Chers frères et sœurs, la fête d'aujourd'hui est connue et célébrée foi qu’en Lui Dieu accomplissait ses promesses.
esses. Et lui, Siméon
sous différents noms : la Présentation du Seigneur, la Purification
de Marie, la Fête de la Lumière, la Fête des Cierges, ou la
Chandeleur.
Bien que cette fête du 2 février se situe en dehors de la période de
Noël, elle fait partie intégrante de l'histoire de Noël. Elle est une
étincelle du feu de Noël, elle est une épiphanie du quarantième
jour. Noël, É piphanie, Présentation du Seigneur sont trois
panneaux d'un triptyque liturgique.
Il s'agit d'une fête très ancienne d'origine orientale. L'É glise de
Jérusalem l'a célébrée dès le IVe siècle. Elle y était célébrée
quarante jours après la fête de l'É piphanie, le 14 février. La
pèlerine Egeria, qui raconte cela dans son célèbre journal, ajoute le
commentaire intéressant qu'elle était "célébrée avec la plus grande
joie, comme s'il s'agissait de la Pâ que elle-même". De Jérusalem, la
fête s'est répandue dans d'autres églises d'Orient et d'Occident.
Vers le VII siècle, elle avait été introduite à Rome, et une procession
de cierges était associée à cette fête. L'É glise romaine célébrait la
fête quarante jours après Noël, le 2 février.
La fête de la Présentation célèbre une arrivée et une rencontre :
l'arrivée du Sauveur tant attendu, noyau de la vie religieuse du
peuple, et l'accueil qui lui est réservé par deux dignes
représentants de la race élue, Siméon et Anne. Par leur â ge avancé,
ces deux personnages symbolisent les siècles d'attente et de désir
fervent des hommes et des femmes pieux de l'ancienne alliance. Ils
représentent en effet l'espoir et le désir de l'humanité. Mais, quel
espoir ? quel désir ?
Mes yeux ont vu le salut, ce sont les paroles de Siméon, que
l’évangile présent comme un homme saint, un homme juste et
religieux. De tous les hommes qui étaient au temple, lui seul a vu,
dans cet enfant humble, faible, fragile, le sauveur du monde, par
l’action de l’Esprit Saint, Lui a reconnu dans ce tendre nouveau-né,
le messie, le Seigneur. En le prenant dans ce bras, il aperçut dans la
pouvait s’en aller en paix car il a vu la grâ ce que vaut plus que la
vie, et il n’attendait plus rien.
Chères amies, nous aussi, nous sommes des hommes et de femmes
simples, humbles, quoi que ce soit notre condition social,
économique, intellectuelle, nous avons reconnu dans la crèche,
celui qui vaut mieux que tous les affaires de ce monde, Celui qui est
la lumière étincelante, Celui qui a captivé nos yeux, notre regard,
celui qui nous pousse à être ici aujourd'hui.
La fête d'aujourd'hui ne nous permet pas seulement de revivre un
événement passé, mais nous projette dans l'avenir. Elle préfigure
notre rencontre finale avec le Christ lors de sa seconde venue.
Si nous nous attardons un peu sur la dynamique de la liturgie
d'aujourd'hui, nous pouvons y voir le reflet de la vie d'un chrétien
qui a l’espérance. Nous avons commencé cette célébration par une
procession avec des bougies à la main, chacun de nous a porté une
lumière ; nous voulons montrer que la lumière a brillé sur nous et
signifier la gloire qui doit nous venir à travers lui.
La procession représente le pèlerinage de la vie elle-même. Le
peuple pèlerin de Dieu traverse ce monde du temps, guidé par la
lumière du Christ et soutenu par l'espoir de rencontrer enfin le
Seigneur de gloire dans son royaume éternel.
Le cierge que nous tenons dans nos mains rappelle le cierge de
notre baptême (Le jour où nous avons été présentés à l'É glise. ) et
nous projette vers la dernière présentation, lorsque la lumière de
la foi deviendra la lumière de la gloire. Alors nous verrons la vérité
face à face. Alors sera consommé notre désir le plus profond, celui
d'être héritiers de la vie éternelle.
Et puis, que nous reste-t-il à faire ? La mission propre de l'Eglise
est de communiquer cette Lumière à tous les peuples, à toutes les
époques. Et si la tentation des contemporains de Jésus a été de ne
pas transmettre ce qui naissait en lui, de même la tentation de
l'É glise - des chrétiens - est de ne pas être des transmetteurs de la
Lumière de JC à tous. C'est de rester enfermé dans l'Eglise - dans
ses problèmes - et de séquestrer ainsi la lumière pour tous, qui est
Jésus-Christ.
Que cette fête de la présentation du Seigneur nous fasse penser
que nous portons en nous une étincelle de cette grande lumière,
que nous sommes nous-mêmes une partie de cette lumière, qui se
manifeste par nos actes de charité, dans les petits détails de la vie.
Courons donc ensemble à la rencontre de Dieu".