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rivière
Bonjour à tous,
Voici une synthèse des échanges survenus sur les fils de discussion de cette semaine. Merci de
votre participation !
Les pressions d'eau (en bleu) sont importantes mais, dans le cas de l'écoulement uniforme,
elles se neutralisent entre elles. Quant à la pression atmosphérique qui s'exerce sur la surface
de l'eau, elle a une influence insignifiante sur le niveau d'eau, ce qui ne serait pas le cas pour
l'océan où la pression (surtout sous la forme de dépression associée aux cyclones tropicaux)
peut faire varier le niveau moyen de plusieurs dizaines de centimètres. @Y. Zech
Coefficient α
Le coefficient α (ou coefficient de Coriolis) dépend de la distribution des vitesses dans la section
considérée. Pour faire simple, on dit que la partie cinétique de l'énergie dépend du carré de la
vitesse moyenne dans la section Vmoyen², alors que rigoureusement, c'est la moyenne des carrés
des vitesses moyenne(V²) qu'il faudrait envisager. Le coefficient α, qui dans la pratique varie de 1
à 2 mais est souvent proche de 1, corrige cette approche simplifiée. Le plus souvent, on ne va
pas s’embarrasser de ce coefficient et considérer α=1, d'autant que souvent les termes
d'énergie cinétique V²/2g se simplifient entre eux (par exemple entre l'amont et l'aval d'un
tronçon). @Y. Zech
Calage du modèle
Les stations qui permettent de définir les valeurs limites peuvent-elles être utilisées pour calibrer
le modèle? Fil de discussion 2.5, post de ORoufosse, cf. réponse de O. Navratil
Non, il faudra vous assurer d'avoir un jeu de données pour le calage du modèle et un autre jeu
pour valider votre modèle.
Pourquoi n'avez-vous pas entré différents facteurs de rugosité en fonction des tronçons ou des
zones inondables? Fil de discussion 2.5, post de dems
En principe, la rugosité est locale et variable. Cependant, dans la pratique, on tente de
conserver soit une seule rugosité, soit un nombre limité de rugosités définies par grandes zones
(par exemple une rugosité modérée dans la rivière elle-même, et une rugosité plus importante
dans les champs d'inondation, car ces derniers sont couverts de végétation). Plus on a de
paramètres à calibrer, plus la calibration devient hasardeuse, car l'influence de chaque
paramètre devient difficile à cerner. @Y. Zech
Viscosité turbulente
Le terme de viscosité caractérise la résistance à l’écoulement propre d’un fluide (l’eau s’écoule
plus facilement que le miel). Plus la viscosité du fluide est importante, plus la résistance sera
importante. Cette résistance est induite par les frottements entre les différents filets de particules
fluides lors de l’écoulement. Ces écoulements sont qualifiés de laminaires et assez simple à
modéliser (un seul modèle est accepté par tous).
Les écoulements turbulents, possibles pour des fluides peu visqueux comme l’eau, sont
beaucoup plus complexes (cf. explication imagée de Y. Zech sur le fil de discussion 2.5, post de
enzopepino). En hydraulique fluviale, l’écoulement est turbulent et la notion de rugosité va
permettre de tenir compte de la manière dont le fond de la rivière va freiner l’écoulement
(propagation des frottements entre les couches fluides depuis le fond jusqu’à la surface). Par
ailleurs, lorsque les filets fluides n’ont pas la même vitesse (ex: entre l'écoulement plus lent sur
les plaines d'inondation et celui plus rapide dans la rivière elle-même), leurs interactions vont
générer des échanges turbulents qu’il faudra modéliser pour ne pas surestimer la vitesse de
l’écoulement. Pour cela, la plupart des modèles passent par l'usage d'une "viscosité turbulente"
qui considère que l'échange entre filets fluides se fait comme dans un écoulement visqueux,
mais, avec une intensité très supérieure qui ne dépend pas du fluide mais de l’écoulement.
Une thèse sur le calage des modèles. Vidal (2005) Assistance au calage de modèles
numériques en hydraulique fluviale - Apports de l'intelligence artificielle, Irstea Lyon
Une thèse sur la modélisation 1D d’écoulement débordant. Navratil (2005) Débit de pleins bords
et géométrie hydraulique : une description synthétique de la morphologie des cours d'eau pour
relier le bassin versant et les habitats aquatiques, Irstea Lyon
Coraline Bel, Sandra Soares Frazão, Yves Zech, Oldrich Navratil, Philippe Belleudy et toute
l’équipe du MOOC “des rivières et des hommes”