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Grâce à la tendre compassion de notre

Dieu, le soleil levant brillera


sur nous d’en haut !

(Évangile de Luc, chapitre 1, verset 78)


À la recherche
du sens de Noël
On raconte l'histoire d'une femme qui était
sortie avec ses deux enfants faire des
emplettes pour Noël. Après avoir passé
plusieurs heures dans les magasins de jouets et
plusieurs heures à écouter ses enfants lui
formuler leurs mille et une demandes, elle se
dirigea vers l'ascenseur. Elle se sentit alors
envahie par une grande lassitude. Elle
ressentait le poids du temps des fêtes que
plusieurs parmi nous ressentent également :
l'obligation de participer à toutes ces
rencontres, tous ces soupers, la lourdeur de
tous ces plats et desserts, la préparation du
cadeau parfait pour chacun, sans parler de
toutes ces cartes de souhaits à envoyer en si
peu de temps. Les portes de l'ascenseur bondé
s'ouvrirent et elle s'y glissa avec peine avec ses
enfants et ses paquets. N'en pouvant plus, elle
s'exclama : « La personne qui a inventé cette
fête de Noël et tout ce tralala mérite la
potence. » Et une voix venant d'en arrière
répondit : « Ne vous en faites pas, Madame, on
lui a déjà réglé son compte, on l'a crucifié. » Un
profond silence suivit : on aurait pu entendre
voler une mouche.

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N'oubliez pas cette année, alors que vous faites
vos emplettes, rencontrez membres de famille
et amis et que vous mangez des plats
savoureux, de penser à celui à qui nous devons
cette fête, au Seigneur Jésus-Christ. S'il était
vraiment le centre de cette fête de Noël,
combien différent serait notre monde...

UNE E N Q U Ê T E S ’ I M P O S E . ..

Partons à la recherche du sens de Noël. En


effet, comprendre la fête nous permettra de
mieux l’apprécier et de la vivre plus
intensément.

Tournons-nous d’abord vers les commerçants


pour entamer notre enquête. Ceux-ci semblent
avoir compris le sens de la fête plus que tout
autre. À tout le moins, ils en sont les
promoteurs les plus enthousiastes… Voici ce
que nous pouvons lire sur un site Internet
commercial consacré à Noël : « La période des
festivités et des réjouissances frappe à nos
portes. Ouvrez grands vos yeux, vos oreilles et
votre cœur et savourez pleinement la féerie de
ce temps qui annonce Noël et l’aube du nouvel
an. Expédiez vos vœux n’importe où dans le
monde { la vitesse de l’éclair ! Découvrez des

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recettes de Noël et … participez à notre
concours Festin de Noël ! Entonnez avec nous
les chants de Noël qui réjouissent les cœurs.
Vous cherchez des idées, un cadeau spécial ?
Entrez sur notre site et vous trouverez. Tout
sous un même toit : cartes de souhaits,
cadeaux, histoires, musique… »

La plupart des gens se font des cadeaux à Noël.


La plupart décorent. La plupart mangeront
tourtière, dinde et bûche. Il semble que la
majorité des gens ait compris le sens
commercial de Noël. Ce que les marchands
nous présentent pour embellir la fête n’est pas
forcément à rejeter. Pourtant, en creusant dans
nos vieux souvenirs, nous nous disons que
Noël, c’est sûrement plus que cela.

CONTINUONS NOTRE ENQ UÊTE ET


TOURNONS NOTRE ATTENTION DU
CÔTÉ TRADITIONS. ET PEUT-ÊTRE Y
TROUVERONS-NOUS LE SENS DE NOËL.

Autrefois, toute la famille – parents, grands-


parents et enfants – se réunissait devant la
cheminée : c’était la veillée de Noël. Les
enfants chantaient des refrains de Noël et
écoutaient des histoires racontées par les

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grands-parents, tandis qu’une bûche brûlait
dans la cheminée. De nos jours, la bûche de
Noël est symbolisée par un gâteau. Autrefois,
c’était un gros tronc d’arbre que l’on brûlait
dans la cheminée. La bûche était choisie dans
un bois dur pour qu’elle brûle longtemps.
Décorée de feuillages et de rubans, celle-ci
était posée dans la cheminée puis allumée par
le plus jeune et le plus âgé, après avoir été
bénie par le chef de la famille avec de l’huile ou
de l’eau-de-vie. Pas étonnant que cette bûche
s’enflammait facilement…

Pour fêter Noël, toute la famille décorait la


maison pour lui donner un air de fête : le vert et
le rouge étaient les couleurs traditionnelles de
Noël. Cette coutume de décorer la maison avec
du feuillage est très ancienne. Même avant de
fêter Noël, on décorait déjà la maison en
décembre, pour fêter la fin des longues nuits
d’hiver. Mais après que la fête ait été
christianisée, le houx, avec ses feuilles
piquantes a été choisi pour représenter la
couronne du Christ et les boules rouges, ses
gouttes de sang ; le romarin symbolisait
l’amitié et le lierre, l’affection.

Depuis très longtemps, de nombreuses


coutumes suédoises étaient liées { l’utilisation

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de la paille. On répandait de la paille sur le sol.
La famille couchait par terre car on ne devait
pas dormir plus confortablement que Jésus. En
Pologne, on plaçait de la paille entre la table et
la nappe avant de servir le repas du réveillon,
afin de se rappeler l’humble naissance de Jésus.
En signe d’humilité, le repas de la veille de Noël
ne comportait pas de viande et on servait entre
autres du poisson et des rouleaux au chou
farcis de riz et de champignons.

Les premières descriptions de l’arbre de Noël


apparurent en Alsace, en France au XVIe siècle.
On dressait un sapin sur la place de l’hôtel de
ville et on le décorait avec des pommes. La
veille de Noël, on dansait devant cet arbre qui
représentait l’arbre de vie (le fameux pommier)
placé dans le paradis terrestre.

Puis le sapin fit son entrée dans les maisons. Au


début, il était suspendu au plafond, une
pomme fixée à son tronc. Ensuite, on a pris
l’habitude de placer le sapin dans un bac rempli
de sable. Le sapin était secoué pour faire
tomber les gâteaux et les petits jouets qu’on
avait placés dans ses branches. L’Allemagne
adopta rapidement cette tradition et les colons
l’exportèrent en Amérique. Les premières
boules qui décoraient les sapins pouvaient se

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manger. On appelait ces boules les fameuses
pommes d’amour. On trouvait aussi des noix
peintes, des bonbons et des figurines de
massepain suspendus dans l’arbre. Au XIXe
siècle sont venus se rajouter des personnages
en papier mâché, des objets en fil de fer, en
verre ou en cire. L’arbre de Noël fut pendant
longtemps un magasin de jouets à lui seul !

Quant { l’image familière du Père Noël, avec sa


longue barbe blanche et sa houppelande
rouge, son traîneau tiré par des rennes et son
sac rempli de jouets, c’est une invention
américaine apparue pour la première fois en
1868, dessinée par Thomas Nast pour le
Harper’s Weekly.

Notre enquête avance. Je n’avais person-


nellement jamais fait le lien entre le houx et la
couronne de Christ ni entre les boules rouges et
ses gouttes de sang versées pour moi à la croix.

Je n’avais pas fait non plus le lien entre la bûche


dans le foyer et celle qu’on mange, ni entre le
sapin décoré de boules et l’arbre de vie chargé
de « fruits » dans le paradis terrestre.

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MAIS IL DOIT SÛREMENT Y AVOIR AUTRE CHOSE
ENCORE. POURSUIVONS NOTRE ENQUÊTE AUPRÈS
DES HISTORIENS ; PEUT-ÊTRE NOUS DONNERONT-
ILS LA RÉPONSE.

Aux premiers siècles de notre ère, rapportent


les historiens, la fête de Noël n’existait pas.
L’Église ne connaissait que la fête de la
résurrection célébrée solennellement à Pâques.
Les premières célébrations de la naissance de
Jésus « Natale Christi » sont apparues au cours
du IVe siècle en Occident lorsque le
christianisme est devenu la religion du plus
grand nombre sous l’empereur Constantin. Ces
premières célébrations avaient pour but de
christianiser les fêtes païennes célébrées au
mois de décembre. En particulier, Jésus, appelé
« Lumière du Monde » ou « Soleil de Justice »,
se substitue au « Sol Invictus » (soleil invaincu).

C’est en 354 que le pape Liberus instaura la


Nativité le 25 décembre, alors que l’Église
d’Orient célébrait la naissance du Christ le 6
janvier par la fête de l’Épiphanie. Le choix de la
date du 25 décembre reposait en fait sur
l’ultime désir des Pères de l’Église de détourner
les peuples de l’Empire romain de l’idolâtrie.
Dès le Ve siècle, la fête de la Nativité prit une

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telle importance dans le monde de la
chrétienté, qu’elle marqua le début de l’année
liturgique.

C’est en France, au Moyen Âge, que sont


apparues les crèches vivantes. Les premières
crèches d’église apparurent dès le XVe siècle.

Quant à la signification du mot Noël, il pourrait


avoir deux origines :

1. une origine latine religieuse, rattachée à


« Dies natalis » (le jour de la naissance du
Christ) ;
2. une origine celtique, plus controversée, du
nom gaulois « novo » (nouveau) et « hel »
(soleil) correspondant au solstice d’hiver.

L’introduction de l’imprimerie entraîna une


évolution importante de la culture européenne.
Grâce à celle-ci, les bibles et les chants de Noël
deviennent accessibles à tous. Les chants de
Noël sont le trait le plus répandu de la
célébration populaire de la Nativité. Dès le XVIe
siècle, ils sont attestés dans toutes les
provinces et, parce qu’ils sont détachés de la
liturgie (en latin), commencent à être édités
dans les langues régionales et sont diffusés par
les colporteurs.

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TIENS, TIENS, LES CANTIQUES DE NOËL. IL ME
SEMBLE QU’IL S’AGIT D’UNE BONNE PISTE POUR
POURSUIVRE NOTRE ENQUÊTE.

Les chants et cantiques de Noël les plus


populaires sont des 17e, 18e et 19e siècles :

Venez divin Messie (17e)

Les anges dans nos campagnes (18e)

Douce nuit, sainte nuit (1818)

Il est né le divin enfant (19e)

Dans cette étable (19e)

Minuit chrétiens (1847)

Adeste Fideles (13e, 18e)

O nuit de paix ! Sainte Nuit !

Ça bergers, etc., etc.

Nous n’aurons d’autre choix que d’être


sélectifs, car il existe d’innombrables cantiques
de Noël…

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Examinons d’abord Il est né le divin enfant : un
classique écrit entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

LE DIVIN ENFANT
Refrain
Il est né le Divin Enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes ;
Il est né le Divin Enfant,
Chantons tous son avènement.

Depuis plus de quatre mille ans,


Nous le promettaient les prophètes,
Depuis plus de quatre mille ans
Nous attendions cet heureux temps !

Ah ! , qu’il est beau ! Qu’il est charmant !


Ah ! , que ses grâces sont parfaites !
Ah ! , qu’il est beau ! Qu’il est charmant !
Qu’il est doux, ce Divin Enfant !

Une étable est son logement


Un peu de paille est sa couchette ;
Une étable est son logement
Pour un Dieu, quel abaissement !

Selon ce cantique, il semble clair que la fête de


Noël souligne la naissance d’un « divin
enfant » : Jésus, le Dieu-homme. Mais que
pouvons-nous attendre de ce divin enfant ?

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Il me semble que le monde n’a guère changé
depuis sa naissance. Mais lisons la fin du
cantique. Peut-être y trouverons-nous la clé du
mystère ?

Partez, ô Rois de l’Orient !


Venez vous unir à nos fêtes !
Partez, ô Rois de l’Orient !
Venez adorer cet enfant !
Ô Jésus, ô Roi tout-puissant,
Tout petit enfant que vous êtes,
Ô Jésus, ô Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement.

Pourquoi les Rois de l’Orient, les fameux rois


mages, sont-ils venus de si loin pour adorer
l’enfant ? Qu’est-ce que cet enfant avait de si
particulier ?

Si on se fie au cantique, ce petit enfant était en


réalité un roi puissant désirant établir son
règne dans le monde des humains : « Ô Jésus,
ô Roi tout-puissant, Régnez sur nous
entièrement. »

Se pourrait-il qu’en lui offrant notre coeur pour


royaume, il opère dans notre vie des
changements merveilleux, dignes de l’éclat de

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Noël ? Et se pourrait-il également qu’en lui
permettant de régner en ce bas monde, nous
connaissions enfin la paix que tant de violences
et d’agressions nous ont même fait oublier ?
N’est-ce pas le prophète Ésaïe de l’Ancien
Testament qui décrit cet enfant comme le
Prince de la paix ?

« Un enfant nous est né, un fils nous est donné. Il


a reçu l’autorité d’un roi. On lui donne pour nom :
Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel,
Prince de la paix. » (Livre d’Ésaïe,
chapitre 9, verset 5)

Si au lieu de continuer follement à nous


débattre, nous laissions cet enfant régner sur
nous, qui sait ce qui pourrait arriver ? Se
pourrait-il que notre pauvre société affublée de
tous les maux connaisse enfin des change-
ments profonds et inespérés ?

La raison pour laquelle les choses ont si peu


changé en ce monde après la naissance de ce
petit enfant n’est pas qu’il a manqué de
puissance, mais qu’il n’a pas eu notre entière
allégeance. Si nous avions cherché à nous
approcher de lui et { l’adorer comme les « Rois
de l’Orient » l’ont fait, les grandes pages de

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notre histoire auraient sûrement connu un tout
autre dénouement.

Considérons un autre cantique pour en


apprendre un peu plus.

AH ! QUEL GRAND MYSTÈRE


Ah ! Quel grand mystère !
Dieu se fait enfant.
Il descend sur terre
Lui le tout puissant !
C'est bien le Messie,
Roi de l'univers
Qui nous rend la vie
En brisant nos fers.

Ce cantique semble aussi déclarer avec force


que « le petit Jésus » n'était nul autre que le
Dieu Tout-Puissant descendant sur la terre
pour rendre la vie aux hommes et briser leurs
fers.
Arrêtons-nous un instant. Que peut bien
vouloir dire : « Qui nous rend la vie en brisant
nos fers » ? Se pourrait-il que notre imper-
fection humaine nous ait privés de la Vie et ait
fait de nous de pauvres esclaves enchaînés ?
Mais esclaves de quoi, me direz-vous ? Esclaves
de ces désirs douteux privant les gens autour

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de nous d’amour et de félicité. Esclaves de ces
pulsions obscures nous cloisonnant un peu plus
dans une prison de solitude et de malheur.
Mais se pourrait-il également que cet enfant-
Dieu puisse nous rendre la liberté dont nous
avons désespérément besoin et dont nous
avons tant rêvé ? La seule mention de ce verbe
rêver me rappelle les paroles de « Qu’est-ce
qu’on a fait de nos rêves ? » du chansonnier
québécois Sylvain Lelièvre :

« On rêvait de changer le monde


Est-ce le monde qui nous a changés
L’espoir consommé { la ronde
Aujourd’hui me semble étranger. »

Se pourrait-il que l’enfant-Dieu dont nous


célébrons l’anniversaire chaque année puisse
faire renaître dans nos cœurs l’espoir d’un
monde meilleur et raviver nos idéaux de
jeunesse les plus élevés ? Ne serait-ce pas
merveilleux d’être nous-mêmes, par son
intervention surnaturelle, à petite ou à grande
échelle, témoins de changements profonds et
merveilleux ? Zacharie, père de Jean-Baptiste,
a vu en Jésus une nouvelle source d’espoir pour
ce pauvre monde et a déclaré à son sujet :

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Notre Dieu est plein de tendresse et de bonté :
il fera briller sur nous une lumière d’en haut,
semblable à celle du soleil levant,
pour éclairer ceux qui se trouvent dans la nuit
et dans l’ombre de la mort,
pour diriger nos pas
sur le chemin de la paix.
(Évangile de Luc, chapitre 1, versets 78 et 79)

Considérons un dernier cantique pour en


apprendre un peu plus sur l’identité et les
pouvoirs de cet enfant, celui dont Noël est
l’anniversaire.
VOICI NOËL
Voici Noël, ô douce nuit !
L'étoile est là, qui nous conduit : Allons donc
tous, avec les mages, Porter à Jésus nos
hommages
Car l'enfant nous est né,
Le Fils nous est donné !

Il me semble avoir lu quelque chose de


semblable dans la Bible. Ah oui ! J’y suis. Dans
l’Évangile selon Jean, au chapitre 3 et au verset
16, il est écrit : Oui, Dieu a tant aimé les
hommes qu’il a donné son Fils, son unique,
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pour qu’aucun de ceux qui se confient en lui
ne soit perdu, mais que chacun accède à la vie
éternelle. Mais lisons la deuxième strophe :

Voici Noël, ô quel beau jour !


Jésus est né ! quel grand amour !
C'est pour nous qu'il vient sur la terre,
Qu'il prend sur lui notre misère.
Un Sauveur nous est né,
Le Fils nous est donné !

Du ciel où il était confortablement installé,


Jésus descend sur la terre et « prend sur lui
notre misère ». Se pourrait-il que ce dernier
bout de phrase fasse référence à la croix sur
laquelle l’enfant-Dieu s’est retrouvé un jour ?

Mais pourquoi donc Jésus, l’enfant-Dieu, s’est-


il retrouvé au gibet des criminels, quelques
années plus tard, lui qui n’avait offensé ni la
terre ni le ciel ? Qu’est-ce qui a bien pu lui valoir
un tel châtiment ? Se pourrait-il qu’aux
coupables que nous sommes, il se soit
substitué pour nous faire échapper au
jugement divin plus que mérité ? N’est-ce pas
pour cela d’ailleurs qu’on le décrit comme un
Sauveur ? C’est clairement ce que la dernière
strophe du célèbre Minuit chrétiens de Placide
Cappeau (1808-1877) semble suggérer :

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MINUIT CHRÉTIENS
Le Rédempteur a brisé toute entrave,
La terre est libre et le ciel est ouvert
Il voit un frère où n'était qu'un esclave
L'amour unit ceux qu'enchaînait le fer,
Qui lui dira notre reconnaissance ?
C'est pour nous tous qu'il naît,
Qu'il souffre et meurt :
Peuple, debout !
Chante ta délivrance,
Noël ! Noël !
Chantons le Rédempteur !
Noël ! Noël !
Chantons le Rédempteur !

MAIS À BIEN Y PENSER, CES CHANTS DE NOËL NOUS


RAMÈNENT AUX ÉVANGILES ET C’EST LÀ QUE NOUS
TERMINERONS NOTRE ENQUÊTE.

Il y a environ 2 000 ans, dans la ville de


Nazareth, en Galilée, vivaient Marie et Joseph.
Joseph était charpentier et Marie, la femme
qu’il aimait, attendait un enfant envoyé par
Dieu.

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L’ange répondit { Marie : Le Saint-Esprit viendra
sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira
de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui
naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. (Évangile
de Luc, chapitre 1, verset 35)

[Et l’ange dit { Joseph...] elle mettra au monde


un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus, car
c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
(Évangile de Matthieu, chapitre 1, verset 21)

Un jour, Joseph dit à Marie : « Il faut que nous


partions à Bethléem pour le recensement, car
nous devons nous rendre { l’endroit où nous
sommes nés. C’est un ordre de l’empereur
romain. » Quelques jours plus tard, Marie et
Joseph quittèrent leur maison. Ils voyagèrent à
dos d’âne.
En arrivant à Bethléem, ils ne trouvèrent pas de
chambre pour passer la nuit à cause du nombre
inhabituel de visiteurs venus à Bethléem pour
le recensement. Ils cherchèrent longtemps un
endroit où dormir et ils s’installèrent
finalement dans une étable. Marie savait que
son bébé allait bientôt naître. Elle s’allongea
dans la paille et c’est l{ que l’enfant naquit.
C’était un garçon et Marie le prénomma Jésus,

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comme Dieu le lui avait demandé. Jésus (hébr.
Joshua) signifie « Dieu sauve ».
Avertis par un ange de sa naissance, les
bergers, des gens au coeur simple et ouvert,
furent les premiers { voir l’enfant-Dieu. Voici ce
que Luc raconte dans son Évangile :
« Dans les champs environnants, des bergers
passaient la nuit à la belle étoile et surveillaient
tour à tour leurs troupeaux. Tout à coup, ils
virent apparaître devant eux un ange du
Seigneur resplendissant d’une gloire divine. La
peur s’empara d’eux : Mais l’ange les rassura :
–– N’ayez pas peur, car je viens vous annoncer
une heureuse nouvelle qui sera, pour tout le
peuple (de Dieu), un très grand sujet de joie :
cette nuit même, dans la ville de David, est né
votre Sauveur, celui qui vous délivrera. C’est le
Messie, le Seigneur. Et voici comment vous le
reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né
enveloppé de langes et couché dans une
mangeoire. Et tout à coup apparut, aux côtés de
l’ange, une multitude d’anges de l’armée céleste
qui chantaient les louanges de Dieu : –– Gloire à
Dieu au plus haut des cieux ! Paix sur la terre aux
hommes qu’il aime. Quand les anges les eurent
quittés pour retourner au ciel, les bergers se
dirent l’un { l’autre : –– Allons à Bethléem pour
voir ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait

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connaître. Ils se dépêchèrent donc d’y aller et,
après avoir cherché, ils découvrirent Marie et
Joseph avec le nouveau-né couché dans une
mangeoire. Quand ils le virent, ils racontèrent ce
qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. »
(Évangile de Luc, chapitre 2, versets 8-17)

Plus tard, vinrent ces rois d’Orient, ayant


parcouru une très grande distance pour adorer
l’enfant. C’est l’évangéliste Matthieu qui
rapporte leur venue : « Jésus étant né à
Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici
des mages d’Orient arrivèrent { Jérusalem, et
dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous
sommes venus pour l’adorer. » (Évangile de
Matthieu, chapitre 2, versets 1 et 2)

C’est ainsi qu’une femme comme les autres,


mais pourtant unique, donna naissance à un
enfant ressemblant à tous les autres, mais
pourtant unique. Et la naissance de cet enfant
allait changer le cours de l’histoire, bien qu’on
ne le voie pas encore. Mais pour arriver à
changer le cours de l’histoire, Jésus doit
pouvoir d’abord trouver de la place dans nos
cœurs.

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Si nous préférons diriger notre vie et nos
affaires sans lui, il ne forcera pas la porte, et la
fête de Noël restera pour nous traditions et
folklore. Mais si nous lui ouvrons notre coeur et
lui demandons de le réchauffer, de l’illuminer
et de le sauver entièrement, le ciel pour nous
s’ouvrira. Non seulement le Père éternel
effacera toutes nos fautes, mais il nous
accordera aussi le plus grand cadeau qui soit :
une communion intime et privilégiée avec lui et
la promesse d’un bonheur éternel.

Pourquoi ne pas profiter de la fête de Noël pour


nous réconcilier avec le Père, avec les autres et
avec la vie ? Comment le faire ? En nous
tournant avec foi vers cet enfant-Dieu qui s’est
retrouvé un jour, de son propre gré, sur la croix,
puni à notre place. Il nous offre, par la vertu de
sa naissance, de sa vie et de sa mort, d’effacer
toutes nos bêtises et d’enlever notre culpabilité
devant Dieu. En étant pardonnés de nos
péchés, nous devenons de Dieu les bien-aimés
et nous pouvons enfin jouir de la paix de Noël !
Et tout { coup apparut, aux côtés de l’ange,
une multitude d’anges de l’armée céleste
qui chantaient les louanges de Dieu :
Gloire à Dieu au plus haut des cieux !
Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.
(Évangile de Luc, chapitre 2, versets 13-14)

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Tout ce qui nous arrive de bon, tous les
plus beaux cadeaux viennent d’en haut.
Ils viennent de Dieu, le créateur du soleil
et des étoiles. Chez lui, il n’y a ni
changement ni ombre due
à des variations.

(Lettre de Jacques, chapitre 1, verset 17)

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