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L'année liturgique commence le quatrième dimanche avant Noël (premier dimanche de l'Avent)
et se termine avec la fête du Christ Roi.
L'année liturgique est calquée sur la vie de Jésus: Noël, Epiphanie, Baptême, vie ordinaire et
extraordinaire de Jésus, Semaine Sainte, Pâques, Ascension, Pentecôte …
La date de Noël étant fixe (25 décembre), il suffit de remonter quatre dimanches en avant pour
savoir quand commence l'année liturgique et donc le temps de l'Avent.
Ainsi, tout au long de l'année, les chrétiens revivent les grands évènements de la vie de Jésus.
C'est ce qu'on appelle le calendrier liturgique.
1
A chaque temps liturgique correspond une couleur.
Ceci explique la couleur des étoles des prêtres lors des célébrations.
Rouge : Temps de l'Esprit, fête des martyrs. Le rouge symbolise l'Amour divin, la Vie offerte et
l'Esprit Saint. Il dit aussi la joie de vivre.
Vert : Temps ordinaire. C’est la couleur de la terre abreuvée, de la vie, des premières feuilles
du printemps... C'est la couleur de l'espérance.
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Le temps de l’Avent
L’année liturgique commence par le temps de l’Avent qui durant 4 semaines conduit les
chrétiens jusqu’à Noël.
Livre d’Isaïe
« Avent vient du mot latin « adventus » qui signifie venue, avènement. Il commence le 4e
dimanche précédant Noël.
L’Avent est la période durant laquelle les chrétiens se préparent à célébrer simultanément la
venue du Christ à Bethléem il y a 2000 ans, sa venue dans le cœur des hommes de tout temps et
son avènement dans la gloire à la fin des temps : « Il est venu, Il vient, Il reviendra ! ».
C’est une période de préparation intérieure et d’attente. Noël, c’est la venue de Dieu sur terre
qui s’incarne dans un tout petit enfant. Là, réside la grande originalité du christianisme. Dieu
n’est plus le Dieu lointain qui nous regarde du haut du «ciel» mais il vient partager totalement
notre condition humaine.
Temps pour s’alléger de tout ce qui nous encombre afin de recevoir en nous Jésus qui vient.
Temps privilégié pour devenir « veilleur ». L’Evangile des dimanches de l’Avent insiste pour
que nous soyons éveillés afin de nous débarrasser du superflu pour laisser une place à l’enfant
qui va naître.
L’attente, le désir, l’intériorité, le silence, Marie (puisqu’elle porte l’enfant en son sein),
Joseph, son époux (qui accueille très sagement la nouvelle de cette naissance pour le moins
surprenante).
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Le temps de Noël
Le temps de Noël commence avec la fête de Noël, il comprend la fête de l’Epiphanie (les rois
mages) et se termine avec la fête du baptême de Jésus.
A Noël les chrétiens célèbrent l’incarnation, c’est-à-dire Dieu qui se fait chair. L’inouïe de cet
événement, est que Dieu se manifeste dans l’extrême faiblesse d’un nouveau-né.
Livre d’Isaïe
L’incarnation est la grande originalité du christianisme. Les images de Dieu sont bousculées :
Dieu devient tout proche, il a pris notre condition humaine, il se fait l’un de nous pour nous
montrer le chemin. Dieu est à côté des faibles et des souffrants, il nous invite à en prendre soin
d’une manière toute particulière.
Noël se célèbre le 25 décembre, date du solstice d’hiver dans notre hémisphère, date où nous
allons vers davantage de lumière.
Jésus, celui qui nous révèle qui est Dieu, nous apporte cette lumière en même temps qu’il nous
invite au partage et à la paix.
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L’Epiphanie
6 janvier, fête célébrée le 2ème dimanche après Noël
« Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se
trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison,
ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent
leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe ».
Evangile de Matthieu
C’est en mémoire de ces « rois » que nous mangeons les fameuses galettes !
L’universalité, l’accueil de l’autre différent, la fraternité, Jésus pour chacun d’entre nous, le
sens des cadeaux, le partage (de la galette) !
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La Présentation de Jésus au temple ou fête de la Chandeleur
2 février
Cantique de Syméon
Le 2 février, 40 jours après Noël, l'Eglise célèbre la fête de la Présentation du Seigneur. Marie
se rend au temple, comme le veut la tradition pour la cérémonie des relevailles. Elle y rencontre
la prophétesse Anne et le vieux Syméon qui reconnaissent en Jésus la lumière du monde.
L'évangéliste Luc nous rapporte la belle prière du vieillard Syméon tenant Jésus entre ses bras.
A cause de ces paroles, où Jésus est reconnu comme Lumière, cette fête s'appelle aussi la
Chandeleur, fête des "chandelles", de la lumière. A l'église, la célébration commence par une
bénédiction de cierges et une procession de la lumière.
Pourquoi des crêpes, ce jour-là ?
Chandeleur vient du mot « candela », la chandelle car dans les églises, les torches ont été
remplacées par des chandelles bénies. Elles représentaient la lumière mais étaient aussi censées
éloigner les orages, la mort et invoquer les bons augures pour veiller sur les semailles d'hiver.
Elles protégeaient le foyer. La forme ronde et dorée de la crêpe fait penser au soleil dont le
retour commence à se préciser. On raconte aussi que le pape Gélase faisait distribuer des crêpes
aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Rien de très satisfaisant dans ces tentatives de donner sens
aux crêpes mangées ce jour-là. Qu’importe, ne nous privons pas de les déguster sans
modération.
Thème : la lumière
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La fête de l’Annonciation
Le 25 mars
« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune
fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph, et le
nom de la jeune fille était Marie.
L’Ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette
salutation.
L’Ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici
que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ». (Evangile de Luc)
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Le temps du carême
Il commence le mercredi des Cendres : 40 jours avant Pâques. Ce premier jour de carême est
marqué par une célébration où le chrétien est marqué par des cendres sur son front en signe de
pénitence et de conversion.
Ces 40 jours symbolisent les 40 jours que Jésus a passés dans le désert.
Ce temps est vécu comme un temps favorable à la prière et au partage. Il nous emmène vers la
joie de Pâques.
Cette semaine est très importante pour les chrétiens car elle fait mémoire de la passion de Jésus.
Cette « passion » reprend tous les évènements que Jésus a vécus avant sa crucifixion.
Cette grande semaine s’ouvre le dimanche avant Pâques avec la fête des Rameaux. Les
chrétiens célèbrent l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Il est acclamé comme Messie,
Sauveur et Roi. Jésus est monté sur un âne en signe d’humilité. La foule l’acclame mais ne
comprend pas vraiment qui elle acclame. Tous attendent un roi capable de libérer le peuple juif
de la domination romaine.
Jeudi Saint : Dernier repas de Jésus avec ses amis. Partage du pain et du vin (1ère eucharistie)
Jésus lave les pieds de ses disciples. Nuit au jardin des oliviers où Jésus est arrêté par des
soldats romains guidés par Judas.
Vendredi Saint : comparution de Jésus face aux autorités religieuses du pays, Pilate n’ayant
rien trouvé à lui reprocher. Mort de Jésus sur la Croix qui offre sa vie par amour et obéissance.
Samedi Saint : jour de grand silence jusqu’à la nuit précédant Pâques. Les chrétiens célèbrent
la résurrection de Jésus et font mémoire de toute l’histoire du peuple de Dieu depuis la création
du monde. C’est la veillée pascale.
Pâques veut dire "passage". Ce passage fait écho à un autre « passage » important, celui du
peuple hébreu quittant sa terre de servitude. Libéré par Moïse le peuple hébreu traverse la mer
Rouge à pied sec. C’est pour commémorer cette libération que Jésus était monté à Jérusalem,
où il allait être crucifié. Jésus, après sa crucifixion, fait le passage de la mort à la vie. Il est
vivant pour toujours, nous ouvrant en quelque sorte un chemin vers l’éternité. Pâques est la
plus grande fête chrétienne.
Les textes des Evangiles seront écrits à la lumière de cet événement.
Voici un des récits nous relatant les événements du matin de Pâques :
« Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant
les aromates qu’elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas
le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent
à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils
leur dirent : « Pourquoi cherchez- vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est
ressuscité ». (Luc)
Thèmes : le renouveau, le printemps, la vie plus forte que la mort, l’espérance, la foi, la
confiance…
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Le temps pascal
Le temps pascal dure 50 jours, il nous emmène jusqu’aux fêtes de l’Ascension et de Pentecôte.
L’Ascension
(40 jours après Pâques)
« Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez
mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la
terre. »
Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée.
Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements
blancs se tenaient devant eux et disaient :
« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de
vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. » (Livre des Actes
des Apôtres)
Pour comprendre le sens de cette fête, il faut comprendre la représentation du monde dans la
Bible.
Nous sommes probablement desservis par les magnifiques représentations que les peintres ont
données de cette fête. Tout laisse à penser que l'Ascension a été un départ de Jésus dans les airs.
Nous pensons, inconsciemment, que Dieu est dans le ciel.
La Bible ne peut situer Dieu qu'en haut, au sommet de l'univers, tandis que le lieu de la mort,
est en bas au Shéol. Le shéol, ou séjour des morts, est le lieu du silence, de la non vie. Dans le
langage biblique la mort n'est pas damnation : elle est silence, non vie, cessation de tout.
Thèmes : la présence, Dieu avec nous, la prière, l’intériorité, les différentes représentations du
monde…
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Pentecôte
50 jours après Pâques
Avant l’Ascension, le Christ avait annoncé aux apôtres : « Vous allez recevoir une force, celle
du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la
Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».
La fête de la Pentecôte est originellement une fête juive, la fête des moissons, dite de
« Chavouot », appelée en grec Pentekoste, cinquantième jour. Dans la tradition chrétienne, elle
commémore la venue sur terre de l'Esprit Saint qui s'est emparé des Apôtres, leurs permettant
ainsi de prêcher dans toutes les langues du monde, comme rapporté dans les Actes des
Apôtres :
« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du
ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et
se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en
d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » (Livre des Actes des Apôtres)
Le Saint Esprit peut être qualifié de souffle de Dieu. Il est celui qui nous donne force, courage,
enthousiasme. Mais comme Dieu ne fait rien sans nous, nous devons le demander !
« Viens, Esprit Saint, en nos cœurs, et envoie du haut du ciel, un rayon de ta lumière.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé »…
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La Toussaint
1er novembre
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre,
l’Église catholique honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été témoins du
Christ.
Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus comme saints « officiels » et
nous sont donnés en modèle, l’Eglise célèbrent toutes les personnes qui à leur manière ont
vécu dans la fidélité à l’Evangile. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les
catholiques célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté,
par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui
choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.
La Toussaint est la fête qui relie la terre et le ciel, l’ici et l’après… dans ce qu’on nomme la
communion des saints. C’est dans cet esprit de communion qu’est célébrée le lendemain, 2
novembre, la fête des morts.
Thèmes : la sainteté, la mort, les béatitudes, l’espérance, découverte de la vie d’un saint ou du
saint patron de l’école.
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La fête du Christ-roi
Ce titre donné au Christ n’est-il pas complètement désuet ? Quel sens peut-il avoir aujourd'hui ?
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Jésus n'a jamais revendiqué le titre de roi terrestre : "Ma royauté ne vient pas de ce monde". Il
est venu pour servir, non pour être servi.
L'évangéliste Jean nous fait percevoir l'aspect paradoxal de cette royauté du Christ en
présentant les événements de la Passion comme un cérémonial inédit d'investiture. Jésus est
revêtu d'un manteau de pourpre ; il est couronné d'épines et assis sur une estrade. La croix est le
lieu de l'élévation où Jésus "attire tous les hommes à lui" (Jean 12, 32).
Le Royaume du Christ ne "vient pas de ce monde", mais il est au cœur de ce monde. C'est le
Royaume de l'intériorité. C'est un "royaume d'amour, de justice et de paix".
Le Royaume est présent et en construction dans chaque écoute patiente, chaque sourire
encourageant, chaque fardeau partagé, chaque regard respectueux et aimant, chaque geste de
paix et de réconciliation. Nous sommes les ambassadeurs de ce Royaume.
Le trésor du Royaume, ce sont les pauvres et les humbles ; ce sont tous les êtres humains pour
lesquels le Christ Jésus est venu servir et donner sa vie.
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Les fêtes mariales
De tout temps l’Eglise catholique a vénéré Marie d’une manière toute particulière.
Plusieurs fêtes lui sont spécialement dédiées.
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« Mon âme exalte le Seigneur
et mon esprit s'est rempli d'allégresse
à cause de Dieu, mon Sauveur,
parce qu'il a porté son regard sur son humble servante.
Il est venu en aide à Israël son serviteur en souvenir de sa bonté comme il l'avait dit à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours ». (Luc, 1, 47-55)
Le 15 août, fête de l’Assomption : l’Eglise catholique célèbre l’entrée de Marie au ciel. Au-
delà de ce dogme, c’est la foi et la fidélité de Marie qui sont célébrées ce jour-là.
8 décembre, fête de l’Immaculée conception : cette fête n’est pas liée à un texte d’Evangile
mais à un dogme de l’Eglise Catholique qui affirme qu’elle est née sans péché. Cela signifie
que Marie est dans une disponibilité totale, une terre vierge sur laquelle Dieu peut écrire son
projet.
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Le temps ordinaire
Dès les origines, l'Église a voulu que les fidèles revivent sur une année entière les événements
de l'histoire sainte depuis les origines jusqu’à la fin des temps en passant bien sûr par
l’avènement du Christ mort et ressuscité. C’est le temps de l’histoire et de notre vie présente,
un temps qui nous est donné pour marcher à la suite du Christ. Temps de persévérance et de
fidélité, temps aussi de la longue patience de Dieu.
Dans le même temps, chaque dimanche est pour l’Église une fête de Pâques.
Ce temps permet d’approfondir les grands événements. Pas plus que dans nos vies
« ordinaires » nous ne pouvons vivre sans cesse « en fête ». L’ordinaire de nos vies est le lieu
où Dieu vient nous rencontrer.
Thèmes : La richesse de nos vies quotidiennes, l’émerveillement, repérer les traces de Dieu dans nos
vies, la prière quotidienne, la persévérance, connaître un épisode de la vie de Jésus ou parler de sa vie
toute simple à Nazareth, découvrir Jésus enfant.
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