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Chapitre III

MODES & PROCEDES DE TRANSMISSION DE DONNEES

3.1. Types de transmission des bits de données

L’information élémentaire à transmettre est un mot de n bits. Deux types de


transmission sont mis en œuvre pour le transfert de ces bits sur la ligne :
- en même temps (simultanement)  transmission parallèle ;
- ou successivement  transmission série.

3.1.1. Transmission parallèle

La transmission parallèle est caractérisée par un transfert simultané de tous les


bits d’un même mot. Elle nécessite autant de conducteurs qu’il a de bits à transmettre et
un conducteur commun (liaison asymétrique) ou autant de paires de fils si la masse n’est
pas commune (liaison symétrique).

La Transmission parallèle autorise :


- une grande vitesse de transmission (débit),
- un coût élevé (nombre de conducteurs)
- et une distance franchissante limitée.

Exemple la liaison Mocroordinateur – imprimante (liaison en bus).

3.1.2. Transmission série

En transmission série, tous les bits d’un message sont transmis successivement
sur une même ligne. Etant donné qu’à l’intérieur de pocesseur (calculateur), les données
(bits) sont traitées en parallèle (bus) ; la transmission série nécessite une interface de
conversion pour sérialiser les bits en émission (conversion parallèle/série) et les
désérialiser en réception (conversion série/parallèle). Elle ne nécessite, pour la
transmission des données, qu’au minimum deux conducteurs; d’un coût moins élevé, elle
est utilisé pour les transmissions sur des longues distances. Exemples : RS 232, RS 485

3.2. Modes de synchronisation de la transmission de données

La synchronisation est une mise en coïncidance de l’horloge du récepteur


avec celle de l’émetteur au décalage près dû au temps de propagation. Les horloges
récepteur et émetteur doivent battre en harmonie. La synchro peut se faire d’une part au
niveau des bits et d’autre part au niveau des caractères.

Selon le mode de synchronisation de l’horloge du récepteur, on distingue :


- les transmissions asynchrones ;
- et les transmissions synchrones.

3.2.1. Transmission Asynchrone

En transmission asynchrone :
 les différents mots à transmettre sont émis caractère par caractère ; leur taille
dépend du code source utilisé.
 les bits d’un caractère sont délimités par des bits supplémentaires : bits de start et
bits de stop.

- 1 bit de start : correspond à l’état actif (space) et à un niveau logique bas ;


- 1 ou 2 bits de stop.
- 1 bit de parité (facultatif) : généré à l’émission et testé à la réception. Il suit le
caractère et permet de détecter une erreur de transmission. Le contrôle à la
réception consiste à calculer la parité sur le caractère reçu et à la comparer à la
valeur du bit transmis par l’émetteur.

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Deux types de parité existent :
- parité paire (even) : si le nombre de bits à niveau 1(bits de caractère et bit de
parité compris) est pair.
- Parité impaire (odd) : si le nombre de bits à niveau 1 est impair.

L’horloge de l’émetteur et celui du récepteur sont indépendantes, la synchronisation des


caractères se fait évidement par reconnaissance des signaux de départ (START) et des
signaux d’arrêt (STOP) qui délimitent chaque caractère. En effet, dans le récepteur le
signal START déclenche au début de chaque caractère, la mise en route de l’horloge local
ayant la même fréquence que celle de l’émetteur, et qui permet l’échantillonnage des
symboles binaires contenus dans les caractères, assurant ainsi la synchronisation bit.

Bit de parité
Données start bit caractère n stop bit caractère n+1

répos 1 1 0 1 0 0 1 0 1 0 1 0 0 1

trame n répos trame n+1

horloge

Remarques

 Ce mode de transmission est communément appelé système “début/arrêt” ou


“start-stop”. La transmission se fait caractère par caractère au fur et à mesure que
l’émetteur en produit. Les bits du caractère sont transmis l’un après l’autre à un
rythme D° = R x log m.

 On constate que ce type de transmission n’est pas adapté au tranfert de grandes


quantités d’information. Car pour la transmission d’un caractère, il faut envoyer des
bits supplémentaires (bits de contrôle ou bits de service).

Exemple dans un codage ASCII, pour la transmission d’un caractère à 7 bits, 10 sont
transmis dont : 7 bits utiles de données, 1 bit de départ, 1 bit de parité et 1 bit de stop).

Rendement = bits utiles/bits total transmis = 7/11 = 0,636 = 63,6%

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 Les transmissions asynchrones s’effectuent selon les protocoles. On distingue deux
types de protocoles asynchrones :

- le mode caractères : la transmission a lieu caractère par caractère. L’intervalle de


temps qui sépare chaque caractère peut être quelconque (multiple de la fréquence
d’horloges).

Intervalle de temps quelconque

START CAR STOP START CAR STOP START CAR STOP


Multiple d’une période d’horloge

- le mode blocs : les caractères sont rassemblés en blocs. L’intervalle de temps entre
l’émission de 2 blocs successifs peut être quelconque (multiple de la fréquence
d’horloge).

START CAR STOP START CAR STOP START CAR STOP START CAR STOP

Les principaux protocoles de transmission asynchrones sont :


- Xon –Xoff : protocole orienté caractères, le terminal réactive la ligne quand il est prêt
à émettre, il désactive quant il n’a plus de données disponibles.
- X-Modem : protocole orienté blocs, les caractères sont regroupés en blocs. Il met en
œuvre des techniques de détection et reprise sur erreur.
- Y-Modem : protocole orienté blocs, les blocs de données sont suivis de code de
détection d’erreur automatique sur erreur.
- Z-Modem : protocole orienté blocs, il met en œuvre des mécanismes de détection et
de reprise automatiquement sur erreur.
- SLIP (Serial Line Internet Protocole) : protocole orienté blocs et n’effectue que la
délimitation des blocs.
- PPP (Protocol Point to Point) : protocole orienté blocs, effectue la délimitation des
blocs et la détection d’erreur. Il est également à la fois un protocole synchrone.

Une interface asynchrone contient un circuit de coupleur spécialisé tel que :


- ACIA : Asynchronous Communications Interface Adapter;
- UART : Universal Asynchronous Receiver/ Transmitter;
- SCC : Serial Communication Controller.

Ce coupleur assure la conversion série/parallèle (parrallèle/série) et gère les protocoles


matériels de transmission.

3.2.2. La Transmission Synchrone

 Ici, la synchronisation des horloges émission et réception est maintenue durant la


transmission par un signal particulier : signal clock (base de temps).

C’est donc un asservissement du récepteur par l’émetteur qui remet au pas le rythme avec
lequel on va prélever les données.
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- Les différents mots à transmettre sont émis par blocs ;
- Les blocs de caractères sont délimités par des caractères spéciaux (fanions) ;

Synchro Commande Blocs de données Contrôle


8 bits 8 bits à N caractères 8 bits

Exemple : Liaison synchrone full duplex (TD, TC, RD et RC)


Station locale CIRCUIT DE DONNEES Station remote

ETTD ETTD

SD ETCD ETCD CD
C C
CD C DCE C SD
DCE

LIAISON DE DONNEES

 Asservissement de l’horloge réception

L’horloge de synchronisation en réception (Rc) peut être élaborée de plusieurs façons :

a) Pour des courtes distances, en plus des bits d’info à transmettre, on envoit sur
un autre canal le signal d’horloge à transmettre au récepteur. Il s’agit de la
transmissions synchrone en bande de base ou transmission synchrone par modem
sur quatre fils.

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b) Pour des longues distances, il n’est pas possible de consacrer un deuxième
canal ou support physique pour transmettre l’horloge. Pour raison économique, on
s’arrange à imprimer les transitions de l’horloge émission dans les données à
transmettre. De cette manière, le récepteur par détection de ces transitions sera
capable d’extraire l’horloge. Cette horloge dite régénerée sera capable de rythmer
convenablement le prélévement des données à la réception.

Les principaux protocoles synchrones


- BSC : Binary Synchronous Communication (IBM) ;
- SDLC : Synchronous Data Link Communication (IBM) ;
- HDLC : High Level Data Link Control (ISO) ;
- PPP : Protocol Point to Point (IETF).

N.B.
Problème des longues suites de « 0 » ou de « 1 »
Un train numérique où il y a présence d’une longue suite de 1 ou de 0, risque de faire
perdre la synchro. Il sera difficile de déduire l’horloge par manque de transitions
suffisantes. Il faut donc provoquer artificiellement des transitions. On y arrive de plusieurs
façons :

a) La méthode d’embrouillage

Le but essentiel d’un embrouilleur est d’introduire dans le signal émis par le modem local
suffisamment de transition pour permettre la récupération de l’horloge réception par le
modem remote.

On transforme la suite des bits entrants à expédier en un train numérique pseudo-


aléatoire, grâce à l’algorithme de l’embrouilleur dans le DCE qui donne les mêmes chances
aux “1” et “0” d’apparaître. Il répartit de manière uniforme l’énergie du spectre émis en
ligne, évitant un spectre des raies.
A la réception, un désembrouilleur (descrambler) incorporé dans le DTE remote restituera
la séquence initiale (data + synchro) en respectant la même loi de correspondance.

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b) Méthode normalisée HDBn
On transmet le train numérique de données de façon qu’il n’y ait pas plus de n “0”
consécutifs. Alors que “1” sont codés alternativement en double courant (voir codes en
ligne HDB3).

3.3. Procédés de transmission de données

3.3.1. Types

Les données sont rarement transmises telles quelles sur les supports de
transmission, elles subissent un transcodage particulier différent suivant les distances à
franchir :
a) transmission sur courte distance ;
b) transmission sur longue distance.

On a donc deux grands procédés :


 la transmission en bande de base ou transmission en mode de base, méthode
correspondant à l’émission directe sur le canal de transmission des signaux dans
leur bande originale. Ici, on effectue qu’une simple transformation du codage
("transcodage" ou "codage en ligne") dont le but est d’adapter le signal numérique
au canal de transmission. Cette opération est effectuée par un transcodeur appelé
ERBdB. Exemple Carte Réseau du Laptop.

 la transmission en large bande ou la transmission par modulation, méthode


permettant de transmettre les signaux électriques par transposition de la bande de
base. Cette opération est effectuée par un modulateur –démodulateur.

3.3.2. Transmission en bande de base

• Principe

Le signal numérique présente une composante continue (valeur moyenne du signal sur un
intervalle de temps) non nulle. Cette composante continue est inutile, elle ne transporte
aucune information et provoque un échauffement (effet joules) des organes d’extrémité
(transfo d’isolement).

Du fait de l’absence de transition, lors de la transmission d’une longue suite de « 0 » ou


de « 1 », un risque de perte de synchronisation des horloges apparâit. Ces différentes
considérations nous conduisent à :
1° Transformer le signal numérique en un autre, tel que la composante
continue soit réduite à son minimum;
2° Choisir une méthode de codage afin que le spectre, du nouveau signal, soit
mieux adapté aux caractéristiques du support de transmission (bande
passante);
3° et enfin, pour maintenir la synchronisation, il faut assurer un minimum de
transitions, même lors de la transmission de longues séquences de 1 ou de 0.

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• Objet et différents types de Transcodage

Sur des courtes distances, on peut transmettre les signaux numériques constituant un
train numérique directement à travers la ligne de transmission sans transposition de
fréquences (sans modulation).

Train numérique ------- ETCD signal transcodé ETCD ---------Train numérique

Pour assurer une meilleure synchronisation et limiter l’affaiblissement, le train numérique


émis en ligne subit néanmoins une transformation en bande de base (transcodage). A la
réception, l’opération inverse est effectuée. C’est le rôle des ETCD appelés émetteurs-
récepteurs en bande de base (ERBdB). Le signal reste donc numérique et des débits
importants peuvent être atteints (100 Mbits/s).

 Le transcodage ou codage en ligne a essentiellement pour objet de :


- adapter le spectre au canal de transmission ;
- maintenir la synchronisation de l’horloge de réception;
- supprimer la composante continue.

 Deux technologies sont mises en œuvre pour coder les signaux numériques en bande
de base :
- les codages en ligne, qui impliquent la conversion en temps réel des bits
d’information, on parle de codes linéaires (exemple : code AMI, code Miller, le code
HDB3, etc);
- les codages en blocs ou codages complets, qui se réfèrent à des tables de conversion
(exemple : le code 2B1Q, 4B/5B, etc.).

1. Le code tout ou rien (code binaire pur) : c’est le plus simple, un courant nul code le
« 0 » et un courant positif indique le « 1 ».

2. Le codage NRZ (No Return to Zero) symétrise la valeur “1” et la valeur “0” par rapport
à un niveau potentiel nul. On évite ainsi la difficulté à obtenir une tension nulle, on
code le « 1 » par une tension positive et le « 0 » par une tension négative. L’état 0 volt
n’est pas utilisé.

Avantages : réduction composante continue, nombreuses transitions pour la synchro et


grande facilité à réaliser (XOR, OU exclusif).

Inconvénients : spectre élargi, sens de la transition significatif.


C'est ce qu'on utilise en réseau local Ethernet (large bande passante, câble coaxial).

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3. Le code NRZI (No Return To Zer Inverted) présente les mêmes caractéristiques mais
pour éviter les successions de “0”, le signal reste dans le même état pour coder un “1”
et change d’état pour coder un “0”.

4. Le code RZ : le “0” est codé par une


un tension nulle et le “1” par une
un tension positive qui
est annulée au milieu de l’intervalle de temps prévu pour la transmission d’un bit.

5. Code bipolaire : ici, on code que


qu le bit 1 en alternant sa polarité pour éliminer la
composante continue.

6. Le codage
e Alternate Mark Inverse (AMI) est un code bipolaire remise à zérro.

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7. Le codage Manchester (est du type biphasé), ou PE (pour Phase Encode), il se traduit
par un front montant lorsque le bit de données est à zéro et un front descendant dans
le cas contraire.

Manchester différentiel

8. Code Miller ou code delay mode (DM) : une transition au milieu du bit pour un “1”, pas
de transition au milieu de bit pour un “0”.

9. Code de ligne HDB3 (High Decimal Binary order 3)

Il est beaucoup exploité sur les liaisons MIC (interfaces


(interfaces numériques en téléphonie).
téléphonie Il a
pour caractéristique de limiter à trois le nombre de zéros successifs.

3 est un signal bipolaire RZ (code AMI) avec des bits de viol et de bourrage.
Le signal HDB-3 bourrage

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 Règles :

1°) S’il y a plus de trois zéros consécutifs, le quatrième est transformé en “1”; c’est le bit
de viol (“V”);

2°) Les bits “1” successifs doivent avoir une polarité différente (qu’il s’agisse d’une
impulsion réelle ou ajoutée);

3°) Chaque bit “V” doit avoir la même polarité que le bit transmis ;

4°) Si les règles 2° ou 3° ne sont pas respectées, le premier bit de quatre “0” consécutifs
sera transformé en “1” et il devra avoir une polarité opposée à celle du dernier bit
transmis. Ce bit sera appelé « bit “B” (B : bourrage ou balancing, impulsion d’équilibre).
Sans ce bit, le code peut être déséquilibré, par exemple il peut renfermé plus de valeurs
positives que négatives.

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 Algorithme.

10. Code 2B/1Q

Il permet de coder 2 bits d’information en un signal quaternaire. Il est utilisé sur les
liaisons HDSL, sur les accès de base (So) du RNISet dans certains standards de téléphonie
fixe sans fil (norme CT2)

Valeur binaire Code quaternaire

10 +3
11 +1
01 -1
00 -3

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Signal bivalent (2 états) v
1 bit par temps élémentaire 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1 signal sur la jonction

+3V

+1V
Signal tétravalent (4 états) 0 signal en ligne
2 bits par temps élémentaire -1V1V

-3V
3V

Le schéma de la figure ci-dessus


ci code 2 bits pendant un temps d’horloge. (2 bits, 1
symbole quaternaire soit 1 niveau, 4 valeurs). Le code 2B1Q fait correspondre à un
groupe de deux éléments un crénau de de tension dit symbole quaternaire pouvant endosser
quatre valeurs différentes
rentes suivant la table ci-dessous.
ci

Les données sont donc transmises à deux fois la fréquence du signal.

11. Les codes complets sont utilisés dans les réseaux à hauts débits. On substitue à une
combinaison binaire de N bits une autre combinaison généralement de N+1 bits ou
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N+2 bits. Ces codes résolvent facilement les problèmes de composante continue, de
largeur de spectre et parfois autorisent une autocorrection. Dans le code 4B/5B, une
séquence de 4 bits est remplacée par une combinaison de 5 bits. Il est utilisé dans le
FDDI (Fiber Distributed Data Interface, réseau local à haut débit).
Codage 4B5B de FDDI
Symbole Valeur binaire Code 4B5B Symbole Valeur binaire Code 4B/5B
0 0000 11110 8 1000 10010
1 0001 01001 9 1001 10011
2 0010 10100 A 1010 10110
3 0011 10101 B 1011 10111
4 0100 01010 C 1100 11010
5 0101 01011 D 1101 11011
6 0110 01110 E 1110 11100
7 0111 01111 F 1111 11101

*APPLICATION DE CODAGE
TYPE DE CODAGE APPLICATION
Codage AMI Lignes DS1 / T1
Codage HDB3 Interfaces E1, E2, E3 (réseaux téléphoniques)
Codage NRZI FFDI, Fast Ethernet (100 Base FX)
Codage B3ZS T1
Codage B8ZS T3
Codage 2B1Q HDSL, RNIS, CT2
Codage 4B/5B Fast Ethernet, FDDI
Codage 8B/10B Gigabit Ethernet
Codage Manchester différentiel Token Ring
Codage Manchester Ethernet 10Base5, 10Base2, 10BaseT, 10BaseFL

Emetteur-récepteur en bande de base

L’opération d’adaptation au support (transcodage ou cadage en ligne) est effectuée dans


des ETCD nommés émetteurs récepteurs en bande de base ou « ERBdB » et
improprement appelés modems bande de base dont le synoptique est décrit ci-après :

Du terminal Emission
TRANCODEUR
données binaires signal trancodé
Du / vers le terminal
Signaux de contrôle   Contrôle des interfaces  HORLOGE
(dont horloge)
données binaires signal trancodé
TRANCODEUR
Vers terminal Réception

Limitations de la transmission en bande de base

La transmission en bande de base est une technique simple à mettre en œuvre,


cependant elle est limitée par la bande passante du canal de communication (rapidité de
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modulation) et par le rapport signal sur bruit de celui-ci.

Critère de Nyquist

R ≤ 2 x BP Bp : bande passante
R : rapidité de modulation

Ex : Bande passante téléphone 3400 - 300 = 3.100 Hz => 6.200 baud/s max.

Débit binaire et rapidité de modulation sont liés par la relation :

D° : débit binaire exprimée en bps


Hi : quantité d’informations en shanon
R : rapidité de modulation
P : probabilité d’apparition d’un état.

D°= R. Hi = R. log2 .(1/p(i))

Si on appelle valence v le nombre d’états du signal que peut prendre le signal durant un
temps élémentaire (v=1/p)  D° = R .log2 v = 2 .BP .log2 v avec n = log2 v

La transmission bande de base occupe la totalité de la bande passante du canal


interdisant l’utilisation des techniques de multiplexage.

Les techniques dites “bande de base” restent utilisées sur des liaisons spécialisées privées
de courte distance (réseaux d’accès au service transpac et les réseaux locaux d’entreprise
pour des débits de 19,2 Kbits/s sur liaison 2 fils et 48 à 576 Kbits/s sur liaison 4 fils).

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3.3.3. Principe de la Transmission en large bande

La transmission en large bande tente de résoudre les deux problèmes


posés par la transmission en bande de base : dispersion du spectre et monopolisation du
support. Dans cette technique, le signal à transmettre subit une transposition de
fréquences autorisant le multiplexage et assurant une dispersion relativement moins
importante des harmoniques.

Spectre en entrée  MODULATEUR  spectre transposé autour de fp

_________________ f _________________________________ f
fmax 0 -fmax fp +fmax

La transposition des fréquences fait appel à la modulation dont le but est d’adapter le
transfert des données numériques aux caractéristiques physiques de la ligne de
transmission.

Elle consiste à modifier les caractéristiques (amplitude, fréquence ou phase) d’une onde
sinusoïdale dite porteuse. Elle peut être associé à un codage qui regroupe préalablement
des éléments d’information. Elle fait correspondre un état de l’onde résultante dite « onde
modulée » à chaque élément de codage (groupe des bits) de l’info à transmettre.
A la réception, un mécanisme réciproque appelé « démodulateur » permet de récupérer
les infos par reconnaissance des états de l’onde modulée reçue.

Le code peut être associé :


c) à un état, on parle de codage simple ou codage absolu ;
d) à un changement d’état, on parle alors de « codage différentiel ».

(voir la modulations analogiques discrètes dans le cours de télécoms)

3.4. Modes de transmission électrique

Les « 0 » ou les « 1 » sont différentiés par un niveau électrique. On


distingue deux modes selon la manière dont sont lus les niveaux électriques :

3.4.1. Transmission asymétrique ou mode arythmique


2 conducteurs, un à zéro volt et un autre variable.
La valeur binaire est déduite de la différence de potentiel entre le conducteur et celui de
référence (ex : V28)
Inconvénient : sensibilité aux parasites d'origine électromagnétique.
3.4.2. Transmission symétrique ou mode différentiel
Souvent utilisé pour les hauts débits. On ne lit plus (Va – 0) mais (Va – Vb)
Inconvénient : multiplie le nombre de conducteurs et complexifie les machines.

Avantage : si parasite on le retrouve sur fil A et sur fil B => il s'annule dans le calcul de la
ddp. Exemple : V11

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