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Démonologie tibétaine
Nous retrouvons également dans notre culture une foule de déités populaires telles que les nains, les
elfes, les gnomes, les goblins, les trölls, les nymphes, les satyres, etc. En astrologie tibétaine, ces
forces naturelles des lieux, des arbres, des montagnes et des éléments sont attachées à la terre et
reliées aux planètes et aux constellations. Par conséquent toutes sont soumises à des cycles de
manifestation et de déplacement annuels, mensuels et journaliers que nous pouvons calculer à l’aide
de l’astrologie. Afin de ne pas perturber ces forces l’homme doit être attentif et veiller à ne pas
perturber de telles forces s’il désire conserver une relation harmonieuse avec la nature. Si l’homme
perturbe ces esprits, ils sont susceptibles de provoquer de mauvaises récoltes, la maladie, ou encore
s’attaquer au bétail, à nos richesses, etc. L’astrologie nous permet dans ce cas de respecter une sorte
« d’écologie magique » en maintenant des relations harmonieuses avec les déités locales, ou
planétaires. Dans la plupart des rituels tibétains on retrouve ces déités, auxquelles nous faisons des
offrandes. Parfois certaines déités deviennent des protecteurs après avoir été soumises et avoir
établies un serment avec un grand maître, tel que cela s’est produit avec Padmasambhava lors de
son arrivée au Tibet, où il lia par exemple par serment le Seigneur des épidémies et de la peste, le
roi des esprits vils et tenaces, les esprits cannibales, les forces planétaires hostiles, tous furent liés
par serment au Dharma. Les enseignements bouddhistes exposent les causes de telles existences de
manière très détaillée, par exemple, si lors de la mort, la conscience s’échappe du corps par les
narines, c’est le signe d’une renaissance parmi les esprits de la nature. Les catégories de ces êtres
sont très vastes, il est difficile d’en dresser une liste complète, claire et cohérente. Nous
présenterons dans ce document les huit classes de dieux et démons principaux.
Ces esprits, pour des raisons karmiques mais aussi en raison d’un affaiblissement de la vitalité de la
personne sont capable de provoquer des maladies ou de voler la vitalité. Il est dit également, que si
ces forces ne parviennent pas à voler la vitalité d’un individu, elles peuvent toutefois nuire à la
personne la plus faible de la famille. Aussi parmi les Sadaks, figure un démon ancestral qui
correspond à l’héritage génétique.
L’astrologie joue un rôle de prévention, et permet également de soigner, en identifier la force qui
peut nuire à un malade. Dans ce cas, elle nous indique le rituel nécessaire pour la guérison, et
comment réparer les préjudices causés aux esprits dans le passé.
NYEN (gnyan) Les Nyen sont des esprits mal intentionnés qui
résident dans l’atmosphère ou à la surface du sol,
dans les prairies et les bois. Beaucoup d’entre eux
habitent les arbres. C’est pourquoi les almanachs
tibétains nous indiquent de ne pas couper les arbres
certains jours. Ils causent de nombreuses maladies,
certains cancers leur sont attribués. Ils ont une
forme animale comme des bovins et sont de
couleur jaune ou verte.
GYALPO (rgyal-po) Les Gyalpo ou Esprit-Rois, sont dits être les esprits
de mauvais rois ou de lamas de haut rang ayant
failli à leurs vœux. Blancs, ils portent souvent
l’armure et sont souvent des déités locales de
grande importance, comme des déités-montagnes.
Ils provoquent des dissentions dans les
communautés, des troubles d’irritation et de
nervosité aux pratiquants, ceux qui se lient avec les
Gyalpo se sentent d’abord gonflés d’une grande
puissance mais finissent par sombrer dans la folie.
MAMOS (ma-mo) Les Mamo sont des déités féminines féroces très
nombreuses. Ces déesses noires personnifient les
forces naturelles qui deviennent dévastatrices
quand on les dérange. Elles portent des sacs emplis
de germes de maladies et forment la suite des
Grandes Protectrices des Tantras.
DUD (rgyal-po) Les Dü ou Mâra sont des esprits maléfiques, qui se
sont farouchement opposés au Dharma dans leur
vie passée. Ils créent des obstacles dans la pratique
des yogis et se nourrissent de chair humaine. Leur
couleur est noire.
On rajoute souvent aux huit classes les Nödjin ou Yaksha qui sont les déités gardiennes des
richesses naturelles de la terre. Vaishravana, le Roi-gardien du Nord est leur chef. Elles sont aussi
associées à la médecine. Douze de leurs généraux firent vœu au Bouddha de Médecine de protéger
ceux qui liraient son sutra ou son mantra. Les Lha, qui sont une classe de déité blanche, bien
disposées envers les humains. Et enfin les Shindjé le Seigneur de la mort, qui constituent la suite de
Yama qui personnifie la mort.