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UNIVERSITE DE N’DJAMENA

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FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET
APPLIQUEES
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DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
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Laboratoire de Botanique Systématique
et Ecologie Végétale (LBSEV)
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RAPPROT FINAL 2011-2013

PROJET :
« Les Savanes de la zone sahélo-soudanienne du Tchad :
Phytocoenoses et Phytodiversite des formations naturelles de
Massenya »

Chef de Projet : Partenaire1 : Partenaire2 :


Dr Elisée MBAYNGONE Mr Ngadoum RATNAN Dr Ali Brahim BECHIR
Département de Biologie Département de Géographie Vice Recteur Chargé de la
Faculté des Sciences Exactes et Faculté des Lettres et Recherche
Appliquées Sciences Humaines Université d’Ati
Université de N’Djaména, BP Université de N’Djaména BP 433 N’Djaména
1027 Tél. : + 235 66 29 61 69 Tel. : + 235 66 25 42 61
+235 99 89 29 56 E-mail : ali_brabe@yahoo.fr
Mob : +235 66 36 86 64 +235 77 29 61 69
+235 99 33 96 54 E-mail :
E-mail : embayngone@ymail.com ngadoum@yahoo.fr

MAI 2014
1. Introduction

Le projet de recherche intitulé « Les savanes de la zone sahélo-soudanienne du Tchad :


Phytocoenoses et Phytodiversite des formations naturelles du Massenya» a pour objectif
d’étudier la flore et la végétation de la région du Chari Baguirmi, notamment dans les
Départements du Baguirmi, du Chari et de Loug Chari. Ces travaux devraient, à terme, fournir
une liste exhaustive de la flore de la région et identifier les différents groupements végétaux y
relatifs. Les campagnes de collectes menées pendant trois années (2011-2013) ont permis de
réaliser 204 relevés phytosociologiques et 111 relevés dendrométriques. L’exploitation et le
traitement multivarié des relevés phytosociologiques ont permis de mettre en évidence la
richesse floristique et les principaux groupements végétaux de la zone d’étude.

2. Méthode

La démarche adoptée a consisté à documenter sur la zone d’étude. A cet effet, nous avons
recherché les cartes pédologiques et d’occupation des sols, une image satellite Landsat 193/52
du 20 octobre 2003 et faire la synthèse sur les caractéristiques physiques du milieu d’étude.
La deuxième étape a consisté en des missions de prospections et de collecte de données.
L’objet de la prospection est de présenter le projet et l’équipe de recherche aux autorités de
zone d’exécution. Il s’agit aussi, d’une part, de parcourir la zone d’étude afin d’appréhender
les réalités de terrain, et d’autre part, d’initier le stagiaire aux techniques de collectes de
données.

2.1 Collectes des données phytosociologiques

Les relevés phytosociologiques sont effectués dans des placeaux de (30 x 30) m² pour
la strate ligneuse et (10 x 10) m² pour la strate herbacée. Ces surfaces ont été retenues en
tenant compte de l’aire minimale généralement adoptée en zone de savane (512 à 1200 m2
pour la strate ligneuse et 25 m2 pour la strate herbacée) et de certaines contraintes de visibilité
dans les formations savanicoles. Les relevés phytosociologiques ont consisté à dresser la liste
de toutes les espèces présentes dans le placeau et affectées du coefficient d’abondance-
dominance de Braun-Blanquet (1932). Les coefficients d’abondance- dominance attribués aux
espèces sont : 5 = espèce couvrant 75 à 100 % de la surface du relevé ; 4 = espèce couvrant 50
à 75 % de la surface du relevé ; 3 = espèce couvrant 25 à 50 % de la surface du relevé ; 2 =
espèce couvrant 5 à 25 % de la surface du relevé ; 1 = espèce couvrant 1 à 5 % de la surface
du relevé ; (+) = espèce couvrant moins de 1 % de la superficie du sol. Chaque classe
d’abondance-dominance correspond à un recouvrement moyen (RM) suivant : 5 = espèce à
recouvrement moyen de 87,5 % ; 4 = espèce à recouvrement moyen de 62,5 % ; 3 = espèce à
recouvrement moyen de 37,5 % ; 2 = espèce à recouvrement moyen de 15 % ; 1 = espèce à
recouvrement moyen de 3 % ; (+) = espèce à recouvrement moyen de 0,5 %.

Les caractéristiques écologiques recueillies sont notamment le type de formation, la


structure de la végétation (taux de recouvrement et hauteur moyenne), la topographie, la
texture du sol et les coordonnées géographiques (GPS : Global Positioning System, Garmin
62).

La plupart des relevés sont effectués en novembre à cause de la difficulté d’accès dans
la zone. Ce qui limite fortement la représentativité des espèces herbacées qui ont, en général,
bouclé leur cycle de développement (sèches ou brulées par les feux de brousse) pendant cette
période. Toutefois, certains échantillons litigieux sont récoltés et déterminés à l’aide
d’ouvrages spécifiques de botanique (Bérhaut, 1967 ; Hutchinson et Dalziel (1954, 1958,
1963, 1968, 1972) ; Akoégninou et al., 2006). La nomenclature adoptée est celle de « African
Plants Database » du Conservatoire et jardins botaniques de la ville de Genève (www.ville-
ge.ch/musinfo/bd/cjb/africa/).

2.2 Collectes des données dendrométriques

Sur la base des groupements végétaux identifiés, 10 placeaux ont été choisis par
groupement pour les mesures dendrométriques. Les placeaux sont choisis au hasard car tous
les relevés constitutifs des différents groupements sont généralement homogènes et
représentatifs. Les paramètres mesurés sont la circonférence à 1,30 m et la hauteur totale des
individus à l’aide d’un ruban et d’une perche confectionnée à cet effet. Les individus qui ont
une circonférence inférieure à 15,7 cm (ou diamètre <5 cm) sont classés dans la régénération
(Sambou, 2004 ; Ouédraogo, 2006). Certains arbustes et arbrisseau dont les individus adultes
ne dépassent généralement pas 4 m sont mesurés à 50 cm du sol. Il s’agit de Boscia
senegalensis, Flueggea virosa, Gardenia sp., Ximenia americana, (Mbayngone et al. 20008a).

2.3 Traitement des données

2.3.1 Traitement des données floristiques

La richesse floristique et les fréquences ont été déterminées à partir de la liste des relevés.
Les fréquences ont permis d’exprimer l’occurrence des espèces : les espèces fréquentes sont
recensées dans au moins 50 % des relevés ; les espèces peu fréquentes sont présentes dans 25
à 49 % de relevés et les espèces rares sont présentes dans moins de 25 % de relevés.

Les familles, les types biologiques et l’affinité phytogéographique de chaque espèce


sont illustrés à l’aide des spectres bruts et pondérés.

Les types biologiques désignent l’ensemble des particularités morphologiques qui jouent
un rôle dans la résistance aux conditions défavorables, donc dans la localisation des espèces
végétales (Guinko, 1984). Les types biologiques (TB) utilisés sont ceux définis par Raunkiaer et
adaptés pour l’étude des formations végétales tropicales par divers auteurs (Adjanohoun, 1964 ;
Godron et al., 1968 ; Aké Assi, 2001 et 2002 ; Thiombiano et al, 2012): les thérophytes (Th), les
hémicryptophytes (He), les géophytes (Ge), les chaméphytes (Ch) et les phanérophytes (Ph).

Les phanérophytes sont subdivisées en mégaphanérophytes (MPh) : arbres de plus de 30 m de


haut ; mésophanérophytes (Mph) : arbres de 10 à 30 m de haut ; microphanérophytes (mph) :
arbustes de 2 à 10 m de haut ; nanophanérophyes (nph) : sous-arbustes de moins de 2 m de haut

Les types phytogéographiques (TP) utilisés sont basés sur les grandes subdivisions
chorologiques établies pour l'Afrique (White, 1986) dont les principaux sont:

- espèces à large distribution qui regroupent:

• Cosmopolites (Cos) = espèces largement répandues à la surface du globe;


• Pantropicales (Pan) = espèces réparties dans toutes les régions tropicales;
• Paléotropicales (Pal) = espèces présentes aussi bien en Afrique tropicale, en Asie
tropicale, en Australie et à Madagascar;
• Afro-américaines (AA) = espèces présentes en Afrique et en Amérique tropicale;
- espèces pluri-régionales africaines qui renferment:

• Soudano-zambésiennes (SZ) = espèces présentes à la fois dans les Centres Régionaux


d'Endémisme Soudanien et Zambésien;
• Afro-tropicales (AT) = espèces distribuées dans toute l'Afrique tropicale;
• Afro-malgaches (AM) = espèces distribuées en Afrique et à Madagascar;
• Plurirégionales africaines (PA) = espèces dont l'aire de distribution s'étend à plusieurs
Centres Régionaux d'endémisme;
• Guinéo-congolaises (GC) = espèces largement distribuées dans la Région guiné-
congolaise.
• Soudano-guinéennes (SG) = espèces présentes à la fois dans les Centres Régionaux
d’Endémisme Soudanien et guinéo-congolais ;
- élément-base qui regroupe essentiellement les espèces largement distribuées dans le Centre
Régional d'Endémisme Soudanien (S) ;

- espèces Sahélienne (Sa) présentent dans la zone de transition du sahél entre le Sahara et la zone
soudanienne.

Des spectres pondérés ont été utilisés pour mettre en évidence l’abondance de chaque
type biologique ou phytogéographique. Le spectre pondéré est le rapport en pourcentage entre
le recouvrement cumulé des espèces d’un type biologique ou phytogéographique et le
recouvrement cumulé des espèces de tous les types biologique ou phytogéographique (Sinsin
et Oumorou, 2000).

2.3.2 Traitement des données phytosociologiques

L’analyse multivariée a été utilisée pour le traitement de données phytosociologiques. La


Detrended Correspondence Analysis (DCA) disponible dans CANOCO (Canonical
Community Ordination) for Windows, version 4.5 (Leps et Smilauer, 2003), est une technique
multivariée qui permet un traitement rapide d'un vaste ensemble de données de végétation.
Cette technique permet une ordination dans un espace réduit de nuage constitué par « r »
relevés (objets) et de celui des « n » espèces. La carte factorielle obtenue permet l’analyse
indirecte des gradients écologiques.

Les relevés phytosociologiques ont été soumis à deux sortes de traitements : un premier
traitement global en fonction de la présence-absence des espèces, suivi d’un traitement partiel
des ensembles issus du traitement global en abondance-dominance afin de mieux les
individualiser (Sinsin, 1993 et 1994 ; Oumorou, 2003 ; Wala, 2004, Nacoulma 2012). Les
longueurs des gradients ont été utilisées comme mesure de la similarité des relevés (Kent et
Coker, 2003 ; Wala, 2004). les relevés de la strate arbustive et herbacée d’un même placeau
sont combinés pour le traitement (Mbayngone 2008). Ce qui a conduit à utiliser
indifféremment une espèce ligneuse et/ou herbacée et vice versa pour désigner les
groupements. Ainsi, la matrice de données d’analyse phytosociologique est constituée de 204
relevés et 298 espèces.
2.3.3 Traitement des données dendrométriques (en cours)
3. Résultats

3.1 Caractéristiques physiques du milieu d’étude

La zone d’étude (fig.1) est située dans le triangle Dourbali-Massenya-Bousso-Mandelia, entre


les latitudes 15 et 18°Nord et longitudes 11 et 13°Est. Administrativement, la zone appartient
à la région du Chari Baguirmi.

Figure 1. Localisation de la zone d’étude


C’est une immense plaine rompue par des dépressions. Le réseau hydrographique est
constitué du Chari et Logone, auxquels s’ajoute le Bahr Erguig ou Bambassa qui part du sud
de Bousso et décrivant une boucle de 300 km avant de se jeter dans le Chari à la hauteur de
Mandjaffa. En plus de ces trois cours d’eau, on note de nombreux bras morts et mares
temporaires.

Du point de vue phytogéographique, la zone d’étude appartient au domaine soudanien, aux


secteurs sub-sahélien et nord soudanien. La pluviométrie moyenne annuelle des dix dernières
années est de 700 mm à la station météorologique de Massenya et 761 mm à Ba-Illi (DREM,
2011). La saison de pluie dure en moyenne six mois (mai à octobre, fig. 2).

300
Pm (mm)
250

200

150
Ba-Illi
100 Massenya

50

0
Mois
J F M A M J Jt A S O N D

Figure 2 : Variation pluviométrique mensuelle des douze dernières années (1999-2010)

Les sols sont ferrugineux tropicaux faiblement lessivés, à taches et à rares concrétions. Les
sols hydromorphes et les vertisols se rencontrent dans les dépressions ou bordure de
dépressions faiblement inondées. Ce sont des sols à texture limono-argileuse à argilo-
limoneuse, parfois sablo-argileuse.

La végétation dominante est constituée de savane arbustive et arborée dans la partie sud (entre
Massenya et Bousso). Ces deux types de végétation sont souvent entrecoupés de savanes
armées (brousse tigrée) et herbeuses soit dans les dépressions ou les plateaux Dans la zone de
Massénya, ce sont les savanes arbustives à Acacia seyal qui sont largement distribuées. Les
savanes arborées sont soit à Acacia seyal, à Hyphaene thebaica ou à Sclerocarya birrea. On
observe ça et là des savanes arborées ou forêts claires à Anogeissus leiocarpa.
3.2 Richesse floristique

Nous avons effectué au total 372 relevés phytosociologiques, dont 204 pour la strate
ligneuse et 168 pour la strate herbacée. Nous avons récolté en outre 120 échantillons d’herbier
dont 113 identifiés (7 non identifiées), montés et déposés à l’herbier du Laboratoire de
Recherche Vétérinaire et Zootechnique (LRVZ) de N’Djaména. L’exploitation de ces relevés
a permis de mettre en évidence 298 espèces, réparties en 176 genres et 54 familles. Cette
richesse représente 12,11 % de la flore nationale (Brundu et Camarda 2013) et 10,84 % de la
flore du Centre Régional d’Endémisme Soudanien. C’est une richesse intéressante car
beaucoup d’espèces annuelles n’ont pas été inventoriées à cause de la difficulté d’accès dans
la zone. Les familles les plus représentatives sont les Poaceae (20,27%), les Fabaceae-
Faboideae (9,97%), les Malvaceae (6,87%), les Rubiaceae (5,50%), les Convolvulaceae
(4,81%), les Combretaceae (4,12%), les Asteraceae et les Fabaceae-Mimosoideae
respectivement (3,78% chacune) et les Fabaceae-Caesalpinoideae (3,44%). Elles représentent
62,54 % de la diversité totale de la région du Chari-baguirmi avec au moins 10 espèces
chacune. Elles sont suivies de très loin par les Lamiaceae (2,75%), les Amaranthaceae,
Cyperaceae respectivement (2,14%), les Acanthaceae, Apocynaceae (2,06%). Les 38 autres
familles ont moins de 2 % d’espèces.
La comparaison de la liste floristique obtenue à celle de Brundu et Camarda (2013), a permis
de mettre en évidence vingt huit nouvelles espèces pour la flore du Tchad : Hygrophila
auriculata (Schumach.) Heine, Lannea acida A.Rich., Baissea multiflora A.DC, Combretum
lecardii Engl. & Diels., Merremia dissecta (Jacq.) Hallier f., Momordica cissoides Benth.,
Croton hirtus L’Hér., Indigofera microcarpa Desv., Phaseolus scaberulus Miq., Stylosanthes
erecta P.Beauv., Hydrolea palustris (Aubl.) Raeusch., Hyptis lanceolata Poir., Hyptis
suaveolens Poit., Clerodendrum polycephalum Baker, Grewia lasiodiscus K.Schum., Hibiscus
grewioides Baker f., Ficus ovata Vahl, Bacopa decumbens (Fernald) F.N. Williams, Bacopa
occultans (Hiern.) H. & Dalz., Digitaria velutina (Forssk.) P.Beauv., Digitaria horizontalis
Willd., Eragrostis tremula Hochst. ex Steud., Isachne caillei A.Chev., Paspalum conjugatum
P.J.Bergius, Sorghum margaritiferum Stapf., Spermacoce intricans (Hepper) Burhill,
Spermacoce verticillata L., Ampelocissus leonensis (Hook.f.) Planch.
3.3 Fréquence spécifique

La figure 3 montre que la plupart des espèces sont rares (52,33 %, soit 264 espèces) car elles
sont dans moins de 25 % des relevés. Vingt espèces (32,21 %) sont peu fréquentes dont,
Balanites aegyptiaca, Pennisetum pedicelletum, Ziziphus mauritiana, Dalbergia melanoxylon,
Setaria pumila, Capparis sepiaria, Chloris pilosa, Achyrantes aspera sont présentes dans au
moins 40 % des relevés. Quant autres espèces peu fréquentes Anogeissus leiocarpa (38,73%),
Triumfetta pentandra (38,73%), Sida alba (37,75%), Feretia apodanthera (33,82%),
Monechma ciliatum (33,82%), Acacia ataxacantha (29,41%), Hibiscus cannabinus (29,41%),
Acacia senegal (26,96%), Cassia sieberiana (26,47%), Dinebra retroflexa (26,47%), Boscia
senegalensis (25,98%) et Zornia glochidiata (25,00%).
Seulement 6 espèces (15,46 %) sont fréquentes sur le site d’étude, il s’agit de Cassia
obtusifolia (68,63 %), Dichrostachys cinerea (57,84 %), Acacia seyal (56,86 %), Guiera
senegalensis (54,41 %), Combretum glutinosum (53,92 %) et Piliostigma reticulatum (52,45
%).
Ces fréquences indiquent qu’une petite proportion d’espèces est largement distribuée
tandis qu’un grand nombre est peu répandu, sinon rare dans la zone d’étude.

60
52,33

50
Proportion d'espèces (%)

40
32,21
30

20
15,46

10

0
< 25 % [25;50 %[ ≥50 %

Figure 3 : Spectre des fréquences spécifiques


3.4 Spectres des types biologiques

L’analyse des types biologiques montre une nette prédominance des thérophytes et
phanérophytes sur les autres formes de vie (fig. 4). Ils sont suivis de très loin par les
hémicriptophytes et les chaméphytes qui sont peu nombreux et peu abondants. Leurs spectres
brut sont respectivement de 7,59 % et 6,21 % et pondéré de 4,41 % et 1,62 %. Les géophytes
très peu représentés.

60
Spectre brut
Spectre pondéré
50
Proportion d'espèces (%)

40

30

20

10

0
Th Ph He Ch Ge
Types biologiques

Figure 4: Spectres brut et pondéré des types biologiques


(Th : thérophytes ; Ph : phanérophytes ; He : hémicryptophytes ; Ch : chaméphytes ; Ge : géophytes.)

L’analyse au sein des phanérophytes révèle que les microphanérophytes prédominent


(53,06 % et 74,21 %) sur les autres sous types (fig. 5). Ils sont suivis par les
nanophanérophytes (30,61 % de spectre brut et 8,09 % de spectre pondéré) et les
mésophanérophytes représentent 15,31 % de spectre brut pour 17,69 % de spectre pondéré.
Les mégaphanérophytes sont négligeables.
80
Spectre brut
70
Spectre pondéré
60
Proportion d'espèces (%)

50

40

30

20

10

0
mph nph mPh MPh
Sous types des phanérophytes

Figure 5 : Spectres brut et pondérés des sous-types des phanérophytes.


mph : microphanérophytes ; nph : nanophanérophytes ; mPh : mésophanérophytes ; MPh :
mégaphanérophytes).

3.5 Spectre des types phytogéographiques

Le spectre phytogéographique révèle l’abondance-dominance des espèces


soudaniennes (20,07% et 26,08% de spectre brut et pondéré) sur les autres chorologies (fig.
6). Elles sont suivies les espèces paléotropicales (16,26% et 19,24% de spectre brut et
pondéré) et les espèces pantropicales (15,92%) et des espèces soudano-zambéziennes (11,42%
et 11,11% de spectre brut et pondéré). Les espèces plurirégionales africaines sont moins
représentées mais très dominantes (9,69% et 20,23% de spectre brut et pondéré). Les espèces
afro-tropicales (16,17%). Les moins dominantes sont, les espèces sahéliennes (2,03%), les
espèces guinéo-congolaises (2,91%), les afro-malgaches (0,53%), les espèces afro-
américaines (0,26%) des soudano-guinéennes (0,05%) et les espèces cosmopolites (0,03%).
60

Spectre brut
50
Spectre pondéré

40

30

20

10

0
S AT Pan Pal SZ PA AM GC AA Sa SG Cos

Types phytogéographiques

Figure 6: Spectre global des types phytogéographiques


Légende : S : élément-base soudanien ; SZ : espèces soudano-zambéziennes; Pan : espèces pantropicales ; Pal : espèces paléotropicales ;
AT : espèces afro-tropicales ; PA : autres espèces plurirégionales africaines ; AM : espèces afro-malgaches; GC : espèces guinéo-
congolaises ; SG : espèces soudano-guinéennes ; AA : espèces afro-américaines ; Sa : espèces sahéliennes ; Cos : espèces cosmopolites.

3.6 Individualisation des groupements végétaux

3.6.1 Ordination des relevés dans le plan factoriel

Les données statistiques de l’ordination révèlent que les valeurs propres des deux
premiers axes sont assez élevées par rapport aux deux autres. Toutefois, les quatre premiers
axes n’expliquent que 10,4% de la variance totale des espèces (tableau I). Ce qui se traduit par
la dispersion de l’information sur les axes factoriels (fig. 7).

Tableau I : Valeurs propres et longueur des gradients des quatre premiers axes de l’analyse
globale des relevés avec présences/absence

Axes 1 2 3 4 Inertie totale


Valeurs propres 0,517 0,377 0,245 0,207 12,972
Longueur des gradients 4,475 6,003 3,302 3,207
Pourcentage cumulé de 4,0 6,9 8,8 10,4
la variance des espèces
7

Axe 2 Bloc 2

Bloc 3

Bloc 1

Axe 1
-1

-1 5

Figure 7: Ordination globale des relevés avec présence/absence

Bloc 1 : groupe des relevés effectués dans les dépressions à inondation temporaire ou non ; Bloc 2 :
groupe des relevés effectués des bas glacis ; Bloc 3 : groupe de relevés effectués sur divers glacis,
mais renfermant généralement pas de strate herbacées

L’axe 1 traduit le gradient topographique qui va des bas-fonds vers les plateaux. L’axe 2
traduit texture du sol, notamment le gradient argileux décroissant. Ainsi, le bloc 1 renferme
des relevés effectués dans les dépressions ou bas-fonds à inondation temporaire ou non, le
bolc 2 renferme des relevés des bas glacis et le bloc 3, le relevés sur divers glacis, mais ne
renfermant généralement pas de strates herbacée. Ces blocs sont soit très éparpillés, soit très
confus, si bien que bloc est soumis à une analyse partielle pour l’identification des
groupements végétaux.

3.6.2 Identification des groupements végétaux

Les valeurs propres et les longueurs des gradients de la DCA du bloc1 sont consignées dans
le tableau II. Il ressort de la DCA que, les quatre premiers axes factoriels expliquent à 16,2 %
la variance totale, ce qui met en évidence la dispersion de l’information dans le plan factoriel.

Tableau II : Valeurs propres et longueur des gradients des quatre premiers axes de l’analyse
du bloc1

Axes 1 2 3 4 Inertie totale


Valeurs propres 0,566 0,365 0,304 0,244 9,114
Longueurs des gradients 5,261 3,170 2,964 2,651
Pourcentage cumulé de la 6,2 10,2 13,6 16,2
variance des espèces

L’ordination du bloc1 permet de discriminer trois groupements (fig.8) : un groupement à


Acacia seyal des bas-fonds inondables (G11), un groupement Acacia seyal des bas glacis peu
profonds (bowé, G12) et un groupement à Acacia senegal (G13).
3.5

R8 R31
R9

R27

R42 R40 R43


R38
R33 R35
R25 R23
R52 R62 R53
R26
R29
R30 G12 R61
R59
R28 R11 R51 R57
R32 R50 R21
R34 R56
R6 R44 R39
R175
R41
R36 R60
R37 R64
R45
R24 R46R22 R55
R47 R54
R48 R63
R7
R5 R20
R67

Axe 2 R171 R58 R16


G11 R168
R19
R65 R18
R49

R14
R10 R2
R1 R15
R68
R17
R3
G13
R13 R12
R66 R4

R176
-0.5

Axe 1

-1.0 6.0
Figure 8 : Ordination du bloc 1 selon les axes factoriels1 et 2.

G11 : groupement à Acaciaseyal des bas-fonds inondables ; G12 : groupement à Acacia seyal des bas de glacis
peu profonds (bowé) ; G13 : groupement à Acacia senegal.

Le bloc 2 génère trois groupements selon le gradient croissant de la profondeur du sol (axe 1)
et celui du taux d’humidité croissant dans le sol (axe 2).
4

R203

R180

R141

R193
R182
R202

R154 G22 R177 R195

R172 R196
R110 R152 R198
R190 R163 R199
R130 R144 R192 R201
R191 R174
R156 R184
R178
R138 R153
R158R120 R147 R149 R189 R170 R161
R129 R137R194 R140
R186 R143
R155 R109 R187 R166
R114 R200
R151 R113 R179 R183 R165
R128
R157 R115 R204 R169
R181
R127 R70 R135
Axe 2 R84
R121
R162
R167
R164
R122 R159 R142 R139
R131 R185 R150
R173 R134 R132 R197
R148

R119
R111
R145 R146R133
R188
R118

G21
R160
G23 R69

R125
R126

R73

Axe 1
-1

-1 4

Figure 9 : Ordination du bloc 2 selon les axes factoriels 1 et 2

G21 : groupement à Combretum glutinosum ; G22 : groupement à Acacia seyal des sols sablo-
limoneux à sableux ; G23 : groupement à Acacia seyal des sols argileux

Les valeurs propres et les longueurs des gradients sont consignées dans le tableau III. Les
trois groupements sont le groupement à Combretum glutinosum (G21), groupement à Acacia
seyal des sols sablo-limoneux à sableux (G22) et le groupement à Acacia seyal des sols
argileux profonds (G23, fig. 9). La DCA montre que les quatre premiers axes factoriels
expliquent à 16,0 % la variance totale, ce qui met en évidence la dispersion de l’information
dans le plan factoriel.

Tableau III: Valeurs propres et longueur des gradients des quatre premiers axes de l’analyse
du bloc 2

Axes 1 2 3 4 Inertie totale


Valeurs propres 0,467 0,330 0,226 0,198 7,633
Longueurs des gradients 3,528 3,449 2,964 2,370
Pourcentage cumulé de la 6,1 10,4 13,4 16,0
variance des espèces

Le bloc 3 est discriminé en deux groupements : un groupement à Piliostigma


reticulatum (G31) et un autre groupement à Anogeissus leiocarpa (G32) qui occupent
respectivement les sols sableux et sableux limoneux des dépressions ou axes de drainage (fig.
10). Les valeurs propres des axes et les longueurs des gradients sont résumées dans le tableau
IV. Les données statistiques de la DCA montrent que les quatre premiers axes factoriels
n’expliquent que 27,3 % de la variance totale, ce qui met en évidence la dispersion de
l’information dans le plan factoriel.

Tableau IV : Valeurs propres et longueurs des gradients des quatre premiers axes de
l’analyse du bloc 3
Axes 1 2 3 4 Inertie totale
Valeurs propres 0,441 0,302 0,235 0,139 7,633
Longueurs des gradients 3,411 2,484 2,668 2,205
Pourcentage cumulé de la 10,08 18,2 23,9 27,3
variance des espèces
3.0
R123

R124

R99
R75

R105
R82
R96 R106
R76
Axe 2 R108
R79 R88
R98 R89
R83
R90
R136
R97 R116
R87
R92 R77 R94 R80
R86 R103 R117

R107 R101
R74 R93 R100
R85 R104
R95
G31 R102

R81
R72

G32
R91 R71

R78

R112

Axe 1
-0.5

-1.0 4.0

Figure 10: Ordination du bloc 3 selon les axes factoriels 1 et 2

G31 : groupement à Piliostigma reticulatum ; G32 : groupement à Anogeissus leiocarpa et Feretia


apodanthera

Ainsi, l’ordination avec la DCA a permis de mettre en évidence les groupements suivants :

Les groupements des bas-fonds inondables, axes de drainage et bas glacis peu
profonds:

- G11, G12, G22 et G23: les groupements à Acacia seyal sur des sols sablo-limoneux à
argileux ;
- G32 : le groupement à Anogeissus leiocarpa et Feretia apodanthera sur sols
généralement sablo-limoneux.
Les groupements des plateaux dunaires ou non et des glacis divers :
- G13 : le groupement à Acacia senegal ;
- G21 : le groupement à Combretum glutinosum et Hyparrhenia bagirmica ;
- G31 : le groupement à Piliostigma reticulatum
3.6.3 Description des groupements
Au total 5 groupements végétaux ont été discriminés dont un groupement à Acacia seyal
présentant quatre faciès. Ces autres groupements sont décrits par les caractéristiques
écologiques et floristiques.

3.6.3.1 Les groupements des bas-fonds inondables, axes de drainage et bas glacis peu
profonds

3.6.3.1. 1 Le groupement à Acacia seyal


Caractéristiques écologiques et floristiques
Ce groupement est fréquent dans les dépressions inondables, axes de drainages et parfois les
bas glacis peu profonds. Les sols sont à texture argilo-limoneuse à argileuse, voir argilo-
sableux dans les bas glacis peu profonds. La richesse spécifique moyenne varie de 17 à 26
espèces par relevé.
Le groupement à Acacia seyal se présente souvent sous forme de savane arborée ou
arbustive avec quelquefois un tapis herbacé parfois continu. La strate ligneuse a un
recouvrement moyen de 38 à 54% tandis que celle herbacée varie de 62 à 72%. Dans tous les
faciès du groupement, Acacia seyal qui domine toutes les autres espèces est caractéristique.
D’autres espèces peu fréquentes, mais assez fidèles à ce groupement sont Mitragyna inermis,
Monechma ciliatum, Melochia corchorifolia, Ammania auriculata, Acroceras amplectens,
Aechynomene indica, Dinebra retroflexa, Hydrolea palustris, Panicum pansum qui sont
toutes, des espèces qui colonisent les milieux humides. Les espèces compagnes importantes
sont Cassia obtusifolia, Achyranthes aspera, Setaria pumila, Andropogon gayanus, Acacia
senegal, Ziziphus mauritiana, Schoenefeldia gracilis, Pennisetum pedicellatum, Zornia
glochidiata et Combretum glutinosum.

Spectres biologique et phytogéographique du groupement

Les quatre faciès du groupement présentent un spectre biologique moyen (brut et pondéré)
dominé par les thérophytes (48,46% et 40,51%) et les phanérophytes (39,96% et 50,16 %)
(fig.11). Les autres formes de vie sont faiblement représentées.
60 Spectre brut
Spectre pondéré
50

Proportion d'espèces
40

30

20

10

0
Th Ph He Ch Ge
Types biologiques

Figure 11: Spectre des types biologiques


Le spectre phytogéographique révèle une prédominance de l’élément-base soudanien (26,27
et 51,52%) suivi des espèces à large distribution (fig.12). Les espèces à distribution africaines
(AT, SZ et PA) ont des proportions relativement faibles. Les autres types phytogéographiques
sont très peu représentés.
60 Spectre brut
Spectre pondéré
50
Proportion d'espèces

40

30

20

10

0
S Pan Pal AT SZ PA AM GC AA Cos SG Sa
Types phytogéographiques

Figure 12: Spectre des types phytogéographiques

3.6.3.1.2 Le groupement à Anogeissus leiocarpa et Feretia apodanthera

Caractéristiques écologiques et floristiques


Ce groupement qui se rencontre dans certains bas-fonds et bas de pentes longeant les cours
d’eau, colonisent aussi les plateaux, sur des sols à texture sableux-limoneuse à sableuse dans
les horizons de surface. Il renferme 94 espèces pour 14 relevés effectués, mais la richesse
moyenne par relevé est de 22 ± 8 espèces.
Le groupement à Anogeissus leiocarpa et Feretia apodanthera se présente souvent sous
forme de savane arborée avec des faciès à Sclerocarya birrea. Les formes arbustives sont peu
répandues et le tapis herbacé varie suivant le type de formation. Anogeissus leiocarpa,
Feretia apodanthera, Diospyros mespiliformis et Sclerocarya birrea sont les caractéristiques
du groupement. Les espèces compagnes assez fréquentes sont Combretum glutinosum, Guiera
senegalensis, Piliostigma reticulatum, Dalbergia melanoxylon et Dichrostachys cinerea. La
présence de Dinebra retroflexa, Cassia sieberiana, Mitragyna inermis et Monechma ciliata
témoigne de la distribution du groupement dans les bas-fonds ou bas de pentes.

Spectres biologique et phytogéographique du groupement


Le spectre biologique montre une prédominance totale des phanérophytes (71,28% de brut et
79,67% de pondéré) sur les autres modes de vie (fig. 19a). Les thérophytes suivent avec une
proportion relativement importante (24,47% de brut et 18,53% de pondéré). Les autres types
biologiques sont insignifiants.
90 Spectre brut
80 Spectre pondéré
70
Proportion d'espèces

60
50
40
30
20
10
0
Ph Th He Ch
Types

Figure 19a: Spectre des types biologiques


Une analyse au sein des phanérophytes montre une prédominance des microphanérophytes
(56,72% du spectre brut et 38,07% spectre pondéré) suivis des nanophanérophytes(fig. 19b).
Les mésophanérophytes sont peu abondants mais dominent à cause de leur recouvrement qui
est important (Tamarindus indica, Anogeissus leiocarpa, Diospyros mespiliformis et
Mitragyna inermis) la densité des individus de dans le groupement.
60 Spectre brut
Spectre pondéré
50

Proportion d'espèces
40

30

20

10

0
mph nph mPh MPh
Sous types phanérophytes

Figure 19b: Spectre des sous types des phanérophytes

Le spectre phytogéographique montre un groupement à forte affinité savanicole car l’élément-


base soudanien prédomine sur les autres chorologies (fig. 20). Il est suivi par des espèces à
distribution soudano-zambézienne et les paléotropicales dans des proportions assez faibles.
Les autres chorologies à distribution africaine sont très peu représentées.

80
Spectre brut
70 Spectre pondéré
Proportion d'espèces

60
50
40
30
20
10
0
S SZ Pal PA AM GC SG AA
Types phytogéographiques

Figure 20: Spectre des types phytogéographiques

3.6.3.2 Les groupements des plateaux dunaires ou non et des glacis divers
3.6.3.2.1 Le groupement à Acacia senegal

Le groupement à Acacia senegal et Chloris pilosa se retrouve généralement sur des glacis
relativement humides. Les sols sont de texture argileuse, argileux-limoneuse à sableuse. La
physionomie des relevés du groupement est représentée uniquement des savanes arbustives.
La strate herbacée est présente et continue dans tous les relevés qui constituent ce groupe
dominée par Chloris pilosa, Sida alba, Acroceras amplectens, Chloris pilosa, Achyranthes
aspera, Merremia pinnata, Triumfetta pentandra, Cassia obtusifolia et Leucas martinicensis.
Dominée par Acacia senegal, la strate arbustive de ce groupe est représentée par Acacia seyal,
Sclerocarya birrea, Ziziphus mauritiana, Balanites aegyptiaca, Guiera senegalensis,
Dichrostachys cinerea, Bauhinia rufescens et Boscia senegalensis.
La richesse spécifique du groupement est de 95 espèces sur 16 relevés.

Spectres biologique et phytogéographique du groupement

Les thérophytes et les phanérophytes sont plus abondantes (fig. 21), avec les spectres brut et
pondéré respectivement de (48,42 et 34,58% ; 41,05 et 58,25%) (fig. 21A). Les spectres
pondérés des phanérophytes dépassent celui des thérophytes, montrant ainsi la dominance
d’espèces ligneuses due au taux élevé des microphanérophytes dans le groupement (fig. 21B).
Les hémicryptophytes qui sont aussi abondantes (53,85%), dominent de très loin les
thérophytes car leur spectre pondéré est de 75,09 %.
4
5
6
7
70,00
Spectre brut
60,00
Spectre pondéré
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
Th Ph He Ch Get
8
9
10 Spectre des types biologiques (A)

11
12
13
14
15
16
17
18
80,00
Spectre brut
70,00
60,00 Spectre pondéré
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
mph mPh nph
19
20
21 Spectre des sous-types biologiques (B)
22

23 Figure 21: Spectre des types biologiques


24 Le spectre phytogéographique montre la prédominance des espèces soudaniennes et
soudano-zambéziennes sur les autres types (fig. 22). Leurs spectres bruts et pondérés
sont respectivement de 22,11 et 30,72 % ; 11,58 et 32,24 %. Les autres types
phytogéographiques sont faiblement représentés. L’abondance d’espèces soudaniennes
et soudano-zambéziennes révèle le caractère soudanien du groupement.
25
26
27
28
35,00
Spectre brut
30,00
Spectre pondéré
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
S Pal Pan AT SZ PA AM AA Cos GC
29
30
31 Figure 22: Spectre des types phytogéographiques
32
33 5.1.1.4.2. Groupement à Combretum glutinosum et Hyparrhenia bagirmica
34
35 Ce groupement colonise les glacis/plateaux sur des sols généralement à texture
argileuse, argileux-sableuses et sableux-limoneuses. Le groupement à Combretum
glutinosum et Hyparrhenia bagirmica est physionomiquement une savane arbustive
mais aussi arborée dominées par Combretum glutinosum, Balanites aegyptiaca, et
Guiera senegalensis sur toutes les autres espèces.
36 Le groupement est défini sur le nombre de 159 espèces réparties dans 36 relevés.
37
38 Spectres biologique et phytogéographique du groupement
39
40 Le spectre brut des types biologiques présente une légère abondance des phanérophytes
(44,30 %) sur les thérophytes (43,67 %) (fig. 23, mais les spectres pondérés prennent
un sens contraire, 30,43 % pour les thérophytes et 47,73 % pour les phanérophytes (fig.
23A). L’abondance des phanérophytes est due à la forte proportion des
microphanérophytes (55,71% du spectre brut et 74,32% du spectre pondéré) (fig.
23B).
41
42
43
44
45
46
47
48
60,00
Spectre brut
50,00
Spectre pondéré
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
Ph Th He Ch Ge Ep
49
50 Types biologiques (A)

51
52
80,00
Spectre brut
70,00
60,00 Spectre pondéré
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
mph nph mPh
53
54 Sous-types des phanérophytes(B)

55 Figure 23: Spectre des types biologiques


56
57 Le spectre phytogéographique, ce sont les espèces soudaniennes qui prédominent avec
un spectre brut de 25,32% et pondéré de 46,96% (fig. 24). Les espèces afro-tropicale
suivent avec des spectres brut et pondéré de 20,89% et 20,77%. Les pantropicales, les
paléotropicales et les soudano-zambéziennes sont peu représentées. Les plurirégionales
africaines et autres formes ce vie sont très peu représentées.
58
59
60
61
62
63
64
65
66
50,00
Spectre brut
40,00
Spectre pondéré

30,00

20,00

10,00

0,00
S AT Pan Pal SZ PA AM SG AA GC Sah Cos
67
68 Figure 24: Spectre des types phytogéographiques
69
70 5.1.1.4.4. Groupement Piliostigma reticulatum et Combretum glutinosum
71
72 Ce groupement est fréquent sur des glacis, aux sols de texture exclusivement sableuse à
sablo-limoneuse en surface. Le groupement à Piliostigma reticulatum et Combretum
glutinosum n’est pas assez bien distribué dans la zone et ne se présente que sous forme
de savane arbustive. Le groupement ne contient de relevés des du tapis herbacé.
73 Les autres ligneux accompagnants ce groupe sont : Combretum nigricans, Acacia
ataxacantha, Diospyros mespiliformis et Guiera senegalensis.
74 Le groupement comporte 61 espèces issues de 28 relevés.
75
76 Spectres biologique et phytogéographique du groupement
77
78 On note une prédominance des phanérophytes (fig. 25) sur les autres types biologiques
avec des spectres brut et pondéré de 95,08 % et 97,26 % (fig. 25A). Cette
prédominance est caractérisée l’abondance des microphanérophytes (fig. 25B) qui
réalisent un spectre brut et pondéré de (51,72% et 85,80%). Il faut noter qu’il y a une
proportion du spectre brut et pondéré des nanophanérophytes appréciable (27,59 et
7,37 %). Les thérophytes, les chaméphytes et les hémicryptophytes sont très peu
représentées.
79 La forte proportion des phanérophytes ne signifie pas que ce groupement est boisé.
80
81
82
83
84
85
120,00
Spectre brut
100,00
Spectre pondéré
80,00
60,00
40,00
20,00
0,00
Ph Th Ch He
86
87
88 Type des phanérophytes (A)

89
90
91
100,00
Spectre brut

80,00 Spectre pondéré

60,00

40,00

20,00

0,00
mph mPh nph
92
93
94 Sous-types des phanérophytes (B)

Figure 25: Spectre des types biologiques


Il n’y a que deux types phytogéographiques qui sont les mieux représentées (fig. 26) : les
espèces soudaniennes et soudano-zambéziennes confirmant ainsi la forte affinité du
groupement avec la zone soudanienne. Les espèces soudaniennes totalisent un spectre brut de
45,90% et pondéré de 90,39 % contre 16,39% et 4,07 % pour les soudano-zambéziennes. Les
autres types phytogéographiques sont très peu représentés.
Figure 26: Spectre des types phytogéographiques

1.1 Analyse floristique de la savane de la région du Chari-Baguirmi (Massenya)


La richesse floristique et les fréquences des espèces ont été déterminées à partir de la liste
des relevés. Les types biologiques et phytogéographiques pour décrire la flore du chari-
Baguirmi sont respectivement ceux de Raunkiaer (1934), de White (1986) et adaptés par
divers auteurs (Mbaygone, 2008 ; Nacoulma, 2012 ; Gnoumou, 2013), pour les études des
formations végétales tropicales. Ces types biologiques sont très souvent utilisés pour
caractériser la flore d’une région donnée. Ils reflètent non seulement les paramètres
structuraux dans une végétation mais également les conditions environnementales variées
(Schmidt et al., 2005). A échelle locale, ils donnent des informations détaillées qui pourraient
par la suite service pour la conservation et la gestion de la biodiversité (Mahamane, 2005 ;
Ouédraogo, 2006 ; Schmidt et al., 2008). Le critère de reconnaissance des formations
végétales (tableau 2) utilisé sur le terrain est celui de Yangambi (1956) repris par Aubreville
(1957).
95 Discussion
La richesse de la flore du Char-Baguirmi (298 espèces), comparativement aux études réalisées
au Tchad, représente 12,11% de la diversité végétale nationale et les familles (54)
représentent de 35,76% Guiseppe et Camarda (2013) et 20,62% de la biodiversité de la partie
méridionale du Tchad, avec 37,24% de familles (Lebrun et al., 1972). Les études antérieures
ont dénombré 50 espèces endémiques dans la flore du Tchad (Bernan, 1978 ; in Djimadoum,
1998) et 71 espèces endémiques dont 12 sont du Sahel et 11 espèces menacées Djimadoum,
(1998). Parmi nos espèces inventoriées, elles correspondent à 2,23% d’endémisme national
(soit 25% d’endémisme du Sahel tchadien). Il s’agit des espèces suivantes : Panicum laetum,
Brachiaria villosa, (Syn.: Brachiaria distichophylla) et Hyparrhenia baguirmica. Quant aux
espèces menacées, elles représentent 27,27%, (Anogeissus leiocarpa, Detarium microcarpum
et Prosopis africana). En effet, cette richesse regroupe 99,66% des Angiospermes (soit
74,57% des Dicotylédones et 25,09% des Monocotylédones) et 0,34% de Ptérophytes (soit
une seule espèce : Marsilea minuta). Nous pouvons alors considérer que la pauvreté de notre
flore en Ptéridophytes situe notre dition en zone soudanienne et sahélienne (Mahamane,
2005). Si nous tenons compte de tous types d’écosystèmes et des espèces herbacées pour les
inventaires ultérieures nous aurions absolument une richesse floristique plus importante dans
la région du Chari-Baguirmi. Au fait, d’après certains auteurs tels que (Bridgewater et al.,
2003 ; Wala, 2004 ; Adomou, 2005 et Mbayngone 2008), les plus grandes diversités
floristiques sont liées à l’hétérogénéité environnementale ou à la diversité des habitats.

Le spectre de la fréquence spécifique montre que la plupart des espèces (264) sont rares.
Mise à part les 6 espèces ( soit 15,46%) sont fréquentes dans au moins 50% des relevés, dont
Cassia obtusifolia (68,63%), Dichrostachys cinerea (57,84%), Acacia seyal (56,86%), Guiera
senegalensis (54,41%), Combretum glutinosum (53,92%) et Piliostigma reticulatum
(52,45%), les espèces endémiques et menacées qui sont rares seront protégées ou avoir
comme refuge la zone d’étude. En effet, la très faible proportion de fréquence de certaines
espèces (Anogeissus leiocarpa, Detarium microcarpum et Prosopis africana) est due à leur
utilisation sous forme de bois de construction et/ou bois de chauffe et de leurs produits
forestiers non ligneux. A ces conditions, il faudrait faire mention des exigences écologiques
(Nacoulma/Ouédraogo et Millogo/Rasolodimby, 2002).

La dominance des familles des Poaceae suivie des Fabaceae-Faboideae, les Malvaceae et
des Rubiaceae indique que la flore la région conserve toujours son originalité (Oumarou,
2009). En effet, la tendance floristique de la végétation des milieux peu perturbés du domaine
nord soudanienne est caractérisée par la dominance de ces familles (Poaceae, Fabaceae-
Faboideae et Rubiaceae) d’espèces, toutes strates confondues (Mbayngone, 2008), même si
l’on observe une légère abondance des Fabaceae sur les Poaceae chez certains auteurs
(Guinko, 1984 ; Ouoba, 2006) ; mais cela s’explique par la pression du pâturage qui peut
modifier fortement la composition floristique originelle.

Les 147 thérophytes représentent (50,69%) et 96 phanerophytes (soit 33,79%). Les


hemicryptophytes et chamaephytes possèdent respectivement 22 et 18 espèces (soit 7,59% et
6,21%) et enfin les 6 espèces correspondent aux géophytes soit 1,38%). Une seule espèce
représente les épiphytes à un pourcentage de 0,34%. Hors mis les deux premiers qui ont les
pourcentages supérieurs à ceux obtenus par Gillet (1968), les trois derniers sont inférieurs aux
siens.
La dominance des thérophytes rend compte de la présence effective des herbacées et des
conditions édaphiques sèches de la zone d’étude (Koulibaly et al., 2006). Cette dominance
des thérophytes traduit une prévalence des formations savanicole (Mbaygone, 2008).
L’abondance des thérophytes traduit un climat du sous-domaine soudanien septentrional
Sinsin et Oumorou (2000). La forte représentation des misophanérophytes révélé une
prépondérance des formations arbustives du milieu d’études (Thiombiano, 2005 ; Nacoulma,
2012). Les hémicryptophytes, malgré leur petite proportion, révèlent la stabilité des sols et
des conditions d’humidité relativement acceptables de la zone soudanienne (Fournier et al.,
2000). La forte proportion des Poaceae traduit donc ce caractère savanicole (Mbaygone,
2008 ; Gnoumou, 2013).
La forte proportion de l’élément soudanien (20,07% %) traduit non seulement la stabilité
du milieu mais justifie aussi l’appartenance d’une portion de la zone d’étude au domaine
soudanien. L’importance relative des espèces à large distribution observée s’explique par
l’abondance des herbacées (Poaceae 59 et Fabaceae 29) qui renferment des espèces en général
à large distribution phytogéographique (Sinsin, 2001). La relative importance des espèces
pantropicales, paléotropicales associé à la distribution des types biologiques mettrait en
exergue une hétérogénéité des écosystèmes du milieu (Ouédraogo, 2006).
Par ailleurs, il faut noter que l'évaluation de la biodiversité et les compréhensions des
mécanismes des changements sont difficiles dans
beaucoup de régions de l'Afrique parce que les données sont inachevées ou manquer. La
biodiversité de conservation au Tchad est provocante pour plusieurs raisons comprenant la
connaissance inachevée et modèles conceptuels inachevés des processus écologiques
principaux, des lacunes importantes dans la connaissance écologique et de gestion, variabilité
élevée en réponse écologiques au climat, régimes changés de végétation en raison de l'histoire
d'utilisation du sol et du changement climatique, et l'empiétement croissant des paysages
ouverts de forêt et de plusieurs habitats par des humains Guiseppe et Camarda (2013).

96 Conclusion
Cette étude est l’une des rares études récentes effectuée dans ma région du Chari-Baguirmi, et
sera un outil de contribution à la connaissance de la flore du Tchad. La zone d’étude
renferme une diversité floristique de 298 espèces des Angiospermes, alors que la géodiversité
est faible et donc peu favorable à une phytodiversité élevée, même si certaines herbacées
n’ont pas été relevés, faute à la difficulté d’accès à la zone en fin de saison des pluies. Tout de
même, la classe fréquente des espèces peu fréquentes ou rares attirera l’attention des
gestionnaires de l’environnement tchadien, de mener les actions l’optique d’aménagement de
réserve ou de protection de la région. D’autres études telles que le mode de regroupement et
de la structure de ces espèces permettront de mieux comprendre les caractéristiques de la
région d’étude.
5.1.1.4. Groupements des dunes (plateaux et/ou glacis)

5.1.1.4.1. Groupement à Acacia senegal et Chloris pilosa

97 Discussion
Les groupements à Acacia seyal et Chloris pilosa, Acacia seyal et Panicum pansum, Acacia
seyal et Pennisetum pedicellatum, à Acacia seyal et Dinebra retroflexa, à Anogeissus
leiocarpa et Dinebra retroflexa se retrouvent généralement dans les bas-fonds inondables et
des bas de glacis peu profonds. Les sols sont à texture argileuse, argilo-limoneuse, argilo-
sableuse à sableuse, parfois sablo-limoneuse, dans les horizons de surface. Tandis que les
groupements à Acacia senegal et Andropogon gayanus, à Combretum glutinosum et
Hyparrhenia bagirmica et à Piliostigma reticulatum et Combretum glutinosum sont
remarqués sur les dunes (plateaux et/ou glacis). Les sols sont de texture argileuse, argilo-
limoneuse à argilo-sableuses, à sableuse, à sablo-limoneuse en surface. Les variations au
niveau du groupement des végétaux se situent sur des différentes topographies. Cette
remarque atteste l’opinion selon laquelle ; quand la région d’étude se situe dans la même
zone bioclimatique, ce sont essentiellement les facteurs topographiques et édaphiques qui ont
présidé à la discrimination des différents groupements Chang et Gauch (1996). Les
groupements, qu’ils soient bas-fonds inondables, glacis peu profonds ou sur les plateaux, la
texture des sols varie très peu. Dans ce cas (Mbayngone et al., 2008a) disent que la monotonie
du paysage, associée à une très faible variabilité de la texture des sols, a conduit parfois à
privilégier le régime hydrique ou le matériel d’épandage dans la discrimination des
groupements sur une même position topographique. Trois types de savane caractérisent nos
relevés (arborée, arbustives et herbeuse) se rapprochant des travaux de Lambert, (2012). Au
fait, cette subdivision est plus ou moins partagée par Djimadoum, (1998) qui distingue deux
types de végétation dans la zone sahélienne au Tchad : 1- la savane arbustives qui occupe le
Sud et où dominent selon les sols Acacia senegal ; A. seyal, Balanites aegyptica, Ziziphus
mauritiana, les aires colonisées par Calotropis procera et Hyphaena thebaïca représentent
anciennes jachères ; 2- la steppe (ou pseudo-steppe) située dans la partie Nord et se caractérise
par des formations ligneuses très ouvertes composée essentiellement d’Acacia senegal, A.
tortilis Combretum spp, et Balanites aegyptica et le tapis herbacée relativement important est
dominé par le genre Aristida. Ainsi, nous dirons que la composition floristique des savanes
sahélo-soudaniennes varie très peu en fonction de la topographie sinon du degré d’humidité.
Ce constat a été fait à l’Est du Burkina (Hahn-Hadjali, 1998 ; Thiombiano, 2005 in
Mbayngone, 2008) dans la discrimination des groupements végétaux.

La prédominance et l’abondance des thérophytes (61,05%) mettent en exergue le caractère


savanicole de zone d’étude. Au fait, l’abondance des thérophytes sur les autres types
biologiques est une caractéristique des savanes Nord-soudaniennes (Zoungrana, 1991 ;
Sawadogo, 1996). Les hémicryptophytes (7,59% spectre brut et 9,65% spectre pondéré), les
chaméphytes et les géophytes avec des proportions non négligeable, traduisent la xéricité de
la zone nord-soudanienne (Mbayngone, 2011).
Dans certains groupements (groupement à Anogeissus leiocarpa et Dinebra retroflexa, et à
Piliostigma reticulatum et Combretum glutinosum), nous constatons l’abondance-dominance
des phanérophytes sur les autres types biologiques. Dans les deux cas précis, l’analyse au
sein des phanérophytes montre que les microphanérophytes sont très abondants par rapport
aux autres types biologiques d’une part. D’autre part, dans le groupement à Anogeissus
leiocarpa et Dinebra retroflexa, les mésophanérophytes même s’iles sont faiblement
représentés, prédominent (45,88%).

98 Conclusion
Les prospections ont permis de se rendre compte qu’il est difficile de travailler sur l’ensemble
de la flore (herbacées annuelles et espèces ligneuses) de la zone d’étude à cause de la
difficulté d’accès en septembre et début octobre où beaucoup de graminées et autres
herbacées à maturité sont faciles à identifier. C’est pourquoi, nous avons orienté nos travaux
vers les espèces ligneuses et quelques herbacées persistantes en fin de saison des pluies. Par
ailleurs, ces prospections ont révélé que la végétation de la zone d’étude est constituée
essentiellement de savanes, les forêts claires sèches sont sous forme d’ilots ou en bande le
long des cours d’eau. L’exploitation des 204 relevés phytosociologiques a permis de mettre en
évidence (298 espèces) et la végétation dominante de la zone d’étude : les savanes. Cette
richesse floristique prend très peu en compte de la diversité édaphique, mais celle de la
topographie. Etant des paramètres plus ou moins liés, ils nous ont permis d’avoir huit
groupements des végétaux dominés par des savanes arbustives ; seul, le groupement à
Anogeissus leiocarpa et Dinebra retroflexa et Piliostigma reticulatum et Combretum
glutinosum présentent une physionomie de savanes arborée ou de forêt claire. On note une
strate herbacée très dense presque dans tous les groupements (sauf deux : Anogeissus
leiocarpa et Dinebra retroflexa et Piliostigma reticulatum et Combretum glutinosum), due
essentiellement à la dominance des espèces graminéennes. En fin il sera souhaitable
d’amorcer l’aspect : utilisations des ressources végétales par la population du Chari-Baguirmi.

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