A16 Transjurane

Tunnels du Raimeux
et de

la Roche Saint-Jean
(tronçon Roches-Court / BE)

1. Un maillon essentiel de l’A16

Les tunnels du Raimeux et de la Roche Saint-Jean font partie de
l’autoroute A16 Transjurane.
Ils permettent au trafic de franchir l’obstacle naturel que
constituent les gorges de Moutier en direction de Delémont.
Le tunnel du Raimeux, d’une longueur de 3211 mètres,
représente l’un des ouvrages majeurs de l’A16 dans le canton de
Berne.
La réalisation de ces ouvrages est conduite par :
- l’Office des ponts et chaussées du Canton de Berne, maître
d’ouvrage pilote ;
- le Service des ponts et chaussées de la République et Canton
du Jura, maître d’ouvrage associé.
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2. Géologie
Le tunnel traverse le massif du Raimeux. La géologie, marquée par la
présence de plusieurs synclinaux et anticlinaux entrecoupés de failles, est
caractéristique du plissement jurassien.
L’excavation rencontre une série de formations rocheuses calcaires et
marneuses, certaines couches apparaissant jusqu’à trois fois.
La molasse est présente sur 500 mètres côté Moutier.

z Les calcaires durs, de fracturation variable, contiennent un

réseau de conduits karstiques qui alimente les sources voisines.
Plusieurs cavités de dimensions respectables ont été découvertes
et explorées.

z Les roches marneuses, (Oxfordien, Aalénien, Acuminata), plus

tendres, sont susceptibles de « gonfler » et de développer une
forte pression sur l’ouvrage. Cette caractéristique requiert la
construction d’un radier en forme de voûte.

z La molasse est de qualité médiocre. Très déformable, elle

présente localement des couches de grès non consolidées.

Profil géologique

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3. Programme général des travaux

z Démarrage du chantier : automne 1999

z Début excavation : printemps 2000

z Percement du tunnel : octobre 2002

z Fin des travaux de gros-œuvre : début 2005

z Mise en service prévue du tunnel : 2006

Programme général des travaux

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4. Fiche signalétique

z Tunnel de la Roche Saint-Jean

 Longueur 211 m
 Chaussée bidirectionnelle et voie 10.5 m de largeur kd
de décélération fdf dfhwf
 Section d'excavation 93 m2

z Tunnel du Raimeux

 Longueur 3'211 m
 Chaussée bidirectionnelle 7.5 m de largeur
 Pentes 1.9% et 0.5%
 Géologie
 Calcaires 1681 m (53%)
 Marnes 980 m (30%)
 Molasses 550 m (17%)
 Couverture maximale 450 m
 Section d'excavation
 Calcaires 79 m2
 Marnes et molasses 107 m2
 Excavation 310'000 m
 Béton 378'000 m
 Cavernes (volume total) 330'000 m3
 Puits de ventilation sdjsakldjoiejd 250 m / 5.0 m de
iewjd diamètre intérieur
 Galerie de sécurité, section 10 m2
 Passages transversaux 11 (tous les 300 m)

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5. Phases d’excavation

L’excavation est réalisée par étapes :

z forage d’une galerie de reconnaissance géologique,
parallèle au tunnel, au moyen d’un tunnelier de 3,6 m
de diamètre ;
z attaque du tunnel sur deux fronts, depuis Roches
(nord) et depuis Moutier (sud);
z forage du puits de ventilation et des deux cavernes
abritant la centrale de ventilation et les équipements
électriques.

Les méthodes d’excavation suivantes sont appliquées en

fonction de la nature de la roche :
z minage de la pleine section dans les calcaires par
volées de 3 à 4 m;
z fraisage mécanique en demi-section (calotte, puis
stross et radier) dans les marnes au moyen d’une
haveuse.

Illustrations des phases d’excavation : page suivante

Transport des matériaux

Afin d’éviter au maximum les transports sur la route cantonale,

les matériaux d’excavation sont évacués par train à travers la
galerie de reconnaissance.
Les calcaires sont réutilisés après concassage pour la
confection de la superstructure routière.

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Excavation par minage

Excavation par fraisage mécanique

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6. Excavation de la molasse
La mauvaise qualité et l’hétérogénéité de la molasse exigent des
précautions particulières.
Un pré-soutènement, constitué de tubes métalliques disposés sur le
périmètre de l’excavation (voûte parapluie) est mis en place à l’avancement
par étapes de 14 mètres de longueur.
L’excavation de la calotte est réalisée à la haveuse, avec mise en place et
bétonnage mètre par mètre des cintres métalliques.
La partie inférieure (stross et radier) est excavée dans une deuxième
phase. Le radier voûté permet de s’opposer aux déformations dues au
« gonflement » de la molasse.

Excavation de la calotte

Excavation du stross et bétonnage du radier

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7. Puits de ventilation

La réalisation du puits d’une hauteur de 250 mètres a

nécessité la technique de forage particulière dite du « raise
drill » :
X forage pilote (31 centimètres de diamètre)
réalisé de haut en bas ;
Y alésage mécanique au diamètre 2,44 mètres
exécuté de bas en haut au moyen d’une tête de
coupe suspendue ;
Z élargissement par minage au diamètre
d’excavation final (6.00 mètres) de haut en bas ;

[ bétonnage de l’anneau de revêtement au

moyen d’un coffrage grimpant ; le diamètre
intérieur final est de 5.00 mètres.

L’évacuation des matériaux d’excavation (marinage) est

effectuée depuis la base du puits à travers la galerie de
reconnaissance.

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4

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8. Profil définitif du tunnel

Le profil définitif répond aux exigences en vigueur dans la
construction des routes nationales :
z le profil, en fer à cheval dans les calcaires, est
complété par un radier voûté dans les marnes et la
molasse. La dalle intermédiaire délimite l’espace
d’aspiration des fumées en cas d’incendie ;
z la voûte est drainée et étanchée au moyen d’une
feuille en matière synthétique ;
z les eaux du massif et de la chaussée sont récoltées
dans un système séparatif ;
z les équipements de sécurité – signalisation,
caméras, détecteurs de fumée, mesures du CO (oxyde
de carbone), bornes SOS et incendie, etc. - et
l’alimentation électrique sont intégrés dans la voûte,
les trottoirs et les niches spécialement aménagées.

PROFIL « CALCAIRES »

PROFIL « MARNES et MOLASSES »

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9. Concept « sécurité incendie »

La sécurité en cas d’incendie dans le tunnel (tube à circulation

bidirectionnelle) repose sur le concept suivant (selon schéma
ci-dessous) :

z gaine d’aspiration des fumées disposée de

manière continue au-dessus de l’espace trafic. Les
fumées sont aspirées au droit du foyer par des
ouvertures munies de clapets dans la dalle
intermédiaire. Elles sont ensuite évacuées le long de
la gaine et rejetées par le puits de ventilation. Les
ventilateurs d’aspiration sont disposés dans la
caverne construite au pied du puits ;

z chemins de fuite transversaux tous les 300

mètres, qui débouchent sur la galerie de
reconnaissance aménagée en galerie de sécurité ;
celle-ci est maintenue en surpression pour éviter
tout afflux de fumée.

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