Par redaction

L’avènement du Fils de l’homme

« Le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas, à l’heure à
laquelle vous ne vous attendez pas. »

L’évangile de Matthieu 24 nous parle de notre avenir. En ce temps de l’Avent

qui commence pour nous, Jésus nous demande de veiller : « Tenez-vous prêts.
Préparez-vous à l’Avent, à l’avènement du Fils de l’homme. » Le temps est venu
pour nous de marcher vers le Noël de Dieu qui vient dans nos vies. Jésus, le Fils
de l’homme, annonce ici à ses disciples la venue du Fils de l’homme. Dans un
moment sombre de la vie de ses disciples, qui comprenaient que le temps de la
croix approchait pour leur Maître, Jésus dit à ses disciples : « Vous ne connaissez
pas le jour où le Seigneur viendra. » Et il insiste : « Le Fils de l’homme viendra à
l’heure où vous n’y penserez pas, à l’heure à laquelle vous ne vous attendez pas. »

Pour Jésus, il s’agissait de répondre à une sorte d’impatience de ses disciples : «

Seigneur, dis-nous quand cela arrivera et quel sera le signe de ton avènement, de
ta parousie et de la fin du monde ? » Nous aussi, nous attendons la parousie de
Dieu. Le ciel n’est pas vide. Et la terre en est tout illuminée. Il y a déjà eu une
première parousie, un premier Noël. Celui qui nous attend au bout de la route est
aussi celui qui fait le chemin avec nous, comme pour les disciples d’Emmaüs,
même si nous n’en sommes pas toujours conscients. La parousie est pour nous
comme un second Noël. Comme le dit Karl Barth : « L’Eglise attend ce dont elle
se souvient. » Nous n’avons pas d’autre message aujourd’hui que celui qu’ont
entendu les premiers disciples : « Convertissez-vous, faites retour vers Dieu, car
le Royaume des cieux est proche. »

En nous préparant dès aujourd’hui où nous entrons dans le temps de l’Avent, au

Noël ancien, nous nous préparons du même coup au Noël d’aujourd’hui et au
Noël à venir. Noël et Pâques, pour nous chrétiens, comme c’était déjà le cas de la
pâque juive pour Israël, sont à la fois les éléments fondateurs de notre foi et des
promesses d’avenir. Nous recevons, pour ce premier dimanche de l’Avent, le
double message de Jésus, l’évangile qui à la fois nous réveille et nous console.
Oui, le Fils de l’homme va venir. Allez à la rencontre de Noël. Tournez-vous vers
Dieu. Le Royaume des cieux est proche. Préparez-vous. Même si vous êtes dans
l’accablement, la peur, sachez que ce Noël, cette révélation de l’avenir du monde,
cet évangile ne veulent pas vous accabler ou vous condamner, mais vous guérir et
vous sauver.

Sommes-nous conscients du temps où nous vivons ? Un temps ambigu mais

pourtant décisif. Entre la nuit et le jour. Entre la croix et la résurrection. Temps
de notre sommeil où l’heure est venue de se réveiller. Temps de notre mort où
l’heure est venue de ressusciter. Temps où quelque chose d’important est
annoncé.

Notre vie, notre lutte a un sens, nous dit Jésus. Même si nous sommes près de la
mort. Car un matin nouveau vient vers nous. Car Dieu vient vers nous. J’entends
moi aussi aujourd’hui l’appel de Jésus à veiller, à me préparer, à lutter, à attendre
l’avènement du Fils de l’homme, le règne de Dieu parmi les hommes.

Décryptages

/Avènement, Parousie/. En grec, avènement, ou Avent, c’est parousia, d’où

parousie en français, du verbe pareïmi, être présent. Les premiers
chrétiens attendaient l’avènement du Fils de l’homme, le retour du Christ,
dans un délai qu’ils croyaient tout proche. « Prenez patience, mes frères,
affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche », dit
Jacques au chapitre 5. « Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu »,
dit même 2 Pierre 3. Le mot parousie évoque dans le Nouveau Testament
l’avènement du Christ à la fin des temps, mais aussi, parfois, déjà son
ministère terrestre.

Pour Jésus, le Royaume de Dieu est à la fois déjà présent, et à venir. En Luc 17,
quand les Pharisiens lui demandent quand viendrait le Royaume de Dieu, il leur
répond : « Voyez, le Royaume de Dieu est au milieu de vous, ou au-dedans de
vous. »
S. SA.