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Lydex-CPGE M.

Elmerabet 2020-2021

Le Gai Savoir de Friedrich Nietzsche (1882)


- Du contexte au texte

I-Le Dionysiaque :
Dans La Naissance de la tragédie (1872), Nietzsche découvre le « dionysiaque» : la vitalité qui
donne aux Grecs la possibilité de voir la vie telle qu’elle est. Les Grecs ont eu « l’art pour ne pas
mourir de la vérité » : pour affirmer ce qu’il y a de décomposant et d’abyssal dans la vie, la seule
condition est de le faire derrière un voile, de dire la vérité en mentant sciemment ; la civilisation
religieuse ment à son insu en disant la vérité de la vie qu’elle place hors de cette vie, tout en
continuant à vivre sa vie, en cette vie.

II-L’esprit libre :

Dans Humain, trop humain(1878), Nietzsche invente la notion d’« esprit libre ». Il faut pour lui
guérir la vie de sa faiblesse pour la guérir de ses illusions néfastes, et pour cela favoriser «l’esprit
libre, celui qui comprend, en s’exilant», qu’il y a eu d’autres manières de penser, d’évaluer, de
juger, d’autres perspectives sur la vie. Le régime de la vérité sédentaire est donc remplacé par
celui des perspectives diversifiées sur la vie, comme autant d’inventions et de valeurs qu’il faut
évaluer sans la perspective de la vie.

III-La critique de la morale :

Dans Aurore(1881), Nietzsche fait une autre de ses découvertes : la source centrale de l’esprit
asservi est la morale.. Comme le suggère l’exergue de l’œuvre, « Il y a tant d’aurores qui n’ont
pas encore lui» : c’est le crépuscule de la morale, le déclin des préjugés moraux, la nuit dans
laquelle la moralité doit être plongée, qui peut ramener une aurore dans laquelle la vie et
l’histoire, toutes deux foncièrement immorales, pourraient être libérées des ombres de la morale
et restituées dans leur innocence.

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