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Cas running

2021

La course et moi
• Au début de la pratique, il y a une crise sacrificielle. Il y a comme une
obligation de se mettre à courir, pour des raisons de santé.
• Et puis elle se met à réguler son quotidien. Les coureurs ressentent une
sensation de bien-être. Tout se passe progressivement, sans traumatisme,
les vertus s’inoculent lentement
• Quand la pratique est installée, elle devient un projet de vie. C’est l’âge de
raison
• La course permet de réguler son quotidien: les coureurs passent d’un
équilibre des excès à une pondération de l’hygiène de vie.

L'avis de l'expert : Un sport de compromis


Patrick Mignon, Responsable du Laboratoire de Sociologie du sport à
l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep)
• Il y a une massification de la pratique de la course à pied en France. Ce
succès s'explique par des barrières à l'entrée qui sont faibles :
• pas besoin d'être un nombre défini, ni d'avoir un terrain spécifique.
• Le coût économique est lui aussi faible, comme le coût d'engagement
personnel, qui plus est avec une récompense immédiate, car on perçoit vite
les progrès.
• La distribution sociale est moins marquée que le tennis ou le golf, et par
rapport à des sports presque exclusivement masculins, comme le football
ou le rugby, ici, on compte environ un quart de pratiquantes.
• C'est aussi un sport de compromis, beaucoup moins contraignant en termes
d'horaires et d'organisation.
• En termes d'âge, ce sport continue de gagner des pratiquants par le haut et
par le bas. Et c'est une des activités que l'on peut poursuivre le plus
longtemps au cours de sa vie.

La course et les autres


Courir donne une image socialement positive. La course à pied transmet des
bonnes valeurs en phase avec la société actuelle (dépassement de soi, mesure,…)
Courir est synonyme de rigueur et de persévérance

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La course à plusieurs se développe. C’est un prétexte pour se retrouver, une
occasion pour passer du temps ensemble
La course peut également devenir un sport collectif qui s’envisage à plusieurs.

Profil 1

Annick habite Madrid depuis 13 ans. Elle se définit comme une retraitée très
active, « toujours en mouvement ». Elle va beaucoup au musée et à la
bibliothèque, où elle aime lire ce qui relève des thématiques de « bien-être » pour
bien manger et prendre soin de son corps. Suite à des examens médicaux
l’informant d’un taux de cholestérol élevé, Annick décide de commencer à courir
pour suivre les recommandations de son médecin.
Elle n’avait jamais fait de sport auparavant. Elle a commencé à courir très
doucement, sans forcer. Suite à un déménagement, elle a arrêté de courir, la
pratique n’étant pas suffisamment installée dans sa vie. Elle reprend petit à petit,
toujours soucieuse de sa santé. Elle court dans le parc à coté de chez elle, à son
rythme, sans planifier de jour. Elle dit sentir les bénéfices de la pratique: une
sensation de bien-être.

Profil 2

Wang Bochao est étudiant en commerce. Il a longtemps souffert de


surpoids,
ça a été l’élément déclencheur pour se mettre à courir : « perdre du poids pour être
beau ». Après avoir essayé des médicaments, il s’est mis à la course à pied: le
meilleur moyen pour mincir. Pour Wang Bochao, la fin justifie les moyens.
Il s’est beaucoup renseigné sur la pratique de la course à pied en lisant sur le sujet
dans les bibliothèques de Shanghaï. Il se considère désormais comme un expert:
connaissance d’une alimentation adaptée, des bons échauffements à faire, du
matériel à utiliser. Il dépense environ 500/600 euros par an de produits (montre,
vêtements, chaussures). La course devient pour lui une « manière de voir la vie ».
Il considère la course avec beaucoup de sérieux. C’est pour lui une pratique très
solitaire, il n’aime pas partager avec les autres ses astuces et techniques pour
progresser et être le meilleur ».

Profil 3

2
Lucie et Damien courent depuis une dizaine d’années. Courir est pour eux
synonyme de bien-être: décrocher du travail, prendre le temps de faire le point, de
prendre ‘lair et d’entretenir une bonne hygiène de vie. Il Se considérant comme
« amateurs assidus », ils courent deux fois par semaine. Pendant la course, le plus
important est d’aller de l’avant, de ne pas dépasser ses limites pour ne pas se
blesser.
Si Damien a par le passé expérimenté les marathons, c’est désormais terminé. Il
souhaite courir le plus longtemps possible. Lucie se voit aussi courir plus tard
avec ses enfants le dimanche. Un des premiers critères dans leur recherche
d’appartement est la proximité d’un parc, pour aller courir quand ils le souhaitent
et profiter de la nature en quelques foulées.

Profil 4

Le MRC existe depuis un peu plus d’un an et demi. C’est d’abord un « truc de
potes », originaires de Haute-Savoie, peu à peu venus à Paris pour leurs études ou
pour des raisons professionnelles. Habitués à faire du sport dans leur région, ils
se sont retrouvés à Paris dans une impasse: peu d’infrastructures ou alors
onéreuses. Ils ont rapidement ressenti le besoin de se défouler, se dépenser,
rencontrer de nouvelles personnes et trouver un équilibre à coté de soirées
arrosées.
La pratique du running est apparue comme une évidence. Le running était
visiblement à la mode: de plus en plus de courses étaient organisées, les boutiques
branchées proposent de nombreux articles relatifs au running. Sensibles à cette
mouvance , ils ont commencé à s’organiser entre eux, se motiver pour aller courir.
Le club qu’ils ont créé reprend les valeurs d’interaction et de sociabilité à taille
humaine.

1. Expliquer l’émergence du running.


2. Chacun de ces coureurs représente un type de coureur particulier :
Caractérisez les différents types de coureur en analysant les raisons de leurs
pratique, les manières de faire du running et les freins rencontrés
3. Imaginer ce que pourrait proposer une marque pour satisfaire les
pratiquants de running.

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