquer l’histoire du salut et de l’histoire des Saints. Elle commence le
premier dimanche de l’Avent et se termine par la solennité du Christ- Roi de
l’univers. Le sommet de cette année liturgique, c’est la solennité de Pâques.
Les deux piliers sont Noël et Pâques. Elle comprend deux cycles qui se
superposent : Le cycle temporal et le cycle sanctoral. L’année civile
commence le 1er Janvier et se termine le 31 décembre. L’année scolaire
commence généralement en septembre et se termine souvent en juillet, août.

Le calendrier liturgique est un temps une division en année, en mois


et jours qui retrace l'ensemble de l’histoire du salut et de la vie du Christ .Le
calendrier de l'Eglise catholique a été élaboré au fil des années, des siècles
de l'église chrétienne; remanié pour la dernière fois a la suite du concile
Vatican II par le décret de la congrégation des rites du 21 janvier 1970.

Le calendrier liturgique catholique romain indique la place des


fêtes fixes et mobiles, telle que le comput ecclésiastique l'a déterminé. À la
différence du calendrier civil qui mesure le temps, le calendrier liturgique ne
cherche qu'à rythmer l'année par le déroulement des activités liturgiques. À
partir de la date de Pâques, un ensemble de règles permet de connaître le
temps liturgique et les dates des fêtes liturgiques. Ce calendrier a beaucoup
évolué durant les siècles de christianisme, s'enrichissant de nouvelles fêtes et
solennités, jusqu'à une certaine lourdeur. Le concile de Trente, puis le
concile Vatican II, ont chacun mené une réforme du calendrier, dans un but
d'allègement et de cohérence. Certaines célébrations sont fêtées le même jour
que leurs équivalentes du calendrier liturgique orthodoxe.

Le calendrier des livres liturgiques de 1969

Par le Motu proprio « Mysterii paschalis » publié le 14 février 1969, le


pape Paul VI instaure un « nouveau calendrier » pour l'Église universelle.
21
Guide de l’animateur
Par ce texte, il met en application les demandes de la constitution conciliaire
Sacrosanctum Concilium. Deux idées majeures dirigent cette réforme : la
valorisation du dimanche, comme « fête de la Résurrection », et la réduction
du nombre de fêtes de saints.

Comment s’organise l’année liturgique ?

La constitution Sacrosanctum concilium de Vatican II sur la liturgie


dit : « L’Église, chaque semaine, au jour qu’elle a appelé le Jour du
Seigneur, fait mémoire de la Résurrection du Seigneur qu’elle célèbre
encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse Passion, par la
grande Solennité de Pâques. Elle déploie tout le mystère du Christ pendant
le cycle de l’année, de l’Incarnation et la Nativité jusqu’à l’Ascension,
jusqu’à la Pentecôte et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance et de
l’avènement du Seigneur. » Autrement dit, l’année liturgique est le
déploiement sur une année de la phrase prononcée lors de chaque messe :
« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection,
nous attendons ta venue dans la gloire. ». L’année liturgique est ainsi
structurée par les grandes fêtes qui reprennent l’ensemble du mystère du
Christ. Elle commence le premier dimanche de l’Avent et finit chaque année
avec la fête du Christ- Roi (un des derniers dimanches de novembre). Mais
le centre de l’année liturgique est la célébration de la Résurrection.
Comment a été établi le calendrier liturgique ? Le calendrier liturgique
catholique aide la communauté chrétienne à vivre les grands événements de
la vie et de l’enseignement du Christ. Ce calendrier a beaucoup évolué au fil
des siècles. Il s’était progressivement alourdi avec l’augmentation des
célébrations de saints, avant d’être simplifié, notamment par le concile
Vatican II (1962-1965). Ce cycle est rythmé par les grandes fêtes (Noël,
Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint) et les temps de
préparation : l’Avent qui prépare à Noël, et le Carême qui prépare à Pâques.
Le temps ordinaire est, lui, réparti sur deux périodes : du lendemain de la
fête du Baptême du Seigneur au mercredi des Cendres, puis du lendemain de
la Pentecôte à l’Avent. Le calendrier prend aussi en compte les fêtes de la
Vierge et des saints, pour aider les chrétiens à vivre de leur exemple et de
leur intercession tout au long de l’année.

Le cycle temporal

Le cycle temporal ou cycle de base ou cycle principal est le cycle


rythmant les célébrations par les quatre (4) temps pour revivre le mystère du
salut accompli par Jésus: Avent, Noël, Carême, temps Pascal auquel
s'ajoute entre eux le temps ordinaire.
22
Guide de l’animateur
Quelques expressions changent, et indiquent une « solennisation »
différentes des temps liturgiques : on parle ainsi de temps après l'Épiphanie,
tempus post Epiphaniam, de l'Épiphanie à la veille du dimanche de la
Septuagésime, de temps de la Septuagésime, tempus septuagésima, du
dimanche de la Septuagésime au Mardi gras. Du dimanche de la passion (5 e
dimanche de carême) au samedi saint, c'est le temps de la Passion qui inclut
la semaine sainte et le triduum pascal. De Pentecôte à la veille du premier
dimanche de l'Avent, c'est temps après la Pentecôte, tempus post
pentecostem.

Pendant ce cycle de l'année liturgique, l'église commémore tout le


mystère du Christ, de l'Incarnation jusqu'au jour de Pentecôte et jusqu'a
attente de l'avènement du Seigneur. Ce cycle donne une place importante
aux grandes fêtes du Christ et aux dimanches. Les jours du cycle autres que
les grandes fêtes et les dimanches sont désignés sous le nom de « féries ».
Les deux grandes fêtes Paques et Noël, sont les deux piliers de ce cycle et
de l’année liturgique. Chacune est précédée d'une période préparatoire et
suivie d'une période d'action de grâce.

Pôle de Noël

Avant Noël

Venu du latin « Adventus »qui signifie venue, le temps de l'Avent a une


double signification.

 D'une part, on se prépare à fêter la première venue du sauveur


parmi les hommes : sa naissance
 D' autre part on attend sa seconde venue a la fin des temps et on
sait qu'il vient chaque jour dans nos vies. C'est donc un temps
de pieuse et joyeuse attente. Les féries du 17 au 24 sont
consacrés à la préparation directe de noël .Il est composé de
trois quatre (4) dimanches.
La liturgie exprime ces sentiments de pénitence par des signes sensibles :
ornements violets, suspension du Gloria. Pas d’orgue, pas de fleurs.
Mais l’Avent est aussi un temps de joie, la joie du salut qui approche :
aussi le chant de l’Alléluia est– il maintenu (à la différence du carême.
Cette joie va s’intensifiant à mesure que l’on avance vers Noël : 3e
dimanche de l’Avent, dimanche de ‘’Gaudete’’ (soyez dans la joie), l’Eglise
ne retient plus sa joie à l’idée de la venue toute proche de son sauveur : le
célébrant ne revêtir des ornements roses (d’où son nom de ‘’dimanche

23
Guide de l’animateur
rose’’ : couleur de l’aurore qui annonce le jour.). On retrouve aussi, pour ce
dimanche, des fleurs et l’orgue.

Les évangiles de l’Avent (Année A- Saint Mathieu)

1er dimanche : il viendra : « vous ne connaissez pas le jour …Tenez- vous


prêts : le fils de l’homme viendra. » (Mt24, 37-44)

2e dimanche : il vient : Jean- Baptiste annonce le Messie : « Convertissez-


vous, le royaume des cieux est tout proche ! » (Mt11, 1-22)

3e dimanche : Jean- Baptiste et Jésus : « Est- tu celui qui doit venir ? »


(Mt11, 2-11)

4e dimanche : il est venu : L’annonce de l’Ange à Joseph : « On l’appellera


Emmanuel qui se traduit par Dieu avec nous. » (Mt1, 18-24)

Les évangiles de l’Avent (Année B- Saint Marc)

1er dimanche : vigilance, Seigneur, nous t’attendons : tu es notre Dieu

2e dimanche : Patience : Seigneur, nous t’attendons, tu es promesse de


paix.

3e dimanche : joie : Seigneur, nous t’attendons, tu es notre joie

4e dimanche : Alliance : seigneur, nous t’attendons, tu es visage d’alliance.

Les évangiles de l’Avent (Année C- Saint Luc)

1er dimanche : « Restez éveillés et priez en tout temps. » (Lc21, 36)

2e dimanche : « Préparez le chemin du Seigneur. » (Lc3, 4)

3e dimanche : « Maître, que devons nous faire ? » (Lc3, 12)

4e dimanche : « Tu es béni entre toutes les femmes. » (Lc1, 42)

La fête de Noël

24
Guide de l’animateur
«Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Sur son épaule, il porte le
signe de sa royauté. On l’appelle …Prince de Paix. » (Is9, 5)

C'est la fête de la naissance et de la venue de Jésus. La naissance du


sauveur est pour toute l’Eglise, l’occasion d’une joie sans pareille que la
liturgie exprime par des signes sensibles : ornements blancs ou dorés, des
fleurs, l’orgue se fait entendre. On retrouve le Gloria, le chant des Anges,
chant par excellence de cette fête de la Nativité.

La liturgie marque ce jour en célébrant trois messes pour honorer la triple


naissance du Fils de Dieu.

 A minuit, sa naissance temporelle, à Bethléem, il y a 2000 ans (la


Nativité).
 A l’aurore, sa naissance spirituelle dans nos âmes (visite des bergers
à la crèche)

 A la messe du jour, sa naissance éternelle dans le sein de son Père.


(‘’au commencement était le Verbe…’’

Noël, c'est la fête qui prépare à mieux comprendre Pâques car il montre
dans sa rédemption, le propre fils de Dieu fait homme.

Le temps de Noël

Les huit jours après noël sont le prolongement de la fête .C'est un temps
où les chrétiens se

rappellent dans l'action de grâce la nativité et les premiers manifestations


du Seigneur. Il commence la vigile pascale et s'achève le dimanche après
Epiphanie.
Le temps de Noël

Au- delà de l’octave, le temps de Noël se prolonge jusqu’à la fête du baptême


du Seigneur. L’Eglise nous fait alors contempler les ‘’mystères’’ de l’enfance
de Jésus et jus qu’aux premières manifestations de sa vie publique.
Le temps de Noël comporte toute une succession des fêtes.
 Le 28 décembre……………………….fête des Saints innocents,
 Le dimanche après Noël……………....fête de la Sainte Famille
 Le 1er janvier………………………….solennité de la Sainte Marie,
Mère de Dieu,
 Le dimanche après le 1er janvier………solennité de l’Epiphanie,
 Le dimanche après le 06 janvier……...fête du Baptême du Seigneur,
fin du temps de
25
Noël,
Mais 40 jours après la fête de la Nativité, une autre fête se rattache encore
au mystère de Noël :
Guide de l’animateur

Temps ordinaire

Les autres dimanches sont les dimanches ordinaires. Le dernier


dimanche est la fête de christ roi .Le temps ordinaire est une période de
trente quatre (34) semaines qui va du lundi après le baptême du Seigneur au
mardi gras;et du lundi après la fête du christ roi. Sur ce cycle, autour des
fêtes de Noël et de Pâques, il y a le cycle sanctoral où les fêtes de vierges
Marie et des saints sont célébrés.

«En dehors des temps possédant leur caractère propre, il reste dans le cycle de
l’année 33 ou 34 dimanche où l’on ne célèbre aucun aspect particulier du
mystère du Christ. On y commémore plutôt le mystère même du Christ dans sa
plénitude, particulièrement le dimanche. Cette période est appelée ‘temps
ordinaire’ » (Présentation générale du missel romain, P. 43).

Le pôle pascal

Avant Pâques

En latin « Quadrazésime » qui signifie quarante jours, le temps de


carême commence le mercredi des cendres (jour de jeune et d'imposition des
cendres) et s'achève avec la semaine sainte .C'est un temps e conversion et
de retour a Dieu et les catéchumènes pour les étapes baptismales.

Nous devons faire un effort pour avoir une meilleure vie chrétienne .Ce
temps dure quarante jours. Il est composé de six (6) dimanches.

Les évangiles de Carême (Année A- Saint Mathieu)

1er dimanche : La tentation de Jésus dans le désert (Mt4, 1-11)

2e dimanche : La transfiguration (Mt17, 1-13)

26
Guide de l’animateur
3e dimanche : La femme samaritaine (Jn4, 5- 42)

4e dimanche : Histoire de l’aveugle-né (Jn9, 1- 41)

5e dimanche : La résurrection de Lazare (Jn11, 1- 45)

6e dimanche : Jour des Rameaux et la Passion du Christ (Mt26, 4- 27, 66)

Les évangiles de Carême (Année B- Saint Marc)

1er dimanche : La tentation de Jésus dans le désert (Mc1, 12- 15)

2e dimanche : La transfiguration (Mc9, 2- 13)

3e dimanche : Le renvoi des vendeurs du temple (Jn2, 13- 25)

4e dimanche : « Quiconque croit en lui, sera sauvé » (Jn3, 14…21)

5e dimanche : « Qui sauvera sa vie la perdra et la perdra a cause de moi la


sauvera » (Jn12, 20- 33)

6e dimanche : Jour des Rameaux et la Passion du Christ (Mc14, 1- 15, 47)

Les évangiles de Carême (Année C- Saint Luc)

1er dimanche : La tentation de Jésus dans le désert (Lc4, 1-13)

2e dimanche : La transfiguration (Lc9, 28b- 36)

3e dimanche : « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous. »


(Lc13, 1- 9)

4e dimanche : Parabole de la brebis perdue. (Lc15, 1…32)

5e dimanche : Femme adultère (Jn8, 1- 11)

6e dimanche : Jour des Rameaux et la Passion du Christ (Lc22, 14- 23,


56)

En ce temps de carême, la liturgie nous invite à regarder Jésus au désert : il


prie, il jeûne, il subit les assauts du démon. Cela nous amène à réfléchir sur

27
Guide de l’animateur
nous même : c’est pour nous que Jésus prie et fait pénitence, et qu’il laisse
de démon L’approcher…six thème sont à approfondir

1. un temps de prière et de pénitence, un temps de purification


2. le Carême est une montée vers la fête de Pâques

3. le Carême nous prépare à suivre Jésus dans le mystère de sa Passion

4. prendre conscience du péché dans notre vie

5. une lutte nécessaire : le Carême est le temps du combat spirituel

6. le Carême : un temps privilégié pour la réconciliation.

Le nombre 40
Les 40 jours du carême correspondent au nombre de jours et de nuits du
séjour de Jésus au désert après son baptême (Mt4, 2).
Cette durée de 40 jours se retrouve 12 fois dans l’Ancien Testament : le
déluge, le séjour de Moise sur le Sinaï, la marche d’Elie dans le désert, le
délai donné aux Ninivites…. Et la traversés du désert par les Israélites a
duré quarante ans.
On retrouve aussi des intervalles de 40 jours.
 Entre Noël et le 2 février – Présentation du Seigneur : (Lc2, 22)
 Entre Pâques et le Jeudi de l’Ascension (Ac1, 3)
 Entre la fête de la transfiguration (06 août) et celle de la croix
Glorieuse (14 septembre)

La fête de Pâque

Jésus et la Pâque juive : Depuis l’âge de douze ans, Jésus a fêté Pâque
comme les juifs. Mais la dernière fois où il a fêté avec ses disciples (Jeudi
saint), il lui donne un sens nouveau : c’est la Pâque chrétienne

Jésus nouvel Agneau pascal : Jésus se donne en nourriture .Il leur donne
le pain et dit ‘’prenez et mangez’’ ; c'est cette nourriture qui nous remplit de
la vie de Dieu et nous donne la force de la route qui mène à Dieu au
paradis .Il leur donne également le vin et dit encore ‘’prenez et buvez ceci
est mon sang’’ .Ce sang n'éloigne pas seulement le mauvais mais nous lave
du péché et nous redonne notre beauté de fils de Dieu

Les significations de Pâques


28
Guide de l’animateur
 La Pâque de Jésus : passage de la mort Ce que Jésus a dit le jeudi
saint se réalise le vendredi saint après avoir prier pour ses apôtres
(Jn17). Il offre sa vie en sacrifice et en nourriture. Le 3 e jour, il
ressuscite. Jésus passe donc de la mort à la vie : c'est la Pâques de
Jésus.
 La Pâques des chrétiens : C'est la fête de la mort et de la
résurrection du christ et aussi des chrétiens. Avec Jésus et grâce a sa
résurrection par le baptême, le chrétien devient un être nouveau. Il
passe de la prison du péché à la liberté d'enfant de Dieu de la mort
que donne le péché à la vie de Dieu. On fête cet événement chaque
dimanche car le christ est ressuscité un dimanche .C’est le jour du
Seigneur. On le fête avec plus d'éclat une fois par an:le jour de
Pâques.

Temps pascal

La fête de la Résurrection est une si grande joie que l’Eglise la


prolonge pendant sept semaines qu’elle vit comme un seul et grand jour de
fête : c’est le temps pascal, qui se termine au soir de la Pentecôte. Ce temps
comprend donc, les mystères de la Résurrection, de l’Ascension du Sauveur
et de la descente du Saint-Esprit sur l’Eglise. Quarante jours après Pâques,
c'est la fête de l'Ascension et dix jours plus tard la Pentecôte. Les huit
premiers jours du temps constituent l'octave de paque et sont célébrés
comme solennité du Seigneur. C'est la période pendant laquelle les chrétiens
pensent à la résurrection de Jésus et à leur naissance à la vie d'enfant de Dieu
par le baptême qui les unit à la mort et à la résurrection de Jésus. Il est
composé de sept (7) dimanches.

Les évangiles du temps pascal (Année A)

1er dimanche : La Pâques

2e dimanche : La miséricorde de Dieu

3e dimanche : Les apôtres d’Emmaüs (Lc24, 13- 35)

4e dimanche : Bon pasteur : « je suis la porte des brebis » (Jn10, 7)

5e dimanche : « Seigneur, montre nous le Père et cela nous suffit » (Jn14, 8)

6e dimanche : « Je ne vous laisserez pas orphelins… » (Jn14, 18- 19)

29
Guide de l’animateur
7e dimanche : Prière sacerdotale (Jn17, 1- 11a)

Les évangiles du temps pascal (Année B)

1er dimanche : La Pâque

2e dimanche : La miséricorde de Dieu

3e dimanche : « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi …» (Lc24,
39)

4e dimanche : Bon Pasteur : « Je suis le bon berger… » (Jn10, 11)

5e dimanche : « Je suis la vigne… et vous êtes les sarments » (Jn15, 1- 2)

6e dimanche : « Je vous appellerai amis… » (Jn15, 9- 17)

7e dimanche : Prière sacerdotale (Jn17, 11b- 19)

Les évangiles du temps pascal (Année C- Saint Luc)

1er dimanche : La Pâque

2e dimanche : La miséricorde de Dieu

3e dimanche : « Pierre m’aimes tu ? » (Jn21, 15)

4e dimanche : Bon Pasteur : « les brebis entendent ma voix et me


connaissent… » (Jn10, 27)

5e dimanche : « Aimez- vous les uns les autres. » (Jn13, 34)

6e dimanche : L’annonce de l’envoi du consolateur (Jn14, 25- 29)

7e dimanche Prière sacerdotale (Jn17, 20-26)

Comment est fixé le temps de Pâques ?

La Résurrection de Jésus a eu lieu un dimanche : la fête de Pâques, sommet de


l’année liturgique,se célèbre donc toujours un dimanche, mais, à la différence
de Noël, sa date est mobile.

30
Guide de l’animateur
Pour fixer la date de Pâques, l’Eglise a conservé la manière de compter des
Juifs, la mort et la résurrection du Sauveur ayant eu lieu lors de la pâque juive.
Le Concile de Nicée, en l’an 325, l’a fixée au dimanche après la pleine lune qui
suit le 20 mars (veille de l’équinoxe de printemps).

Ainsi la fête de Pâques se célèbre entre les dates extrêmes du 22 mars et du 25


avril. Cette date en commande beaucoup d’autres : du mercredi des cendres à la
fête du Sacré- Cœur.

En conséquence, le mercredi des Cendres, qui inaugure le carême, pourra être


au plus tôt le 5 février et au plus tard, le 10 mars.

Cycle Sanctoral

Tout en célébrant le mystère du christ pendant le cycle temporal,


l'Eglise vénère aussi la Bienheureuse vierge Marie avec un amour
particulier et elle se propose à la piété des fidèles; les mémoires des saints
et des autres saints. La fête de ces saints est célébrée comme le jour
d'anniversaire de leur mort. Ce cycle est encore appelé cycle secondaire.
Le cycle sanctoral est plus chargé dans le rite de saint Pie V : l'édition de
1962 du missel romain compte environ 260 fêtes de saints au calendrier
général.

La célébration des saints

Dans la vie de tous les jours, nous fêtons notre anniversaire à la date de notre
naissance. Pour les saints, c’est différent car, en ce qui les concerne, le plus
souvent, c’est leur entrée au paradis. C’est pourquoi l’Eglise a pris l’habitude de
les célébrer le jour de leur »entrée dans la vie éternelle », de leur « naissance au
ciel » (du moins, pour ceux dont on connaît cette date)

Quel est le lien entre temps et liturgie ?

Dès l’Ancien Testament, le temps liturgique est en relation avec l’action de


Dieu dans l’histoire humaine. La Bible énonce que Dieu est à l’origine du
temps et de ses rythmes (Genèse 1 à 3). Mais la Bible est aussi le récit de
l’intervention de Dieu dans l’histoire d’un peuple particulier, le peuple
hébreu. Au livre de l’Exode apparaît la célébration de la Pâque, mémoire de
la fin de la servitude du peuple de Dieu en Égypte (Exode 12, 14 et 42).
Cette célébration, annuelle, rend présente à chaque génération la libération
des Hébreux. La liturgie actualise ainsi et rend présente l’action de Dieu
31
Guide de l’animateur
dans l’histoire pour sauver son peuple. L’Église de même, par la liturgie,
actualise le mystère du Christ. « Dans le christianisme, écrit Jean- Paul II
dans la lettre apostolique Tertio millennio adveniente (1994), le temps a une
importance fondamentale. C’est dans sa dimension que le monde a été créé,
c’est en lui que se déroule l’histoire du Salut qui a son apogée dans la
“plénitude du temps” de l’Incarnation, et atteint sa fin dans le Retour
glorieux du Fils de Dieu, à la fin des temps. En Jésus- Christ Verbe incarné,
le temps devient une dimension de Dieu qui est en lui-même éternel. Avec la
venue du Christ, commencent les “derniers jours” (cf. Hébreux 1, 2), la
“dernière heure” (1 Jean 2, 18), avec elle commence le temps de l’Église
qui durera jusqu’à la Parousie… Chaque année, chaque jour, chaque moment
est inclus dans l’Incarnation et la Résurrection du Christ pour se retrouver
ainsi dans la Plénitude du temps. C’est pourquoi l’Église, elle aussi, vit et
célèbre la liturgie dans l’espace d’une année. L’année solaire est ainsi
imprégnée par l’année liturgique qui reproduit en un sens tout le mystère de
l’Incarnation et de la Rédemption en commençant par le premier dimanche
de l’Avent pour se terminer par la solennité du Christ- Roi, Seigneur de
l’univers et de l’histoire. Chaque dimanche rappelle le jour de la
Résurrection du Seigneur. »

Les évangiles lus au cours de l’Année liturgique

« Pour présenter aux fidèles avec plus de richesse la table de la Parole


de Dieu » (Vatican II, Constitution sur la Sainte Liturgie, P. 51, 1963), les
lectures des messes du dimanche surtout pour le temps ordinaire, sont
centrées sur les évangiles de : Saint Mathieu (année A), Saint Marc (année
B), Saint Luc (année C). Et chaque année, l’Evangile de Saint Jean structure
le temps pascal. Les lectures du dimanches sont réparties sur trois années.
Signalons que les premières lectures des messes quotidiennes sont reparties
sur deux (2) années : les années paires et les années impaires.

Années liturgiques A, B, C

Quand in te revient de préparer les livres liturgiques à la bonne page, il est


important de connaître certains détails. Toute célébration liturgique nous permet de
découvrir quelques passages de la Bible. Les textes sont nombreux, riches et variés.
Pour avoir accès à l’essentiel de l’Ancien et du nouveau Testament, les lectures des
dimanches et fêtes ont été réparties sur un cycle de trois années, commençant au
premier dimanche de l’Avent. Pendant le temps ordinaire, on lit essentiellement les
textes de Mathieu pendant l’année A, ceux de Marc et de Jean pendant l’année B, et
ceux de Luc pendant l’année C.

32
Guide de l’animateur
Une petite astuce : pour savoir si une année civile correspond aux textes de
l’année liturgique A, B, ou C, il suffit de savoir que les années C sont celles
dont les chiffres additionnées donnent un multiple de 3 (par exemple pour
2007 : 2+0+0+7= 9, chiffre divisible par 3) ou bien dont le chiffre divisé par 3
donne un nombre entier (par exemple 2007/3= 669 le résultat est un chiffre
entier, donc en 2007 nous avons lu les textes de l’année liturgique C,
essentiellement issus de Saint Luc

Organisation de l'année liturgique

Temps Temps de
de l’avent Noël
(1) (2)
2e temps 1er temps
ordinaire
ordinaire
(6) (3)
Temps Temps de
pascal carême
(5) (4)

33
Guide de l’animateur

Les attitudes, gestes et mouvements des Samuel

Debout : C'est la principale attitude liturgique .Elle exprime la disponibilité


de l'homme à la rencontre avec son Dieu, son attention humble, son désir de
rejoindre le seigneur. Tu te tiens droit sur les deux pieds, les mains
correctement placées. Tes yeux suivent le déroulement de la messe et non les
mouches qui volent. Pendant le Kyrié, les oraisons, la prière universelle, tous
les servants sont immobiles, la tête inclinée, les yeux baisés, les mains
jointes pour intérioriser leur prière et inviter les fidèles à mieux prier. (Ez2, 1)

Assis : C'est la position de l'écoute de l'assimilation, de méditation et de


demande. Pour s’asseoir, le Samuel attend habituellement que le célébrant
soit assis. En te tenant droit, tu poses les mains sur les genoux ou tu tiens ton
missel. Ton service ne t’empêche pas de suivre et de chanter avec
l’assemblée. Pour être moins distrait pendant les lectures, regarde le lecteur
ou le lectionnaire. Tu seras ainsi moins plus attentif à la Parole. (Lc10, 39)

Génuflexion : Fléchir le genou est un acte d'adoration, exprimant


l'hommage de tout le corps. Tu la feras doucement, en gardant le buste bien
droit, le genou droit à terre

Agenouillement : C'est l'attitude spontanée que prend l'homme quand il veut


marquer son adoration, son imploration ou son repentir. Lorsque le Saint
sacrement est exposé, tu peux le faire avec une petite inclinaison.

Prostration : Il consiste à s'étendre tout le long sur le sol. C'est l'attitude que
prennent pendant le chant des litanies, ceux qui vont être ordonnées
(évêques, prêtres, diacres), ceux et celles qui vont faire leur profession

34
Guide de l’animateur
religieuse définitive. Elle exprime une supplication et une parfaite
disponibilité à l'appel divin. (1Cor14, 25 ; 2Sm12, 16)

Inclinaison ou révérence : C'est un signe naturel de respect et de politesse


qui exprime dans la liturgie, la qualité des relations qui nous unissent à Dieu,
aux saints et à ceux qui célèbrent avec nous l'oeuvre de Dieu. L'inclinaison
minime ne met en mouvement que la tête; l'inclinaison profonde dessine
presque un angle droit entre le tronc et les jambes; l’inclinaison médiocre
fait courber les épaules.

Prosternation : Geste d’adoration que font certains ordonnés : les évêques,


le prêtres et les diacres. Elle symbolise l’abandon total à Dieu et le respect.
(Ex20, 5 ; Ps 95)

Mains :

* Jointes : lorsque tu es debout en forme de prière qui s’élève vers le ciel,


le pouce droit sur le pouce gauche.

* Croisées : sur la poitrine

* Dans les manches : de ton aube

* Une main posée sur la poitrine : lorsque l’autre est occupée

* Posée sur les genoux : lorsque tu es assis.

Marche : Marcher doucement comme un prince. Elle est un signe de servir


Dieu à tout moment.

Pour te retourner : N’oublie pas que tu n’es pas une danseuse, que ton
mouvement soit naturel et pas trop rapide. Si vous êtes deux, veillez à agir
ensemble, si possible en vous tournant l’un vers l’autre et en évitant de
tourner le dos à l’autel, au célébrant ou au tabernacle.

NB : Lorsque tu passes devant un célébrant ou que tu présentes un objet, tu


fais une petite inclinaison, juste avec la tête. Veille à ne pas faire écran entre
le prêtre, l’autel et l’assemblée. Bien accomplir ton service est très important
pour la beauté de la liturgie, mais fais le humblement sans te croire plus
indispensable que le prêtre.

Conseils aux servants

35
Guide de l’animateur
Tous les gestes en Liturgie doivent être très sobres, simples, précis, empreints
d'une grande sérénité et avoir une attitude digne. Les gestes et attitudes doivent
refléter l'Adoration, la Louange, l'Humilité.

- En groupe, les gestes et attitudes doivent être strictement identiques; surtout si l'on
ne fonctionne pas avec le groupe habituel.

- Nous sommes au service du CHRIST. Ne jamais avoir un visage triste. Rayonnons


de la joie du RESSUSCITE.

- Quoi qu'il y ait à faire, il ne faut jamais se précipiter, et ce, quel que soit le
degré de l'urgence.
(Même si ...)

- Nous devons nous rappeler que des yeux sont en permanence fixés sur nous. Nous
sommes ministres de l'Autel et à ce titre SERVITEUR de tous ces yeux, puisqu' en
chacun et chacune d'entre nous, le Christ est présent et qu'il nous regarde. Nous ne
sommes pas uniquement au service du prêtre.

- Nous ne sommes pas là pour notre " gloriole à nous ", mais pour la " GLOIRE de
DIEU ". Une BELLE ATTITUDE, (même si nous n'avons pas de fonction ce jour
là), est déjà une PRIERE au SEIGNEUR.

- Tous nos GESTES et ATTITUDES doivent aider nos Frères et nos Soeurs à mieux
Prier ENSEMBLE.

- Il vaut mieux ne pas effectuer un geste plutôt que de mal l'accomplir.

- Un geste peut paraître anodin pour nous et avoir une répercussion néfaste sur
l'assemblée du Peuple de Dieu. Ne jamais avoir les bras ballants. Ne pas mettre ses
doigts dans le nez, ne pas faire de grimaces, ne pas montrer d'impatience donc ne
pas regarder sans cesse la montre etc.

- On ne doit pas être les uns sur les autres, mais garder nos distances. On doit veiller
à la symétrie.

- Dans les déplacements, on marche ensemble et on se consulte du regard. Surtout


évitons au maximum de parler, même de chuchoter. La marche est différente selon
que l'on est dans un grand espace ou un petit espace, l'ampleur comme la vitesse
change. Lorsqu'on se déplace seul, veiller à ce qu'un autre ne circule pas lui aussi,
de façon à pouvoir ensemble synchroniser une révérence au Saint Sacrement, à la
croix ...

- Connaître parfaitement sa fonction. Ne jamais montrer un geste


d'hésitation.

Travail des animateurs

36
Guide de l’animateur
- La marche, ampleur, vitesse (seul ou en groupe) (différente
avec la distance)
- Comment tourner (seul ou en groupe)
- Le regard (en marchant, vers l'hostie ...)
- Les inclinations (seul ou en groupe)
- L'attitude des mains, des pieds, à genoux, debout ...
- Les signes de croix (Accueil Evangile.)
Fr Luc DANDJINOU, EFOSA, le 08 Septembre 2009, à la paroisse Sainte Cécile

Règles de vie des Samuel et les 10 commandements des Samuel

1. Les Règles de vie des Samuel

Le Samuel est baptisé; s'il ne l'est pas, il doit nécessairement s’inscrire au


catéchisme pour préparer son baptême.

Le Samuel s'efforce d'avoir une vraie vie avec le christ. Il le rencontre dans
la prière, la lecture de la parole de Dieu, les sacrements de réconciliation et
d'Eucharistie. S'il n’a pas encore fait sa première communion, il doit s'y
préparer sérieusement.

Le Samuel doit être fidèle à participer à la messe même s'il n’a pas de
service

Le Samuel ne doit pas rendre seulement service à l'autel, il doit aussi servir
le Christ dans les autres. Il aime rendre service à tout le monde et partout

Le Samuel à l'esprit de service. Il est prêt à servir quand on a besoin de lui et


pas seulement quand cela lui plaît.

Le Samuel a le souci d'être toujours à l'heure surtout à la réunion de groupe


et à la messe qu'il doit servir

Le Samuel est toujours propre dans son corps et dans ses habits, surtout s'il
vient servir, il doit s'assurer s'il a les cheveux bien peignés

37
Guide de l’animateur
Le Samuel doit avoir un grand respect à tout ce qui sert à la liturgie: objets;
linges; livres; ornements liturgiques. Il prend surtout soin de l'aube mise à sa
disposition.

Le Samuel garde le silence à la sacristie pour ne pas gêner ses autres


camarades et le prêtre qui ont besoin de silence afin de prier avant d'aller à la
messe.

Le Samuel est quelqu'un sur qui ont peut compter .Quand il est engagé pour
un service il le fait.

2. Les 10 commandements des Servants d’autel

1. Je ne suis pas en retard à la sainte messe ni aux répétitions.

2. Je suis un exemple pour les autres durant la sainte messe.

3. Je prie régulièrement, me préparer à la sainte messe et surtout à la


sainte communion.

4. Je me confesse au moins une fois par mois.

5. Lorsque je viens servir la sainte messe, je suis propre et correctement


habillé.

6. Je garde le silence (notamment à la sacristie). Je suis recueilli et je


garde les yeux baissés lorsque je ne fais rien.

7. Je suis obéissant au curé, les vicaires et respectueux envers tous.

8. Je prends les objets liturgiques avec respect.

9. Je suis assidu aux répétitions et je préviens quand je ne peux pas


venir.

10. Je mets toutes mes forces à servir Dieu que ce soit pendant la messe
ou au dehors.
38
Guide de l’animateur

La Bible : définition et le mode de classement

« Depuis ta tendre enfance tu connais les saintes écritures ; elles ont le


pouvoir de te communiquer la sagesse qui nous conduit au salut par la foi
qui est dans le Christ Jésus. Tout écriture est inspirée de Dieu et utile pour
enseigner ; pour réfuter ; pour redresser ; pour éduquer dans la justice ; afin
que l’homme de Dieu soit accompli ; équipé pour toute œuvre bonne »
2Tm3 ; 15-17

I. Qu’est ce que la Bible ?

La Bible est un livre sacré et saint. Mais au delà de cela elle peut être vue
non pas comme un livre de magie mais simplement comme un livre religieux
et un livre religieux par excellence. Il n’appartient pas à Dieu mais elle
comporte les paroles mêmes de Dieu. Ainsi la bible se trouve en rapport
avec Dieu et parle de Dieu « Au commencement Dieu créa le ciel et la
terre » (Gn1 ; 1b). A travers ce vocable se déploie le sens du livre qui
rapporte les relations de l’homme avec Dieu à diverses époques et montre la
progression de l’histoire de cette relation. C’est donc le livre de la vie d’un
peuple ; Israël ; vécut avec Dieu. Enfin la bible est l’histoire d’une
39
Guide de l’animateur
rencontre ; une rencontre d’amour. Conséquemment elle est porteuse
d’histoire ; elle est un chemin vert. Elle est un don.
La bible est un livre sacré dont Dieu fixe rendez vous avec l’homme ;
avec un peuple et lui ouvre le chemin de l’avenir pour le don de sa parole.
Elle est encore appelée Saintes Ecritures, Ancien et Nouveau Testaments,
Livre de la Loi de Dieu, Livre de la Loi de Moïse, Livre d’alliance etc.
Dans l’Eglise catholique deux bibles sont autorisées à savoir : Bible de
Jérusalem et Bible TOB (Traduction œcuménique de la Bible ou bible
interconfessionnelle)

1. L’autel de la Bible

Si les textes de la bible ont – ils des auteurs humains, le croyant affirme
cependant qu’il est un autre plus essentiel que les premiers Dieu lui-même.
Les auteurs de la bible sont conscients que leur message ne vient pas d’eux.
Ils n’ont quelques choses à dire parce qu’ils se sentent « saisi par Dieu ». On
dit que Dieu est l’auteur principal ou cause principale de la bible et l’homme
est l’auteur principal ou cause principale de la bible. Pour tout dire les
auteurs de la bible sont Dieu et les Hommes.

2. Les différentes bibles

La Bible protestante est composée de 39livres dans l’Ancien Testament et


27livres dans le Nouveau Testament
Total : 39+27= 66livres

La Bible interconfessionnelle est composée de 46livres dans l’Ancien


Testament et 27livres dans le Nouveau Testament.
Total : 46+27= 73livres

La Bible catholique est composée de 46livres dans l’Ancien Testament et


27livres dans le Nouveau Testament.
Total : 46+27= 73livres.

NB : les juifs ne connaissent pas le Nouveau Testament. C’est la raison


pour laquelle leur bible est composée de 39 livres. Les sept (07) livres qui
font la différence entre les livres catholiques et protestantes sont appelées les
livres deutérocanoniques ou apocryphes. Ce dernier terme fut exposé par
Luther « livres où l’on ne tient pas pour égaux aux saintes écritures mais
qu’il est bon et utile de lire. » En voici d’ailleurs la liste : Judith- Tobie- 1 et
2 Maccabées- Esther, Siracide (écclesiastique)- Baruch- Sagesse.

40
Guide de l’animateur
Exercice Quelle différence Faites- vous entre les Bibles Catholique,
Protestante et Interconfessionnelle.

3. Le mode de Classement de la Bible

Le terme Bible vient du grec biblia qui veut dire "livres". La Bible
chrétienne comporte 2 parties, l'Ancien Testament et les 27 livres du
Nouveau Testaments, tandis que la bible juive contient 39 livres.

L’Ancien Testament
 Le pentateuque
 Les livres historiques
 Les livres poétiques et sapientiaux
 Les livres prophétiques

Le Nouveau Testament
 Les évangiles
 Les actes des apôtres
 Les épîtres
 Apocalypse

Comment se retrouver dans la bible

Les références bibliques

Une référence biblique est une indication d’un passage de la bible en se


servant d’abréviation, de chiffres, de lettres de l’alphabet, de signes de
ponctuation et d’autres signes d’écriture. Les abréviation sont pour les
livres ; les chiffres pour les chapitres et les versets ; les signes pour indiquer
les chapitres et/ ou versets concernés.
Ex Ex4, 7- 9
Exode chapitre 4, les versets 7 à 9

Les abréviations varient selon les maisons d’édition de la bible. Je préfère


celles de la bible de Jérusalem.

Les signes de ponctuation utilisés :

La virgule (,) sépare les chapitres du verset dans le système français ;

Le point virgule (;) sépare deux références ou séries de références ;

Le point (.) sépare deux chapitres ou deux versets ;


41
Guide de l’animateur

Les trois points de suspension (…) indiquent qu’il s’agit d’extraits de


versets ou de chapitres compris entre deux versets ou deux chapitres limites.

Le tiret (-) placé entre deux versets ou deux chapitres indiquent que ce sont
tous les versets ou chapitres, qui sont concernés.

Deuxième partie

Stagiaire
I. L’église, maison de Dieu

1. Les lieux à connaître dans une église

II. la sacristie

III. la messe, source, histoire et compréhension

IV. le plan de la messe

V. La bible : le Pentateuque.
42
Guide de l’animateur

L'église Maison de Dieu

1. Les lieux à connaître dans une église

Qu'elle soit un beau et grand monument, comme dans les villes,


où bien un modeste édifice, comme dans les villages, l'église est toujours la
maison de Dieu, où il habite d'une présence réelle et vraie.

Le Chœur : est la partie surélevée d’une église où se tiennent les prêtres


durant les célébrations Eucharistiques.

L’Ambon : Lieu privilégié de prédication et de proclamation de la Parole


de Dieu. Dans certaines basiliques, c'était chacune des deux petites tribunes
symétriques à l'entrée du chœur destinées à la lecture de
l'épître et de l'évangile. Actuellement et habituellement,
c'est un pupitre placé dans le chœur, il remplace la chaire
43
Guide de l’animateur
dont le rôle fonctionnel (en surplomb au milieu de la nef) était de faciliter
l'audition avant l'installation de sonorisations dans les églises.

Le Pupitre : il s’agit d’un emplacement le plus souvent dans le chœur,


normalement surélevé et spécifique pour la proclamation de la parole de
Dieu et pur l’homélie. On peut aussi y prononcer la prière universelle.

La crédence : c’est la table sur laquelle on y dépose les objets sacrés, les
linges d’autel et autres objets du culte utilisés dans les
célébrations Eucharistiques.

Les Fonds baptismaux : c’est une sorte de bassine dans


lequel on met de l’eau qui doit servir à conférer le sacrement
de Baptême.

L’Autel : c’est la
table du Seigneur. Lieu où le
sacrifice de la croix s’est rendu
présent sous les espèces du pain et
du vin. L’autel porte normalement
la marque des cinq (5) croix et
renferme les reliques des martyrs.
C’est une grande table, assez
élevée et recouverte de trois nappes. Sous les nappes on peut voir scellée une
pierre sacrée renfermant des reliques.
C'est à l'autel que le prêtre offre le sacrifice de la messe. Au milieu se
trouve le tabernacle recouvert du conopée. À l'intérieur, on conserve les
Hosties consacrées, c'est-à-dire Notre Seigneur lui-même. Au-dessus, un
grand crucifix fait penser au Calvaire, où Jésus fit le sacrifice de sa vie
renouvelé sur l'autel.
À droite et à gauche, sur les gradins, les chandeliers avec les cierges qu'on
allume à la messe, pour signifier que Jésus est la lumière du monde.
Sur le côté droit de l'autel, on aperçoit la piscine, petit bassin creusé dans la
pierre, au fond duquel est un trou pour l'écoulement des eaux. Le servant de
messe y verse l'eau du lavabo. Souvent la piscine est remplacée par un
simple vase, le vase des ablutions.

Le Tabernacle : c’est le lieu où sont gardés et conservés


les espèces Eucharistique en vue d’adoration des fidèles.

44
Guide de l’animateur
Leur présence est toujours signifiée par une lampe allumée appelé lampe de
sanctuaire qui invite au respect et à la prière.

On distingue d’autres lieux à connaître dans une église :

L'église tournée vers l'Orient, pays de Notre Seigneur a la forme


d'une grande croix. Le haut de la croix s'appelle abside. Les bras forment le
transept. On distingue encore :
 Le sanctuaire où est l'autel, où se tiennent le prêtre officiant et les
servants.

 Le chœur est garni de sièges appelés stalles.

 La nef où sont les fidèles. On distingue également la nef principale,


la nef secondaire et la nef tertiaire.
 Quand la voûte est supportée par des piliers, l'espace entre le mur et
les piliers se nomme nef latérale ou bas-côtés.

 Le clocher, surmonté du coq, symbole de vigilance. Les cloches


annoncent au peuple chrétien les offices auxquels ils sont conviés.
Elles sont bénites et ont reçu un nom. C'est la raison pour laquelle on
dit, à tort, qu'elles sont baptisées.

 Le jubé c’est le devant du chœur

 Le transept : est la partie perpendiculaire à la nef principale. Cela


forme les bras de la croix lorsque l’église à la forme d’une croix
latine.

Doublet transept : une des formes classiques des cathédrales est l’église
à double transept.

45
Guide de l’animateur

 La cathèdre : ou siège de l’évêque, à partir duquel il préside


l’assemblée. Personne ne doit s’asseoir en dehors de l’évêque du
lieu.

46
Guide de l’animateur

La sacristie
Définition

La sacristie, comme son nom l'indique, est un lieu sacré où


l'on se prépare aux cérémonies, où l'on garde les divers objets du culte. Elle
participe donc à la sainteté de l'église, avec laquelle elle communique. Aussi
les enfants de chœur n'y parleront que s'il est nécessaire et toujours à voix
basse, pour ne pas troubler la prière des fidèles.
Toute sacristie possède un meuble avec un petit placard au milieu,
en forme de tabernacle, et des tiroirs larges et plats en bas. On y suspend
ordinairement deux petits cartons sur l'un est écrit le nom de l'évêque du
diocèse, que les prêtres prononcent au canon de la messe ; sur l'autre, le nom
du patron de l'église. Au-dessus du meuble, à la place d'honneur, se trouve le
crucifix, que le clergé salue au départ et à l'arrivée des cérémonies.
Les Samuel doivent être familiarisés avec toutes les choses que
renferme la sacristie, connaître leur nom, leur place, leur usage. Autrement
comment pourraient-ils les présenter au prêtre et bien remplir leurs fonctions
de servant ?

La sacristie contient des vases liturgiques, des ornements liturgiques, des


vêtements liturgiques, des linges liturgiques, des livres liturgiques, enfin
divers objets utiles au culte. On peut citer :

Les vases sacrés

47
Guide de l’animateur
On entend par vases liturgiques tous les vases dont on se sert pour le
culte divin. Les plus précieux sont ordinairement dans le placard tabernacle
fermant à clef. Ouvrons-le. Nous y trouvons :

Les vases consacrés :

Ils servent exclusivement à recevoir le Corps et le Sang du


Christ. Il s’agit de :

Le calice : est une coupe sans couvercle qui sert à offrir,


à consacrer et à consommer le vin.

La patène : c’est un petit plateau sur lequel l’on dépose


l’hostie durant la messe. Sa forme est conçue de manière à
pouvoir être posée sur le calice, autre vase sacré utilisé pour
la célébration eucharistique.

Les vases bénits :

Le ciboire : c’est un vase sacré en général fermé d’un couvercle, destiné à


contenir les hosties consacrées soit pour les conserver dans le tabernacle, soit
pour les distribuer aux fidèles qui communient.

La pyxide : c’est un petit ciboire destiné aussi à contenir l’hostie.

La custode : c’est une petite boîte en métal doré dans laquelle on dépose
une ou plusieurs hosties consacrées, pour les porter aux malades.

Coupelle : Patène un peu plus large et profond pour y mettre davantage


d’hosties et distribuer la communion.

La lunule : c’est une pièce détachable de l’ostensoir de forme lunaire. Elle


sert à porter le saint sacrement.

NB : Le calice avec la patène, en or ou en argent doré ; le calice, dans lequel le


prêtre verse le vin qui devient à la consécration le Sang de
Notre Seigneur ; la patène, en forme de petit plat, sur
laquelle il dépose la sainte Hostie. Ce sont des vases
consacrés, auxquels l'enfant de choeur, par respect, ne doit
pas s’amuser avec. Le calice se tient par le milieu avec la
main droite et la gauche est sur le voile du calice ou sur le
corporal.
48
Guide de l’animateur
Composition du calice

 Calice
 Purificatoire

 Patène+ grande hostie

 Corporal

 Voile du calice

 Clé du tabernacle

Les linges d’autel

Le corporal : c’est un linge blanc qui à en général une forme carrée : avec à
son centre une croix rouge : on y dépose le calice, l’ostensoir, es ciboires ou
custode. l se prie en neuf (9)

Le purificatoire : c’est un linge rectangulaire et de couleur blanche brodée


d’une croix en général au centre, ce linge sert à purifier les vases sacrés. Il se
prie en six (6).

Le manuterge : c’est un linge de forme rectangulaire et de couleur blanche,


e prêtre s’en sert pour essuyer les mains après ablution.

La pâle : c’est un carton garni de toile blanche qui sert à couvrir le calice
pendant les célébrations eucharistiques.

Le voile du calice : De couleur correspondant aux temps liturgiques, il sert à


recouvrir le calice

La bourse : c’est une sorte de sac dans lequel on met la custode pour aller
porter la communion aux malades.

Le pavillon : De couleurs correspondant aux temps liturgiques, l sert à


recouvrir les ciboires contenant la communion.

La nappe du calice : De couleur correspondant aux temps liturgiques, elle


sert à couvrir l’autel

49
Guide de l’animateur
Les nappes de communion : qu'on accroche à la grille pour la communion
des fidèles, ou bien que les enfants de chœur tiennent étendues sur leurs
mains, lorsqu'ils communient à l'autel.

Les nappes d'autel : Ce sont de longues bandes de toile, de lin ou de


chanvre. L'autel, pendant la messe, doit être recouvert de trois nappes posées
l'une sur l'autre.

La nappe du tabernacle : De couleur correspondant aux temps liturgiques


il sert à recouvrir le tabernacle. Il est aussi appelé pavillon.

À ces divers ornements qui servent exclusivement aux ministres sacrés, il


convient d'ajouter :

Le voile du Saint Sacrement : sorte de bannière d'étoffe précieuse fixée à


un support en bois et qu'on place devant le Saint Sacrement exposé, pendant
le sermon.

Les voiles violets : du temps de la passion. Ils servent à couvrir les croix et
les statues depuis le dimanche de la passion jusqu'au Samedi saint.

Le Grémial : serviette qui se place sur les genoux de l’évêque spécialement


lorsqu’il doit utiliser les huiles saintes pour éviter de salir la chasuble.

Les vêtements liturgiques

La soutane : est l'habit et le travail des prêtres. Sa couleur est noire pour les
prêtres, violet pour les évêques, rouge pour les cardinaux et blanche pour le
pape ainsi que pour le clergé des pays de climat chaud

L'amict : c'est un linge bénit de couleur blanche que le célébrant met sur les
épaules normalement sur la soutane

L'aube : une tunique de voile blanc brodé pourvu de manches étroites que le
célébrant porte sur l'amict en vue de la célébration.

L'étole : c'est une bande d'étoffe décorée qui se met sur l'aube autour du
cou. Elle mesure environ 2.60m de longueur. L'étole est réservée aux
diacres, aux prêtres et aux évêques. Les diacres la portent sur l'épaule
gauche, en écharpe tandis que les prêtres et les évêques la portent sur les
deux épaules.

50
Guide de l’animateur
Le cordon : une petite corde généralement de couleur blanche dont le
célébrant se ceint sur l'aube

La dalmatique : c'est un vêtement liturgique du diacre .Elle se met sur


l'aube comme chasuble ; c'est une tunique courte et étroite avec des
manches.

La chasuble : c'est une sorte de manche ample de forme ovale souvent


brodée de couleur correspondant aux temps liturgiques que le célébrant
porte au dessus de l'aube et l'étole en vue de la célébration.

La chape : sorte de grand manteau que portent les ministres sacrés aux
processions, aux vêpres, au salut ou bien à l'absoute. Elle varie de couleur
selon les fêtes. Toutefois au salut, s'il est séparé des vêpres, on revêt la chape
blanche ou de drap d'or.

L'écharpe ou voile huméral : dont le prêtre se couvre les épaules pour


porter, en le recouvrant également, le saint ciboire, ou pour donner la
bénédiction du Saint Sacrement.

Le surplis : un petit vêtement s'arrêtant à mis jambe que le célébrant porte


sur la soutane pour certaines célébration. C'est l'habit liturgique des acolytes.
Il est encore appelé Cotta.

Camail : Courte pèlerine, boutonnée sur le devant, que les ecclésiastiques


portent en hiver sur la soutane, le surplis ou le rochet. Le camail est rouge
pour les cardinaux, violet pour les évêques et noire avec un liseré violet pour
les chanoines. Le camail est aussi appelé mozette.

Scapulaire :du latin scapula ; épaule Vêtement fait de deux larges bandes
d’étoffe couvrant les épaules, le dos et la poitrine, il est porté par certains
religieux. Il existe aussi des scapulaires de dimension réduite faits de petits
morceaux d’étoffe bénite, portés par des laïcs, sous leurs vêtements, en signe
d’affiliation à certains ordres religieux.

Symbolisme des vêtements liturgiques

L’étole : elle est le symbole de la charge et de l’immortalité pour le prêtre.


C’est un vêtement d’honneur.

L’amict : symbole du casque du salut qui défend le prêtre contre le démon.

51
Guide de l’animateur
L’aube : elle symbolise une intégrité parfaite

La chasuble : elle est l’emblème de la charité et l’ouverture du prêtre qui


rend le joug du Seigneur doux et aimable.

Le ceinturon : la chasteté sacerdotale.

Habillement du prêtre Préparation des


ornements du prêtre

 Amict Chasuble
 Aube Etole

 Cordon Cordon

 Etole Aube

 Chasuble Amict

Habillement du Samuel Préparation des ornements du Samuel

 Amict Cordon
 Aube Croix

 Croix Aube

 Cordon Amict

Habillement de l’évêque

L’évêque, étant un prêtre, s’habille comme celui- ci

 Amict
 Aube

 Cordon

 Etole

 Chasuble

52
Guide de l’animateur
Puis il ajoute croix pectorale + pallium (pour l’archevêque) + la calotte +
la mitre et prend la crosse

Les livres liturgiques

Les livres liturgiques, ce sont les livres qui servent pour la prière officielle
de l’Eglise lorsqu’elle se rassemble pour louer Dieu et le célébrer. On
distingue :

A. Pour la célébration eucharistique :

Le Missel : gros livre où le prêtre trouve tous les textes lui permettant de
célébrer l’eucharistie : ordinaire de la messe, prière eucharistique,
oraisons, sauf les lectures.

Le Lectionnaire : qui contient les lectures de la Parole de Dieu utilisées


pour la messe. Il y a trois lectionnaires : le lectionnaire dominical, pour
les dimanches et fêtes ; le lectionnaire de semaine ou férial ; le
lectionnaire des saints ou sanctoral.

L’évangéliaire : est un livre qui contient seulement les évangiles pour la


messe.

B. Pour les autres célébrations :

Le rituel des sacrements : qui s’appelait sacramentaire, et qui contient les


prières pour célébrer les sacrements : baptême, confirmation etc. et aussi
quelques célébrations comme funérailles.

Le Pontifical : Comme les livres évoqués précédemment, le pontifical est


une compilation d’ordines décrivant des rites et des sacrements. Il se
distingue par le fait qu’il est à l’usage de l’évêque et contient la description
de cérémonies qui le réclament comme officiant exclusif : sacrements de
confirmation et d’ordinations aux ordres majeurs, rites de dédicace ou de
réconciliation d’une église, couronnement royal, bénédictions des abbés et
abbesses, etc.

Le livre des bénédictions : contient les prières qui peuvent être utilisées par
le prêtre, le diacre ou même parfois par un laïc pour demander à Dieu de
bénir l’eau, les objets de piété.

D’autres livres ne sont pas « liturgiques » mais servent aussi pour la prière.

53
Guide de l’animateur
La Bible : qui est li livre le plus important et qui contient la Parole de Dieu
en deux parties : l’ancien Testament et le Nouveau Testament.

Le bréviaire : est un livre liturgique catholique contenant l'ensemble des


textes nécessaire pour réciter l'office lors des heures canoniales. De
Breviarium (du latin brevis, court), ce livre, à l'usage des clercs, religieux et
religieux catholiques, est actuellement divisé en 4 parties correspondant aux
saisons de l'année. Son nom vient du fait qu'il est une synthèse des livres qui
servent au chœur pour l'office divin. Il est composé de psaumes, antiennes,
répons, hymnes, versets, oraisons, etc., ainsi que de rubriques qui règlent les
rites à suivre et marquent la différence des fêtes.

Le Collectaire : est le recueil de toutes les oraisons du célébrant lors de la


célébration de l'Eucharistie de l'Église catholique romaine, ou en tout cas de
la première oraison appelée anciennement "collecte" parce qu'après avoir
invité l'assemblée à prier, le prêtre présente une prière qui est censée
reprendre toutes les prières pour les présenter en même temps à Dieu.
Normalement, la première oraison (la "collecte" proprement dite) est la seule
à avoir une longue conclusion : « Par Jésus, le Christ, notre Seigneur, qui vit
et règne avec Toi, Père et l'Esprit Saint, Dieu, pour les siècles des siècles.
Amen ! »

L'antiphonaire : (de antiphona, "Antienne", refrain d'un psaume) est un


livre liturgique catholique utilisé pour les heures canoniales (liturgie des
heures, ou "bréviaire") quand il est chanté.

 Le graduel désigne initialement le répons graduel, pièce de chant


grégorien du propre de la messe, chanté à la suite de la première
lecture (remplacée par un psaume dans la liturgie moderne).
 Par extension, le graduel est un livre liturgique catholique, c'est un
recueil des chants grégoriens qui peuvent être chantés à la messe.

Son nom vient de la pratique qui consistait à faire chanter le "répons


graduel" par deux ou trois chantres, qui se plaçaient sur les "marches" (latin
= gradus) du jubé pour mieux se faire entendre. Le nom de ce chant s'est
étendu à tout le recueil.

Le martyrologe : est un livre liturgique catholique, il s'agit de recueils de


brèves notices sur les saints à fêter. Il peut également contenir des prières de
bénédiction ou de consécration. Ce mot ne signifie pas seulement liste des
martyrs mais liste des personnages reconnus saints par l'Église, personnages
qui ont porté témoignage de leur foi chrétienne. Il peut exister des
martyrologes propres à certaines confessions chrétiennes, mais ceux-ci ne
sont pas reconnus par l'Eglise.

54
Guide de l’animateur
Autres objets de culte

La fontaine lavabo : avec un essuie-mains, où le prêtre se lave les doigts


avant la messe.

Le Thabor : petit piédestal, pour supporter pendant le salut l'ostensoir, afin


de le mieux mettre en vue.

Les canons d'autel : Ce sont trois tableaux de prières qu'on place debout sur
l'autel, le plus grand au milieu, les deux autres aux extrémités.

La clef du tabernacle : munie d'un gland pour la reconnaître, et


ordinairement accrochée à l'intérieur du placard tabernacle.

L'osculatoire : ou baiser de paix, portant l'image de Notre Seigneur, que les


fidèles baisent respectueusement.

Le petit vase pour les purifications : sorte de verre avec couvercle,


contenant de l'eau pour la purification des doigts du prêtre. On le place sur
l'un des gradins de l'autel.

Le reliquaire : souvent en forme de petite chapelle, qui renferme des


reliques des saints.

Les candélabres : chandeliers à plusieurs branches, qui portent des bougies


allumées pendant les offices, le Salut.

La croix :c'est une figure formée de deux barres croisées représentant la


croix du Christ

Le crucifix : c'est un objet liturgique représentant Jésus Christ en croix

Le chandelier : c'est un support utilisé pour recevoir la chandelle (cierge ou


bougie) et pour la maintenir debout

Les burettes : ce sont des petits vases généralement à anse et à couvercle


qui servent à contenir l'eau et le vin utilisés dans les célébrations
eucharistiques.

Les corbeilles : pour le pain bénit.

55
Guide de l’animateur
Les bannières : avec l'image de Notre Seigneur, de la Sainte Vierge ou des
saints. On les porte dans les processions.

Le dais. : C'est un baldaquin supporté par deux ou quatre hampes, pour


abriter le Saint Sacrement dans les processions.

L'ombrellino : petit dais ressemblant à un parasol, pour porter le Saint


Sacrement à l'intérieur de l'église ou aux malades.

L'aiguière : ressemblant à une grande burette avec anse, et le bassin, qui


servent au lavement des mains du prêtre après la distribution des cierges, des
cendres, des rameaux.

Le bénitier portatif : sorte de petit seau contenant l'eau bénite dont le prêtre
asperge les fidèles ou les objets à bénir, à l'aide de l'aspersoir ou goupillon.

L'encensoir : petite cassolette suspendue à des chaînes, dans laquelle brûle


l'encens, dont la fumée odoriférante monte vers le ciel comme nos prières et
nos adorations.

La navette : petit vase en forme de navire, pour mettre l'encens. Elle est
munie, à l'intérieur, d'une cuiller.

L’ostensoir : c’est un objet de culte, destiné à présenter à l’adoration des


fidèles l’hostie consacrée. On le place sur l’autel pour le salut du saint
sacrement, les moments d’adoration silencieuse.

La lunule : c’est une pièce détachable de l’ostensoir de forme lunaire. Elle


sert à porter le saint sacrement.

Couleurs liturgiques

La couleur liturgique est un symbole employé dans le christianisme pour


rendre visible la signification spirituelle du temps liturgique. Le symbolisme
de la couleur des ornements liturgiques paraît aujourd'hui plus stable que
celui de la forme des vêtements sacerdotaux. L'un et l'autre font néanmoins
fait l'objet de nombreuses variations en fonction des cultures et des époques.
La prescription de couleurs liturgiques déterminées n'a jamais été exclusive
des nuances associées à chacune d'elles. Sur ce point comme sur tant
d'autres, les codifications liturgiques qui ont suivi le concile de Trente
marquent une volonté d'uniformisation sans précédent des couleurs

56
Guide de l’animateur
liturgiques. Cinq couleurs liturgiques sont désormais prescrites, chacune
ayant sa signification propre, liée au temps liturgique ou à la fête célébrée :

Le blanc

Couleur réservée aux célébrations liturgiques des jours de fête (sauf fêtes des
martyrs en rouge), ainsi que pendant les cinquante jours du temps pascal (du
jour de Pâques à la Pentecôte). C’est la couleur de la pureté, de la simplicité,
de la joie et de la gloire du Seigneur.

Le rouge

Couleur réservée aux célébrations liturgiques des jours douloureux de la


Passion du Christ et des
fêtes de martyrs. Elle est aussi présente dans les célébrations en l’honneur de
l’Esprit Saint
(Pentecôte). Cette couleur symbolise la Charité et le sacrifice.

Le violet

Couleur réservée aux célébrations liturgiques des temps de pénitence (3


semaines de l’Avent, 6 semaines du Carême). Elle est, depuis le concile
Vatican II, également utilisée pour les liturgies des défunts.

Le vert

Couleur réservée aux célébrations liturgiques du temps ordinaire (environ


32 semaines pendant l’année). Il symbolise l’espérance.

Il existe d’autres couleurs à savoir

Le noir

Couleur autrefois réservée aux célébrations liturgiques des temps de prière


pour les défunts (2 novembre, funérailles). Souvent remplacée par le violet
depuis le Concile Vatican II.

Le rose

Avant le concile Vatican II, couleur réservée aux 3 e dimanche de l’Avent


(Gaudete) et 4e dimanche de Carême (Laetare). Cette couleur exprime la joie
au milieu des temps de pénitence. “L’origine de cet usage liturgique est
57
Guide de l’animateur
qu’au dimanche Laetare, le pape bénissait la rose qu’il envoyait à l’un ou à
l’autre des princes chrétiens. Cette couleur fut ensuite employée au
dimanche Gaudete qui offre certaines analogies liturgiques avec celui de
Laetare” (RP Eugène VANDEUR, Abbaye de Maredsous, La Sainte Messe -
Notes sur sa Liturgie 1937).

L’or

Le drap d’or peut remplacer toutes les couleurs, sauf le violet et le noir.
C’est une couleur solennelle souvent utilisée lors des grandes fêtes. Il
symbolise la gloire de Dieu et sa splendeur. Ce n’est pas à proprement parler
une couleur liturgique.

L’argent

Le drap d’argent peut remplacer le blanc.

Le bleu

Cette couleur peut être utilisée lors des célébrations liturgiques en l’honneur
de la Très Sainte Vierge Marie. Elle est en fait très rarement utilisée au
contraire du blanc et de l’or qui la remplace généralement.

La Messe : Source, histoire et compréhension


← Introduction

← Savez-vous que les hosties rondes sont confectionnées de cette façon
seulement depuis le 12e siècle ? Auparavant on prenait du pain ordinaire
pour célébrer l’Eucharistie. Même si Jésus a sans doute pris du pain sans
levain, selon la coutume juive pour la Pâque.

58
Guide de l’animateur
← Savez-vous que le vin blanc pour la messe n’est adopté qu’au 16ème
siècle ?
Avant c’était le vin rouge, dont les taches se voient beaucoup plus.
← Savez-vous que si l’homélie existe dans les premiers siècles, elle
disparaît ensuite, pour laisser la place à des commentaires en dehors de la
messe ?
← Savez-vous que les églises bâtiments n’existent pas jusqu’au début
du 4ème siècle, l’Eucharistie étant célébrée chez l’habitant ?
← Savez-vous qu’à partir du Moyen Âge, et jusqu’au début du 20ème
siècle, on a très peu communié, et quand on le faisait ce n’était pas au
cours de la messe à laquelle on assistait ?

Vous le voyez, les manières de célébrer l’Eucharistie ont changé au fil des
siècles. Mais au-delà de ces évolutions, l’Eglise a toujours voulu exprimer le
même Mystère : ce don merveilleux que Jésus fait de lui-même, pour que
nous vivions « par lui, avec lui et en lui ». A partir de l’expérience initiale,
fondatrice, irremplaçable, celle de ce Jésus qui a vécu au milieu des siens,
qui est mort et qui est ressuscité, l’Eglise va sans cesse tenter d’actualiser ce
cadeau de Dieu aux hommes. Comme dans bien d’autres domaines, les
traditions vont parfois mettre en lumière l’essentiel, et parfois devenir
pesantes. Sans cesse il nous faut redécouvrir la nouveauté de l’Eucharistie,
qui pourtant n’est pas à inventer mais à recevoir.

Ce petit exposé voudrait simplement, sans doute schématiquement, donner


des repères pour que nous ravivions notre foi et notre pratique de
l’Eucharistie. En approfondissant le Mystère de l’Eucharistie, il s’agit de
mieux accorder nos vies à celle de Jésus, qui envoie ses disciples sur les
chemins du monde, à la rencontre de tous, pour que la force de la
communion devienne semence d’Amour au cœur de l’existence.

Je vous propose trois parties dans cette petite catéchèse : tout d’abord un
repérage des sources premières et essentielles de la célébration
eucharistique; ensuite une brève histoire de la messe au fil des siècles passés;
enfin quelques pistes pour comprendre et vivre aujourd’hui l’Eucharistie.

59
Guide de l’animateur

Les sources premières et essentielles de l’eucharistie

Par cette expression je reviens à ce qui s’est passé à l’origine : c’est à dire
ce qui s’est passé avec Jésus et ses disciples, au cours de la vie terrestre du
Maître; et ce qui s’est passé avec ceux et celles qui ont poursuivi l’aventure
de la foi après la mort et la résurrection de cet homme reconnu comme Fils
de Dieu, Messie, Seigneur et Christ dans les années 30 de notre ère.

Le mot même de « Eucharistie » signifie « action de grâce », « rendre


grâce ». C’est un mot grec qui vient de l’Ecriture Sainte et signifie une
attitude profonde de l’homme tourné vers son Dieu, reconnaissant ce Dieu
comme source de toute bénédiction. Ce mot « eucharistie » est employé chez
St Paul et St Luc lorsqu’ils écrivent ce qui s’est passé lors du dernier repas,
avant la mort de Jésus : « la nuit même où il fut livré, le Seigneur Jésus ayant
pris du pain, après avoir rendu grâce… » (1Co11, 23); « Jésus prit la coupe,
il rendit grâce (…) Puis il prit le pain, après avoir rendu grâce… » (Lc22, 14-
16).

Ce n’est pas le Nouveau Testament qui invente l’action de grâce, cette


sorte de remerciement, de bénédiction adressée à Dieu pour ce qu’Il fait dans
la vie de ses fidèles. L’Ancien Testament en parle souvent, en particulier par
la mise en valeur des « sacrifices » que l’homme peut offrir à son Dieu pour
lui manifester cette reconnaissance. La Bible évoque fréquemment en ce
sens les « sacrifices d’action de grâce », qui consistaient d’abord à immoler
des animaux, dont le sang répandu, symbole de vie, manifestait cette alliance
vitale que Dieu scellait avec un peuple. Mais la pratique des sacrifices
pouvait être hypocrite : on risquait d’oublier l’offrande du cœur. C’est
pourquoi les psaumes et les prophètes insistent pour orienter ces fameux
sacrifices non plus comme des offrandes d’animaux, mais plutôt comme
l’offrande de soi-même. Présenter à Dieu le plus profond de son cœur, son
désir, sa joie, sa peine, et reconnaître la présence de ce Dieu dans sa vie.
60
Guide de l’animateur
Ainsi, la liturgie sacrificielle du Temple de Jérusalem inspire
l’Eucharistie chrétienne, mais en étant déjà convertie, purifiée par la parole
prophétique. Quand Jésus parle de l’offrande de lui-même, le vocabulaire de
sacrifice apparaît, dans cette optique de don intérieur et radical, spécialement
quand il s’agit des paroles sur la coupe de vin : « cette coupe est la nouvelle
alliance en mon sang » (1Co11 et Luc), « ceci est mon sang, le sang de
l’alliance, répandu pour la multitude » (Marc), « ceci est mon sang, le sang
de l’alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés »
(Matthieu). L’Eucharistie est « sacrifice » dans la mesure où elle manifeste
le don de l’Amour, l’acte de Jésus qui est fidèle au Père jusque dans sa
Passion et sa mort. Ce sacrifice est accompli une fois pour toutes : on ne
refait pas la Passion lorsqu’on célèbre l’Eucharistie. On la rend simplement
actuelle, parce que le don de l’Amour de Jésus est actuel, pour nous et pour
le monde.

La liturgie plus habituelle et hebdomadaire à la synagogue est aussi


source pour la liturgie chrétienne dans l’ensemble de son déroulement, qui
permet à l’Eucharistie de se vivre dans un déroulement structuré et cohérent,
où la parole de Dieu proclamée et expliquée tient sa place, où les
intervenants ont leurs rôles. On sait que cette liturgie synagogale, à laquelle
Jésus a du souvent participer, puisqu’on voit qu’il peut assurer la lecture
d’Isaïe (voir par ex. Luc 4), comportait au premier siècle de notre ère des
psaumes et des prières d’introduction, la prière du Kaddish (« Que le nom du
Seigneur soit glorifié… ») dont le Notre Père s’inspire en partie, une
profession de foi, le Shema Israël (Ecoute Israël) tiré du livre du
Deutéronome, la prière des « Dix huit bénédictions », à laquelle ressemble
les Préfaces de nos Prières Eucharistiques, et bien sûr la lecture de la Loi et
des Prophètes, suivie d’un commentaire ou homélie. Tout cela existait et a
servi de cadre à la messe.

Le repas cultuel juif est une source essentielle pour l’Eucharistie. A


plusieurs occasions au cours de l’année les juifs faisaient mémoire
d’événements importants de leur Histoire avec Dieu, et cela au cours de
repas qui prenaient donc un caractère sacré, religieux. La bénédiction de
coupes de vin (il y en avaient plusieurs) et du pain non fermenté se faisait
ainsi pour la Pâque, de même que la manducation de l’agneau. On faisait
mémoire de la libération d’Egypte, de la sortie de l’esclavage, en
l’actualisant. Au début du repas une coupe était bénie, de même qu’à la fin.
Jésus reprend ce déroulement pour vivre son ultime repas avec ses proches.
Et c’est au cours d’un tel repas qu’il ajoute des paroles inédites, à partir du
pain qui est béni : « ceci est mon corps donné pour vous… » (Luc). Il y a là
une nouveauté radicale, une personnalisation qui surprend les disciples, sans
qu’ils comprennent tout. Ils referont ces gestes, ils rediront ces paroles, dès
les jours qui suivront la mort et la résurrection de Jésus. « Rompre le pain »,
vivre « la fraction du pain », comme cela est si souvent mentionné dans les
61
Guide de l’animateur
Actes des Apôtres, ce sera cette Tradition reprise, suivant l’ordre même de
Jésus : « Faites cela en mémoire de moi » (1Co et Luc). Notons que St Jean,
qui ne rapporte pas cette institution de l’Eucharistie, parle bien du repas dans
ce contexte de la Pâque juive, et avec le lavement des pieds signifie aussi ce
que Jésus va vivre : le don de lui-même, et ce que les disciples sont invités à
refaire : « pour que vous fassiez vous aussi comme moi j’ai fait pour vous »
(Jn13, 15).

Enfin, la résurrection elle-même est source pour la célébration de


l’Eucharistie, parce que c’est ce jour là que les disciples vont se retrouver, et
vivre le repas de la Pâque nouvelle ! Jésus est ressuscité le « premier jour de
la semaine », c’est à dire le lendemain du Sabbat juif. Dès le Nouveau
testament, ce « premier jour de la semaine » (Mt28, 1; M16, 2.9; Lc24, 1;
Jn20, 1) est celui des grandes rencontres : la découverte du tombeau vide, les
apparitions, le cheminement des deux disciples d’Emmaüs. St Jean dit bien
que les disciples étaient rassemblés ce jour là, sans Thomas, mais que « huit
jours plus tard » (Jn20, 26) ce même Jésus revient alors que Thomas est
présent. C’est une attestation forte des retrouvailles chrétiennes ce jour là,
dès les premières années de l’aventure des disciples du Ressuscité ! Les
Actes des Apôtres disent bien à plusieurs reprises que le repas, la « fraction
du pain », se déroule ce « premier jour de la semaine » jour de la
Résurrection, point de départ de la foi chrétienne : « le premier jour de la
semaine, alors que nous étions réunis pour la fraction du pain » (Ac20, 7).
L’Eucharistie est la Pâque du Christ, sa victoire sur la mort !

Brève histoire de la messe au fil des siècles

On peut distinguer grosso modo 4 grandes périodes, avant la période


présente que nous vivons depuis le Concile Vatican II : du 1er au 4e siècle,
du 4e au 8e siècle, le Moyen Âge, du Concile de Trente (16e siècle) jusqu’au
début du 20e siècle.

Du 1er au 4e siècle

Les tout premiers temps, l’Eucharistie est donc célébrée à la maison. Elle
rassemble les disciples du Christ dans la mémoire de ce qu’il a fait, et surtout
pour rappeler et actualiser sa mort et sa résurrection. Cela se passe d’abord
dans le cadre des repas, puis on distingue (St Paul y fait allusion en 1Co 11)
le culte eucharistique de ces repas habituels pour éviter sans doute à la fois
les abus (voire les ivresses) et les inégalités, pour donner au repas
eucharistique son caractère unique. C’est au cours du 2ème siècle que les
récits évangéliques et les diverses lettres sont constituées dans ce qu’on
appellera le Nouveau Testament, sont lus et commentés à l’Eucharistie au
même titre que les textes du Premier ou Ancien Testament. Jusqu’au début
du 4e siècle il n’y a pas d’églises. Le christianisme se répand dans tout le
62
Guide de l’animateur
bassin méditerranéen, mais il n’a pas toujours droit de cité dans cet Empire
Romain. C’est la période des martyrs, celle des premières grandes réflexions
sur la foi chrétienne, celle de la mise en place de la vie de l’Eglise avec ses
évêques, les épiscopes, ses prêtres, les presbytres ou anciens, ses diacres.
Seul l’évêque préside l’Eucharistie. Mais tous y participent, du moins ceux
qui sont baptisés, car les catéchumènes sont introduits progressivement à ce
Mystère : ils ne participent qu’à la liturgie de la Parole, de même que les
pénitents. Dès ces premiers temps on trouve l’essentiel du déroulement de la
messe : le rassemblement, la proclamation de la Parole et son explication,
une grande prière universelle, où beaucoup peuvent intervenir, le baiser de
paix à ce moment là, puis l’apport du pain et du vin, ensuite la prière
d’action de grâce, dans laquelle se situe le récit de l’institution de
l’Eucharistie, sans y être déconnecté. C’est le président de la célébration qui
dit cette grande prière eucharistique : elle est de sa libre inspiration, dans la
tradition juive de la prière synagogale, et avec bien sûr l’événement central
où l’on fait mémoire de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus
Christ. Dans la prière eucharistique, on remercie Dieu le Père pour la vie
donnée en son Fils, dans l’Esprit Saint. Peu à peu certaines de ces prières
deviendront des références (St Justin, Hippolyte de Rome). L’assemblée
répond à la fin par un AMEN fort et vigoureux ! Les diacres assurent le
service de la communion. Cette communion sera portée aux absents dès la
fin du rassemblement. Il n’ y a pas de réserve eucharistique.

Du 4e au 8e siècle

La construction des églises va de pair avec l’augmentation des


chrétiens dans l’Empire, où non seulement ils sont tolérés (Edit de Milan en
313) mais où bientôt ils deviendront les plus influents. Il est intéressant de
voir que c’est le modèle de la basilique qui est pris pour construire les
premières grandes églises, et non pas le modèle du temple, qu’il soit celui de
Jérusalem ou le temple païen, très présent à Rome. Le temple était réservé à
la caste des prêtres, le peuple attendant dehors ou sur le parvis, alors que la
basilique abrite tous ceux qui viennent y faire des affaires, discuter,
échanger, et même rencontre l’empereur, puisque c’est la signification du
terme (maison de l’empereur). Il a une place réservée, qui deviendra, dans la
basilique chrétienne, la place du président de l’assemblée, représentant le
seul Roi, le Christ, au-dessus duquel souvent prend place une mosaïque avec
un Agneau ou un Trône. Le grand nombre de chrétiens change les pratiques :
l’Eucharistie n’est plus uniquement présidée par l’évêque, mais aussi par des
prêtres, dans les églises qui se construisent en dépendance des grandes
basiliques. La liturgie est plus grandiose, se ritualise progressivement, mais
avec une diversité de rites admis, suivant les villes et les langues. C’est à
cette période que les vêtements liturgiques se généralisent, empruntés aux
habitudes impériales. Dans le contexte du déclin de l’empire romain,
l’évêque de Rome acquiert une autorité importante, sans pour autant
63
Guide de l’animateur
revendiquer une primauté absolue sur toutes les Eglises. On développe la
partie pénitentielle de la liturgie, introduisant des chants (le kyrie chez les
grecs). Le latin, adopté à Rome vers le 3e siècle, est utilisé par l’Eglise
d’Occident de façon plus générale dans la liturgie, alors qu’en Orient
plusieurs langues demeurent : araméen, copte, grec, syriaque…. On ajoute
quelques prières ou “ oraisons ” : avant les lectures, au moment des
offrandes, et après la communion. La prédication se raréfie. Le pain consacré
est du pain ordinaire.

Au Moyen Âge

Au Moyen Âge c’est un accent vers une « action sacerdotale » que l’on
remarque. La liturgie reflète en effet le rôle même de l’Eglise qui structure la
société et distingue nettement les clercs du peuple chrétien. Le Réforme de
Grégoire VII au 11ème siècle marque en effet un tournant (d’après Y.
Congar c’est « le plus grand tournant que l’ecclésiologie catholique ait
connu ») en ce sens, déjà amorcé les siècles passés.

En effet, depuis Charlemagne en particulier il y avait une tendance à


l’unité liturgique, surtout dans l’Eglise latine, dans un contexte de séparation
entre Orient et Occident. Cet empereur (vers 800) avait imposé des réformes,
développant une liturgie grégorienne (dont l’origine vient de Grégoire Le
Grand à la fin du 6e siècle) pour donner des règles générales. C’est lui qui
impose le Filioque dans le Credo en Occident (l’Esprit Saint qui procède du
Père « et du Fils »).

On assiste au développement des prières « privées » du président et de ses


acolytes, faites à voix basse, à certains moments de la messe. C’est
l’utilisation généralisée du pain azyme à cette époque. On reçoit la
communion dans la bouche, comme les malades la recevaient. Mais on
communie moins souvent. La réserve eucharistique se généralise.

Le prêtre devient celui qui a le pouvoir de « consacrer ». L’accent est mis


sur le Mystère de l’Eucharistie, le sacrifice, la valeur de la messe comme
acte du Salut. On ordonne des prêtres rien que pour célébrer des messes.
C’est à cette époque que l’on associe une offrande matérielle, et bientôt
pécuniaire, à la célébration du sacrifice eucharistique.

L’influence des grandes abbayes, dans une société où elles rayonnent de


plusieurs façons, se fait sentir aussi d’un point de vue liturgique, ce qui
relativise la participation des uns et des autres au Mystère, puisque dans le
chœur prennent place les clercs, puis les moines non- prêtres, reléguant les
laïcs à une tout autre place, au fond de l’église abbatiale… C’est au Moyen

64
Guide de l’animateur
Âge que la messe se célèbre ainsi dos au peuple : puisqu’on recule l’autel au
fond du chœur, voulant laisser un large espace pour les autres clercs.

L’influence de la vie monastique et les questions de clarté par rapport aux


biens d’Eglise (que les familles des prêtres pouvaient s’approprier parfois au
détriment de la paroisse) oriente l’adoption du célibat sacerdotal comme
règle pour tous les prêtres. Les « missels » apparaissent pour les clercs, où
tout ce qui est à dire par le prêtre est mis. La langue latine utilisée dans la
liturgie et pour la lecture de la Bible, devient non comprise des gens, car les
langues européennes prennent leur essor.

C’est alors l’époque de la dévotion eucharistique, avec adoration de la


« Présence réelle ». Ceci est d’autant plus marqué que l’on assiste à la messe
sans la suivre vraiment, sinon de loin. La théologie de la transsubstantiation
donne un éclairage intellectuel à ce Mystère de la Présence du Corps et du
Sang du Christ sous les espèces du pain et du vin. On donne une grande
importance au récit de la consécration en lui-même, comme moment précis
où cette Présence se manifeste. Le Salut étant obtenu dans ce saint Sacrifice,
on voit le développement des messes, non seulement quotidiennement mais
pour des motifs de célébration précis, des « messes votives », considérées
dans leur efficacité pour telle ou telle intention particulière.

Pour tempérer cette prise de distance du peuple chrétien avec


l’Eucharistie, qui devient un si grand Mystère que l’on s’y éloigne d’une
certaine manière, il faut comprendre que la foi chrétienne passait tout au
long de ces siècles dans tous les domaines de la vie. Et la catéchèse
s’effectuait par les cathédrales, leurs tympans et leurs vitraux, par les églises,
avec leurs fresques et leurs sculptures. Les pèlerinages et autres actes
pénitentiels constituent une manière active de participer à la vie de l’Eglise.
Pour autant, la communion n’est finalement pas au centre de la vie
chrétienne.

Du Concile de Trente au début du 20e siècle

La réforme du Concile de Trente affirmait qu’« Il fallait revenir aux


normes et aux rites des anciens Pères » (St Pie V). Le Missel de ce pape en
1570, qui ne supprime pas les rites anciens encore en vigueur parfois (Milan,
Trèves, Cologne…) est modifié en 1604, 1634 et plusieurs fois jusqu’en
1960 par Jean XXIII. Dans ce missel il y avait une toilette des rites et une
remise en valeur de l’essentiel. Mais le rôle de l’assemblée restait passif. Peu
de dialogues ! C’est par le chant que le peuple participait à la « messe
chantée », alors que pour la « messe basse » seul le choriste répondait au
prêtre.

65
Guide de l’animateur
La Réforme protestante pousse l’Eglise catholique à réaffirmer sa
théologie du sacrifice eucharistique. Pourtant, il y a aussi un effort de
renouveau pour que cette foi se vive et change les comportements : qu’elle
soit bien reçue et comprise par le peuple chrétien. C’est dans un contexte de
renouveau spirituel fort (Ecole française, spiritualité du cœur de Jésus,
missions d’évangélisation des campagnes…) que la « piété eucharistique »
se développe, en réaction contre le culte protestant et la seule célébration de
la Cène désacralisée. Voici des caractéristiques de cette piété eucharistique
catholique qui, à sa manière, cherche à revaloriser la messe :

la prédication a lieu en dehors de la messe pour ne pas l’interrompre la


communion est un peu plus fréquente, mais a lieu aussi en dehors de la
messe. Ce n’est qu’une manière d’honorer le Seigneur, avec d’autres
pratiques mises au même plan, comme les processions ou les “ Saluts ” du
Saint Sacrement.

la musique liturgique est plus de l’ordre du concert dans les grandes


églises, et le peuple n’y participe pas l’autel prend une forme plus grandiose,
avec une construction qui le surmonte parfois, et la mise en valeur du
tabernacle juste devant, voire dedans.

Pourtant, il y a des essais de faire évoluer ces pratiques, dès le 18ème


siècle : pour que les fidèles s’unissent au Mystère qui est célébré on publie
des livres, on crée des cantiques, on demande que le peuple réponde par des
« AMEN ». La reprise du chant grégorien y compris par l’assemblée, sous
l’influence de Dom Guéranger à Solesmes au 19ème siècle, va dans ce sens.
Don Bosco pousse les enfants à communier plus tôt et plus fréquemment.

C’est le Pape Pie X en 1905 qui officiellement décrète que cette


communion peut se faire dès l’âge de raison. Il développe d’ailleurs pour
tous la communion plus fréquente, même si celle-ci est donnée avant ou
après la messe, donc dissociée de la célébration elle-même, qui reste un
Mystère inaccessible pour beaucoup, toujours accentué par la barrière de la
langue. Des revues liturgiques voient le jour, avec un effort de traduction.
Des messes dialoguées commencent vers 1930, toujours en latin.

Plusieurs éléments permettent de comprendre la grande réforme de


Vatican II pour la liturgie et le sens de la messe. Il y a le mouvement
œcuménique, la redécouverte de la Bible et des diverses manières de la lire,
de l’interpréter, les créations de mouvements catholiques de jeunesse
(scoutisme, Action Catholique en particulier) qui appellent des façons
nouvelles de faire, de célébrer (en pleine nature par exemple), de parler de la
foi pour être susceptibles de rejoindre les défis de la société du 20ème siècle.
D’autant que la déchristianisation est forte dans les grandes villes. Les
travaux théologiques et liturgiques, la redécouverte de la Tradition des
66
Guide de l’animateur
premiers siècles, de la force des grands symboles chrétiens, de la place
centrale de Pâques spécialement, tout cela va conduire à des évolutions qui
préparent le Concile Vatican II. Pie XII crée une Commission liturgique
pour la réforme en 1948. Il y a des rencontres liturgiques internationales. Le
chant en langue vernaculaire se développe et suit les divers moments de la
messe. Bref, avec le Concile Vatican II, l’Eglise catholique donnera corps à
tous ces efforts.

Ensuite, l’histoire de la mise en place des changements, dans le fond et


la forme, a donné lieu à de grandes joies et aussi à de nombreux
malentendus, dans un contexte de déchristianisation accélérée pour notre
Occident du moins. Ce n’est pas ici le lieu d’en parler, puisque nous sommes
encore dans ce temps, et que d’autres en feront l’Histoire.

Pour comprendre et vivre l’eucharistie d’aujourd’hui

L’Eucharistie : célébration du Mystère pascal

On ne se trompe pas lorsqu’on reprend cette expression pour parler de


l’Eucharistie. C’est bien d’abord une célébration, avec un mouvement, une
participation de tous, chacun à sa place, mais tous célébrants ! La liturgie est
un « acte » (ergon : travail en grec), non pas un spectacle. Célébration : cela
signifie aujourd’hui sens du beau, du « Mystère », quelque chose qui nous
est donné, dont nous avons la responsabilité, que nous n’inventons pas.
Créativité et Tradition ne doivent pas s’opposer. Les grands symboles de la
foi sont sans cesse à mettre en œuvre dans la célébration eucharistique :
l’eau, la Parole, le feu, le peuple en marche (processions)…etc.

Mystère donc, et « pascal » : c’est une manière d’associer les deux


dimensions souvent récupérées et excessivement valorisées que sont le
sacrifice d’une part, le repas de l’autre. Les « progressistes » mettraient en
avant l’Eucharistie comme repas, au risque d’en faire un pique nique sympa
mais vidé de son sens profond; les « traditionalistes » insisteraient tellement
sur le sacrifice qu’on aurait l’impression de refaire la Passion du Christ, et de
penser que plus Jésus souffre, plus on est sauvé. C’est le don qui sauve,
l’Amour du Christ qui va jusqu’au bout, et non la souffrance en tant que
telle. Le Mystère pascal montre que c’est véritablement un passage qui
s’effectue dans l’Eucharistie, où l’Esprit Saint agit. C’est pourquoi on
invoque cet Esprit à la fois sur les offrandes et sur le peuple rassemblé (ce
sont les « épiclèses ») au cours de la Prière Eucharistique. En considérant le
Mystère pascal, on passe du Jeudi Saint au Vendredi Saint, puis de la Croix à
la Résurrection, qui éclaire et oriente vers le retour du Christ.

L’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne

67
Guide de l’animateur
C’est Vatican II qui affirme cela (le « sacrifice eucharistique, source et
sommet de toute la vie chrétienne » Lumen Gentium 11). Et c’est pour nous
capital : un appel à ne pas dissocier l’Eucharistie de toute notre vie, de la vie
du monde et de notre relation aux autres.

Source, parce qu’on y rencontre le Seigneur ressuscité, le même qui


prend l’initiative de rencontrer ses disciples sur le chemin de leur vie
marquée par la mort ! Source, parce que c’est le point de départ d’une
semaine nouvelle, d’une action, d’un changement : en préfigurant le
Royaume à venir, l’Eucharistie nous invite à l’annoncer en paroles et en
actes là où nous vivons. L’Eucharistie va donc de pair avec la mission !

Sommet, parce qu’on y apporte tout ce qu’on vit. On s’associe à


l’offrande de la vie du Christ, on présente la vie du monde et de nos frères.
On anticipe le Royaume qui vient, dans ce banquet fraternel, autour de Celui
qui nous rassemble et comblera toutes nos faims.

Les modes de présence du Christ

Voir l’Instruction romaine Eucharisticum Mysterium de 1967, Quatre


modes de présence du Christ ressuscité sont mentionnés, lors de la
célébration eucharistique : et c’est d’abord « l’assemblée des fidèles réunis
en son nom » que le texte mentionne; puis la présence du Christ dans la
Parole proclamée; sa présence aussi dans le ministre qui préside
l’Eucharistie, et enfin bien sûr présence du Christ sous le mode du pain et le
vin consacrés. Le Christ est en effet particulièrement présent sous
l’apparence de ce pain et de ce vin. On dit que c’est le “ grand sacrement ”
en ce sens. Mais nous ne pouvons pas concevoir cette présence sous forme
magique, comme si une formule du prêtre réalisait d’un coup, sans lien avec
le reste, une transformation. Il n’y a pas de transformation visible,
démontrable ! L’Eglise parle pour cela de transsubstantiation, c’est un peu
compliqué. C’est une manière de dire que fondamentalement, au-delà des
apparences, et au fond de tout, le pain est devenu Corps du Christ, le vin,
Sang du Christ. Mais c’est dans la foi que nous croyons cela. Et c’est toute la
Prière Eucharistique, l’invocation de l’Esprit, le fait même d’être rassemblés
tous ensemble (« quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là »,
dit Jésus) qui permet d’accueillir cette présence réelle du Christ dans
l’Eucharistie.

Ainsi, l’adoration eucharistique, est aujourd’hui en plein essor, après


avoir été délaissée, car trop liée à la pratique d’avant le Concile où l’on
regardait de loin ce Mystère de la Présence réelle à défaut d’y communier
concrètement. La manière trop réaliste parfois de considérer cette Présence
du Christ (comme s’Il se cachait dans l’hostie : une vieille dame me disait
récemment qu’elle n’osait pas croquer cette hostie de peur de faire couler du
68
Guide de l’animateur
sang… comme si elle mangeait la chair humaine de Jésus) a marqué et lassé
beaucoup de chrétiens. Pour autant, un regard nouveau sur ce Mystère
eucharistique permet de redécouvrir d’une façon riche ce que la prière
d’adoration peut apporter. Ainsi, des jeunes et des chrétiens qui n’ont pas
vécu l’avant Concile éprouvent une grande soif, sans a priori, de cette forme
de prière. Le pape Jean-Paul II encourageait cette adoration. C’est en effet
une manière de prier qui nous décentre de nous-mêmes pour nous centrer en
Dieu. C’est finalement une prière pauvre, contemplant quelque chose de
pauvre, ce morceau de Pain consacré, que nous reconnaissons comme le
Christ Vivant. De même que Celui qui était suspendu à la Croix, malgré sa
pauvreté, était reconnu par le centurion romain : « Vraiment, cet homme
était Fils de Dieu » (Mc15, 39).

69
Guide de l’animateur

Plan de la messe

Introduction

- Chant d’entrée
- Salutation du célébrant

- Préparation pénitentielle

- Hymne (Gloria)

- Collecte

Liturgie de la Parole

- 1ère lecture (Ancien Testament ou actes des Apôtres)


- Psaume

- 2e lecture (souvent les lettres de Saint Paul)

- Acclamation

- Evangile

- Profession de foi

- Prière universelle

Liturgie de l’Eucharistie

- procession des oblats


- préparation des dons

- présentation des dons par le célébrant

- prières sur les oblats

- préface

70
Guide de l’animateur
- acclamation du sanctus

- anamnèse

- doxologie finale

- Notre Père

- Signe et échange de paix

- Fraction du pain (agneau de Dieu)

- Communion

- Prière après la communion

Conclusion

- Bénédiction
- Renvoi de l’assemblée

- Chant de sortie.

Essaye de répondre à cette question : citez tous les dialogues de la messe


entre le célébrant et l’assemblée.

La Bible : le Pentateuque

L'Ancien Testament

Ancien Testament vient d'un mot latin qui veut dire "alliance". Selon la
tradition juive et chrétienne, Moïse est l'auteur des 5 premiers livres de la
Bible et la volonté de Dieu a été révélée à Israël par l'intermédiaire de Moïse
quand l'alliance a été conclue sur le mont Sinaï. Les livres de l'Ancien
Testament ont été écrits sur un millier d'années. L'Ancien Testament utilisé
par les chrétiens est la Bible du judaïsme, complétée de 7 autres livres et
adjonctions pour les catholiques.

La transmission de l’Ancien Testament

Quand on étudie un peu l'histoire de la transmission de la Bible à travers


les siècles, on remarque vite que la main invisible de Dieu a protégé Sa
71
Guide de l’animateur
Parole de l'erreur et d'une disparition totale. Très tôt dans l'histoire de
l'humanité, les hommes ont commencé à écrire. Il est désormais reconnu
que, au temps d'Abraham (2000 av. J.C.) et bien avant l'époque de Moïse, les
hommes savaient écrire. Des tablettes en écriture sumérienne en sont
l'exemple et nous prouvent que les premiers prophètes de l'Eternel ont très
bien pu écrire leurs prophéties sur de l'argile ou du papyrus. La tradition
orale, en outre, était très forte. Peu fiable? Pas tant que ça: les générations
apprenaient les récits et les lois religieuses par coeur et les récitaient depuis
leur plus tendre enfance devant les anciens.

C'est Moïse (1500 ans avant J.C.) qui fut le premier écrivain de la Bible
avec les 5 premiers livres (appelé Pentateuque). D'autres prophètes,
chroniqueurs, rois et sacrificateurs écrivirent les 22 livres de l'Ancien
Testament (selon le canon hébreu) sur une période de 1000 ans environ. Ce
n'est pas un hasard si 'alphabet hébreu compte 22 lettres et l'Ancien
Testament 22 livres... Chaque fois que Dieu inspirait un homme pour
proclamer ou écrire Sa Parole, la communauté toute entière l'intégrait aux
révélations précédentes. Des copistes particulièrement méticuleux
recopiaient les précieuses paroles. Cela forma ce qu'on appelle le Canon,
c'est-à-dire l'unité de la Bible.

Jusqu'en 1947, les manuscrits de l'Ancien Testament. les plus anciens que
nous possédions dataient du Dixième siècle après Jésus-Christ et venait des
Massorètes, une communauté religieuse juive. Mais la découverte des
manuscrits de la mer morte en 1947 et leur datation (environ 250 avant
Jésus-Christ) allait révéler la Providence de Dieu envers le texte biblique.
Dans ces grottes cachées aux hommes depuis des siècles, se trouvaient
plusieurs manuscrits des textes de l'Ancien Testament sur papyrus.

On s'empressa, bien sûr, de les comparer aux manuscrits des Massorètes,


écrits 10 siècles plus tard. Résultat: des différences (appelées "variantes")
minimes pour autant de texte et un tel écart de temps : le savant B.
Kennicott, par exemple, a comparé ensemble 581 manuscrits, soit environ
280 millions de lettres hébraïques (des années de travail). Il a trouvé 750.000
variantes insignifiantes (une lettre qui change) et 150.000 variantes un peu
plus importantes (un mot qui change), c'est-à-dire une variante toute les 1580
lettres seulement!

Comment se peut-il qu'il y ait eu aussi peu de différences ? La façon dont


les copistes juifs recopiaient le texte sacré l'explique aisément : ils
comptaient le nombre de lettres de chaque livre recopié et savaient quelle
devait être le verset et la lettre du milieu; si une erreur importante
apparaissait lors du comptage des lettres, le copiste détruisait immédiatement
son ouvrage pour le recommencer! Si un copiste avaient des doutes sur une
lettre ou un mot, il le recopiait néanmoins tel quel en ajoutant une note en
72
Guide de l’animateur
marge. C'est ainsi que le texte de l'Ancien Testament que nous possédons est
tout à fait fiable et digne de foi : "Et l'Eternel dit: Je veille sur ma parole,
pour l'exécuter." (Jérémie 1:12).

Le Pentateuque

Selon l’injustice, conformément à l’origine linguistique il signifie


« composé de cinq rouleaux ». Le pentateuque est l'ensemble des
fondamentaux de l'Ancien Testament puis qu'ils traduisent la révélation
essentielle vers laquelle converge cette méditation et cette référence.

Genèse

Premier livre du pentateuque, il signifie au commencement d’après son


premier mot. Ce livre contient une suite d’histoire des origines grandes
et petites. Les grandes origines sont sur le plan général de l’humanité et
sur le plan national l’histoire des origines d’Israël (l’origine des
patriarches) Gn12-50. Elle va depuis Abraham jusqu'au douze fils de
Jacob inclut. En effet c’est en Jacob qu’Israël en tant que peuple peut
connaître son origine. Elle contient 50 chapitres.

Exode

D’après son origine hébraïque il signifie « voici les noms ». Ce livre, le


deuxième des saints premiers livres de la bible est la continuité du livre
genèse ; son point de départ est l’oppression que subissent les descendants
de Jacob en Egypte (Ex 1,8….) Mais Dieu va les délivrer. Après le récit de
cette délivrance et de l’alliance du Sinaï vient la description de la plus
ancienne organisation religieuse et sociale du peuple. A partir de ces deux
thèmes principaux délivrance et alliance, ce livre jette les eux fondements de
la pensée religieuse d’Israël. Elle est celle-ci Yahvé est le Dieu unique pour
Israël (Ex19, 4-6).

Lévitique

Quant à ce troisième livre originellement il signifie « il appela ». Il est à


remarquer que le thème fondamental de ce livre est le sacerdoce. Il est divisé
en sept (7) parties.
1ère partie: chap1-7 loi sur les sacrifices.

2e partie: Chap8-9 consécration des prêtres et inauguration du culte.

3è partie: Chap10 précision sur le sacerdoce

73
Guide de l’animateur
4è partie: Chap11-18 loi de pureté et le rituel du grand pardon

5è partie : Chap19-26,2 loi de sainteté

6è partie: Chap26, 3-46 Bénédiction et malédiction de la proclamation de


l'alliance

7è partie : Chap 27, loi sur les vœux. Il comporte 27 chapitres.

Nombres

Il signifie dans le désert. Le plus complexe des livres du pentateuque.


Nombre a dû accueilli beaucoup de morceaux des composites (Nb5;
9;18;30;36). Après avoir achevé la mise au service du sanctuaire et de son
sacerdoce. Le peuple se met en marche vers le pays de Canaan. C’est un
livre qui donne toute une conception du peuple de Dieu. Il comporte 36
chapitres.

Deutéronome

Composé de 34 chapitres, il est appelé parole selon la langue hébraïque. Il


reprend beaucoup d’éléments de l'exode et des Nombres mais d'une manière
nouvelle. Il est divisé en quatre sessions :

Chap1- chap4- 44, se deploît le discours de Moise

Chap4-45--chap26, 16, rappelle de l'alliance du l'HORB (chap5, 1-63;


alliance et ses exigences fondamentales (chap6,4-11,32) et le code
deutérocanonique (chap12,1-26,16)

Chap28, 69- 30, 20, le 3è discours de Moise

Chap31, 1- 34, 12 les adieux et la mort de Moise.

Abraham, père des croyants

La vocation d’Abraham occupe onze chapitres. Ce sont des textes narratifs. Devant de
tels récits, nous ne devons jamais nous poser la question : Comment cela s’est-il passé ?
- comme pour en reconstituer l’événement, - mais toujours celle-ci : Pourquoi Dieu
inspire-t-il un rédacteur de nous raconter cette histoire ? Quelle révélation veut-il nous
faire, que veut-il nous enseigner, à nous qui avons foi en lui ? J’ajouterai : Dieu nous
révèle d’abord qui il est. A partir de cette révélation découlera notre comportement
envers lui et envers les autres.

74
Guide de l’animateur
En se révélant à nous, Dieu nous révèle qui nous sommes. Il nous dit qu’il nous a
connus avant que nous le connaissions. Il nous dit qu’il est à l’origine de notre vie, c’est-
à-dire qu’il est présent et agit dans l’acte de conception qui est à l’origine de notre
existence. Selon l’image familière du potier, il nous a modelés dans le ventre maternel.
Or, un potier modèle un objet en fonction de l’usage auquel il le destine. Ainsi Dieu
nous façonne-t-il en vue d’une place à tenir au milieu des autres hommes ; c’est ce
qu’on appelle la "vocation". Chaque homme va peu à peu découvrir sa place dans le
monde, sa raison d’être, le service à rendre. Dieu juge chacun selon la façon dont il
remplit cette fonction.
Parmi les hommes, Dieu en appelle quelques-uns à oeuvrer au salut de l’humanité. Tel
est le sens de l’histoire d’Abraham, sa vocation. Elle prépare et annonce la "vocation de
Jésus de Nazareth", ainsi que la nôtre, celle de ceux qui sont appelés à coopérer à cette
œuvre au long de l’histoire des hommes ; telle est la "vocation de tout chrétien". Tout
baptisé doit découvrir la mission que Dieu lui confie comme membre du Corps du
Christ. Il ne réussira sa vie que dans la mesure où il vivra en conformité avec ce
pourquoi Dieu l’a modelé. C’est le sens de la parabole des talents.
L’histoire d’Abraham est une histoire privilégiée pour comprendre cela. Elle nous
montre d’abord que c’est Dieu qui a toujours l’initiative et qu’il attend de nous une
réponse. Cette réponse n’est pas définie une fois pour toutes ; elle se réalise à travers des
rencontres qui jalonnent une vie en relation avec lui.
La "geste d’Abraham" est essentiellement l’histoire de la rencontre entre Yhwh et
Abram et de la relation qui s’en suivit. Autour d’Abraham, comme autour de chacun
d’entre nous, gravitent d’autres personnages qui sont autant d’occasions de concrétiser
leur vocation. Ici, nous trouvons : Sara, femme d’Abraham, femme, et Agar, la servante
de Saraï, et Lot son neveu. Puis entrent en scène de façon épisodique : le Pharaon
d’Égypte (12,10-20), Melkhisèdèq, qui exerce le sacerdoce du Dieu Très-Haut (14,13-
17), Avimèlèk, roi de Gérar (20,1-18 et 21,22-34), et enfin Isaac, fils d’Abraham et de
Sara. La relation de ces personnages avec Dieu (Yhwh) sert à mettre en relief la relation
privilégiée d’Abraham. Qui dit privilège dit en même temps supplément de devoirs à
l’égard des autres...

Troisième partie
Acolyte
I. Les sacrements

II. Le Baptême, Mariage

III. Connaître le missel et savoir le présenter à la bonne


page

IV. Je donne un sens a tout ce que je fais.

75
Guide de l’animateur
V. La Bible : les livres historiques

Les sacrements

Les sacrements sont des signes visibles du don gratuit (la grâce) de Dieu,
institués par le Christ et confiés à l'Eglise. Par les sacrements, le croyant
entre et participe à la vie divine. Les rites visibles (eau, imposition des
mains, onction...) sous lesquels les sacrements sont célébrés, signifient et
réalisent les grâces propres de chaque sacrement (pardon de Dieu, vie de
Dieu par le baptême, service des frères par l'ordination...)

L'Esprit Saint prépare aux sacrements par la Parole de Dieu. Les


sacrements fortifient et expriment la foi, leur fruit, s'il est d'abord personnel,
contribue aussi à la communion de toute l'Eglise. « Une âme qui s'élève,
élève le monde ».

76
Guide de l’animateur
L'Eglise célèbre les sacrements comme communauté structurée par les
fidèles du Christ où chacun selon sa vocation particulière : les ministres
ordonnés (diacres, prêtres et évêques), catéchises, lecteurs, missionnaires...
assure la communion du Peuple de Dieu.

« Le sacrement est le signe qui remémore ce qui a précédé, à savoir la


passion du Christ ; qui met en évidence ce qui s'opère en nous pas la passion
du Christ, à savoir la grâce ; qui pronostique, je veux dire qui annonce à
l'avance la Gloire à venir » S. Thomas (S. th. 3, 60, 3)

Les sept sacrements de l’Église catholique

 Le Baptême,
 L'eucharistie,
 La confirmation
 Le sacrement de réconciliation (appelé aussi sacrement de
pénitence),
 L'onction des malades (aussi appelée sacrement des malades,
anciennement extrême-onction)
 Le mariage,
 Le sacrement de l'ordre,

On distingue :

Les sacrements d'initiation : Baptême, Confirmation, Eucharistie (les


deux premiers n'étant reçus qu'une fois et laissant une marque
indélébile),

Les sacrements de guérison : Réconciliation, Onction des malades


(reçus chaque fois que cela est nécessaire),

Les sacrements du service : Mariage, Ordre.

On distingue également :

 Les sacrements à caractères : Baptême, Confirmation, Ordre qui


marque l'âme du fidèle .

Le mariage est indissoluble jusqu'à la mort ou déclaré nul c'est-à-dire il


n'a pas eu lieu (Église catholique- romaine), dissoluble par décision
épiscopale suivant le droit canon (Église orthodoxe); Le remariage des
veufs/veuves est possible. Il n'existe pas de divorce mais une séparation des
corps peut être prononcée par les tribunaux ecclésiastiques sans permettre
évidemment un remariage sauf en cas de nullité de mariage (Église

77
Guide de l’animateur
catholique). Il existe un divorce religieux (Église orthodoxe, voir plus haut).
Dans certains cas, un procès canonique en nullité peut établir que l'union
précédente n'existait pas et ne s'oppose donc pas à un nouveau mariage.

L'ordre comprend 3 degrés (diacre, prêtre, évêque) et, laissant une


marque indélébile, ne peut pas être répété pour le même degré. Le mariage
des prêtres et des évêques est défendu par l'Église catholique- romaine pour
des motifs de discipline ecclésiastique qui ne sont pas liés à la nature du
sacrement et pourraient être abrogés ou modifiés par simple décision de
l'autorité pontificale, comme ce fut le cas pour l'ordination diaconale
d'hommes mariés dans l'Église catholique ; l'ordination d'hommes mariés
comme prêtres (mais non évêques) est possible dans les Églises d'Orient
(orthodoxes et catholiques).

Normalement, ces sacrements sont conférés par le prêtre, sauf :

 le Baptême, qui peut être conféré par le diacre et même, en cas de


nécessité, par tout laïc,
 le Mariage, que les époux se donnent l'un à l'autre, mais devant
l'Église (le prêtre ou le diacre qui bénit l'union),
 l'ordre, qui ne peut être donné que par l'évêque.

L'excommunication signifie l'interdiction provisoire, pour un baptisé, de


l'accès aux sacrements (eucharistie en particulier).

Importance de l'Église

Les sacrements étant les mêmes pour l'Église toute entière et faisant partie
du dépôt divin, il revient à la seule autorité suprême de l'Église d'approuver
ou de déterminer ce qui est requis pour leur Validité; et il appartient à cette
même autorité suprême ou à toute autre autorité compétente (conférence des
Évêques ou l'Évêque diocésain), de fixer ce qui a trait à la licéité de leur
célébration, de leur administration et de leur administration et de leur
réception, ainsi qu'au rite à observer dans leur célébration (can. 841).

Célébration des sacrements

Dans la célébration des sacrements, les livres liturgiques approuvés par


l'autorité compétente seront fidèlement suivis; c'est pourquoi personne n'y
ajoutera, n'en supprimera ou n'y changera quoi que ce soit de son propre

78
Guide de l’animateur
chef (can. 846, § 1); le ministre célébrera les sacrements selon son rite
propre (§ 2).

Gratuité des Sacrements

En dehors des offrandes fixées par l'autorité compétente, le ministre ne


demandera rien pour l'administration des sacrements, en veillant toujours à
ce que les nécessiteux ne soient pas privés de l'aide des sacrements à cause
de leur pauvreté (can. 848).

Baptême du Seigneur

Célébrations : Baptême et Mariage

1. Baptême

Le nom du Baptême vient du geste qui le


réalise: baptiser signifie « plonger », « immerger
». La plongée dans l'eau signifie pour celui qui
demande le baptême (le catéchumène), son union
au christ dans sa mort et sa résurrection. Il est
comme une « nouvelle créature » Les grands
événements de l'histoire de l'Alliance de Dieu avec
l'humanité, rappelés dans la célébration de la nuit de Pâques (Vigile
Pascale) annonçaient déjà le Baptême. Par exemple, la traversée de la mer

79
Guide de l’animateur
Rouge, véritable libération d'Israël de l'esclavage en Égypte, annonce la
libération du péché par le Baptême. Par sa Pâque, sa mort et sa Résurrection,
le Christ a ouvert à tous les hommes les sources de la vie éternelle.

Le Baptême se donne donc en plongeant le catéchumène dans l'eau, ou en


lui versant de l'eau sur la tête, en invoquant la Sainte Trinité: ‘’Je te baptise
au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.’’

La célébration du baptême

Ce qu’il faut prévoir : l’eau baptismale, saint chrême, cierge pascal ou


bougies, un vêtement blanc ou chrémeau de baptême, serviette, rituel de
baptême, lectionnaire, huile des catéchumènes, etc.

Pour un adulte : Pour ce qui concerne le baptême, doit être considéré


comme adulte, celui qui est sorti de l'enfance et possède l'usage de la raison
(can. 852, § 1). La préparation au Baptême se fait dans le catéchuménat et
en suivant les règles particulières édictées par la Conférence des Évêques
(épiscopale) pour l'initiation sacramentelle (can. 851, § 1).

Pour un enfant : (sont assimilés aux enfants, ceux qui n'ont pas l'usage de la
raison), les parents de l'enfant à baptiser, ainsi que les personnes qui vont
assumer la charge de parrains, seront dûment instruits de la signification de
ce sacrement et des obligations qu'il comporte (can. 851, § 2).

Jour et lieu : Bien que le Baptême puisse être célébré n'importe quel jour, il
est néanmoins recommandé de le célébrer habituellement le dimanche ou, si
cela est possible, au cours de la veillée pascale (can. 856).

Le ministre du baptême

Le canon 530, § 1, confie spécialement au curé la fonction de baptiser (sans


lui en réserver le droit); mais le ministre ordinaire du Baptême est l'Évêque,
le prêtre ou le diacre (can. 861, § 1). Cependant, sauf cas de nécessité, nul ne
peut, sans la permission requise, administrer le Baptême en un territoire
étranger, pas même à ses propres sujets (can. 862).

Le sujet du Baptême

Seul peut recevoir le Baptême, tout être humain qui n'a pas déjà été
baptisé

80
Guide de l’animateur
Pour les adultes : Pour qu'un adulte puisse être baptisé, il qu'il ait
manifesté la volonté de recevoir le Baptême, qu'il soit suffisamment instruit
des vérités de la foi et des obligations chrétiennes et qu'il ait été mis à
l'épreuve de la vie chrétienne par le catéchuménat; il sera aussi exhorté à se
repentir de ses péchés (can. 865 § 1).

Un adulte en danger de mort peut être baptisé si, ayant quelques


connaissances des principales vérités de la foi, il manifeste de quelque
manière que ce soit son intention de recevoir le Baptême et promet
d'observer les commandements de la religion chrétienne (can. 865 § 2).

À moins d'un grave empêchement, l'adulte qui est baptisé sera confirmé
immédiatement après le Baptême et participera à la célébration
eucharistique, en y recevant la communion (can. 866).

Pour les enfants : Les parents sont tenus par l'obligation de faire baptiser
leurs enfants dans les premières semaines; ils iront trouver leur curé au plus
tôt après la naissance et même avant, afin de demander le sacrement pour
leur enfant et d'y être dûment préparés (can. 867, § 1). Si l'enfant se trouve
en danger de mort, il sera baptisé sans aucun retard (can. 867, § 2).

Pour baptiser licitement un enfant, il faut :

1° Que les parents y consentent, ou au moins l'un d'eux, ou ceux qui


tiennent légitimement leur place;

2° Qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera éduqué dans la religion
catholique; si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon
les dispositions du droit particulier, et les parents informés du motif (can.
868, § 1). En danger de mort, tout enfant peut être baptisé, même contre
la volonté de ses parents (can. 868, § 2).

Les parrains :

Dans la mesure du possible, à la personne qui va recevoir le Baptême sera


donné un parrain auquel il revient d'assister dans son initiation chrétienne
l'adulte qui se fait baptiser et, s'il s'agit d'un enfant, de la lui présenter de
concert avec les parents, et de faire en sorte que le baptisé mène plus tard
une vie chrétienne en accord avec son Baptême et accomplisse fidèlement
les obligations qui lui sont inhérentes (can. 872). Un seul parrain, ou une
seule marraine, ou bien aussi un parrain et une marraine seront admis (can.
873).

81
Guide de l’animateur
Le parrainage n'est pas conçu par l'Église comme une fonction purement
honorifique, mais comme une prise en charge du baptisé, ce qui explique les
exigences de l'Église, exposées dans le canon suivant !

Pour que quelqu'un soit admis comme parrain, il faut :

 Qu'il ait été choisi par la personne qui va être baptisée, par ses
parents ou par ceux qui tiennent leur place ou, s'ils font défaut, par le
curé ou le ministre; qu'il ait les aptitudes et l'intention de remplir
cette fonction;
 qu'il ait seize ans accomplis, à moins que l'Évêque diocésain n'ait
établi un autre âge, ou bien que le curé ou le ministre estime devoir
admettre pour une juste cause une exception;
 qu'il soit catholique, confirmé, qu'il ait déjà reçu le Très Saint
Sacrement de l'Eucharistie et qu'il mène une vie cohérente avec la foi
et avec la fonction qu'il va assumer;
 qu'il ne soit sous le coup d'aucune peine canonique, légitimement
infligée ou déclarée;
 qu'il ne soit ni le père ni la mère de la personne qui doit être baptisée
(can. 874, § 1).

~ Un baptisé qui appartient à une communauté ecclésiale non catholique ne


sera admis qu'avec un parrain catholique, et alors seulement comme témoin
du Baptême (can. 874, § 2). ~

Preuve et inscription du Baptême

La personne qui administre le Baptême veillera à ce que, à moins que le


parrain ne soit présent, il y ait au moins un témoin par lequel
l'administration du Baptême puisse être prouvée (can. 875).

Déroulement liturgique du baptême

1. A l’entrée de l’église

Habituellement, la cérémonie commence à l'entrée de l'église :

Les servants accompagnent le célébrant à l’entrée de l’église pour accueillir


la famille.

82
Guide de l’animateur
 Le célébrant demande aux parents d'exprimer pourquoi ils désirent
faire baptiser leur enfant et ce que cela représente pour eux, puis aux
parrain et marraine comment ils conçoivent leur responsabilité.
 Le prêtre, et à sa suite parents, parrain et marraine marquent l'enfant
du signe de la croix. Cet accueil peut se faire à la fin d'une messe du
dimanche (cas de la paroisse Sainte Cécile), juste avant la
bénédiction finale, afin de présenter le baptisé à la communauté.

Procession vers le lieu de la Parole

2. Dans la nef

L'assemblée s'installe dans la nef

 On fait deux lectures de la bible (la parole de Dieu), dont un texte


d'évangile
 On exprime plusieurs intentions de prière qu'on appelle " prière
universelle".

3. Près de la cuve baptismale

Près de la cuve baptismale, dans le baptistère s'il y en a un :

Le célébrant peut imposer les mains sur la tête du candidat, soit faire le
signe de la croix sur le front avec l’huile des catéchumènes.

 Les parents, parrain et marraine, s'engagent à lutter contre le mal et


proclament leur foi (profession de foi).
 Le prêtre, après avoir béni l'eau, en verse sur la tête du candidat en
lui disant " N, je te baptise au nom du Père, du Fils et du St Esprit".

Les rites complémentaires

 Puis, il lui fait une onction d'huile sainte. L'onction avec le saint
chrême, une huile parfumée, consacre le baptisé "prêtre (en relation
intime avec Dieu), prophète (appelé à manifester la présence de Dieu
en parole et en acte) et roi (responsable de ses frères et de la
création)".
 Il indique le sens du linge blanc ou chrémeau de baptême
 Enfin, il donne au candidat le cierge allumé au cierge pascal pour
qu'ils transmettent la lumière du Christ.

Le Rite de conclusion

83
Guide de l’animateur
La cérémonie se termine à l'autel :

 L'assemblé dit le "Notre Père" la prière des enfants de Dieu


 Le célébrant bénit les parents.
 Procession vers la Statue de Marie. (Chant)
 Enfin, les 2 registres (pour la paroisse et pour l'évêché) et le livret de
famille catholique sont signés par le célébrant, les parents le parrain
et la marraine.

2. Mariage

"Le mariage chrétien est un signe de salut qui confère la grâce de Jésus-
Christ. Il est un sacrement qui élève le lien d'amour entre deux êtres humains
pour en faire l'image visible du lien du Christ avec son Eglise." Déclaration
de la Conférence épiscopale allemande, 1973

L'essentiel du sacrement de mariage est l'échange des consentements : le


double "oui" que les fiancés s'offrent pour la vie. Ils sont eux-mêmes les
ministres du sacrement, et non pas le prêtre.

On peut noter que le mariage est le seul sacrement, reçu en Eglise, qui ne
soit pas donné par un prêtre ou un évêque. Toutefois, le prêtre, témoin
privilégié de l'Eglise, doit être présent comme tel pour que la mariage soit
valide."Le Christ, lui-même, lie les époux d'une union unique, indissoluble,
féconde, à l'image de son Alliance, toujours fidèle, avec l'Eglise : le Christ
ne quitte plus son Eglise jusqu'à la fin des temps ! comme Dieu n'a jamais
choisi un autre peuple qu'Israël, même quand Israël était rebelle !" Cardinal
Renard, Congrès des Associations familiales catholiques, 1971

L'Eglise, en la personne du prêtre et du peuple de Dieu, est Témoin, et


Témoin émerveillé.

L'Eglise voit dans l'alliance promise une figure et une image de la grande
Alliance que Dieu a scellée avec son peuple Israël, et définitivement réalisée
en son propre Fils : c'est le sens de l'échange des alliances, dans le rite.

Ce qu’il faut prévoir : cierge pascal, les alliances, l’eau bénite, rituel du
mariage, les registres, le plateau, etc.

Les servants accompagnent le célébrant à la porte de l’église pour accueillir


les fiancés. Après un mot d'accueil du célébrant, c'est " la liturgie de la
parole" : on lit un texte de la Bible, on chante un psaume et le célébrant lit
un évangile et fait une homélie. Puis c'est l'échange des consentements par
les fiancés devant les témoins. Les servants accompagnent le célébrant avec

84
Guide de l’animateur
le rituel, le plateau des alliances, l’eau bénite (et le micro). Le célébrant
invite les fiancés à se donner le sacrement. Il bénit les alliances. Les
consentements sont suivis par la bénédiction et le don mutuel des alliances
et souvent par une prière des époux.

S'il n'y a pas de messe, l'assemblée dit le Notre Père, puis le célébrant donne
la bénédiction nuptiale, et des membres de l'assemblée lisent une prière
universelle préparée par les époux.

Si la célébration comporte la messe, après l'échange des alliances et la


prière des époux, on lit immédiatement la prière universelle. Puis c'est la "
liturgie eucharistique" au cours de laquelle le célébrant donne la
bénédiction nuptiale juste après le Notre père.

Qu'il y ait une messe ou non, la cérémonie se termine par une bénédiction
finale et la signature des registres. Les époux et leurs témoins signent les
registres.

Le nouveau rituel suit pour l'essentiel ce rituel.

Les empêchements dirimants

~ Il y en a douze : l'âge, l'impuissance, le lien, la disparité de culte, l'Ordre


sacré, les vœux religieux, le rapt, le conjugicide, la consanguinité, l'affinité,
l'honnêteté publique, la parenté légale ~

1. L'homme ne peut contracter validement mariage avant 16 ans


accomplis et, la femme avant 14 ans accomplis (1083, §1).La
conférences des Évêques a la liberté de fixer un âge supérieur pour la
célébration licite du mariage (1083, §2).
2. L'impuissance antécédente et perpétuelle à copuler de la part de
l'homme ou de la part de la femme, qu'elle soit absolue ou relative,
dirime le mariage de par sa nature même (1084, §1).
Si l'empêchement d'impuissance est douteux, que le doute soit de
droit ou de fait, le mariage ne doit pas être empêché ni déclaré nul
tant que subsiste le doute (1084, §2).
La stérilité n'empêche ni ne dirime le mariage, restant sauves les
dispositions du canon 1098 (1084, §3).
3. Attente invalidement mariage la personne qui est tenue par un lien
du mariage antérieur, même non consommé (can. 1085, §1).Même
si un premier mariage est invalide ou dissous pour n'importe quelle
cause, il n'est pas permis d'en contracter un autre avant que la nullité
ou la dissolution du premier mariage ne soit établie légitimement et
avec certitude (can. 1085, §2).

85
Guide de l’animateur
4. Est invalide le mariage entre deux personnes dont l'une a été baptisée
dans l'Église catholique ou reçue dans cette Église et ne l'a pas
quittée par un acte formel, et l'autre n'a pas été baptisée (can. 1086,
§1).On ne dispensera pas de cet empêchement sans que soient
remplie s les conditions dont il s'agit aux canons 1125 et 1126 (can.
1086, §2).Si, au moment où le mariage a été contracté, une partie
était communément tenue pour baptisée ou si son baptême était
douteux, il faut, selon le canon 1060, présumer la validité du
mariage, jusqu'à ce qu'il soit prouvé avec certitude qu'une partie a été
baptisée et non pas l'autre (can. 1086, §3).
~ Canon 1125 : "L'Ordinaire du lieu peut concéder cette permission
s'il y a une cause juste et raisonnable; il ne la concédera que si les
conditions suivantes ont été remplies :
la partie catholique déclarera qu'elle est prête à écarter les dangers
d'abandon de la foi et promettra sincèrement de faire son possible
pour que tous les enfants soient baptisés et éduqués dans l'Église
catholique;l'autre partie sera informée à temps de ces promesses que
doit faire la partie catholique, de telle sorte qu'il soit établi qu'elle
connaît vraiment la promesse et l'obligation de la partie
catholique;les deux parties doivent être instruites des fins et des
propriétés essentielles du mariage, qui ne doivent être exclues ni par
l'un ni par l'autre des contractants".~ Canon 1126 : "Il revient à la
conférence des Évêques tant de fixer la manière selon laquelle
doivent être faites ces déclarations et promesses qui sont toujours
requises, que de définir la façon de les établir au for externe, et la
manière dont la partie non catholique en sera avertie".
5. Attentent invalidement mariage ceux qui sont constitués dans les
ordres sacrés (can. 1087).
6. Attentent invalidement mariage les personnes qui sont liées par le
vœu public perpétuel de chasteté dans un institut religieux (can.
1088).
7. Aucun mariage ne peut exister entre l'homme et la femme enlevée
ou au moins détenue en vue de contracter mariage avec elle, à moins
que la femme, une fois séparée de son ravisseur et placée en lieu sûr,
et libre, ne choisisse spontanément le mariage (can. 1089).
8. Qui en vue de contracter mariage avec une personne déterminée aura
donné la mort au conjoint de cette personne ou à son propre
conjoint, attente invalidement ce mariage (can. 1090, §1).
Attentent aussi invalidement mariage entre eux ceux qui ont donné la
mort à leur conjoint par une action commune physique ou morale
(can. 1090, §2).
9. En ligne directe de consanguinité, est invalide le mariage entre tous
les ascendants et descendants tant légitimes que naturels (can. 1091,
§1).En ligne collatérale, il est invalide jusqu'au quatrième degré
inclusivement (can. 1091, §2).L'empêchement de consanguinité ne se
86
Guide de l’animateur
multiplie pas (can. 1091, §3).Le mariage ne sera jamais permis s'il
subsiste quelque doute que les parties sont consanguines à n'importe
quel degré en ligne directe ou au second degré en ligne collatérale
(can. 1091, §4).
10. L'affinité en ligne directe dirime le mariage à tous les degrés (can.
1092).
11. L'empêchement d'honnêteté publique naît d'un mariage invalide
après que la vie commune n'ait été instaurée ou d'un concubinage
notoire ou public; et il dirime le mariage au premier degré en ligne
directe entre l'homme et les consanguins de la femme, et vice versa
(can. 1093).
12. Ne peuvent contracter validement mariage entre eux ceux qui sont
liés par la parenté légale issue de l'adoption, en ligne directe ou au
second degré en ligne collatérale (can. 1094).

Un signe dans l’Eucharistie : l’eau mêlée au vin :

« Quand le calice de l'eau se mêle au vin, c'est le peuple qui


se mêle avec le Christ, et la foule des croyants qui se joint et s'unit
à celui en qui elle croit. Ce mélange, cette union du vin et de l'eau
dans le calice du Seigneur est indissoluble. (...) Mais quand on
consacre le calice du Seigneur, on ne peut offrir l'eau seule, pas
plus qu'on ne peut offrir le vin seul. Car si l'on offre le vin seul, le
sang du Christ est présent sans nous ; si l'eau est seule, voilà le
peuple sans le Christ. » (Correspondance de St Cyprien, Epist. 63,
13,1-4)

Le rôle de l’acolyte au cours d’une messe

Etape de la messe Intervention

Ils apportent le calice, le


Offertoire purificatoire, le corporal et la pâle
ainsi que la patène à l’autel (et les
ciboires si nécessaire).
87
Guide de l’animateur

Les acolytes apportent l'eau et le vin


Avant la présentation du vin au célébrant

Ils versent l’eau sur les doigts du


Lavement des mains prêtre et présentent le manuterge.

Un acolyte sonne à chaque élévation


A la consécration

Connaître le missel et savoir le présenter à la bonne page

Le découpage du missel

88
Guide de l’animateur
Le missel est décomposé en 5 grandes parties :

Le propre du temps : C’est dans cette partie que l’on retrouve les textes
propres pour la messe que l’on va célébrer si l’on ne fête pas de saints. Il
existe 3 temps particuliers (Avent, Carême, Temps Pascal) auxquels on
ajoute le temps « de l’année » ou temps « ordinaire ».

L’ordinaire de la messe : Cette partie contient l’ensemble des textes que


l’on dit ordinairement à la messe : Je confesse à Dieu, Kyrie, Credo, Prières
Eucharistiques…

Les préfaces : Toutes les préfaces de l’année à l’exception des préfaces


propre à un jour particulier (par exemple la préface de l’Assomption)

Le calendrier des saints (sanctoral) : Lorsque l’on fête un saint il existe


des textes et des prières particulières. C’est dans cette partie qu’on les
retrouve, triés par date.

Les communs : L’ensemble des textes commun aux fêtes de saints, de la


Vierge Marie…

Les degrés de la célébration

Lorsque l’on célèbre la messe, il arrive que certains jours, il y ait une
célébration spéciale en l’honneur

89
Guide de l’animateur
D’un saint (Exemple : saint Pierre)
D’une sainte (Exemple : sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
D’un mystère du Seigneur (Exemple : la Transfiguration du Seigneur)
ou de la Vierge- Marie (Exemple : l’Assomption de la Vierge Marie)

Cependant toutes les célébrations n’ont pas toujours la même importance.


Ainsi, on peut distinguer 4 degrés principaux

Attention, lorsque le missel parle de « mémoire » il faut comprendre


« obligatoire ». Si la célébration n’est pas obligatoire il n’y a aucune
annotation. Si plusieurs célébrations tombaient un même jour, on choisirait
celle qui a le plus haut degré d’importance. Aux fêtes et aux solennités on
chante le Gloria. Le dimanche et aux messes solennelle on proclame le
Credo.

L’organisation du missel

Les textes et les prières propres sont souvent regroupés sur une page soit
dans la partie « propre du temps » si l’on célèbre le dimanche ou durant un
temps particulier, ou dans la partie « propre des saints » si l’on fête un saint.
Il arrive cependant que pour certains célébrations il n’y ait pas tous les textes
(Antienne, Collecte, Prière sur les offrandes, préfaces, antienne et prière de
communion) dans la partie propre. Dans ce cas il faut aller chercher les
textes manquants dans la partie « commun », souvent à la fin du missel. De
manière générale le missel précise souvent un certain nombre de renvois à
d’autres pages.

Préparer le missel

La préparation du missel est une tâche très importante en vue de la


célébration de la messe. Il est important de le faire avoir soin et au besoin de
faire vérifier le missel par le célébrant lui-même. L’utilisation du missel pour

90
Guide de l’animateur
les textes « ordinaires » de la messe varie suivant les prêtres et les
circonstances. Par exemple si l’on chante le Gloria, le prêtre n’aura pas
forcement besoin d’en avoir le texte sous les yeux. En général il est bon de
placer un certains nombres de signets : A la page propre du jour concerné,
Au commun si l’on en a besoin, A la préface que l’on utilisera
Au Gloria et au Credo si le missel ne permet pas de les retrouver
rapidement

Le graphique de la page suivante présente la liste des prières « propres » de


la messe en fonction des jours de célébration.

Je donne un sens à tout ce que je fais.

91
Guide de l’animateur
Ces prières sont à récités par les servants d’autel au cours d’une
célébration eucharistique.

Les moments Les prières


Aujourd’hui, je suis de service de
« Samuel ». il faut que je fasse un
Le matin, à la maison. effort pour faire mon travail de la
maison, et bien me préparer.
Seigneur, je t’offre tout cela, c’est
pour toi que je le fais, pour te servir
Seigneur, embrase mon cœur et ma
Je prépare les charbons et vie au feu et au souffle de ton Esprit,
l’encensoir. comme j’embrase ces charbons
Cette aube, souvent blanche me
rappelle mon baptême. Elle est bien
A la sacristie, je revêts mon propre, bien repassée. C’est mon
aube. habit pour aller vers toi,
Seigneur. « lave- moi et je serai blanc
plus que la neige
J’allume les cierges de l’autel. Je Je suis la lumière du monde. Jésus,
porte les chandeliers. sois ma lumière, aide moi à être
lumière pour les autres.
Quelle joie quand on m’a dit ‘’allons
Je porte l’encensoir, je suis à la maison du Seigneur’’. J’ouvre la
devant. marche balançant mon encensoir.
Que c’est beau de marcher ensemble
à ta rencontre, en ta présence, à ta
suite.
Je porte la croix. Avec Jésus, je porte ma croix
‘’Ah ! qu’ils sont beaux les pas de
Je porte l’évangéliaire. ceux qui portent la Bonne Nouvelle.
Que je sois l’un d’eux !
Je porte le bénitier Merci pour mon baptême. Que cette
eau le renouvelle en moi.
Mains jointes, je précède le prêtre Je le fais avec respect et
vers le chœur et l’autel. recueillement. C’est le prêtre, le
ministre du Seigneur. Mes mains
jointes font penser à notre prière
commune.
Devant l’autel, je salue par une Seigneur, je t’adore, en faisant ce
génuflexion ou inclinaison. geste devant toi. Je me fais petit, je
92
Guide de l’animateur
me reconnais comme ta créature.
J’accompagne le prêtre, soit à Je suis tout près du prêtre, un peu le
l’autel, soit au siège. délégué de l’assemblée chrétienne
Je sonne. C’est la voix de Dieu qui appelle à la
prière et l’accompagne.
S’il y a encensement. Que ma prière monte vers Dieu
comme la fumée de l’encens.
Je suis debout. Seigneur, je suis prêt à te servir.
C’est mon signe de chrétien. Je me
rappelle le mystère du Dieu amour, le
Je fais le signe de croix. mystère de la ste Trinité : l’amour
des trois personnes est si grand qu’il
y a unité parfaite, et cet amour se
traduit pour nous par Jésus qui nous
donne sa vie sur la croix.
Je confesse à Dieu, je m’incline, je Oui, c’est vrai, j’ai péché. Je ne
frappe la poitrine. voudrais pas, mais j’ai beaucoup
péché. Pardon mon Dieu, purifie-
moi.
Souvent, après le ‘’Gloire à Dieu’’, Je le fais avec grand respect. C’est le
je prépare le missel au prêtre. livre qui contient toutes les prières
que nous adressons à Dieu au cours
de la messe.
Lectures. ‘’Parle, Seigneur, ton serviteur
écoute’’
Alléluia. Oui, acclamons la Bonne Nouvelle de
l’Evangile. Je suis heureux de la
connaître.
Encensement de l’Evangile Merci de nous donner ta parole.
Aide- moi à l’entourer de grand
respect, et à bien en vivre
Evangile. Parfois, le servant ‘’tu as les Paroles de la vie
accompagne le prêtre prêt du éternelle.’’ Que ta Parole me pénètre,
pupitre. pénètre toute ma vie, afin que je sois
ton bonheur et ta gloire. ‘’Gloire à
Toi, Seigneur
Je crois en Dieu Avec fierté, je proclame ma Foi.
Seigneur, avec les autres chrétiens, je
crois vraiment en toi, je veux vivre
avec toi.
Prière universelle Oui, Seigneur, je prie pour toute
93
Guide de l’animateur
l’Eglise, pour le monde. Et tu vois
aussi le secret de mon cœur, tout ce
que je voudrais. Aide- moi à vouloir
et demander ta volonté.
J’apporte le calice à l’autel, puis je Comme les apôtres, j’aide à préparer
présente le vin et l’eau le repas pascal. Avec le prêtre, j’offre
ce pain et ce vin, et je m’offre tout
entier, toute ma vie.
Merci pour les efforts et la vie de
Je reçois les offrandes des chrétiens tous les chrétiens qui se donnent à
toi. Aide- moi à me donner aussi.
Ces offrandes vont devenir Corps et
Encensement des offrandes. Sang du Christ. Que ma vie aussi,
Seigneur, devienne ta vie.
Cette eau me rappelle mon baptême.
Le prêtre se lave les mains. Purifie- moi, Seigneur. Garde- nous
purs pour mieux te servir. Fais- moi
vivre.
Prions ensemble. Oui, prions pour la gloire de Dieu et
le salut du monde.
Oui, je tourne mon cœur vers le
Elevons notre cœur. Seigneur, qu’il soit tout à lui, tout
ouvert vers lui pour qu’il le remplisse
de son amour.
Je sonne discrètement pour inviter
Ceci est mon Corps, ceci est mon tout le monde à regarder avec foi le
Sang. corps et le Sang du Christ. Moi aussi,
je regarde et j’adore.
Encensement. Oui, Seigneur, je crois, c’est toi-
même, Jésus, que j’encense.
Souviens- toi du Pape…de tout le Je prie le Pape, mon évêque, les
monde autres évêques, mon curé, ses
vicaires, les autres prêtres, ma
famille, mes camarades, un tel qui a
besoin de prières en ce moment.
De ceux qui nous ont quittés. Je prie un tel qui vient de nous quitter.
Avec ce pain et ce vin consacrés, je
Par lui, avec lui, en lui. t’offre toute ma vie Seigneur. C’est
par Jésus que nous te rendons gloire.
Communion Seigneur, je ne suis pas digne de te
recevoir, mais dis seulement une
94
Guide de l’animateur
parole et je serai guéri.
Je tiens le plateau de communion Seigneur, mets ta lumière en tous
ceux à qui je tiens le plateau.
Seigneur, donne- moi d’accueillir
Eau de purification d’un cœur pur la communion que ma
bouche a reçu, cette nourriture pour
la vie éternelle.
Allez dans la paix du Merci Seigneur, je vais partir avec
Christ toi, dans ta paix. Je vais essayer de te
célébrer par toute ma vie, et rayonner
ta lumière.

La Bible : les livres historiques

Dans le christianisme, les Livres historiques de l'Ancien Testament


correspondent à un sous-ensemble des Livres de l'Ancien Testament.

95
Guide de l’animateur
Les livres historiques sont des livres situés après le pentateuque et qui
relate la découverte de Dieu à travers une histoire concrète. Ils rappellent
essentiellement l'installation du peuple Hébreux en Palestine, l'avénémént de
la royauté en Israël Ils parlent aussi des rapports du peuple d'Israël avec Dieu
et font comprendre le sens des réussites et des échecs toujours centrés sur les
deux grandes figures (Abraham et Moise). Ce sont :

Josué : Le livre de Josué est le premier livre des Prophètes pour la tradition
juive et le sixième livre de l'Ancien Testament chrétien. Il fait suite au
Pentateuque, qui se terminait à la mort de Moïse aux portes du pays de
Canaan, et relate la conquête du pays promis sous la direction de Josué. Ce
livre porte son nom parce qu'il en est le personnage principal, (il n'est pas
l'auteur).

Juges : Le Livre des Juges est l'un des livres de la Bible. Il raconte la période
de l'histoire des Hébreux entre la conquête du Pays de Canaan (rapportée
dans le livre de Josué) et l'apparition de la royauté. À cette époque (vers -
1150--1130), le pouvoir est exercé par les Juges. C'est sous la pression d'un
danger précis et sur un mode plutôt défensif que les tribus d'Israël mettent à
leur tête un chef : c'est l'époque des Juges.

Ruth : Le livre de Ruth est un livre de la Bible hébraïque, classé parmi les
livres historiques de l'Ancien Testament chrétien, et parmi les livres des
écrits dans la tradition juive. L'histoire de Ruth se déroule à l'époque où les
Juges dirigeaient le peuple d'Israël. Il s'agit de montrer comment une femme
étrangère est non seulement entrée dans le peuple d'Israël mais est devenue
l'ancêtre du Roi David. Le récit met l'accent sur la loyauté exemplaire de la
Moabite Ruth, vis-à-vis de sa belle-famille comme de YHWH.

Les livres de Samuel : Le premier livre de Samuel est un livre des


Prophètes de la tradition juive et de l'Ancien Testament chrétien. Le livre est
consacré à la vie de Samuel, consacré à Dieu par sa mère Hannah, et au
règne tragique du premier roi d'Israël, Saül, choisi et oint par Samuel. Le
deuxième livre de Samuel est un livre classé parmi les Prophètes de la
tradition juive et dans l'Ancien Testament chrétien. Il est entièrement
consacré au règne de David qui unifie les tribus d'Israël et choisit Jérusalem
pour y déposer l'Arche sainte. L'épisode fameux de David et Bethsabée
figure au chapitre 11.

Les livres des Rois : Les deux livres des Rois racontent l'histoire d'Israël
depuis la rébellion d'Adonija, quatrième fils du roi David (vers 1015 av. J.-
C.) jusqu'à la captivité finale de Juda (vers 586 av. J.-C.) Ils contiennent
toute l'histoire du royaume du nord (les dix tribus d'Israël) depuis la
séparation d'Israël en deux royaumes jusqu'à sa déportation par les Assyriens
dans les régions du nord.
96
Guide de l’animateur
Les livres des Chroniques : 1 et 2 Chroniques contiennent une brève histoire
des événements depuis la Création jusqu'à la proclamation de Cyrus qui
permit aux Juifs de retourner à Jérusalem.

Esdras : Le livre d'Esdras (ou Ezra) est un livre de l'Ancien Testament.

Néhémie : Le livre de Néhémie est un livre de l'Ancien Testament. Il est


appelé ainsi dans les canons hébraïque et protestant et correspond à II Esdras
dans le canon catholique. Le livre de Néhémie raconte les progrès et les
difficultés de l'œuvre à Jérusalem après le retour des Juifs de la captivité
babylonienne.

Tobie : Le livre de Tobie est un livre de l'Ancien Testament qui raconte


l'histoire d'un Judéen nommé Tobit, devenu aveugle après avoir reçu de la
fiente d'oiseau dans les yeux, qui est déporté à Ninive et qui envoie son fils
Tobie recouvrer une dette en Médie. Rédigé initialement en hébreu ou
araméen, le texte original a été perdu. Ce livre ne figure pas au canon des
écritures hébraïques. Il figure dans la Septante et la Vulgate et dans le canon
deutérocanonique catholique

Judith : Le livre de Judith est un livre deutérocanonique de la Bible. Il relate


comment la belle et encore jeune veuve Judith, écarte la menace d’une
invasion assyrienne en décapitant le général ennemi Holopherne, et restaure
du même coup la foi du peuple juif en la puissance salvatrice de son Dieu.
Contenant des incohérences historiques et géographiques, ce texte est
généralement considéré comme un roman pieux et patriotique, mais l’Église
catholique qui l’a admis dans le Canon lui attribue plus de valeur historique
que les courants juifs ou protestants. Il en existe trois versions en grec dans
lesquelles on distingue la trace linguistique de l’original hébreu, plusieurs
versions latines dont celle de la Vulgate - « hâtivement traduite » de
l’araméen selon l’aveu de saint Jérôme - et plusieurs versions tardives en
hébreu, dont une dans laquelle l’ennemi est séleucide et non assyrien.

Esther : Le livre d'Esther est un livre de la Bible hébraïque, ou Tanakh,


repris parmi les Livres historiques de l'Ancien Testament. Dans la tradition
juive, il se présente sous la forme d'un rouleau de parchemin (Meguilat
Esther) et est lu tous les ans lors de la fête de Pourim.

Les livres des Maccabées : Les Maccabées, Macabées ou Macchabées sont


une famille juive qui mena la résistance contre la politique d’hellénisation
forcée pratiquée par les Séleucides au IIe siècle av. J.-C. Ils fondèrent la
dynastie des Hasmonéens. Le surnom de « Maccabée » est celui de Judas,
troisième fils du prêtre Mattathias. L'étymologie en est controversée.
Plusieurs explications ont été proposées pour ce surnom. Une proposition est

97
Guide de l’animateur
qu'il vient du mot araméen maqqaba, qui signifie « marteau », allusion à sa
force dans les batailles. Il peut aussi s’agir de l’acronyme MaKaBi formé des
premières lettres du verset biblique: « Qui est comme Toi entre les dieux,
Seigneur ».

Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Eglise.

Le 30 septembre, l'Église célèbre dans sa liturgie la mémoire de saint Jérôme.


Jérôme naquit en 340 à Stridon. À l'âge de vingt -cinq ans, il se convertit au
christianisme. En 373, il partit en Syrie 0ù il séjourna dans les environs de
Chalcis et là, il mena une vie ascétique.

En 383, le pape Damase Ier le choisit comme secrétaire et lui demanda de


traduire la Bible en latin. Saint Jérôme traduisit le texte original de l'évangile
des hébreux (écrit en langue araméenne) en grec et en latin. Ce texte antérieur
à l'an 150 était employé dans la liturgie chez les Judéo-chrétiens de Palestine et
de Syrie qui parlaient l'araméen.

Il passa les trente cinq dernières années de sa vie à Bethléem, près de l'endroit
où Jésus naquit. C'est en ce lieu qu'il étudia avec assiduité la Bible et la
commenta.

Ses commentaires bibliques sont le fruit d'un travail énorme. Il y travaillait


avec rapidité et son principal souci était d'accumuler les interprétations de ses
prédécesseurs, plutôt que de porter un jugement sur eux. Sa traduction de la
Bible constitue la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction de la Bible
officiellement reconnue par l'Église catholique.

Saint Jérôme, un Père de l'Église qui a placé la Bible au centre de sa vie :


il l'a traduite en langue latine, il l'a commentée dans ses œuvres, et il s'est
surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa longue vie.(Citation
de Benoît XVI - audience générale du 7 novembre 2007)

Prière de l'acolyte

Seigneur, je porterai les offrandes à l'autel tout à l'heure


et, avec le prêtre
je te bénirai pour les dons que tu nous as faits,
et pour le travail de la terre et des hommes.
Le pain et le vin que je présenterai au prêtre, seront l'offrande de toute
l'assemblée,
98
Guide de l’animateur
l'offrande de tout de qui fait notre vie,
l'offrande de toute ma semaine
de tout mon travail, de toutes mes relations.
Seigneur,
comme tu es bon d'accueillir ainsi nos pauvres offrandes, de prendre nos vies
et de les présenter à ton Père,
en même temps que l'offrande de toi même,
la seule qui plaise à ton Père.
que mon service aujourd'hui me rappelle, Seigneur, que j'ai chaque jour
l'offrande de moi- même à te présenter.
Amen

Message du Pape jean Paul II

Votre engagement auprès de l'autel n'est pas seulement un devoir,


mais un grand honneur, un authentique service saint. A propos de ce
service, je désire vous soumettre quelques réflexions. Le servant
d'autel occupe une place privilégiée dans les célébrations liturgiques.
Qui sert la Messe se présente à une communauté. Il sent, de près, que
Jésus-Christ est présent et agissant dans tout acte liturgique. Jésus est
présent quand la communauté se réunit pour prier et rendre gloire à Dieu. Jésus est
présent dans la Parole des Saintes Ecritures. Jésus est présent surtout dans l'Eucharistie
sous le double signe du pain et du vin. Il agit à travers le prêtre qui, in persona Christi,
célèbre la Messe et administre les Sacrements.
Dès lors, au cours de la liturgie, vous êtes beaucoup plus que de simples "assistants du
curé". Vous êtes surtout des serviteurs de Jésus-Christ, de l'éternel Grand- Prêtre. Ainsi,
vous, servants d'autel, êtes appelés en particulier à être de jeunes amis de Jésus.
Engagez-vous à approfondir et à cultiver cette amitié avec Lui. En Jésus, vous
découvrirez un véritable ami pour la vie.(…)
J'ai parlé de l'amitié avec Jésus. Comme je serais content si de cette amitié naissait
quelque chose de plus! Comme il serait beau que certains d'entre vous puissent
découvrir la vocation sacerdotale! Jésus-Christ a un besoin urgent de jeunes qui se
mettent à sa disposition avec générosité et sans réserve. En outre, le Seigneur ne
pourrait-il pas appeler l'une ou l'autre d'entre vous, jeunes filles, à embrasser la vie
consacrée pour servir l'Eglise et vos frères? Et pour ceux qui voudront se marier aussi, le
service de l'autel enseigne qu'une union authentique doit toujours inclure la disponibilité
au service réciproque et gratuit.

Jean Paul II Audience Générale, le 1er Août 2001.

Quatrième partie
Porte- bénitier
I. Quelques définitions – célébrations- mobiliers liturgiques.
99
Guide de l’animateur
II. Initiation aux célébrations suivantes : Confirmation,
funérailles, Pénitence.

Quelques définitions- célébrations liturgiques- mobiliers liturgiques du porte-


bénitier

Quelques définitions

100
Guide de l’animateur
Le bénitier : Il y en a de deux sortes. Il y a d’abord les
bénitiers qui sont à chaque porte de l’église et dans lesquels on
prend un peu d’eau bénite pour faire son signe de croix en
entrant. On appelle ce bénitier, le bénitier mural. Il y a aussi
le bénitier ordinaire, le bénitier utilisé par le prêtre (comme
sur l’image), et qui permet de bénir l’assemblée des fidèles et
les défunts lors des enterrements. Ce bénitier portable s’utilise
avec le goupillon, qui permet d’asperger de loin. Dans tous les cas l’utilisation
de l’eau bénite permet à chacun de rappeler le baptême qui l’a fait chrétien.

Le goupillon : Objet ayant un peu la forme d’un micro et servant à asperger


avec de l’eau bénite.

La piscine (mobile) : Une piscine mobile est un petit récipient que l’on peut
refermer destiné à recevoir de l’eau pour purifier les doigts de ceux qui ont
donné la communion. On trouve aussi dans beaucoup d’églises des piscines
incrustées dans le mur qui servent à vider l’eau ayant servie à la purification des
vases sacrés.

Les Vases aux saintes huiles : Ce sont de petites boîtes en


argent ou en beau métal, au nombre de trois, qu'on distingue
par des lettres gravées. La première (O. S. oleum sanctum)
contient l'huile sainte des catéchumènes pour le baptême. La
seconde (S. C. sanctum chrisma) contient le saint- chrême pour
le baptême également. La troisième (O. I. oleum infirmorum)
contient l'huile des infirmes pour l'extrême-onction.

Le Vatican : État souverain de quarante-quatre hectares placé sous l'autorité


du pape, et où celui-ci réside.

Les Vêpres : Office du soir qui célèbre le passage du jour à la nuit en


manifestant notre espérance chrétienne, fondée sur la Pâque du Christ.

Le Viatique : Nom donné à la dernière communion reçue par un malade dont


la mort semble toute proche.

Le Vicaire : Prêtre chargé d'aider un curé dans sa charge pastorale. Le pape


est le vicaire du Christ.

La Vigile : Veille. On désigne ainsi les veilles de certaines fêtes : Noël,


Pentecôte, Assomption, Toussaint. Ce sont des jours de pénitence et de
préparation à la fête.

101
Guide de l’animateur
La Visite pastorale : Visite qu'est tenu d'accomplir l'évêque à toutes les
communautés, paroissiales ou religieuses de son diocèse, au moins tous les cinq
ans.

Le Sceau d'aspersion : Petit seau contenant l’eau bénite utilisée pour


les aspersions rituelles. A fond plat ou sur un pied bas, il est muni d’une
anse mobile sur le dessus et comporte généralement une doublure
intérieure amovible. Il s’accompagne toujours d’un goupillon.

Le Séculier : Prêtre qui vit dans le monde sous l'autorité d'un évêque, en
opposition au prêtre régulier, qui vit sous l'autorité de son supérieur religieux.

La Secrète : Prière de la messe, à la suite de l'Offertoire, récitée à voix basse


par le prêtre.

Les célébrations et les moments d’intervention

Grande messe : Dans cette célébration, le porte- bénitier intervient au moment


de l’aspersion (rite pénitentiel) dans les allés de l’église.

Funérailles ; Ici, le porte- bénitier intervient pendant l’accueil du défunt a


l’entrée de l’église ou avant le départ de la maison. Il intervient aussi pendant
l’absoute.

Onction des malades : Après l’imposition des mains et la prière sur les huiles,
le porte- bénitier intervient en tenant le bénitier.

Cérémonie de la 2e étape : Le porte- bénitier intervient pendant l’onction des


catéchumènes.

Chandeleur : Au cour de cette célébration, il intervient après la prière de


bénédiction des cierges en dehors de l’église.

Dimanche des rameaux : Il intervient tout juste après la bénédiction des


rameaux en dehors de l’église ou à l’entrée pour la bénédiction des rameaux.

Pâques : Au cour de la veillée pascale, il intervient au moment de la


bénédiction du feu nouveau et après la rénovation de la profession de foi pour
l’aspersion.

Baptême : le porte- bénitier intervient après la prière de libération au moment


de l’onction des baptisés en tenant l’eau baptismale.

102
Guide de l’animateur
Mariage : Il intervient au cour de ce sacrement tout juste après la bénédiction
des anneaux devant les mariés en tenant le bénitier.

Ordre presbytéral : pendant les rites complémentaires, le porte bénitier tient le


saint chrême à la portée de l'évêque.

Ordre Episcopal : après la prière consécratoire au pied de l'évêque, le porte-


bénitier remet le saint chrême au célébrant qui la répand sur la tête du nouvel
évêque .Cette fois ci la frôle ne contient pas de coton imbibé d'huile.

Maniement des mobiliers liturgiques du porte- bénitier

Bénitier : Le bénitier se tient avec la main droite en dirigeant la face comportant


la croix devant et la main droite est sur la poitrine.

Les huiles : Les huiles se tiennent avec la main droite et la main gauche est sur
la poitrine.

Exercice :

1. Classez en deux catégories les célébrations auxquelles le bénitier tient le


bénitier et celles auxquelles, il tient les huiles saintes.
2. Définissez : secrète, visite pastorale, viatique, bénitier, porte- bénitier,
vases des huiles saintes.
3. Donnez les composantes de la mallette chapelle.
4.
5. Donnez les grandes étapes de la célébration du baptême

Présentation et initiation aux célébrations suivantes :


Confirmation, Funérailles, Onction des malades et Confession

 Funérailles

103
Guide de l’animateur
Messe d‘enterrement

On appelle souvent " messe d'enterrement " la cérémonie des obsèques,


mais elle ne comporte pas habituellement d'eucharistie. Si la famille le
demande et s’il y a dans l’assistance des personnes qui veulent communier,
l’Église la célèbre, sauf s’il y a de graves difficultés pratiques, par exemple
absence de prêtre. Les paroisses célèbrent souvent la messe à l’intention du
défunt le dimanche qui suit les obsèques. Parfois, elles célèbrent une messe
mensuelle pour les défunts.

Comment se déroule la cérémonie des obsèques ?

Il n’existe pas un rituel unique des funérailles, il en existe autant que de


versions approuvées par le Saint-siège et qui ne sont pas uniquement des
efforts de traduction mais des tentatives d’adaptations aux différentes
cultures. Voici le déroulement de la cérémonie.

 Temps de l'accueil : les servants accompagnent le prêtre avec la


croix, l’eau bénite et le rituel. On place sur une table une croix, deux
bougies et un peu d’eau bénite avec un rameau. Le célébrant asperge
le corps avant d’entrer dans l’église. Lorsqu’on arrive au chœur, la
croix de procession se place à la tête du cercueil. (les pieds de
l’évêque, du prêtre et du diacre sont tournés vers les fidèles comme
pour proclamer une dernière fois la parole de Dieu. Les pieds des
fidèles sont tournés vers l’autel pour demander une dernière fois le
pardon du Seigneur.)
 Temps de la parole :
o lecture d'un texte de l’ancien testament ou des apôtres
o chant d’un psaume
o lecture de l’évangile et homélie
 Temps de la prière :
o prière universelle
o Notre Père
o prière eucharistique si elle a lieu
 Temps de l'adieu : a la fin de la messe, le porte- croix se place à la
tête du cercueil. Les autres servants se mettent de chaque côté du
célébrant, le porte- eau bénite à sa droite, le thuriféraire à sa gauche
avec le naviculaire.
o chant pour le dernier adieu
o aspersion d’eau bénite : le célébrant fait le tour du cercueil,
précédé d’un servant en l’aspergeant d’eau bénite.
o Encensement : ensuite, il fait de même avec l’encensoir,
précédé du thuriféraire

104
Guide de l’animateur
o geste d’adieu personnel des membres de l’assemblée :
aspersion ou autre signe selon les convictions de chacun.
 Sortie de l'assistance, du cercueil et de la famille

Rôle des pompes funèbres dans les obsèques

Le rôle des pompes funèbres dans les obsèques est seulement au début et à
la fin de la cérémonie. Dès l’arrivée du convoi à l’église, l’ordonnateur des
pompes funèbres invite les membres de la famille à prendre place sur les
premiers rangs devant autel. Les invités et amis sont placés sur les rangs
opposés. L’assistance et la famille devront se lever et attendre l’installation
du cercueil pour s’asseoir. Les fleurs sont disposées sur le cercueil, autour de
celui-ci et près des piliers de l’église. La position du cercueil dans
l’église n'a pas d'importance, mais d'après les pompes funèbres le mort a
les pieds devant.

Funérailles d'enfant

Dans le rituel des obsèques, il existe une célébration pour les funérailles
d'enfant. Le déroulement de la célébration est le même que dans le cas des
adultes. On peut mettre en valeur le vêtement blanc du baptême. Il y a des
oraisons convenant aux enfants.

Célébration religieuse sans la présence du corps.

Il est possible de faire une célébration religieuse sans la présence du corps


par exemple lorsque quelqu'un fait don de son corps à la science. On peut
alors évoquer le défunt en exposant, par exemple, une photo ou un souvenir
de lui. La célébration a lieu normalement, mais en l'absence du corps, elle
ne comporte ni aspersion, ni encensement.

Au cimetière : on prend la croix, l’eau bénite, le rituel. Le porte- croix se


place derrière la tombe, en face du célébrant. Le célébrant bénit d’abord la
tombe avec l’eau bénite. Puis, après les prières, il va de nouveau asperger le
cercueil. Les chrétiens peuvent également accomplir ce geste après lui.

 Confirmation

105
Guide de l’animateur
Qui donne le sacrement de confirmation ?

C'est l'évêque qui donne la confirmation. Il est le "ministre ordinaire" du


sacrement de confirmation. Il représente pleinement l'Église. Il est le
successeur des apôtres et ainsi il rend visible le lien entre l'Église
d'aujourd'hui et l'Église des apôtres. Le fait que ce soit l'évêque qui donne la
confirmation manifeste l'intégration des confirmés à l'Église. Lorsque
l'évêque ne peut pas être présent, il délègue expressément ses pouvoirs à un
prêtre, souvent son vicaire général, qui confirme à sa place. De plus le Saint
Chrême utilisé pour l'onction est toujours consacré par l'évêque.

Comment se déroule la cérémonie de la confirmation ?

Le célébrant et les prêtres qui concélèbrent portent des ornements rouges


comme pour la fête de la Pentecôte. La cérémonie débute toujours par la
liturgie de la parole. Un choix de lectures est offert pour annoncer la venue
de l'Esprit, mais le plus souvent c'est le récit de l'événement de la Pentecôte.

Après l’homélie, l’évêque s’asseoit et reprend la mitre. Le porte- missel et


le porte- micro s’avancent à gauche de l’évêque et se mettent à genou. On
appelle les confirmands qui s’avancent avec leur parrain et leur marraine.
Ensuite, ils font leur profession de foi. Puis, l'évêque fait l'imposition des
mains en étendant les mains sur l'ensemble des confirmands et il demande à
Dieu de leur donner la plénitude des dons de l'Esprit. L'évêque marque son
front en traçant une croix avec l'huile parfumée, qu'on appelle le "Saint
Chrême". En même temps il lui dit cette parole "N… soit marqué de l'Esprit
saint le don de Dieu".

Enfin, le rite du sacrement s'achève par un signe de paix amical, un


geste d'amitié (la fameuse “gifle” !).

Quelle est la signification de l'imposition des mains ?

L'évêque et les prêtres qui concélèbrent étendent les


mains sur l'ensemble des confirmands En demandant à Dieu de leur
donner les dons de l'Esprit. Ce geste de l'imposition des mains renouvelle
le geste par le quel les apôtres confèrent à l'origine le don de l'Esprit
Saint. C'est un rite de transmission d'un don ou d'un pouvoir spirituel, un
geste de consécration. Les célébrants transmettent l'Esprit qu'ils ont eux
même reçu. L'imposition des mains est faite dans plusieurs sacrements,
en particuliers dans l'ordination.

106
Guide de l’animateur
Quel est le symbolisme de l'onction de Saint Chrême ?

L'onction d'huile se retrouve dans plusieurs sacrements : le baptême,


l'onction des malades et l'ordination avec des symbolismes divers. A la
confirmation, l'onction de Saint chrême symbolise le don de l'Esprit saint qui
pénètre au plus intime du cœur. Comme l'huile pénètre le corps sur lequel
elle est répandue, l'Esprit envahi l'être du confirmant. Le confirmand reçoit
la marque, le sceau de l'Esprit saint.

Le geste essentiel est-il l'imposition des mains ou l'onction de Saint


Chrême ?

A l'origine, l'évêque conférait le don de l'Esprit par l'imposition des mains


comme l'avaient fait les apôtres. Puis, l'onction de saint Chrême s'ajouta à
l'imposition des mains en Occident et se substitua à elle en Orient. Paul VI a
précisé en 1971 que c'est l'onction de Saint Chrême et non l'imposition des
mains qui est le geste essentiel du sacrement.

 Onction des malades

Sacrement des malades et Extrême onction

Le sacrement de l'onction des malades n'est pas un sacrement réservé aux


derniers moments comme le laissait entendre les expressions "extrême
onction" et "derniers sacrements". La pratique ancienne réservait en effet ce
sacrement aux grands malades à l’article de la mort. Il s'adresse aux fidèles
dont la santé commence à être dangereusement atteinte par la maladie ou la
vieillesse, aux malades moment où la maladie devient une épreuve difficile à
supporter, à ceux qui vont subir une opération sérieuse et aux personnes
âgées dont les forces déclinent beaucoup.

La célébration du sacrement des malades

1. La préparation du sacrement des malades

La préparation de la célébration est confiée aux membres de la pastorale


des malades et aux familles et aux servants. Elle peut comprendre plusieurs
temps selon l'état du malade, l'urgence de la situation. La méditation
personnelle est le plus souvent celle du passage de l'Évangile dans lequel
Jésus se trouve auprès des malades (Luc, 6, 19). L'accompagnateur explique
la signification de l'imposition des mains et de l'onction. Des chants et des
textes peuvent être choisis pour rendre la célébration plus vivante. Beaucoup
souhaitent donner un air de fête à ce jour : en apportant des fleurs, de
l'encens ou en aidant le malade à se faire beau. Sauf si, bien sûr, le malade

107
Guide de l’animateur
souhaite donner à ce jour un air d'intimité qu'il convient de respecter. Les
membres de la famille peuvent alors se relayer à son chevet.

2. La célébration du sacrement

Lecture du texte de l’épître de l’apôtre Jacques (Jc4, 14-15). L'essentiel de la


célébration de ce sacrement consiste en ces éléments : après l’homélie,

 L'imposition des mains, geste qui appelle la descente de l'Esprit


saint et se fait en silence
 L'onction d’huile faite sur le front et les mains du malade avec
l'huile des malades. Cette onction est accompagnée d'une prière. Le
prêtre dit " N., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande
bonté, vous réconforte par la grâce de l'Esprit Saint" et la personne
répond : "Amen". "Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu'il vous
sauve et vous relève". "Amen".

Recevoir le sacrement des malades est émouvant pour le malade lui-


même et pour son entourage. - Le sacrement de l'onction des malades est
célébré par un prêtre. Ni les diacres ni les laïcs ne peuvent exercer ce
ministère. (Code de droit canonique, canon 1003 § 1) - Si un malade qui
a reçu l'onction recouvre la santé, il peut, en cas de nouvelle maladie
grave, recevoir de nouveau ce sacrement. Au cours de la même maladie,
ce sacrement peut être réitéré si la maladie s'aggrave.

Le prêtre conclut par une prière et une bénédiction.

 Confession ou réconciliation.

La célébration liturgique de la confession.

1. Comment se passe habituellement la confession ?

Le sacrement est donné dans un dialogue entre le prêtre et le pénitent.

 Le pénitent dit le "Je confesse à Dieu", demande le pardon de Dieu et


avoue ses péchés
 Le prêtre aide le pénitent à mesurer la grandeur de l’amour de Dieu
et de sa miséricorde
 Le prêtre invite le pénitent à un acte concret ou à une prière
manifestant une ferme volonté de vivre le pardon de Dieu.
 Le pénitent dit une prière de "contrition" c’est- à- dire de repentir
 Le prêtre donne "l’absolution", le pardon des péchés, de la part du
Seigneur.
108
Guide de l’animateur
2. Célébrer la pénitence et la réconciliation selon le rituel de la réforme
liturgique de 1973

Le nouveau rituel met en valeur le thème de la réconciliation. C'est le


sacrement de pénitence et de réconciliation et pas seulement le sacrement de
pénitence. Il reprend l'essentiel de l'ancien rituel et il introduit un élément
nouveau une liturgie de la Parole. Celle ci commence par l'accueil mutuel du
prêtre et du pénitent. Elle comporte la lecture par le prêtre ou le pénitent d'un
texte de la Bible et une petite méditation sur l'amour miséricordieux de Dieu.

Dans le sacrement de Pénitence, les fidèles qui confessent leurs péchés à un


ministre légitime en ont la contrition et forment le projet de s'amender,
obtiennent de Dieu, par l'absolution donnée par ce même ministre, le pardon
des péchés qu'ils ont commis après le Baptême, et ils sont en même temps
réconciliés avec l'Église qu'en péchant ils ont blessée (can. 959).

La célébration du Sacrement

La confession individuelle et intégrale avec l'absolution constitue l'unique


mode ordinaire par lequel un fidèle conscient d'un péché grave est réconcilié
avec Dieu et avec l'Église; seule une impossibilité physique ou morale
excuse cette confession, auquel cas la réconciliation peut être obtenue aussi
selon d'autres modes (can. 960).

L'absolution ne peut être donnée par mode général à plusieurs pénitents


ensemble, sans confession individuelle préalable

Sauf :

1° Si un danger de mort menace et que le temps n'est pas suffisant pour que
le ou les prêtres puissent entendre la confession de chacun des pénitents;

2° s'il y a une grave nécessité, c'est-à-dire si, compte tenu du nombre de


pénitents, il n'y a pas assez de confesseurs disponibles pour entendre comme
il faut la confession de chacun dans un temps convenable, de sorte que les
pénitents, sans qu'il y ait faute de leur part, seraient forcés d'être privés
pendant longtemps de la grâce sacramentelle ou de la sainte communion;
mais la nécessité n'est pas considérée comme suffisante lorsque des
confesseurs ne peuvent pas être disponibles pour le seul motif du grand
afflux de pénitents, tel qu'il peut se produire pour une grande fête ou un
grand pèlerinage. Il appartient à l'Évêque diocésain de juger si les conditions
requises au § 1, n°2 sont remplies; en tenant compte des critères établis d'un
commun accord avec les autres membres de la conférence des Évêques, il
peut déterminer les cas où se rencontre cette nécessité (can. 961, § 1 et § 2).

109
Guide de l’animateur
Validité de l'absolution collective ?

Pour qu'un fidèle bénéficie validement d'une absolution sacramentelle


donnée à plusieurs ensemble, il est requis non seulement qu'il y soit bien
disposé, mais qu'il ait en même temps le propos de confesser
individuellement, en temps voulu, les péchés graves qu'il ne peut pas
confesser ainsi actuellement.

Dans la mesure du possible, même à l'occasion de la réception d'une


absolution générale, les fidèles seront instruits de ce qui est requis au § 1 et,
l'absolution générale sera précédée, même en cas de danger de mort si le
temps est suffisant, d'une exhortation pour que chacun prenne soin de faire
un acte de contrition (can. 962, § 1 et § 2).

Remarque : Restant sauve l'obligation dont il s'agit au canon 989, un fidèle dont
les péchés graves sont remis par une absolution générale recourra à la
confession individuelle le plus tôt possible et dès qu'il en a l'occasion, avant de
recevoir une nouvelle absolution générale, à moins que n'intervienne une juste
cause (can. 963).

Lieu de la confession ?

Pour entendre les confessions sacramentelles, le lieu propre est l'église ou


l'oratoire.

En ce qui concerne le confessionnal, la conférence des Évêques établira


des règles, en prévoyant toutefois qu'il y ait toujours dans un endroit bien
visible des confessionnaux munis d'une grille fixe séparant le pénitent du
confesseur et dont les fidèles qui le désirent puissent librement user.Les
confessions ne seront pas entendues en dehors du confessionnal, à moins
d'une juste cause (can. 964, § 1 à 3).

Le ministre du Sacrement

Seul le prêtre est le ministre du sacrement de Pénitence (can. 965).Pour que


l'absolution des péchés soit valide, il est requis que le ministre, en plus du
pouvoir d'ordre, ait la faculté de l'exercer à l'égard des fidèles à qui il donne
l'absolution (can. 966, § 1).

Le pénitent

Dispositions requises : Pour bénéficier du remède salutaire du sacrement de


Pénitence, il faut que le fidèle soit disposé, de telle manière que, en

110
Guide de l’animateur
réprouvant les péchés qu'il a commis et en ayant le propos de s'amender, il se
convertisse (can. 987).

Objet de la confession : Le fidèle est tenu de confesser, selon leur espèce et


leur nombre, tous les péchés graves commis après le baptême, non encore
directement remis par le pouvoir des clés de l'Église et non accusés en
confession individuelle, dont il aura conscience après un sérieux examen de
soi-même.Il est recommandé aux fidèles de confesser aussi les péchés
véniels (can. 988, § 1 et § 2).

Un droit : Tout fidèle a la liberté de confesser ses péchés au confesseur


régulièrement approuvé qu'il préfère, même s'il est d'un autre rite (can.
991).

Un devoir : Selon la nature et le nombre de péchés, en tenant compte


cependant de la condition du pénitent, le confesseur lui imposera des
satisfactions salutaires et convenables; le pénitent est tenu par l'obligation
de les accomplir personnellement (can. 981).

 Mariage

Après un mot d'accueil du célébrant, c'est " la liturgie de la parole" : on lit


un texte de la Bible, on chante un psaume et le célébrant lit un évangile et
fait une homélie. Puis c'est l'échange des consentements par les fiancés
devant les témoins. Les consentements sont suivis par la bénédiction et le
don mutuel des alliances et souvent par une prière des époux.

S'il n'y a pas de messe, l'assemblée dit le Notre Père, puis le célébrant
donne la bénédiction nuptiale, et des membres de l'assemblée lisent une
prière universelle préparée par les époux.

S’il y a la messe, après l'échange des alliances et la prière des époux, on lit
immédiatement la prière universelle. Puis c'est la " liturgie eucharistique" au
court de laquelle le célébrant donne la bénédiction nuptiale juste après Notre
père.

Qu'il y ait une messe ou non, la cérémonie se termine par une bénédiction
finale et la signature des registres. Les époux et leurs témoins signent les
registres. Le nouveau rituel suit pour l'essentiel ce rituel.

111
Guide de l’animateur
2. Changements dans le nouveau rituel du mariage (1990 en latin, 2005 en
français)

Le nouveau rituel suit le rituel de 1969, mais apporte certaines


modifications dans le déroulement de la cérémonie.

 Le dialogue qui précède les consentements est plus développé. Il


précise que les époux «se promettent amour et respect pour toute leur
vie». Il ajoute que les époux s’engagent à «éduquer leurs enfants
selon l’Évangile du Christ et la foi de l’Église»
 Le choix des formules juste après l’échange de consentement
s’élargit et passe de deux à trois. Toutes mentionnent «dans le
bonheur et dans les épreuves» et deux ajoutent «dans la santé et dans
la maladie»

 Pour manifester la réception par l'Eglise du consentement des époux,


le diacre ou le prêtre peuvent étendre la main en direction des époux
ou poser la main droite sur les mains jointes des deux époux

 Il est possible de placer la bénédiction nuptiale immédiatement après


la bénédiction et l'échange des alliances, plutôt qu'après le Notre
Père. Cette bénédiction comporte une invocation à l’Esprit- Saint
pour qu’il donne aux nouveaux époux sa force et sa grâce. Et la suite
comme avant.

112
Guide de l’animateur

Semaine sainte : Dimanche des rameaux, messe chrismale

La Semaine sainte est, pour les chrétiens, la dernière semaine du carême.


Les trois derniers jours (jeudi, vendredi et samedi) composent le triduum
pascal. Elle commence avec la célébration du dimanche des Rameaux et se
termine le samedi saint par la célébration de la veillée pascale et de la messe
de la Résurrection.

 Dimanche des rameaux

Cette semaine s'ouvre par le dimanche des Rameaux, considéré comme


l'une des douze grandes fêtes de l'année liturgique. C'est un dimanche festif,
car il célèbre l'entrée du Christ à Jérusalem, où il est accueilli
triomphalement par le peuple tenant des palmes. Les fidèles apportent ce
jour des rameaux et le prêtre les bénit. Cependant, la venue du Christ à
Jérusalem marque le début de la passion du Christ, vers laquelle il s'avance
volontairement. Ce dimanche ouvre donc la Semaine sainte. Dans l'Église
catholique, on y lit la passion du Christ (1962 : Passion selon saint
Matthieu ; 1969 : en alternance, saint Matthieu, saint Marc ou saint Luc).

 Messe chrismale

La célébration de la messe chrismale doit normalement avoir lieu le matin


du Jeudi saint, mais pour des raisons pratiques, pour favoriser la
participation des prêtres et des fidèles, cette cérémonie est souvent transférée
le soir du mardi saint ou du mercredi saint. La célébration est faite avec des
ornements blancs.

1. Renouvellement des promesses sacerdotales

A la fin de son homélie de la messe chrismale, l'évêque invite les prêtres à


renouveler leur promesse sacerdotale, l'engagement qu'ils ont pris le jour de
leur ordination, engagement de service auprès de leur évêque. Ils manifestent
ainsi leur volonté de suivre le Christ et de poursuivre leur mission dans
l'Église. L'évêque pose aux prêtres trois questions concernant leur
engagement et à trois reprises les prêtres répondent "oui je le veux. Ce
renouvellement des promesses sacerdotales a été instauré par Paul VI en
1969. Le renouvellement des promesses est actuellement étendu aux diacres.
Le renouvellement des promesses diaconales se fait souvent au moment du

113
Guide de l’animateur
signe de paix. - Au cours de la messe sont honorés les prêtres jubilaires du
diocèse.

2. Homélie de l'évêque

Dans son homélie de la messe chrismale, l'évêque donne souvent le sens


du renouvellement des promesses que les prêtres ont fait le jour de leur
ordination. Il s'adresse aussi maintenant aux diacres en évoquant leur
engagement. D'autre part il montre la signification de la liturgie de la messe
des huiles, le sens de la bénédiction des huiles et de la consécration du
chrême.

3. Bénédiction des huiles et consécration du saint chrême

Après l'engagement des prêtres, l'évêque fait la bénédiction des huiles,


l'huile des malades et l'huile des catéchumènes, et il consacre le Saint-
chrême. Il peut aussi bénir l'huile des malades avant la conclusion de la
prière eucharistique et faire la bénédiction de l'huile des catéchumènes et la
consécration du Saint chrême après la communion. - La consécration du
Saint chrême est une liturgie plus solennelle que la bénédiction des
huiles. L'évêque verse le baume dans l'urne, puis il dit une longue prière de
consécration. Pendant cette prière tous les prêtres concélébrants étendent la
main vers le chrême.

114
Guide de l’animateur

Les huiles saintes

L’huile

Depuis les temps anciens, elle est porteuse de différents caractères dont
nous retrouvons la trace dans la Bible : « Elle peut être symbole de beauté et
de joie. Dieu t’a consacré d’une onction de joie comme aucun de tes
semblables » (Ps 44). Elle est un onguent qui calme les douleurs et fortifie
les lutteurs. Elle est avant tout un signe de consécration : son action
pénétrante symbolise la puissance de Dieu remplissant celui qui est oint, qui
reçoit l’onction (les rois, les prêtres). Le prophète Samuel donne ainsi
l’onction royale à Saül (1Samuel 10, 1), puis à David (1 Samuel 16, 12-13).
L’huile est aussi utilisée pour la consécration d’un autel (Exode 29, 36).

Souvent l’imposition des mains accompagne l’onction. Etendre les mains


sur quelqu’un, c’est appeler sur lui la force de l’Esprit du Seigneur, et
l’huile, pénétrant physiquement dans la peau, indique rituellement que cette
force pénètre en l’homme.

L’oint par excellence, c’est Jésus. Il est le Messie attendu, Messie ou


Christ, c’est le même mot : le premier vient de l’hébreu, le second du grec ;
il signifie l’oint, celui qui a été consacré. Jésus est celui en qui repose toute
la Puissance divine. Dans l’Evangile, nous voyons l’Esprit reposer sur Jésus,
au moment de son baptême : Jésus demeure en permanence l’oint de Dieu.

Les huiles saintes

L’Eglise a privilégié trois huiles, les huiles saintes, qui sont bénites le
Jeudi Saint, à la Messe Chrismale (on reconnaît le mot Christ : c’est la
Messe au cours de laquelle l’évêque consacre les huiles d’onction). Dans
chacune d’elles, on retrouve les différents symbolismes bibliques et la
présence de l’Esprit Saint.

 L’huile des malades : Elle procure le soulagement de l’Esprit Saint


dans l’épreuve de la maladie. « Si quelqu’un est malade,
recommande la Lettre de Saint Jacques (Jc5, 14), qu’il appelle les
anciens et qui prient sur lui, après l’avoir oint d’huile au nom du
Seigneur ».

115
Guide de l’animateur
Au 12e siècle, il y a eu un glissement de sens ; alors que cette huile devait
favoriser la guérison et fortifier le malade, elle n’était plus donnée qu’aux
derniers instants, pour préparer à la mort : c’était l’extrême onction. Ce
terme et cette pratique persistent encore, malgré les efforts actuels pour
redonner au sacrement des malades tout son sens et son symbolisme : vie et
force.

 L’huile des catéchumènes : Comme l’huile qui fortifie les lutteurs,


elle donne aux futurs baptisés la force de l’Esprit Saint dans le
combat contre le péché. C’est au cours de la préparation au baptême
que les catéchumènes reçoivent l’onction de cette huile.

L'huile des catéchumènes contribue à la première partie du baptême


pour l'exorcisme. C’est pourquoi elle est encore appelée aussi huile des
exorcismes

 Le Saint- Chrême : « Chrême »: c’est toujours ce même mot qui se


traduit par « oindre ». Cette huile parfumée est réservée pour les
onctions de consécration : dans trois sacrements, baptême,
confirmation, ordination, et pour la Dédicace d’une église
(consécration de l’autel et onction de pierres gravées d’une croix).

Le parfum symbolise la présence de Celui qu’on ne voit ni n’entend. « Nous sommes


bien pour Dieu la bonne odeur du Christ » (2Cor2, 15) et signifie la plénitude des dons
de l’Esprit Saint. Comme l’huile qui imprègne tout ce qu’elle touche, par le Saint-
Chrême, l’Esprit Saint descend et pénètre les êtres consacrés à Dieu et les fait participer
à l’onction du Christ. C’est le sceau de l’Esprit, un caractère définitif.

116
Guide de l’animateur

La Bible : les livres sapientiaux et poétiques.

Il s'agit de sept livres de l'Ancien Testament qui, sous la forme très


imagée de fables, contes ou proverbes, exposent ce que doit être la conduite
et la piété du peuple élu envers Dieu son Père, toute une sagesse que Dieu
lui-même a enseignée à son peuple à travers les auteurs inspirés de la Bible.
Ces sept ouvrages sont :

 Le Livre de Job
 Les Psaumes
 Les Proverbes
 L'Ecclésiaste
 Le Cantique des Cantiques
 Le Livre de la Sagesse
 L'Ecclésiastique

Du temps de l'Ancienne Alliance, rappelons que tout garçon juif devait


connaître le Pentateuque par cœur à 13 ans (âge auquel il acquiert sa majorité
religieuse), et pour ses 18 ans l'ensemble de l'Ancien Testament et donc tous
les Livres sapientiaux !

Dans ces écrits inspirés dont plusieurs remontent à quelques dix siècles
avant Jésus-Christ on relève, là encore, de nombreuses allusions plus ou
moins voilées à Marie, la mère du Messie- Sauveur des hommes qui doit
venir, à l'Epouse, à la "Fontaine scellée", au "Trône de la Sagesse" et autres
nombreuses images et figures de la Vierge.

Livre de Job : Le livre de Job commence par un récit (chap. 1 et 2): Job est
à la fois un homme irréprochable et comblé par la vie. Pourtant, s'il est fidèle
à Dieu, n'est-ce pas par intérêt? Or le voilà privé de tout: ses biens, ses
enfants, sa santé. Au fond de sa souffrance restera-t-il fidèle à Dieu ? Mais
qui est Dieu ? S'il est juste, pourquoi ce malheur frappe-t-il Job? Trois
hommes veulent convaincre leur ami que sa souffrance est nécessairement la
punition d'une faute qu'il a dû commettre. Ainsi s'engage le grand débat qui
occupe, sous la forme d'un poème, la partie centrale du livre, la plus longue
(chap. 3-31). Les trois amis développent les arguments traditionnels, tandis
que Job conteste violemment leur point de vue et leur oppose un fait:
l'injustice de la condition humaine. Il se révolte contre l'image de Dieu que
défendent ses amis, et répète qu'il est innocent. Un nouveau personnage entre
117
Guide de l’animateur
alors en scène: c'est Élihou (chap. 32-37), qui entreprend à son tour de
réfuter Job. Selon lui Dieu enverrait la souffrance à l'homme pour l'avertir, et
de toute façon personne ne peut lui demander de rendre des comptes. Enfin
Dieu intervient lui-même (38.1-42.6). Mais au lieu d'apporter une réponse à
la question posée, c'est lui qui interroge. Job reconnaît alors son erreur: il a
parlé de Dieu sans savoir vraiment qui est Dieu. Le livre s'achève en
revenant à la forme du récit (42.7-17). Dieu affirme que seul Job a
correctement parlé de lui; il rend à Job le double de ce qu'il avait perdu.

Psaumes : Le livre des Psaumes tire son nom français du titre que lui a
donné l'ancienne version grecque de l'Ancien Testament : Psalmoi, poèmes
destinés à être chantés avec accompagnement de musique. Le livre est un
recueil de 150 prières en usage dans le culte de l'ancien Israël. La
numérotation indiquée entre parenthèses est celle de l'ancienne version
grecque, encore en usage dans certaines Églises.

Actuellement divisé en cinq livres, il est composé de collections


empruntées à d'anciens recueils dits de David (Ps 51-65; 67-71; etc.), de la
confrérie de Coré (42-49; 84-88), d'Assaf (73-83), des Psaumes du Règne
(93-99), des Psaumes des pèlerinages (120-134), etc. 116 psaumes sont
précédés d'une suscription qui peut indiquer leur origine, leur catégorie, les
instruments de musique destinés à l'accompagnement, l'utilisation du psaume
dans le culte, les circonstances qui ont motivé sa composition, etc. Certains
sont d'autre part interrompus par un terme dont le sens exact reste inconnu,
et que l'on traduit traditionnellement par Pause. Beaucoup de psaumes
échappent à la classification. On peut cependant distinguer plusieurs
catégories de psaumes:

1) Les Hymnes (Ps 8; 19; 33; 100; 103-105; 111; 113; 114; 117; 135; 136;
145-149), qui célèbrent la
grandeur et la bonté du Seigneur.

2) Les chants du Règne, caractérisés par l'affirmation « Le Seigneur est


roi »: 47; 93; 96-99.

3) Les psaumes royaux, prières pour le roi ou prières du roi: 2; 18; 20; 21;
45; 72; 89; 101; 110; 144.

4) Les psaumes de l'entrée au temple: 15; 24.

5) Les psaumes des pèlerinages, chantés par les Israélites qui se rendaient à
l'une des trois grandes fêtes annuelles (Pâque, fête des Semaines, fête des
Huttes): 84; 91; 121; 122.

118
Guide de l’animateur
6) Les cantiques de Sion, célébrant les privilèges du lieu choisi par Dieu
pour le temple de Jérusalem: 46; 48; 76; 87; 132.

7) Les psaumes avec message, apportant aux fidèles, par la bouche d'un
prêtre ou d'un prophète, les avertissements ou les recommandations de Dieu:
14; 50; 53; 75; 81; 95.

8) Les psaumes pour enseigner les fidèles: 37; 49; 73; 78; 112; 127; 133,
auxquels on peut adjoindre les Ps 1 et 119.

9) Les psaumes du peuple en détresse, exprimant les appels que la


communauté des fidèles adresse à Dieu dans le malheur: 12; 44; 58; 60; 74;
79; 80; 83; 85; 90; 94; 106; 108; 123; 126; 137.

10) Toutes sortes de détresses (persécution, calomnie, maladie, exil...)


peuvent conduire le fidèle à venir chercher le secours de Dieu. Ces
supplications personnelles forment la catégorie la plus nombreuse: 5-7; 13;
17; 22; 25; 26; 28; 31; 35; 38; 39; 41-43; 51; 54; 57; 59; 61; 63; 64; 69-71;
86; 88; 102; 109; 120; 130; 140-143.

11) Dans les psaumes de reconnaissance, le fidèle vient dire à Dieu sa


gratitude pour une délivrance ou pour son pardon: 9-10; 30; 32; 34; 40.1-12;
92; 107; 116; 118.

12) Enfin le fidèle exprime ses sentiments de joie et de paix dans les
psaumes de confiance: 3; 4; 11; 16; 23; 62; 131; 139.

Jésus a chanté les Psaumes (Marc 14.26 et parallèles). Il les a souvent


mentionnés, soit pour son enseignement (Marc 12.10 ; 12.36 et parallèles,
citant les Ps 118 et 110) soit pour exprimer sa propre prière (Marc 15.34 et
parallèles; Luc 23.46, où il reprend quelques mots des Ps 22 et 31). Dans les
psaumes comme dans le reste de l'Ancien Testament, le Nouveau Testament
retrouve une préfiguration du Christ, de ses souffrances (les Ps 22 et 69, par
exemple, sont évoqués plusieurs fois en Matt 27.34-48), de sa résurrection et
de sa glorification (par exemple les Ps 16, 110 et 118, cités dans les discours
de Pierre rapportés en Act 2 et 4). En tout les psaumes sont cités plus de cent
fois dans le Nouveau Testament.

Le livre des proverbes : Le livre est une collection de plusieurs recueils de


proverbes ou d'enseignements sur la sagesse, dont l'ensemble est placé sous
l'autorité du roi Salomon, considéré en Israël comme le sage par excellence.
Le livre des Proverbes appartient à un genre littéraire florissant dans tout
l'Ancien Orient, où il était important que l'expérience acquise soit transmise

119
Guide de l’animateur
d'une génération à l'autre. Les recueils qui le composent proviennent
d'époques diverses. Ils peuvent être

regroupés en trois grandes parties: La première partie constitue une longue


introduction aux proverbes eux-mêmes, sous la forme d'un exposé suivi
expliquant le rôle et l'importance de la sagesse (chap. 1-9). La sagesse y est
plusieurs fois personnifiée et, dans un très beau poème (8.12-31), elle se
présente elle-même comme la collaboratrice de Dieu.
La deuxième partie est la partie centrale du livre et lui a donné son titre
(chap. 10-29). Elle comprend des recueils de Proverbes de Salomon (10.1-
22.16 et 25.1-29.27), auxquels ont été ajoutés des recueils provenant d'autres
sages (22.17-24.22 et 24.23-34). La troisième partie (chap. 30-31) est
composée de quatre morceaux indépendants, dont deux nous transmettent les
pensées ou les conseils de sages non israélites (30.1-14 et 31.1-9).

Le livre de Qohélet ou de l'Ecclésiaste: Dès la première phrase de son livre


l'auteur se présente comme un sage. Mais, contrairement aux sages du livre
des Proverbes, celui-ci nous transmet une sagesse non- traditionnelle. À
travers les nombreuses expériences qu'il a pu faire dans la vie, il a découvert,
en effet que le bonheur est fragile et que les efforts humains pour l'obtenir
sont le plus souvent inutiles. Il se demande alors si la vie vaut la peine d'être
vécue. Il oblige le lecteur à se poser les mêmes questions que lui. Comme
dans le livre de Job, les réponses trop faciles sont remises en cause, mais
avec une différence d'accent. Alors que Job proteste contre l'absurdité de la
souffrance humaine, le Sage du livre de l’Ecclésiaste exprime sa perplexité
sur le sens du bonheur humain. L'exposé du Sage se présente comme une
sorte d'enquête sur ce qui se passe ici-bas. L'affirmation du caractère
éphémère et incertain des joies et des efforts de l'être humain (jeunesse,
richesse, gloire, travail, sagesse, justice) y court comme un refrain.
L'insécurité causée par la menace constante de la mort et par l'injustice
régnant parmi les hommes, l'impossibilité de connaître les plans de Dieu
pour le monde, rendent le destin de l'homme fragile et insaisissable. Ce bilan
négatif entraîne un certain nombre de réflexions sur le type de conduite qu'il
est possible d'adopter dans la vie.

Cantique de cantiques : L'amour d'un homme et d'une femme est un don de


Dieu. Ce recueil de chants d'amour où les sentiments des deux amoureux
s'expriment avec beaucoup de poésie mais sans fausse pudeur, est comme un
écho émerveillé du récit de la Création (Genèse 2.23-25). Sa présence dans
la Bible a cependant étonné et choque même encore bon nombre de lecteurs.
C'est pourquoi, depuis l'Antiquité, on a proposé de comprendre le Cantique
comme un poème symbolique décrivant par exemple les relations de Dieu
avec son peuple. On peut répartir le Cantique en sept poèmes (1.2-2.7; 2.8-
120
Guide de l’animateur
17; 3.1-5.1; 5.2-6.3; 6.4-7.11; 7.12-8.5a; 8.5b-14), dialogues amoureux dont
l'érotisme est discrètement caché sous des symboles champêtres. Ces
dialogues d'un homme et d'une femme, qui se cherchent, se trouvent, se
perdent et se remettent en quête l'un de l'autre, semblent parfois interrompus
par des voix étrangères, qui ne sont pas toutes bienveillantes: les bergers
(compagnons du jeune homme), la mère ou les frères de la jeune fille, voire
les compagnes de celle-ci. À des titres divers ces personnes ou ces groupes
prétendent pouvoir intervenir entre les deux partenaires. Mais cet amour ne
leur appartient pas, il est le don de Dieu à ceux qui s'aiment.

Livre de Sagesse : Le livre de la Sagesse a probablement vu le jour dans la


communauté juive d'Alexandrie en Égypte une trentaine d'années avant notre
ère. L'auteur s'exprime en un grec assez littéraire mais, comme le titre
l'indique, son oeuvre s'inscrit dans la ligne des « écrits de sagesse », tels les
livres hébreux des Proverbes, de Job et de l'Ecclésiaste ou certains Psaumes.
Il connaît bien la Genèse, l'Exode, le livre d'Ésaïe, les Proverbes, mais aussi
la grande littérature grecque, Homère, Platon. Il cherche à témoigner de sa
foi juive avec les moyens de la pensée grecque. Il s'adresse ainsi à ses
coreligionnaires qui ne savent plus l'hébreu et à des lecteurs grecs, qu'il veut
convaincre de la valeur de l'héritage spirituel d'Israël. La première section du
livre (chap. 1-5) est consacrée à une réflexion sur la destinée comparée des
fidèles et des méchants. On y trouvera (2.10-20) un développement
remarquable sur la persécution du "juste". Une deuxième section (6.1 - 9.12)
fait l'éloge de la Sagesse. Celle-ci est indispensable à tous, mais
particulièrement à ceux qui ont la responsabilité de diriger les nations. Pour
l'expliquer l'auteur s'identifie au roi Salomon, que la tradition israélite
considérait comme le Sage par excellence (comparer 1 Rois 4.4-15; 5.9-14).
La troisième section (9.13 - 19.22) pourrait être intitulée « la Sagesse dans
l'histoire sainte ». Sous la forme d'une prière de Salomon, elle passe en revue
les récits de la Genèse et surtout de l'Exode, ainsi que le problème de
l'idolâtrie, qu'elle traite en s'inspirant de textes comme Es 44; Ps 115; 135.
L'auteur propose ainsi une sorte de réinterprétation des textes bibliques à
travers la mentalité grecque. Il n'est donc pas étonnant de voir apparaître ici
des conceptions inconnues de l'Ancien Testament hébreu, comme la
séparation de l'âme et du corps (9.15) ou l'immortalité de l'âme (3.14; 8.17;
15.3 etc.).

Livre du Siracide : Ce livre est l'oeuvre d'un certain Jésus (= Josué) fils de
Sirac (en hébreu Ben Sira), d'où l'appellation moderne de Siracide (ancienne
appellation: l'Ecclésiastique). L'auteur vivait à Jérusalem avant l'insurrection
des Maccabées. Spécialiste fervent des Écritures saintes d'Israël, ayant
beaucoup voyagé, il appartenait au monde des Sages. Malgré son ouverture
d'esprit, il ne pouvait pas accepter sans réagir l'influence grandissante de
l'hellénisme, cette nouvelle culture internationale d'alors apportée par les
Grecs depuis la conquête d'Alexandre le Grand. À la longue, en effet, cette
121
Guide de l’animateur
influence risquait de remettre en question les fondements mêmes du
judaïsme. Le but du Siracide est donc de défendre l'héritage culturel et
religieux que son peuple a reçu des générations passées. Pour aider ses
contemporains à garder leur identité juive dans un monde en plein
bouleversement, il cherche à les convaincre qu'Israël n'a rien à envier à la
culture, aux moeurs et à la religion hellénistiques. Le texte hébreu du
Siracide, dont on a retrouvé d'importants fragments, n'a malheureusement
pas été conservé en entier. Le livre ne nous est parvenu au complet que dans
une traduction grecque due au petit-fils de l'auteur. C'est ce texte grec qui a
servi de base à la présente traduction.Il est difficile de discerner un plan
d'ensemble de l'ouvrage.

Etre pauvre comme Job

Job est un personnage biblique, dont l'histoire est contée dans l'un des cinq livres de
la Sagesse de l'Ancien Testament, le "Livre de Job".Homme heureux, en pleine santé,
père de 10 enfants, et extrêmement riche, Job bénissait le nom de Yahvé. Celui-ci,
poussé par Satan, qui affirmait que dans l'infortune la Foi de Job se ternirait et finirait
par s'éteindre, fit perdre à Job tous ses biens et ses enfants, en l'espace d'une journée.
Malgré la tragédie, Job continua à louer Dieu et à le chérir. Satan conseilla alors à Dieu
d'aller plus loin encore, et de le rendre malade, certain qu'une fois atteint dans sa chair,
Job se détournerait de lui... Job fut alors atteint d'un ulcère malin sur tout le corps... Mais
il resta fidèle à Dieu... Malgré sa femme qui le poussait à maudire le nom de Yahvé.

C'est cette image de pauvreté et de misère humaine qu'on retient dans l'expression qui
nous intéresse.

Mais l'histoire de Job ne s'arrête pas là : certain de sa bonne conduite et de sa piété, Job
refusait de croire ses amis qui lui affirmaient que ses malheurs étaient forcément une
forme de châtiment pour une faute commise... Dieu s'adressa alors à Job, lui reprochant
de juger des actes de Dieu et de se prévaloir de ce qui est juste ou non. Job prit
conscience de son erreur et du fait qu'il n'avait pas à chercher d'explication aux actes de
Yahvé, mais uniquement à lui conserver sa Foi, et se repentit. En conséquence de quoi
Dieu lui fit retrouver des richesses plus importantes encore qu'auparavant, et lui permis
de créer une nouvelle famille de dix enfants...

122
Guide de l’animateur

Prière pour les funérailles

Prières à la maison

La fermeture du cercueil

Un visage disparaît Arrachement et espérance Puisse-t-il voir Dieu Et


puissions-nous le revoir

- Après tous nos regards qui ont croisé le sien, accorde-lui, Seigneur, de
contempler ton visage.

R. Accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage.

- Après la joie et l'amour qui ont illuminé sa vie. R.

- Après les peines et les larmes qui ont obscurci ses yeux. R.

- Après le péché qui a terni son regard. R.

- Il (elle) a cherché la vérité dans la droiture de sa conscience. R.

- Il (elle) a cru en toi, sans jamais t'avoir vu. R.

Le départ de la maison

Le moment où le corps de l'ami défunt quitte la maison des hommes pour la


maison de Dieu. Le départ vers l'église, image du départ vers l'Église céleste
123
Guide de l’animateur
En ces instants d'épreuve, supplions le Seigneur qui s'est chargé de nos
douleurs, de rester avec nous.

R. Reste avec nous, Seigneur.

- Face au mystère de la mort, ne nous abandonne pas. R.

- En cet instant de deuil et de séparation douloureuse. R.

- A l'heure de la souffrance, du désarroi et de la crainte. R.

- Pour que nous gardions le souvenir de N., dans l'espérance de nous


retrouver auprès de toi. R.

Prions. Seigneur, N. quitte maintenant sa demeure terrestre, laissant


derrière lui la souffrance de ceux qui l’aiment ; donne-nous de garder son
souvenir, non pas dans l’amertume de ce que nous perdons ou dans le seul
regret du passé, mais dans l’espérance du Royaume où tu nous
rassembleras. Par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

2. Prières au cimetière

Avant de déposer le corps du défunt dans la terre, comme le firent pour


Jésus ses disciples le soir du vendredi saint, on fait une dernière prière. S'il
n'y a pas de prêtre présent, il est bon qu'un membre de la famille ou un ami
se charge de la diriger. On pourra dire : Rappelons-nous la parole de Jésus
à la soeur de son ami Lazare qui venait de mourir. "Je suis la Résurrection et
la Vie: celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra." (Jean 11, 32-45)

- Confions au Seigneur celui qui nous quitte:

R- Donne-lui, Seigneur, le repos éternel.

- Seigneur Jésus, toi qui as pleuré ton ami Lazare au tombeau, essuie nos
larmes, nous t'en prions.

R- Donne-lui, Seigneur, le repos éternel.

- Toi qui as fait revivre les morts, accordes la vie éternelle à notre frère
(soeur), nous t'en prions.

R- Donne-lui, Seigneur, le repos éternel.

- Tu as sanctifié N. dans l'eau du baptême, donne-lui en plénitude la vie des


124
Guide de l’animateur
enfants de Dieu, nous t’en prions

R- Donne-lui, Seigneur, le repos éternel.

On peut conclure par le « Notre Père » ou par la prière suivante :

Prions: Seigneur Jésus, avant de ressusciter, tu as reposé trois jours en


terre. Et depuis ces jours-là, la tombe des hommes est devenu pour les
croyants signe d’espérance en la résurrection. Au moment d’ensevelir notre
frère, (soeur) nous te prions, toi qui es la Résurrection et la Vie: donne à N.
de reposer en paix dans ce tombeau jusqu’au jour où tu le (la) réveilleras,
pour qu’il Celle) voie de ses yeux la lumière sans déclin pour les siècles des
siècles. Amen

125
Guide de l’animateur

Cinquième p
Céroféraire
Quelques définitions, mobiliers liturgiques et les célébrations du céroféraire

126
Guide de l’animateur

Quelques définitions, les mobiliers liturgiques et


les célébrations du céroféraire

Quelques définitions

Le Candélabre : C’est l’objet sur lequel on met, on pose un grand cierge


par exemple le cierge pascal. C’est aussi des chandeliers à plusieurs
branches, qui portent des bougies allumées pendant les offices, le Salut.
Le Chandelier : c’est un support utilisé pour recevoir la chandelle et la
maintenir debout.

La Chandelle : C’est la cierge ou la bougie. (Fig 1)

Le Cierge triangulaire : Cierge spécial à trois branches,


qu'on allume à la procession du Samedi saint. Il symbolise les trois
personnes de la Sainte Trinité. On l'appelle aussi : roseau.

Le Gradin : On désigne ainsi les degrés en arrière et au-dessus de l'autel,


sur lesquels on place les chandeliers, les reliquaires, les vases de fleurs.

Le liséré : c’est un ruban étroit dont l’évêque borde sa soutane. Blanc pour
la Pape et rouge pour les évêques.

Le Tiare : C’est la mitre du Pape

127
Guide de l’animateur

Le Thabor : Montagne de Palestine sur laquelle Notre Seigneur apparut


transfiguré à ses Apôtres. Par analogie, support placé au milieu de l'autel,
pendant le salut, et sur lequel on met en vue l'ostensoir.

Les Porte- insignes : les insignes sont la crosse et la mitre de l’évêque.


Dans les processions d’entrée et de sortie, les porte- insignes marchent
derrière l’évêque ; une fois arrivés dans le chœur, ils sont proches de lui afin
de recevoir du cérémoniaire ou de l’évêque l’un la crosse, l’autre la mitre,
quand l’évêque ne les utilise pas.

L’Archiprêtré : Division territoriale d'un diocèse, pour une meilleure


animation pastorale. Dans l’archidiocèse de Cotonou, il y a deux (2)
archiprêtrés.

Les Canons d'autel : Ce sont trois tableaux de prières qu'on place debout
sur l'autel, le plus grand au milieu, les deux autres aux extrémités.

L’Ordinaire (personne) : désigne l'évêques en tant que pasteur et


responsable de son diocèse. On utilise aussi la formule "ordinaire du lieu"
pour parler explicitement de l'évêque du diocèse, ce qui sous entend que
l'autorité d'un évêque s'arrête aux limites de son diocèse.

Le Prélat Du latin praelatus, porté en avant. Haut dignitaire


ecclésiastique (Cardinal , Archevêque, etc.) ayant reçu la prélature, c’est à
dire la dignité conférée par le pape, le plus souvent honorifique, ou
comportant une juridiction territoriale ou personnelle (évêché, abbaye, etc.).

Le Primat : Du latin primus, premier, au premier rang. Désigne


initialement le prélat ayant autorité sur plusieurs archevêques ; plus tard,
titre honorifique donné à certains d’entre eux.

La Séquence : Suite. Prière chantée à la suite de l'Alléluia ou du Trait , à


la messe. On dit encore prose, parce que les paroles ne sont pas cadencées
comme dans la poésie. Il n'y a plus aujourd'hui que cinq séquences : Victimæ
paschali, à Pâques ; Veni Sancte Spiritus, à la Pentecôte ; Lauda Sion, à la
Fête-Dieu ; Dies iræ, à la messe des morts ; Stabat Mater, à la fête de Notre-
Dame des Sept Douleurs. En outre, quelques séquences ont été accordées à
divers diocèses, en l'honneur de leurs saints principaux.

Le Vicaire : Prêtre chargé d'aider un curé dans sa charge pastorale. Le


pape est le vicaire du Christ.
128
Guide de l’animateur
La Basilique : Dans le monde romain la basilique est un bâtiment couvert
servant de lieu de réunion. A partir du Ive siècle des basiliques furent
construites dédiées spécifiquement à l’exercice du culte chrétien. Le mot
basilique est formé à partir de deux éléments grecs :« basileus » qui signifie
« roi » et du suffixe « -ikê », suffixe d’adjectif féminin. L’expression
complète est basilika oikia qui signifie « salle royale ».La basilique romaine
est un édifice à plan rectangulaire, généralement construit sur le forum et
initialement spécialisé dans des activités judiciaires et bancaires. L’édifice
était aussi fréquemment utilisé comme lieu de transactions commerciales,
voire comme marché .Par la suite la basilique, devenu lieu de culte, désigne
une église dépourvue de transept et intégrant trois, cinq ou sept nefs (Plan
basilical).En avant de l’église se trouvait un portique appelé narthex. L’autel
se trouvait dans la partie centrale entre le chœur et le transept. On distingue
les basiliques majeures (Les 4 églises de Rome : Saint Pierre de Rome, Saint
jean de Latran, Sainte Marie Majeure et Saint Paul hors les murs), des
basiliques mineures, églises auxquelles le pape a décerné ce titre et les
privilèges qui y sont attachés.

Maniement des mobiliers liturgiques


 Le chandelier

Le 1er céroféraire (celui de droite) tient son cierge, de la main droite en


haut, la main gauche sous le pied du chandelier. Le 2 e céroféraire (celui de
gauche) tient son cierge la main gauche en haut et la main droite sous le pied
du chandelier. S’ils viennent à faire demi- tour sur place, ils changent les
mains de sorte que la main qui est à l’extérieur de la procession soit toujours
en haut

 Le missel

Il se porte comme la mitre, devant la poitrine avec les deux mains en bas et
les pouces soutenant verticalement la couverture, la tranche du livre tournée
vers la gauche.
 La Crosse

Elle se porte des deux mains, volute vers l’extérieur (sauf s’il s’agit de la
crosse d’un abbé qui se porte volute vers l’intérieur), à la hauteur normale
(moins haut que la croix de procession).

Pour la présenter à l’évêque, il faut d’abord tourner la volute vers l’intérieur


(l’inverse pour un abbé), pour que quand l’évêque la prendra, la volute soit
tournée vers l’extérieur.

Précision
129
Guide de l’animateur
 Volute vers l’extérieur = pouvoir sur tout un diocèse.
 Volute vers l’intérieur = pouvoir uniquement sur la
communauté à la tête de laquelle on se trouve.
 La mitre

Elle se porte devant la poitrine, les deux mains soutenant en bas et les
pouces relevés par derrière, comme si la mitre était posée sur un présentoir.

Le servant la présente au cérémoniaire, au diacre ou au prêtre qui est à la


droite de l’évêque.

Les célébrations : lieux et moment d’intervention du céroféraire

 Vendredi saint

Au moment de déplacer ou d'apporter le saint Sacrement à l'église, de


l'autel au reposoir, les céroferaires tiennent les chandeliers niveau poitrine et
marchent doucement devant le ministre portant le Saint Sacrement.

 Procession avec le Saint Sacrement

Pendant la procession, devant la saint Sacrement, ils tiennent les


chandeliers et marchent doucement.

 Messe solennelle

Les ceroferaires se mettent de chaque côté de celui qui porte l'évangéliaire,


de la sacristie à l'autel. Ils lèvent leurs chandeliers devant le pupitre pour la
lecture de l'évangile. Pendant la consécration, ils se tiennent de chaque côté
du thuriféraire, et lèvent ensemble les cierges au moment des élévations.

 Exposition du Saint Sacrement

Les céroféraires interviennent au moment de la bénédiction du Saint-


Sacrement en tenant les cierges allumés plus haut.

Exercice

1. Un jour, votre sacristain vous donne trois catégories de cierges et


vous demande de les déposer chacun dans les mobiliers
suivants : cierge triangulaire, gradin, candélabre, chandelier.

130
Guide de l’animateur
Voici les catégories de bougies : un cierge, quatre assemblage de
cierges, cierge pascal, quinze assemblage de cierges.
2. Classez dans l’ordre décroissant et selon le nombre de cierge les
mobiliers liturgiques cités ci- dessus.
3. Quelle différence faites vous entre la tiare et la mitre, entre
archiprêtré et le diocèse, entre la basilique et la cathédrale, entre
un céroféraire et un porte-insigne.
4. Donnez les mobiliers liturgiques du céroféraire et donnez la
définition de son mobilier liturgique principal.
5. Cites les célébrations qui font intervenir le céroféraire ; s’il garde
le chandelier ; s’il garde les insignes.
6. Donnez le maniement de la crosse, de la mitre, du missel.
7. Définissez : Vicariat, Aumônier, Archevêque, Archidiacre.

Les moments d’intervention des portes insignes et du céroferéaire

 Moment d’intervention des porte- insignes

Il y a deux portes insignes lors d’une cérémonie durant laquelle


l’évêque préside : le porte crosse et porte- mitre. Dans la procession : ils
marcheront derrière l’évêque, le porte- mitre à droite, le porte-crosse à
gauche. Dans le sanctuaire : Ils seront toujours à proximité de l’évêque,
avec le cérémoniaire. La mitre est une coiffure portée essentiellement par
l’évêque. Elle symbolise sa fonction d’enseignement. La crosse rappelle
le bâton du berger qui rassemble le troupeau. Ils sont revêtus de la vimpa,
une bande de tissu de la couleur liturgique du jour qui sert à porter des
objets précieux.

Procession d'entrée

Les deux porte- insignes suivent l'évêque et ferment donc la procession


d'entrée. Avant la génuflexion devant l'autel, ils reçoivent leurs insignes puis
gagnent leur place.

Pendant les lectures

Juste avant que l'évêque s'assoie, le porte- mitre s'avance et présente la


mitre. Il vient la récupérer pour l'Alléluia.

A l'Evangile

Le porte-crosse s'avance pour que l'évêque puisse écouter l'Evangile avec


la crosse
131
Guide de l’animateur
Pendant l'homélie

A la fin de l'Evangile, les deux servants doivent se tenir prêts à apporter


ou à récupérer les insignes: en effet, l'évêque prêche généralement qu'avec la
mitre mais il peut aussi prendre la crosse.

A la consécration

Les deux porte- insignes vont s'agenouiller devant l'autel ou ils peuvent
rester à leur place.

Pour la Bénédiction finale

Les deux porte- insignes de messe s'avancent pour donner à l'évêque


sa crosse et sa mitre. Enfin, durant la procession de sortie, les porte- insignes
suivent de nouveau l'évêque.

 Les Céroféraires

En général

Les céroféraires, ou porte flambeaux, sont toujours par paires. Le cierge


doit être porté de la main extérieure, l'autre main étant portée à la poitrine.

A l'offertoire

Après l'encensement des fidèles à l'offertoire, les céroféraires vont à la


sacristie. Ils prennent chacun un cierge, puis se préparent.

Pour la prière eucharistique

Au Sanctus ils suivent le thuriféraire jusqu'à l'Autel. Là ils se placent à


genoux les uns à côté des autres et restent ainsi jusqu'à la communion où ils
accompagnent un prêtre puis à la fin, Retournent à la sacristie.

 Messe avec procession


 Leur rôle à la Messe

Les céroféraires (ils vont toujours par 2) sont chargés de mettre en


valeur la présence réelle de Jésus. C’est pourquoi ils sont attachés au service
proche du Saint-Sacrement. Comme le porte-croix, les céroféraires ne
saluent pas en arrivant au pied du Sanctuaire ou de l’autel

132
Guide de l’animateur

Etape de la messe Interventions

Procession d’entrée Portent les chandeliers et les déposent


sur la crédence ou bien sur les
marches d’autel.

Procession de l'Évangile Précèdent le lecteur (célébrant ou


diacre) avec le chandelier et se
placent face à face de chaque côté de
l’ambon.

Communion Ils accompagnent les personnes qui


distribuent la Communion (prêtre et laïcs).
s’il y a plusieurs points de communion,
d’autres servants peuvent assumer le rôle
de céroféraire suppléant.

 Leur rôle à la procession du Saint-Sacrement

Leur rôle est très important. Il s’agit de rendre honneur à Jésus présent
dans l’ostensoir ou dans le ciboire.

Au salut, si l’on apporte le Saint-Sacrement, ils arrivent avec le prêtre qui le


porte.

 S’ils sont six (06,) deux se mettent devant, deux de chaque côté du
prêtre et deux derrière.
 S’ils sont quatre (04), deux se mettent devant et deux derrière.
 S’ils sont deux (02), ils marchent devant

Exercice :

1. Définissez : porte- insignes, vimpa, procession.


2. Donnez les moments d’intervention des porte- insignes.
3. Donnez les moments d’intervention du céroféraire au cours d’une
messe solennelle
4. Faites un schéma qui montre la position des céroféraires et celle des
porte- insignes au cours d’une procession.
5. Pourquoi un porte- mitre ou un porte- crosse peut jouer le rôle du
céroféraire ?
6. Quelle est la durée de formation des porte- insignes ?
7. Quelle est la durée de formation des céroféraires ?
133
Guide de l’animateur
8. Quelles sont les exigences prévues pour la formation de ce degré ?
9. Citez les règles de vie des Samuel qui mettent en relief ces
exigences.
10. Expliquez chacune de ces règles de vie.

Le cierge pascal et les insignes épiscopaux

Le cierge pascal

Apparu dès le IVème siècle, le cierge pascal, de taille particulièrement


grande, est normalement fait d’une cire très pure et décoré d’une Croix
rouge. Cierge pascal, symbole du Cierge pascal demande qu’il soit unique,
même si plusieurs paroisses sont rassemblées, puisqu’il représente le Christ
ressuscité, lumière du monde » (Calendrier liturgique régional 1997-1998).
Mais une question : « En raison de la restructuration des paroisses, il n’y a
plus qu’une paroisse. Cependant, devons-nous avoir un cierge pascal dans
chaque église communale ? »Voici quelques éléments de réponse.

Feu et lumière sont appelés à briller dans la nuit sainte

Comprenons d’abord que le cierge pascal et signe et symbole. Signe, il veut


nous conduire à une réalité absente. Colonne de cire, travaillée par l’homme,
à partir de l’œuvre des abeille dans toute la végétation, allumée au feu
nouveau, elle brille de sa lumière dans la nuit sainte, renvoyant à la lumière
unique, source de toute lumière, Jésus, Christ, Seigneur. Cierge, signe d’une
absence qui devient présence par le symbole. Par associations d’idées on
découvre que l’absent devient présent, grâce aux marques sur le cierge :
croix, alpha et oméga, millésime de l’année en cours, insertion éventuelle
des grains d’encens dans la colonne de cire, avec la parole qui explicitent. Le
mystère pascal est rappelé pour être célébré. Il faut donc tenir au tout, pour
134
Guide de l’animateur
aller par les signes et symboles, de l’absence à la présence. Il est donc clair
que le cierge pascal ne peut qu’être unique dans la célébration de la nuit
sainte. C’est à l’unique source de lumière que les participants allument leur
propre cierge, pour symboliser, au début, le passage de la, nuit à la clarté
pascale et, plus tard, pour renouveler les engagements de leur baptême, en
gardant leur « lampe allumée » jusqu’à la venue de l’Époux, dans la nuit

Le Christ ressuscité :

C’est le signe du Christ Ressuscité dans l’Eglise. Le prêtre l’allume en


disant : « Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire dissipe les
ténèbres de notre coeur et notre esprit »

Au début de la Vigile Pascale, le diacre pénètre en portant le cierge pascal


allumé, dans l’Eglise plongée dans le noir. En effet la lumière de la
résurrection vient faire la lumière dans les parties sombres de notre vie, vient
les éclairer et les transfigurer.

Cette lumière est transmise à tous les fidèles à l’image de la grâce et de


l’amour de Dieu qui nous vient de la résurrection du Christ et qui nous est
transmis à chacun. Quand on en transmet la flamme sa clarté ne diminue pas

Les inscriptions sur le cierge Pascal :

Dans chaque angle, sont tracés les quatre chiffres du millésime de l’année
proclamant que le Christ est Maître du temps et de l’histoire : «A lui le temps
et l’éternité, à lui la gloire et la puissance pour les siècles sans fin ».

Au-dessus et au-dessous de la croix, la première lettre a (Alpha) et la


dernière lettre w (Omega) de l’alphabet grec sont inscrites, manifestant que
le Christ est "commencement et fin de toutes choses". En effet le prologue de
l’Evangile selon Saint Jean nous dit : "Au commencement était le Verbe, et le
Verbe était en Dieu". Le Verbe, la Parole c’est bien sûr Jésus. Toujours St
Jean, mais dans le livre de l’Apocalypse cette fois dit : "Oui, mon retour est
proche ! " Amen, viens, Seigneur Jésus ! ". Cette phrase, la dernière de la
Bible nous montre bien que c’est Jésus que l’on attend et qui reviendra à la
fin des temps comme nous l’affirmons dans le Credo.

A chaque extrémité de la croix, le prêtre place des grains d’encens signe des
5 plais du Christ en disant : « Par ses saintes plaies, ses plaies glorieuses,
que le Christ Seigneur nous garde et nous protège. Amen. »

L’Exultet

135
Guide de l’animateur
L’Exultet est l’annonce solennelle de la Pâque, chantée par le diacre au
début de la grande Vigile, après la bénédiction du feu nouveau, la
préparation du cierge pascal et la procession d’entrée dans l’église à sa
lumière. Il conclut la première partie de la veillée pascale, qui célèbre la
lumière du Christ ressuscité.

La vrai Lumière, c’est le Seigneur

Le terme de lumière revient en de multiples passages de la Bible que ce soit


dans l’ancien ou le nouveau testament. A la Création, au moment où Dieu
guide les hébreux par une nuée lumineuse, dans les psaumes… Le nouveau
testament éclaire cette signification de la lumière en précisant que c’est Jésus
qui est « la lumière du monde ». A la naissance de Jésus : "Le peuple qui
demeurait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur ceux qui
demeuraient dans la région sombre de la mort, une lumière s’est levée" (Mt
4 :16)

La présentation de Jésus au temple : Syméon déclare que Jésus est : « la


lumière qui éclaire les nations »: "Maintenant, Souverain Maître, tu peux,
selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix ;car mes yeux ont vu
ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour
éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël." (Lc2, 32)

A la transfiguration "Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit


comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. "(Mt
17, 1)

Jésus désigné comme la vraie lumière : "Le Verbe était la lumière


véritable, qui éclaire tout homme ; il venait dans le monde."(Jn1, 4-9)

Jésus déclare être la vraie lumière : "Je suis la lumière du monde. Qui me
suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie."
Vous êtes la lumière du monde : "Ainsi votre lumière doit-elle briller devant
les hommes" (Mt 5 : 16)

La lumière dans la liturgie

Dans la Rome antique, les empereurs se faisaient entourer d’hommes portant


des torches pour annoncer leur présence. Le Christianisme naissant a repris
cette idée en entourant de la lumière non pas l’empereur mais le Roi des
Rois, le Seigneur des seigneurs : le Seigneur Jésus.

On distingue plusieurs fonctions de la lumière dans la liturgie :

136
Guide de l’animateur
Historiquement : éclairer pour que l’on voit les objets en question
L’autel dans les catacombes et les basiliques des premiers chrétien
La croix de procession …

Symboliquement :
Honorer les signes de la présence de Jésus, lumière du monde, parmi nous.
En entoure donc de cierges les signes du Christ dans l’Eglise :
Jésus présent dans le pain et le vin consacrés
L’autel qui représente Jésus s’offrant sur l’autel de la croix
La croix de procession
L’Evangéliaire porté en procession : car Jésus est La Parole de Dieu
Les reliques de saints qui se sont tout entier donnés au Seigneur.

Les insignes épiscopaux de l’évêque

Les insignes de l'évêque sont sa crosse et sa mitre. De tels signes


permettent de distinguer l'évêque des prêtres (quand ils sont nombreux) et
rappellent la responsabilité de l'évêque vis à vis de son peuple. La couleur
épiscopale est le violet. Le violet est une couleur d’apaisement ; l’ardeur du
rouge y est adoucie par la froideur du bleu. Le violet est donc la couleur
symbolique par excellence de la tempérance. C’est pourquoi la soutane de
l’évêque (ou à tout le moins le liseré de celle-ci et sa ceinture) est violette.

La Mitre : Chapeau de cérémonie porté par l'évêque: son origine est mal
connue. La forme de cette coiffure a beaucoup changé
pour prendre la forme conique avec deux fanons qui
subsiste actuellement. La mitre a une origine fort peu
connue. Vers le Xe siècle, la mitre constitue la coiffure
d’apparat non-liturgique des papes. Sa forme a d’ailleurs
beaucoup évolue. Elle constitue aujourd’hui la coiffe
liturgique des évêques. Notons que les papes portaient jadis la tiare qui était
une triple couronne symbolisant le pouvoir spirituel du pape sur les âmes, le
pouvoir temporel sur ses Etats et sa suprématie sur les empereurs. Paul VI y
a renoncé définitivement pour adopter la mitre d’évêque de Rome.

La Croix pectorale : Dans les grandes célébrations,


l'évêque porte sur la poitrine une croix suspendue à un
cordon ou une chaînette passé autour du cou. Pectoral
vient de pectus qui signifie "poitrine" en latin. (Fig. 3)

137
Guide de l’animateur

Fig. 3
La Crosse : Bâton pastoral de l'évêque dont l'extrémité
est recourbée. Cet insigne de l'évêque manifeste que
celui-ci a la charge du peuple de Dieu établi dans un
endroit précis. Il rappelle le bâton dont se sert le berger
pour rassembler les brebis de son troupeau. (Fig. 4)

Fig. 4 L’Anneau : L'évêque porte à un doigt un anneau


pastoral qui est le symbole de sa fidélité au peuple chrétien dont il a la
charge. Comme les époux portent une alliance, signe de leur mariage,
l'évêque porte un anneau à l’annuaire qui montre son union avec l'Eglise, le
peuple chrétien dont il est le pasteur.

La calotte : C’est un petit bonnet rond ne couvrant que le sommet du


crâne. Blanc pour la Pape , rouge pour les cardinaux et violet pour les
évêques.

Le pallium : c’est une bande de laine blanche qui se place sur les épaules à
la façon d’un collier ; deux pendantes tombent, l’un par devant, l’autres par
derrière. La partie qui entoure le cou porte quatre petites croix noires. Le
pallium est l’insigne des archevêques.

La Cathedra : C’est la chaîne épiscopale de l’évêque.

Les évêques du Bénin avec leurs diocèses respectifs

Les évêques Les diocèses

Cotonou Mgr Antoine GANYE


Dassa- Zoumè Administrateur, Mgr Antoine
GANYE
Abomey Mgr Cyrille HOUNDEKON
Djougou Mgr Paul VIEIRA
Lokossa Mgr Victor AGBANOU
Parakou Mgr Fidèle AGBACHI
N’ Dali Mgr Martin ADJOU
Kandi Mgr Clet FELIHO
Natitingou Mgr Pascal N’KOUE
Porto- Novo Mgr Marie- René EHOUZOU
Comment un Pape choisit un nom
138
Guide de l’animateur

La règle veut que le successeur de l'apôtre Pierre sur le trône de l'Eglise choisisse son
nom, juste après avoir été élu par le collège des cardinaux, le Sacré collège, réunis en
conclave. C'est Jean Paul Ier, élu en 1978, et dont le pontificat n'avait duré que 33 jours,
qui le premier avait choisi de porter deux prénoms accolés l'un à l'autre - un tel double
nom était sans précédent dans l'histoire de la papauté - souhaitant ainsi exprimer sa
gratitude et son attachement à l'héritage laissé à l'Eglise par les pontifes Jean XXIII et
Paul VI.
Origines multiples
Jean Paul II, qui lui avait succédé en octobre 1978, avait expliqué son choix dans sa
première encyclique "Redemptor hominis" du 4 mars 1979 par la volonté de s'inscrire
symboliquement dans la lignée de ses plus proches prédécesseurs. "Ce pontificat (de
Jean Paul Ier) n'ayant duré qu'à peine trente-trois jours, il m'appartient non seulement de
le continuer, mais, d'une certaine manière, de le reprendre au même point de départ",
écrivait-il dans son encyclique. "Jean XXIII et Paul VI constituent une étape à laquelle
je désire me référer directement comme à un seuil à partir duquel je veux, en compagnie

de Jean Paul Ier pour ainsi dire, continuer à marcher vers l'avenir, me laissant guider,
avec une confiance sans borne, par l'obéissance à l'Esprit que le Christ a promis
et envoyé à son Eglise", pouvait-on lire dans "Redemptor hominis".
Plusieurs possibilités s'offriront au successeur de Jean Paul II, qui sera le 265e pape de
l'histoire, pour choisir le nom qui sera le sien pendant son pontificat. Ainsi pourra-t-il
opter pour une forme latinisée de son propre nom de famille, choisir le nom d'un pape
précédent auquel il accolera son propre chiffre ou encore retenir le nom d'un saint. Il
peut aussi se déterminer en fonction de la signification du nom, par exemple Pie (pieux)
ou Innocent. Des considérations personnelles peuvent également entrer en ligne de
compte comme ce fut le cas pour le pape Jean XXII qui choisit son nom en référence à
son propre père.
" Pierre ", un nom tabou
A l'origine, les papes gardaient habituellement leur nom de baptême et ceci jusqu'à la fin
du premier millénaire. La coutume change en 996 quand Grégoire V abandonne son
nom de baptême, Bruno. Cent trente et un de ses 133 successeurs feront de même, dont
Jean Paul II. Avant le Xe siècle, six papes seulement avaient changé de nom pour
des raisons diverses. La première exception fut Jean II en 533. Baptisé Mercure, il ne
souhaitait pas porter le nom d'un dieu païen. Depuis le Galiléen Simon- Pierre, le
premier pape mort en martyr en l'an 64 après Jésus-Christ, aucun pape n'a osé adopter le
nom de Pierre. Jean XIV (983), qui s'appelait pourtant Pierre, n'a pas brisé ce qui est
considéré comme un véritable tabou. De même pour Serge IV (1009).
Le premier nom à être choisi à plusieurs reprises était celui de Sixte, en 257 avec le
pape Sixte II. Depuis, les noms les plus souvent adoptés sont Jean (21), Grégoire (16),
Clément et Benoît (14), Léon et Innocent (13) et Pie (12). En cas de répétition, les noms
sont classés par des chiffres romains comme pour les rois et empereurs.

139
Guide de l’animateur

Le triduum pascal

Introduction

Nous ne pouvons pas parler du service liturgique du Samuel sans parler


de la liturgie de l’Eglise qui l’inspire, le détermine et avec laquelle il fait
corps .La Semaine sainte, du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques
est le sommet de l’année liturgique. Elle comprend plusieurs événements
dont le centre est le sacrifice sur la croix le Vendredi saint, précédé, la
veille, de l’institution de l’Eucharistie. La liturgie nous invite alors à
accompagner Jésus pas à pas, depuis son entrée triomphale à Jérusalem, le
dimanche des Rameaux, jusqu’au Golgotha et au sépulcre. L’Eglise ne
s’occupe plus que d’une chose : regarder, contempler et compatir à toutes les
souffrances que Jésus a endurées pour nous sauver. Tous les Samuel du
monde, en particulier, ceux de la paroisse sainte Cécile sont vivement
invités. Les principaux événements de la semaine sainte sont :

 Le dimanche des Rameaux, l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.


 Le Triduum pascal (triduum=trois jours)

o Le Jeudi saint, Jésus institue l’Eucharistie, précédé du


lavement des pieds,

o Le Vendredi saint, Jésus souffre et donne sa vie en sacrifice


pour nous sauver,

140
Guide de l’animateur
o Le Samedi saint, Jésus est au tombeau, dans un grand
silence.

Notre étude, ce jour, se penchera sur la triduum pascal

Jeudi Saint

Libérons nous de tout ce qui créent entre nous des divisions. Réconcilions
nous les uns les autres pour recevoir celui qui nous aime jusqu’au bout. Ce
soir là Jésus a institué le sacrement de son corps et de sang. Voici donc le
testament qu’il nous a laissé la veille de sa passion ou de sa mort. C’est le
jour où Jésus a institué l’Eucharistie ou la sainte messe.

Célébration

Elle débute par une longue procession selon le programme de chaque


paroisse. Si ce jour il n’y pas de cérémonies particulières c'est-à-dire,
première communion, mariage, il faut noter le fait essentiel et coutumier : le
lavement des pieds.

Entrée

Juste après le rite pénitentiel, il y a kyrie au moment où l’église chante le


kyrie, deux (02) servants de chaque côté descendent en cherchant les
clochettes. Vers la fin du kyrie, ils se mettent à genou. Ensuite on chante le
Gloire à Dieu. Pendant le chant les cloches sonnent et ceci jusqu'à la fin du
gloire à Dieu. A la fin les clochettes sont déposées à la sacristie et jusqu'à la
veille pascale.

Liturgie de la parole

Le lavement des pieds a lieu tout juste après l’homélie :

Le lavement des pieds : c’est l’application de l’évangile du jour (Jn13, 1-


15). Pendant ce temps, on chante ‘’Où sont amour et charité, Dieu est
présent’’. Et pendant l’exécution du chant, les servants jouent ces rôles
suivants :

Disposition de bancs devant l’autel (deux servants), Trois (3) Samuel pour
le lavement proprement dit.

141
Guide de l’animateur
Baptême (deux servants par prêtres). Les autres pour les bougies et divers
déplacements. Veillez à l’arrangement des bancs, des serviettes, bassines,
savons, sceaux prévus pour la circonstance à la fin de celle-ci

Prière universelle et Offertoire-- Liturgie eucharistique-- Débarrassement de


l’autel

Après le retour a l’autel aucun Samuel ne doit se mettre a genou en


prétendant attendre le dépôt des saints réserves dans le tabernacle. Seuls
ceux qui se chargent de l’arrangement et du service de l’eau joueront leurs
rôles. A ce moment déjà le thuriféraire et le naviculaire devront se rendre à
la sacristie pour le chargement de l’encensoir et de la navette. Ils attendront
la bénédiction finale pour faire leur entrée dans l’église afin de rejoindre le
cortège encore à l’autel

Deux Samuel céroféraires garderont les cierges devant le Saint-


Sacrement et les déposeront au reposoir.

Quatre Samuel se chargeront de débarrasser l’autel, débrancher si


possible la lumière rouge situer à côté du tabernacle de telle sorte qu’il soit
vide. Ensuite tout le cortège avec le thuriféraire et le porte croix en tête se
dirigeront vers le reposoir pour l’exposition du reste des hosties consacrées.

Intervention du thuriféraire qui présente l’encensoir au célébrant qui encense


les Saintes réserves.

NB : il savait que quelque fois le cortège ne revient plus à l’autel. Alors


soyons vigilants et attentifs. Signalons aussi qu’après le lavement des pieds
il n’y a pas de credo (je crois en Dieu)

Les grandes parties de la célébration du Jeudi Saint

 Accueil des huiles saintes


 Ouverture de la célébration

 Liturgie de la parole

 Lavement des pieds

 Liturgie eucharistique

 Procession vers le reposoir

142
Guide de l’animateur
Vendredi Saint

A partir de ce jour la croix n’est plus visible. C’est le jour de la mort du


Seigneur, la vie s’arrête. C’est pour nous que Jésus meurt sur la croix, pour
nous sauver. La croix doit être enveloppée. Peut- on vivre cette journée
comme un jour ordinaire ?

Ouverture de la célébration

L’acte pénitentiel se fait en silence. Recueillons nous devant Dieu.


Reconnaissons que nous sommes pécheurs

Prostration

Deux Samuel pour s’occuper de la natte ou couverture en plus des cousins.


Après la prostration tous se lève pour la prière d’ouverture ou la collecte

Liturgie de la parole : 1ère lecture : Prophétie d’Isaïe sur le serviteur


souffrant (Is52, 13- 53,12) ; 2e lecture : lettre aux Hébreux (He4, 14- 16 ; 5,
7- 9) ; lecture de la passion, (Jn18, 1- 19, 42).

Prière universelle (10) : la liturgie de la Parole se termine par la prière


universelle qui est ce jour- là d’une ampleur particulière, comprenant dix
grandes intentions de prières de l’Eglise Universelle. Cette prière universelle
se fait de la façon suivant :

 Le prêtre, ou le diacre, donne et développe l’intention et il invite


l’assemblée à prier : ‘’prions à genoux’’
 Temps de prière en silence suivi de l’invitation ‘’Levons- nous’’

 Enfin le prêtre, debout, les mains étendues, dit ou chante l’oraison


correspondant à l’intention

Tous les servants à l’autel doivent vivre cette célébration de façon


particulière car, l’Eglise commémore la Passion de son Bon Maître

Liturgie de la croix

Lorsque le prêtre nous présente la croix à vénérer, nous répondons selon


chacun de ces paroles.

*Voici la croix qui a apporté le salut du monde


143
Guide de l’animateur
*Venez adorons le Seigneur ou Venez, adorons

*Victoire tu règneras, oh croix tu nous sauvera

Ensuite il dépose la croix devant l’autel. Déjà en ce moment, les deux


Samuel céroféraires placent les cierges de chaque côte de la croix après
chaque baiser des différentes personnes désignées pour la circonstance. Si
c’est à la sacristie que le prêtre est parti chercher la croix ou derrière dans
l’allé centrale de l’église, les deux céroféraires doivent rester devant lui à
l’allée comme au retour.

Liturgie de la communion

Au soir du Jeudi Saint, dans son déplacement, le prêtre est accompagné des
deux céroféraires au reposoir où ils prennent des cierges reposés la nuit du
Jeudi Saint pour rester devant le prêtre. C’est le signe de la présence du
Christ Lumière du monde.

Notre Père --- Communion

A la fin de la communion, les céroféraires doivent veiller à ce qu’ils


accompagnent le célébrant pour aller déposer les saintes réserves au reposoir.

Prière finale et renvoi

Les grandes parties de la célébration du Vendredi Saint

 Prostration du prêtre au acte pénitentiel


 Ouverture de la célébration

 Liturgie de la parole

 Passion du Christ

 Liturgie de la Croix

 Communion

 Rite de conclusion

Samedi Saint

144
Guide de l’animateur
Cette cérémonie de la veillée pascale est une pure merveille ! D’une très
grande richesse liturgique, elle a pour but de rappeler et signifier comment la
Vie et la Grâce ont jailli pour nous de la mort du Seigneur.

La célébration

Les servants s’avancent en procession (silence) deux par deux, derrière la


croix : les acolytes, le porte grain, puis le porte cierge, le porte missel, le
thuriféraire et le naviculaire, porte torche, porte eau bénite.

Arrivé auprès du feu, le prêtre salue l’assemblée et explique le sens de la


veillée. Puis il bénit le feu. Il asperge tandis que le thuriféraire va chercher
quelques charbons dans le feu. Le célébrant impose l’encens, le bénit et
encense le feu. Un servant allume une bougie au feu et la présente au
célébrant. S’il y a des grains d’encens, le célébrant les chauffes avec la
bougie et les colle à leur place dans le cierge pascal.

Puis, il allume le cierge pascal avec la bougie. Le célébrant ou le diacre


prend le cierge allumé, l’élève et le présente à l’assemblée par l’une de ces
formules : ‘’Lumen Christi, Deo Gratias,’’ ‘Lumière du Christ, nous
rendons grâce à Dieu). Puis les servants allument leurs cierges au cierge
pascal et la procession s’avance à nouveau vers le chœur. A l’entrée de
l’église, le célébrant présente à nouveau le cierge pascal et on allume des
cierges des fidèles. Arrivés au chœur, le célébrant ou le diacre présente une
3e fois le cierge près de l’ambon. Chacun reste debout, le cierge allumé en
main. Le diacre ou le célébrant chante la Pâques (chant de l’exultet). Puis,
on éteint les cierges, on s’asseoit pour écouter les lectures et les répons.
Après chaque répons, on se lève pour l’oraison du célébrant.

Avant la prière sur l’assemblée et la lecture de Saint Paul aux Romains, on


chante le Gloria et on sonne les clochettes.

Oraison sur l’assemblée, lecture de St Paul aux Romains, Psaume 117.

Après le psaume, on se lève pour chanter l’alléluia. Le thuriféraire


présente l’encensoir pour l’évangile et les céroféraires viennent avec leurs
cierges—Homélie.

S’il y des baptêmes, présenter le missel. Chant des litanies des saints puis
le célébrant bénit l’eau baptismale et procède aux baptêmes.

Dans le cas contraire, le célébrant bénit l’eau pour l’aspersion. Puis, il


interroge les fidèles pour la renonciation au mal et la profession de foi.
Après quoi, un servant le précède avec l’eau pour asperger l’assemblée. On

145
Guide de l’animateur
omet le credo mais, on fait la prière universelle. Le reste de messe comme
d’habitude.

La célébration de cette veillée est subdivisée en quatre (04) parties :

 La liturgie de la lumière
 La liturgie de la parole
 La liturgie de baptême
 La liturgie eucharistique

Tous les servants sont invités à vivre pleinement cette veillée surtout ne
dormons pas.

La Bible : les livres prophétiques

Un prophète est un homme choisi par Dieu pour être son porte
parole. Prophète est le terme utilisé dans la Bible hébraïque et dans
l'Ancien Testament pour désigner les sages "élus" devant recevoir et
transmettre la parole divine, et pour certains annoncer la venue d'un grand
Etre.
Contrairement aux prêtres, les prophètes avaient un statut moins bien défini;
ils intervenaient auprès des masses dans les rues et les temples; ils étaient
parfois chassés de ces derniers par les prêtres. Les rois leur prêtaient
cependant attention car leurs discours étaient aussi politiques.

146
Guide de l’animateur
Patriarche est le terme utilisé pour désigner les fondateurs du peuple
juif, et matriarche le terme pour désigner leur(s) épouse(s). Certains
patriarches ont été aussi prophètes, c'est le cas notamment d'Abraham. Il y a
eu aussi des prophétesses. Parmi les grands prophètes, il faut citer Isaïe,
Jérémie, Ezéchiel et Daniel notamment.

Les livres prophétiques contiennent les paroles, les actions des grands
prophètes et les douze petits prophètes : Isaïe- Jérémie- Lamentation-
Baruch- Ezéchiel- Daniel- Osée- Joel- Amos- Abdias- Jonas- Michée-
Nahum- Habaquq- Sophonie- Aggée- Zacharie- Malachie.

Les 12 "petits" prophètes

Osée : Appelé parfois "Prophète de l'amour". Le livre qui porte son nom est
un des plus longs des "petits prophètes". Il aurait reçu de Dieu le
commandement d'épouser une prostituée.

Joël : Aucune information biographique n'est donnée à son sujet. Le livre


qui porte son nom date de la reconstruction du second temple, vers 515 av. J-
C.

Amos : Prophète de la justice.

Abdias : Descendant d'Eliphaz, ami de Job. Le livre qui porte son nom est le
plus court de la Bible.

Jonas : Connu pour avoir passé 3 jours dans le ventre d'une baleine.

Michée : Contemporain d'Isaïe. Il a consacré sa vie entière à prophétiser,


notamment la destruction de Jérusalem et Samarie.

Nahoum : Le livre qui porte son nom concerne notamment la destruction de


Ninive.

Habaquq : Prophète de Judée. Le livre qui porte son nom contient une
sentence qui en fait un des piliers du judaïsme: "Le juste vit par sa foi".

Sophonie : Contemporain du prophète Jérémie, appelé "prophète du jour de


l'éternel".

Aggée : Le livre qui porte son nom concerne essentiellement la


reconstruction du second temple.

147
Guide de l’animateur
Zacharie : Ces prophéties ont été faites après l'exil de Babylone, en même
temps que celles d'Agée et de Malachie. Il a exhorté le peuple juif à
reprendre les travaux de reconstruction du temple de Jérusalem, ce qui a été
fait en 515 av. J-C.

Malachie : Considéré comme le dernier des prophètes. Il a annoncé le rôle


d'Elie, et mis en garde ceux qui quitteraient leur épouse juive pour une
femme étrangère.

Prière du céroféraire

Seigneur,
Je porte aujourd’hui un cierge.
Je le porte bien haut et bien droit pour t’acclamer,
Toi, notre lumière !
Tu es notre lumière, lorsque tu nous conduis à ton autel
Tu es notre lumière, lorsque ta Parole éclaire nos vies
Et leur donne sens.
Tu es notre lumière,
Lorsque tu nous donnes d’acclamer le Père,
Et de participer avec Toi et le chœur de tous les saints
A la louange céleste.
Tu es notre lumière, lorsque tu nous partages ton Corps du ressuscité
Mais, Seigneur, il ne suffit pas que je porte aujourd’hui
La lumière qui nous renvoi à ta lumière
Il faut aussi que je me souvienne que tu nous as dit :
‘’Vous êtes la lumière du monde !’’
Alors, chaque jour de la semaine,
Aide moi à être lumière pour mes frères,
Lumière sur le chemin qui conduit vers Toi.
Amen.

Jean-Paul II parle aux servants d’autel

Votre engagement auprès de l'autel n'est pas


seulement un devoir, mais un grand honneur, un
authentique service saint. A propos de ce service, je
désire vous soumettre quelques réflexions. Le servant
d'autel occupe une place privilégiée dans les
célébrations liturgiques. Qui sert la Messe se présente
à une communauté. Il sent, de près, que Jésus-Christ
est présent et agissant dans tout acte liturgique. Jésus est présent quand la
148
Guide de l’animateur
communauté se réunit pour prier et rendre gloire à Dieu. Jésus est présent
dans la Parole des Saintes Ecritures. Jésus est présent surtout dans
l'Eucharistie sous le double signe du pain et du vin. Il agit à travers le prêtre
qui, in persona Christi, célèbre la Messe et administre les Sacrements.
Dès lors, au cours de la liturgie, vous êtes beaucoup plus que de simples
"assistants du curé". Vous êtes surtout des serviteurs de Jésus-Christ, de
l'éternel Grand- Prêtre. Ainsi, vous, servants d'autel, êtes appelés en
particulier à être de jeunes amis de Jésus. Engagez-vous à approfondir et à
cultiver cette amitié avec Lui. En Jésus, vous découvrirez un véritable ami
pour la vie. (…)
J'ai parlé de l'amitié avec Jésus. Comme je serais content si de cette amitié
naissait quelque chose de plus! Comme il serait beau que certains d'entre
vous puissent découvrir la vocation sacerdotale! Jésus-Christ a un besoin
urgent de jeunes qui se mettent à sa disposition avec générosité et sans
réserve. En outre, le Seigneur ne pourrait-il pas appeler l'une ou l'autre
d'entre vous, jeunes filles, à embrasser la vie consacrée pour servir l'Eglise et
vos frères? Et pour ceux qui voudront se marier aussi, le service de l'autel
enseigne qu'une union authentique doit toujours inclure la disponibilité au
service réciproque et gratuit.
Jean Paul II Audience Générale, le 1er Août 2001.

149
Guide de l’animateur

Sixième partie
Porte- croix

Quelques définitions, les mobiliers liturgiques et


les célébrations du porte- croix
150
Guide de l’animateur

Quelques définitions

Le chemin de croix : c’est une série de quatorze croix (ordinairement avec


tableaux) appelées stations. On s’y arrête pour méditer sur les souffrances de
Jésus parcourant le chemin du calvaire.

La croix processionnelle : avec la hampe ou long manche de bois, elle est


la croix portée lors des processions.

La croix : c’est une figure formée de deux barres croisées représentant la


croix du Christ.

Le crucifix : c’est un objet liturgique représentant Jésus- Christ en croix.

Les bannières : avec l’image de Notre Seigneur, de la Sainte Vierge ou des


Saints. On les porte dans les processions.

La hampe : Long bâton servant de manche à la croix processionnelle.

Les Lamentations : Poèmes religieux composés par le prophète Jérémie,


dans lesquels il gémit sur les malheurs de Jérusalem et sur les ruines du
Temple. Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint assiéger Jérusalem, détruisit
la Cité sainte et le Temple, et emmena les Juifs en captivité. Aux jours de la
Passion et de la mort de Jésus, l'Église dans sa tristesse et sa douleur, reprend
et chante les Lamentations.

Le lutrin : grand pupitre représentant parfois un aigle, sur lequel on place


le livre de chant.

Les vitraux : Ce sont des verrières coloriées qui rappellent des scènes de la
vie de Notre Seigneur ou des saints. Il convient de demander à M. le Curé
des explications sur les personnages représentés.

Les canons d'autel : Ce sont trois tableaux de prières qu'on place debout
sur l'autel, le plus grand au milieu, les deux autres aux extrémités.

Le dais : C'est un baldaquin supporté par deux ou quatre hampes, pour


abriter le Saint Sacrement dans les processions.

Le cruciféraire : c’est un servant qui tient le crucifix lors des processions.

151
Guide de l’animateur
Maniement de la croix

Dans une procession, la croix est précédée du thuriféraire. L'encens est le


symbole de purification, il prépare le chemin. Le porte-croix marche entouré
de lumière :

 Devant : les cierges des deux (2) céroféraires (car la lumière éclaire
le chemin).
 Derrière : les cierges des deux (2) céroféraires

Comment porter la croix ?

La croix est tenue avec la main droite tenant le milieu de la hampe et la


main gauche en bas de la croix. Aucune génuflexion, ni révérence n’est
autorisée en tenant la croix. Tenons bien la croix surtout pas comme un
drapeau ! Elle doit être tenue bien droite. Comme les céroféraires, le porte-
croix ne salue pas en arrivant au pied du Sanctuaire.

Les célébrations

Le chemin de croix

Au début de la célébration, le porte- croix se met face à l’autel, encadré par


deux acolytes. A chaque station, lieu destiné aux stations, il s’arrête au
niveau de cette dernière. Il lui fait dos et garde la croix dans ses mains en
posant son pied au sol.
A la fin, devant l’autel, il fait face à l’assemblée et à l’autel pendant un
moment avant de rentrer à la sacristie.

La messe solennelle

Avant le démarrage de la procession, sur la parvis, le porte- croix tient la


croix et se place à trois pas derrière le thuriféraire qui est à la tête de la
procession. Il doit l’attendre avant de démarrer.
Pendant la procession, il tient la croix haute levée de manière à être vue de
tout le monde et sa marche doit être régulière.
Arrivé dans l’église, pendant le chant d’entrée, le servant dépose la croix à
un lieu approprié et ne la reprend qu’à la fin de la célébration. En sortant, il
fera la même chose (même position qu’à l’entrée).

NB : faites attention aux passages bas.

Messe corps présent

152
Guide de l’animateur
En quittant la sacristie et de la sacristie à l’autel, le porte- croix se met en
tête des autres servants en tenant haute élevée la croix. Pendant l’accueil du
corps, à l’entrée de l’église, devant le cercueil, il tient bas la croix et se met à
côté opposé du célébrant, de la tête du cercueil comme à l’entrée pendant
l’absoute. Cette fois ci en restant de manière à laisser passer le célébrant au
moment de la bénédiction et de l’encensement.

Exercice

1. Définissez : porte- croix, candélabre, crucifix, croix, dais.


2. citez les célébrations qui font intervenir le porte- croix ; s’il garde la
croix ; s’il garde le crucifix ?
3. Quelle différence faites- vous entre un porte- croix et un
cruciféraire ?
4. Citez les mobiliers liturgiques du porte- croix.
5. Donnez la définition du mobilier liturgique principal du porte- croix.
6. Donnez la position du porte- croix et des céroféraires au cours d’une
procession.
7. Quelles sont les exigences prévues pour ce degré ?
8. Quelle est la durée de formation du porte- croix ?
9. Donnez les grandes étapes d’une célébration du corps présent.
10. Faites un schéma montrant une croix en procession.

Les stations du chemin de croix – Les paroles de Jésus sur la


croix

153
Guide de l’animateur

Les stations du chemin de croix

Origine du chemin de croix

Ce sont les franciscains qui ont développé la dévotion du chemin de


croix, comme d'ailleurs celle de la crèche de la Nativité.
Dès les premiers siècles, les chrétiens sont allés se recueillir sur les
lieux de la passion et de la résurrection de Jésus à Jérusalem, comme, dit-
on, l'on fait la Vierge Marie et ses disciples. En 1342, les
franciscains sont devenus les gardiens officiels des lieux saints et, par la
suite, ils ont organisé la démarche que faisaient les pèlerins, le long d'une
petite rue étroite de Jérusalem qui a reçu le nom de "Via
Dolorosa" (chemin de la souffrance).

Pour les chrétiens qui ne pouvaient pas se rendre en Terre Sainte, les
franciscains ont eu l'idée de leur proposer de vivre ce chemin chez eux
comme s'ils étaient à Jérusalem. L'itinéraire de Jésus était évoqué par des
tableaux, des sculptures, des croix, dans les églises ou sur les chemins.
C'est au 15ème siècle que la coutume de faire ces pèlerinages spirituels
s'est répandu en occident.

Depuis 1750, il est de tradition que le pape vive le chemin de croix au


Colisée à Rome, haut lieu symbolique des martyrs. (Tradition relancée par
Paul VI en 1964).

Au début, le nombre des "stations" et les épisodes qui les illustraient,


étaient variables. C'est au 18ème siècle que leur nombre s'est fixé à
quatorze. En 1958, à Lourdes, une station a été ajoutée au chemin de croix
monumental de la colline des Espélugues. Cette quinzième station est
intitulée "Avec Marie, dans l'espérance de la résurrection". Depuis,
l'habitude s'est répandue de terminer le chemin de croix, dans l'espérance de
la Résurrection du Christ.
Les épisodes de la passion évoqués viennent des évangiles mais aussi
d'une tradition plus large, comme la rencontre avec Véronique, ou Jésus
tombant plusieurs fois sous le poids de sa croix. La tradition du chemin de
croix a ainsi créé dans la mémoire collective un récit de la passion fait d'un
mélange des quatre évangiles et d'autres récits°
Jean Paul II, tout en conservant le nombre de quatorze stations, a modifié
les étapes de manière à supprimer celles qui ne correspondent à aucune
référence biblique, c'est-à-dire les trois chutes de Jésus, sa rencontre avec sa
Mère et avec Véronique. Il les a remplacées par celles de Jésus au Jardin des
Oliviers, le reniement de Pierre et la promesse du paradis au bon larron.

154
Guide de l’animateur
Les stations traditionnelles

Dans le chemin de croix traditionnel, il y a plusieurs stations qui ne


correspondent pas à un épisode évangélique de la passion (les 3 chutes de
Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique), mais qui viennent
de traditions.

1. Jésus est condamné à mort


2. Jésus est chargé de sa Croix
3. Jésus tombe sous le poids de sa Croix
4. Jésus rencontre sa très Sainte Mère
5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix
6. Station - Une femme pieuse essuie la face de Jésus
7. Jésus tombe pour la seconde fois
8. Jésus console les filles de Jérusalem.
9. Jésus tombe pour la troisième fois
10. Jésus est dépouillé de ses vêtements
11. Jésus est cloué sur la Croix
12. Jésus meurt sur la Croix
13. Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère
14. Jésus est mis au tombeau

Les stations évangéliques

1. Jésus au jardin des Oliviers


2. Jésus, trahi par Judas, est arrêté
3. Jésus est condamné par le Sanhédrin
4. Jésus est renié par Pierre
5. Jésus est jugé par Pilate
6. Jésus est flagellé et couronné d'épines
7. Jésus est chargé de la croix
8. Jésus est aidé par Simon de Cyrène pour porter la croix
9. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
10. Jésus est crucifié
11. Jésus promet son Royaume au bon larron
12. Jésus sur la croix, sa mère et son disciple
13. Jésus meurt sur la croix
14. Jésus est déposé au sépulcre

155
Guide de l’animateur
La quinzième station

Depuis la construction en 1958 d'un chemin de croix à Lourdes, on termine


la cérémonie par une quinzième station "Avec Marie dans l'espérance de la
résurrection du Christ".

La passion de Jésus dans les évangiles :

Matthieu : à partir du chap. 26 verset 47


Marc : à partir du chap. 14 verset 43
Luc : à partir du chap. 22 verset 47
Jean : à partir du chap. 18

Les paroles de Jésus sur la croix

Les évangiles nous rapportent sept paroles que Jésus a prononcées lorsqu'il
était cloué sur la croix. Sept paroles, sept courtes phrases qu'il nous faut
méditer pour connaître qui était Jésus et quel est le sens de sa mort.

Les sept paroles prononcées par Jésus sur la croix forment une progression
et peuvent s'interpréter comme révélant la volonté et le dessein de Dieu pour
la rédemption du genre humain.

 Trois paroles prononcées avant les trois heures de ténèbres

1. " Père, pardonne-leur, car il ne savent ce qu'ils font" (Luc 23. 34)
2. " Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis " (Luc
23. 43)
3. " Femme, voilà ton fils… Voilà ta mère! (Jean. 19. 26, 27)

 Parole prononcée pendant les trois heures de ténèbres

4. " Eli, Eli, lamma sabachtani "… Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? " (Mt. 27. 46; Mc 15. 34)

 Trois paroles prononcées après les trois heures de ténèbres

5. " J'ai soif " (Jean 19. 28)


6. " Tout est accompli " (Jean 19. 30)
7. " Père, je remets mon esprit entre tes mains! " (Luc 23. 46)

156
Guide de l’animateur
Prière proposée par le Père Philippe Plet

L’ange apparut au Seigneur dans le jardin de Gethsémani pour le


réconforter.

R - Ô Père, que ta volonté soit faite et non la mienne. (Ave Maria)

Jésus, condamné, meurt sur la croix.

R - Père, pardonne-leur, (car) ils ne savent pas ce qu’ils font. (Ave


Maria)

Et Jésus descendit aux enfers,

R - pour y prêcher aux âmes des justes. (Ave Maria)

Prie pour nous Sainte Mère de Dieu,

R – (afin) que nous demeurions debout avec toi au pied de la croix.

Prions le Seigneur :

Regarde, Seigneur, nous t’en prions, la famille qui t’appartient : c’est pour
elle que Jésus, le Christ, notre Seigneur, ne refusa pas d’être livré aux mains
des méchants, ni de subir le supplice de la croix. Lui qui règne avec Toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. R - Amen.

157
Guide de l’animateur

Calendrier liturgique : Les Solennités, Fêtes et Mémoires

La Solennité est le degré supérieur de célébration des fêtes : elle


commence la veille par des premières Vêpres et parfois par une messe
propre de Vigile. Le calendrier liturgique en comporte au moins seize mais
leur nombre peut être plus élevé selon les églises locales. Parmi ces
solennités, on compte les "fêtes" d'obligation ou de précepte auxquelles les
catholiques se doivent d'assister. Les célébrations moins importantes portent
les titres de fête et de mémoire (ou commémoration Certaines des fêtes,
appelées « fêtes du Seigneur » peuvent occasionnellement devenir des
solennités si elles ont lieu un dimanche.

Les solennités

Les solennités sont les très grandes fêtes de l'Eglise. Elles sont plus
importantes que les dimanches du temps ordinaire. Ainsi, par exemple, si
une solennité est fêtée un dimanche du temps ordinaire, ses lectures priment
sur celles prévues habituellement pour la messe de ce dimanche.

Le calendrier liturgique compte au moins seize solennités mais d'autres


peuvent être ajoutées dans le calendrier liturgique des églises locales. Par
exemple, la fête du saint suisse Nicolas de Flue est une solennité dans son
pays uniquement. En France, la fête de plusieurs saints, dont sainte
Geneviève ou saint Rémi, figurent parmi les solennités du calendrier

158
Guide de l’animateur
liturgique français. Ou encore, la fête du saint patron d'un diocèse ou d'un
ordre religieux est célébrée par ceux-ci comme une solennité.

Les solennités inscrites au calendrier universel de l'Eglise catholique


romaine sont les suivantes :

No Dates Solennités

1 1er Janvier Marie Mère de Dieu

2 entre le 2 et le 8 janvier Épiphanie

3 19 Mars Saint Joseph, époux de


Marie

4 25 Mars L'Annonciation

5 Variable Les dimanches de


Pâques

6 Variable Ascension

7 Dimanche après Pentecôte Sainte Trinité

8 Dimanche après Sainte Saint- Sacrement


Trinité

9 fêtée un vendredi, 19 jours Sacré Coeur de Jésus


après le dimanche de
Pentecôte.

10 24 juin. Nativité de Jean


Baptiste

11 29 juin. saint Pierre et saint


Paul

12 15 août Assomption de Vierge


Marie

13 1er novembre Toussaint

159
Guide de l’animateur

14 dernier dimanche du temps Christ Roi


ordinaire

15 8 décembre Immaculée- Conception

16 25 décembre Nativité de Notre


Seigneur Jésus-Christ
(fête de Noël)

La semaine sainte, qui commence au Dimanche des Rameaux, et l'octave


de Pâques (semaine qui suit le dimanche de Pâques), ont plus d'importance
que les solennités. Ainsi, si le 25 mars tombe dans la semaine sainte ou la
semaine de Pâques, la solennité de l'annonciation, habituellement fêtée ce
jour, est reportée au lundi qui suit de huit jours le dimanche de Pâques.

De même, les dimanches du carême sont prééminents, dans l'ordre


liturgique, par rapport aux solennités. Si le 25 mars tombe un dimanche de
carême, l'Annonciation est alors fêtée le lendemain. Le Triduum pascal, du
jeudi saint au dimanche de Pâques, est le temps liturgique le plus important
de l'année. La Vigile pascale du samedi saint, et le dimanche de Pâques, sont
considérés comme la solennité des solennités. Le dimanche de Pâques,
dimanche de la résurrection du Seigneur, se déploie pendant tout le temps
pascal, jusqu'à la Pentecôte, cinquante jours plus tard.

Les Fêtes

Les fêtes rappellent les événements importants. Elles sont moins importantes
que les solennités. Au nombre de vingt-six, elles concernent 24 saints.

No Dates Fêtes

1 Dimanche après 6 janvier Baptême de Jésus

2 25 janvier Conversion de Paul

3 02 février Chandeleur

4 22 février Chaire de Saint Pierre

5 25 avril St Marc, l’évangéliste

6 13 mai Sts Philippe et Jacques


160
Guide de l’animateur

7 14 mai Saint Mathias, apôtre

8 31 mai Visitation

9 Dimanche après le 7e Pentecôte


dimanche de Pâques

10 03 juillet Saint Thomas

11 25 juillet Sts Jacques, apôtre

12 06 août transfiguration

13 10 août Saint Laurent, diacre

14 24 août Saint Barthélemy,


apôtre

15 08 septembre Nativité de la Vierge


Marie

16 14 septembre Croix Glorieuse

17 21 septembre Saint Mathieu

18 29 septembre Les Archanges

19 18 octobre Saint Luc

20 28 octobre Sts Simon et Jude

21 09 novembre Dédicace de la
basilique …

22 30 novembre Saint André, apôtre

23 26 décembre Saint Etienne, martyr

24 27 décembre Saint Jean, apôtre

25 28 décembre Saints innocents

161
Guide de l’animateur

26 Dimanche après Noël Sainte Famille

Les mémoires obligatoires

Mémoire signifie commémoration. A cette occasion, on fait mémoire d’un


saint. Dans l’année liturgique, il y a 66 mémoires pour 62 saints.

Les mémoires facultatives

Elles concernent un peu plus d’une certaine de saints.

NB : les samedis ordinaires, on fait mémoire facultative de la Vierge Marie,


s’il n’y a pas de mémoires obligatoires.

Les grandes fêtes et solennités du Seigneur

Aux fêtes de Noël et au Triduum Pascal, on peut ajouter :

L’Epiphanie :

Du grec épiphanéia : « apparition » ; de épiphainéin : « paraître ou briller


sur ». La Solennité de l’Epiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme
Messie. La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier. En
Occident, l’Epiphanie, fixée au 6 janvier ou au dimanche situé entre le 2 et le
8 janvier, est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations
inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la
fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un :
l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf.
Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les
Mages retiennent presque toute l’attention. Un antique usage de la liturgie
romaine fait annoncer solennellement les dates des fêtes mobiles, après le
chant de l’évangile, le jour de l’Epiphanie

Le baptême du Seigneur :

La fête du Baptême du Seigneur est donc une sorte de démultiplication de


l’Epiphanie. Le baptême de Jésus dans le Jourdain constitue pour les quatre
évangélistes la manifestation — « l’épiphanie » — la plus importante, au
tout début de la vie publique du Christ. Les cieux s’ouvrent, le Père exprime
sa prédilection pour son Fils et l’Esprit Saint, qui est l’Amour, manifeste

162
Guide de l’animateur
visiblement cette complaisance. On pourrait dire que la fête du Baptême du
Seigneur est la Pentecôte du cycle de la Nativité.

Présentation de Jésus au temple - 2 février.

L’Église célèbre le 2 février la Fête de la Présentation du Seigneur au


Temple, quarante jours après Noël. La « Chandeleur » comporte, avant la
messe, la particularité de la bénédiction et de la procession des cierges : ce
rite renouvelle la rencontre d’alliance vécue, dans l’élan de l’Esprit Saint,
entre Jésus et Siméon. Au moment de la préparation des dons, à la messe, le
prêtre a un double geste de présentation, ou d’offrande, du pain et du vin,
accompagné d’une bénédiction inspirée des traditions juives (voir Oblat,
Offrandes). Cependant, le véritable geste de présentation est celui qui
conclut la Prière eucharistique (voir Par lui).

Dimanche "in albis" ou dimanche de la miséricorde. - Premier dimanche


après Pâques.

Comme on le sait, les catéchumènes, après leur baptême (dans la nuit de


Pâques) recevaient un vêtement blanc et un cierge allumé. Ils sortaient
ensuite de la chapelle baptismale et entraient dans l’église pour assister, la
première fois, à la messe. L’habit blanc était le symbole de l’innocence et de
la grâce baptismales

Le dimanche de la Trinité : - Dimanche suivant la Pentecôte


Le dimanche après la Pentecôte a lieu la Solennité de la Sainte Trinité. Au
terme des cycles de Noël (Avant + Temps de Noël) et de la Rédemption
(Carême, Triduum, Temps pascal) conclus par le don de l’Esprit Saint (à la
Pentecôte), on comprend que l’Église s’arrête au mystère de la Trinité. Cette
célébration est un rappel opportun de la source et du terme de toute la vie
chrétienne. Tout acte liturgique commence « Au nom du Père et du Fils et
du Saint-Esprit » et se trouve rythmé par des « Gloire au Père et au Fils et
au Saint-Esprit » ou par d’autres doxologies trinitaires (voir Par lui). C’est
parce qu’ils ont été baptisés « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit »
que les chrétiens peuvent célébrer l’Alliance et les Mystères du Salut et ainsi
entrer dans la vie divine.

Fête-Dieu : - Jeudi ou Dimanche suivant la Trinité

La messe du Jeudi saint au soir et celle de la Solennité du Saint-Sacrement


du corps et du sang du Christ, au jeudi ou au dimanche qui suit la sainte
Trinité (voir Fête-Dieu), célèbrent spécifiquement l’Eucharistie. Elle est
célébrée soixante jours après Pâques.

163
Guide de l’animateur
Le Sacré Coeur - Vendredi suivant la Fête-Dieu

Le mot « Cœur » a un sens biblique : c’est le lieu de la volonté, de la


sagesse et de l’amour. En fêtant le cœur de Jésus, on fête toute sa personne !
La Solennité du Sacré cœur de Jésus fête l’amour du Christ pour l’Eglise et
pour chacun d’entre nous.

La Transfiguration - 6 août

Fête du Seigneur le 6 août, la Transfiguration célèbre la vision de la Gloire


du Christ qu’eurent Pierre, Jean et Jacques, huit jours après la confession de
Pierre à Césarée ("Tu es le messie, le fils du Dieu vivant")et la première
annonce de la Passion. La Transfiguration est donc une fête de la Gloire, une
percée jusqu’au terme de l’histoire du salut, qui est l’entrée plénière dans la
vie divine trinitaire. La nuée évoque aussi la présence de Dieu à son Peuple
dans l’Exode

La Croix Glorieuse - 14 septembre

La vénération de la Sainte Croix, le 14 septembre, se rattache aux


solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le
tombeau du Christ, en 335. Le Christ a offert sur la Croix son sacrifice pour
l’expiation des péchés de la multitude ; la Croix est pour le peuple chrétien
le signe de l’espérance du Royaume. ’est dire de quelle lumière brille la
Croix glorieuse de Jésus : objet de mépris, la Croix est devenue "notre fierté"
car il est le signe de la Victoire du Christ sur le péché et sur la mort

Le Christ, Roi de l’Univers - 34ème dimanche du temps ordinaire

La fête du Christ Roi de l’Univers, est une solennité du Seigneur qui clôt la
série des dimanches ordinaires : elle tombe donc le trente-quatrième et
dernier dimanche du temps ordinaire. C’est, à la fin de l’année liturgique,
l’évocation du règne éternel de l’Agneau immolé : « Lorsque toutes choses
lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a
tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous » (1Co15, 28). Fête tardive,
instituée par le Pape Pie XI en 1925 par l’encyclique Quas Primas : toute
l’année liturgique célèbre la royauté du Christ, mais spécialement
l’Épiphanie, le Vendredi saint et l’Ascension.

Les grandes fêtes et solennités de la vierge Marie

Sainte Marie, Mère de Dieu - 1er janvier

164
Guide de l’animateur
Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous
célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par
l’Esprit- Saint qui vient sur elle la plaçant dans l’orbite de la paternité divine.
C’est pourquoi le concile d’Ephèse en 431, la proclama la Theotokos (= la
Mère de Dieu) puisque son fils est Dieu.

L’annonciation du Seigneur - 25 mars

Solennité de l’annonce à Marie de l’Incarnation du Seigneur, à la date du 25


mars. Les livres liturgiques portent en effet : Annonciation du Seigneur,
sous-entendu faite à Marie. Le récit, bien connu, de cet événement
primordial est donné par saint Luc au début de son évangile (1, 26-38). La
fête est attestée aux environs du IVe siècle, bien que le mystère soit évoqué,
dans les textes et dans l’art, dès le début de l’ère chrétienne. L’objet de la
fête est essentiellement la conception humaine du Verbe dans le sein de
Marie, ce qui implique une annonce à la Vierge et une acceptation de sa part.
Dieu a toute l’initiative, mais il ne veut féconder la Vierge immaculée, par
l’opération du Saint-Esprit, qu’avec son consentement formel. Grâce au Fiat
de Marie, qui représente la plus parfaite coopération de l’homme à l’œuvre
de Dieu, le Verbe s’est fait chair

La Visitation de la Vierge Marie - 31 mai

Cette fête nous rappelle la visite de Marie à Sa cousine Élisabeth. Après


avoir annoncé à Marie le mystère de l’Incarnation, l’archange Gabriel La
prévient que Sa cousine Élisabeth, âgée et jusque là stérile, sera mère dans
trois mois, par un nouveau prodige. Marie ne tarda pas à Se mettre en route
pour féliciter l’heureuse mère.

L’Assomption de la Vierge Marie - 15 août

La fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection


glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge
Marie. On dit assomption (d’un mot latin qui signifie enlever) et non
ascension (monter) pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et
en âme, en vertu d’un privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du
Concile d’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu. Fixée au 15
août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès le
début du VIIIe siècle. Elle fut préciseé par la proclamation du dogme par Pie
XII en 1950.

La Nativité de la Vierge Marie - 8 septembre

165
Guide de l’animateur
L’origine de la commémoration liturgique de la Nativité de Marie est liée à
l’église édifiée au 5e siècle à Jérusalem, dans les environs de la piscine
probatique, qui pour la tradition était le lieu de la maison de Joachim et Anne
[les parents de Marie]. Depuis le 6e siècle la Nativité de Marie fut fêtée aussi
à Byzance, où elle ouvre l’Année liturgique byzantine. En Occident, la fête
du 8 septembre fut accueillie par l’Église de Rome au cours du 7e siècle,
c’est l’une des quatre fêtes mariales de provenance orientale (2 février, 25
mars, 15 août, 8 septembre). Les textes liturgiques guident la foi, non sans
un profond émerveillement. De manière sobre mais sûre, ces textes orientent
vers l’expérience de tout ce qui vient de Dieu.

L’immaculée Conception de la Vierge Marie - 8 décembre

Solennité de Marie, conçue sans péché, célébrée le 8 décembre. Par un


privilège unique, qui est une grâce venant déjà de la mort de son Fils sur la
Croix, Marie a été conçue dans le sein d’Anne, sa mère, sans contracter le
péché originel ; il convenait, en effet, que le Fils de Dieu se préparât une
mère digne de lui. Immaculée, Notre Dame a reçu une plénitude de grâce
(Lc1, 28) l’habilitant à sa dignité de Mère de Dieu ; pourtant, elle n’était pas
impeccable, comme son Fils qui, étant Dieu et homme, ne pouvait pas
pécher : Marie, elle, aurait pu pécher, mais elle a toujours parfaitement
consenti à la plénitude de grâce dont Dieu n’a cessé de la combler.

Dans le dessein de Dieu, c’est pour nous et pour notre salut que Marie est
l’Immaculée Conception, selon le dogme défini par Pie IX en 1854 et selon
sa propre déclaration à Bernadette de Lourdes en 1858. Mise à part pour
devenir la Mère de Dieu, elle est à même, par sa fidélité totale à la volonté
de Dieu, d’exercer une fonction maternelle de médiation, dans le
prolongement de la médiation de son Fils, en faveur de tous les hommes.
Ceux qui lui sont fidèles et attachés parviendront jusqu’à elle, dans la Gloire
de Dieu, devenus avec elle l’Épouse du Christ, « toute resplendissante, sans
tache, ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée » (Ép5, 27).

Les grandes fêtes et solennités des saints

Les fêtes des Apôtres :

Tout au long de l’année liturgique l’Eglise fête les apôtres colonnes sur
lesquelles Elle a été fondée. On fête par exemple : Sts Philippe et Jacques (3
mai), St Matthias (14 mai), St Thomas (3 juillet)...

Depuis toujours, les apôtres Pierre et Paul ont une place toute particulière
dans l’Eglise : "Celui qui fut le premier à confesser la Foi (Pierre) et celui

166
Guide de l’animateur
qui l’a mise en lumière (Paul)". La calendrier liturgique contient plusieurs
fêtes les concernant :

 La Conversion de St Paul (25 janvier)


 La Chaire de St Pierre (22 février)

 La solennité de St Pierre et St Paul (29 juin)

 La mémoire de la Dédicace des Basiliques St Pierre et St Paul (18


novembre).

 St Joseph - 19 mars

La Nativité de St Jean-Baptiste - 24 juin

L’Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour
de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie
éternelle. La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle
générale, parce qu’il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par
la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à
sainte Élisabeth. La naissance de saint Jean-Baptiste fut une grande joie pour
la terre, puisqu’elle lui annonçait l’approche de sa Rédemption. Saint Jean-
Baptiste occupe dans l’histoire de l’humanité une place incomparable : il sert
de trait d’union entre les deux mondes, il résume en lui tout l’Ancien
Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre
celle des Apôtres.

St Pierre et St Paul - 29 Juin

Saint Pierre et saint Paul : On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers

de l’Eglise et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre. L’Eglise


romaine, c’est l’Eglise de Pierre et de Paul, l’Eglise des témoins directs qui
ont partagé la vie du Seigneur. « En un seul jour, nous fêtons la passion des
deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.
Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances !
Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! » St Augustin

La Toussaint - 1er novembre

Trois raisons principales ont engagé l’Église à l’instituer, au VIIè siècle. Il


ne faut pas croire que tous les Saints aient ou puissent avoir leur jour de
fête ; tous les Saints n’ont pas reçu les honneurs de la canonisation ; il y a
167
Guide de l’animateur
une multitude innombrable de saints inconnus, qui s’augmente chaque jour
par l’entrée au Ciel de nouveaux élus. Il convenait donc que, pour suppléer à
l’impossibilité d’honorer chaque Saint, une fête commune fût instituée, dans
laquelle nous puissions célébrer la mémoire de tous ces martyrs, de toutes
ces vierges, de toutes ces saintes femmes, de tous ces confesseurs, en un
mot, de tous ces héros de la vérité et de la vertu, nos pères et nos frères aînés
dans la grande famille chrétienne : la fête de la Toussaint nous montre de la
manière la plus heureuse l’Église de la terre et l’Église du Ciel se tendant la
main. De plus, les fêtes particulières des Saints passent généralement
inaperçues pour la plupart des fidèles ; la fête de tous les Saints ensembles
leur permet de réparer une lacune dans l’accomplissement de ce grand devoir
vis-à-vis des Saints, et de leurs saints Patrons spécialement. Enfin nous
avons d’immenses besoins sur la terre ; il nous faut des modèles et des
protecteurs : la fête de tous les Saints répond à ces besoins.

La Bible : les évangiles et Actes des apôtres

La transmission du Nouveau Testament

Le Nouveau Testament est composé de 27 livres écrits par 8 auteurs


différents. Il est appelé "nouveau testament" en référence à la prophétie de
Jérémie sur la nouvelle alliance (chap.31, v.31- 33) : "Voici, les jours
viennent, dit l'Eternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda
une alliance nouvelle" (Jérémie 31:31).

168
Guide de l’animateur
Nous disposons aujourd'hui de 24.000 manuscrits (ou copies) du Nouveau
Testament : 5300 en grec, 10.000 en latin et 9300 en d'autres langues. Ce
chiffre est très important en comparaison d'autres Ouvres littéraires antiques.
Nous possédons par exemple 7 manuscrits au monde des Ouvres de Platon,
le plus ancien datant de 900 ans après la mort du philosophe. Le plus ancien
manuscrit du N.T. date seulement de 25 ans après la rédaction du dernier
livre (l'Apocalypse)! Et pourtant, personne ne met en doute les écrits de
Platon tandis que des milliers ont cherché à discréditer la Bible!

De nombreuses théories, chaque fois abandonnées, ont été échafaudées


pour expliquer la transmission du N.T. et particulièrement des Evangiles.
Certains ont dit que tout a commencé oralement pour être finalement recopié
(bien plus tard et avec d'énormes déformations) par des chrétiens du IIe
siècle après Jésus-Christ. Il est aujourd'hui certain que cette théorie est
fausse. Nous possédons des preuves que le Nouveau Testament était terminé
à la fin du Ier siècle! Trois ouvrages, l'Epître de Barnabas (+100), la
Didache et l'Epître de Clément de Rome aux Corinthiens (+96) citent déjà
presque tous les livres du Nouveau Testament.

Les Evangiles
Ils sont constitués par les 4 livres attribués aux apôtres et aux Disciples St
Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean. Ils décrivent la vie et l'enseignement
de Jésus. Les trois premiers sont assez proches, datant de 65-80, celui de St
Jean, plus tardif, vers 100, se distingue des autres par le caractère plus divin
donné à Jésus et par l'esprit plus doctrinal.
Ces écrits donne encore lieu à des polémiques sur les dates et les auteurs,
les exégètes oubliant un peu trop le fond pour la forme.

Evangile selon St Matthieu

Premier livre du Nouveau Testament attribué à l'apôtre St Matthieu et


rédigé vers 65 dans sa forme primitive et vers 80 pour sa forme définitive.
Certains spécialistes pensent que l'Evangile selon St Marc serait le plus
ancien, d'autres pensent que celui de St Marc aurait été écrit à partir du texte
primitif de Matthieu.

L'Evangile de Matthieu affirme avec insistance que Jésus est le Messie, et


donne une place particulière à St Pierre, le gardien "des clés du royaume des
cieux". Il est composé comme suit:

 Introduction: généalogie de Jésus depuis Abraham et David,


naissance, enfance: la visite des mages, la fuite en Egypte pour
échapper au massacre ordonné par Hérode.

169
Guide de l’animateur
 Premier récit: Jean-Baptiste, baptême de Jésus. Sermon sur la
montagne dans lequel Jésus dévoile sa mission et enseigne le Notre
Père.

 Deuxième récit: guérisons de Jésus.

 Troisième récit: opposition croissante des pharisiens à Jésus. Jésus


enseigne avec des paraboles, parmi lesquelles "la parabole du
semeur" du "grain de sénevé".

 Quatrième récit: mort de Jean-Baptiste, miracles de Pierre, miracles


et guérisons de Jésus; annonce de sa Passion et de sa résurrection,
Transfiguration. Il est question d'Eglise, terme que les autres
Evangiles ne mentionnent pas.

 Cinquième récit: voyage de Jésus jusqu'à Jérusalem, expulsion des


marchands dans le Temple. Oppositions entre Jésus et sadducéens et
pharisiens. Diverses révélations de Jésus aux disciples. Trahison de
Judas, dernier repas, arrestation dans le jardin de Gethsémani,
jugement; Pilate "se lave les mains" en abandonnant Jésus aux juifs,
crucifixion, mort et mise au tombeau.
Résurrection, apparition du Christ ressuscité aux deux Marie et à ses
disciples en Galilée où il leur demande "d'enseigner toutes les
nations".

Evangile selon St Marc

Marc était l'un des disciples et a rédigé le 2ème Evangile. Son attribut est le
lion (souvent représenté ailé). Il est fêté le 25 avril. Marc est né à Jérusalem,
peu de choses sont connues de sa vie. Il habitait avec sa mère Marie, et dans
leur maison, les premiers chrétiens se réunissaient. Il a été converti au
christianisme sous l'influence de Pierre, qui par la suite l'appellera "son fils".
Il a accompagné son cousin Barnabé et Paul dans leur premier voyage
missionnaire; il restera en bons termes avec Barnabé, mais avec Paul les
relations seront tendues. Très proche de Pierre, il l'a accompagné à Rome en
65, où il a écrit le 2ème Evangile.
Envoyé à Alexandrie par Pierre en 67, il devient le premier évêque. Mais
il est arrêté devant l'autel où il célèbre la messe. Traîné au bout d'une corde à
travers la ville, il est frappé à coup de massue et meurt avant d'être lapidé.
Son corps échappe au bûcher grâce à une pluie miraculeuse. Il est enseveli.
En 828, ses restes sont rapportés à Venise; ils sont maintenant sous l'autel de
la basilique byzantine qui porte son nom. Deuxième livre du Nouveau
Testament, attribué à St Marc. Rédigé aux environs de 65-67, il est basé sur

170
Guide de l’animateur
la prédication de Pierre. Il ne traite que les dernières années de Jésus,
considérées comme les plus importantes; il comporte les parties suivantes:

 Préparation du ministère: prologue très court sur la vie de Jésus


adulte, baptême par Jean-Baptiste, tentation au désert,
 Ministère en Galilée,

 Voyages hors de Galilée,

 Ministère à Jérusalem,

 Passion, crucifixion et Résurrection. Le texte est considéré comme


un travail littéraire d'une certaine force expressive et dramatique, en
particulier le combat de Jésus contre Satan, l'obscurité s'abattant sur
le monde au moment de la 7crucifixion et le lever du soleil le jour de
Pâques. Marc décrit 20 miracles accomplis par Jésus.

Evangile selon St Luc

Luc était l'un des disciples et a rédigé le 3ème Evangile. Son attribut est le
taureau. Luc est né païen à Antioche, où il fait des études de médecin, et a
exercé jusqu'à sa rencontre avec Paul, dont il est resté le fidèle compagnon.
A part quelques années où il est resté seul à Philippes pour soutenir la
fondation d'une nouvelle Eglise, Luc et Paul ont été inséparables. Ils ont
beaucoup voyagé, faisant notamment naufrage près de l'île de Malte, sont
restés ensemble à Rome jusqu'à la mort de Paul. Paul a influencé la rédaction
de son Evangile (le 3ème), écrit entre 64 et 70 et dans les Actes des apôtres.
Son Evangile baigne dans une atmosphère de prière, de beauté et de
miséricorde et fait une place importante à la Vierge Marie. Dante a dit de
Luc qu'il était le "scribe de la miséricorde du Christ".
La mort de Luc n'est pas connue de manière certaine; il serait mort en Grèce
à l'âge de 84 ans.

Troisième livre du Nouveau Testament, rédigé vers 70-80, attribué à St


Luc. Il reprend à peu près le plan de l'Evangile de Marc, mais comporte de
nombreux compléments, d'une source qui serait propre à Luc:

 Prologue: Luc expose les raisons qui le poussent à écrire,


 Naissance et enfance de Jésus: Annonciation faite à Marie, la visite
de Marie à Elisabeth mère de Jean-Baptiste, la naissance de Jean-
Baptiste, la circoncision de Jésus et sa présentation au Temple, son
intervention au Temple à l'âge de douze ans (II, 40-50) et enfin sa vie
d'adolescent à Nazareth

171
Guide de l’animateur
 Jésus en Galilée,

 Voyage de Galilée à Jérusalem,

 Ministère à Jérusalem,

 Passion, Résurrection et Ascension.

Pour Luc:

 La généalogie de Jésus remonte à Adam et non seulement à


Abraham,
 Le Grand Sermon de Jésus se situe dans une plaine et non sur une
montagne.

Luc rapporte les paraboles du "Bon Samaritain", du "fils prodigue" entre


autres, et ajoute par rapport aux autres Evangiles:

 Les dernières paroles de Jésus à ses disciples,


 Ses paroles sur le chemin du calvaire,

 Les paroles des deux autres crucifiés,

 L'Ascension de Jésus.

Evangile selon St Jean

Quatrième livre du Nouveau Testament, attribué à St Jean, rédigé vers 97


en Asie Mineure, à Ephèse. Comme celui de Marc, il ne fait aucune allusion
à la naissance de Jésus, à son enfance, mais à la différence des trois autres
Evangiles, il est plus doctrinal qu'événementiel. Il proclame que "Jésus est
comme Dieu", montrant sa nature divine. Trois thèmes forts sont abordés: la
lumière opposée aux ténèbres, la mort et la vie, la recherche de la
connaissance.

Il comporte les grandes parties suivantes:

 Prologue, célèbre par "Au commencement était le Verbe et le Verbe


était avec Dieu et le Verbe était Dieu.". St Jean-Baptiste est cité,
parlant de Jésus: "C'est de lui que j'ai dit: «Celui qui vient derrière
moi le voilà passé devant moi parce qu'avant moi il était.»"

172
Guide de l’animateur
 Présentation de Jésus comme Christ ou Messie; 7 miracles accomplis
par Jésus, parmi lesquels: noces de Cana, multiplication des pains,
guérison d'un aveugle, résurrection de Lazare.

 Retour du Fils vers le Père; récit de la Cène avec l'Eucharistie;


dernier discours et dernière prière du Christ, trahison de Judas,
arrestation de Jésus, Jugement, crucifixion et mise au tombeau.
Résurrection de Jésus, apparitions à Marie-Madeleine, aux disciples
et à Thomas qui ne croit pas sans voir.

 Conclusion, Jean écrit: "Jésus a fait sous les yeux de ses disciples
encore beaucoup d'autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre.
Ceux-là ont été mis par écrit, pour que vous croyiez que Jésus est le
Christ, le Fils de Dieu, et pour qu'en croyant vous ayez la vie en son
nom".

Les Actes des Apôtres

Les apôtres ont été les disciples de Jésus de Nazareth qui ont, il y a
environ 2000 ans, répandu le christianisme, par leurs voyages missionnaires,
et plus tard par leurs écrits, Evangiles, Epîtres, Actes des Apôtres et
témoignages divers regroupés sous le nom d’Evangiles apocryphes. Ils
étaient tous des initiés, certains de haut niveau.
Les premiers apôtres ont été les disciples du prophète Jean-Baptiste, les
derniers ont été Paul, Luc et Marc.

Le livre des Actes, cinquième livre du Nouveau Testament, est la deuxième


œuvre de Luc. Datant d'environ 75, il constitue la source de la naissance de
l’Eglise chrétienne, de Jérusalem à Rome. La vie de Paul représente à peu
près la moitié du livre. Il est composé de 5 parties contenant essentiellement:

 La naissance de l'Eglise à Jérusalem,


 La mort d’Etienne et la conversion de Paul,

 Premier grand voyage de Paul, le concile de Jérusalem,

 Les missions de Paul,

 Emprisonnement de Paul à Jérusalem, puis à Césarée, puis à Rome,


en attente de son jugement.

L'ouvrage se révèle comme une théologie de l’Esprit- Saint.

173
Guide de l’animateur

Quelques passages bibliques

L'ange parle à Marie Luc 1:26-38

A peu près au même moment, le même ange est apparu aussi à une jeune
femme en Israël. Son nom était Marie. Elle était vierge: elle n'avait jamais
couché avec un homme. L'ange a dit à Marie: "Tu vas avoir un fils... Le
Saint-Esprit viendra sur toi, c'est pourquoi ton enfant sera appelé le Fils de
Dieu."

L'ange et Joseph Matthieu 1:18-25

Marie était fiancée avec un homme appelé Joseph. Cet homme était aussi
un descendant d'Abraham. Mais quand Joseph a découvert que Marie
attendait un bébé, il a décidé de ne pas l'épouser. Alors l'ange est apparu
dans un rêve à Joseph et lui a dit: "N'aie pas peur de prendre Marie pour ta
femme, car l'enfant qu'elle attend vient du Saint-Esprit de Dieu. Elle va
avoir un fils et vous lui donnerez le nom de Jésus, parce qu'il sauvera son
peuple de ses péchés." Le nom "Jésus" signifie Sauveur.
174
Guide de l’animateur

Siméon prophétise au sujet de Jésus Luc 2:21-38


Marie et Joseph ont emmené Jésus au Temple à Jérusalem. Ils désiraient le
présenter à Dieu. Un vieillard appelé Siméon se trouvait dans le Temple. Il
savait que Dieu avait promis d'envoyer dans le monde quelqu'un de
remarquable appelé le Christ pour sauver son peuple. Siméon attendait cet
événement. Quand Siméon a vu Jésus, il a pris le bébé dans ses bras. Il a dit
à Dieu: "Mes yeux ont vu ton salut... Il est une Lumière pour tous les
peuples et la gloire d'Israël." Une vieille prophétesse appelée Anne a aussi
vu le petit enfant. Elle a annoncé aux gens que Jésus était venu pour les
sauver. Siméon et Anne savaient que Jésus était le Christ, le Messie, celui
que Dieu avait promis.

Jésus est tenté par Satan Matthieu 4:1-11, Marc 1:12-13 et Luc 4:1-13
Tout de suite après avoir été baptisé par Jean, Jésus a été conduit par l'Esprit
de Dieu dans le désert. C'était pour préparer Jésus à son futur ministère.
Jésus a prié et n'a rien mangé pendant 40 jours. Alors Satan est venu pour le
tenter. Il voulait empêcher Jésus de sauver les hommes. Satan a essayé
d'amener Jésus à l'adorer et à lui obéir. Mais Jésus a employé la Parole de
Dieu écrite dans le Saint Livre de la Bible pour répondre à Satan. Satan n'a
eu aucun pouvoir sur Jésus.

La fête de mariage à Cana Jean 2:1-11

Après cela, Jésus est allé en Galilée, au


nord d'Israël. Il a été invité avec sa mère et
ses amis à une fête de mariage. Il n'y a pas
eu assez de vin pour tous les invités. Jésus
a dit aux serviteurs: "Remplissez d'eau ces
grands vases." Sur l'image, vous pouvez
voir que les serviteurs font ce que Jésus
leur a dit. Alors Jésus a transformé l'eau en un vin bien meilleur. Il y a eu
assez à boire pendant toute la fête. C'est le premier miracle que Jésus a fait.
Tous ses amis ont vu qu'il possédait un pouvoir étonnant.

La prière du porte croix

Ta croix, Seigneur est notre salut!


Par ta croix, tu as donné la vie aux hommes.
Par ta croix, tu nous as révélé ton immense amour pour nous.
C'est pourquoi ta croix est notre signe de ralliement.
Nous sommes fiers de ta croix. Elle nous précède toujours.
C'est elle qui nous conduit à ton autel.
Mais c'est aussi elle qui nous renvoi au monde
pour partager avec tous la Bonne Nouvelle du salut.
Seigneur, que je n'ai jamais honte de ta croix
Rends moi capable de toujours la porter lors des célébrations,
tout comme dans le quotidien de ma vie. C'est elle qui me sauve. Amen.
175
Guide de l’animateur

Pourquoi les fêtes ne sont- elles pas toutes célébrées à dates fixes ?

Certaines fêtes sont célébrées à dates fixes : Noël, l’Assomption, la


Toussaint. D’autres connaissent des dates mobiles : Pâques, l’Ascension, la
Pentecôte. La difficulté du calendrier liturgique tient en effet à ce qu’il
conjugue deux cycles superposés : le temporal et le sanctoral. Le cycle du
temporal détermine la succession des temps liturgiques. Il est
essentiellement mobile, dans la mesure où il prend appui sur les dimanches.
Le cycle du sanctoral, lui, comprend les dates auxquelles l’Église fête les
grands événements de la vie du Christ, mais aussi de la Vierge et des saints,
en premier lieu les Apôtres et les martyrs. Les fêtes mariales sont apparues
dans le calendrier liturgique à partir du IVe siècle, surtout après le Ve siècle
et le concile d’Éphèse (431) qui a défini Marie comme Mère de Dieu. Parmi
les principales, la solennité de la Mère de Dieu est célébrée actuellement le
1er janvier, huitième jour après Noël. La fête de l’Assomption, le 15 août,
est ancienne, même si le dogme en a été défini en 1950. L’Immaculée
Conception (8 décembre), a été définie de façon précise en 1854. Neuf mois
plus tard, la Nativité de Marie (8 septembre) revêt une grande importance
dans les traditions orientales. Enfin, la Visitation de Marie à Élisabeth est
célébrée le 31 mai. Au sein du calendrier liturgique, l’Église distingue
encore les fêtes universelles, célébrées par l’ensemble du monde catholique,
et les fêtes particulières à une ville, un diocèse, un pays, une région du
monde ou une famille religieuse. Les jours de l’année sont classés par ordre
d’importance décroissante : solennité, fête, mémoire obligatoire, mémoire
facultative, férie.

176
Guide de l’animateur

Septième partie
Naviculaire

177
Guide de l’animateur
Quelques définitions

La Navette : (navis, navire). Petit vase ayant la forme d'un navire, dans
lequel on conserve l'encens.

L’Encens : est la résine aromatique tirée d’une plante d’Arabie et


d’Abyssinie et qui dégage une odeur forte et agréable. Il est un signe sacré
pour les juifs, brûler de l’encens était un geste d’adoration. On ne pouvait
l’utiliser que pour rendre hommage au Seigneur. L’encens est une offrande
qui symbolise la prière du peuple qui monte vers Dieu. Il tient une place
privilégiée dans le culte de l’Ancien Testament.
L’Eglise utilise dans de nombreuses liturgies.

La Canonisation : l'étape finale du processus par lequel une personne


décédée le nom est inscrite dans le catalogue des saints dans l'église
catholique romaine. Origine, le processus a eu lieu au niveau local et
l'évêque proclamé quelqu'un un saint. Peu à peu, il était réservé au pape, et le
processus utilisé depuis 1918 est décrit en détail dans le Code de Droit
Canonique.
Une enquête exhaustive est faite de la vie de la personne afin de déterminer
la sainteté extraordinaire. Les étapes de l'enquête impliquent une ouverture
du processus par une personne compétente ou du groupe; l'avancement de
l'enquête menée par l'avocat de la cause, appelé le postulateur; objections à
la preuve par le promoteur de la foi, populairement appelé l'avocat du diable;
le jugement initial de la validité du processus en termes de véracité et
d'authenticité, la déclaration et la célébration de béatification, par laquelle la
personne est appelée bienheureuse, et la célébration de canonisation, par
laquelle la personne est appelé saint.
Outre l'enquête sur la vie de la personne, des documents qui leur sainteté, le
droit canonique demande une confirmation de la sainteté dans la forme des
miracles. Il est d'avis que les miracles constituent une preuve irréfutable de
l'approbation de Dieu de la vie de la personne.

Le Capitule : Petit chapitre. Le capitule est une courte lecture que fait le
prêtre à Vêpres, après le chant des cinq psaumes. On se tient debout pendant
le capitule.

Le Cardinal : Dignitaire ecclésiastique faisant partie du Sacré Collège (le


collège des cardinaux). Les cardinaux sont des conseillers du Pape, et ses
électeurs (quand ils ont moins de quatre-vingts ans).

Le Chapelain : c'est un prêtre affecté à une chapelle ou à un groupe de


personnes souvent des religieux pour leur service hors paroisse.

178
Guide de l’animateur
Les Complies : Dernier office qui s’achève avec le chant à la Vierge le
Salve Regina. C’est un moment de prières où nous confions notre repos de la
nuit à Dieu, où nous remettons dans ses mains notre journée, nos vies et le
monde.

Une Congrégation : Regroupement de personnes qui, ensemble, veulent


vivre un projet de vie religieuse, en réponse à l'appel d'un Fondateur.

Le Concile : Assemblée plénière des évêques du monde entier, convoqués


par le pape pour porter avec lui la responsabilité de la foi et de la vie de
l'Église.

Le Conclave : Assemblée des cardinaux électeurs, rassemblés dans la


chapelle Sixtine au Vatican, pour désigner le successeur d'un pape.

Le Coule : habit liturgique porté que certains religieux mettent au dessus de


leur habit de tous les jours.

Le Porte- encensoir ou potence : c’est un objet long en fer qui sert à garder
l’encensoir au repos.

179
Guide de l’animateur

Encens : symbolisme, signification.

Incensum, en latin, signifie proprement « ce qui est brûlé » (de


incendere : « brûler »). L’encens est une résine aromatique qui brûle en
dégageant une fumée odoriférante. Avant d’être posé sur les charbons de
l’encensoir (voir ce mot), il doit être pilé ou réduit en petits grains. Il arrive
que l’on ajoute à l’encens telle ou telle autre substance aromatique, comme
le benjoin.

La plupart des religions antiques ont utilisé l’encens. Yahvé lui-même


prescrit à Moïse que, chaque matin et chaque soir, on fasse fumer devant lui
l’encens aromatique sur l’autel des parfums qui se trouve placé dans le Saint
(Ex 30, 7-8 ; cf. Lc1, 9-11). Au jour solennel des Expiations, le grand prêtre
passe même dans le Saint des Saints, avec charbons et encens, pour recouvrir
d’un nuage de parfum l’arche d’alliance au-dessus de laquelle Yahvé est
censé résider (Lv16, 12-13). Avec l’encens, c’est la prière des Israélites qui
monte vers Dieu en bonne odeur, selon cette parole du Psalmiste : « Que
monte ma prière, en encens devant ta face ! » (Ps 140, 2). L’Apocalypse
reprend cette liturgie : ainsi un ange vient et près de l’autel du Seigneur,
offre de nombreux parfums en accompagnement des prières de tous les
saints (8,3-4). Enfin, aux jours de la crèche, les saints rois mages eux-mêmes
offrent au Messie cette résine précieuse.

A mi-chemin entre la liturgie d’Israël et la liturgie du ciel, l’Église offre à


Dieu l’encens pour signifier concrètement son adoration et sa prière (cf. Mt
2, 11). Elle continue ainsi l’hommage central du Christ, qui s’est offert à son
Père en odeur de suavité (Ep5, 2) ; tous les fidèles sont appelés à répandre en
tout lieu la bonne odeur du Christ (2Co 2, 14-16). De plus l’épaisse fumée
odorante qui se dégage nous invite à nous mettre en présence de Dieu.

L’encensement est un geste d’adoration quand il est offert à Dieu


(présent réellement dans les saintes espèces) et une marque d’honneur dont
on entoure les personnes et les objets qui sont offerts à Dieu ou qui lui
offrent le sacrifice (oblats, prêtres, fidèles…). À travers l’encensement, c’est
toujours Dieu que l’on honore. En encensant les hommes, l’Église honore la
créature que Dieu a faite à son image. Ainsi, on encense le prêtre parce qu’il
offre le sacrifice eucharistique in persona Christi ; on encense le clergé et les
fidèles parce qu’ils sont les temples du Saint-Esprit et les prêtres du sacrifice
spirituel offert sur l’autel de leur vie, sommet de l’action liturgique et
consommation dans l’unité du sacrifice eucharistique.

De plus, l’encens est ici le symbole de la prière qui monte vers Dieu, ce
qu’exprimait la prière dite à l’encensement des offrandes dans le rite de saint
180
Guide de l’animateur
Pie V : « Incénsum istud, a te benedíctum, ascendat ad te, Dómine, et
descéndat super nos misericórdia tua. » (Que cet encens béni par toi monte
vers toi, Seigneur, et que descende sur nous ta miséricorde) Et de même le
psaume 140 qui était dit à l’encensement du crucifix et de l’autel :
« Dirigátur Dómine orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo » (Que ma
prière monte vers toi comme l’encens, Seigneur…). Lors des obsèques, on
va jusqu’à encenser la dépouille mortelle des baptisés, en signe de l’honneur
qui est dû à un temple de l’Esprit Saint (1Co 6, 19). Au cours des cérémonies
de la dédicace d’une église, après que l’on a brûlé pour la première fois
l’encens sur l’autel, on va encenser les douze croix de consécra¬tion, qui ont
reçu l’onction de saint chrême ; ce rite se reproduit au jour anniversaire de la
dédicace. Enfin, il est à noter que le mot encens en latin se dit : thus ou tus et
vient du grec thuos qui signifie à la fois parfum et victime. L’offrande de
l’encens peut donc aussi être considérée comme un sacrifice.

L’encensement de la Croix et de l’autel a lieu deux fois à la messe


solennelle : à l’entrée et au moment de la préparation des oblats ; on le
pratique aussi à la fin des Vêpres, pendant le chant du Magnificat ou
cantique de Marie (éventuellement à la fin des Laudes, pendant le chant du
Benedictus ou cantique de Zacharie). Au salut du Saint-Sacrement, on
encense à deux reprises l’hostie consacrée, présentée à l’adoration de tous
dans l’ostensoir placé sur l’autel. Quand le prêtre a imposé l’encens, il le
bénit d’un signe de croix (on dit qu’il impose l’encens) ; cette bénédiction
est omise devant le Saint-Sacrement exposé.

La signification

L’encens a une triple signification

La fumée, qui monte vers Dieu comme notre prière. Un encensoir qui ne
fume pas n’a plus de raison.
Le parfum, signe de présence de Dieu de la bonne odeur du Christ et de la
ferveur de notre prière.
La résine, tirée d’un arbre de la famille des térébinthacées semblable à un
baume qui est comme le sang de l’arbre, image du sang du Christ versé pour
nous.

Le symbolisme

L’encens est un signe sacré pour les Juifs. Brûler de l’encens était un geste
d’adoration. On ne pouvait l’utiliser que pour rendre hommage au
Seigneur.

181
Guide de l’animateur
L’encens est une offrande. Cela est affirmé cinq (05) fois dans Lv2, 15-
16 ; Nb5, 15. L’encens symbolise aussi la prière du peuple qui monte vers
Dieu. Il tient une place privilégiée dans le culte de l’Ancien Testament.

L’encens dans la liturgie

A la Messe
 Pendant la procession d’entrée
 Au début de la célébration pour encenser l’autel et la
croix.
 Pour la procession de l’Evangile et sa proclamation.
 A l’offertoire sur les oblats, la croix, l’autel, le prêtre, et
les fidèles.
 A l’élévation de l’Hostie et du calice.

Dans d’autres célébrations

Funérailles, consécration d’une église, d’un autel, feu nouveau le samedi


saint, bénédiction d’objets, adoration de l’Eucharistie…

Maniement de la navette

La navette se tient avec la main droite et la main gauche est sur la poitrine.
Le naviculaire suit le thuriféraire dans ses déplacements.

Les moments d’intervention du naviculaire

Etapes Interventions
Ils sont toujours en tête, devant la
Procession d’entrée croix, car l’encens parfume le
chemin. Ils s’inclinent seuls devant
l’autel, montent dans le chœur et
attentent à coté de l'autel.
Le thuriféraire présente l’encensoir
au célébrant pour l’imposition de
Après le baiser de l’autel l’encens. Puis il lui donne (et le
reprend après) pour l’encensement
de l’autel et de la croix.
Ils ajoutent un nouveau charbon dans
Pendant le psaume ou la seconde l'encensoir.
lecture
Ils se présentent au siège du
célébrant pour l’imposition de
Au début de l’Alléluia l’encens. A l’ambon, le thuriféraire
donne l’encensoir au prêtre ou le
182
Guide de l’animateur
diacre et le reçoit après
l’encensement du texte sacré.
Il se place alors devant l’ambon
pendant la lecture de l’Evangile
(balancement de l’encensoir de
droite à gauche). Le naviculaire, lui,
revient à sa place.
Procession des offrandes Ils ajoutent un nouveau charbon dans
l'encensoir.
Ils viennent près du célébrant pour
Après l’offrande du pain et du l’encensement des dons, de l’autel et
vin de la croix d’autel comme au début
de la messe.
Encensement du célébrant Le thuriféraire encense le célébrant
Le thuriféraire va encenser :

Après l’encensement du  de 3 coups (3x2) les


célébrant consacrés (autres prêtres et
diacres)
 de 3 coups simples (3x1) les
fidèles au milieu, puis à
gauche et à droite
Au début du Sanctus Ils se placent devant l'autel
Ils s’agenouillent sur la seconde
A la fin du Sanctus marche du chœur.
Le thuriféraire encense le Saint
A chaque élévation Sacrement de 3
coups triples (3x3), à genoux.
Ils se relèvent et vont ranger
l'encensoir sur son support.
Au début de l'Anamnèse Ils rejoignent ensuite les autres
servants
Ils se placent dans la procession,
Procession de sortie ordonnée par ordre de taille.

Ces moments d’intervention sont aussi pour le thuriféraire au cours d’une


messe.
Nous invitons tous les naviculaires et thuriféraire à être attentifs au cours
d’une célébration

Exercice

1. Définissez : Navette, Naviculaire, Cardinal, Crécelle, Conclave,


Concile.
183
Guide de l’animateur
2. Quels sont les mobiliers liturgiques du naviculaire et quel est son
mobiliers liturgique principal ?
3. Dites les moments d’intervention du naviculaire au cours d’une
messe solennelle
4. Qu’est- ce que l’encens ?
5. Citez trois symbolismes et deux significations de l’encens.
6. Donner le maniement de la navette.
7. Quelle est l’origine de l’encens.
8. qu’appelle t- on mallette chapelle ?
9. Quelles en sont ses composantes ?
10. Faites le schéma d’une procession.
11. donnez les rites complémentaires de chaque ordination (diaconat,
épiscopat)
12. Qu’est( ce que le sacrement de l’ordre ?

Sacrement de l’ordre

184
Guide de l’animateur
Le sacrement de l’Ordre est le sacrement par lequel la mission
confiée par le Christ à ses apôtres continue à être exercée dans l’Église
jusqu’à la f in des temps. Ce sacrement est appelé " Ordre " parce qu’il
indique un corps d’Église dans lequel on est intégré au moyen d’une
consécration spéciale appelée " ordination ". Par un don particulier de
l’Esprit, cette consécration permet d’exercer un pouvoir sacre au nom et par
l’autorité du Christ pour le service du Peuple de Dieu. Le sacrement de
l’ordre se compose de trois degrés qui sont irremplaçables pour la structure
organique de l’Église : l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat. Le
sacrement de l’Ordre se célèbre par l’imposition des mains sur la tête de
l’ordinand et une prière consécratoire dite par le célébrant principal.

I. L’Ordination

Par l’ordination, certains fidèles sont institués au nom du Christ et


reçoivent le don de l’Esprit Saint pour être par la parole et la grâce de Dieu
les pasteurs de l’Église. En effet, « le Christ, que le Père a consacré et
envoyé dans le monde (Jn10, 36), a, par ses Apôtres, donné à leurs
successeurs, c’est-à-dire aux évêques, participation à sa consécration et à sa
mission. A leur tour, les évêques ont légitimement transmis à divers
membres de l’Église, et suivant des degrés divers, la charge de leur
ministère. C’est ainsi que le ministère ecclésiastique, institué par Dieu, est
exercé dans la diversité des ordres par ceux que, déjà depuis l’Antiquité, on
appelle évêques, prêtres et diacres »

Les évêques, « revêtus de la plénitude du sacrement de l’Ordre » par


l’Esprit Saint qui leur a été donné dans l’ordination, « ont été constitués de
vrais et authentiques maîtres de la foi, pontifes et pasteurs », et, comme tels,
président au troupeau du Seigneur en la personne du Christ- Tête.

« Tout en n’ayant pas la charge suprême du pontificat et tout en dépendant


des évêques dans l’exercice de leur pouvoir les prêtres leur sont cependant
unis dans la dignité sacerdotale ; et, par la vertu du sacrement de l’Ordre, à
l’image du Christ prêtre suprême et éternel, ils sont consacrés pour prêcher
l’Évangile, pour être les pasteurs des fidèles et pour célébrer le culte divin en
vrais prêtres du Nouveau Testament.»

Aux diacres « on impose les mains non pas en vue du sacerdoce, mais en
vue du service. La grâce sacramentelle, en effet, leur donne la force
nécessaire pour servir le peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la
parole et de la charité, en communion avec l’évêque et son presbyterium

En effet, la tradition, qui s’exprime surtout par les rites liturgiques et


l’usage de l’Église tant orientale qu’occidentale, montre à l’évidence que,

185
Guide de l’animateur
par l’imposition des mains et la prière d’ordination, le don de l’Esprit Saint
est conféré et le caractère sacré imprimé, de telle sorte qu’évêques, prêtres et
diacres, chacun à sa manière, sont configurés au Christ.

II. Structure de la célébration

L’imposition des mains et la prière d’ordination sont l’élément essentiel


de chaque ordination. C’est la prière même de bénédiction et d’invocation
qui détermine la signification de l’imposition des mains. C’est pourquoi,
puisque ces rites sont le centre de l’ordination, ils doivent être expliqués
dans la formation catéchétique et misent en lumière par la célébration elle-
même. Pendant l’imposition des mains, les fidèles supplient en silence ; ils
participent à la prière en l’écoutant, en la ratifiant et en la concluant par
l’acclamation finale.

Au cours de la célébration de l’ordination, les rites préparatoires ont une


grande importance ; ce sont la présentation de l’élu (s’il s’agit d’un évêque)
ou l’appel des candidats, l’homélie, l’engagement des ordinands, la prière
litanique, et surtout les rites explicatifs, différents selon les Ordres, par
lesquels sont indiquées les charges conférées par l’imposition des mains et
l’invocation de l’Esprit Saint.

L’ordination doit être célébrée au cours d’une messe solennelle, à laquelle


les fidèles, surtout le dimanche, participent activement, « auprès de l’autel
unique où préside l’évêque, entouré de son presbyterium et de ses
ministres ». En faisant ainsi, on unit plus étroitement la principale
manifestation de l’Église et la célébration du sacrement de l’Ordre avec le
sacrifice eucharistique, qui est source et sommet de toute la vie chrétienne

L’intime lien de l’ordination avec la célébration de l’eucharistie est


opportunément manifestée, non seulement par l’insertion du rite à l’intérieur
de la messe, par les formules propres dans la prière eucharistique et dans la
bénédiction finale, mais aussi, les règles étant observées (cf. nn.23, 110,
185), par le choix des lectures et l’utilisation de la messe rituelle propre à
l’ordination conférée.

(Extraits du Rituel de l’Ordination de l’évêque, des prêtres, des diacres, Editions


Desclée- Mame, Paris, 1996.)

Les rites complémentaires de l’ordination épiscopale

186
Guide de l’animateur
Lecture de la bulle papale
Elle intervient au début de la célébration, après le mot d'accueil et la
présentation de l'ordinand. Elle atteste que l'ordinand est appelé à la fonction
épiscopale par le Saint Père.

Litanie des saints


Pour accueillir son nouveau pasteur, l'Église
prie de façon particulièrement intense en une
grande supplication litanique chantée dans
laquelle elle invoque les saints. L'ordinand est
allongé.

Imposition des mains et prière d'ordination : les deux rites majeurs de


la célébration
C'est le cœur de la célébration, de l'ordination
sacramentelle. - L'imposition des mains par
tous les évêques présents symbolise la
transmission de la tradition apostolique et
exprime l'invocation de l'Esprit Saint ;
- la prière d'ordination rappelle que
l'ordinand se situe dans la lignée des chefs et
des prêtres institués par Dieu de tout temps.
L'Évangéliaire ouvert est posé sur la tête de l'ordinand pour signifier qu'il est
ordonné au nom de l'Évangile, qu'il le reçoit pour le porter aux autres.

Les autres rites :


- l'onction d'huile, L'évêque célébrant principal oint la tête de l'ordonné
avec le saint chrême. Cette onction signifie que l'Esprit Saint le pénètre de sa
grâce pour sa nouvelle mission.

- la remise de l'Évangile
Ce rite souligne la mission essentielle de l'évêque : annoncer l'Évangile de
Jésus Christ, mort et ressuscité.

- La remise des signes de la charge épiscopale


-L'anneau épiscopal : il signifie la fidélité de l'évêque à l'Église, épouse
du Christ, et la fidélité de Dieu à son peuple ;
- la mitre : elle est signe de l'appel à la sainteté et montre la place spécifique
de l'évêque parmi les hommes
-la crosse : le bâton pastoral évoque la mission du pasteur, chargé de
prendre soin de son troupeau.

Troisième personne de la Trinité.Bienveillance de Dieu pour les


hommes.Appellation donnée aux évêques, aux prêtres en raison de la mission
187
Guide de l’animateur
pastorale qui leur est confiée.Ensemble des règles fixant le déroulement d'un
cérémonial.Etat de ceux qui vivent dans l'amitié de Dieu.

Le cardinal Bernardin Gantin avec le cardinal Basil Hume, en août 1978

La prière eucharistique

188
Guide de l’animateur
Nous te rendons grâces, notre Père, pour la sainte vigne de David ton
serviteur, que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur (...) Comme
ce pain rompu, d’abord dispersé sur les montagnes, a été recueilli pour
devenir un, qu’ainsi ton Église soit rassemblée des extrémités de la terre
dans ton royaume... (Didachè, 1er siècle)

On l’appelait autrefois le Canon, c’est-à-dire la règle immuable de la


prière. En Orient on l’appelle l’anaphore, c’est-à-dire l’élévation en
offrande. Mais désormais dans le monde latin on la nomme la prière
eucharistique. Elle est le « centre et sommet » (PGMR n°54) de la
célébration. Elle remonte à Jésus lui-même qui d’après les évangiles
« prononça la bénédiction sur le pain et rendit grâce » (Marc 14,22-23).
Nous avons des exemples très anciens de ces prières eucharistiques, comme
celle de la Didachè, ci-dessus. De quoi se compose une prière eucharistique
(cf PGMR n°55) : 1) La Préface 2) Le Sanctus 3) L’épiclèse sur les dons 4)
Le récit de l’Institution 5) L’Anamnèse 6) L’épiclèse sur le peuple 7) Les
intercessions 8) La doxologie finale

Les quatre prières eucharistiques

Dans la primitive église chaque évêque pouvait improviser selon son cœur
un chant d’action de grâce sur le pain et le vin. Mais on s’aperçut très vite
qu’il était préférable de codifier quelque peu l’inspiration, pas toujours
orthodoxe, des pontifes….C’est ainsi qu’apparurent les Canons, règles de la
prière. De nos jours le missel Romain propose principalement quatre
canons :

La prière eucharistique numéro 1 : appelée Canon Romain car, remontant


au moins à saint Ambroise (+397), elle fut durant des siècles et jusqu’au
Concile Vatican II l’unique Canon de l’Eglise latine. « Père infiniment bon,
Toi vers qui monte nos louanges… » On la reconnaît notamment à
l’énumération des saints de Rome (Lin, Clet, Clément, …).

La prière eucharistique numéro 2 : C’est une adaptation récente de la plus


ancienne prière eucharistique connue : celle de saint Hippolyte de Rome
(vers 215). C’est aussi la plus utilisée, peut-être parce que c’est aussi la plus
brève ! « Toi qui es vraiment saint, Toi qui es la source de toute sainteté… »

La prière eucharistique numéro 3 : Elaborée au moment du Concile, cette


prière se veut un modèle de prière eucharistique, avec une structure idéale.
Elle est la plus élaborée au point de vue théologique et souligne notamment
le rôle de l’Esprit Saint, en mettant en relief les deux épiclèses. « Tu es
vraiment saint, Dieu de l’univers, et toute la création proclame ta
louange… »

189
Guide de l’animateur
La prière eucharistique numéro 4 : Elle s’inspire des anaphores orientales,
surtout de la très vénérable anaphore de saint Basile (+379). Elle comprend
une Préface propre qui lui est indissociablement liée et qui met l’accent sur
le Dieu créateur. Elle développe une véritable histoire du salut. « Père Très
saint, nous proclamons que tu es grand… »

L’oraison

190
Guide de l’animateur

Qu’est-ce que l’oraison ?

Qu’est-ce donc que l’oraison ? Disons d’abord qu’elle ne doit pas être
confondue avec la méditation, laquelle est une activité de l’esprit
préparatoire – mais pas indispensable – de l’oraison. Voici comment Thérèse
d’Avila la définit : « L’oraison est un échange d’amitié où l’on s’entretient
souvent seul à seul avec Dieu dont on sait qu’il nous aime. » Tout est dit
dans cette phrase lapidaire. On remarque que tous ceux qui ont voulu traiter
de l’oraison sont tributaires de la grande sainte Thérèse. En particulier pour
les trois derniers mots, qui sont essentiels.
Saint François de Sales : « Notre- Seigneur aime d’un amour
extrêmement tendre tous ceux qui sont si heureux de s’abandonner
totalement à son soin paternel… » « Mon esprit, pourquoi voulez-vous
toujours vous empresser comme Marthe au lieu de vous tenir en repos
comme Madeleine ? »
Le Curé d’Ars : « La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu.
Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur
qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme
sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les
séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite
créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. »
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Pour moi, c’est un élan du cœur,
c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et
d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque
chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Et le Père Charles de Foucauld, plus laconique que tous : « Prier, c’est
penser à Jésus en l’aimant. »
Mais c’est évidemment Notre- Seigneur dans l’Evangile qui nous
donne toute la lumière : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre,
ferme la porte sur toi, et prie ton Père dans le secret, et ton Père qui te voit
dans le secret t’exaucera. » (Mt 6, 6)

Pourquoi faire oraison ?

Parce que, au milieu de cette vie bruyante et agitée du monde actuel,


l’habitude de la prière personnelle, ou de la lecture lente, méditée,
comportant un examen sur soi-même et une résolution pratique pour la vie,
est indispensable. Elle est le seul remède capable de replacer notre âme dans
son axe surnaturel, de la délivrer des fumées de l’illusion et du faux-
clinquant de l’amour-propre. Elle est le meilleur des remèdes à l’angoisse
qui nous guette au détour des chemins.

191
Guide de l’animateur
D’autre part, les âmes éprises de perfection ne pourront jamais
dépasser un certain stade sans l’oraison. Sainte Thérèse d’Avila nous
avertit : « Si quelqu’un vous indique une autre voie que l’oraison pour
arriver à l’union à Dieu, il vous trompe.. » (Vie par elle-même)

Dom Romain Banquet : « Dieu attend l’oraison comme le rendez-vous


le plus intime de notre âme avec lui ; il nous attend dans l’oraison. Il
demande de nous l’oraison, il en a besoin. Et nous le tenons en échec lorsque
nous ne la lui donnons pas, cette oraison qu’il a le droit de nous demander et
que nous avons besoin, nous aussi, de faire avec soin et assiduité… Quand
on se prive de l’oraison, du même coup on se prive de la vie intérieure. »

Ces lignes à elles seules suffisent à montrer l’importance de l’oraison


quotidienne. Si donc vous voulez entrer dans l’intimité de Dieu, écouter ce
qu’il veut vous dire au fond du cœur et vivre en sa présence au cours de vos
journées, vous savez ce qu’il vous reste à faire

Comment faire oraison ?

Le Père de Foucauld, déjà ermite à Tamanrasset, se mettait à genoux


avant l’aube et ouvrait son

Evangile en disant : « Seigneur, qu’avez-vous à me dire ? » Puis il


lisait lentement le passage marqué la veille. Il s’arrêtait, fermait son Evangile
et disait : « Et moi, maintenant, Seigneur, que vous dirai-je ? » Ce doux
colloque avec le Maître, c’était toute sa méthode d’oraison, fidèle en cela à
la tradition simple et savoureuse des anciens moines.
La meilleure préparation, c’est de commencer par un grand acte de
foi : je sais que la lumière de foi infuse, déposée dans mon âme par le
sacrement du baptême, est capable de franchir la distance infinie qui sépare
la créature de son créateur, et d’atteindre Dieu dans son essence,
directement, sans intermédiaire. Telle est la puissance de la vertu théologale
de foi. C’est donc cette puissance que je vais mettre en marche au début de
l’oraison.
Cette mise en présence de Dieu doit être courte, mais faite avec ardeur
et amour, cri invoquant le Saint-Esprit afin qu’il vienne nous aider.
« L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier. »
(Rom 8, 2.6). C’est bien le Saint-Esprit qui est l’acteur principal dans notre
oraison, il ne faut pas l’oublier ; c’est pourquoi saint Paul disait que
« l’Esprit- Saint prie en nous avec des gémissements inénarrables » (ibid.)

Le recueillement

Il suffit de se recueillir paisiblement, de s’abstraire et de se dégager


plutôt que de se concentrer. Il s’agit surtout de se savoir aimer et écouté par
192
Guide de l’animateur
Quelqu’un d’infiniment bon, qui fera en nous plus que ne pourraient faire
nos pauvres efforts. C’est le conseil que donne Bossuet : « Il faut
s’accoutumer à nourrir son âme d’un simple et amoureux regard en Dieu et
en Jésus-Christ, et pour cet effet la séparer doucement du raisonnement du
discours et de la multitude d’affections, pour la tenir en simplicité, respect et
attention et s’approcher ainsi de plus en plus en Dieu, son unique et
souverain bien. » Et voici Fénelon : « Il s’agit de rentrer souvent au-dedans
de soi, pour y trouver Dieu, parce que son règne est au-dedans de nous. Il
s’agit de parler simplement à Dieu à toute heure, pour lui avouer nos fautes,
pour lui représenter nos besoins, et pour prendre avec lui les mesures
nécessaires par rapport à la correction de nos défauts. Il s’agit d’écouter Dieu
dans le silence intérieur. »

Les méthodes

Lorsque cet apaisement est rendu difficile par les distractions, on peut
employer les méthodes d’oraison ; les meilleures sont les plus simples. En
voici quelques-unes
- lire lentement un texte de son choix et s’arrêter, puis reprendre
doucement la lecture ;
- se redire une prière courte ou une phrase qui nous est familière ;
- se représenter une phase de la vie de Notre- Seigneur, le regarder
vivant dans le sanctuaire de notre âme ;
- faire des actes des vertus théologales ; s’attarder sur l’une d’entre
elles ;
- chaque lettre du mot ARDOR nous rappelle les grandes intentions de
la prière : adorer, remercier, demander, offrir, réparer.
Mais le mot sur lequel s’accordent tous les maîtres spirituels qui
traitent de l’oraison, c’est l’union à Dieu, douce, confiante, affectueuse.

Les fruits de l’oraison


Les âmes d’oraison acquièrent un équilibre de vie, une paix
intérieure, un dégagement des passions qu’une ascèse purement volontariste
n’obtiendra jamais. Ajouter un bon sens surnaturel qui fait apercevoir toute
chose sous la lumière de la foi. Bien au-dessus de la science acquise par le
raisonnement, voici quels sont pour saint Bonaventure les fruits de
l’oraison : « C’est la meilleure manière de connaître Dieu et d’expérimenter
la douceur de son amour. C’est un mode de connaître plus excellent, plus
noble et plus délectable que la recherche par voie de raisonnement. »

Laissons maintenant la parole à Dom Romain : « Si l’âme réglait tout


son intérieur par l’influence de l’oraison, elle se diviniserait, elle se
simplifierait, et elle deviendrait un vrai soldat du

193
Guide de l’animateur
Christ. J’en connais qui argumenteraient et raisonneraient un peu
moins, économisant temps et peine, et qui verraient plus clair et plus juste. »
« Une âme d’oraison devine la vérité. Elle a l’instinct de la vérité.
Quoi d’étonnant ? Elle est en contact avec la vérité même. L’oraison donne
le sens des vérités pratiques. L’âme la plus contemplative se trouve la plus
pratique dans la vie active, et la plus agissante, la plus féconde. »
« Une âme d’oraison, c’est une âme de Dieu, elle est à Dieu, elle n’est
que pour Dieu. »

Le combat de l’oraison

Un solitaire de Scété alla voir un ancien et lui demanda : « Père, qu’y


a-t-il de plus difficile dans la vie monastique ? » L’ancien lui répondit :
« C’est la prière. Car dès qu’un homme se met en prière, une nuée de
démons s’approche de lui et tente par tous les moyens de l’en détourner. »
Ceci montre comment l’exercice de l’oraison peut parfois revêtir
l’aspect douloureux de ce combat spirituel dont Raimbaud disait qu’il était
aussi rude que la bataille d’hommes. Les obstacles que l’on rencontre à
l’oraison nécessitent une lutte patiente, réaliste, un effort continu. On peut en
dénombrer de trois sortes : les distractions, la fatigue, l’activisme.

Les distractions

Personne n’en est exempt. Il ne faut pas les chasser avec fureur,
comme si elles étaient mauvaises en elles-mêmes, mais les écarter
doucement en revenant sans cesse au but essentiel que l’on se propose : la
vie en Dieu, la paix intérieure.
Quand elles deviennent obsessionnelles, prendre un livre et réorienter
la direction de son regard. Renouveler la protestation de saint Pierre :
Seigneur, vous savez bien que je vous aime !
On peut parfois « se servir » des distractions en les dirigeant vers Dieu
comme on détourne le cours d’une rivière. Exemple : je m’inquiète pour ma
mère ou pour un ami ; cette pensée me revient sans cesse. Eh bien, Seigneur,
protégez-les, je vous les confie.
Notez qu’une prière où l’on renonce aux distractions en revenant
incessamment à l’union d’amour peut être une forme d’oraison très
méritoire.
Questionné sur la façon de se débarrasser des distractions, un
chartreux nous répondit : « Certaines distractions restent à la surface de
l’âme et ne troublent pas vraiment le silence. D’autres (et souvent cela vient
d’attaches secrètes à l’objet de la distraction) s’imposent si fortement que le
silence est impossible et ne profite plus. Alors il vaut mieux prendre
doucement un livre qui vous aide à chasser cette distraction et à vous
remettre devant Dieu. Je crois que s’il n’y a pas de distraction, on doit
194
Guide de l’animateur
continuer l’oraison sans livre, à condition qu’il y ait toujours une certaine
tension de l’âme vers Dieu, je ne sais comment l’exprimer, un certain désir
persistant qui empêche de croire que l’on est purement indéterminé. » (Dom
Ange Helly, Prieur de Montrieux)
Il y a des moments où l’exercice d’oraison semble impossible :
cervelle bourrée d’images, accablement, fatigue nerveuse. On doit alors non
pas renoncer à la prière, mais prier autrement, par oraisons jaculatoires (de
jacula : javelot), réciter une dizaine de chapelet et se donner un moment de
détente. Mais si l’on est toujours fatigué au moment de l’oraison, cela
signifie qu’on a choisi une mauvaise heure pour s’y adonner. Il existe aussi
une fatigue de l’âme plus dangereuse, c’est le découragement. L’unique
remède alors, c’est la persévérance dans l’amour, seul capable de surmonter
la tentation d’abandonner l’oraison.

L’activisme

Certains tempéraments, par une tendance irrépressible, ont du mal à se


libérer de l’enchaînement des actions dans la journée. Il faut donc trancher
énergiquement et se tailler coûte que coûte un certain temps régulier réservé
pour l’oraison. Le meilleur moment semble être le matin, et sans doute il faut
un certain courage pour commencer sa journée par du gratuit, quelque chose
qui n’a aucune rentabilité. Mais c’est alors que se forge la volonté et que
l’oraison devient facteur d’équilibre, capable de soutenir l’âme et de
l’orienter pour tout le reste du jour.

La Bible : les épîtres et Apocalypse

Les épîtres
195
Guide de l’animateur
Epître vient du grec, epistellein, "envoyer". C'est une lettre, numérotée en
versets. Vingt et un livres du Nouveau Testament sont les Epîtres attribuées
traditionnellement aux Apôtres Pierre, Paul, Jacques, Jude et Jean.

Les épîtres de Saint Paul


Paul de Tarse est une grande figure du christianisme. D'abord persécuteur
des chrétiens, il a été ensuite, après sa conversion spectaculaire, le
missionnaire qui a le plus influencé l'Eglise romaine. Il n'a jamais connu
Jésus. Il s'est opposé à Pierre, chef de l'Eglise, à plusieurs reprises. Il a laissé
un grand nombre d'Epîtres. Paul, initialement Saul, est né à Tarse vers 10
après J-C. D'une famille juive, il était pharisien et persécutait les chrétiens,
quand, en route pour Damas, il a été terrassé par une force surnaturelle, aux
environs de 35 après J-C. La vie de Paul, après sa conversion, est inconnue
pendant une quinzaine d'années. Il s'est converti au christianisme, s'est fait
baptiser, et est entré dans le cercle des apôtres. Il est devenu un missionnaire
fervent, en Syrie vers 40, en Asie mineure vers 45. Vers 50, il a crée l'église
de Macédoine, est passé par Athènes, et s'est établi à Corinthe. Vers 60, il
s'est fait arrêter à Jérusalem et a été transféré à Rome à sa demande où il était
en semi-liberté; il a été à nouveau emprisonné en 66 et a été décapité en 67 à
Rome, sur la route d'Ostie.
Voici les lettres de Saint Paul :

Epître aux Romains: la plus longue des lettres de Paul, devant préparer sa
visite en occident. Les théologiens l'ont utilisée pour les dogmes
fondamentaux, Luther et Calvin l'ont considérée comme charte fondatrice.

Première Epître aux Corinthiens: lettre de Paul écrite à Ephèse, à Pâques,


vers 55-57. Corinthe est une grande cité réputée par sa richesse et sa
débauche. Paul se prononce sur l’inceste, la débauche, le mariage, les procès
devant les tribunaux païens, diverses questions théologiques, et notamment
la résurrection.

Seconde Epître aux Corinthiens: écrite par Paul en 57 en Macédoine, avant


de se rendre une nouvelle fois à Corinthe. Cette lettre est la plus personnelle
de Paul, ému par des reproches qui viennent de l’affecter.

Epître aux Galates: lettre de Paul rédigée à Ephèse, quelque temps avant
l'Epître aux Romains, vers 56/57, adressée aux Galates du Nord
(actuellement autour d'Ankara). Paul propose aux Galates de choisir entre la
foi et la Loi, entre l’Esprit et la chair, entre la liberté et l’asservissement.

Epître aux Ephésiens : lettre de Paul écrite en captivité vers 61-63, qui
présente l’Eglise comme l’aboutissement de l’œuvre divine et parle
notamment de la réconciliation opérée par le Christ.

196
Guide de l’animateur
Epître aux Philippiens: lettre de Paul, écrite pendant sa captivité à Ephèse,
vers 56/57. Paul était très lié à l'Eglise de Philippes (colonie romaine)
première cité européenne où il a prêché l’Evangile.

Epître aux Colossiens: lettre de Paul écrite en captivité romaine vers 61-63,
adressée à l'Eglise de Colosses (cité phrygienne) lors d'une crise de celle-ci.

Première Epître aux Thessaloniciens: première des Epîtres de Paul, le plus


ancien texte du Nouveau Testament, écrite en 51 à Corinthe, et destinée à
l'Eglise de Thessalonique.

Deuxième Epître aux Thessaloniciens: écrite en 51. L'attribution à Paul est


discutée.

Première Epître à Timothée: Timothée est appelé "collaborateur de Dieu"


avec Paul et "véritable enfant de la foi", à ses côtés de Paul quand il écrit la
plupart de ses lettres.

Seconde Epître à Timothée: rédigée par Paul en captivité à Rome,


probablement sa dernière lettre, écrite en 67, peu de temps avant sa mort.

Epître à Tite: lettre de Paul écrite vers 65 à son ami et compagnon de voyage
Tite.

Epître à Philémon: la plus brève des lettres attribuées à Paul écrite durant la
captivité de Rome, de 61 à 63.

Epître aux Hébreux : n'est plus considérée aujourd'hui comme étant de Paul,
mais d'un hébreu ayant grande connaissance.

Les épîtres catholiques

Ce sont lettres adressées par les Apôtres aux communautés anonymes.


Elles sont aux nombres de 07.

Celle de Saint Jacques

Troisième saint Jacques, désigné comme le frère du Seigneur, souvent


confondu avec Jacques le Mineur. Il a été le chef du groupe judéo-
chrétien de Jérusalem. Bien que menant une vie simple et respectant la
Loi juive, il a été lapidé sur ordre du tribunal juif en 62. L'épître de St
Jacques serait un texte rédigé avec son approbation, dans les années 80-
90.

197
Guide de l’animateur
 Epître de St Jacques: première des sept épîtres dites catholiques,
attribuée à l'apôtre Jacques le Mineur, composée après 70.

Celles de Saint Pierre

Pierre a été, avec Jacques et Jean, le plus proche disciple de Jésus, le


premier des douze disciples, chef et missionnaire de l'Eglise primitive, porte-
parole des disciples, et, selon la tradition, premier évêque de Rome et
premier pape. La basilique Saint-Pierre de Rome serait construite sur la
tombe de St Pierre. L'on sait peu de choses sur le personnage historique. Le
nom de naissance de Pierre était Simon. Il était pêcheur de Bethsaïde, au
bord du lac de Génésareth (Tibériade), comme son frère André, disciple de
Jean-Baptiste, lorsque Jésus le rencontre et lui dit "suis-moi". Il quitte sa
femme et son travail et devient le premier des douze apôtres. Jésus lui donne
le nom araméen, Képha ou cephas (la langue maternelle de Pierre était
l'araméen), petros en grec, signifiant "rocher". Ce n'est que plus tard que
"Pierre" deviendra le nom propre. L'Evangile selon saint Matthieu rapporte
la parole de Jésus: "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise"

Dans le Nouveau Testament, Pierre est mentionné dans les quatre


Evangiles, les lettres de saint Paul, les Actes des Apôtres, et deux épîtres lui
sont attribuées. Il a été présent tout au long de la vie de son maître.
L'événement le plus marquant de leur expérience commune est la
"confession de Césarée", où Pierre a affirmé que Jésus était le Messie. Pierre
affirme lors de la "confession de Césarée" que Jésus est le Messie. Il assiste
à la Transfiguration de Jésus et à son agonie à Gethsémani. Il suit Jésus lors
de son arrestation et le renie trois fois lors du procès comme prédit par Jésus
lui-même. Il dit plus tard à Jésus: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je
t'aime.". d'allégories et de symboles, il aurait été écrit vers 90. A Pentecôte,
Pierre annonce aux Juifs la résurrection de Jésus et baptise les premiers
convertis.

 Première Epître de Pierre: destinée à des païens convertis


appartenant à des régions d’Asie Mineure, écrite avant son martyre,
en 64, sous Néron.
 Seconde Epître de Pierre: son authenticité est mise en cause
aujourd'hui.

Celles de Saint Jean

Jean l'Evangéliste, ou encore le Bien- Aimé, "celui que Jésus aimait", a


une place à part parmi les évangélistes et parmi les apôtres.
Généralement représenté imberbe, il se distingue aussi sous cet angle. Il
ne doit pas être confondu avec Jean-Baptiste. Fils de Zébédée et de

198
Guide de l’animateur
Salomé, frère de Jacques le Majeur, il est né à Bethsaïde, au bord du lac
de Tibériade, où il est devenu pêcheur. Il est resté discret sur lui-même
toute sa vie. Il a d'abord été disciple de Jean-Baptiste avant de devenir
apôtre de Jésus. Il a été témoin, en compagnie de Jacques et de Pierre, de
la Transfiguration de Jésus et de son agonie à Gethsémani. Il a montré
beaucoup d'ardeur à organiser, avec Pierre, l'Eglise en Palestine. Pour
échapper aux persécutions par les Romains, il s'est exilé à Ephèse vers
60, où il aurait gouverné les Eglises d'Asie Mineure. Il est parti ensuite à
Patmos où il a écrit l'Apocalypse vers 90, puis à Ephèse vers 96 où il a
écrit les trois épîtres qui portent son nom et le quatrième Evangile, vers
97. Il est mort vers 101, quasi centenaire.

 Première Epître de St Jean: adressée à un groupe d'Eglises pour les


aider à rester fidèles dans la foi, menacées par de "faux prophètes".
 Deuxième Epître de St Jean: le livre le plus court de la Bible (13
versets), adressée à une Eglise d'Asie Mineure.

 Troisième Epître de St Jean: petite lettre adressée à un membre


exemplaire de l'Eglise.

Celle Saint Jude

Surnommé Thadée, il s'est désigné lui-même comme le frère de Jacques. Il a


écrit l'Epître de Jude à partir de 70. Mort en Arménie en 80.

 Epître de St Jude: dernière des sept épîtres dites catholiques,


rédigée entre 70 et 100. L'épître de Jude engage les chrétiens à
combattre pour la foi.

L'Apocalypse

Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament, qui annonce de


manière visionnaire la fin des temps et le jugement dernier. Apocalypse
vient du grec apocaluptein qui signifie "retirer le voile". L'auteur dit
s'appeler Jean, le texte comporte beaucoup d'allégories et de symboles, il
aurait été écrit vers 90. L'Apocalypse s'adresse aux "sept Eglises d'Asie",
c'est-à-dire l'ensemble des Eglises. Il comprend:

 Une série de lettres aux Eglises, demandant aux chrétiens de rester


fidèles dans la persécution.
 Un ensemble de visions entre la résurrection du Christ et sa victoire
définitive contre le mal, sous forme symbolique: les sept sceaux, les
sept trompettes, la femme et le dragon, la grande prostituée, le règne
de mille ans, la Jérusalem future.
199
Guide de l’animateur
L'Apocalypse annonce une rupture entre le monde caractérisé par le
péché et le mal, et le monde à venir, celui du règne de Dieu.

Prière du naviculaire

Seigneur,
L'encens était réservé aux princes, rois et empereurs.
Aujourd'hui, c'est à Toi que nous le réservons.
cet encens fabriqué à partir de la résine odoriférante de la sève
qui donne vigueur, force et vie à toute plante,
Seigneur, nous te l'offrons, Toi qui es source de toute vie.
Il est pour nous occasion de te louer,
Toi, notre Créateur, toi, notre Père,
et de te dire merci pour la vie que tu nous donnes.
Amen.

Huitième partie

Thuriféraire
200
Guide de l’animateur

Quelques définitions - mobiliers liturgiques du thuriféraire

Thuriféraire : Un servant est plus particulièrement responsable de l’encens, du


latin thus, thuris : « encens » et ferre : « porter ». Le thuriféraire est le ministre
chargé de porter l’encens et l’encensoir dans les fonctions liturgiques. Il est
secondé dans sa charge par un naviculaire ou porte navette, sorte de petit
récipient contenant l’encens. Il est un servant du 9 e ordre qui a reçu six (06)
mois de formation après celle de naviculaire. Il doit un servant bien construire
pour aider ses frères dans leurs fonctions. Il est le chef de la fraternité

201
Guide de l’animateur
Immixtion : désigne l'acte par lequel le prêtre, au moment de l'Agnus, romps un
petit morceau d'hostie et le fait tomber dans le vin. Ainsi est signifié
l'inséparabilité du corps et du sang. En effet, le Sang du sacrifice ne serait rien
s'il n'y avait le Corps -Eucharistie.

Intinction : communion sous les deux espèces réalisée en trempant le Corps du


Christ dans le Sang du Christ.

Moine, moniale : Le moine et la moniale sont des personnes qui mènent une vie
monastique, cénobitique ou érémitique, c’est-à-dire en communauté de frères ou
de sœurs, ou en solitude. Leur vie, qu’elle soit vouée à la vie commune ou à la
vie solitaire, est entièrement ordonnée, consacrée à Dieu. Le mot moine vient du
grec monos qui signifie « seul », mais aussi « simple », ce qui veut dire que le
moine, la moniale sont des personnes qui vivent au-dedans d’elle-même seule
avec Dieu, simples, c’est-à-dire, unifiés à l’intérieur. La solitude du moine, de la
moniale est avant tout synonyme d’unité avec Dieu. Nous pouvons citer le
psaume 4 en guise d’illustration : « Seigneur, tu me donnes d’habiter seul en ta
confiance. »
Monitions (avertissement, annonce). Oraisons du Vendredi saint précédées
d'un avertissement, où le prêtre annonce les intentions pour lesquelles il
convient de prier.

Ordres religieux : Ensemble des congrégations religieuses, masculines et


féminines.

Péricope évangélique : désigne, dans la messe, le texte d'Evangile du jour

Procession : est un cortège liturgique, marqué par une certaine solennité et par
la prière des participants et de l'assistance. La procession est marquée par un
rythme relativement lent et par une organisation hiérarchique du cortège
(généralement, dans la liturgie catholique, l'acteur le plus important est à la fin
de la procession). La procession la plus courante est la procession d'entrée et de
sortie lors d'une liturgie célébrée à l'intérieur d'une église ; parfois, il y a des
processions d'un lieu à l'autre du sanctuaire, par exemple pour passer du choeur
à une chapelle servant de reposoir. Ces processions strictement liturgiques ont
pour participants les clercs, en présence de l'assistance des fidèles.

Encensoir : petite cassolette suspendue à des chaînes, dans laquelle brûle l'encens,
dont la fumée odoriférante monte vers le ciel comme nos prières et nos adorations.

Liturgie : est à la fois le culte rendu à Dieu et un très grand moyen de sanctifier
à l’homme. Elle est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de
Jésus.

Culte : est un acte religieux faisant partie des obligations dont la négligence est
qualifiée d’impiété.

202
Guide de l’animateur

Adoration : est un hommage rendu à Dieu en vertu de ce qu’il est en lui-même


et pour celui qui l’adore.

Dévotion : est l’acte par lequel on est particulièrement lié à un saint et surtout à
la Vierge Marie.

Maniement de l’encensoir

Après avoir mis de l’encens dans l’encensoir à la sacristie, l’encensoir est


tenu par la main droite et la main gauche est sur la poitrine. Donc, pour les
processions, l’encensoir est tenu dans la main droite. Il est tenu par
la main gauche quand il n’y a pas de l’encens dedans.

Départ pour l’évangile, pour l’offertoire, le thuriféraire y met de l’encens


dans son mobilier pour la procession vers le chœur juste une petite quantité.

NB : il faut balancer l’encensoir au cour des déplacements afin d’éviter qu’il


s’éteigne. Le porte- navette suit le thuriféraire dans son déplacement.

Les préliminaires du thuriféraire

Tout thuriféraire de service doit être à la sacristie au moins 30mn avant la


célébration. Il doit vérifier s’il y assez de charbon et d’encens si possible le
pétrole et allumette. Il doit connaître plus que tous les autres Samuel.

Au cour de la procession, s’il y a lieu, ceci est dû au faite qui reste en tête de
toute procession. Il doit veiller à ce que la braise soit ardente 10mn avant
l’heure.

Comment et pourquoi encenser

Le thuriféraire encense le prêtre, la foule et le Saint Sacrement.

L’évêque : 2 encensement trois (03) fois (2x3)

Le prêtre : 2 encensement trois (03) fois (2x3)

Le diacre : 2 encensement deux (02) fois (2x2)

Le Saint- Sacrement : 3encensement trois (03) fois (3x3)

L’encensement est un geste d’adoration quand il est offert à Dieu (présent


réellement dans les saintes espèces) et une marque d’honneur dont on entoure
les personnes et les objets qui sont offerts à Dieu ou qui lui offrent le sacrifice
203
Guide de l’animateur
(oblats, prêtres, fidèles…). À travers l’encensement, c’est toujours Dieu que l’on
honore. En encensant les hommes, l’Église honore la créature que Dieu a faite à
son image. Ainsi, on encense le prêtre parce qu’il offre le sacrifice eucharistique
in persona Christi ; on encense le clergé et les fidèles parce qu’ils sont les
temples du Saint-Esprit et les prêtres du sacrifice spirituel offert sur l’autel de
leur vie, sommet de l’action liturgique et consommation dans l’unité du sacrifice
eucharistique.

Exercice :

1. Définissez : thuriféraire, encensoir, procession, immixtion,


congrégation.
2. Comment encenser le prêtre, les fidèles, la croix ?

3. Pourquoi encense t- on le prêtre, la croix et les fidèles ?

4. Donnez le maniement de l’encensoir.

5. Donnez les préliminaires du thuriféraire pour une messe de


confirmation.

6. Récitez la prière du thuriféraire

7. Donnez les exigences du thuriféraire

8. Quelle est la durée de formation du thuriféraire ?

9. Que deviennent les thuriféraires agréés ?

10. Qu’appelle t- on fraternité, aîné, frère, conseiller, commissaires aux


comptes, doyen dans le groupe des Samuel

La présentation de la messe

204
Guide de l’animateur
Voici ce que dit le deuxième chapitre de la présentation générale du missel
romain de la présentation de la messe.

A) Rites d’ouverture

46. Les rites qui précèdent la liturgie de la parole, c’est-à-dire l’introït, la


salutation, l’acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la collecte, ont le caractère
d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation.
Leur but est que les fidèles réunis en corps réalisent une communion, et
se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement
l’Eucharistie.
Lors de certaines célébrations, qui sont jointes à la Messe selon la
norme des livres liturgiques, on omet les rites d’ouverture, ou bien on les
accomplit d’une manière particulière.

Le chant d´entrée (l’introït)

47. Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec le diacre
et les ministres, on commence le chant d´entrée (introït). Le but de ce chant
est d´ouvrir la célébration, de favoriser l´union des fidèles rassemblés, d
´introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d
´accompagner la procession du prêtre et des ministres.

48. Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de la même


manière, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par
la chorale seule. On peut utiliser ou bien l´antienne avec son psaume qui se
trouvent soit dans le Graduale romanum soit dans le Graduale simplex; ou
bien un autre chant accordé à l´action sacrée, au caractère du jour ou du
temps, et dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques. S’il n’y
a pas de chant pour l´entrée, on fait réciter l´antienne que propose le Missel,
soit par les fidèles, soit par certains d´entre eux, soit par un lecteur ou,
autrement, par le prêtre lui-même, qui peut aussi l’adapter sous forme de
monition d’ouverture.

La salutation à l´autel et au peuple rassemblé

49. Lorsqu´ils sont arrivés au “sanctuaire”, le prêtre, le diacre et les ministres


saluent l´autel par une inclination profonde. Pour exprimer leur vénération,
le prêtre et le diacre baisent ensuite l’autel; et le prêtre, si cela est opportun,
encense la croix et l’autel. .

50. Lorsque le chant d´entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le
signe de la croix avec toute l´assemblée. Ensuite, en saluant la communauté

205
Guide de l’animateur
rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la
réponse du peuple manifestent le mystère de l´Église rassemblée.

Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc,


peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour.

L’acte pénitentiel

51. Ensuite, le prêtre invite à l’acte pénitentiel qui, après un bref instant de
silence, est réalisé par toute la communauté en utilisant une formule de
confession générale ; le prêtre la conclut par une absolution, qui n’a pas
toutefois l’efficacité du sacrement de pénitence. Le dimanche, au Temps
pascal surtout, en lieu et place de l’acte pénitentiel, on peut faire la
bénédiction de l’eau et l’aspersion en mémoire du baptême.

Le Kyrie eleison

52. Après l’acte pénitentiel, on commence toujours le Kyrie eleison, à moins


que cette invocation n´ait déjà trouvé place dans l’acte pénitentiel lui-même.
Puisque c´est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et
implorent sa miséricorde, il est habituellement exécuté par tous, le peuple, la
chorale ou un chantre y tenant leur partie.

Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n´exclut pas,
en raison du génie des différentes langues, des exigences de l´art musical, ou
en raison des circonstances, qu´on puisse la répéter davantage. Quand le
Kyrie est chanté comme faisant partie de l’acte pénitentiel, on fait précéder
d’un " trope "* chaque acclamation.

Le Gloria in excelsis

53. Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l´Église,
rassemblée dans l´Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l´Agneau
qu’elle supplie. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un
autre. Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un
chantre ou par la chorale ; il est chanté soit par tous ensemble, soit par le
peuple alternant avec la chorale, soit par la chorale elle-même. Si on ne le
chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui
alternent.

On chante ou on dit le Gloria le dimanche en dehors de l´Avent et du


Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations
particulières plus solennelles.

La prière d´ouverture (collecte)


206
Guide de l’animateur
54. Puis, le prêtre invite le peuple à prier; et tous, avec le prêtre, font un
instant de silence, pour prendre conscience qu´ils se tiennent en présence de
Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière. Ensuite le
prêtre prononce la prière d’ouverture, appelée habituellement « collecte »,
qui exprime le caractère de la célébration. Selon l’antique tradition de
l’Eglise, cette prière s’adresse habituellement à Dieu le Père, par le Christ,
dans l´Esprit Saint, et se termine par une conclusion trinitaire, c’est-à-dire
par la conclusion longue, de la manière suivante :

- si elle s´adresse au Père: "Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium


tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spritus Sancti, Deus, per omnia
saecula saeculorum" (Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre
Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles);

- si elle s´adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin: "Qui tecum
vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula
saeculorum" (Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les
siècles des siècles);

- si elle s´adresse au Fils: "Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate
Spuiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum" (Toi qui règnes avec
le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles).Le
peuple s´unit à la supplication et la fait sienne par l´acclamation Amen.

A la messe on ne dit toujours qu’une seule prière d’ouverture (collecte).

B) Liturgie de la Parole

55. La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les


lectures tirées de la sainte Écriture, avec les chants qui s´y intercalent. En
outre, l´homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et
la concluent. Car dans les lectures, que l´homélie explique, Dieu adresse la
parole à son peuple, il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il
offre une nourriture spirituelle; et le Christ lui-même est là, présent par sa
parole, au milieu des fidèles. Cette parole divine, le peuple la fait sienne par
le silence et les chants, et il y adhère par la profession de foi; nourri par elle,
il supplie avec la prière universelle pour les besoins de toute l´Église et pour
le salut du monde entier.

Le silence
207
Guide de l’animateur
56. La liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la
méditation, c’est-à-dire en évitant toute forme de précipitation qui empêche
le recueillement. Il est même bon qu’elle comprenne quelques brefs
moments de silence, adaptés à l’assemblée réunie : par ce moyen, avec l’aide
de l’Esprit Saint, la parole de Dieu est accueillie dans le cœur et la réponse
de chacun se prépare dans la prière. Ces moments de silence peuvent être
observés opportunément, par exemple avant de commencer la liturgie de la
Parole, après la première et la seconde lecture, et enfin après l’homélie.

Les lectures bibliques

57. Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les
fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. Il importe par conséquent
d’observer l’ordonnance des lectures bibliques, qui montre bien l’unité de
l’un et l’autre Testament et de l’histoire du salut, et il n’est jamais permis de
remplacer les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de
Dieu, par d’autres textes non bibliques.

58. Dans la célébration de la messe avec peuple, les lectures sont toujours
proclamées de l’ambon.

59. Traditionnellement, la fonction de proclamer les lectures n´est pas une


fonction présidentielle, mais ministérielle. Les lectures seront donc
proclamées par un lecteur et l’Evangile par le diacre ou, en son absence, par
un autre prêtre. Toutefois s’il n’y a pas de diacre ou d’autre prêtre, le prêtre
célébrant lira lui-même l´Évangile ; et s’il ne se trouve pas non plus d’autre
lecteur idoine, le prêtre célébrant proclamera aussi les autres lectures.

Après chaque lecture, le lecteur dit une acclamation à laquelle répond le


peuple rassemblé, accordant ainsi honneur à la parole de Dieu accueillie
dans la foi et dans un cœur reconnaissant.

60. La proclamation de l’Evangile constitue le sommet de la liturgie de la


Parole. Il faut lui accorder la plus grande vénération. La liturgie elle-même
nous l´enseigne puisqu’elle la distingue des autres lectures par des marques
d’honneur spécifiques : soit de la part du ministre chargé de l´annoncer, qui s
´y prépare par la bénédiction et la prière; soit de la part des fidèles qui par
leurs acclamations reconnaissent et professent que le Christ est présent et
leur parle, et qui écoutent sa lecture debout ; soit par les signes de vénération
adressés au Livre des Évangiles.

Le psaume responsorial

208
Guide de l’animateur
61. La première lecture est suivie du psaume responsorial qui fait partie
intégrante de la liturgie de la Parole et a une grande importance liturgique et
pastorale, car il favorise la méditation de la parole de Dieu.

Le psaume responsorial correspond à chaque lecture et se prend d’ordinaire


dans le lectionnaire.

Il importe que le psaume responsorial soit chanté, au moins pour ce qui est
de la réponse du peuple. Le psalmiste, ou chantre du psaume, exécute les
versets du psaume à l´ambon ou à un autre endroit approprié, tandis que
toute l´assemblée est assise et écoute; habituellement celle-ci participe par un
refrain, à moins que le psaume ne soit dit de manière suivie, c´est-à-dire sans
reprise d’un refrain. Cependant, pour que le peuple puisse plus facilement
donner une réponse en forme de psalmodie, on a choisi quelques textes de
refrains et de psaumes pour les différents temps de l´année ou pour les
différentes catégories de saints, que l´on peut employer, au lieu du texte
correspondant à la lecture, chaque fois que le psaume est chanté. Si le
psaume ne peut pas être chanté, on le récitera de la manière la plus apte à
favoriser la méditation de la parole de Dieu.

A la place du psaume marqué dans le lectionnaire, on peut chanter aussi le


répons graduel du Graduale romanum, ou le psaume responsorial ou
alléluiatique du Graduale simplex, tels qu´ils se trouvent dans ces différents
livres.

L’acclamation avant l’Evangile

62. Après la lecture qui précède immédiatement l’Evangile, on chante l


´Alléluia ou un autre chant établi par les rubriques, selon ce que demande le
temps liturgique. Ce genre d’acclamation constitue un rite ou un acte ayant
valeur en lui-même, par lequel l’assemblée des fidèles accueille le Seigneur
qui va leur parler dans l’Evangile, le salue et professe sa foi en chantant.
L’acclamation est chantée par tous debout, la chorale ou le chantre donnant
l’intonation et, le cas échéant, on répète l’acclamation ; le verset est chanté
par la chorale ou le chantre.

a. L´Alléluia est chanté en tout temps en dehors du Carême. Les versets


sont pris au lectionnaire ou au Graduale.
b. Pendant le Carême on remplace l’Alléluia par un verset avant
l’Evangile, qui se trouve dans le lectionnaire. On peut encore chanter
un autre psaume ou "trait", tel qu’on le trouve dans le Graduale.

63. Quand il n´y a qu´une seule lecture avant l´Évangile:

209
Guide de l’animateur
a. Au temps où l´on doit dire l´Alléluia, on peut employer soit le
psaume alléluiatique, soit le psaume suivi de l´Alléluia avec son
verset.
b. Au temps où l´on ne doit pas dire l´Alléluia, on peut employer ou
bien le psaume et le verset avant l´Évangile, ou bien le psaume
seulement.
c. Si on ne les chante pas, on peut omettre l´Alléluia ou le verset avant l
´Évangile.

64. La séquence, qui est facultative sauf aux jours de Pâques et de la


Pentecôte, est chantée avant l’Alléluia.

L´homélie

65. L´homélie fait partie de la liturgie et elle est fortement recommandée car
elle est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne. Elle doit expliquer un
aspect des lectures scripturaires, ou bien d´un autre texte de l´ordinaire ou du
propre de la messe du jour, en tenant compte soit du mystère que l´on
célèbre, soit des besoins particuliers des auditeurs.

66. L’homélie doit être faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même
ou par un prêtre concélébrant à qui il l’aura demandé, ou parfois aussi, si
cela est opportun, par un diacre, mais jamais par un laïc. Dans des cas
particuliers et pour une juste cause, l’homélie peut être faite aussi par
l’évêque ou un prêtre qui participe à la célébration et qui ne peut pas
concélébrer.

Les dimanches et fêtes de précepte, il faut faire l´homélie à toutes les messes
célébrées en présence du peuple, et on ne pourra l’omettre que pour une
cause grave; les autres jours, elle est aussi recommandée, surtout aux féries
de l´Avent, du Carême et du Temps pascal, ainsi qu´aux autres fêtes et aux
occasions où le peuple se rend à l’église en plus grand nombre.

Après l’homélie, il sera utile d’observer un bref moment de silence.

La profession de foi

67. Le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé


réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la sainte Ecriture
et expliquée dans l´homélie, et, en professant la règle de la foi dans une
formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands
mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans
l’Eucharistie.
210
Guide de l’animateur
68. Le Symbole doit être chanté ou dit par le prêtre avec le peuple, le
dimanche et les jours de solennité; on peut aussi le dire lors de célébrations
particulières plus solennelles.

S´il est chanté, il est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un
chantre ou par la chorale ; mais il est chanté soit par tous ensemble, soit par
le peuple alternant avec la chorale. Si on ne le chante pas, il doit être récité
par tous, ensemble ou par deux chœurs qui se répondent l’un l’autre.

La prière universelle

69. Dans la prière universelle, ou prière des fidèles, le peuple répond en


quelque sorte à la parole de Dieu reçue dans la foi et, exerçant la fonction de
son sacerdoce baptismal, présente à Dieu des prières pour le salut de tous. Il
convient que cette prière ait lieu habituellement aux messes avec peuple, si
bien que l´on fasse des supplications pour la sainte Église, pour ceux qui
nous gouvernent, pour ceux qui sont accablés par diverses misères, pour tous
les hommes et pour le salut du monde entier.

70. Les intentions seront habituellement:a) pour les besoins de l´Église, b)


pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier, c) pour
ceux qui sont accablés par toutes sortes de difficultés, d) pour la
communauté locale.

Toutefois, dans une célébration particulière, comme une confirmation, un


mariage ou des obsèques, l´ordre des intentions pourra s´appliquer plus
exactement à cette occasion particulière.

71. C´est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit


par une brève monition qui invite les fidèles à prier. Il la conclut par une
oraison. Il faut que les intentions soient sobres, composées avec une sage
liberté et en peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de toute la
communauté.

Elles sont dites de l’ambon, ou d’un autre lieu approprié, par le diacre, un
chantre, un lecteur ou un autre fidèle laïc. Le peuple, debout, exprime sa
supplication, soit par une invocation commune après chacune des intentions,
soit par une prière silencieuse.

C) Liturgie eucharistique

72. A la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal


par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l´Église
lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que

211
Guide de l’animateur
le Seigneur lui-même a fait et qu´il a transmis à ses disciples pour qu´ils le
fassent en mémoire de lui.

En effet, le Christ prit le pain et la coupe, rendit grâce, fit la fraction et les
donna à ses disciples, en disant: "Prenez, mangez, buvez; ceci est mon
Corps; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi".
Aussi l´Église a-t-elle organisé toute la célébration de la liturgie
eucharistique en parties qui correspondent à ces paroles et à ces actes du
Christ. De fait:

1) Dans la préparation des dons, on apporte à l´autel le pain et le vin avec l


´eau, c´est-à-dire les éléments que le Christ a pris dans ses mains.

2) Dans la Prière eucharistique, on rend grâce à Dieu pour toute l'œuvre du


salut, et les dons offerts deviennent le Corps et le Sang du Christ.

3) Par la fraction du pain et par la communion, les fidèles, aussi nombreux


soient-ils, reçoivent d’un seul pain le Corps du Seigneur et d’une seule coupe
le Sang du Seigneur, de la même manière que les Apôtres les ont reçus des
mains du Christ lui-même.

La préparation des dons

73. Au commencement de la liturgie eucharistique, on apporte à l´autel les


dons qui deviendront le Corps et le Sang du Christ.

D´abord on prépare l´autel, ou table du Seigneur, qui est le centre de toute la


liturgie eucharistique, en y plaçant le corporal, le purificatoire, le missel et le
calice, à moins que celui-ci ne soit préparé à la crédence.

Puis on apporte les offrandes: faire présenter le pain et le vin par les fidèles
est un usage à recommander; le prêtre ou le diacre reçoit ces offrandes à un
endroit favorable, pour les déposer sur l´autel. Même si les fidèles n
´apportent plus, comme autrefois, du pain et du vin de chez eux, ce rite de l
´apport des dons garde sa valeur et sa signification spirituelle.

De l´argent, ou d´autres dons au profit des pauvres ou de l´Église, peuvent


être apportés par les fidèles ou recueillis dans l´église; on les dépose à un
endroit approprié, hors de la table eucharistique.

74. La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant
d’offertoire (Cf. n. 37b) qui se prolonge au moins jusqu´à ce que les dons
aient été déposés sur l´autel. Les normes qui concernent la manière d
´exécuter ce chant sont les mêmes que pour le chant d´entrée (n. 48). Le

212
Guide de l’animateur
chant peut toujours accompagner les rites de l’offertoire, même lorsqu’il n’y
a pas de procession des dons.

75. Le pain et le vin sont déposés par le prêtre sur l’autel, geste qu’il
accompagne des formules établies ; le prêtre peut encenser les dons placés
sur l´autel, puis la croix et l´autel lui-même, pour signifier que l’oblation de l
´Église et sa prière montent comme l´encens devant la face de Dieu. Puis, le
diacre ou un autre ministre encense le prêtre, à cause de son ministère sacré,
et le peuple, en raison de sa dignité baptismale.

76. Ensuite le prêtre se lave les mains sur le côté de l’autel, rite qui exprime
le désir de purification intérieure.

La prière sur les offrandes

77. Lorsqu´on a déposé les offrandes et terminé les rites d´accompagnement,


on conclut la préparation des dons et on se prépare à la Prière eucharistique
par l´invitation à prier avec le prêtre et par la prière sur les offrandes.

A la messe, on dit une seule prière sur les offrandes, qui se termine par la
conclusion brève: Per Christum Dominum nostrum (Par Jésus, le Christ,
notre Seigneur) ; si cependant elle fait mention du Fils à la fin, ce sera : Qui
vivit et regnat in saecula saeculorum (Toi qui règnes pour les siècles des
siècles).

Le peuple s’unit à la prière et la fait sienne par l’acclamation Amen.

La Prière eucharistique

78. C´est maintenant que commence ce qui est le centre et le sommet de


toute la célébration: la Prière eucharistique, prière d´action de grâce et de
sanctification. Le prêtre invite le peuple à élever les cœurs vers le Seigneur
dans la prière et l´action de grâce, et il se l´associe dans la prière qu´il
adresse à Dieu le Père par Jésus Christ dans l’Esprit Saint, au nom de toute
la communauté. Le sens de cette prière est que toute l´assemblée des fidèles
s´unisse au Christ dans la confession des hauts faits de Dieu et dans l
´offrande du sacrifice. La Prière eucharistique exige que tous l’écoutent avec
respect et en silence.

79. On peut distinguer comme suit les principaux éléments qui forment la
prière eucharistique :

a. L´action de grâce (qui s´exprime surtout dans la préface) : le prêtre,


au nom de tout le peuple saint, glorifie Dieu le Père et lui rend grâce

213
Guide de l’animateur
pour toute l´œuvre de salut ou pour un de ses aspects particuliers,
selon la diversité des jours, des fêtes ou des temps.
b. L´acclamation: toute l´assemblée, s´unissant aux puissances d’en
haut, chante le Sanctus. Cette acclamation, qui fait partie de la Prière
eucharistique, est prononcée par tout le peuple avec le prêtre.
c. L´épiclèse: par des invocations particulières, l´Église implore la
puissance de l’Esprit Saint, pour que les dons offerts par les hommes
soient consacrés, c´est-à-dire deviennent le Corps et le Sang du
Christ, et pour que la victime sans tache, qui sera reçue dans la
communion, profite au salut de ceux qui vont y participer.
d. Le récit de l´Institution et la consécration: par les paroles et les
actions du Christ s´accomplit le sacrifice que le Christ lui-même a
institué à la dernière Cène lorsqu´il offrit son Corps et son Sang sous
les espèces du pain et du vin, les donna à manger et à boire aux
Apôtres et leur laissa l´ordre de perpétuer ce mystère.
e. L´anamnèse: en accomplissant l´ordre reçu du Christ Seigneur par l
´intermédiaire des Apôtres, l´Église fait mémoire du Christ lui-
même, célébrant principalement le mémorial de sa passion
bienheureuse, de sa glorieuse résurrection, et de son ascension dans
le ciel.
f. L´offrande: au cœur de cette mémoire, l´Église, surtout celle qui est
actuellement ici rassemblée, offre au Père, dans le Saint-Esprit, la
victime sans tache. L´Église veut que les fidèles non seulement
offrent cette victime sans tache, mais encore qu´ils apprennent à s
´offrir eux-mêmes et soient parfaitement réunis, de jour en jour, par
la médiation du Christ, dans l´unité avec Dieu et entre eux, pour qu´à
la fin Dieu soit tout en tous.
g. Les intercessions : on y exprime que l´Eucharistie est célébrée en
union avec toute l´Église, celle du ciel comme celle de la terre, et que
l´offrande est faite pour elle et pour tous ses membres vivants et
morts, qui ont été appelés à participer à la rédemption eau salut
obtenus par le Corps et le Sang du Christ.
h. La doxologie finale: elle exprime la glorification de Dieu ; elle est
ratifiée et conclue par l´acclamation du peuple : Amen.

Les rites de communion

80. Puisque la célébration eucharistique est le banquet pascal, il convient


que, selon l´ordre du Seigneur, son Corps et son Sang soient reçus par les
fidèles bien préparés comme une nourriture spirituelle. C´est à cela que
tendent la fraction et les autres rites préparatoires par lesquels les fidèles sont
immédiatement amenés à la communion.

214
Guide de l’animateur
L’oraison dominicale

81. Dans l´oraison dominicale, on demande le pain quotidien qui, pour les
chrétiens, évoque surtout le pain eucharistique, et on y implore la
purification des péchés, pour que les choses saintes soient vraiment données
aux saints. Le prêtre prononce l´invitation à la prière, tous les fidèles disent
celle-ci avec le prêtre, et le prêtre seul ajoute l´embolisme que le peuple
conclut par la doxologie. L´embolisme, qui développe la dernière demande
de l´oraison dominicale, demande pour toute la communauté des fidèles la
libération de l’emprise du Mal. L´invitation, la prière proprement dite, l
´embolisme et la doxologie par laquelle le peuple conclut cet ensemble, sont
chantés ou dits à haute voix.

Le rite de la paix

82. Vient ensuite le rite de la paix : l’Eglise implore la paix et l´unité pour
elle-même et toute la famille humaine, et les fidèles expriment leur
communion dans l’Eglise ainsi que leur amour mutuel avant de communier
au sacrement.

En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, la façon de faire sera


décidée par les Conférences des évêques, selon la mentalité et les us et
coutumes de chaque peuple. Il convient cependant que chacun souhaite la
paix de manière sobre et uniquement à ceux qui l’entourent.

La fraction du pain

83. Le prêtre rompt le pain eucharistique, aidé, le cas échéant, par le diacre
ou un concélébrant. Le geste de la fraction, accompli par le Christ à la
dernière Cène et qui a donné son nom à toute l’action eucharistique à l´âge
apostolique, signifie que les multiples fidèles, dans la communion à l´unique
pain de vie, qui est le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde,
deviennent un seul Corps (1 Co 10, 17). La fraction commence après le rite
de la paix, et se fait avec le respect qui s’impose, en évitant de le prolonger
sans nécessité ou de lui donner trop d’importance. Ce rite est réservé au
prêtre et au diacre.

Le prêtre rompt le pain et met dans le calice une parcelle de l’hostie pour
signifier l’unité du Corps et du Sang du Seigneur dans l’œuvre du salut,
c’est-à-dire le Corps du Christ Jésus vivant et glorieux. L’invocation Agnus
Dei (Agneau de Dieu) est ordinairement chantée par la chorale ou le chantre,
et le peuple y répond, ou bien elle est dite à haute voix. Cette invocation
accompagne la fraction du pain et peut donc être répétée autant de fois qu´il
est nécessaire jusqu’à ce que le rite soit achevé. La dernière fois, elle est
conclue par les mots: dona nobis pacem (donne-nous la paix).
215
Guide de l’animateur
La communion

84. Le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare à recevoir avec fruit le
Corps et le Sang du Christ. Les fidèles font de même par une prière
silencieuse.

Puis le prêtre montre aux fidèles le pain eucharistique, au-dessus de la patène


ou du calice, et les invite au banquet du Christ; en même temps que les
fidèles, il fait un acte d´humilité, en reprenant les paroles évangéliques
indiquées.

85. Il est très souhaitable que les fidèles, comme le prêtre est tenu de le faire
lui-même, reçoivent le Corps du Seigneur avec des hosties consacrées au
cours de cette même célébration et, dans les cas prévus (cf. n. 283), qu´ils
participent au calice, afin que par ces signes mêmes, la communion
apparaisse mieux comme la participation au sacrifice actuellement célébré.

86. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de


communion pour exprimer par l´unité des voix l´union spirituelle entre les
communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le
caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de
l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient.
Mais il s’arrêtera au moment opportun s’il y a une hymne après la
communion. On veillera à ce que les choristes aussi puissent communier
commodément.

87. Pour le chant de communion, on peut prendre soit l´antienne du


Graduale romanum, avec ou sans psaume, soit l´antienne avec son psaume
du Graduale simplex, ou un autre chant approprié approuvé par la
Conférence des évêques. Le chant est exécuté soit par la chorale seule, soit
par la chorale ou le chantre avec le peuple.

S´il n´y a pas de chant, l´antienne proposée dans le Missel peut être dite soit
par les fidèles, soit par quelques-uns d´entre eux, soit par un lecteur ou, à
défaut, par le prêtre, après avoir lui-même communié et avant qu’il ne
distribue la communion aux fidèles.

88. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les


fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. Si on
le décide ainsi, toute l´assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un
psaume, ou un autre chant de louange.

89. Pour achever la prière du peuple de Dieu et conclure tout le rite de


communion, le prêtre dit la prière après la communion, dans laquelle il
demande les fruits du mystère célébré.
216
Guide de l’animateur
A la messe, on dit une seule prière après la communion, qui se termine par la
conclusion brève qui est :

- si elle s’adresse au Père : Per Christum Dominum nostrum (Par Jésus, le


Christ, notre Seigneur);

- si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : Qui vivit et
regnat in saecula saeculorum (Lui qui règne pour les siècles des siècles);

- si elle s’adresse au Fils: Qui vivis et regnas in saecula saeculorum (Toi qui
règnes pour les siècles des siècles).

Le peuple fait sienne cette oraison par l´acclamation Amen.

D) Rites de conclusion

90. Relèvent des rites de conclusion:

a) de brèves annonces, si elles sont nécessaires;


b) la salutation et la bénédiction du prêtre qui, certains jours et à certaines
occasions, est enrichie et développée par la prière sur l´assemblée ou une
autre formule solennelle;
c) l’envoi du peuple par le diacre ou le prêtre afin que chacun retourne à ses
bonnes œuvres, en louant et bénissant le Seigneur;
d) le baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde
vers l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres.

217
Guide de l’animateur

Indulgence

’’ Indulgence’’ : c'est une remise devant Dieu de la peine temporelle due pour
les péchés, déjà effacées quant à la faute, que le fidèle, bien disposé ( et à
certaines conditions déterminées) reçoit pour lui ou pour les âmes défuntes. "
(Code de droit canonique de 1983, canon 992). Les indulgences sont dites
partielles ou plénières selon qu'elles libèrent en partie ou totalement de la peine
temporelle due pour les péchés.( canon 993).

Conditions générales pour obtenir une indulgence plénière

Pour avoir capacité à gagner des indulgences, il faut être baptisé, non
excommunié et en état de grâce. Pour qu'un sujet gagne des indulgences, il doit
avoir l'intention de les gagner et accomplir les œuvres prescrites. L'indulgence
plénière ne peut être acquise qu'une seule fois par jour. Pour gagner une
indulgence plénière les conditions générales sont :être en état de grâce, refuser
tout attachement au péché (même véniel), accomplir l'œuvre prescrite dans le
temps prescrit , confession sacramentelle , avoir communier le jour même, prier
aux intentions du Souverain Pontife (même de façon générale).

Les différentes occasions d'obtenir une indulgence plénière

Nous nous bornerons ici à rappeler les diverses occasions dans lesquelles on
peut obtenir une indulgence plénière.

1) Acte de consécration des familles.

Une indulgence plénière est accordée aux membres d'une famille le jour où
l'on accomplit pour la première fois le rite de sa consécration au Sacré Cœur de
Jésus ou à la Sainte Famille, si possible en présence d'un prêtre ou d'un diacre,
en récitant pieusement une prière légitimement approuvée devant l'image du
Sacré Cœur ou de la Sainte Famille.

2) Acte de Consécration du genre humain au Christ Roi.

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui, en la solennité de Notre


Seigneur Jésus Christ Roi de l'Univers, récite publiquement l'acte de
Consécration du genre humain au Christ Roi

3) Acte de réparation.

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui, en la solennité du Sacré


Cœur de Jésus, récite publiquement l'acte de réparation prévu.

218
Guide de l’animateur
4) Bénédiction Pontificale " Urbi et Orbi " (Dimanche de Pâques).
Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui reçoit avec dévotion la
bénédiction donnée par le Souverain Pontife " Urbi et Orbi " ( " à la Ville et au
Monde "), ceci même si, pour un motif raisonnable, il ne peut être présent mais
q'il suit ce rite avec l'esprit recueilli à la télévision ou à la radio.

Adoration et procession eucharistiques

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui :


visite le Saint Sacrement pour l'adorer pendant au moins une demi-heure; le
Jeudi Saint, au cours de la déposition solennelle du Saint Sacrement à l'issue de
la Messe " in Cena Domini ", récite pieusement les strophes du " Tantum Ergo ".
participe pieusement à la procession eucharistique solennelle lors de la solennité
du " Corps et du Sang du Christ ", qu'elle se déroule à l'intérieur d'un édifice
sacré ou à l'extérieur et Communion Eucharistique et spirituelle

Chers servants d'autel,

Chers servants d'autel, en réalité, vous êtes déjà les apôtres de


Jésus! Lorsque vous participez à la Liturgie en accomplissant votre
service à l'autel, vous offrez à tous vos témoignages. Votre attitude
de recueillement, votre dévotion qui part du coeur et qui s'exprime
dans les gestes, dans le chant, dans les réponses: si vous le faites comme il faut et non
pas de façon distraite, de n'importe quelle façon, alors votre témoignage est un
témoignage qui touche les hommes. Le lien d'amitié avec Jésus a sa source et son point
culminant dans l'Eucharistie. Vous êtes très proches de Jésus Eucharistie, et cela est le
plus grand signe de son amitié pour chacun de nous. Ne l'oubliez pas; et pour cela, je
vous le demande: ne vous habituez pas à ce don, afin qu'il ne devienne pas une sorte
d'habitude, sachant comment il fonctionne et le faisant de façon automatique, mais
découvrez chaque jour à nouveau que quelque chose de grand a lieu, que le Dieu vivant
est parmi nous, que vous pouvez être proches de Lui et l'aider afin que son mystère soit
célébré et atteigne les personnes. Si vous ne cédez pas à l'habitude et que vous
accomplissez votre service du plus profond de votre coeur, alors, vous serez
véritablement ses apôtres et vous porterez des fruits de bonté et de service dans tous les
domaines de votre vie: en famille, à l'école, pendants vos loisirs. Cet amour que vous
recevez dans la Liturgie, apportez-le à toutes les personnes, en particulier là où vous
constatez qu'elles manquent d'amour, qu'elles ne reçoivent rien de bon, qu'elles souffrent
et qu'elles sont seules. Avec la force de l'Esprit Saint, efforcez-vous d'apporter Jésus
précisément à ces personnes qui sont marginalisées, qui ne sont pas aimées, qui ont des
problèmes. C'est précisément là, avec la force de l'Esprit Saint, que vous devez apporter
Jésus. Ainsi, ce Pain, que vous voyez être rompu sur l'autel, sera encore partagé et
multiplié, et vous, comme les douze Apôtres, vous aiderez Jésus à le distribuer au
monde d'aujourd'hui, dans les diverses situations de la vie. Ainsi, chers servants d'autel,
mes dernières paroles pour vous sont celles-ci: soyez toujours des amis et des apôtres de
Jésus Christ.
Benoît XVI, le 02 août 2006

219
Guide de l’animateur

Prière du thuriféraire

''Qu’avec cet encens, monte notre prière vers Toi, Seigneur.''


Telle est la prière habituelle de l'Eglise, quand elle utilise l'encens,
telle est aussi ma prière aujourd'hui, Seigneur
qu'avec cet encens monte ma prière vers Toi!
notre prière, vers toi
que l'odeur de l'encens, parfumant le chemin,
nous invite tous à nous rapprocher de ton autel!
que la fumée visible de l'encens
nous rende toute écoute à ta Parole!
Que la fumée de l'encens nous élève vers Toi,
et te présente les offrandes de ton Eglise!
Que la fumée de l'encens te proclame vivant, ressuscité,
et fasse de nous tous, en toi seul, aujourd'hui et toujours,
une offrande spirituelle d'agréable odeur!. Amen!

220
Guide de l’animateur

Neuvième partie
Formation des futurs
animateurs

I. Des propositions variées

1. Un nouveau rôle pour servir l’autel

2. Former les futurs responsables et animateurs

 Les enjeux humains.

 Les enjeux ecclésiaux

 Les enjeux spirituels

3. Un engagement liturgique après le service de l’autel

II. L’animation d’un groupe

1. Que veut dire animer un groupe ?


2. Créer un groupe

 Quelques idées concrètes pour démarrer un groupe

3. L’organisation du groupe

4. Responsable du groupe

 Le profil du responsable

5. Les quelques moyens pour conduire une réunion.

221
Guide de l’animateur
6. Des réunions avec les parents.

7. La dimension spirituelle

8. Bâtir un parcours de formation à partir du guide

9. les aspects élémentaires de la communication

I. Des propositions variées

1. Un nouveau rôle pour servir l’autel

La diversité des âges est assurément un atout pour un service liturgique


de qualité. A partir d’un certain âge, la maturité et l’expérience acquises sont
des éléments précieux dont il faut savoir profiter. Un groupe de servants,
capable de « garder » ses « anciens » et de les mobiliser de façon optimale,
relève ainsi l’un des principaux défis du service de l’autel. D’une part, des
cérémonies plus déployées seront possibles, d’autres part, une certaine
richesse humaine liée a la mixité des âges profitera à tous.

Pour garder les anciens, il faudra donc accepter les propositions à l’âge
et à la maturité de chacun. On veillera notamment à ce qu’une certaine
autonomie soit assurée aux jeunes. Très vite, on cherchera à responsabiliser
les servants dans les tâches à remplir. En ce sens, des pédagogies « à
étapes » présentent l’intérêt de permettre aux jeunes de prendre peu à peu sa
place et pour un « aîné »de s’impliquer davantage et de prendre des
responsabilités à la hauteur de ses compétences et de sa maturité. La fonction
de thuriféraire est, de ce point de vue, particulièrement importante. Elle
suppose une connaissance de l’ensemble de la liturgie et du groupe. Ce rôle
est primordial pour les grandes célébrations mais très utile pour les autres.
De même, on n’hésitera pas à confier aux thuriféraires la charge de préparer
et d’animer les fraternités au sein du groupe. On peut par exemple, leur
déléguer un temps de formation, ou une répétition mais, quoi qu’il en soit,
on vérifiera auparavant avec eux que les conditions de réussite sont réunies :
maîtrise du sujet, savoir- faire d’animation, matériel à disposition… Cette
manière de les impliquer profite par ailleurs à tout le groupe des servants,

222
Guide de l’animateur
dans la mesure où elle peut avoir un effet d’exemplarité et de
« valorisation » chez les plus jeunes. En effet, quand on est jeune ou admise
ces aînés qui paraissent très performants et on peut facilement se qu’un jour
on sera à leur place.

2. former les futurs responsables et animateurs

L’un des objectifs majeurs d’un groupe de servants est d’assurer une
certaine continuité dans le temps. Les thuriféraires devront donc être
préparés à l’éventualité de prendre un jour des responsabilités, de
transmettre, à leur tour, ce qu’ils ont eux- même reçu. Une telle
responsabilité ne s’improvise pas. Il est important, autant que possible,
de sensibiliser les thuriféraires et naviculaires à cette perspective et de
les former en ce sens.

Pour réaliser ce projet, on ne se contentera pas d’initier le plus jeune à


la vie liturgie dans sa dimension « pratique », « technique ». Il faudra
aussi l’aider à percevoir le sens des gestes accomplis, leurs
significations, à découvrir les enjeux humains, ecclésiaux et spirituels de
la liturgie chrétienne. A ce propos, arrêtons –nous un instant sur
quelques points.

Les enjeux humains

Un responsable de groupe sera avant tout reconnu pour ses qualités


d’écoute, d’animation, de patience, de pédagogie, sa capacité à gérer des
conflits. Il s’agit ci de viser d’abord une certaine maturité humaine. Cela
aussi s’apprend : les parents et les éducateurs le savent bien ! Dans un
groupe de servants, les thuriféraires ont à donner l’exemple en étant
attentifs aux autres car ils sont des chefs de fraternité. Cet apprentissage
passe par des choses aussi simples que la capacité de saluer amicalement
dans la sacristie avant la messe, ou par le fait d’aider les plus jeunes à
revêtir leur aube. De même, ils veilleront particulièrement à établir des
liens avec les parents de servants, bien sur avec la complicité des
responsables, qui ne sauraient écartés de la vie et des activités liées au
service de l’autel. La convivialité dans un groupe est assurément un bon
critère d’équilibre. A l’âge d’adolescent, les relations avec les adultes
que l’on ne connaît pas ne sont pas toujours faciles. Afin d’éviter des
attitudes de repli, les animateurs aideront les thuriféraires, en leur
présentant les parents des enfants, au moins pour « briser la glace ».
Cette manière d’être, est aussi une formation qui leur sera utile si, plus
tard, ils sont appelés à devenir des animateurs ou des responsables de
groupe dans l’Eglise.

223
Guide de l’animateur
Les enjeux ecclésiaux

Servir l’autel, quels que soient l’âge et les fonctions du servant,


consiste toujours à recevoir une mission au service de la communauté
chrétienne. Il ne s’agit jamais d’un droit ou d’un privilège ! Il convient
doc d’aider les servants, spécialement les thuriféraires et les naviculaires,
à percevoir cette dimension ecclésiale. On pourra, par exemple, présenter
les plus grands des servants à la communauté diocésaine. De même, on
aura toujours le souci d’être en lien étroit avec le responsable paroissial
de la communauté où l’on rempli son service. On veillera aussi à
participer à la vie diocésaine. Ce qui est vrai pour l’ensemble du groupe
l’est d’autant plus pour les anciens qui arrivent à un âge où l’ouverture à
l’extérieur est une aspiration et un gage de solidité du groupe. Une bonne
manière de vivre ce lien avec la communauté paroissiale pourra consister
à rencontrer les autres responsables du diocèse.

Pour les grands rassemblements, la rencontre de l’évêque, quand elle


est possible, peut être aussi une occasion de connaître le Pasteur du
troupeau diocésain.

La dimension universelle de l’Eglise ne doit pas non plus être négligé.


Certains textes de l’Eglise universelle pourront par exemple être
présentés aux jeunes dans leurs éléments les plus accessibles. Après
plusieurs années au sein du groupe, on à la capacité, et souvent le désir ,
d’aller plus loin et d’étendre ses connaissances de la vie concrète de
l’Eglise. Alors, formons nos futurs responsables en cela.

Les enjeux spirituels

Servir à l’autel, c’est avant tout rendre un culte d’adoration à Dieu par le
service de la célébration et de l’assemblée. Cela implique donc de faire
autant que possible, une expérience de Dieu. Dans ces domaines, une
grande prudence et la discrétion sont sans doute nécessaires. Il faut
veiller à proposer aux jeunes une nourriture spirituelle adaptée à leur
âge, leur rencontre de »témoins », accompagnement spirituel, sacrement
de pénitence et réconciliation…Les moyens sont nombreux et bien
connus ! encore faut- il les proposer explicitement et de manière adaptée
à chacun plutôt que de présenter ces divers moyens comme un catalogue,
on pourra, par exemple à l’occasion d’un week-end de formation ou des
sessions, à saisir l’opportunité de la rencontre d’un père, pour parler de
l’accompagnement spirituel.

3. Un engagement liturgique après le service de l’autel

224
Guide de l’animateur
Tout naturellement, le service de l’autel peut déboucher sur d’autres
types de fonctions liturgiques remplis par des laïcs : proclamer les
lectures à la messe, chanter le psaume etc. Ici encore, il s’agit d’anticiper
et de sensibiliser les plus grand des servants d’autel à d’autres formes
d’implications dans la vie liturgique de l’Eglise. Pourquoi ne pas
imaginer alors une préparation en collaboration avec le clergé ou
d’autres personnes ? C’est ainsi que peuvent se tisser des liens et
s’éveiller des vocations car le groupe meurt de vocations.

Avant tout, les servants gagneront à connaître les réalités liturgiques


telles qu’elles existent dans leur paroisse. Découvrir un autre groupe que
le sien est parfois désarment, surtout pour des jeunes : on y rencontre ses
richesses et ses limites, ses habitudes et ses lourdeurs… Ce peut être
aussi le rôle des responsables des servants que d’aider à vivre ces
passages. Ainsi, on favorisera les rencontres entre servants et chrétiens
adultes engagés dans la pastorale liturgique locale, pour susciter des
projets communs, et encourager les collaborateurs.

On peut également proposer aux plus thuriféraires de se retrouver plus


au moins régulièrement pour des « ateliers de la Parole » ou à constituer,
de manière permanente ou non, une équipe de formation de la Parole de
Dieu.

Enfin, on pourra, même occasionnellement, inviter les naviculaires et


thuriféraires à servir lors des mariages pour qu’ils découvrent la
pastorale liée à ce sacrement.

225
Guide de l’animateur

L’animation d’un groupe

1. Que veut dire animer un groupe

a- Eveiller

C’est faire passer du stade « endormi » à la vie « éveillée ». C’est mettre


en marche la vie de Dieu dans le cœur de l’homme. Toutes les activités
d’animation visent à éveiller une personne à l’appel de Dieu, à sa présence, à
son action, au bonheur qu’il y a à vivre avec lui et pour lui. Pour éveiller les
personnes, il est nécessaire d’éveiller le groupe en offrant les possibilités
d’échanges, d’enrichissement, réciproque, de créativité.

b- Cheminer

226
Guide de l’animateur
C’est aidé à faire sur le chemin. Le modèle est Saint Jean : « Il faut que
Lui le Christ grandisse et que moi, je disparaisse peu à peu. ». Même quand
on connaît le but, on n’y est pas encore arrivé ! On va se mettre en route,
progresser par étapes. Arriver, sera favoriser le chemin du groupe, sa
rencontre avec le Seigneur, la traversée des difficultés. Chaque fois,
l’animateur s’efface et passe au second plan.

c- Construire la personne

Le groupe est important pour l’épanouissement de la personnalité.


Animer, ce sera donc rendre un groupe de plus en plus capable de jouer son
rôle éducatif à l’égard de chacun des membres. Comment ?

- Par les initiatives que le groupe prend, les activités proposées où chacun
apporte sa part, imagine, collabore, exécute une tâche, prend ses
responsabilités.

- Par le soutien que le groupe apporte continuellement à ses membres (prière,


amitié, instrument de travail, relance des activités, évaluation…)

- Par la qualité du dialogue, des amitiés de la solidarité, des efforts


renouvelés de sociabilité.

2. Créer un groupe

La présence de servants dans une communauté e inévitablement un


retentissement, non seulement auprès des enfants mais encore auprès de tous
les fidèles. Il s’agit donc d’un projet pastoral d’ensemble. De ce fait, la
création d’un groupe de servants suppose l’adhésion du pasteur,
généralement l’aumônier, qui exerce la responsabilité pastorale en raison de
la mission qu’il a reçu de son évêque. Les équipes des laïcs qui préparent les
liturgies sont aussi des partenaires avec qui parler de l’opportunité de ce
projet. Certains chrétiens ont une image plutôt négative des servants d’autel,
marquée par ce qu’ils ont connu dans le passé, ils craignent un « retour en
arrière ».

Pour que cette initiative soit bien comprise, il est parfois nécessaire de
préciser ce que sont aujourd’hui les servants, les Samuel, les enfants de
chœur de ce temps, qui n’ont pas connu les liturgies du milieu du XX e siècle,
et qui, par ce service, veulent participer activement à la liturgie
d’aujourd’hui, comme les adultes le font par la lecture, le chant et la
musique. Leur présence aide le prêtre pour la préparation et le déroulement
des célébrations et ce service leur fait découvrir et aimer la liturgie.

227
Guide de l’animateur

Quelques idées pour démarrer un groupe

 Signaler ce projet dans les annonces à la fin des messes et solliciter


directement des enfants présents ce jour là.
 Inviter quelques servants d’une paroisse voisine ou d’un autre relais
de la paroisse à servir la messe le jour de cette annonce.

 Distribuer des tracts auprès des catéchistes ou rencontrer directement


les enfants du catéchisme.

 Diffuser l’information :

- Par des affiches, illustrées de photos de servants, au fond es église,


dans les salles de catéchisme,

- Par des journaux des autres groupes de la paroisse.

 Démarrer un tout petit groupe, même avec deux ou trois enfants.

 Demander a quelques personnes des équipes liturgiques d’être les


relayeurs de ce projet auprès des enfants qu’elles rencontrent.

3. L’organisation du groupe

Á chacun ses responsabilités en fonction de ses capacités. Les anciens


deviennent responsables des plus jeunes servants. Ces derniers cernent alors
mieux tout le chemin possible qui se propose à eux. Mais gare à la hiérarchie
des ‘ petits chefs ’ qui démotivera vite les plus jeunes… Il faut agir en
finesse !
Chacun doit rester actif, c’est très important ! Attention à ne pas confiner
les plus jeunes dans des fonctions subalternes. Varier l’attribution des rôles
est une bonne manière de lutter contre un sentiment de supériorité qui
pourrait naître chez certains.

L’ouverture du groupe avec l’extérieur est vraiment souhaitable pour


son dynamisme. D’où le rôle des 1er et 3e responsable. Partager avec les
servants d’autels des paroisses voisines, de l’ensemble du diocèse ou de
plusieurs diocèses lors des rassemblements diocésains permet une
enrichissante expérience d’Église. Les servants peuvent alors mieux en
percevoir sa grande vitalité et sa diversité enrichissante. Cela peut susciter
encore chez ces servants d‘autel l’envie de participer à des rencontres avec
d’autres jeunes.
228
Guide de l’animateur

Un bon encadrement :

Accepter la responsabilité d’un groupe demande d’assurer des liens avec


les prêtres de la paroisse, l’équipe liturgique, le sacristain et de connaître le
déroulement de la liturgie. Les formations proposées par le service diocésain
des servants ou celui de la pastorale liturgique seront un bon moyen
d’approfondir ses connaissances. Chaque diocèse dispose d’un bureau
diocésain des servants d’autel proposant des bons outils de formation. Il faut
préparer le planning de l’année en tenant compte des jours de service (selon
la disponibilité des servants), des réunions, des répétitions, des formations. Il
est bon également de proposer des temps forts, des rencontres diverses. Cela
demande encore une grande disponibilité d’écoute et d’attention pour aider
ces jeunes à grandir au fur et à mesure de leurs expériences spirituelles. Être
responsable de servants est une tâche éducative et d’encadrement d’enfants
et de jeunes. Ce responsable doit pouvoir garantir leur sécurité physique et
morale et sa vie doit correspondre au témoignage évangélique attendu d’un
chrétien. La participation d’un jeune ‘aîné’ ayant été lui-même servant
d’autel peut-être une aide précieuse. Avant la messe, un aîné responsable
d’une équipe liturgique peut répartir les rôles de chacun et guider les jeunes
pendant la liturgie. Il faudra cependant veiller à ce qu’il n’abuse pas de sa
supériorité et qu’il ait à cœur d’être un exemple pour les plus jeunes avec la
complicité d’un ‘‘grand frère’’ !

Choisissez un bon lieu de réunion et de préparation : très important


car cela aura un impact sur l’image que les servants auront de leur service et
sur leur comportement. Une pièce agréable, lumineuse, conviviale,
favorisant le calme, sera propice à leur donner envie de mettre tout leur cœur
pour servir du mieux possible. Bien organiser le rangement des aubes
permettra aux jeunes de se servir et de les ranger avec autonomie. La salle de
formation doit être propice aux activités de groupe.

Développez la motivation du groupe :

Signifiez des étapes d’importance différente pour marquer la progression et


motiver les jeunes vers de nouvelles fonctions. L’étape la plus importante est
l’entrée d’un nouveau servant d’autel dans le groupe. Une petite
cérémonie au cours d’une messe dominicale, en présence de l’assemblée,
lieu de leur service liturgique, consistera par exemple à remettre au nouveau
servant son aube ou sa croix. L’aube rappelle le vêtement blanc du baptême,
la croix celle tracée sur le front du baptisé. Porter cette croix est un signe
d’appartenance au groupe paroissial. Les étapes suivantes, plus
pédagogiques, sont liées à de nouvelles fonctions (l’acolyte, porte- bénitier,
229
Guide de l’animateur
le céroféraire, le porte- insigne, le porte- croix, le thuriféraire et le porte
navette responsables de l’encens…) et seront vécues plutôt au sein du groupe
lui-même. On représentera le passage à ces étapes différentes par un test au
niveau paroissial, décanal et diocésain.

4. Responsable du groupe

Le profil de l’animateur

Comme pour d’autres activités paroissiales, ce n’est pas toujours un


prêtre qui est l’animateur direct des servants. Puisque la responsabilité
confiée est une tâche éducative et d’encadrement des enfants, il faut
s’assurer que ce responsable peut garanti leur sécurité physiques, psychique
et morale, et que sa vie personnelle correspond au témoignage évangélique
qu’on peut attendre d’un chrétien. C’est ainsi qu’il pourra bénéficier à priori
de la confiance des parents. Si ce n’est pas un jeune ou un adolescent, il est
souhaitable qu’un parent soit associé à cette responsabilité par une
participation à telle ou telle activité du groupe en dehors des liturgies, d’où
le rôle des parrains et marraines. Voici quelques défauts et qualités d’un
animateur.

Les défauts de l’animateur

- Se croire indispensable. Ne pas assurer la relève. Eliminer les jeunes


qui paraissent concurrents.
- Refuser les changements et refuser de se laisser remettre en cause.
« se modifier ou se momifier. » disait Edmond LIMBOS

- Manquer de patience, d’écoute, se fâcher sans contrôle et pour rien.

- Mépriser personne et groupe. Faire du favoritisme, avoir ses


partisans et les entretenir pour dominer le groupe.

- Prendre trop d’engagement et n’en faire aucun jusqu’au bout.

- Ne pas préparer la réunion ; croire trop en se expérience.

- Faire tout par soi- même, sans dégager des collaborateurs, sans faire
participer aux responsabilités.

- Décider seul, sans consulter le groupe ou ses délégués.

- Se laisser voler la direction du groupe et sa conduite.

230
Guide de l’animateur
- Avoir un vocabulaire mal adapté à l’auditoire.

- Etre trop embrouillé dans la conduite de la réunion, rater les idées


forces et les synthèses.

- Etre violent, agressif, trop impulsif dans es réactions.

Les qualités de l’animateur

- Enracinement dans le Christ et dans la vie de l’Esprit.


- Attitudes de respect des personnes et du groupe.

o Par le respect des capacités et des responsabilités du groupe.

o Respect par le refus de la déloyauté et de la manipulation.


Recherche de la vérité, de la clarté, de la simplicité.

- Etre dynamique et dynamiser les autres. Une joyeuse confiance dans


les capacités des autres et du groupe

- Etre désintéressé. Agir gratuitement. N’être motivé que par la


recherche du vrai bien du groupe, cela se traduit par une attitude de
dévouement, service, fidélité au groupe.

- Maîtrise de soi pour assumer les conflits, remettre la paix, les


tensions, les critiques, dépasser les attirances et les antipathies
naturelles.

5. Quelques moyens pour conduire une réunion.

a. Préparer la réunion

- prier personnellement. Invoquer la venue de l’Esprit Saint. Situer la


réunion dans son ensemble plus vaste : le projet de Dieu,
actuellement sur le groupe.

- préparer l’ordre du jour

- se disposer personnellement au dialogue.

- Rassembler le matériel nécessaire pour le travail en groupe.

231
Guide de l’animateur
b. les grandes étapes de la réunion

- Voir :

o S’informer sérieusement

o S’appuyer sur des faits précis

o Bien dégager la question

o Présenter clairement la question

- Juger :

o Prendre le temps de faire l’analyse des faits.

o Favoriser l’échange des avis différents et même


opposés.

o Reprendre les raisons qui appuient tel ou tel avis.

o Discuter sans énervement, avec respect, pour


progresser vers l’objectif.

- Agir :

o Sitôt qu’un point est acquis par tous – ou par les 2/3 au
moins- le noter.

o Dégager clairement les solutions envisagées.

o Mettre au point l’action à mener : qui fait quoi ?


Quand ? Comment ?

o A quelle date le prochaine réunion ?

Une réunion peut porter sur les trois étapes ou se porter que sur une ou
deux étapes.

c. la conduite de la réunion

- l’accueil des participations : créer des relations personnelles. Veiller


à la présentation des personnes, des nouveaux.
232
Guide de l’animateur
- Prévoir la place pour le matériel

- Présenter dans les formules simples, le plus clairement possible le ou


les problèmes à examiner.

- Faire appel à l’Esprit du Seigneur explicitement, dans la situation


précise évoquée par la réunion.

- Canaliser les éternels parleurs, ceux qui savent tout, ceux qui
bavardent et racontent leur vioe, ceux qui questionnent, qui posent
leurs problèmes personnels.

- Eviter et décourager l’esprit clanique.

6. Réunion avec les parents

Parce que la vie du groupe comporte des activités diverses, il est bon de
donner aux parents les informations nécessaires pour qu’il fassent une
idée assez précise de ce que vivent leurs enfants. Il est souhaitable qu’ils
perçoivent les enjeux éducatifs du service de l’autel et qu’ils y soient
associés. Enfin, on n’oubliera pas que certains, ces réunions sont peut
être le seul lien qu’ils entretiennent avec la paroisse.

Ordre du jour type(à adapter selon les circonstances)

1. Se connaître

Le 1er responsable présente ce qu’il fait dans la paroisse, ses liens avec
le clergé, éventuellement avec les autres responsables du groupe, et des
aînés qui l’aident.

Il propose à chacun de se présenter (nom, et âge de leur enfant, là où


ils habitent, leurs relations avec la paroisse…) On veillera à ce que tous
soient à l’aise ; il existe parfois des situations difficiles.

2. Informer sur la réalité du groupe

Quelques informations concrètes sur le groupe sont données : le nombre


de servants, éventuellement la constitution des équipes liturgiques, le
calendrier des réunions, comment se fait l’entretien des aubes, la
ponctualité aux rendez- vous, la situation financière. Inviter les parents à
poser leurs questions à ce sujet.

3. Présenter le projet pédagogique


233
Guide de l’animateur
Comment se fait la formation, les répétitions, Les visées pédagogiques
d’ensemble etc. On donnera le temps aux parents de réagir et de poser
leurs questions.

4. Aborder les questions complémentaires

On informera des événements exceptionnels : rassemblements


diocésains, pèlerinages, sorties, rencontre d’un groupe voisin de
servants, préparation à des activités paroissiales telle que la kermesse…

5. Proposer une réflexion plus profonde adaptée aux parents

C’est peut- être avec l’aide du prêtre que ce temps s’organisera. Cette
partie de la réunion est d’autant plus importante que les parents peuvent
être sensibilisés à certaines questions religieuses du fait de la
participation de leur enfant au service de l’autel. Voici quelques
questions : comment peut- on faire participer les enfants à la liturgie ?
Comment vit- on en famille la messe dominicale ?

6. Inviter à la convivialité

Le partage d’un verre d’amitié est l’occasion pour des jeunes parents de
faire davantage connaissance avec les responsables et entre eux ; ce sont
souvent des moments rares pour eux. Ce sera aussi le moment où l’on
peut présenter des photos de la vie du groupe des Samuel.

7. La dimension spirituelle

Par une connaissance de la signification de leurs fonctions, par leurs


découvertes des actions liturgiques et des sacrements, les servants
découvriront progressivement l’enjeu spirituel du service de l’autel. Cette
expérience des rôles mis en œuvre au cours de la liturgie deviendra chemin
de vie spirituelle si le groupe connaît de réels temps de prières, même courts.
La participation au service de l’autel est un moyen privilégié pour
l’approfondissement de sa foi. Lors des rencontres, on pourra utiliser des
publications offrant des prières adaptées aux enfants, des documents liés aux
temps liturgiques. On pourra également préparer des lectures bibliques,
élément important de la liturgie. Mieux les comprendre, échanger ensemble
et chercher ce qu’elles nous disent pour mieux vivre notre quotidien sera très
enrichissant et permettra une meilleure compréhension de la liturgie. Il ne
faut pas que ce service d’autel soit vécu par les jeunes comme un domaine
séparé du reste de leur vie. Réfléchir sur leur vie de chrétien à partir de leur

234
Guide de l’animateur
expérience de service, de leur engagement ou à partir d’une lecture du
dimanche ou encore de supports spécialisés les aidera à avancer sur ce beau
chemin spirituel.
« Cet amour que vous recevez dans la Liturgie, apportez-le à toutes les
personnes, en particulier là où vous constatez qu’elles manquent
d’amour, qu’elles ne reçoivent rien de bon, qu’elles souffrent et qu’elles
sont seules. Avec la force de l’Esprit Saint, efforcez-vous d’apporter
Jésus précisément à ces personnes qui sont marginalisées, qui ne sont
pas aimées, qui ont des problèmes… » dit Benoît XVI aux servants d’autel
dans la catéchèse qu’il leur a adressée le 2 août 2006. on pourra également
organisé des séances d’activités culturelles telles que les jeux, les poèmes,
les sketchs, les ballets, etc.

235
Guide de l’animateur

Bâtir un parcours de formation à partir du guide

Une question de méthode

On se rappellera que l’attention des enfants est généralement limitée à 40


minutes. Aussi, on prévoira des temps de formation assez courts, bien
mesurés et préparés pour une bonne efficacité.

On choisira un sujet précis : mieux vaut n’aborder qu’un point mais qu’il
soit bien assimilé

Savoir préparer le lieu et tout le matériel nécessaire permet de garder


l’attention des enfants et de pouvoir leur être vraiment disponible.

Il est préférable d’organiser un parcours de formation sur plusieurs


séances. Par exemple, on présentera les éléments extérieurs du culte, les
lieux, le mobilier de l’Eglise et de la sacristie, etc.

Les enfants ont besoin de repères pour mieux intégrer la vie du groupe.
Le déroulement d’une réunion de formation pratique et théorique
pourrait être :

- un dialogue avec les servants sur le sujet ou une répétition dans


l’église pour les fonctions ou attitudes des servants.
- Un jeu ou une activité manuelle ou culturelle qui fait visualiser le
thème

236
Guide de l’animateur
- Un texte biblique qui s’y rapporte.

- Un temps de silence.

Les aspects élémentaires de la communication

La communication (souvent abrégée en com) est l'action, le fait de


communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque
chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la
diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et
hétérogène et l'action pour quelqu'un, une entreprise d'informer et de
promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image, par tout
procédé médiatique.

Les différents types de communication

La science de la communication englobe un champ très vaste que l'on peut


diviser en plusieurs niveaux1. Chaque niveau englobe ceux qui se situent en
dessous de lui. Ainsi la communication de masse est le niveau qui au
sommet de cette pyramide et concerne donc tous les autres niveaux. Elle se
rapporte à plus de personnes dans le temps et l'espace que les autres et traite
tous les niveaux inférieurs. D'où selon Mc Quail, il existe une certaine
prédominance de la recherche pour la communication de masse.

Mais il existe, selon d'autres théories, un découpage en trois niveaux de


communications fondamentales basées sur leur diffusion :

La communication personnelle
237
Guide de l’animateur
La communication interpersonnelle est basée sur l'échange 1 émetteur - 1
récepteur.

Emetteur--- message--- récepteur

Entre humains, c'est la base de la vie en société. C'est là en général que la


compréhension est la meilleure, mais le nombre de récepteurs est limité à
une seule personne. La rétroaction est quasi systématique. Il y a notamment
le téléphone, la conversation orale... Mais la communication n'est pas
qu'orale. Elle est aussi non verbale.(voir plus bas).

La communication passe donc aussi par le corps. Ainsi elle sera non
verbale ou plutôt non verbalisée. La communication non verbale peut être
para- verbale, c'est-à-dire qui accompagne la vocalisation. Ainsi lorsque le
locuteur explique qu'il faut aller à droite et qu'il bouge sa main dans cette
direction, c'est un cas de communication para verbale. Croiser les bras dans
un signe de protection est aussi une communication non verbale. Mais ici ce
sera pour dire que : « je me retranche derrière mes idées laissez-moi
tranquille ». Mimiques et posture font parties de la communication. Des
gestes risquent de faire passer un message comme plus fort, plus prononcé
que ce que l'on dit. Le ton d'un message est aussi une forme de non- verbal.
C'est cette base, le non- verbal, qui définit par exemple ce qu'on appelle le
jeu d'un acteur, au théâtre.

On dit parfois que la communication est holistique - c'est-à-dire qu'elle fait


intervenir le tout de l'homme - pour souligner l'importance de
l'environnement, des interférences environnementales dans la
communication.

Pour l'école de Palo Alto, « on ne peut pas ne pas communiquer ». Que l'on
se taise ou que l'on parle, tout est communication. Nos gestes, notre posture,
nos mimiques, notre façon d'être, notre façon de dire, notre façon de ne pas
dire, toutes ces choses « parlent » à notre récepteur. La communication est
aussi une forme de manipulation. En effet, nous communiquons souvent
pour manipuler, modifier l'environnement ou le comportement d'autrui.

La communication de masse

238
Guide de l’animateur
La Communication de masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs
liés entre eux) s'adressant à tous les récepteurs disponibles. Là, la
compréhension est considérée comme la moins bonne, car le bruit est fort,
mais les récepteurs bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une
rétroaction, ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées agaçantes par
des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses
de ventes du produit vanté).

Ce type de communication a été conceptualisé avec l'apparition des notions


d'organisation de masse dont quatre éléments sont la standardisation, le
Fordisme, le taylorisme et la publicité...
On parle de médias de masse ou « Mass- Media ». En font partie la
radiocommunication, la radiodiffusion et la télévision. L'absence de réponse
possible en fait un outil idéal de la Propagande, ce que souligna à plusieurs
reprises Georges Bernanos. L'apparition de l'Internet rend la rétroaction
possible.

La communication de groupe

La communication de groupe part de plus d'un émetteur s'adressant à une


catégorie d'individus bien définis, par un message (communication) ciblé sur
leur compréhension et leur culture propre.

C'est celle qui est apparue avec les formes modernes de culture, souvent
axées sur la culture de masse (société de consommation), dont la publicité
ciblée est la plus récente et la plus manifeste.

Les effets de la communication de groupe se situent entre ceux de la


communication interpersonnelle et ceux de la communication de masse.

La communication de groupe est aussi complexe et multiple car elle est


liée à la taille du groupe, la fonction du groupe, et la personnalité des
membres qui le compose.

On peut également intégrer cette notion dans la communication interne à


une entité. Les groupes peuvent alors être des catégories de personnels, des
individus au sein d'un même service, etc.

On peut aussi intégrer cette notion à une communication externe ciblée


vers certains partenaires ou parties prenantes de l'entité.

239
Guide de l’animateur
L’animateur des servants d’autel doit écouter les servants pour une bonne
éducation dans le groupe. Il doit, lui-même, donner l’exemple, émettre le
message et recevoir un message de la part des servants.

Dixième partie

Annexes

240
Guide de l’animateur

Cérémonial de remise d’aube, de croix

Cette cérémonie, qui se déroule par exemple au cours d’une messe


dominicale, marque l’entrée du servant dans le groupe ou le début de son
service de l’autel.

Elle peut avoir lieu à des différents moments de la messe :

- au début de la messe : les nouveaux pourront servir immédiatement


- après l’homélie : l’accent est mis sur l’écoute de la Parole et la
présentation du sens de service au cours de l’homélie.

- Après la communion : l’accent est mis sur l’envoi en mission.

Entrée des nouveaux Samuel

A moins que les nouveaux servants ne soient dans la nef avec


l’assemblée, ils pourront être intégrés à la procession d’entrée. Dans ce
cas, ils porteront leur aube pliée, sur le bras, à moins que leur aube soit
portée par d’autres Samuel ou qu’elle soit déposée sur une table dans
l’église.

Place initiale des nouveaux Samuel dans l’église

241
Guide de l’animateur
Les nouveaux servants seront dans la nef de préférence au premier rang
ou un autre endroit bien visible. On pourra choisir de les placer avec les
autres servants dans le sanctuaire. Dans l’introduction à la célébration, le
prêtre mentionne la remise d’aube au cours de la messe et pourra le
situer dans le service de l’autel.

Proposition de formule d’appel

Après une brève introduction, et selon la disposition des lieux, le 1 er


responsable du groupe des servants invite les nouveaux à se placer par
exemple devant l’autel. Puis, il les appelle chacun par leur prénom et
leur dit :

« N…, veux- tu servir avec joie l’autel du Seigneur ? »

Chacun répond : « Oui, je le veux. »

Bénédiction de l’aube ou de la croix.

Si on choisit de bénir l’aube ou la croix, le prêtre dira par exemple (à


partir de la bénédiction d’un vêtement liturgique, no 1079 du livre des
bénédictions) :

« Tu es béni, Seigneur, toi qui as choisi des hommes pour célébrer tes
mystères. Nous te présentons ces aubes préparées pour le service de la
liturgie : enrichis- les de ta bénédiction pour que tes servants les revêtent
avec respect et s’attachent à vivre saintement , par Jésus, le Christ, notre
Seigneur. »

Remise de l’aube ou de la croix

Le prêtre, remet l’aube ou la croix aux nouveaux ; on pourra alors


prononcer les formules suivants :

« Reçois ce vêtement blanc, signe de ton baptême, vêtement du service.


Qu’il te rappelle ton engagement à servir le Seigneur et son peuple. »

Pour terminer

Tous les servants disent ensemble cette prière

« Dieu, notre Père, Tu nous appelles à être serviteurs, à l’image de ton


Fils Jésus. Aujourd’hui, en choisissant le service de l’autel, nous voulons
davantage bous unir à toi dans la prière. Apprends- nous à rester fidèles à
242
Guide de l’animateur
ton service, et à aider nos frères, en accomplissant dans la joie, ce que tu
nous demandera. Amen. »

L’Eglise

Vie et martyrs des apôtres

 ANDRE : Frère de Pierre - D'abord disciple du Baptiste sera


l'apôtre des scythes - Crucifié en 64 sur une croix inversée à Patras
en Grèce durant deux jours, il ne cessera de prêcher le Christ et son
amour pour son Maître.

 JACQUES le majeur : Frère de Jean et fils de Zébédée sera


martyrisé en l'an 44 sur l'ordre du roi Agrippa 1er

 JACQUES le mineur - Fils d'Alphée - cousin de Jésus il fut le


premier évêque de Jérusalem. Il sera précipité en l'an 62 du haut des
murailles du temple par les juifs, qui l'achèveront à coups de pierres.
Sa mère fut une des trois Marie qui était sous la croix durant
l'exécution du Christ

 JUDE ou Thaddée - frère de Jacques le mineur (Actes 1, v 13)


serait mort martyrisé en Perse avec Simon le zélote.

243
Guide de l’animateur
 SIMON le zélote, surnommé le cananite, (probablement originaire
de Cana en Galilée). Etait (comme son deuxième surnom l'indiquait)
Membre du parti de la Résistance juive. Serait mort martyr avec
Thaddée en Perse.

 MATTHIAS : de l'hébreu (le donné)- Tiré au sort pour remplacer


l'infâme Judas Iscariote. Il aurait suivi Jésus depuis son baptême par
Jean Baptiste et serait mort martyr en Ethiopie ou à Jérusalem vers
63 !

 MATTHIEU : ou Lévy auteur d'un évangile - Publicain, collecteur


d'impôts à Capernaüm avant l'appel du Maître. Mort martyr en
Ethiopie en l'an 61.

 THOMAS / le Didyme = le jumeau De nature méfiante lorsqu'il


voulu toucher les plaies de Jésus après la résurrection, mais fit
également preuve de courage lorsque Jésus décida de quitter la
Trachonitide (sur la rive Est du Jourdain) pour aller à Béthanie
ressusciter Lazare, sachant que les juifs voulaient faire mourir Jésus,
il lança aux autres disciples peu enthousiasmés de mourir : - Allons
aussi ( à Jérusalem ) afin de " mourir avec Lui ." (Jean ch 11 v 16 )
Thomas est le Saint Patron de l'Inde il serait mort martyr à Calamine
(Méliapour) près de Madras.

 PHILIPPE - Originaire de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre.


Egalement ancien disciple du Baptiste et ami d'André. C'est lui qui
s'occupait de l'intendance du groupe et c'est à lui que Jésus
demandera l'inventaire des vivres avant la multiplication des pains.
C'est aussi lui qui demanda à Jésus lors du dernier repas avec Jésus :
o montre-nous le Père. Jésus lui dira sur un ton de reproche :
o Je suis depuis si longtemps avec vous et vous ne me
connaissez pas ? Qui me voit, voit le Père ! Il partira
évangéliser la Scythie et la Phrygie (Asie Mineure). Selon la
tradition il serait mort martyr : (crucifié ?) à Hiérapolis près
d'Ephèse, vers l'an 80

 BARTHELEMY - ou surnommé par Jean : Nathanaël. D'abord très


sceptique, lorqu'on lui annonça que le Messie était venu de Nazareth,
mais fut littéralement bouleversé lorsque Jésus dévoila un passage de
son intimité ! Il serait mort écorché vif en Inde ou en Arménie ?

TOUS les Apôtres y compris Paul et Simon Pierre, verseront leur sang de
pour mourir de manière violente en témoignage de leur amour envers leur
Maître et de leur foi en sa résurrection, tous excepté JEAN le disciple que

244
Guide de l’animateur
Jésus aimait (un peu plus que les autres) et à qui il confia Marie, sa mère
pour qu'il veille sur elle, le plus longtemps possible...

Le Maître leur avait ordonné d'aimer leur prochain, ils ont obéit à leur
Maître jusqu'au sacrifice suprême de leur vie. Le sang des Apôtres a coulé
comme celui de leur Maître pour prouver qu'ils croyaient en leur Mission et
en leur Maître. Au faite c'est bien qui a dit un jour : Il n'y a pas de plus
grand amour que de donner sa vie, pour ceux que l'on aime.

Saint Simon par le Gréco - Tolède

Rome et les premiers chrétiens

 An 37 :

Mort de l'Empereur Tibère en Campanie dans des circonstances suspectes.

Caïus Caligula - fils de Germanicus succède à Tibère. Il a 25 ans lorsqu'il


monte dans la joie populaire sur le trône impérial. Mais il est épileptique
depuis son enfance, cette maladie va s'aggraver dès la première année de
règne et lui provoquer une folie grandissante allant jusqu'à la démence.

 il va ordonner la mort d'une multitude de citoyens et de sénateurs


comme le fils de Drusus, Silanus, le sinistre préfet Macro (le
bourreau de l'affaire Séjan) etc ...
 il ruinera les finances et les contribuables en ordonnant des choses
invraisemblables : comme l'enlèvement, puis leur remise en place de
différentes collines de Rome...
 il fera couper la langue à des spectateurs du cirque et les jettera aux
fauves dans l'arène parce qu'on manque de victimes.
 il fera prisonnier ses propres soldats et nommera son cheval "consul"
en le couvrant de pierres précieuses

245
Guide de l’animateur
 en souvenir d'Antoine dont il est l'arrière petit-fils et des serviteurs
égyptiens de son enfance, il se fera adorer comme le " nouveau roi
soleil "

Il sera assassiné par sa garde le 24 janvier 41

 An 41 - CLAUDE :

fils de Drusus et neveu de Tibère lui succède. Malgré un physique médiocre


et un bégaiement perpétuel, Claude qui est né à Lyon en - 10 est un homme
lettré et très érudit. Hélas juste un an avant son accession au trône il a épousé
Messaline, une jeune fille de seize ans très belle mais sans scrupule et
insatiable de libertinage.

Elle donnera à Claude un fils : Britannicus (en hommage à la récente victoire


de Rome en Bretagne) et une fille Octavie. Profitant d'un voyage de Claude à
Ostie, elle ira jusqu'à marier publiquement à Rome : Silius son amant
préféré ! Narcisse qui a averti Claude de ce mariage, craint la vengeance de
l'impératrice, il préfère la tuer avant que la faiblesse de Claude ne lui
pardonne.

Claude jure de ne plus se remarier, mais succombe au charme de sa nièce


Agrippine qui vient de fêter ses 32 ans. La nouvelle impératrice obtient de
César-Claude les fiançailles et le mariage de Néron (son fils d'un premier
mariage) avec Octavie - la fille légitime de Claude.

Agrippine empoisonnera Claude avec des champignons au moment où celui-


ci s'aperçoit que l'impératrice est entrain d'évincer Britannicus du trône pour
favoriser Néron.

Mais Claude tarde trop à mourir, Agrippine (qui est aussi la soeur de
Caligula) le fera achever par son médecin en 54.

 An 54 : NERON

Il est à peine âgé de 17 ans lorsqu'il devient empereur. D'abord il écarte


définitivement Britannicus en le faisant empoisonner lors d'un festin public,
puis il essaiera de tuer sa mère en lui faisant prendre un bateau qui sombrera
corps et biens en haute Mer, personne n'échappera à la noyade sauf la Reine-
Mère impératrice qui par miracle a été recueillie par un bateau de pêcheurs...

Comme un fantôme elle réapparaît devant son fils horrifié en lui disant :

 tout le monde est mort mais grâce aux dieux j'ai survécue !

246
Guide de l’animateur
Court répit car elle mourra assassinée sur ordre impérial en l'an 59. Puis
Néron répudiera Octavie sa première épouse et lui fera trancher la tête, pour
l'offrir à " Poppée sa nouvelle épouse..."

Le 19 Juillet de l'an 64 : Rome brûlera dans un immense brasier qui


durera 6 jours et 7 nuits. Même si en ce moment l'empereur est à Antium
entrain de chanter l'incendie de la ville de Troie, Néron contemple déjà
devant lui :

" les maquettes de la future ville de Rome, reconstruite avec son


nouveau palais impérial, ses grandes avenues bâties sur les quartiers
populaires de la vieille ville..."

La colère du peuple gronde. On cherche des coupables... Néron est soulagé


lorsqu'on accusera les chrétiens d'avoir mis le feu dans les divers quartiers
de Rome. D'ailleurs ces dissidents juifs ne parlent-ils pas d'un feu éternel
purificateur où brûleront les païens ?...

On les enchaînera par milliers et on les jettera vivants dans l'arène du cirque
pour servir de nourriture à des fauves affamés pour amuser la foule. En peu
de temps, Rome fera mourir deux chefs de cette nouvelle secte juive issue
de Palestine :

1. Un nommé " Simon PIERRE ou Céphas "

Ancien marin de Galilée et fidèle compagnon de Jésus de Nazareth, crucifié


par Pilate en l'an 30, il est devenu le chef et le père spirituel de cette nouvelle
religion qui prône la non violence et l'amour... On ne sait pas par quel hasard
il est précisément à Rome en l'an 64 pendant qu'on recherche partout les "
chrétiens accusés " d'avoir allumé ce gigantesque brasier où de nombreux
gens ont périt calcinés ! Pourchassés de tous côtés les chrétiens qui le
pourront iront se réfugier dans les labyrinthes des catacombes romaines.

La tradition raconte que PIERRE qui est alors un vieil homme aux cheveux
blancs, quasiment aveugle, essaie avec hâte de fuir la ville maudite en
compagnie d'un jeune garçon qui lui sert de guide. Soudain le ciel s'illumina
sur son chemin et des lèvres de l'enfant s'échappa cette question

 Quo vadis ? ( où vas-tu )

A ce moment le vieillard comprit que ces paroles venaient en réalité de la


pensée de son maître à qui il a sacrifié toute sa vie et il se rappellera
alors une de ses dernières prophéties :

247
Guide de l’animateur
 un jour, quand tu seras vieux, un autre te mènera où tu ne voudras
pas. Tu étendras tes mains et il te ceindra. Le vieux pêcheur galiléen
retournera sur ses pas et se laissera crucifier la tête en bas, parce
qu'il s'estime indigne de mourir dans la même position que son
maître.

Ses frères l'enseveliront sous la basilique qui porte aujourd'hui son nom et où
se trouvaient autrefois les " jardins de Néron. "

2. un nommé : " Paul ou anciennement Saül "

C'est un ancien pharisien et Docteur de la LOI Juive qui a lui-même participé


à la chasse aux chrétiens par les juifs. Il s'est converti au christianisme sur
le chemin de Damas, mais se sont maintenant ses anciens frères juifs du
Sanhédrin qui veulent le faire mourir.

Interné à Césarée pour échapper au Sanhédrin, le gouverneur Félix le


prendra sous sa protection. Quasiment acquitté par Porcius Festus le
successeur de Félix, ainsi que par le roi Agrippa II et Bérénice II, il aurait été
relâché s'il n'avait pas demandé à comparaître devant l' empereur, en tant que
citoyen romain.

Arrivé à Rome en 62, il aurait été innocenté et libéré au Printemps 63!


Certains affirment qu'il est resté à Rome, d'autres qu'il serait retourné à
Ephèse pour se rendre chez son disciple Timothée. Arrêté à Troas et
reconduit à Rome il est remis en prison en 67 avec d'autres chrétiens qu'on
donne en pâture aux animaux sauvages !

Parfois pour les punir d'avoir mis le feu à Rome, on les attache à des croix
après les avoir enduits de bitume et de matières inflammables. Ils brûlent
alors comme de véritables torches vivantes et malgré leurs souffrances ces
malheureux rendent l'âme en chantant ensemble des hymnes à leur Dieu...

Exigeant l'application de la loi romaine, Paul en vertu de sa double


citoyenneté, demande à mourir décapité. La légende raconte qu'à la place où
on l'exécuta, sa tête rebondit trois fois sur la terre faisant jaillir une source à
l'endroit que les premiers chrétiens appelleront désormais : l'endroit des "
trois fontaines ... "

On transporta son corps dans le caveau d'une matrone chrétienne, appelée


Lucina sur la via Ostia où s'élève aujourd'hui la basilique : Saint Paul (Hors-
les-murs).

Rome et les révoltes juives

248
Guide de l’animateur
1. Les dernières années de NERON (de 64 à 68)

Rome a brûlé en l'an 64, mais d'autres cataclysmes l'attendaient :


 Une terrible épidémie (peste ?) causa plus de 100.000 morts,
 puis un terrible ouragan sur Rome fit à lui seul plus de dix mille
sans abri.

Peu de temps après Poppée la femme de Néron se trouva enceinte. Un soir,


Néron rentre très tard d'une escapade, il ne peut supporter les reproches de
son épouse concernant ses fréquentes absences et son libertinage, en pleine
colère il lui donne un coup de pied au ventre. L'enfant meurt et Poppée le
suit quelques mois après. Puis Néron fit tuer la demi-soeur d'Octavie parce
qu'elle a refusé de l'épouser

Avant de s'ouvrir les veines dans un banquet le poète et philosophe Pétrone


professeur de Néron lui écrit pour lui dire au moment de sa mort, combien
son art est nul et ses chansons difficiles à supporter... L'empereur fera raser
tout ce qu'il lui a appartenu !

Après avoir marié Caecilia, Néron part en Grèce aux jeux olympiques Mais
là-bas il tombe amoureux de Sporus (un jeune blond qu'il a fait castrer).

A Delphes, Néron va consulter l'oracle. Au départ l'oracle était constitué de


jeunes vierges qui prédisaient l'avenir, mais comme elles avaient été violées,
on les a remplacé par des plus âgées. Une de ces voyantes lui dit :

 Méfie-toi de la 73è année ! Nous sommes en l'année 66 et Néron


viens juste d'avoir 29 ans, il pense qu'il a largement le temps...

Mais le danger vient d'Espagne où le Général gouverneur Galba vient de


fêter ses 73 ans et c'est précisément lui, qui en l'absence de Néron conduit le
peuple à la révolte.

2. L'an 69 ou l’année des quatre empereurs :

Le 10 juin 68 Néron qui est rentré précipitamment à Rome refuse de


combattre Galba. Il cherche refuge dans une cachette et s'enfonce un couteau
dans la gorge, sa dernière parole sera :
 " ah ! quel artiste périt avec moi ! "

En l'espace de douze mois, " Quatre empereurs " vont se succéder sur le
trône impérial de Rome :

249
Guide de l’animateur
1. GALBA (68 - 69) qui vient d'être reconnu empereur de Rome par le
sénat, mais parce qu'il avait déclaré le jeune PISON comme son
successeur, son rival OTHON les fit tous deux massacrer par la
garde prétorienne à titre de représailles puis il s'empara du pouvoir.
2. OTHON (69) fut reconnu empereur dans tout l'empire sauf en
Germanie où les légions proclamèrent Vittelius empereur. Ecrasé à
Bédriac, il se suicida.
3. VITTELIUS (69) après la mort d'OTHON marche sur Rome.
N'ayant pu imposer son autorité, les légions d'Orient proclameront
Vespasien empereur en juillet 69 Vittelius fut battu en Octobre à
Crémone, par la suite le peuple de Rome l'égorgea sur le forum .
4. VESPASIEN (69 à 79) Fils d'un publicain, il dirigeait les armées
romaines contre les soulèvements juifs en Palestine. C'est là qu'en
juillet 69 lui parvint sa proclamation au titre d'empereur par
l'ensemble des légions d'Orient. Il laissa le commandement militaire
à son fils Titus qui soumettra toute la Palestine avant de retourner en
Italie. En 79 Titus succéda à son Père sur le trône impérial.

AN 69 à 79 : Règne de Flavius Titus : VESPASIANUS.

A peine arrivé à Rome, il doit réprimer en 70 la révolte du chef allemand


Claudius Civilis qui régnait sur les territoires situés dans l'embouchure du
Rhin (la Batavie) et malgré l'aide au soulèvement de nombreuses tribus
gauloises, il le soumit en l'obligeant à conclure un traité de paix. Durant son
règne Vespasien commença de très grands travaux comme le Colisée et la
reconstruction du temple du Capitole...

3. LA GUERRE en JUDEE de 67 à 70

An 66 le procurateur de Rome en Palestine (GesslusFlorus) est accusé


d'avoir volé 17 talents OR dans les réserves du temple de Jérusalem. La
révolte juive est dispersée par le glaive, mais des centaines de maisons sont
pillées par les soldats mercenaires romains et beaucoup d'habitants furent
massacrés. Les chefs des rebelles furent " flagellés et crucifiés " Un ouragan
de révolte souffle sur Israël ..

(voir chapitre : les causes de la grande révolte juive de +68 à 70 dans la


vie d'Hérode le Grand selon Flavius Josèphe -)

La résistance juive se déclare ouvertement et s'organise en deux camps : le


premier celui de Simon Bar Gioca et le second celui de Jean de Giscala.

250
Guide de l’animateur
Mais les deux camps se détestaient et ils se battaient même entre eux chaque
fois qu'une trève intervenait avec les romains...

An 68, toutes les principales villes fortifiées de Galilée furent prises


d'asssaut par les légionnaires romains. Les combattants juifs soit massacrés
ou soit déportés avec femmes et enfants pour être vendus comme esclaves
sur des marchés publics étrangers. L'ancien général juif Josèphe Ben
Matthias qui commandait les villes fortifiées de Galilée se rendit aux
romains et ayant gagné leurconfiance leur servit de parlementaire pour faire
comprendre aux derniers combattants que toute résistance contre la
puissance de Rome était vaine et ne pouvait qu'aller au désastre. S'étant lié
d'amitié avec l'empereur Vespasien celui-ci l'accueillit à Rome et lui donna
son ancienne villa, Josèphe ajouta alors le nom de son protecteur au sien et
devint le chroniqueur : Flavius Josèphe

Titus fils du nouvel empereur Vespasien lui succéda comme commandant


des légions engagées en Judée. Il fit démolir les épais remparts des
faubourgs de Jérusalem et s'en servit pour construire des plates-formes
d'attaque pour se hisser au niveau des remparts intérieurs. La ville sainte fut
prise d'assaut un 9 av de l'an 70. Il s'en suivit un épouvantable massacre !
Selon Flavius Josèphe cette révolte aurait coûté la vie à un million deux cent
mille juifs et à six cent mille selon Tacite.

Le dernier point de résistance dans le pays fut " MASSADA " l'ancienne
forteresse agrandie par Hérode, située sur un pic rocheux où s'enfermèrent
960 zélotes avec leurs familles. Pour accéder en haut des remparts, les
romains construisirent une énorme machine de guerre que des esclaves juifs
durent pousser jusqu'au pied des fortifications.

Tout espoir étant perdu, les défenseurs préférèrent se suicider


collectivement plutôt que de devenir esclaves, seuls survécurent deux
femmes et cinq enfants qui s'étaient cachés dans une grotte...

Les empereurs de Rome de 79 à 138 :

 AN 79 à 81 - Règne de TITUS Flavius Vespasianus.

Amoureux passionné de la princesse juive Bérénice dont il était l'amant


malgré vingt ans de différence d'âge. Titus l'emmena à Rome dès 71 mais
son père l'ayant désigné comme " successeur au trône impérial " Titus
n'osant pas affronter la rumeur populaire, refusa de l'épouser officiellement.
A noter sous son règne un autre terrible incendie de Rome, aussi vaste que
celui de Néron en 64.

251
Guide de l’animateur
 AN 81 à 96 - Règne de Flavius DOMITIANUS. (Domitien)

Demi-frère du précédent empereur, il reconstruisit Rome et régna en maître


absolu persécutant à la fois les chrétiens et les intellectuels qui critiquaient
ses sanglantes répressions. Avec l'aide de l'impératrice Domitia, celui qu'on
surnomma le Néron chauve fut assassiné par un de ses affranchis.

 AN 96 à 98 - Règne de Marcus Cocceius NERVA.

Cet homme de 72 ans apaisa les tumultes causés par le précédent et adopta
en 97 Trajan qu'il désigna comme son successeur.

 An 98 à 117 - Règne de Marcus Ulpius TRAJAN.

Fils d'un simple soldat il fut nommé en 96 gouverneur en Germanie. Il se


relança les conquêtes d'Orient en annexant les riches mines d'or de Dacie.
Puis TRAJAN soumit l'Arménie, l'Assyrie et la Mésopotamie.

D'un caractère conciliant, il publia une ordonnance interdisant la poursuite


des chrétiens pour des raisons de culte. Mais en l'an 115 il y eut une grande
révolte des juifs de Grèce, d'Egypte, de Chypre et de Mésopotamie, or tous
les gouverneurs ne virent pas la différence entre juifs classiques et
chrétiens !...

 Dion affirme que 220.000 juifs furent massacrés. Sans compter les
240.000 juifs de l'Ile de Chypre.

Longtemps aucune famille juive ne fut autorisée à débarquer sur cette île de
peur des représailles romaines.

 An 117 à 138 - Règne de Publius Aelius HADRIANUS.(Hadrien)

Fils adoptif de Trajan dont il avait épousé une nièce, il était alors légat de
Syrie lorsque peu après son retour d'Orient il apprit le décès de son père
adoptif. Il renonça aux conquêtes de l'ancienne Mésopotamie et opta pour
une consolidation des frontières européennes.

5. La deuxième révolte juive de 132 à 135 :

En l'an 130 l'empereur Hadrien voulut édifier à Jérusalem un temple dédié à


Jupiter. Il publia un décret interdisant la circoncision et l'instruction de la loi
juive.

252
Guide de l’animateur
Cette guerre fut encore plus meurtrière que la première car la révolte
conduite par Bar-Kokhba, (ou Cocheba) qui se prétendait être le Messie
coûta la vie à environ 580.000 hommes, on ne donne pas le chiffre des
femmes, des vieillards, des malades et des enfants ! 985 villages juifs furent
complètement détruits.

Bar Cocheba tomba en défendant Bethar. On vendit tant de juifs en


esclavage que leur cours tomba en-dessous de celui du cheval. D'après Dion
Cassius certains juifs se cachèrent dans les souterrains et moururent de faim,
d'autres se dévorèrent entre eux.

Hadrien interdit le sabbat et tous les rites. Les juifs n'eurent plus qu'un seul
jour pour aller pleurer sur les ruines du temple.

Jérusalem fut " rasée " et remplacée par une nouvelle ville romaine : " Aelia
Capitolina " d'où surgirent partout : une multitude de temples païens dédiés
à Jupiter, à Vénus et à Diane ...

Ainsi s'accomplissait la prédiction de Jésus concernant Jérusalem rapportée


par Matthieu ch. 24 : " il ne restera pas ici : pierre sur pierre qui ne soit
renversée...

Ephèse et le dernier des apôtres

Petit à petit le Christianisme s'est développé dans l'ensemble du bassin


méditerranéen : Syrie, Phénicie, Turquie, Grèce, Rome et même la
Gaule... Sans se lasser, l'apôtre Paul dont le second métier (après celui de
Rabbi) était faiseur de tentes est parti inlassablement annoncer " La
Bonne Nouvelle aux autres nations " souvent au péril de sa vie.

Lors de son troisième voyage, Paul qui possédait depuis l'école pharisienne
le titre de Rabbi c'est à dire de Professeur et Maître de la loi juive,
demeura trois années à EPHèSE la grande ville située au Nord de Millet et
au sud de la vieille ville de Troie, en face de l'île de Samos. (Ephèse fait
partie de la Turquie actuelle.)

Par sa foi convaincante, il y fonda une fervente communauté chrétienne,


mais dû fuir la colère des joailliers d'Ephèse qui tiraient leur profit du culte
païen pratiqué dans le grand temple de Diane.

253
Guide de l’animateur
Paul 1 Cor 15 v 31 ... Si les morts ne ressuscitent pas, pourquoi sommes
nous chaque jour en péril ? Chaque jour je suis exposé à la mort. Si c'est
dans des vues humaines que " j'ai combattu : contre les bêtes à Ephèse "
quel avantage m'en revient-il ?

Peut-on s'imaginer un instant l'apôtre Paul jeté dans le cirque d'Ephèse


obligé de se battre contre des bêtes féroces qui cherchent à le dévorer pour le
plus grand plaisir des spectateurs et des magistrats qui l'y ont envoyé par la
force ?...

Et pourtant, peu de temps avant d'arriver à Jérusalem, il écrivait aux frères de


Rome pour les prévenir de sa prochaine visite lors d'un long voyage prévu en
Espagne (Il n'ira jamais en Espagne !)

Lettre aux Romains 13 v. 8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous


AIMER les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la LOI
(divine) En effet les commandements de Dieu se résument dans cette parole :

" tu aimeras ton prochain comme toi-même. " L'amour ne fait point de
mal au prochain : L'amour est donc l'accomplissement de la Loi (volonté du
Père Eternel)

Rom.2 v. 13, Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant
Dieu, mais ceux qui la mettent en pratique. Quand les païens qui n'ont point
la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils montrent que l'oeuvre de la
loi est inscrite dans leur coeur et leur conscience. C'est cela qui apparaîtra le
jour où Dieu jugera les actions secrètes des hommes.

Paul ouvre ici dans ce texte grandement les portes du Paradis aux " bons
païens " qui sans avoir d'appartenance à une secte ou à une religion
déterminée mettent en pratique la Loi d'amour inscrite dans les
commandements de Dieu : faire la charité aux pauvres, aider son prochain et
ne faire de mal à personne... Au fond cela rejoint ce que disait Jésus :

Les biens portants n'ont pas besoin de médecin, je ne suis pas venu appeler
les justes mais les pécheurs, ceux qui souffrent et qui ont du mal à l'âme...
Venez à moi et je vous soulagerais en vous donnant du repos...

Le testament d’Ephèse

Ephèse : grande ville païenne reconquise à l'empire de la Mer.

Ephèse : ville de richesses, renommée pour ses banquiers qui prêtaient aux
ETATS environnants des sommes fabuleuses, comparables à la splendeur

254
Guide de l’animateur
qu'exerça Venise au Moyen Age ! Autrefois entourée de collines garnies de
grandes forêts d'arbres verdoyants, Ephèse avait englouti ses forêts
d'oxygène pour assurer son développement, son essor et ses nombreuses
flottes maritimes. Mais peu à peu le désert remplaça les collines de
verdoyantes.

Ephèse avait grandi avec son grand port de Mer, son temple d'Artémis,
incendié en -356 par Erostrate qui croyait se rendre célèbre par cet acte
ignoble....Erostrate fut brûlé et le temple fut reconstruit avec plus de
magnificence au point de devenir l'une des sept merveilles du monde
antique, pendant qu'Artémis devenait la déesse Diane des romains.

C'est dans cette ville que la communauté chrétienne naissante va s'installer,


là se retrouveront les principales figures du christianisme : Pierre, Paul, Jean,
Marie (mère de Jésus) et tant d'autres exilés qui ont fuis les persécutions
juives ... (On montre encore aujourd'hui à Ephèse la maison où Marie aurait
habité)

Sont-ils partis très tôt à cause des persécutions juives à Jérusalem, toujours
est-il qu'en l'an 64 Rome brûlera et ce sera le départ de la chasse contre tous
les chrétiens disséminés dans tout l'empire romain auquel s'ajoutera entre 66
et 70 la chasse aux juifs qui se révoltent massivement contre Rome !

C'est donc Ephèse qui est devenue pour un temps le berceau et la capitale du
christianisme. Tous partageaient leur biens et leur pain, ce qui étonnait
beaucoup leurs voisins incroyants qui les enviaient en disant : Voyez comme
ils s'aiment !

Jean sera également victime de la persécution de Domitien (le demi-frère de


Titus). Selon Tertullien, on l'aurait emmené à Rome et jeté pour sa foi dans
une chaudière d'huile bouillante d'où il serait miraculeusement sorti indemne
!

Déporté vers l'an 90 dans l'île de Patmos en Grèce, il revint vers 97 à


Ephèse. On pense qu'il y mourut et fut enterré vers l'an 100. C'est donc un
paisible vieillard aux cheveux blancs qui écrira à ses frères pour leur donner
ses dernières recommandations :

... mes petits enfants ... mes biens aimés ....

Phrases d'amour que répéteront inlassablement avec lui : Pierre, Jacques


(Fils d'Alphée - cousin de Jésus) et son fils Jude (Actes 1, v 13) Message
capital que Jean, le dernier des apôtres à avoir vu et touché le Maître vivant

255
Guide de l’animateur
sur terre, répétera sans arrêt comme un leitmotiv qu'il donne en héritage aux
nouvelles générations de chrétiens :

Ainsi dans sa première épître il répétera " 12 fois " l'expression " (mes) petits
enfants et " 15 fois le mot : amour " ... comme un dernier message de Jésus,
il devient le testament de l'Apôtre que le Maître aimait un peu plus que les
autres.

Lui, qui lors du dernier repas en commun a posé délicatement sa tête sur
l'épaule du Maître parce qu'il a senti plus que tous les autres, combien le
Maître était triste ce soir pour tout ce qui allait arriver et qu'on ne pouvait
désormais plus éviter.

Ni les souffrances, ni l'exil, ni les atroces martyrs de ses compagnons tombés


l'un après l'autre, n'altéreront la douceur et l'affection de ce vieil homme qui
sera le seul des " douze APOTRES " à rejoindre le maître d'une mort "
naturelle et non violente "

1ère épître de Jean (Ch 3 et 4)

Biens aimés : aimons-nous les uns les autres, car l'amour est de Dieu. Si
quelqu'un possède les biens du monde et que voyant son frère dans le besoin,
il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu peut-il demeurer en lui ?

Petits enfants voyez quel amour le Père vous témoigne pour que nous nous
soyons appelés enfants de Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu l'amour :
" Car Dieu est AMOUR et celui qui demeure en Dieu dans l'amour, Dieu
demeure en lui. "

La crainte n'est pas dans l'amour, car la crainte suppose un châtiment, donc
celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. L'amour se base sur le partage,
la disponibilité et la confiance réciproque.

Biens aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons nous aussi nous
aimer les uns les autres. " (1è Lettre Jean 3 v. 11)

Cet homme qui nous a laissé le plus bel évangile, sans qui le sacrifice du
Maître n'aurait pas été perçu dans son immense générosité.

Cet homme qui a fait de sa vie un véritable " chant d'amour," nous laisse ce
testament comme un héritage qui traverse le temps comme un parfum
d'éternité pour s'adresser à toutes les nations de la Terre pour leur dire
d'abandonner la course aux armements, les chemins de la violence et de
protéger la vie l'eau et la nature de notre terre (si menacés) pour qu'un jour

256
Guide de l’animateur
nos enfants ne connaissent plus les enfers de la guerre, la pollution, la famine
et l'injustice.

Les textes romains qui attestent que Jésus a vécu :

Suetone : Biographe romain qui vécut de l'an 70 à 128. Il fut le secrétaire


chargé de la correspondance de l'Empereur Hadrien. C'est lui qui écrivit,
quelques années avant sa mort, un livre intitulé : " La vie des douze Césars "
Dans son Vol. V - 25

Il nous indique que l'Empereur Claude qui régna de l'an 41 à 54 promulgua


un décret pour obliger des juifs, entraînés par l'impulsion du Christ à quitter
Rome à cause des désordres publics qu'ils occasionnaient...

Décret confirmé dans les actes des Apôtres ch 18 v 2 ... Paul étant arrivé à
Corinthe, il y trouva un juif nommé Aquilas, récemment arrivé d'Italie avec
sa femme Priscilla, parce que Claude avait ordonné à tous les juifs de sortir
de Rome ... Ce même auteur (Suétone) mentionnera les persécutions
chrétiennes après l'incendie de Rome (Néron 16)

Tacite : Historien romain païen qui vécu de 55 à 120.

Il entra dans la carrière administrative sous Vespasien et fut nommé Consul


et Proconsul d'Asie de 110 à 113 - Sous les références Annales XV, 44 il
nous rapporte :

Sous le règne de Tibère, Chistus, dû subir l'amende extrême (la crucifixion)


alors qu'il était entre les mains de Ponce Pilate, un de nos procurateurs. Bien
que contrôlée un moment, le Christianisme, source du mal se répandit à
nouveau, non seulement en Judée, mais même à Rome.

En 64, lors du grand incendie de Rome, il mentionnera les efforts de Néron


pour accuser les chrestiani de ce désastre et décrira leurs persécutions.

Pline le Jeune : qui vécut de 61 à l'an 114

Nommé gouverneur de Bithynie en Asie Mineure, écrivit en l'an 110 et 113


plusieurs lettres à l'Empereur Trajan pour lui demander ce qu'on devait faire
des chrétiens s'ils ne renonçaient pas en leur croyance en Jésus-Christ. Pline
y précise également que : les chrétiens se rassemblent à des époques fixes de
l'année en chantant des hymnes au Christ comme à un... dieu.

257
Guide de l’animateur

Le droit canonique

Le droit canonique ou droit canon (jus canonicum en latin), est l'ensemble


des lois et des règlements adoptés ou acceptés par les autorités catholiques
pour le gouvernement de l'Église et de ses fidèles. Le droit canonique n'a pas
de portée sur les accords conclus par l'Église, ni des questions de dogme à
proprement parler, ni enfin sur la liturgie.

Le terme vient de la langue des Raceuses κανών / kanôn, la règle, le


modèle. Le terme a rapidement pris une connotation ecclésiastique en
désignant au IVe siècle les ordonnances des conciles, par opposition au mot
νόμος / nómos (la coutume, la loi) utilisé surtout pour les lois des autorités
civiles.

258
Guide de l’animateur
Du fait de cet usage, le terme canoniste renvoie ordinairement à un expert
de ce droit interne de l'Église, tandis qu'un juriste peut être expert de droit
religieux ou ecclésiastique s'il connaît le droit de son pays touchant aux
diverses religions.

Histoire

Le droit canonique s'est élaboré progressivement, empruntant d'abord au


corpus juridique romain. À partir du IVe siècle, les papes ont créé de
nouvelles normes par le biais de lettres décrétales, dont les plus anciennes
connues remontent au pontificat de Sirice. Mais ces décisions n'ont autorité
que jusqu'à la suivante, et les sources du droit sont très dispersées.

Les canonistes du Moyen Âge, par un gigantesque travail de compilation


des sources (ordonnances des conciles, décrets des papes, etc.) parviendront
progressivement à l'unifier. Le premier d'entre eux, à la fin du IVe siècle, est
le moine Denys le Petit, auteur des Dionysiana. Citons ensuite au IXe siècle
les Capitula d'Angilramne, les Faux capitulaires de Benoît de Mayenne et les
Fausses décrétales du pseudo- Isidore de Séville. Lors de la Réforme
grégorienne apparaîtront aussi d'autres collections comme le Decretum de
Burchard de Worms, ainsi que le fondamental Dictatus papæ de Grégoire
VII, définissant, selon le point de vue du pape, la relation entre les pouvoirs
temporels et le Saint-Siège. Yves de Chartres a également une importance
primordiale grâce à son encyclopédie méthodique, la Panormia.

Jusqu'au XIe siècle pourtant, le droit canonique est traité sur un mode avant
tout littéraire, sur le mode de la compilation plus que du traité raisonné. Au
même moment à l'université de Bologne, le droit civil est en train de devenir
rationnel. C'est alors que vers 1140 Gratien publie sa Concordia
discordantium canonum (« Concorde des canons discordants »), un traité
méthodique du droit, connu sous le nom de "Décret" de Gratien, qui servira
jusqu'en 1917. En 1234, le pape Grégoire IX publie les Décrétales qui
portent son nom, recueil rédigé par saint Raymond de Peñafort, composé de
cinq livres regroupant 185 titres. Venant après le Décret, il sera appelé le
Liber Extra (X en abrégé). En 1298, le pape Boniface VIII publie un
nouveau recueil, faisant suite aux cinq livres des Décrétales : le Sexte
(« sixième livre », qui en fait est lui aussi composé de cinq livres). En 1317,
Jean XXII publie les Clémentines, recueil dressé sur l'ordre du pape Clément
V. Viendront ensuite, de par leur insertion au CIC par l'imprimeur et
professeur parisien Jean Chapuis en 1500 et 1503, les Extravagantes de Jean
XXII et les Extravagantes communes, décrétales de plusieurs papes.

Une vague de systématisation a lieu au XVIe siècle sous l'impulsion du


pape Grégoire XIII, juriste de formation. Durant le concile de Trente, Pie IV
crée une commission, les correctores romani (correcteurs romains) pour
259
Guide de l’animateur
réviser le Décret de Gratien. Sous Grégoire XIII, lui-même ancien membre,
leur nombre est augmenté et finalement, en 1582 est promulgué le Corpus
juris canonici qui fait autorité avec les ordos liturgiques, les actes
conciliaires et les actes épiscopaux et apostoliques.

L'ère du droit canonique contemporain, s'ouvre, sous l'impulsion des Pères


du concile Vatican I, lorsqu'en 1904 Pietro Gasparri (futur cardinal Gasparri)
est nommé à la tête de la commission de codification. Encore une fois, les
canonistes s'inspirent des avancées réalisées par le droit civil, en l'espèce le
Code civil français napoléonien. En 1917, finalement, est promulgué le
nouveau Code de droit canonique.

Code canonique de 1983

À l'heure actuelle, le Code faisant autorité dans l'Église latine est celui de
1983 Il a été promulgué par Jean-Paul II et tient compte des profonds
changements apportés par le concile Vatican II. les Églises orientales sont
soumises, elles, au Code des canons des Églises orientales (1990).

Son idée a germé dès 1959 dans l'esprit de Jean XXIII. Elle a été ensuite
reprise par Paul VI, qui établit les schémas directeurs du nouveau code. Mais
ce n'est qu'en 1981 qu'une commission se met véritablement au travail.

Le code de 1983 met moins l'accent sur le caractère hiérarchique et


ordonné de l'Église. Il veut au contraire promouvoir l'image d'une Église-
peuple de Dieu (référence explicite à la constitution de 1964 Lumen
Gentium) et d'une hiérarchie au service des autres (can. 204) :

« Les fidèles du Christ sont ceux qui, en tant qu'incorporés au Christ par le
baptême, sont constitués en peuple de Dieu et qui, pour cette raison, faits
participants à leur manière à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du
Christ, sont appelés à exercer, chacun selon sa condition propre, la mission
que Dieu a confiée à l'Église pour qu'elle l'accomplisse dans le monde. »

Le code développe notamment les possibilités d'adaptations pour tenir


compte des impératifs pastoraux et instaure un régime plus souple pour les
dispenses (relâchement de la loi dans un cas particulier). Néanmoins, ce
nouvel éventail de possibilités n'a pas toujours été bien perçu, le manque de
formation des prêtres empêchant souvent son application ou engendrant des
difficultés.

Plan

Le Code est composé de sept livres :

260
Guide de l’animateur
1. Normes générales
2. Le peuple de Dieu
3. La fonction d'enseignement de l'Église
4. La fonction de sanctification de l'Église
5. Les biens temporels dans l'Église
6. Les sanctions dans l'Église
7. Les procès

Enfant de choeur

La Dignité de l'Enfant de Choeur

Les évêques ont autour d'eux, pour les servir, des dignitaires vêtus
somptueusement. Le prêtre a les enfants de choeur : revêtus de la soutane
rouge, du surplis, de l'aube, comme les dignitaires de l'Église, ils forment sa
cour. Ils le servent à l'autel, répondent au nom des fidèles, participent à
l'administration des sacrements, l'escortent dans les processions. Seuls ils ont
le droit de se tenir dans le sanctuaire, de communier à l'autel. Si l'on réfléchit
que le prêtre est le ministre de Dieu, l'ambassadeur de Jésus-Christ, quelle
n'est pas la dignité de l'enfant de choeur ! Des hommes éminents, des
princes, des rois ont rempli occasionnellement les fonctions de l'enfant de
choeur et en ont été fiers. Ayez, cher enfant de choeur, une haute idée de
votre titre. Ayez, au milieu de vos amis, la fierté de vos fonctions, comme
261
Guide de l’animateur
vous avez la fierté de votre foi. Mais aussi soyez des enfants de choeur digne
de ce nom.

Le parfait Enfant de Choeur

L'enfant de choeur doit être pieux, aimer ardemment Notre-Seigneur, la


Sainte Vierge, l'Église. Pourrait-on bien servir ceux qu'on n'aimerait pas ?
Il doit être vertueux, c'est-à-dire pur, humble et bon. Il le sera par la
confession et la communion fréquentes. Il a le droit de communier chaque
jour, à la messe qu'il sert.
Il doit être d'une conduite édifiante, irréprochable aux yeux de toute la
paroisse.
S'il en est ainsi, le reste suivra. On aura la joie de le voir toujours régulier
et ponctuel dans l'accomplissement de ses fonctions, soigné dans sa tenue à
l'église, maison de Dieu, franc, respectueux, docile avec le prêtre. Un tel
enfant sera aimé de tout le monde.
Je vous souhaite, cher petit ami, d'être ce parfait enfant de choeur. La
joie que vous en aurez vous dédommagera de l'effort que vous ferez.

Jean-Yves BLEGNOUA

Quelle est leur histoire ?

262
Guide de l’animateur
Tôt dans la vie des communautés chrétiennes, de jeunes « acolytes » – du
grec akolouthos (suivant, serviteur) – ont accompagné les célébrants pour
aider à la liturgie.

Les persécutions des premiers siècles les contraignaient à se réunir en


cachette dans les maisons. L’Église leur a donné comme saint patron le
martyr Tarcisius, un jeune garçon tué à Rome au III siècle pendant qu’il
portait l’Eucharistie à des chrétiens emprisonnés.

L’essor des « enfants de chœur » a ensuite été parallèle à celui des


communautés chrétiennes, du Moyen Âge à la Renaissance, où la
magnificence des célébrations les a vus se multiplier. Ils étaient vêtus
jusqu’à une date récente de la soutanelle rouge et du surplis blanc, parfois
coiffés d’une calotte rouge.

Après le concile Vatican II (1962-1965), l’accent mis sur le rôle des laïcs et
la participation active de tous les fidèles à la messe ont conduit, dans
certaines paroisses de France, à leur quasi-disparition. Leur rôle est tombé en
désuétude, mais ils n’ont jamais été supprimés.

De quand date leur renouveau ?

Depuis plus de vingt ans, souvent sous l’impulsion de jeunes prêtres et aussi
à la demande des familles ou des intéressés eux-mêmes, le nombre de ces
jeunes de 7 à 18 ans, qui portent l’aube blanche et que l’on préfère désormais
appeler « servants d’autel », est en progression rapide.

Jean-Paul II puis Benoît XVI ont encouragé ce mouvement. La France


compte actuellement plus de 30 000 servants d’autel, surtout concentrés dans
les diocèses des grandes villes : Paris et l’Île-deFrance, Tours, Bourges,
Metz, mais aussi Lyon, Toulouse, Albi, Carcassonne… Leur essor dans le
Sud-Est est moins rapide. Les diocèses les moins bien pourvus sont ceux
dont le territoire est très vaste, ou ceux où les communications sont
difficiles, par exemple les diocèses de montagne.

À quoi servent-ils ?

« Par le service du prêtre, par leur tenue, leur prière, leur contribution à la
beauté de la liturgie, ils aident l’assemblée à mieux entrer dans le mystère de
l’Eucharistie, résume le P. Angelo Sommacal, responsable des servants
d’autel au SNPLS (le Service national de la pastorale liturgique et
sacramentelle). Et puis cela leur montre que même jeunes, ils ont une
participation active à la messe. »

263
Guide de l’animateur
On ne peut nier par ailleurs que le service de l’autel soit pour certains
l’occasion d’une première interrogation sur une éventuelle vocation. En
2007, 30 % des jeunes en première année de séminaire avaient été servants
d’autel. Cette dimension n’est pas négligeable dans une Église dont le clergé
diocésain se fait de plus en plus rare, et dont la pastorale des vocations a
choisi, il y a quelques années, d’être plus « appelante »…

Douzième
partie

Questionnaires
1. Postulant et Stagiaire

2. Acolyte

3. Porte- bénitier

4. Céroféraire

5. Porte- croix

6. Porte- navette

7. Thuriféraire
264
Guide de l’animateur

8. Futurs animateurs

Acolyte

1- Qu’est- ce qu’un acolyte?


2- Quel est son rôle ?
3- Quel est le mobilier liturgique principal de l’acolyte ?
4- Quels sont les objets liturgiques de l’acolyte ?
5- Définissez chaque objet liturgique.
6- Donnez la différence entre l’acolytat et l’acolyte.
7- Citez toutes les célébrations qui font intervenir l’acolyte
8- Donnez le lieu et les moments d’intervention de l’acolyte pour une
célébration eucharistique.
9- Qu’est- ce qu’une célébration eucharistique ?
10- Citez les grandes parties de la célébration eucharistique.
11- Maniement des mobiliers liturgiques
12- Prière de l’acolyte.
13- Donnez la spiritualité du Samuel
14- Récitez les prières suivantes : Bon Maître- Promesse des Samuel-
Angélus- Acte d’espérance- Acte de foi- Acte de charité.
15- Donnez de bas en haut la composition du calice
16- Donnez les missions du Samuel
17- Donnez les deux cycles de l’année liturgique.
18- A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur blanche ?
19- A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur violette ?
20- Citez les temps liturgiques avec leurs couleurs respectives.
21- Donnez les moment forts de chaque temps liturgiques
265
Guide de l’animateur
22- Combien de dimanches avons-nous dans le temps de l’Avent ?
23- Le temps ordinaire comprend combien de périodes ? Citez- les
24- Qu’appelle t- on Année A, B, C
25- Quand lit on souvent l’Evangile selon Saint Marc ?
26- Quand lit on souvent l’Evangile selon Saint Jean ?
27- Donnez l’intervalle entre Noël et Pâques
28- Que signifie le mot latin ‘’quadrazésimale’’
29- Que signifie le mot latin ‘’Adventus’’
30- Que signifie le mot latin ‘’Dominus vobiscum’’
31- Quels sont les deux piliers de l’année liturgiques ?
32- Donnez les diverses significations de chacun de ces piliers
33- Qu’est- ce qu’une solennité ? Une fête ?
34- Citez les autres objets du culte et dites pourquoi on les appelle autres
objets de culte.
35- Faites la différence entre le calendrier liturgique et l’année liturgique.
36- Que vous rappellent les dates suivantes : 7 Octobre- 10 Août- 25
Juillet- 14 Mai
37- Citez les livres liturgiques et dites pourquoi on les appelle livres
liturgiques.
38- Citez les lieux à connaître dans une église
39- Définissez : Nef secondaire- Nef principale- Transept- Nef tertiaire
40- Citez les livres liturgiques et dites pourquoi on les appelle livres
liturgiques.
41- Citez les vases consacrés et dites pourquoi on les appelle vases
consacrés.
42- Quels sont les vases sacrés qui seront à l’autel au moment de
l’offertoire si il n’y a pas de tabernacle ?
43- Citez les vases sacrés et dites pourquoi on les appelle vases sacrés
44- Qu’est- ce le Baptême ?
45- Quels sont les nécessaires à la crédence pour le baptême et parlez
nous de l’intervention de l’acolyte au cours de la célébration.
46- Donnez les étapes (Plan détaillé) d’une célébration d’un sacrement de
baptême : s’il y a messe ; s’il n’y a pas de messe.
47- Donnez les références bibliques de l’histoire de Samuel
48- Dans la bible, que signifie Samuel
49- Le petit Samuel servait dans quel temple ?
50- Qui est le 1er animateur diocésain et décanal
51- Qu’est- ce que le sacrement de Mariage ?
52- Quels sont les nécessaires à la crédence ?
53- Donnez les grandes étapes de la célébration d’un sacrement de
mariage. ?
54- Citez les sacrements de l’Eglise
55- Récitez les cinq (05) dernières règles de vie des Samuel
56- Récitez la prière du Samuel à l’offertoire, à l’acclamation et au
moment de la distribution de la communion.
266
Guide de l’animateur
57- Citez les attitudes, gestes et mouvements des Samuel
58- Donnez le sens et manières d’expression et attitudes, gestes et
mouvement suivants : Assis, Debout, Prosternation, génuflexion,
Prostration
59- Quels sont les moments de la célébration et les lieux où le Samuel
adopte les attitudes, gestes et mouvements suivants :
a. Debout, marche, mains jointes
b. Inclinaison ou révérence, prosternation, prostration
c. A genou, génuflexion
d. Mains sur la poitrine.
60- Décrire la position adoptée pour garder le plateau de communion
a. Dans la nef (allée et retour)
b. A genou
c. Lors de la distribution de la communion
d. Après la communion
61- Quelle est la durée de formation de l’acolyte ?
62- Définissez : aiguière- bassin- companile- cathedra
63- Quel est le rôle des cloches et des clochettes ?
64- Donnez de bas en haut la préparation des ornements du prêtre pour une
messe de mariage.
65- Donnez de bas en haut la préparation des ornements du Samuel
66- Quel est l’habillement du prêtre ?
67- Quel est l’habillement du Samuel ?
68- Donnez les étapes d’une messe corps présent
69- Qu’est- ce que la Bible ?
70- Quelles sont les bibles autorisées par l’Eglise Catholique ?
71- Donnez le mode de classement de la Bible
72- Quelles sont les deux figures du Pentateuque ?
73- Que veut dire TOB.
74- Qui est l’actuel aumônier diocésain des Samuel
75- Qui sont les membres de votre bureau décanal ?
76- En rentrant dans une église, vous avez trouvé ces objets à la sacristie.

a. Donnez un nom à chacun de ces objets en écrivant seulement les


chiffres.

267
Guide de l’animateur

(1) (2) (3) (4) (5)


(6) (7)

b. Regroupez- les par catégorie.

77- Parmi les livres suivants, dites lesquels appartiennent à l’Ancien


Testament et ceux qui appartiennent au Nouveau Testament.

Philémon- Tite- Qohelet- Thomas- Néhémie- Judas- Ruth- Nahum-


Amos- Joël- Marie madeleine- Jude- Marc- Pierre- Cantique des
cantiques- Sophonie- Lévitique- Apocalypse- Hébreux- Exode- Barthélemy.

78- Choisissez parmi les noms suivants : Samuel, Philippe, Elie, Paul,
Jésus, Pierre, un auteur pour ces versets.

a. « Seigneur, montre nous le Père et cela nous suffit »


b. « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre »
c. « Parle Seigneur ton serviteur écoute »
d. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile. »
e. « Ce n’est pas vous m’avez, c’est moi qui vous ai choisi. »
79- Paul est l’apôtre qui a été désigné pour remplacer Judas après sa
trahison. Vrai ou faux. Justifiez
80- Qu’est- ce que la liturgie ?
81- Qu’est- ce que la Graduel ?
82- Qu’est- ce que la séquence ?
83- Qu’est- ce que l’offertoire ?
84- Qu’est- ce que la préface ?
85- Qu’est- ce que l’Epiclèse ?
86- Qu’est- ce que la transsubstantiation ?
87- Qu’est- ce que l’anamnèse ?
88- Quel est le thème pastoral de cette année ?
89- Qui a écrit l’Actes des Apôtres ?
90- Définissez : Cotta- Présidence- coupelle- Manipule.
91- Faites la différence entre :
a. Soutane et soutanelle
b. Ambon et pupitre
c. Aube coule
d. Coupelle et ciboire
e. Nef principale et nef secondaire
f. Lavabo et aiguière
g. Cloche et clocher
h. Cloche et clochette
i. Grémial et manuterge
j. Orgue et crécelle
268
Guide de l’animateur
k. Plateau de communion et patène
l. Transept et nef.
m. Surplis et cotta.
n. Sanctuaire et chapelle.
o. Chapelle et chapelain.
p. Manuterge, purificatoire, manipule et corporal.
92- Questions : Qui suis-je ?
a. Mon premier est un adjectif possessif
b. Mon second est le participe passé du verbe mouvoir
c. Mon troisième est l’abrégé d’un nom de dieu
d. Mon tout est un personnage biblique.
93- Qu’est- ce qui montre que l’Eucharistie a une place centrale dans la vie
du Samuel ?
94- Qu’est- ce que la fête- Dieu ?
95- Qu’est- ce que les laudes ?
96- Qu’est-ce que les complies ?
97- Qu’est- ce que les vêpres ?
98- Qu’est- ce que la Lectio Divina ?
99- Quelles sont les étapes de la Lection Divina ?
100- Prière de Notre Père

269
Guide de l’animateur

Porte- bénitier

1. Qu’est- ce que le porte bénitier ?


2. Quel est son rôle ?
3. Quel est le mobilier liturgique principal de porte bénitier ?
4. Quels sont les objets liturgiques de porte bénitier ?
5. Définissez chaque objet liturgique.
6. Donnez la différence entre le bénitier mural et le bénitier ordinaire
ou portatif.
7. Citez toutes les célébrations qui font intervenir le porte bénitier
8. Donnez le lieu et les moments d’intervention de porte bénitier pour
une messe solennelle.
9. Maniement du bénitier
10. Définissez : JHS- INRI- BDS- BNSB- AGS.
11. Citez les différentes célébrations au cours desquelles intervient le
porte bénitier : s’il garde le bénitier ; s’il garde les huiles.
12. Donnez les grandes étapes d’une célébration d’un sacrement de
Confirmation, de mariage.
13. Quels sont les nécessaires à la crédence pour une célébration de
confirmation ?
14. Quels sont les nécessaires à la crédence pour une célébration de
Mariage ?
15. Citez les vêtements liturgiques et dites pourquoi on les appelle
vêtements liturgiques.

270
Guide de l’animateur
16. Définissez avec tous les détails possibles : la soutanelle- le coule-
l’aube coule- le scapulaire
17. Donnez les fêtes que vous rappellent les dates suivantes : 2 Février-
19 Mars- 24 Juin- 6 Août- 15 Septembre- 21 Septembre.
18. Après avoir défini ce que c’est que la mallette viatique ou valise de
chapelle, donnez sa composition.
19. Donnez les grandes étapes d’une célébration d’un sacrement de
l’onction des malades.
20. Quels sont les nécessaires à la crédence ?
21. Citez les insignes épiscopaux de l’évêque
22. Récitez le 3e couplet de l’hymne des Samuel.
23. Quelle couleur utilise t-on à l’Ascension- le Vendredi Saint- le 3e
dimanche de l’Avent- aux funérailles.
24. Combien y a-t-il de jours entre Pâques et Pentecôte ?
25. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur rouge ?
26. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur jaune ?
27. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur verte ?
28. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur rose ?
29. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur violet ?
30. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur noire ?
31. A quel moment du cycle liturgique utilise t- on la couleur blanche ?
32. Quelles sont les exigences de la formation du porte- bénitier ?
33. Quelle signification donnez vous à l’aspersion ?
34. Qu’est- ce que l’oraison ?
35. Donnez les grandes étapes de l’oraison.
36. Donnez un autre nom à goupillon
37. Que signifie le Jourdain ?
38. Associez les fêtes à leur date de commémoration

Solennités ou fêtes Dates Couleur


liturgique
Croix glorieuse 06 Août
N. D de la Visitation 19 Mars
Nativité de Jean- 08
Baptiste Décembre
Immaculée Conception 21
Présentation de Marie Novembre
Saint Thomas 18 Octobre
Saint Joseph 03 Juillet
La Vierge Marie, Reine 31 Mai
Saint Luc 22 Août
Transfiguration 24 Juin
N.D de Guadalupe 14 Septembre
21 décembre

271
Guide de l’animateur
39. Combien de temps liturgiques avons- nous ?
40. Qu’est-ce que le cycle temporal
41. Qu’est – ce une messe concélébré ? Messe votive ? Messe
solennelle ?
42. Qu’est- ce qu’une messe chrismale ?
43. Donnez les grandes étapes de la célébration
44. Qui a écrit l’Apocalypse ?
45. Donnez les sept dons de l’Esprit Saint
46. Dites le 1er des sacrements
47. Dites le plus grand des sacrements et justifiez
48. Citez les linges d’autel et définissez : Corporal- Manuterge-
Pavillon- Pâle
49. Dites de bas en haut la préparation des ornements d’un diacre s’il
doit porter la dalmatique
50. Définissez : Housse- Mosette- Crécelle- Prière universelle.
51. Quelles sont les paroisses et stations qui composent votre doyenné ?
Citez- les.
52. Comment s’appelle le Nonce du Bénin et du Togo ?
53. Récitez les cinq (05) premières règles de vie des Samuel.
54. Définissez : Grémial- Coupelle- Pyxide
55. Quelle différence faites vous entre les bibles Catholique, Protestante
et Interconfessionnelle.
56. Traduire TOB.
57. Citez les livres liturgiques et dites pourquoi on les appelle livres
liturgiques.
58. Définissez avec tous les détails possibles : SC- OI- OC
59. Qu’est-ce qu’une procession ?
60. Faites un schéma des positions des servants, la chorale, et du
célébrant au cour d’une procession.
61. Qu’est -ce que le sacramental,
62. Qu’est- ce que la sacramentaire ?
63. Qu’est –ce que le Canon ?
64. Qu’est-ce qu’un archidiocèse ?
65. Qu’est- ce qu’un archiprêtre ?
66. Qu’est- ce qu’un archidiacre ?
67. Qu’appelle t-on les derniers coups de cloches à un mort ?
68. Comment appelle t-on le chariot servant à porter un cercueil ?
69. Qu’est- ce qu’un diocèse ?
70. Définissez : Chapelain- Carillon- Surplis- Voile huméral.
71. Prière de je vous salue Marie.

272
Guide de l’animateur

Céroféraire

1- Qu’est- ce qu’un céroféraire ?


2- Faites la différence entre un céroferaire et un porte insigne
3- Quel est le mobilier liturgique principal du céroféraire ?
4- Quels sont les mobiliers liturgiques du céroféraire ?
5- Maniement du chandelier
6- Prière du céroféraire
7- Citez les célébrations auxquelles intervient le céroferaire
8- Donnez les lieux et les moments d’intervention du céroféraire lors de
la célébration du vendredi saint
9- Donnez la préparation de l’autel pour une exposition du Saint
Sacrement
10- Définissez : candélabre- chandelle- chandelier- reliquaire- gradin-
tiare- cierge triangulaire.
11- Qu’est- ce que le cierge pascal ?
12- Comment se tient le cierge pascal ?
13- Décrivez le cierge pascal
14- Complétez cette phrase : ‘’le cierge pascal reste au chœur
du………..à la fête de …….
15- Quelles sont les étapes de la liturgie de la lumière de la vigile
pascale ?
16- Que veut dire ‘’Lumen Christi’’
273
Guide de l’animateur
17- Quelle est la prière du céroféraire lorsqu’il tient le cierge ?
18- Qu’est- ce qu’un porte insigne ?
19- Citez les insignes épiscopaux de l’évêque et dites ceux que le
familier peut manier
20- Donnez les moments d’intervention du porte crosse lors d’une messe
de confirmation
21- Quelles sont les interventions du porte mitre lors d’une messe
solennelle ?
22- Quelle est l’origine de la crosse ?
23- Combien de diocèse compte le Bénin ?
24- Donnez le nom des évêques du Bénin avec leurs diocèses respectifs.
25- Comment reconnaît on un évêque en tenue civile ?
26- Quel est l’insigne distinctif des archevêques et définissez le
27- L’archidiocèse du Bénin compte combien de vicariats ?
28- Nous avons combien d’archevêques au Bénin ? Dites le nom des
archevêques
29- Nous avons combien d’évêques émérites au Bénin ?
30- Que symbolise la crosse et la mitre ?
31- Quelle est la position du céroferaire au cours d’une procession ?
32- Rangez d’importance décroissante les termes suivants : liturgie-
adoration- vénération- culte- dévotion.
33- Définissez : évangéliaire- pontifical- ordo- barrette
34- Donnez le nom des apôtres de Jésus.
35- Quelle est la durée de formation du céroféraire ?
36- Qu’est- ce que le Jeudi saint ?
37- Qu’est- ce que la prière eucharistique ?
38- Qu’est- ce que la fraction du pain
39- Qu’est- ce que le chandeleur ?
40- Qu’est- ce que le cérémonial ?
41- Qu’est- ce que le saint siège ?
42- Comment est repartie l’année de service liturgique chez les Samuel ?
43- Qu’est- ce que l’équipe de service liturgique dans le groupe Samuel ?
44- Donnez les significations d’un cierge
45- Faites la différence entre cierge et siège
46- Remplissez ce tableau.

Fêtes et solennités Période Couleur dates


25 Janvier
28 Janvier
11 Février
22 Février
03 Mai
16 Juillet
29 Août
20 Octobre
274
Guide de l’animateur
25 Mars
08 Décembre
14 Juin
25 juillet

47- Qu’est- ce que l’antiphonaire ?


48- Qu’est- ce que le camail ?
49- Qu’est- ce que les canons d’autel ?
50- Qu’est- ce que le concile ?
51- Qu’est- ce qu’une fraternité ?
52- Qu’est- ce qu’un ordre dans le groupe Samuel ?
53- Qu’est- ce que le groupe Samuel
54- Qu’est- ce que l’Elévation ?
55- Qu’est- ce que le Zèle Samuel ?
56- Qu’est- ce qu’un bureau sectoriel ?
57- Qu’est- ce qu’un bureau décanal ?
58- Qu’est- ce qu’un bureau diocésain ?

Porte- croix

1- Qu’est- ce que le porte croix ?


2- Quel est son rôle ?
3- Quel est le mobilier liturgique principal de porte croix ?
4- Quels sont les mobiliers liturgiques de porte croix
5- Définissez chaque mobilier liturgique
6- Maniement de la croix
7- Prière de porte croix
8- Faites la différence entre le crucifix et la croix
9- Quelles sont les célébrations qui font intervenir le porte croix ?
10- Donnez les lieux et moments d’intervention de porte croix au cours
d’une messe solennelle
11- Définissez : croix processionnelle- hampe- porte crucifix- doxologie
finale
12- Donnez les grandes parties des célébrations suivantes : veillée
pascale- vendredi saint- funérailles
13- Citez les différents célébrations au cours desquelles intervient le
porte croix : s’il garde la croix ; s’il garde le crucifix
14- Que vous rappellent les dates suivantes : 14 septembre- 28
décembre- 24 août- 02 octobre

275
Guide de l’animateur
15- Classez ces fêtes dans des catégories suivantes : cycle temporal et
cycle sanctoral
16- Citez les stations du chemin de croix
17- Définissez : œcuménisme- exultet- liséré-
18- Citez les insignes épiscopaux de l’évêque et dites pourquoi on les
appelle insignes épiscopaux
19- Récitez les prières suivantes : Cantique de Zacharie- regina coeli-
Magnificat.
20- Donnez les paroles de Jésus sur la croix avec leurs références
bibliques
21- Faites le résumé de l’homélie du Pape Benoît XVI, le 14 septembre
2008 à Lourdes
22- Citez les livres prophétiques de la bible.
23- Qui sont les grands prophètes de l’Ancien Testament ?
24- Qui sont les douze (12) petits prophètes de la bible ?
25- De qui sont ces paroles :
a. ‘’si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-
même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.’’
b. ‘’Dieu est fidèle : il ne permettra pas que nous soyons tentés
au delà de nos forces. Mais avec la tentation, il donne aussi le
pouvoir de la supporter’’
26- définissez : Golgotha- chemin de croix- station du chemin de croix
27- donnez cinq (05) fêtes et trois (03) solennités du cycle sanctoral
28- Combien de jours il y a entre la fête de la transfiguration et la croix
glorieuse
29- Quelle différence faites- vous entre les stations évangéliques et les
stations traditionnelles ?
30- Qu’est- ce que la Passion ?
31- Qu’est- ce que l’Exaltation de la sainte croix ?
32- Qu’est- ce le Magistère ?
33- Donnez les diverses significations de Avent et Carême
34- Dressez la liste de toutes les fêtes et solennités du cycle temporal
35- Dites de haut en bas la préparation des ornements de l’évêque pour
une célébration d’un sacrement de confirmation.
36- Que signifie le ‘’gloire à Dieu’’ chanté debout lors de la veillée
pascale ?
37- Quelle est la durée de formation de porte croix ?
38- Citez en ordre les évangiles synoptiques et dis pourquoi on les
appelle évangiles synoptiques
39- Quels sont les préliminaires de porte croix ?
40- Je crois en un seul Dieu.
41- Qu’est- ce qu’une solennité ?
42- Qu’est- ce qu’une fête ?
43- Qu’est- ce qu’une mémoire ?
44- Qu’est- ce qu’une mémoire facultative ?
276
Guide de l’animateur
45- Qu’est- ce qu’une mémoire obligatoire ?
46- Rangez d’importance croissante : solennité- mémoire obligatoire-
mémoire facultative- dimanche- fête- férie
47- Qu’appelle t- on férie ?
48- Combien de solennités et de fêtes avons-nous dans le calendrier
liturgique ?
49- Combien de mémoires facultatives avons nous dans le calendrier
liturgique ?
50- Combien de mémoires obligatoires avons-nous dans le calendrier
liturgique ?

Porte- navette ou Naviculaire

1- Qu’est- ce qu’un naviculaire ?


2- Quel est son rôle ?
3- Donnez les mobiliers liturgiques de naviculaire
4- Donnez le mobilier liturgique principal de naviculaire
5- Prière de naviculaire
6- Quelles sont les célébrations qui font intervenir le naviculaire ?
7- Maniement de la navette
8- Donnez les préliminaires du naviculaire pour une célébration
solennelle
9- Qu’est- ce que le sacrement de l’ordre ?
10- Qu’est – ce qu’un religieux ?
11- Donnez les grandes étapes de la célébration d’un sacrement de l’ordre
(ordre diaconale)
12- Donnez les grandes étapes de la célébration d’un sacrement de l’ordre
(ordre épiscopal)
13- Donnez les grandes étapes de la célébration d’un sacrement de l’ordre
(ordre presbytéral)
14- Donnez les rites complémentaires de chacune de ces célébrations
15- Quelles sont les techniques d’animation
16- Donnez les lieux et les moments d’intervention du naviculaire au
cours d’une célébration du dimanche des rameaux
17- Donnez les significations et les symbolismes de l’encens
18- Qu’est- ce que l’encens ?
277
Guide de l’animateur
19- Donnez les 3e et 09e règles de vie.
20- Un jour, votre sacristain est malade. Le curé, connaissant votre
ancienneté dans le groupe, vous confie la préparation de l’autel et
celle des ornements de l’évêque pour une célébration d’un sacrement
de confirmation
a. Dites la préparation de l’autel
b. Dis de haut en bas la préparation des ornements de l’évêque.
c. quels sont les rites complémentaires de cette célébration ?

21- Citez en ordre les épîtres des Saint Paul


22- « Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d’autres signes
qui ne sont pas rapporté dans ce livre. Ceux- ci l’ont été pour que
vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en
croyant, vous ayez la vie en son Nom. » (Jn20, 30-31)
D’après le texte, que nous procure la Parole de Dieu.
23- Quel livre de la bible signifie révélation
24- Quel sens l’Eglise donne t- elle à l’imposition des cendres ? N’est ce
pas là un autre sacrement ? quel est le fondement ?

25- Complétez ce texte : Sacrés, Dieu, Bible, l’inspiration, l’Eglise,


Testaments
Le livre du judaïsme, la…………appartient au trésor culturel et
spirituel de l’humanité et comprend deux…………………C’est sous
………..de l’Esprit Saint que les auteurs …………ont parlé de la part de
Dieu. C’est donc que la Bible a pour auteur ……………….et son
interprétation est confiée à …………
26- Que savez- vous de la charte internationale des servants d’autel ?
27- Quels sont les grands points de cette charte ?
28- Qu’est- ce que le vestibule ?
29- Qu’est- ce que la crécelle ?
30- Qu’est- ce que le porte cruciféraire ?

278
Guide de l’animateur

Thuriféraire

1. Qu’est- ce qu’un thuriféraire ?


2. Quel est son rôle ?
3. Donnez les mobiliers liturgiques de thuriféraire
4. Donnez le mobilier liturgique principal de thuriféraire
5. Prière de thuriféraire
6. Quelles sont les célébrations qui font intervenir le thuriféraire ?
7. Maniement de l’encensoir
8. Donnez les préliminaires du thuriféraire pour une célébration des
voeux perpétuel
9. Comment encenser la croix, le Saint Sacrement, le Pape, prêtre et
fidèles
10. Pourquoi encense t-on la croix, les fidèles et le prêtre ?
11. Que font les thuriféraires agrés après la formation au sein des
fraternités ?
12. Qu’est ce qu’une fraternité ?
13. Qu’est- ce que l’intinction ?
14. Qu’est- ce que l’immixtion ?
15. Qu’est- ce que la banquette ?
16. Définissez : synode- conclave- cardinal- concile œcuménique
17. Donnez le nom de toutes les encycliques du Pape actuel de l’Eglise
Catholique.
18. que nous dit le PGRM au sujet de la liturgie eucharistique ?
19. Relate l’histoire des persécutions dans l’Eglise
20. comment servir le missel ?
21. Quelle est la durée de formation du thuriféraire ?
279
Guide de l’animateur
22. Quelles sont les exigences de sa formation ?

Douzième partie

Lexique

280
Guide de l’animateur

Abbesse : L’Abbesse est la mère supérieure. C’est une sœur de la


communauté qui a été choisie et élue pour en être la responsable. La charge
qu’elle a reçue est pastorale, elle veille sur chaque sœur, mais l’abbesse a
également le souci des biens matériels de la communauté.

Abbaye : L’abbaye, ou le monastère, est le lieu où nous habitons. Elle est


constituée de plusieurs bâtiments dont l’Eglise, le cloître, le chapitre, le
réfectoire, le scriptorium, les différents lieux de travail, le terrain, bois et
champs, qui l’entoure.

Ablution : Lavage. Le prêtre, après la communion, fait verser un peu de vin


et d'eau sur ses doigts et dans le calice pour les laver, c'est-à-dire pour
recueillir les parcelles d'Hostie et les gouttelettes de Précieux Sang. Ce serait
une profanation de les laisser se perdre. Il y a deux ablutions à la messe :
1° l'ablution du calice avec du vin ; 2° l'ablution des doigts et du calice
avec du vin et de l'eau. Le servant doit verser doucement sur les doigts, et
non à côté. Prendre les ablutions : boire le vin et l'eau des ablutions.

Absoute : Absolution, pardon. Prière solennelle commençant par le mot


Libera, pendant la cérémonie des funérailles. À la fin, le prêtre asperge d'eau
bénite le défunt, afin que son âme soit purifiée et obtienne le pardon de ses
fautes. Puis, il l'encense pour l'honorer, parce que nos corps sont les temples
du Saint-Esprit.

Adoration: "adorer" "adoration" sont des termes réservés à Dieu seul.


L'attitude d'adoration est naturelle et commune à presque toutes les
civilisations: elle consiste à reconnaître la souveraineté et la suprématie de
281
Guide de l’animateur
Dieu par rapport à l'homme. Pour le chrétien, adorer Dieu signifie
reconnaître en lui le Dieu d'Amour, le créateur, source de toute vie, de tout
amour, de toute vérité et de tout bien. C'est le reconnaître aussi comme le
sauveur, le Seigneur et Maître de tout ce qui existe, l'Amour infini et
miséricordieux (Cf CEC 2096). Notre adoration consiste à lui rendre en
retour, l'hommage de notre amour et de notre dépendance. L'attitude
d'adoration met en jeu les trois vertus théologales: le foi, l'espérance et la
charité. Mais du fait que nous sommes esprit et corps, l'attitude intérieur doit
s'exprimer par une attitude extérieure, corporelle: c'est pourquoi, en écho très
fidèle au texte d'Isaïe "devant Moi tout genou fléchira..."(Is45, 23), Saint
Paul recommande "Qu'au Nom de Jésus, tout genou fléchira, au ciel, sur la
terre et dans les enfers..."(Ph2, 10- 11). "Que tout genou fléchisse", c'est là
le geste de l'adoration.

Aiguière : ressemblant à une grande burette avec anse, et le bassin, qui


servent au lavement des mains du prêtre après la distribution des cierges, des
cendres, des rameaux.

Alléluia : Mot hébreu signifiant : louange à Dieu. C'était, chez les Juifs, un
cri de joie et de triomphe. On chante l'Alléluia surtout pendant le temps
pascal, qui est un temps de joie spirituelle pour les âmes, à cause de la
résurrection de Jésus-Christ.

Alliance : (ou Testament) Mot qui évoque la conclusion d'un accord entre
deux parties. Dans la Bible, Dieu conclut une alliance avec son peuple,
Israël. Accomplie en Jésus, Messie d'Israël, mort et ressuscité, la Nouvelle
Alliance s'élargit à l'humanité entière.

Ambon : Tribune à laquelle on montait par des degrés, à l'entrée du choeur.


Autrefois, aux messes solennelles, on chantait l'Épître et l'Évangile à
l'ambon. Sur le degré inférieur, on chantait un psaume appelé, pour ce motif,
Graduel.

Amen : D'un mot hébreu qui évoque la solidité et la vérité. « C'est vrai », «
C'est certain », « Je suis d'accord » …

282
Guide de l’animateur
Anamnèse : D’un mot grec qui signifie « mémoire »Acclamation qui suit la
consécration eucharistique au coeur de la messe : « Nous rappelons ta
mort… »

Angélus : Prière dédiée à la Vierge Marie, et traditionnellement récitée le


matin, au milieu de la journée, et le soir. Habituellement cette prière est
ponctuée par le son d'une cloche.

Anneau : il symbolise le lien de l’évêque avec son Eglise, son diocèse. Il est
porté constamment par l’évêque à la main droite. L’anneau du pape est
appelé « Anneau du pêcheur. »

Année : L'année juive commence avec la fête de Rosh ha shanna. Son


sommet est la fête de Pessah (Pâque). L'année chrétienne commence avec
le premier dimanche de l'Avent. La Bible parle d'Année Sabbatique : année
de repos pour les hommes, de relâche pour toutes choses.

Antienne : (ante, avant). Courte prière, extraite ordinairement de l'Évangile


ou d'un psaume, qu'on chante avant et qu'on répète après chacun des
psaumes, aux diverses parties de l'Office, Vêpres, Complies, etc.

Antiphonaire : (de antiphona, "Antienne", refrain d'un psaume) est un livre


liturgique catholique utilisé pour les heures canoniales (liturgie des heures,
ou "bréviaire") quand il est chanté.

 Le graduel désigne initialement le répons graduel, pièce de chant


grégorien du propre de la messe, chanté à la suite de la première
lecture (remplacée par un psaume dans la liturgie moderne).
 Par extension, le graduel est un livre liturgique catholique, c'est un
recueil des chants grégoriens qui peuvent être chantés à la messe.

Son nom vient de la pratique qui consistait à faire chanter le "répons


graduel" par deux ou trois chantres, qui se plaçaient sur les "marches" (latin
= gradus) du jubé pour mieux se faire entendre. Le nom de ce chant s'est
étendu à tout le recueil.

Le graduel est le livre propre de la Schola cantorum, c’est-à-dire de la


chorale grégorienne. Il s'adresse à des gens formés à sa lecture et à son
interprétation. Les textes des chants sont en latin, et les chants sont le plus
souvent notés en notation grégorienne.

Apocalypse : Ce mot signifie Révélation. Le livre de l'Apocalypse rapporte


les « Visions » (révélations) reçues par saint Jean, concernant le sens de la
vie et de l'histoire. C'est le dernier livre de la Bible.

283
Guide de l’animateur
Apôtre : Dans la Bible, apôtre est un titre conféré à un envoyé avec un
message. Le terme s'applique principalement à l'original Douze appelés par
Jésus à l'accompagner au cours de son ministère (Matthieu 10:2-4, Marc
3:16-19, Luc 6:13-16). Dans les Évangiles, d'autres adeptes sont appelés les
disciples. Le titre a été progressivement étendu à d'autres, comme Paul et
Barnabé (Actes 14:14; Rom. 9:1, 11:13), quand cela s'est produit, les Douze
se distinguent de tous les apôtres, comme dans 1 Corinthiens 15:5 -- 7.). La
plupart des Douze ont travailleuses de la classe, à l'exception de Matthieu,
un collecteur d'impôts. Aucun d’eux n’est venu du secteur religieux de la
société juive. Pierre, Jacques (le Grand), et John forment un cercle le plus
proche de Jésus, Judas Iscariote trahi, et Matthias a été choisi pour remplacer
Judas (Actes 1:16). Les autres étaient André, Philippe, Barthélemy, Thomas,
Jacques (le Petit), Simon et Thaddée (Jude).

Arc : Terme d'architecture désignant la courbe de la voûte ou d'une fenêtre


d'église. Tantôt l'arc semble brisé : c'est l'arc d'ogive ; tantôt il a la forme
d'une demi circonférence : c'est l'arc de plein cintre, ou arc roman, ou
renaissance.

Archange : Ange d'un ordre supérieur. |À la voix de l'Archange, (épître aux


Thess.) désigné par Dieu, peut-être saint Michel, et au son de la trompette, le
Seigneur apparaîtra. Saint Paul fait aux Thessaloniciens la description de la
fin du monde et du jugement dernier.

Archiprêtré : Division territoriale d'un diocèse, pour une meilleure


animation pastorale. Dans le diocèse de Cotonou, il y a deux archiprêtrés.

Aube : vient du latin "alba" qui veut dire blanc. Elle est revêtue par le prêtre
pour signifier les dispositions de pureté requises pour célébrer. Les servants
d’autel la portent également.

Aumônerie : Désigne un service d'Église qui prend en charge une catégorie


particulière de gens : les jeunes, les malades, les étrangers…

Aumônier : Prêtre, ou laïc chrétien, chargé d'une communauté ou d'un


service particulier, par exemple les lycées, la santé, les servants d’autel…
284
Guide de l’animateur
Autel : (en latin, Altare, lieu élevé). Table de pierre ou de bois, sur laquelle
le prêtre célèbre la messe. Pendant les premiers siècles, on disait la messe sur
les tombeaux des martyrs. Aujourd'hui encore, l'autel a souvent la forme d'un
tombeau, et il consiste essentiellement dans une pierre creuse où sont
enfermés des ossements, reliques des saints.

Avent : du latin ‘’Adventus’’, venue, avènement : nous attendons la venue


de Jésus. C’est donc un temps d’attente et d’espérance qui nous rappelle le
besoin que nous avons d’être sauvés, libérés, nous aide à reconnaître en nous
des zones d’ombres ; et nous invite en conséquence à la conversion de nos
cœurs. C’est un temps en remise en question par rapport à notre relation
d’amour avec Dieu ; en vue de nous prépare à Noël. Cette remise en question
va susciter un regret pour certaines de nos actions qui ont manqué d’amour
et nous pousse à en demander pardon à Dieu. Mais c’est aussi un temps de
joie, la joie du salut qui approche : aussi le chant de l’Alléluia est il
maintenue (à la différence du carême). Cette joie va s’intensifiant à mesure
que l’on avance vers Noël, 3 e dimanche de l’Avent, dimanche « Gaudete »
(soyez dans la joie), l’Eglise ne retient plus sa joie à l’idée de la venue toute
proche de son sauveur.

Bannières : avec l'image de Notre Seigneur, de la Sainte Vierge ou des


saints. On les porte dans les processions.

Banquette : Long banc rembourré, placé à proximité de l'autel, où s'assoient


le prêtre et les autres ministres pendant les offices. Plus souvent la banquette
comprend trois sièges, un au milieu, pour le prêtre, deux de chaque côté,
pour les ministres inférieurs ou les servants.

Baptême : le baptême de Jésus est célébrée le dimanche après le 06 janvier.


Cette fête marque la fin du temps de Noël. Par ce baptême, Jésus inaugure sa
vie publique. Il se présente dans le filet des pécheurs : lui, qui n’a jamais
péché, prend sur lui tous nos péchés, ceux de l’humanité toute entière. D’où
la réticence de Jean baptiste : ‘’C’est moi qui, a besoin d’être baptisé par
Toi, et c’est Toi qui vient à moi‘’ (Mt3, 14). Jésus se charge de nos péchés :
en échange il nous communique sa vie divine.

285
Guide de l’animateur

« Le baptême de Jésus, c’est, de sa part, l’acceptation et


l’inauguration de sa mission de serviteur souffrant. Il se laisse compter parmi
les pécheurs ; il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jn1, 29) ;
déjà il anticipe le baptême de sa mort sanglante. » (CEC 536).

Le baptême est l’un des sacrements d’initiation chrétienne par lequel nous
sommes effacés du péché originel et des autres péchés commis. Il nous fait
entrer dans la Grande Famille des enfants de Dieu. C’est le sacrement par
lequel nous sommes plongés dans la mort et la résurrection du Christ.
‘’Vous tous qui avez été baptisés dans la Christ, vous avez revêtu le Christ’’
(Ga3, 27)

‘’ Par le baptême, le chrétien est sacramentellement assimilé à Jésus qui


anticipe en son baptême sa mort et sa résurrection : il doit entrer dans ce
mystère d’abaissement humble et de repentance, descendre dans l’eau avec
Jésus, pour remonter avec lui, renaître de l’eau et de l’Esprit pour devenir,
dans le Fils bien aimé du Père et vivre une vie nouvelle. (Rm6, 4).’’ (CEC
537)

Baptistère : Lieu, généralement situé à l'entrée de l'église, dans lequel on


administrait le sacrement du baptême

Barrette : Bonnet carré à l'usage du prêtre pendant les offices. Le prêtre met
la barrette pour aller de la sacristie à l'autel, pour en revenir, quand il est
assis à la banquette, dans les processions, etc.

Basilique : Dans le monde romain la basilique est un bâtiment couvert


servant de lieu de réunion. A partir du Ive siècle des basiliques furent
construites dédiées spécifiquement à l’exercice du culte chrétien. Le mot
basilique est formé à partir de deux éléments grecs :« basileus » qui signifie
« roi » et du suffixe « -ikê », suffixe d’adjectif féminin. L’expression
complète est basilika oikia qui signifie « salle royale ».La basilique romaine
est un édifice à plan rectangulaire, généralement construit sur le forum et
initialement spécialisé dans des activités judiciaires et bancaires. L’édifice
était aussi fréquemment utilisé comme lieu de transactions commerciales,
voire comme marché .Par la suite la basilique, devenu lieu de culte, désigne
une église dépourvue de transept et intégrant trois, cinq ou sept nefs (Plan
basilical).En avant de l’église se trouvait un portique appelé narthex .L’autel
se trouvait dans la partie centrale entre le chœur et le transept. On distingue
les basiliques majeures (les 4 églises de Rome : Saint Pierre de Rome, Saint
jean de Latran, Sainte Marie Majeure et Saint Paul hors les murs), des
basiliques mineures, églises auxquelles le pape a décerné ce titre et les
privilèges qui y sont attachés.

286
Guide de l’animateur
Béatitude : est une déclaration de bonheur ou de la bénédiction promise à
cause de certains termes ou bonne action. Les plus célèbres sont les
béatitudes bénédictions prêchées par Jésus dans le Sermon sur la montagne
(Mt 5). Ils décrivent les qualités de la perfection chrétienne et la promesse
future des bénédictions actuelles plutôt que des récompenses.

Bénédictin : Ce terme désigne un moine qui vit selon la Règle de saint


Benoît.

Bénitier portatif : sorte de petit seau contenant l'eau bénite dont le prêtre
asperge les fidèles ou les objets à bénir, à l'aide de l'aspersoir ou goupillon.

Bible : Ensemble des textes de l'Ancien et du Nouveau Testament inspirés


par Dieu,
et transmis par la tradition orale et écrite, au fil des siècles.

Bienheureux : Hommes ou femmes dont la vie est donné en exemple aux


chrétiens.
Ils sont proclamés bienheureux ou bienheureuses par le Pape à l'occasion de
la cérémonie dite de béatification.

Blasphème : Atteinte en paroles ou en actes aux paroles de Dieu et contre


sa Personne même.

Bourse : Enveloppe destinée à recevoir un corporal (linge blanc sur lequel


est posé le calice durant la messe) plié. De forme carrée ou rectangulaire, la
287
Guide de l’animateur
bourse est formée de deux cartons recouverts de tissu de la couleur du temps
liturgique. Ces deux cartons sont reliés par un soufflet. La face principale, au
moins, est en soie et souvent décorée de motifs religieux.

Bréviaire : est un livre liturgique catholique contenant l'ensemble des textes


nécessaire pour réciter l'office lors des heures canoniales. De Breviarium (du
latin brevis, court), ce livre, à l'usage des clercs, religieux et religieux
catholiques, est actuellement divisé en 4 parties correspondant aux saisons
de l'année. Son nom vient du fait qu'il est une synthèse des livres qui servent
au chœur pour l'office divin. Il est composé de psaumes, antiennes, répons,
hymnes, versets, oraisons, etc., ainsi que de rubriques qui règlent les rites à
suivre et marquent la différence des fêtes.

Burettes : ce sont des petits vases généralement à anse et à couvercle qui


servent à contenir l'eau et le vin utilisés dans les célébrations eucharistiques.

Burettes et plateaux Paire de petits récipients verseurs, couverts ou non, qui


contiennent l’un le vin (Vinum) et l’autre l’eau (Aqua) utilisés pour la
messe ; elles sont ornées de symboles (roseaux, grappes de raisin) pour en
distinguer le contenu. Elles sont posées sur un plateau à burettes.

Calice : Vase sacré dans lequel le célébrant consacre le vin pendant la


messe. Il a la forme d’une coupe sur pied avec une tige comportant en
général un nœud médian. Rituellement, la coupe, au moins, est en matériau
précieux et, si elle n’est pas en or, l’intérieur doit en être doré ; elle est
souvent doublée extérieurement d’une fausse- coupe, ajourée et
indépendante.

288
Guide de l’animateur

Calotte : un petit bonnet rond qui ne couvre que le sommet du crâne.


Blanche pour le Pape, Rouge pour les cardinaux et violette pour les évêques.

Camail : Courte pèlerine, boutonnée sur le devant, que les ecclésiastiques


portent en hiver sur la soutane, le surplis ou le rochet. Le camail est rouge
pour les cardinaux, violet pour les évêques et noire avec un liseré violet pour
les chanoines. Le camail est aussi appelé mozette

Canon : (grec, kanôn, règle, décret). 1° Partie essentielle et invariable de la


messe, depuis la fin du Sanctus jusqu'au Pater ; 2° Catalogue des Saints, à
qui l'Église a décrété un culte public. Canoniser : inscrire au Canon, au
catalogue des Saints. 3° Décision d'un concile : les canons du concile de
Trente. Canons d'autel : trois tableaux placés à l'autel, sous les yeux du
prêtre, et contenant des prières importantes et invariables de la messe. à
l'usage chrétien, est une règle ou norme. Le terme canonique est également
utilisé pour désigner le catalogue ou registre des saints. L'utilisation du
pluriel pour désigner l'origine remonterait à l'église préceptes de l'année 300,
cette forme a commencé à être appliqué spécifiquement aux décrets de
l'église, vers le milieu du 4ème siècle (voir droit canonique). Le terme est
aussi appliqué à la partie de la messe catholique romaine qui s'ouvre avec la
Préface, ou prière d'action de grâces, et se termine juste avant la récitation du
Notre Père. Dans certaines églises chrétiennes, le canon est aussi une donnée
à titre ecclésiastique du clergé attaché à une église cathédrale ou à certains
types de prêtres vivant dans le cadre d'un semi monastique règle, comme le
Augustines.

Canons d'autel :. Ce sont trois tableaux de prières qu'on place debout sur
l'autel, le plus grand au milieu, les deux autres aux extrémités.

289
Guide de l’animateur
Canonisation : l'étape finale du processus par lequel le nom d’une personne
décédée est inscrit dans le catalogue des saints dans l'église catholique
romaine. Origine, le processus a eu lieu au niveau local et l'évêque proclamé
quelqu'un un saint. Peu à peu, il était réservé au pape, et le processus utilisé
depuis 1918 est décrit en détail dans le Code de Droit Canonique.
Une enquête exhaustive est faite de la vie de la personne afin de déterminer
la sainteté extraordinaire. Les étapes de l'enquête impliquent une ouverture
du processus par une personne compétente ou du groupe; l'avancement de
l'enquête menée par l'avocat de la cause, appelé le postulateur; objections à
la preuve par le promoteur de la foi, populairement appelé l'avocat du diable;
le jugement initial de la validité du processus en termes de véracité et
d'authenticité, la déclaration et la célébration de béatification, par laquelle la
personne est appelée bienheureuse, et la célébration de canonisation, par
laquelle la personne est appelé saint. Outre l'enquête sur la vie de la
personne, des documents qui leur sainteté, le droit canonique demande une
confirmation de la sainteté dans la forme des miracles. Il est d'avis que les
miracles constituent une preuve irréfutable de l'approbation de Dieu de la vie
de la personne.

Capitule : Petit chapitre. Le capitule est une courte lecture que fait le prêtre
à Vêpres, après le chant des cinq psaumes. On se tient debout pendant le
capitule.

Cardinal : Dignitaire ecclésiastique faisant partie du Sacré Collège (le


collège des cardinaux). Les cardinaux sont des conseillers du Pape, et ses
électeurs (quand ils ont moins de quatre-vingts ans).

Carton : Tableau sur lequel le prêtre lit certaines prières usuelles.

Cassolette : Vase à brûler des parfums.

Catacombes : Galeries souterraines, à Rome, où les premiers chrétiens


enterraient leurs morts. Ils s'y cachèrent pendant les persécutions et y
exerçaient le culte. Certaines ont de vingt à trente kil. de long. On y trouve
des chambres appelées cubicula. Les caveaux où étaient placés les morts se
nomment loculi

Catafalque : Sorte d'estrade, en forme de cercueil, élevée à l'entrée du


choeur, pendant les cérémonies funèbres. Aux enterrements, on glisse le
cercueil dessous.

Catéchèse : Enseignement de la foi chrétienne, à tous les âges de la vie.

Catéchisme : Étude de la catéchèse plus spécialement proposée aux enfants.

290
Guide de l’animateur

Catéchuménat : Situation de ceux qui, dans l'Église, sont progressivement


initiés au baptême. Par extension ce mot désigne le service qui, dans l'Église,
prend en charge et accompagne les jeunes et les adultes qui demandent le
baptême. Il associe l'ensemble des chrétiens à cette démarche et à cette
préparation.

Cathédrale : Du latin cathedra, qui veut sire siège. La cathédrale est l'église
de l'évêque d'un diocèse. On y trouve la « cathèdre », le siège épiscopal,
symbole de la fonction. En raison de l'histoire, certains diocèses ont
plusieurs églises- cathédrales. C'est le cas du diocèse de Digne, qui en a sept.

Cathedra : c’est la chaîne épiscopale de l’évêque.

Cathèdre : ou siège de l’évêque, à partir duquel il préside


l’assemblée. Personne ne doit s’y asseoir en dehors de l’évêque de
lieu.

Célébrant : Prêtre qui dit, célèbre la messe.

Cénacle : Salle où Notre Seigneur entouré de ses Apôtres fit la dernière


cène, à Jérusalem. Après la Résurrection, on transforma le Cénacle en une
petite église qui dura trois cents ans. Rebâtie au IV e siècle, puis une seconde
fois par les Croisés. L'église des Croisés subsiste encore aujourd'hui.

Cène : Nom donné au dernier repas du Christ avec ses apôtres, la veille de
sa mort… Repas renouvelé au cours de chaque messe.

Cendres : ou la poussière est l’image du péché et de la fragilité de l’homme,


de ce qui reste du corps après que s’y éteint le souffle de la vie.
‘’ Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front ‘’ dit Dieu à Adam en la
chassant du Paradis terrestre après le péché originel, ‘’jusqu'à ce que tu
retournes à la terre, parce que c’est d’elle que tu a été pris : car tu es
poussière et tu te retourneras en poussière’’

Centurion : Officier de l'armée romaine, qui avait une centaine d'hommes


sous ses ordres.

Cérémoniaire : prêtre chargé de diriger les cérémonies. C’est aussi le titre


donné à tous les 1er responsables du groupe des servants d’autel de
l’archidiocèse de Cotonou.

291
Guide de l’animateur
Chaire : placée à proximité de la nef. Chaque dimanche, le prêtre y monte
pour faire le prône, annoncer les offices, expliquer l'évangile, prêcher la
doctrine chrétienne. En face de la chaire est suspendu un grand crucifix.

Chapelain : c'est un prêtre affecté à une chapelle ou à un groupe de


personnes souvent des religieux pour leur service hors paroisse.

Chandelier : c'est un support utilisé pour recevoir la chandelle (cierge ou


bougie) et pour la maintenir debout

Chape : sorte de grand manteau que portent les ministres sacrés aux
processions, aux vêpres, au salut ou bien à l'absoute. Elle varie de couleur
selon les fêtes. Toutefois au salut, s'il est séparé des vêpres, on revêt la chape
blanche ou de drap d'or.

Charisme: nom donné à des dons spirituels extraordinaires, accordés par


Dieu à un individu ou à un groupe d’hommes, notamment par l’intermédiaire
du Saint-Esprit, dans un but d’évangélisme. Dans les Actes des Apôtres et
les Epîtres de Saint-Paul, il est fait état de ces dons : miracles, guérisons par
imposition des mains, don des langues (glossolalie) pour ceux devant
convertir, prophéties…

Chasuble : Vêtement ouvert sur les côtés et s’enfilant par la tête, porté par-
dessus tous les autres par tout clerc qui célèbre la messe. Suivant les
époques, la chasuble couvre ou non les bras, est doublée ou non ; elle est
généralement ornée de motifs formés par un galon ou un tissu différent. Ces
motifs brodés en fil de soie polychrome ou fil métallique d’or ou d’argent,
dessinent souvent au dos une croix, et sur le devant une bande verticale. La
chasuble est souvent en soie, en drap d’or ou d’argent et sa couleur varie en
fonction du temps liturgique. Dans la liturgie chrétienne, la chasuble signifie
la charité, le joug suave et léger du Christ, la robe d’innocence.

Chœur : est la partie surélevée d’une église où se tiennent les


prêtres durant les célébrations Eucharistiques.

292
Guide de l’animateur
Christianisme : Désigne l'ensemble des mouvements religieux qui
professent la divinité de Jésus-Christ et se reconnaissent dans son message.

Ciboire : (latin, cibus, nourriture). Vase sacré dans lequel on conserve les
saintes Hosties, nourriture des âmes. Il sert à conserver et offrir le les petites
hosties.

Cierge pascal : Cierge qu'on bénit le Samedi saint pour signifier et


symboliser la résurrection de Notre Seigneur. On y fixe cinq grains d'encens
en forme de croix, pour rappeler les aromates dont le corps de Jésus fut
embaumé. Ce cierge est allumé chaque dimanche à la grand-messe, durant le
temps pascal, d'où son nom de cierge pascal. On l'éteint après l'Évangile de
l'Ascension, pour signifier que Jésus a quitté ce monde en ce jour.

Cierge triangulaire : Cierge spécial à trois branches, qu'on allume à la


procession du Samedi saint.
Il symbolise les trois personnes de la Sainte Trinité. On l'appelle aussi :
roseau.

Circoncision : Opération rituelle (ablation du prépuce) à laquelle est soumis


tout garçon juif le huitième jour après sa naissance. Depuis Abraham elle est
le signe de l’Alliance et de l’appartenance au peuple élu. En christianisme
cette notion s’est spiritualisée pour s’identifier au baptême qui dépouille
l’homme du corps charnel pour le faire vivre en Christ.

Collecte :(collection, réunion). Oraison dans laquelle le prêtre présente à


Dieu toutes les intentions groupées de fidèles.

Collectaire : est le recueil de toutes les oraisons du célébrant lors de la


célébration de l'Eucharistie de l'Église catholique romaine, ou en tout cas de
la première oraison appelée anciennement "collecte" parce qu'après avoir
293
Guide de l’animateur
invité l'assemblée à prier, le prêtre présente une prière qui est censée
reprendre toutes les prières pour les présenter en même temps à Dieu.
Normalement, la première oraison (la "collecte" proprement dite) est la seule
à avoir une longue conclusion : « Par Jésus, le Christ, notre Seigneur, qui vit
et règne avec Toi, Père et l'Esprit Saint, Dieu, pour les siècles des siècles.
Amen ! »

Complies : Dernier office qui s’achève avec le chant à la Vierge le Salve


Regina. C’est un moment de prières où nous confions notre repos de la nuit à
Dieu, où nous remettons dans ses mains notre journée, nos vies et le monde.

Communauté : Ce terme désigne l’ensemble des frères, des sœurs qui


vivent ensemble. Il signifie aussi un groupe particulier, ou l’Eglise qui est un
corps constitué de plusieurs membres dont font partie tous les chrétiens, dont
la tête est le Christ.

Confesseur : Celui qui professe publiquement sa foi en Jésus-Christ. Les


saints sont les plus illustres des confesseurs de la foi. Ceux qui étaient papes
ou évêques sont appelés confesseurs pontifes. Les autres, prêtres, religieux,
moines simples fidèles, sont appelés confesseurs non pontifes. Ceux qui sont
morts en confessant leur foi sont désignés sous le seul nom de martyrs. C’est
aussi un Prêtre qui confesse, entend les confessions des fidèles.

Confirmation : D'après le récit des Actes des Apôtres, cinquante jours après
la résurrection, à la Pentecôte, les disciples réunis à Jérusalem reçoivent le
don de l'Esprit Saint promis par Jésus. Après le baptême, le chrétien, enfant
ou adulte, demande à recevoir le don de l'Esprit Saint, au cœur de la
communauté chrétienne. C'est l'évêque qui le lui donne, par une onction sur
le front et le geste de l'imposition des mains. Animé par l'Esprit Saint, le
confirmé peut ainsi témoigner de sa foi.

Congrégation : Regroupement de personnes qui, ensemble, veulent vivre un


projet de vie religieuse, en réponse à l'appel d'un Fondateur.

Concile : Assemblée plénière des évêques du monde entier, convoqués par


le pape pour porter avec lui la responsabilité de la foi et de la vie de l'Église.

Conclave : Assemblée des cardinaux électeurs, rassemblés dans la chapelle


Sixtine au Vatican, pour désigner le successeur d'un pape.

Conopée : Tenture dont on recouvre le tabernacle contenant le Saint-


Sacrement, par respect pour Notre Seigneur. Le conopée est, selon l'époque
ou la fête, blanc, violet, rouge, vert.

294
Guide de l’animateur
Cordon : une petite corde généralement de couleur blanche dont le célébrant
se ceint sur l'aube.

Consacré : Hosties consacrées : hosties sur lesquelles le prêtre a prononcé


les paroles de la consécration. Vase consacré : vase liturgique spécialement
bénit par l'évêque (calice, patène).

Consécration : Au cours de la messe, le prêtre redit les paroles du Christ


prononcées sur le pain et le vin lors de son dernier repas avec ses apôtres. La
puissance de l'Esprit Saint transforme ce pain et ce vin, et Ils deviennent
alors le Corps et le Sang du Christ. C'est notre foi en l'Eucharistie.

Corporal : c’est un linge blanc qui à en général une forme carrée : avec à
son centre une croix rouge : on y dépose le calice, l’ostensoir, es ciboires ou
custode. Il se prie en neuf (9).

Coule : habit liturgique porté que certains religieux mettent au dessus de


leur habit de tous les jours.

Coupelle : patène un peu plus large et profonde pour y mettre


davantage d’hosties et distribuer la communion.

Crécelle : Instrument de bois qui en tournant produit un son aigre. En signe


de tristesse, la crécelle remplace la clochette habituelle aux offices, depuis le
Gloria de la messe du Jeudi saint au Gloria du Samedi saint.

Crédence : c’est la table sur laquelle on y dépose les objets sacrés, les linges
d’autel et autres objets du culte utilisés dans les célébrations Eucharistiques.

Croix : Le terme croix vient du mot latin crux qui a le sens de


«poteau», «gibet», «potence». Le terme grec pour désigner le
même objet est stauros, dérivé lui de la lettre tau. Le supplice de
la croix était réservé aux esclaves, puis à ceux, malfaiteurs et
voleurs, qui n'avaient pas le titre de citoyens romains. La croix,
instrument du supplice rédempteur du Christ, est devenu les
signes de ralliement des chrétiens.

295
Guide de l’animateur
Croix d'autel : crucifix que l’on place au centre d’un autel, des gradins ou
d’un tabernacle et formant généralement un ensemble avec les chandeliers
d’autel.

Croix pectorale : Croix en métal précieux, suspendue par une chaîne et


protée sur la poitrine par les évêques, les cardinaux.

croix de procession : Croix utilisée lors des processions ou des enterrements


portant généralement le Christ sur une face, parfois la Vierge ou un saint au
revers.

Crosse Bâton pastoral de l'évêque. Elle symbolise la houlette du berger


servant à diriger le troupeau.

Crucifix c'est un objet liturgique représentant Jésus Christ en croix.

Culte hommage rendu à Dieu à travers des exercices de piété ou une


cérémonie liturgique.

Curé Prêtre ayant la charge pastorale d'une paroisse.

Custode : c’est une petite boîte en métal doré dans laquelle on dépose une
ou plusieurs hosties consacrées, pour les porter aux malades.

Cycle temporal: c'est le cycle annuel rythmant les célébrations par les
quatre (04) temps pour revivre le mystère du salut accompli par Jésus Christ:
avent, Noël, Carême, Temps Pascal auquel s'ajoute entre eux le temps
ordinaire.

Dalmatique : Vêtement sacré du diacre et du sous-diacre.


L'Église l'a emprunté aux Romains qui le tenaient eux-mêmes des
Dalmates, d'où son nom. Les Dalmates habitaient les bords de la
mer Adriatique.

296
Guide de l’animateur

Denier du culte : la cotisation que chaque chrétien a le devoir de


donner chaque année à sa paroisse pour lui permettre de vivre

Diacre : Ministre inférieur au prêtre. Sous-diacre : ministre inférieur au


diacre. Le diaconat et le sous-diaconat sont des ordres majeurs qu'on reçoit
avant la prêtrise, à laquelle ils sont une préparation. Le diacre marche à la
droite du prêtre, chante l'Évangile et l'Ite missa est, à la messe solennelle,
verse le vin dans le calice. Le sous-diacre marche à gauche, chante l'Épître,
verse l'eau dans le calice. L'un et l'autre sont tenus de réciter chaque jour
l'Office divin.

Dogme : vérité fondamentale de la foi, contenue implicitement dans la


révélation du Christ et énoncée par le magistère de l’Eglise. Un dogme est
promulgué lors d’un concile ou lorsqu’un pape parle en autorité en tant que
pasteur de l’Eglise universelle et qu’il se prononce avec l’assistance du Saint
Esprit.

Doxologies : formules de bénédiction, d’action de grâce, acclamation de


louange ou profession de foi, qui terminent les grandes prières liturgiques, en
guise de conclusion, ainsi qu’à la fin de chaque oraison.

Echarpe ou voile huméral : dont le prêtre se couvre les épaules pour porter,
en le recouvrant également, le saint ciboire, ou pour donner la bénédiction
du Saint Sacrement

Église ou Assemblée : Ensemble des croyants depuis la Résurrection du


Christ jusqu'à son retour.
Communauté de croyants rassemblés pour une célébration. Ce mot vient du
mot latin « ecclesia ».
L'Église est la communauté des chrétiens, fondée par Jésus Christ. « Tu es
Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église » (évangile de Matthieu, 16)
Sans majuscule, ce mot « église » désigne aussi le bâtiment dans lequel la
communauté se rassemble. C’est aussi la Grande Famille des enfants de
Dieu. L’église désigne le bâtiment où se réunit l’assemblé. L’Eglise est :
Une, parce qu’elle a un seul Dieu, confesse une seule foi et naît d’un seul
baptême.
Sainte, parce qu’elle est unie au christ qui la sanctifie.

297
Guide de l’animateur
Apostolique, parce qu’elle Jésus l’a confiée à ses apôtres et à leurs
successeurs : le Pape, les évêques unis au Pape. Ce sont les chefs établis par
Jésus lui-même pour gouverner son Eglise.
Catholique, parce qu’elle est faite pour rassembler en un seul peuple, les
enfants du Père, et embrasser l’univers entier.

Eglise paroissiale : C’est l’église d’un lieu précis où se réunissent des


chrétiens issus de ce lieu même. Par exemple, l’église paroissiale du Sainte
Cécile de Cotonou regroupent les croyants qui habitent ce quartier.

Elévation : c’est le moment, juste après la consécration, où le prêtre élève


l’hostie, puis le calice, pour les montrer à l’assistance et où nous adorons
Jésus réellement présent sous les apparences du pain et du vin. Il y a une
autre élévation, où le prêtre offre à dieu, à la fin de la prière eucharistique le
pain et le vin consacrés, changés en corps et en sang de Jésus. « La victime
parfaite, sainte et sans tâche. »

Epiclèse : l’invocation de l’Esprit Saint sur les oblats

Epiphanie : est le prolongement de la fête de Noël. Le mot "Epiphanie"


signifie " manifestation ": la manifestation de Dieu aux hommes. De tous les
temps, en effet, les hommes ont aspirés voir Dieu, mais "Nul n'a jamais vu
Dieu"(Jn1, 18). Pour nous le faire connaître, Jésus, Dieu le fils, est descendu
sur la terre. C'est la fête de l'espérance du salut ouverte à tous les hommes.
Le sens de cette fête est clairement exprimé dans l'encyclique Médiator Dei
de Pie Xii
"Par la solennité de l'épiphanie, l'Eglise rappelle la vocation des "Gentils"
à la foi chrétienne. Son intention par là est de nous inviter à rendre grâce
tous les jours à l'Eternel de ce grand bienfait et, à l'exemple des rois mages,
rechercher avec une foi agissante le Dieu Vivant et Vrai, nous appliquer à
acquérir une intelligence pieuse et profonde des réalités surnaturelles, et
nous plaire au silence et à la méditation qui permettent de contempler et de
recevoir les dons du ciel" (Pie xii, Médiator Dei, encyclique sur la liturgie,
1947).

Encensoir :, petite cassolette suspendue à des chaînes, dans laquelle brûle


l'encens, dont la fumée odoriférante monte vers le ciel comme nos prières et
nos adorations. L’ostensoir ou "monstrance" est utilisé pour montrer,
exposer le Corps du Christ lors de l’Adoration.

298
Guide de l’animateur

L’étole : symbole du pouvoir qu’a le prêtre d’administrer les sacrements. Sa


couleur varie en fonction des évènements liturgiques. Le Vert pour le Temps
Ordinaire, le Rouge pour le Vendredi Saint, les fêtes des martyrs et la
Pentecôte, le Blanc à Noël, Pâques, pour les fêtes de la Vierge Marie et les
fêtes de saints obligatoires, le Violet pendant l’Avent, le Carême et pour les
funérailles. L’étole est aussi portée seule pour administrer les sacrements en
dehors de la messe.

Eucharistie : Sacrement qui contient Notre Seigneur Jésus Christ. On


désigne l'Eucharistie sous des noms divers : Saint-Sacrement, à cause de son
excellence ; Sacrement de l'autel, à cause du lieu où il est fait et conservé ;
Sainte Hostie, parce que Notre Seigneur. y est à l'état de victime ; Saintes
Espèces, parce que Notre Seigneur est caché sous les apparences ou les
espèces du pain et du vin ; Viatique, quand on le porte aux malades ; Sainte-
Réserve, parce que, à la différence des autres sacrements, on le conserve, on
le met en réserve aussi longtemps qu'on veut dans le tabernacle.

Eucharistique : (du grec eu, bien ; châris, grâce). Prière eucharistique :


prière en action de grâce. On a conservé le mot Eucharistie pour désigner le
sacrement par lequel nous rendons à Dieu la plus parfaite des actions de
grâces, le sacrement du Corps et du Sang de Notre Seigneur.

Evangéliaire : est un livre liturgique catholique contenant les passages des


Évangiles lus les dimanches et les jours fériés.

299
Guide de l’animateur
Exorcisme : Prière pour chasser le démon. Le prêtre, dans l'administration
du baptême, prononce des exorcismes sur l'enfant qui va devenir chrétien,
pour commander au démon de se retirer. Il prononce un exorcisme sur le sel,
pour lui communiquer la vertu de sanctifier en éloignant le démon.
Exorciste : celui qui a reçu de l'évêque le troisième ordre mineur donnant le
pouvoir d'exorciser.

Exposition : Action de placer l'ostensoir ou le ciboire contenant le Saint-


Sacrement sur l'autel ou au-dessus de l'autel.

Exultet : Cantique chanté le Samedi saint pendant la bénédiction du cierge


pascal. Exsultet est le premier mot de ce cantique, dans lequel on exalte le
bienfait de la rédemption.

Ex-voto : Mots latins signifiant : en vertu d'un voeu. Don fait à une église en
exécution d'un voeu, ordinairement tableau, statue, croix d'honneur, plaque
de marbre gravée.

Férie : on appelle de ce nom, tout jour de la semaine où on ne célèbre pas de


solennité. On parlera de la férie du temps ordinaire et celle du temps de
Noël, etc.

Figure : Représentation anticipée, symbolique. Personnage, événement


destiné à annoncer par avance et à faire connaître le Messie : Joseph vendu
par ses frères est la figure de Jésus vendu par Judas. L'agneau pascal mangé
par les Juifs est la figure de l'Eucharistie.

Flexe : Mot latin, signifiant fléchis. Il indique, dans le chant grégorien, une
inflexion de la voix, à certaines syllabes.

Foi : Confiance en Dieu, fidélité à son appel…Adhésion au message de


l'Évangile, et de l'Église. Ce mot peut aussi exprimer l'ensemble des vérités
chrétiennes. Attitude de l'esprit, du cœur, et de la volonté, qui nous fait
adhérer à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, répondre à son amour, et suivre
son chemin de service.

Fonts baptismaux : Fontaine baptismale. Bassin de pierre ou d'airain, dans


lequel on conserve l'eau qui sert à baptiser. C’est aussi le lieu où est placé ce
bassin. On dit aussi baptistère.

Fraction du Pain : Premier nom donné à l'Eucharistie… Célébration dans


laquelle s’exprime et se réalise la communion des chrétiens au Christ, source
de leur communion fraternelle.

300
Guide de l’animateur
Gothique : Qui appartient aux Goths, ancien peuple de la Germanie ; par
extension, qui appartient au Moyen-Age. Style gothique : architecture en
usage du XIIe au XVIe siècle, caractérisée par l'emploi de l'ogive.

Goupillon : Petit bâton terminé par une éponge enfermée dans une boule, ou
par une touffe de poils de renard, pour jeter de l'eau bénite. (Renard se disait
en vieux français : goupil). Synonyme : aspersoir.

Gradin : On désigne ainsi les degrés en arrière et au-dessus de l'autel, sur


lesquels on place les chandeliers, les reliquaires, les vases de fleurs.

Graduel : Psaume chanté sur le degré de l'ambon. Par extension, livre qui
contient ce chant et les autres chants de la messe.

Grégorien : Chant grégorien : chant d'église attribué au pape S. Grégoire le


Grand.

Grémial : serviette qui se place sur les genoux de l’évêque ; spécialement


lorsqu’il doit utiliser les huiles saintes, pour éviter de salir la chasuble.

Hampe : Long bâton servant de manche à la croix processionnelle.

Holocauste : Offrande matérielle (en général un animal) entièrement


consumée, brûlée sur l'autel que les juifs, dans l'Ancien Testament, offraient
à Dieu en signe d'adoration et de confiance, et acceptée par Dieu. Jésus, dans
sa mort, a été le parfait holocauste.

Homélie : Commentaire et actualisation de la Parole de Dieu, par le prêtre,


au cours des célébrations liturgiques.

Hostie : petite rondelle de pain azyme (pain sans levain) qui devient à la
consécration le corps du Christ. Il y a une grande hostie pour la célébration
de l’Eucharistie par le prêtre, et des petites hosties pour la communion des
fidèles ; le sens premier du mot ‘’hostie’’ est ‘’Victime pacifique’’ ‘’offerte
à Dieu en sacrifice.’’

301
Guide de l’animateur
Huméral Qui a rapport à l'épaule. Voile huméral : long voile dont le prêtre
se couvre les épaules pour porter le Saint-Sacrement ou donner la
bénédiction. On dit aussi écharpe.

Hymne : Poésie sacrée qu'on chante pendant l'Office divin.

Imposition : Action de mettre sur... Imposer les mains : étendre les mains
sur la tête, pour bénir, pour communiquer le Saint-Esprit, à la Confirmation,
à l'Extrême- Onction. Imposition des cendres : cérémonie qui consiste à
tracer sur le front un signe de croix avec des cendres bénites. Imposition de
l'encens : action de mettre l'encens dans l'encensoir. Dans l'Évangile on voit
souvent Jésus imposer les mains à des enfants, des malades…Ce geste
signifie affection, protection, appel à une nouvelle vie…C’est le geste
traditionnel dans l’Église par lequel est signifié le don de l’Esprit pour la vie
chrétienne (confirmation) et l’ordination au ministère (évêque, prêtre,
diacre).

Immixtion : désigne l'acte par lequel le prêtre, au moment de l'Agnus,


romps un petit morceau d'hostie et le fait tomber dans le vin. Ainsi est
signifié l'inséparabilité du corps et du sang. En effet, le Sang du sacrifice ne
serait rien s'il n'y avait le Corps -Eucharistie.

Incarnation : est le fait pour Jésus, Fils de Dieu et Dieu lui-même, de


prendre un corps : c’est le mystère de Jésus vrai Dieu et vrai homme, défini
comme vérité de foi au concile de Nicée en 325. Cette définition a été
enrichie au concile d’Ephèse en 431, qui a proclamé Marie Mère de Dieu.
« La foi en Incarnation véritable du Fils de Dieu est le signe distinctif de
la joie chrétienne. » (CEC 463)

Inhumation : Le Christ a été déposé dans un tombeau. Au matin de Pâques,


son corps devait être lavé et embaumé par les femmes. En souvenir de cela,
l'Église a toujours préféré l'inhumation des corps, manifestant ainsi son
respect pour le corps humain, « temple du Saint Esprit »
Les premiers chrétiens célébraient l'Eucharistie sur les tombes des martyrs.
C'est une façon dire que le corps, devenu cadavre, reste cependant un corps
aimé par ceux qui l'ont connu, et ont avec lui tant de souvenirs. La sépulture
honore sa mémoire, et affirme l'espérance de « se revoir ».
Inhumer un corps, c'est reprendre le symbolisme du grain de blé tombé en
terre : ainsi en va t-il de la résurrection des morts.

Inquisition : Aux treizième et quatorzième siècles…C’est une étape


douloureuse et regrettable de la vie de l’Église. Si l’on peut lui trouver des
explications politiques et culturelles, elle n’en demeure pas moins
condamnable. Au cours de l’année jubilaire le Pape Jean-Paul II a imploré le
pardon de Dieu pour ce grave manquement à l’Évangile.
302
Guide de l’animateur
Instrument de paix : Image, en métal, de Notre Seigneur en croix, que les
fidèles viennent baiser, en signe de paix, d'union et d'amour. On dit aussi : le
baiser de paix ou l'osculatoire.

Intinction : communion sous les deux espèces réalisée en trempant le Corps


du Christ dans le Sang du Christ.

Israël : Nom donné par Dieu à Jacob. Nom donné à ses descendants et
comprenant les douze tribus. C’est le peuple choisi par Dieu pour faire
alliance avec lui. Les dons que Dieu lui a faits sont sans retour. Les
chrétiens, disciples de Jésus, Messie d’Israël, se réclament, eux aussi de cet
héritage spirituel.

Ivraie : Plante qui, en herbe, ressemble au blé. Elle symbolise toutes les
fausses doctrines.

Jubilé : Année sainte, qui a lieu à Rome tous les vingt-cinq ans en souvenir
du salut apporté par Jésus-Christ à l'humanité. Le grand jubilé de l'an 2000 a
eu une ampleur extraordinaire.
C'est, pour l'Église et chaque chrétien, une occasion d'action de grâce et de
remise en route.

Juif : Dans l'histoire biblique le Juif est membre du royaume de Juda, une
des douze tribus d'Israël. Par extension: tous ceux qui sont de la descendance
d’Israël ou se réclament de la religion mosaïque.

Lamentations : Poèmes religieux composés par le prophète Jérémie, dans


lesquels il gémit sur les malheurs de Jérusalem et sur les ruines du Temple.
Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint assiéger Jérusalem, détruisit la Cité
sainte et le Temple, et emmena les Juifs en captivité (518 av. J. C.). Aux
jours de la Passion et de la mort de Jésus, l'Église dans sa tristesse et sa
douleur, reprend et chante les Lamentations.

Laudes : Du mot pluriel latin laus qui signifie louange. C’est la prière du
matin, avec la psalmodie, en final, de psaumes particuliers de louange. Cet
office inclut la célébration de la messe.

Lectio divina : La lectio divina est une lecture priante de la Bible. La Parole
de Dieu est au cœur de notre vie, sa place est primordiale, elle est notre
nourriture de chaque jour. La moniale « ne se nourrit pas seulement de pain
mais de toute parole venant de la bouche de Dieu ». C’est pourquoi nous la
prions, nous la travaillons chaque matin, après les Vigiles et l’oraison
personnelle. Dans le silence de la nuit, au scriptorium, en compagnie des
autres sœurs, nous cherchons Dieu, nous l’écoutons. Avec la pratique

303
Guide de l’animateur
quotidienne de la lectio, nous puisons notre force et notre grâce pour vivre ce
que Dieu nous commande pour nos sœurs et le monde.

Lectionnaires : c’est un livre contenant les lectures (du dimanche, de


semaine, pour les circonstances particulières).

Litanie : une prière chrétienne forme consistant en une série de pétitions


chanté ou dit par un diacre, prêtre, ou chantre, à laquelle la congrégation
répète une réponse fixe. La forme d'origine à Antioche au 4ème siècle et la
propagation de là dans les Eglises orientales, puis vers l'ouest. Il est resté
plus important dans l'Est, où les litanies dirigées par un diacre sont la
principale forme de participation par la congrégation dans la liturgie. Dans
l'Ouest, les litanies des saints est la seule litanie liturgique pour les
catholiques romains.

Liturgie ; (mot qui vient du Grec et signifie « œuvre publique » service de la


part/ en faveur du peuple) se définit comme le culte public et officiel institué
par l’Eglise, la fonction dont elle à la charge : chanter la louange divine. C’st
la prière officielle de l’Eglise, pour rendre à Dieu la gloire, l’adoration, la
louange, l’action de grâce qui lui sont dues. En même temps, l’Eglise
intercède auprès de Dieu pour tous les hommes. La liturgie a deux rôles
essentiels : rendre gloire à Dieu et nourrir la prière des fidèles et leur
procurer les grâces dont ils ont besoin.

Livre des bénédictions ; livre contenant diverses prières de bénédictions sur


les personnes et les objets qui peuvent être utilisées par le prêtre, le diacre,
ou même le laïc dans certaines conditions.

Loi : En hébreu, la Torah C’est la loi, révélée par Dieu à Moïse pour
conduire et garder son peuple dans l’Alliance. Au sens strict elle correspond
aux cinq premiers livres de la Bible. Dans un sens plus large elle en vient à
désigner la Bible tout entière.
304
Guide de l’animateur

Lunule : c’est une pièce détachable de l’ostensoir de forme lunaire. Elle sert
à porter le saint sacrement.

Magistère : La constitution dogmatique Dei Verbum du 18 novembre 1965,


issue du concile Vatican II, explique que la doctrine chrétienne est, pour les
catholiques, issue d'une seule source : la Révélation. Cette vérité sur Dieu et
sur le salut qu'il accorde aux hommes est connue grâce à trois moyens : La
Tradition (christianisme), les Saintes Écritures, et le Magistère vivant dont
l'autorité s'exerce au nom du Christ, c'est-à-dire par les évêques en
communion avec l'évêque de Rome.
Pour les catholiques, cette autorité du collège épiscopal uni à son chef le
pape est un héritage du Christ et des apôtres, selon leur interprétation des
Évangiles, par exemple cette phrase du Christ de l'Évangile selon Luc,
10:16 :
« Celui qui vous écoute, m'écoute ; et celui qui vous rejette, me
rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé. »
L'Église considère qu'elle est assistée dans sa tâche d'enseignement par le
Saint-Esprit, à l'œuvre particulièrement dans les conciles et les déclarations
ex cathedra du pape, qui tous deux sont réputés infaillibles. Le Magistère
s'exprime également dans des occasions moins solennelles, dans les actes
pontificaux (encycliques, motu proprio, etc.), ou des préfets des
congrégations de la Curie romaine, en particulier le préfet de la
Congrégation pour la doctrine de la foi. Le Magistère est alors qualifié de
« simplement authentique » : il requiert l'adhésion des fidèles sur le sujet
traité.
C'est ainsi que se distingue le « Magistère ordinaire » du « Magistère
extraordinaire ».
Dei Verbum explique ainsi au paragraphe 10 :
« La charge d'interpréter authentiquement la parole de Dieu écrite ou
transmise a été confiée au seul Magistère vivant de l'Église, dont
l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ. Ce Magistère n'est pas au-
dessus de la parole de Dieu ; il la sert, n'enseignant que ce qui a été
transmis, puisque, en vertu de l'ordre divin et de l'assistance du
Saint-Esprit, il écoute pieusement la parole, la garde religieusement,
l'explique fidèlement, et puise dans cet unique dépôt de la foi tout ce
qu'il nous propose à croire comme étant divinement révélé. »
On appelle « magistère extraordinaire » l'ensemble des actes pontificaux et
conciliaires dont l'objet est la définition solennelle d'une doctrine sur la foi
305
Guide de l’animateur
ou les mœurs. On trouve sa définition dans Lumen Gentium au n° 25, dans le
catéchisme de l'Église catholique au §891 et dans le canon 749 :
« Can. 749 - § 1. Le Pontife Suprême, en vertu de sa charge, jouit de
l'infaillibilité dans le magistère lorsque, comme Pasteur et Docteur suprême
de tous les fidèles auquel il appartient de confirmer ses frères dans la foi, il
proclame par un acte décisif une doctrine à tenir sur la foi ou les mœurs.
§ 2. Le Collège des Évêques jouit lui aussi de l'infaillibilité dans le magistère
lorsque les Évêques assemblés en Concile Œcuménique exercent le
magistère comme docteurs et juges de la foi et des mœurs, et déclarent pour
l'Église tout entière qu'il faut tenir de manière définitive une doctrine qui
concerne la foi ou les mœurs; ou bien encore lorsque les Évêques, dispersés
à travers le monde, gardant le lien de la communion entre eux et avec le
successeur de Pierre, enseignant authentiquement en union avec ce même
Pontife Romain ce qui concerne la foi ou les mœurs, s'accordent sur un point
de doctrine à tenir de manière définitive. »
Cet enseignement demande une adhésion de la foi de la part des fidèles : ne
peut donc se réclamer catholique celui qui refuse des points définis par le
magistère extraordinaire.
Le dernier acte de ce type posé par un pape est la proclamation du dogme de
l'Assomption de la Vierge Marie par l'encyclique Munificentissimus Deus en
1950. Le concile Vatican I a quant à lui définit le dogme de l'infaillibilité
pontificale en 1870.

Le « Magistère ordinaire et universel des évêques » est un enseignement


universel (valable partout et de tout temps : semper et ubique (canon de Saint
Vincent de Lérins), en communion avec le pape. Il suppose la commune
adhésion de foi des fidèles. Il est considéré comme divinement révélé et
donc irréformable. Il est définit par Lumen Gentium au n°25 et par le
catéchisme de l'Église catholique au §891.
Le fidèle doit à cet enseignement « l'adhésion de la foi ».
Il peut arriver que le besoin se fasse sentir de solenniser cet enseignement :
soit pour lutter contre des erreurs sur ce sujet, soit pour rendre grâce à Dieu.
Le pape ou un concile peut alors user de son magistère extraordinaire : C'est
ce qui s'est passé en 1950 avec Munificentissimus Deus.

Magistère universel: C'est l'enseignement habituel du pape et des évêques


dans leurs exhortations, leurs catéchismes, leur lettres diverses, ou leurs
sermons ou explications. L'autorité de ce magistère est très variable, selon ce
que le pape ou l’évêque manifeste de sa pensée et de sa volonté et que l’on
peut déduire en particulier du caractère des documents, ou de l’insistance à
proposer une certaine doctrine, ou de la manière même de s’exprimer.
« CEC - 892. L’assistance divine est encore donnée aux successeurs des
apôtres, enseignant en communion avec le successeur de Pierre, et, d’une
manière particulière, à l’évêque de Rome, Pasteur de toute l’Église, lorsque,
sans arriver à une définition infaillible et sans se prononcer d’une " manière
306
Guide de l’animateur
définitive ", ils proposent dans l’exercice du Magistère ordinaire un
enseignement qui conduit à une meilleure intelligence de la Révélation en
matière de foi et de mœurs. A cet enseignement ordinaire les fidèles doivent
" donner l’assentiment religieux de leur esprit " (LG 25) qui, s’il se distingue
de l’assentiment de la foi, le prolonge cependant. »
Le fidèle doit à cet enseignement un « assentiment religieux de leur esprit » :
la parole de l'évêque doit être tenue pour juste et vraie, jusqu'à plus ample
informé.

Magnificat : Cantique en l'honneur de la Sainte Vierge, désigné par son


premier mot (S. Luc, ch. I). Les paroles en ont été prononcées par la Sainte
Vierge elle-même, au jour de sa visite à sa cousine sainte Elisabeth, mère de
saint Jean-Baptiste.

Mandatum : Premier mot de l'antienne par laquelle on commence la


cérémonie du lavement des pieds, le Jeudi saint : Mandatum novum do vobis,
je vous donne un commandement nouveau. Il Désigne aussi la cérémonie
elle-même.

Manuterge : c’est un linge de forme rectangulaire et de couleur blanche, e


prêtre s’en sert pour essuyer les mains après ablution.

Mariage : Le mariage, c'est l'union d'un homme et d'une femme sous le


regard de Dieu.
C'est un des sept sacrements chrétiens. Les quatre piliers du mariage chrétien
sont la liberté, l'indissolubilité, la fidélité et l'ouverture au don de la vie.En
s'unissant par consentement pour le pire et le meilleur, les époux s'engagent
à fonder une famille. Symboliquement, les époux s'échangent alors les
alliances en signe de leur amour. Se marier, c'est renouveler l'acte d'union
entre Dieu et son peuple. Voici les dispositions voulues pour en recevoir :
être baptisé et vivre en bon chrétien- consentir librement à vivre pour
toujours ensemble dans la monogamie en s’aimant l’un et l’autre- il faut que
le mariage soit célébré devant un prêtre à l’église ou devant deux témoins.
Les grandes parties de cette célébrations : ouverture de la célébration-
liturgie de la parole- liturgie du sacrement (consentements des mariés,
bénédiction sur les anneaux…)- liturgie eucharistique- rite de conclusion.

307
Guide de l’animateur
Martyre : Supplice enduré par les chrétiens en témoignage de leur foi en J.-
C. || Martyr : celui qui a souffert ce supplice. Le premier martyr est
S. Etienne, lapidé à Jérusalem. || Martyrs du canon de la messe. Dans la
primitive Église, l'évêque qui célébrait la messe inscrivait et nommait, au
canon, les saints martyrs qui venaient de verser leur sang pour la foi ; c'était
ce qu'on appelait canoniser. La liste s'allongeait à chaque persécution. On a
seulement conservé, dans la suite, les noms des plus anciens et des plus
célèbres, que le prêtre lit encore aujourd'hui, avant et après la consécration.

Avant la consécration : le prêtre invoque la Sainte Vierge , les Apôtres, puis


les douze premiers martyrs les plus vénérés à Rome au III e et au IVe siècles :
Lin, Clet, Clément, trois premiers successeurs de S. Pierre ; Sixte, Corneille,
deux autres papes ; Cyprien, évêque de Carthage, en Afrique ; Laurent,
diacre, brûlé vif pour avoir refusé de livrer le trésor de l'église, destiné à
l'entretien des pauvres ; Chrysogone, illustre Romain, martyrisé sous
l'empereur Dioclétien (300) ; Jean et Paul, deux frères martyrisés sous Julien
l'Apostat (360) pour avoir refusé de sacrifier aux idoles ; Côme et Damien,
deux frères médecins, livrés aux flammes, délivrés miraculeusement, puis
crucifiés (vers l'an 286).

Après la consécration : le prêtre invoque S. Jean-Baptiste, S. Etienne ; deux


apôtres, S. Mathias et S. Barnabé non nommés auparavant ; S. Ignace
d'Antioche, en Asie ; S. Alexandre, cinquième pape ; S. Marcellin et
S. Pierre, martyrisés sous Dioclétien ; deux saintes femmes martyres,
Félicité et Perpétue des vierges martyres pour lesquelles on avait, à Rome,
une grande vénération, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile ; Anastasie, veuve.

Martyrologe : est un livre liturgique catholique, il s'agit de recueils de


brèves notices sur les saints à fêter. Il peut également contenir des prières
de bénédiction ou de consécration. Ce mot ne signifie pas seulement liste
des martyrs mais liste des personnages reconnus saints par l'Église,
personnages qui ont porté témoignage de leur foi chrétienne. Il y a
environ 40000 saints inscrits au martyrologe. Il peut exister des
martyrologes propres à certaines confessions chrétiennes, mais ceux-ci ne
sont pas reconnus par l'Eglise. Un martyrologe commun à l'Église catholique
et à certaines Églises réformées serait à l'étude. Quelques listes de soldats
morts lors de la Première Guerre mondiale sont intitulées martyrologes.

Memento : Mot latin signifiant : souviens-toi. Prière du canon de la messe,


dans laquelle le prêtre rappelle le souvenir de ceux, vivants et morts, pour
lesquels il veut prier.

Mercredi des Cendres : dans les églises chrétiennes, est le premier jour de
la saison pénitentiel du Carême, dite de la cérémonie de placer les cendres

308
Guide de l’animateur
sur le front en signe de pénitence. Cette coutume, probablement introduit par
le pape Grégoire I, a été univers- elle depuis le Synode de Benevento
(1091). Dans l'église catholique romaine, les cendres provenant brûlé palmes
de la précédente Dimanche des Rameaux sont bénis avant la messe du
Mercredi des Cendres. Le prêtre bénit les lieux les cendres sur le front des
prêtres officiant, le clergé, et la congrégation, tout en récitant sur chacun de
la formule suivante: "Souviens-toi que tu es poussière et vers la poussière tu
retourneras».

Messe chrismale : c’est la messe célébrée le mercredi saint ou le jeudi saint


(matin) par l’évêque entouré de ses prêtres, au cours de laquelle a lieu la
bénédiction des huiles saintes et le renouvellement des engagements
sacerdotaux.

Miséricorde : du latin miseria et cor, cordis, le cœur, est le fait d’être


sensible aux malheurs d’autrui. Elle est le fruit de l’amour d’un cœur qui se
penche sur la misère. La miséricorde divine désigne l’attention de Dieu aux
misères des hommes et l’amour qu’il leur port avec son cœur de Père. La
fête de la Miséricorde Divine a été explicitement demandée par Jésus à une
religieuse polonaise, sainte Faustine Kowalsaka. Elle a été instituée par Jean
Paul II, le 30 Avril 2000 : l’Eglise la célèbre le deuxième dimanche de
Pâques.
Dans son encyclique ‘’ la Miséricorde Divine’’ publiée le 30 novembre
1980, Jean Paul II, au début de son pontificat nous parle longuement de la
Miséricorde Divine.
‘’ Dans le Christ et parle Christ, Dieu devient visible dans sa miséricorde…
La révélation et la foi nous enseigne à recourir à cette miséricorde au nom du
Christ et en union avec lui. En révélant l’amour de Dieu, le Christ exigeait
en même temps des hommes qu’ils se laissaient guider dans leur vie par
l’amour et la Miséricorde… L’appel à la miséricorde est l’une des
composantes essentielles de la morale de l’Evangile’’ (Jean Paul II, Dives in
miséricordia 2- 3)

Missel : Livre contenant les prières de la messe. Il est divisé selon l'ordre
suivant : l° au milieu, le canon de la messe, dont les pages sont indiquées par
les signets rouges. 2° Avant : les messes depuis le premier dimanche de
l'Avent jusqu'à Pâques. 3° Après : les messes depuis Pâques jusqu'à l'Avent.
4° À la suite : les messes propres des saints, selon l'ordre de l'année
liturgique qui commence à la fête de S. André (30 nov.). 5° Les messes
communes des saints : messe d'un Apôtre, messes des martyrs, messe d'un
confesseur pontife, messe d'un confesseur non pontife ; messe d'une vierge,
messe d'une sainte femme. 6° Messes votives (St- Esprit, Ste Vierge, Sts
Anges, etc...) ; messes des défunts, messe de mariage. 7° Supplément
contenant les messes particulières au diocèse.

309
Guide de l’animateur

Missel romain : est le livre liturgique qui rassemble les textes (ordinaire de
la messe, chants, lectures, oraisons, etc.) et les indications rituelles et
musicales (rubriques), nécessaires à la célébration de la messe par le prêtre,
selon le rite romain.

Missionnaire : Prêtre, ou religieux, ou simple chrétien, envoyé annoncer la


bonne nouvelle de l'Évangile.

Mitre : Coiffure de l'évêque pendant les cérémonies. Elle est munie de deux
larges rubans retombant sur le dos et appelés fanons,

Modérateur : C'est un terme du droit canonique… Quand une paroisse, ou


un secteur de plusieurs paroisses est confiée à une équipe de religieuses, ou
(et) de laïcs chrétiens, l'évêque nomme, auprès de cette équipe, un « prêtre
modérateur ». Son rôle est d'aider à l'exercice de la co-responsabilité, et à
l'unité avec l'Église diocésaine.

Moine, moniale : Le moine et la moniale sont des personnes qui mènent une
vie monastique, cénobitique ou érémitique, c’est-à-dire en communauté de
frères ou de sœurs, ou en solitude. Leur vie, qu’elle soit vouée à la vie
commune ou à la vie solitaire, est entièrement ordonnée, consacrée à Dieu.
Le mot moine vient du grec monos qui signifie « seul », mais aussi
« simple », ce qui veut dire que le moine, la moniale sont des personnes qui
vivent au-dedans d’elle-même seule avec Dieu, simples, c’est-à-dire, unifiés
à l’intérieur. La solitude du moine, de la moniale est avant tout synonyme
d’unité avec Dieu. Nous pouvons citer le psaume 4 en guise d’illustration :
« Seigneur, tu me donnes d’habiter seul en ta confiance. »

Monitions : (avertissement, annonce). Oraisons du Vendredi saint précédées


d'un avertissement, où le prêtre annonce les intentions pour lesquelles il
convient de prier.

Motet : Petit morceau de chant liturgique, en l'honneur de N.-S., de la Sainte


Vierge, d'un Saint.

Nappe d’autel: D’après les normes liturgiques, l’autel doit être couvert
d’une nappe au moins. Cela souligne le symbolisme de l’autel, table du

310
Guide de l’animateur
banquet eucharistique, cependant que le corporal évoque davantage le
linceul du Crucifié.

Navette : (navis, navire). Petit vase ayant la forme d'un navire, dans lequel
on conserve l'encens.

Nef : Partie de l'église ayant la forme d'un vaisseau.

Nocturne : Partie de l'Office divin que primitivement on chantait la nuit.


L'Office comprend ordinairement trois nocturnes.

Noël : C’est le jour où nous fêtons le nouveau né, enveloppé de langes,


couché dans une mangeoire d’animaux ( la crèche), né dans les courants
d’air d’une nuit froide, plus pauvre que les pauvres :
« Il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie. » Lc1, 7
La naissance du sauveur est pour toute l’Eglise l’occasion d’une joie sans
pareille que la liturgie exprime par des signes sensibles : ornements blancs,
fleurs etc. La liturgie marque ce jour en célébrant trois messes pour honorer
la triple naissance du Fils de Dieu.
 A minuit, sa naissance temporelle, à Bethléem (Nativité)
 A l’aurore, sa naissance spirituelle dans nos âmes. (Visite des
bergers à la crèche)
 A la messe du jour, sa naissance éternelle dans le sein de son Père
(« Au commencement était le Verbe… »)

Nœud : Partie renflée en forme de boule, vers le milieu de la hauteur, dans le


calice, dans les chandeliers des céroféraires.

Oblats : Choses offertes. On désigne ainsi le pain et le vin qui sont sur
l'autel, à l'offertoire. On dit encore : oblations.

311
Guide de l’animateur
Octave : Huit. Les jours qui suivent une grande fête jusqu'au huitième,
pendant lesquels on récite l'office ou la mémoire de la fête : octave de
l'Épiphanie, de Pâques, de la Pentecôte.

Offerte : Cérémonie aux jours d'obsèques, pendant laquelle les fidèles


viennent baiser l'instrument * de paix et faire une offrande pour le sacrifice.

Offertoire : Partie de la messe pendant laquelle le prêtre présente à Dieu les


offrandes,
et notamment le pain et le vin. En offrant les matières – le pain et le vin –
les fidèles s’offrent eux mêmes avec leurs efforts, difficultés, souffrances
acceptés par amour de Jésus. Cette oblation reste toute relative à celle du
Christ : comme la goutte d’eau dans le vin, le sacrifice des fidèles est comme
‘’immergé’’ dans celui du Christ et ne prend sa réalité uniquement que dans
et par ce sacrifice du Christ au moment de la consécration.

Office : Cérémonie d'église. || Office divin : prière publique faite chaque jour
par les prêtres, au nom de l'Église. L'Office divin comprend : les nocturnes,
prières de la nuit ; les laudes, prières du matin ; prime, prière de la première
heure, selon l'ancienne manière de compter (6 heures du matin) ; tierce,
prière de la troisième heure (9 h. du matin) ; sexte, prière de la sixième heure
(midi) ; none, prière de la neuvième heure, (3 h. du soir) ; vêpres et
complies, prière du soir.

Onction : Signe de croix fait par l'évêque ou le prêtre, avec l'huile sainte, sur
une personne, une chose, pour la consacrer à Dieu, pour la purifier. On fait
des onctions sur le corps, sur les colonnes d'une église, sur l'autel. Le prêtre
fait des onctions sur l'enfant au baptême. Il en fait une dernière fois, sur le
mourant en donnant le sacrement que, pour cette raison, on appelle extrême-
onction.

Ordinaire : (liturgie) : désigne les textes chantables par l'assemblée, qui


sont obligatoire, à savoir : le Kyrie, l e Gloria, le Credo, le Sanctus, l'Agnus
Dei. Le Notre Père n'est jamais mentionné comme faisant partir de
l'ordinaire, probablement parce que cette prière n'est pas propre à la liturgie
de la messe. Ces textes ne doivent subir aucune modification ni ajout,
exception faite pour le Kyrie. A ce sujet voir à "Trope". Voir aussi à
"Propre".

Ordinaire : (personne) : désigne l'évêques en tant que pasteur et responsable


de son diocèse. On utilise aussi la formule "ordinaire du lieu" pour parler
explicitement de l'évêque du diocèse, ce qui sous entend que l'autorité d'un
évêque s'arrête aux limites de son diocèse.

312
Guide de l’animateur
Ordo : (latin : ordre). Livre à l'usage des prêtres, contenant l'ordre de tous
les offices de l'année, avec les indications utiles à leur célébration.

Ordres religieux : Ensemble des congrégations religieuses, masculines et


féminines.

Osculatoire : ou baiser de paix, portant l'image de Notre Seigneur., que les


fidèles baisent respectueusement.

Ostensoir : un objet de culte, destiné à présenter à l’adoration des fidèles


l’hostie consacrée. On le place sur l’autel pour le salut du saint sacrement,
les moments d’adoration silencieuse. Un vase servant à l’exposition du Saint
Sacrement.

Pâle : un carton garni de toile blanche qui sert à couvrir le calice pendant les
célébrations eucharistiques.

Pallium : une bande de laine blanche qui se place sur les épaules à la façon
d’un collier ; deux pendantes tombent, l’un derrière, l’autre devant ; la partie
qui entoure le cou porte quatre petites croix noires.

313
Guide de l’animateur
Paroisse : Communauté locale de chrétiens, placée sous la responsabilité
d'un curé mandaté par l'évêque.

Patène : c’est une sorte de petit plateau, de forme ronde, sur lequel le prêtre
pose la grande hostie, depuis le début de la messe jusqu’à la consécration.
Après la communion, lorsque le prêtre a consommé l’hostie, la patène est
soigneusement essuyée au dessus du calice pour le cas où des petites parties
d’hostie consacrée y seraient restées. Elle est ensuite enlevée de l’autel et
posée sur la crédence (petit meuble sur le côté de l’autel).

Pavillon : De couleurs correspondant aux temps liturgiques, l sert à


recouvrir les ciboires contenant la communion.

Péricope évangélique : désigne, dans la messe, le texte d'Evangile du jour

Pontifical : le livre qui contient les textes des célébrations présidées par le
Pape (Confirmation, dédicace ou consécration.).

Prélat : Du latin praelatus, porté en avant. Haut dignitaire ecclésiastique


(cardinal , archevêque, etc...) ayant reçu la prélature , c’est à dire la dignité
conférée par le pape, le plus souvent honorifique, ou comportant une
juridiction territoriale ou personnelle (évêché, abbaye, etc).

Présanctifié : sanctifié, consacré d'avance. Messe des présanctifiés : messe


du Vendredi saint, ainsi appelée parce que l'Hostie à été consacrée la veille.
Le Vendredi saint, le prêtre ne fait pas de consécration.

Presbytère : Logement du curé d'une paroisse.

Presbyterium : Ensemble des prêtres unis autour de l'évêque.

Prêtre : Collaborateur de l’évêque pour le service du Peuple de Dieu. Son


ministère est signe vivant de la présence du Christ au milieu des hommes.

Primat : Du latin primus, premier, au premier rang. Désigne initialement le


prélat ayant autorité sur plusieurs archevêques ; plus tard, titre honorifique
donné à certains d’entre eux.

314
Guide de l’animateur
Profession de foi : La profession de foi est le nom qui remplace ce qu'on
appelait la « Communion solennelle ». C'est une étape vers une foi plus
personnelle où l'on renouvelle, de façon plus consciente les engagements de
son baptême …La profession de foi est une fête familiale, sorte de rite de
passage vers l'adolescence.

Prophétie : Parole inspirée par Dieu pour révéler le sens des événements
présents et à venir.
Du point de vue chrétien, toutes les prophéties de l’Ancien Testament
trouvent en Jésus-Christ leur accomplissement.

Prône : Partie de la messe pendant laquelle le prêtre est en chaire. Le prône


comprend : l° des prières pour le pape, l'évêque, le chef de l'état, la paroisse,
les défunts, 2° l'annonce des offices de la semaine et les publications de
mariage, 3° l'instruction ou sermon.

Psautier : Livre contenant les 150 psaumes de l'Ancien Testament,


accompagnés de nombreuses prières, lectures et hymnes Au Moyen- Age, le
psautier servait beaucoup à l'apprentissage de la lecture.

Pupitre d’autel: le pupitre, dans le mobilier liturgique, est le petit meuble


en forme de plan incliné, monté ou non sur un pied, sur lequel on pose, à
hauteur de vue, un livre liturgique au cours des célébrations. Pour les
pupitres montés sur pied, on parle le plus souvent de légile, de lutrin ou
d’ambon, et l’on réserve le mot de « pupitre » pour le support incliné, de
bois ou de métal, destiné à recevoir le missel à l’autel ; on utilise aussi un
coussin pour cette fonction.

Purificatoire : sert à essuyer le calice après la communion.

315
Guide de l’animateur

Purification : Action de purifier, de laver. Le prêtre ayant touché la sainte


Hostie, lave légèrement ses doigts dans le calice ou dans un petit vase d'eau,
pour en détacher les parcelles sacrées qui y adhéreraient.

Pyxide : un petit ciboire destiné aussi à contenir l’hostie.

Quasimodo : mot composé de deux mots latins Quasi, modo qui signifient
‘’De la même manière que’’ ‘’comme’’ comme des enfants nouveaux nés,
ayez soif du lait spirituel,… (1P2, 2). Ces deux mots sont en latin, le début
de la messe du 2e dimanche de Pâques : on disait auparavant ‘’Le dimanche
de quasimodo’’ depuis le 30 avril 2000, il est appelé ‘’Dimanche de la
miséricorde’’.

Quête : Collecte des offrandes des fidèles pour participer à la vie de l'Eglise
(frais de la paroisse: électricité; chauffage; catéchismes...) et pour le partage
avec les plus pauvres. Autrefois, les fidèles apportaient des aliments, des
volailles, des fruits pour le prêtre et pour partager avec les démunis.

Rabat : Grand col de chemise rabattu sur la soutane. Apparu en 1620, il est
resté en usage jusqu'au milieu du XXe siècle avant d'être remplacé par le col
romain.

Régulier : Religieux qui suit une règle. En opposition à « séculier ».

Reliques : Reste, ce qui reste du corps d'un saint, d'un objet qui a été à son
usage, qui a servi à son supplice.

Reliquaire : coffret précieux dans lequel on conserve et on vénère les


reliques.

Rémission : Pardon, grâce. La rémission des péchés : le pardon des péchés.

Répons -- Prière servant de réponse ou de conclusion à une autre prière, à un


verset : Amen, Et cum sptritu tuo. On l'indique ordinairement par le signe R/.

Reposoir : table ou autel recouvert d’une nappe, tout décoré de bouquets de


fleurs et de cierges, pour recevoir Jésus le Roi du ciel présent dans le Saint
Sacrement. On fait des reposoirs en deux circonstances liturgiques : le jeudi
316
Guide de l’animateur
saint (pour garder la réserve jusqu’à l’office du vendredi saint, jour où il n’y
a pas de consécration à cause de la mort du christ) et pour la procession de la
Fête dieu.

Réserve : Sainte Réserve : Hosties consacrées que le prêtre réserve,


conserve pour la communion des malades ; Hostie consacrée le Jeudi saint,
et conservée pour la messe du Vendredi saint.

Retable -- (retro, en arrière). Ornement d'architecture en arrière et au-dessus


de l'autel. Il consiste souvent dans un tableau, une statue, encadrés de
colonnes.

Retraite « Faire retraite… aller en retraite » : prendre un temps


suffisamment long (huit jours, trente jours…) pour prier et réfléchir à la Vie
et à la Foi , généralement dans un lieu qui permet recherche spirituelle,
recueillement et silence… (Monastères, couvents…).

Rite : Manière, ordre, règle prescrite pour les cérémonies ; ensemble de


cérémonies suivies par une partie de l'Église : le rit romain, le rit grec ;
Degré d'importance d'un office, d'une fête. Office de rite double : office dans
lequel les antiennes sont doublées (avant et après le psaume) ; de rite double-
majeur : office un peu plus important que le double ; de rite semi-double :
office un peu moins important ; de rite simple : office dans lequel les
antiennes ne sont chantées qu'une fois.

Rituel romain : est un livre liturgique du rite romain regroupant la liturgie


d'un certain nombre de cérémonies catholiques.
On y trouve principalement les cérémonies de bénédictions, d'exorcismes, et
les sacrements.
La première édition typique a été publié par le pape Paul V en 1614 (une
édition française fut imprimée en 1628 à Bordeaux par Guillaume
MILLANGES). Il a été révisé en 1925 et 1959. Le 26 janvier 1999, le
cardinal Medina Estévez, alors préfet de la congrégation pour le culte divin
et la discipline des sacrements a présenté la publication du dernier chapitre
du rituel romain révisé, concernant les exorcismes, dans le cadre des mises à
jours des livres liturgiques suite au concile Vatican II. Pour autant la préface
de cette édition laisse la liberté d'employer les éditions plus anciennes.

Rubrique : (en latin rubrica, terre rouge). Règles à observer dans les divers
offices du culte public, ainsi appelées parce qu'elles sont écrites en lettres
rouges dans les livres liturgiques.

Sacramentaire : un livre liturgique catholique, c'est un recueil des prières


propres au célébrant.

317
Guide de l’animateur
Sacrifice : Chose sacrée faite pour Dieu, offrande à Dieu. Sacrifice d'Abel :
offrande des brebis de son troupeau. Sacrifice d'Abraham : offrande de son
fils Isaac, figure de N. S. Sacrifice de Melchisédech : offrande par
Melchisédech, roi de Salem, du pain et du vin, figure * de la messe. Sacrifice
de la messe : offrande du Corps et du Sang de Notre Seigneur sous
l'apparence du pain et du vin.

Saint-Sacrement -- Un des noms par lesquels on désigne l'Eucharistie.


L'Eucharistie est le plus saint des sacrements, car elle contient Notre
Seigneur lui-même. Les autres ne contiennent et ne donnent que la grâce.

Sceau d'aspersion : Petit seau contenant l’eau bénite utilisée pour les
aspersions rituelles. A fond plat ou sur un pied bas, il est muni d’une anse
mobile sur le dessus et comporte généralement une doublure intérieure
amovible. Il s’accompagne toujours d’un goupillon.

Soutane : De l'italien sottana qui signifie « vêtement de dessous » par


rapport aux habits liturgiques.
Robe longue, boutonnée par devant, noire pour le prêtre, violette pour
l'évêque, rouge pour le cardinal et blanche pour le pape. Son port est devenu
obligatoire à partir de 1589 et dès 1620 s'y est ajouté le rabat. Aujourd'hui,
la soutane est remplacée par un costume sobre accompagné du col romain ou
d'une croix portée au revers du vêtement.

Séculier : Prêtre qui vit dans le monde sous l'autorité d'un évêque, en
opposition au prêtre régulier, qui vit sous l'autorité de son supérieur
religieux.

Semaine sainte : du dimanche des rameaux au dimanche de Pâques, est le


sommet de l’année liturgique. Elle comprend plusieurs grands événements
dont le centre est le sacrifice sur la croix le vendredi saint, précède, la veille,
de l’institution de l’Eucharistie.
 Dimanche des Rameaux : l’entrée triomphante de Jésus à
Jérusalem.
 Triduum pascal : jeudi saint, vendredi saint et samedi saint

Séquence : Suite. Prière chantée à la suite de l'Alleluia ou du Trait, à la


messe. On dit encore prose, parce que les paroles ne sont pas cadencées
comme dans la poésie. Il n'y a plus aujourd'hui que cinq séquences :
Victimæ paschali, à Pâques ; Veni Sancte Spiritus, à la Pentecôte ; Lauda
Sion, à la Fête-Dieu ; Dies iræ, à la messe des morts ; Stabat Mater, à la
fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs. En outre, quelques séquences ont
été accordées à divers diocèses, en l'honneur de leurs saints principaux.
318
Guide de l’animateur

Shabbat : Le septième jour de la semaine : le samedi, jour de repos et de


prière ordonné par Dieu lors de la promulgation de la loi donnée à Moïse
pour les Israélites. C'est l'une des institutions les plus saintes du Judaïsme.

Symbole : Marque matérielle destinée à représenter une idée, à rappeler un


souvenir : drapeau, symbole de la patrie, rameau d'olivier, symbole de la
paix ; Abrégé de la foi : symbole des Apôtres.

Symbolisme : Sens symbolique. Symbolisme des vêtements liturgiques :


L'amict, couvrant les épaules signifie la force contre le démon ; l'aube
blanche, la pureté ; le cordon fixé à la ceinture rappelle les liens qui
attachèrent Notre Seigneur et signifie la chasteté ; le manipule passé au bras
signifie les travaux de l'apostolat ; l'étole et la chasuble passées autour du
cou signifient le joug du Seigneur, la fidélité à l'Eglise

Synode : Rassemblement d'une Église diocésaine autour de son évêque,


pour exprimer, et développer sa vitalité, et son action missionnaire. Depuis
le Concile Vatican II, le Synode est aussi vécu au niveau de l'Église
universelle : le Pape convoque certains évêques du monde (avec d'autres
catholiques) pour réfléchir à une question importante pour l'Église
aujourd’hui : par exemple : le synode sur l'Europe, le synode sur le Liban, le
synode sur les évêques, le synode sur la mise en œuvre du concile Vatican.

Synagogue : Lieu où les juifs se rassemblent pour la lecture et l’étude des


livres saints ainsi que pour la prière. C’est le centre de vie de la
communauté.

Table de communion : Barrière, grille en avant de l'autel, où les fidèles


viennent s'agenouiller pour communier. À la table de communion est
suspendue la nappe de communion qu'on relève sous le menton, au moment
de recevoir la sainte hostie.

Thabor : Montagne de Palestine sur laquelle Notre Seigneur apparut


transfiguré à ses Apôtres. Par analogie, support placé au milieu de l'autel,
pendant le salut, et sur lequel on met en vue l'ostensoir.

Thuriféraire : (en latin thus, l'encens ; fero, je porte) Celui qui porte
l'encensoir dans les cérémonies.

Trait : Passage d'un psaume exécuté par le chantre d'un seul trait, après
l'Épître. Il exprime ordinairement le deuil, le repentir. On le chante pendant
le Carême et aux messes des morts.

319
Guide de l’animateur
Zacharie -- Prêtre de l'Ancienne Loi, au temps d'Hérode, marié à une pieuse
juive, Elisabeth, que la Sainte Vierge alla visiter. Zacharie et Elisabeth sont
les parents de S. Jean-Baptiste. Cantique de Zacharie (S. Luc, I) : cantique
prophétique prononcé par Zacharie à la naissance de Jean-Baptiste, pour
exprimer sa joie et annoncer la grandeur future du nouveau-né.

320
Guide de l’animateur

Je voudrais finir ces pages, remercier le Dieu, Bon Maître qui m’a appelé,
non seulement à être servants d’autel mais aussi formateur des servants.
A mes formateurs, mes sincères et profonds remerciements.
Mes remerciements aussi à l’endroit de mes formés pour l’expérience
vécu ensemble. Que Dieu soutienne chacun de vous dans sa marche vers
la sainteté.

Bien à vous !

321
Guide de l’animateur

« Ce qui attire le plus de grâces du Bon Dieu, c’est la


reconnaissance,

car si nous le remercions d’un bienfait il est touché et s’empresse


de nous

en faire dix autres et si nous le remercions avec la même effusion,

quelle multiplication incalculable de grâces ! J’en ai fait


l’expérience,

essayez et vous verrez »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

322
Guide de l’animateur

Bibliographie

 Robert LE GALL, Dictionnaire de liturgie, CLD, 1982, 280 p.

 Pierre JOURNEL, la messe hier et aujourd’hui, ŒIL, 1986, 173 p.

 Philippe ROUILLARD, les fêtes chrétiennes de l’Occident, Paris,


Ed. du cerf, 2003, 348 p.

 Monique Berger, vivre l’année liturgique avec les enfants,


transmettre/ communication et cité, 2009, 320 p.

 Fiches de formation des servants d’autel de Saint Ferd.

 Glossaire liturgique des servants d’autel du diocèse de Dakar.

 Denis METZINGER, servir la messe, le sarment, 2003, 208 p.

 Revue, guide célébrer No 16, les servants d’autel, guide pastoral de


l’accompagnateur, Ed. du cerf, 2007, 121 p.

 Père Hervé Louis YODE, la formation des servants de messe,


formation liturgique, 2006, 70 p.

 Revues fêtes et saisons, je suis servant d’autel, Ed. du cerf, 86 p.

 André CHAUVIN, la formation des servants d’autel, 2e édition,


2000, 120 p.

 Fascicules de formation des Samuel dans l’archidiocèse de Cotonou.

 Bible de Jérusalem

 Catéchisme de l’Eglise Catholique

 Initiation catéchétique à la bible, CEBAM

323
Guide de l’animateur

324

Vous aimerez peut-être aussi