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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

Chapitre VIII. Les diagrammes thermodynamiques

Introduction.

Tout fluide (liquide ou gaz) à son état d’équilibre est caractérisé par des
grandeurs thermodynamiques (variables d’état ou fonctions d’état) (P, V, T, U, H, S).

Equation caractéristique d’un fluide.

Soit f(x, y, z) = 0 avec x, y, z variables d’état. On peut mettre sous la forme


z=f(x, y). Donc dans le plan (x, y), on peut tracer des courbes d’équation z = cte.

VIII.1 : Diagramme de Clapyron (P, V).

C’est un diagramme dans lequel on porte le volume en abscisse et la


pression en ordonnée.

VIII.1.1 Représentation des isobares et isochores :

P Isochore (V=Cte)

Isobare (P=cte)

VIII.1.2 Représentation du travail de forces de pression.

2
Wp    P.dV
1

P p p p
1 2

Wp Wp A +
A

2 1
-A +A
v1 v2 V v2 v1 V V V
Détente Compression Cycle générateur sens Cycle moteur
Wp = -A Wp = +A trigonométrique Wcy=+A Wcy = -A

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

VIII.1.3 : Représentation des isothermes et adiabatiques réversibles :

Les isothermes sont représentées par des courbes d’équation P.V = cte ou
P = Cte /V.
Ce sont des hyperboles équilatères. Les adiabatiques sont représentées par des
courbes d’équation P .V = cte (voir chapitre gaz parfait).

P  P 
Adiabatique (Q = 0)   : Pente au point M de la courbe qui représente
 V  T
 P  la transformation isotherme.
 
 V  Q  P 
  : Pente au point M de la courbe qui représente
 P  Isotherme  V  Q
 
 V  T la transformation adiabatique
V
 P   P 
  =   avec >1
 V  Q  V  T
 P   P 
  >  : Fluide monophasique.
 V  Q  V T
Remarque :
Les adiabatiques réversibles ont une forme compliquée à tracer,
particulièrement pour des grandes variations de pression et de volume.

Exemple : Turbine à vapeur ( Pression à l’admission 20 Bars, Pression à


l’échappement 0,02 Bars.

VIII.1.4 : Cas de la vapeur d’eau (fluide diphasique (Liq + Vap)

P C : point critique

Permet de calculer le titre


Isotherme
en vapeur critique (Tc)
C

liq+ vap
Liq Vap
Courbe de saturation
Isotherme T<Tc

Conclusion :

Le diagramme de ClapyRon est commode à utiliser pour des considérations et


études théoriques.
Pour lire des valeurs numériques et faire des calculs on utilisera les
diagrammes Entropique et Enthalpique

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

VIII.2 : Diagramme entropique (T, S)

Abscisse  Entropie
Ordonnée  température.

VIII.2.1 : Représentation des isothermes et isentropiques (adiabatiques et


réversibles)
T T

B C
Isotherme T=cte T1
Cycle de Carnot

Isentropique
S= cte T2
A D
0 S S
S1 S2

VIII.2.2 : Quantité de chaleur échangée

T
Qrev
B dS  iS  0
TB T
Qrev  T .dS
B

TA Qrev   T .dS
A A
B
Transforma tion réversible de A  B Q
A
 A
S A
Transforma tion réversible de B  A Q
B
 A

Remarque :
2 B
Analogie entre W    P.dv dans le diagramme (p, v) et Qrev   T .dS dans le
1 A

diagramme (T,S).
Cas d’un cycle :
T T
B B
Qrev = + A si le cycle est
+A -A parcouru dans le sens d’une
aiguille d’une montre.

A A Qrev = - A si le cycle est parcouru


S S dans le sens trigonométrique.

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

W +Q = E = (U +Ec +Ep)

Pour un cycle réversible E = 0 Wrev +Qrev = 0  Wrev = - Qrev = -(We)rev

Pour un cycle réversible, il y a donc équivalence entre l’aire mesurée sur le


diagramme de Clapeyron et celle mesurée sur le diagramme entropique.

VIII.2.3 : - Isochore et isobare d’un fluide à Cv et Cp constantes

Isobare réversible  Qrev = Cp.dT (dp = 0)  dS = Qrev /T iS = 0


 dS = Cp(dT /T)
S  Cte S
Cp Cp
 S = Cp Ln(T)+Cte  Ln(T) = (S – Cte)/Cp  T  e  k. e

Isochore réversible  QREV = CvdT (dV = 0) 

S
Q dT
dS = rev  Cv  S  C v LnT  Cte  T  k e V
T T

Les transformations isobares et isothermes réversibles sont représentées dans le


diagramme (T.S) par des exponentielles.

VIII.2.4 : Représentation de l’isobare et de l’isochore sur le diagramme (T, S)

Plaçons nous en un point M du diagramme (T, S) et cherchons à situer l’isobare


(l’isochore) en ce point.

dT dT
Soient   et   les pentes des tanjentes à l’isobare et à l’isochore du point
 dS V  dS  P
M arbitraire du diagramme (T, S).
S S
 dT  k Cp T   dT 
T  ke Cp     e   
T  dS  P C p C p   dS V C p
Isochore (V = cte)
    1
S
 dT  k  S
T   dT  C v
Isobare (P=cte) T  k e Cv     e Cv   
  dS P
 T   dS V Cv Cv 
 
 S  P  dT   dT 
    La tangente (à l' isochore) est toujours
 dS V  dS  P
 T 
  supèrieure à la tangnte(à l' isobar) en ce point M
 S V
S
Ce résultat reste encore valable même si Cp et Cv ne restent pas constantes.

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

Cas des transformations irréversibles.

Une transformation réelle ne peut pas être en toute rigueur représentée dans un
diagramme thermodynamique, car les états intermédiaires ne sont pas des états
d’équilibre. Il est important de noter que la courbe ainsi tracée n’à pas les mêmes
propriétés que dans le cas des transformations réversibles.
Aire A
 
0

B B B
 Q irr
dS    iS ( iS  0 )   Q irr  TdS  T  iS    Q irr  Q irr   TdS   T  iS
T A A A
B
 iS  Q irr  A
Q irr  A   T
A 0

T Transformation réversible de :
A B
AB Q AB   A
B’ A
BA QB   A
A
A’ Transformation irréversible de :
AB 
SA
A  B’ Q Irr   A  A
B A
S S B’  A Qirr   A; ( A  A)

VIII.2.5 : Représentation d’une compression et une détente adiabatique.

Q
 iS iS  0 
dS 
T
B
Adiabatique  Q=0  Q=0  S   iS  0 S ne peut qu’évoluer ().
A
On représente donc les transformations adiabatiques par des courbes toujours
dirigées vers le sens des entropies croissantes.

T T
P2>P1

1 P1
2 2’ P1
P2<P1
irrev
rev irrev
rev

1 2 2’

S1 S2’ S S1 S2 S
Détente adiabatique
Compression adiabatique

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

Rendement isentropique.

Compression adiabatique (ηs)c = (WTrev) / (WTirr) avec 0 < ηsc < 1


Détente adiabatique (ηs)d = (WTirr)/ (WTrev) avec 0 < ηsd < 1.

1er principe de la thermodynamique donne : WT + Q = H + Ec + Ep


(Q, Ec, Ep  0)
 WT = H

WT rev  H 2  H 1  H 2  H1
 Compression   is.c 
WT  H 2  H 1  H 2  H 1
WT rev  H 2  H 1  H 1  H 2
 Détente   is.d 
WT  H 2  H 1  H1  H 2

Cas des gaz calorifiquement parfaits (Cp = cte)  H = mCpT + cte

T2  T1 T1  T2
 is.c   is.d 
T2  T1 T1  T2

VIII.2.6 : Cas de la vapeur d’eau ou fluide diphasique.

T
AA’ vaporisation

C Pc pression critique

Liq + Vap
Liquide A A’ vapeur

VIII.3 : Diagramme Enthalpie – Entropie (H, S). H


T
Ordonnée  Enthalpie (S)
Abscisse  Entropie (H) 


P = Cte
S

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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

Dans le cas d’une transformation isobare (p = cte) on à :

QP = dH ou Qp = H
dS = Qrev/T  Qrev = T.dS  QP = Qrev = dH = T.dS.

 dH 
  T
 dS  P

Le coefficient angulaire de la tangente à une isobare est égal à la température


thermodynamique.

1 : Cas d’un gaz parfait :


 H   H 
dH = Cp.dT H  f (T )      0
 P  T  V T
Si Cp = Cte  H = CpT + Cte

Le diagramme (H, S) s’identifie au diagramme entropique à un changement de


l’échelle des ordonnées près.

Si Cp et Cv  Cte, les isothermes sont toujours parallèles à l’axe des entropies


(S), mais leur écartement varie (croit avec la température puisque Cp augmente
avec T).

2 : Cas d’un mélange liquide – vapeur (diagramme de MOLLIER).

Ces diagrammes sont utilisés pour l’étude des machines thermiques en


particulier les machines frigorifiques. A l’intérieur de la courbe de saturation, les
isobares confondues avec les isothermes sont des droites inclinées. On peut
également porter les pressions en ordonnée et l’enthalpie en abscisse pour
représenter l’état d’un fluide. Un tel diagramme est surtout utilisé pour l’étude
des machines frigorifiques.
H
P
Courbe de entropie massique
C saturation
P = Cte
T:cte

Courbe de
saturation

P et T Cte

S H
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Chapitre VI : Diagrammes thermodynamiques.

3- Cas d’une compression ou d’une détente adiabatique irréversibles


H H
P2>P1 P1

P1 P2<P1
H2’ 2’ H1 1
H2 2 H2’ 2’
H2 2
H1 1

S S

1  2 : réversible.
1  2’ : irréversible.

Rendement isentropique :

Compression Détente :

H 2  H1 H 1  H 2
 s c   s d 
H 2  H 1 H1  H 2

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