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Implémentation 

d’Hyper­V
Hyper­V  est  un  système  de  virtualisation  disponible  dans  les  systèmes  d’exploitation  serveur  depuis  Windows 
Server  2008.  Il  est  actuellement  disponible  en  version  3.  L’avantage  de  cet  hyperviseur  est  l’accès  immédiat  au 
matériel  de  la  machine  hôte  (donc  de  meilleurs  temps  de  réponse).  Le  rôle  Hyper­V  peut  être  installé  avec 
Windows Server 2012 R2 en mode installation complète (interface graphique installée) ou en installation minimale 
(sans interface graphique). 

1. Pré­requis matériels

Comme  beaucoup  de  rôles  dans  Windows  Server  2012  R2,  Hyper­V  possède  des  pré­requis.  Le  matériel  de  la 
machine hôte est concerné par ces pré­requis. 

La  machine  ou  serveur  hôte  doit  posséder  un  processeur  64  bits  et  supporter  SLAT  (Second  Level 
Address Translation). La capacité du processeur doit également répondre aux exigences des machines virtuelles. 
Ces  dernières  peuvent  supporter  au  maximum  32  processeurs  virtuels.  La  quantité  de  mémoire sur  le  serveur 
hôte  doit  être  supérieure  à  celle  allouée  aux  machines.  Lors  de  l’allocation  de  la  mémoire  vive  aux  machines 
virtuelles, il est nécessaire d’en réserver une partie pour le fonctionnement de la machine physique. Si la machine 
hôte possède 32 Go de mémoire vive, il est conseillé d’en réserver 1 à 2 Go pour le fonctionnement du serveur 
physique (la taille de la réservation varie en fonction des rôles qui sont installés sur la machine physique). 

2. Les machines virtuelles sous Hyper­V

Une machine virtuelle utilise les composants suivants ; néanmoins, en fonction de la génération des VM (voir plus 
bas dans ce chapitre), certains composants ne seront pas disponibles. 

● BIOS : le BIOS d’un ordinateur physique est simulé, plusieurs facteurs peuvent être configurés :  

■ L’ordre de boot pour la machine virtuelle (réseau, disque dur, DVD…). 

■ L’activation du verrouillage numérique automatique. 

● Mémoire RAM : une quantité de mémoire vive est allouée à la machine virtuelle. Un maximum de 1 TB de 
mémoire  peut  être  alloué.  Depuis  Windows  Server  2008  R2  SP1,  il  est  possible  d’allouer  la 
mémoire dynamiquement (traité plus loin dans ce chapitre). 

● Processeur : comme pour la mémoire, il est possible d’allouer un ou plusieurs processeurs (en fonction 
du  nombre  de  processeurs  et  du  nombre  de  cœ urs  de  la  machine  physique).  Un  maximum  de 
32 processeurs peut être appliqué à une machine. 

● Contrôleur  IDE  :  deux  contrôleurs  IDE  peuvent  être  configurés  pour  la  VM  (Virtual  Machine).  Chacun 
possédant deux disques au maximum.  

● Contrôleur  SCSI  :  ajoute  un  contrôleur  SCSI  à  la  machine  virtuelle.  Ainsi  il  est  possible  d’ajouter  des 
disques durs ou des lecteurs de DVD. 

● Carte  réseau  :  par  défaut  la  carte  réseau  de  la  machine  virtuelle  n’est  pas  héritée,  ce  qui  permet  un 
meilleur débit mais empêche la machine d’effectuer un boot PXE (démarrage sur le réseau et chargement 
d’une  image).  Afin  de  pouvoir  démarrer  sur  le  réseau,  il  est  nécessaire  d’ajouter  une  carte  réseau 
héritée. 

● Carte vidéo 3D RemoteFX : ce type de carte permet un affichage graphique de meilleure qualité en tirant 
parti de DirectX. 

En  sélectionnant  une  machine  virtuelle  puis  en  cliquant  sur Paramètres  dans  le  menu  Actions,  la  fenêtre des 
paramètres apparaît. 

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Paramètres d’une machine virtuelle de génération 2 

Tous les composants ci­dessus peuvent être configurés lors de la création de la machine virtuelle (carte réseau, 
disque dur, lecteur DVD) ou en accédant aux paramètres de la station concernée. 

3. La mémoire dynamique avec Hyper­V

À la sortie de Windows Server 2008, le système de virtualisation Hyper­V permettait d’assigner uniquement une 
quantité de mémoire statique. Ainsi le nombre de machines virtuelles s’en trouvait réduit. Si un serveur se voit 
attribuer 4 Go de RAM, la quantité réservée est identique même s’il n’y a aucune activité sur la machine virtuelle. 

La mémoire dynamique permet d’allouer une quantité minimum de mémoire. Néanmoins si la machine virtuelle a 
besoin de plus de mémoire, elle est autorisée à demander une quantité supplémentaire (cette dernière ne peut 
excéder  la  quantité  maximale  accordée).  Cette  fonctionnalité  a  été  introduite  dans  les  systèmes  d’exploitation 
serveurs depuis Windows Server 2008 R2 SP1. 

Contrairement  à  Windows  Server  2008  R2,  un  administrateur  peut  maintenant  modifier  la  valeur  minimale  et 
maximale de la mémoire dynamique lorsque la machine virtuelle est allumée. 

La mémoire tampon est une fonctionnalité qui permet à la machine virtuelle de se voir attribuer une quantité de 
RAM supplémentaire en cas de besoin. 

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Le poids de la mémoire permet la mise en place de priorités pour la disponibilité de la mémoire. 

4. Présentation des différentes générations

Lors de la création d’une machine virtuelle, il est nécessaire de sélectionner la génération souhaitée. Ce choix est 
irréversible et il faut par la suite recréer la machine pour passer à une autre génération. 

VM de génération 1 

Ce type de machine virtuelle offre les mêmes avantages que les versions précédentes d’Hyper­V. 

VM de génération 2 

Avec ce type de VM, de nouvelles fonctionnalités sont apparues :  

● Démarrage de la VM depuis un lecteur SCSI (disque dur ou DVD) : il est désormais possible de faire 
démarrer la machine virtuelle depuis un lecteur connecté à un contrôleur SCSI. 

● Boot  PXE  avec  une  carte  réseau  standard  :  avec  les  machines  virtuelles  de  génération  1,  il  est 
nécessaire d’avoir  une  carte  réseau  héritée  pour  pouvoir  effectuer  un  boot  PXE.  Microsoft  permet 
maintenant  d’effectuer  la  même  opération  avec  une  carte  réseau  standard  (les  performances  s’en 
trouvent  améliorées).  Attention  néanmoins,  seules  les  machines  virtuelles  de  génération  2  sont 
compatibles avec cette amélioration. 

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Il  n’est  maintenant  plus  possible  pour  les  machines  virtuelles  de  cette  génération  d’utiliser  des  cartes  réseau 
héritées ou des lecteurs connectés à un contrôleur IDE. De plus, seuls les systèmes d’exploitation suivants sont 
pris en charge :  

● Windows Server 2012 

● Windows Server 2012 R2 

● Windows 8 64 bits uniquement 

● Windows 8.1 64 bits uniquement 

5. Utilisation du mode de session étendu

Il  est  désormais  possible  dans  Hyper­V  de  rediriger  les  ressources  locales  vers  une  machines  virtuelles.  Ainsi, 
cette fonctionnalité fournit des fonctions similaires à la connexion bureau à distance. 

Dans  les  versions  précédentes  d’Hyper­V,  seuls  l’écran,  la  souris  et  le  clavier  étaient  redirigés.  Il  était  alors 
nécessaire  d’établir  une  connexion  avec  le  bureau  à  distance  afin  de  rediriger  l’imprimante  ou  autres 
équipements. Windows Server 2012 R2 contient maintenant un outil Session étendue, menu Affichage qui permet 
d’effectuer  cette  redirection  par  l’intermédiaire  du  bus  (VMBus)  de  la  machine  virtuelle.  Il  n’est  donc  plus 
nécessaire d’établir de connexion par l’intermédiaire du réseau pour effectuer cette opération. 

Les ressources suivantes peuvent être redirigées :  

● Configuration de l’affichage 

● Périphériques audio 

● Imprimantes 

● Presse­papiers 

● Cartes à puce 

● Périphériques USB 

● Périphériques plug and play supportés 

Certains pré­requis sont à respecter pour pouvoir utiliser la fonctionnalité. 

● Activer  la  Stratégie  de  mode  de  session  étendu  dans  les  paramètres  Hyper­V.  Cette  dernière  est  par 
défaut désactivée. 

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● Le service bureau à distance doit être activé sur la machine virtuelle. Il n’est par contre pas nécessaire 
de procéder à une éventuelle autorisation. 

● L’utilisateur qui va effectuer la redirection doit être membre du groupe utilisateur du bureau à distance 
ou du groupe administrateur local sur le système invité. 

Lors  de  la  connexion  à  une  machine  virtuelle  supportant  cette  fonctionnalité,  une  boîte  de  dialogue 
apparaît permettant la configuration de l’affichage. 

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Il est également possible de procéder à la configuration de la redirection des ressources locales. 

Le pilote doit néanmoins être présent pour que le périphérique puisse être redirigé. 

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