Vous êtes sur la page 1sur 7

Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 1 sur 7

Chapitre 4 :

L’APPROXIMATION DE GAUSS EN OPTIQUE GEOMETRIQUE


Tout système optique (lentille, miroir, microscope, …) est constitué d’une succession
de milieux (transparents, homogènes et isotropes) séparés par des dioptres. Chaque
point d’un objet (source) émet une multitude de rayons lumineux. Le calcul du trajet
de chacun de ces rayons lumineux à travers le système optique, à l’aide des lois de
Snell-Descartes, est complexe et nécessiterait l’utilisation de puissants calculateurs
C F Gauss numériques. L’approximation de Gauss (AG) (Carl Friedrich GAUSS (1777-1855),
1777-1855
mathématicien, astronome et physicien allemand), dont l’étude fait l’objet de ce
chapitre, permet une approche de l’optique géométrique basée sur des calculs linéaires. L’AG consiste à
ne considérer que les rayons lumineux dont l’inclinaison 𝜽 (voir chapitre 3) par rapport l’axe
optique est très faible. Considérant l’exemple très représentatif d’un dioptre sphérique, la deuxième loi
de Snell-Descartes pour la réfraction est linéarisée et conduit à la relation de conjugaison du couple
objet/image par le système qu’est le dioptre. Le fonctionnement de systèmes optiques divers est expliqué
par la loi de conjugaison à partir des caractéristiques du système, de l’image et/ou de l’objet.

I. ÉTUDE D’UN DIOPTRE S PHERIQUE PAR APPROCH E GEOMETRIQUE :


Considérons un système simple qui donne d’un objet 𝐴1 une image 𝐴2 . Le système est constitué d’un dioptre
sphérique de centre 𝐶, de sommet 𝑆, d’axe 𝐶𝑧 et de rayon 𝑅̅ = ̅𝑆𝐶
̅̅̅ . En vertu du stigmatisme (approché), les
rayons lumineux issus du point objet 𝐴1 convergent vers le point image 𝐴2 en émergeant du système.

I
i1
n1
n2
i2
q1 f q2
z
A1 S H C A2
N

Figure 4.1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴1 𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Considérons un rayon incident en I dont la direction 𝐴 1 𝐼 est caractérisée par le vecteur unitaire 𝑢
⃗⃗⃗⃗1 = . Le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐴 1 𝐼‖

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 caractérisé par 𝑢
rayon réfracté correspondant a une direction 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗2 = . La normale au dioptre en I
‖𝐼𝐴⃗⃗⃗⃗⃗2 ‖

⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐶
⃗ (𝐼) =
est 𝑁 .
⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝐼𝐶

𝑒𝑧 le vecteur unitaire porté par l’axe optique Cz. On définit les angles orientés et comptés positivement
Soit; ⃗⃗⃗
dans le sens trigonométrique :

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 2 sur 7

𝜃1 = (𝑒 ⃗⃗⃗⃗1 ) ≡ 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑜𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒𝑜𝑝𝑡𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒;


⃗⃗⃗𝑧 ; 𝑢
{𝜃2 = (𝑒 ⃗⃗⃗⃗2 ) ≡ 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 é𝑚𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒𝑜𝑝𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒;
⃗⃗⃗𝑧 ; 𝑢
𝜑 = (𝑒⃗⃗⃗𝑧 ; 𝑁 ⃗ ) ≡ 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝐼 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒𝑜𝑝𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒.

⃗ ;𝑢
Les angles d’incidence 𝑖1 = (𝑁 ⃗ ;𝑢
⃗⃗⃗⃗1 ) et de réfraction 𝑖2 = (𝑁 ⃗⃗⃗⃗2 ) sont également orientés (voir figure 4.1).

I.1 EXPRESSION DE 2EME LOI LA LOI DE DESCARTES POUR LA REFRACTION


DANS LES CONDITIONS DE VALIDITE DE L’APPROXIMATION DE G AUSS.
La réfraction du rayon en I est régie, entre autre par la 2ème loi de Descartes :
𝑛1 sin 𝑖1 = 𝑛2 sin 𝑖2
Exprimons alors ces angles (d’incidence et de réfraction) en fonction des angles d’inclinaison des
différents rayons. Attention toutes les valeurs utilisées ici sont algébriques, pour rester général.
 Dans le triangle ̂𝐴1 𝐼𝐶, on a : |𝜃1 | + (𝜋 − |𝑖1 |) + |𝜑| = 𝜋; 𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝜃1 + (𝜋 − 𝑖1 ) − 𝜑 = 𝜋
Et par suite : 𝑖1 = 𝜃1 − 𝜑 [4.1a]
̂
 Dans le triangle 𝐴2 𝐼𝐶 , on a : |𝜃2 | + |𝑖2 | + (𝜋 − |𝜑|) = 𝜋; 𝑠𝑜𝑖𝑡: − 𝜃2 + 𝑖2 + (𝜋 + 𝜑) = 𝜋

Et par suite : 𝑖2 = 𝜃2 − 𝜑 [4.1b]


 La 2 ème
loi de Descartes pour la réfraction en I devient alors :
𝑛1 sin(𝜃1 − 𝜑) = 𝑛2 sin(𝜃2 − 𝜑) [4.2]
Pour la plupart des applications de l’optique, il est autorisé de travailler dans l’AG. Dans ces conditions, l’angle
d’inclinaison 𝜽𝟏 du rayon incident est faible, et par suite, le point d’incidence I reste proche du sommet S du
dioptre : les angles 𝝋 et 𝜽𝟐 sont donc faibles. Par suite l’angle d’incidence (𝒊𝟏 = 𝜽𝟏 − 𝝋), de même que
l’angle de réfraction (𝒊𝟐 = 𝜽𝟐 − 𝝋) sont petits. La 2ème loi de Descartes pour la réfraction peut alors être
linéarisée, dans l’AG, comme suit:
𝑛1 𝑖1 ≈ 𝑛2 𝑖2 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒: 𝑛1 (𝜃1 − 𝜑) ≈ 𝑛2 (𝜃2 − 𝜑) [4.3]
̅̅̅̅
𝐻𝐼 ̅̅̅̅
𝐻𝐼 ̅̅̅̅
𝐻𝐼
 Or 𝜃1 ≈ tan 𝜃1 = − ̅̅̅̅̅̅ ; 𝜃2 ≈ tan 𝜃2 = − ̅̅̅̅̅̅ et 𝜑 ≈ tan 𝜑 = − ̅̅̅̅ [4.4]
𝐻𝐴1 𝐻𝐴2 𝐻𝐶

 La loi de Descartes devient :

 HI HI   HI HI 
n1      n2  
 
 HA HC 
 [4.5a]
 HA1 HC   2 
Soit, en réarrangeant et en divisant par HI :
n2 n1 n2  n1
  [4.5b]
HA2 HA1 HC

I.2 RELATION DE CONJUGAISON D’UN DIOPTRE SPH ERIQUE DANS L’A G


L’étude est faite en considérant l’origine de l’espace au sommet S du dioptre. Considérons les mesures
algébriques R  SC , SA1 et SA2 , pour respectivement, le rayon du dioptre et les positions de l’objet A1
et de l’image A2 par rapport au sommet S du dioptre.
Dans l’hypothèse des rayons faiblement inclinés (AG), le point d’incidence I est proche du sommet S et
donc on a H  S et par suite :
̅̅̅̅̅̅
𝐻𝐴1 ≈ ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴1
{̅̅̅̅̅̅
𝐻𝐴2 ≈ ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴2 [4.6]
̅̅̅̅ ≈ 𝐼𝐶
𝐻𝐶 ̅̅̅ = 𝑆𝐶
̅̅̅̅ = 𝑅̅

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 3 sur 7

La loi de Descartes exprimée par la relation [4.5b], devient :


𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏 −𝒏
̅̅̅̅̅̅
− ̅̅̅̅̅̅ = 𝟐̅̅̅̅ 𝟏 [4.7a]
𝑺𝑨𝟐 𝑺𝑨𝟏 𝑺𝑪
Cette égalité [4.7a] exprime la relation de conjugaison du dioptre pour le couple A1/A2. La quantité :
𝒎𝒊𝒍𝒊 𝒖 𝒅 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒂𝒈𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒊𝒍𝒊 𝒖 𝒅 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒂𝒈𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝒅𝒖 𝒓𝒂 𝒐𝒏 é𝒎 𝒓𝒈 𝒏𝒕 𝒅𝒖𝒓𝒂 𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒄𝒊𝒅 𝒏𝒕
⏞𝟐
𝒏 − ⏞𝟏
𝒏
𝑽= ̅̅̅̅
[4.8]
𝑺𝑪
est appelée vergence du dioptre. La vergence est une quantité qui s’exprime en 𝒎−𝟏 ou en dioptries ()
dans le système international d’unités.
I.3 SIGNE DE LA VERGEN CE V ET NATURE (CONVERGENT O U DIVERGENT) DU SYST EME

n1 n2 > n1 R0 
V  0 Faisceau
n2  n1  0 émergent

 Un dioptre est convergent si sa vergence V est positive ;


C
convergent

 Un dioptre est divergent si sa vergence est négative.


C dans le milieu le plus réfringent

R0 
V  0 Faisceau
n1 n2 < n1 n2  n1  0
émergent
C Axe optique Cz
C dans le milieu le moins divergent
réfringent

Conclusion :
R0 
n2 > n 1 V  0 Faisceau
n1 n2  n1  0
C Axe optique Cz
émergent
C dans le milieu le moins divergent
réfringent

n1 n2 < n1 R0 
V  0 Faisceau
n2  n1  0 émergent
convergent
C
C dans le milieu le plus réfringent

Exercice C.4.1 : Dans le cas de validité de l’AG, exprimer le grandissement transversal, G T en fonction de ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴1 et ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴2 .
Exercice C.4.2 :
1. Exprimer la relation de conservation du stigmatisme longitudinal (Herschel) dans le cadre de validité de
l’approximation de Gauss.
2. en déduire une relation entre le grandissement longitudinal G L et le grossissement angulaire G a ; puis exprimer
le grandissement transversal GT en fonction de GL et de Ga.

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 4 sur 7

I.4 FORMES PARTICULIERES DE LA RELATION DE CO NJUGAISON :


La forme générale [4.7a] de la relation de conjugaison reste valable quelle que soit la nature de l’image
et celle de l’objet et quelle que soit la forme et la nature du dioptre. Rappelons que, dans ce cours,
l’appellation dioptre est également utilisée (abusivement !) pour désigner les surfaces réfléchissantes
(miroirs).
I.4.1. CAS PARTICULIERS DU MIROIR :
2 𝑛
1 2 1𝑛 𝑛 𝑛
Cette relation de conjugaison ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴
− ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴
= 𝑆𝐶
̅̅̅̅
− 𝑆𝐶
̅̅̅̅
, établie pour un dioptre, reste valable pour un miroir (système
2 1
catoptrique). Cependant, pour un miroir :
 𝒏𝟐 = 𝒏𝟏 ;
 et de plus, puisqu’il y a une réflexion des rayons au niveau du système (miroir), les considérations suivantes
sont à faire:
o Avant leur arrivée sur le miroir : les rayons incidents se propagent réellement dans le milieu d’indice
n1, et dans le sens positif d’orientation de l’axe (disons +⃗⃗⃗⃗ ) : les mesures algébriques ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨𝟏 et ̅̅̅̅
𝑺𝑪 sont
comptés positivement dans le sens de (+⃗⃗⃗⃗ ) ;
o Après leur incidence sur le miroir : les rayons sont réfléchis et se propagent réellement dans le milieu
d’indice n1, mais dans le sens contraire à ceux des rayons incidents (soit −⃗⃗⃗⃗ ) : ̅̅̅̅̅ 𝑺𝑨𝟐 et ̅̅̅̅
𝑺𝑪 sont
comptées positivement dans ce sens (−⃗⃗⃗⃗ ).
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+)
𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (−⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (−⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ )

𝒏𝟐
− ⏞
𝒏𝟏
=
𝒏⏞𝟐 −
𝒏⏞𝟏 ,
̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝟏 ̅̅̅̅
𝑺𝑪 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
⃗⃗⃗𝑧 ), la relation
Tenant compte de ces considérations, et comptant toutes les mesures algébriques dans le sens (+𝑒
de conjugaison devient, pour le miroir :
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+) 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕é (+)
𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ ) 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 (+⃗⃗⃗⃗ )
⏞𝒏𝟐
− ⏞
𝒏𝟏
= ⏞𝒏𝟐

𝒏⏞𝟏 . Soit finalement :
̅̅̅̅̅̅
−𝑺𝑨 𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝟏 ̅̅̅̅
−𝑺𝑪 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
1 1 2
̅̅̅̅̅
𝑆𝐴2
+ ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴
= ̅̅̅̅
𝑆𝐶
[4.7b]
1
Remarquer que ce résultat aurait pu être établi en utilisant un artifice mathématique consistant à
considérer le miroir comme un dioptre séparant les milieux d’indices 𝒏𝟏 𝑒𝑡 𝒏𝟐 = −𝒏𝟏 .
I.4.2. CAS PARTICULIERS DU DIOPTRE PLAN :
𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏
Dans ce cas, C  et donc: ̅̅̅̅̅̅ − ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨𝟐
= 𝟎 ⟺ ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨𝟐 = 𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑨𝟏
𝑺𝑨𝟏 [4.9] 𝒏𝟏
Pour un dioptre plan, l’image et l’objet sont de natures différentes :
̅̅̅̅̅1 < 0) ⟹ 𝑙 ′ 𝒊𝒎𝒂𝒈 𝑒𝑠𝑡 𝒗𝒊𝒓𝒕𝒖 𝒍𝒍 (𝑆𝐴
𝑠𝑖 𝑙 ′ 𝒐𝒃𝒋 𝒕 𝑒𝑠𝑡 𝒓é 𝒍 (𝑆𝐴 ̅̅̅̅̅2 < 0)
{ ′ ̅̅̅̅̅1 > 0) ⟹ 𝒍 𝒊𝒎𝒂𝒈 𝑒𝑠𝑡 𝒓é 𝒍𝒍 (𝑆𝐴
′ ̅̅̅̅̅2 > 0)
𝑠𝑖 𝑙 𝒐𝒃𝒋 𝒕 𝑒𝑠𝑡 𝒗𝒊𝒓𝒕𝒖 𝒍 (𝑆𝐴

II. LES ELEMENTS CARDINAUX D’UN SYSTEME OPTIQUE :


Les éléments cardinaux sont un ensemble de caractéristiques du système qu’il suffit de connaître pour
déterminer, dans l’approximation de Gauss, la position, la taille et l’orientation de l’image d’un objet donné.
Les éléments cardinaux considérés dans ce cours sont : les foyers principaux (objet et image), les plans
focaux (objet et image), les distances focales, les plans principaux et les points nodaux.
n1 n2
ex
F Système optique
ez H2 H1 F’ z
N1 N2

ey
Figure 4.2

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 5 sur 7

II.1 LES FOYERS PRINCIPAU X ET DISTANCES FOCAL ES D’UN SYSTEME OPTIQUE :


II.1.1. FOYER PRINCIPAL ET DISTANCE FOCALE OBJE T :
Soit 𝐴1 ≡ 𝐹 le point objet situé sur l’axe optique et dont l’image par le
système est rejetée à l’infini (𝑆𝐴̅̅̅̅̅2 → ∞). La relation de conjugaison
devient :
𝑛1 𝑛2 − 𝑛1
0− = =𝑉
̅̅
𝑆𝐹̅̅ ̅𝑆𝐶
̅̅̅
Le point particulier F, ainsi défini sur l’axe est appelé foyer principal objet du dioptre. La distance
̅̅̅̅ est appelée focale objet.
algébrique 𝑓 = 𝑆𝐹
𝒏
̅̅̅̅
𝑺𝑭 = 𝒇 = − 𝑽𝟏 [4.10a]
n1 est l’indice du milieu de propagation réelle des rayons incidents et V la vergence du système optique.
II.1.2. FOYER PRINCIPAL ET DISTANCE FOCALE IMAG E :
̅̅̅̅̅1 → ∞), son image
Lorsque l’objet A1, situé sur l’axe optique est rejeté à l’infini (𝑆𝐴
𝑛1 𝑛 −𝑛
A2 se confond au point F’ de l’axe tel que : ̅̅̅̅̅ − 0 = 2̅̅̅̅ 1 = 𝑉
𝑆𝐹′ 𝑆𝐶
Le point particulier 𝐹 ′ ainsi défini sur l’axe, est appelé foyer principal
image du dioptre. La mesure algébrique ̅̅̅̅ 𝑆𝐹′ est la distance focale
image et
̅̅̅̅̅ 𝒏
𝑺𝑭′ = 𝒇′ = 𝟐 [4.10b]
𝑽
n2 est l’indice du milieu de propagation réelle des rayons émergents (milieu image).
En général, on donne la valeur absolue de la focale image (𝑓 ′ = ̅̅̅̅
𝑆𝐹′) et on précise si le système est
convergent (𝑓′ > 0) ou divergent (𝑓′ < 0). Par exemple si on dit que la focale d’un système divergent
est de 5cm, cela signifie que 𝒇′ = −𝟓 𝒄𝒎.
II.1.3. QUELQUES ORDR ES DE GRANDEUR DE DISTANCES FOCALES :

Système Objectif de microscope Appareil photo Petite lunette astronomique

focale 1cm 5cm 1m


̅̅̅̅) sont données par :
̅̅̅̅ ) et image (𝑆𝐹′
Dans le cas du miroir (sphérique), les focales objet (𝑆𝐹
1
Focale objet : Si A2 (image rejetée à l’)  ̅̅𝑆𝐹̅̅ = ̅𝑆𝐶 ̅̅̅ [4.10c]
2
1
Focale image : Si A1  (objet à l’ )  ̅̅̅̅
𝑆𝐹′ = 2 ̅𝑆𝐶
̅̅̅ [4.10d]
Conclusion : les foyers principaux objet (F) et image (F’) d’un miroir sphérique sont confondus et se
trouvent à mi-chemin entre le sommet S et le centre C du miroir.
II.2 LES PLANS PRINCIPAUX OU PLANS UNITAIRES:
Ce sont les plans de front conjugués, (𝐻1 𝑥𝑦) et (𝐻2 𝑥𝑦) tels que :

 tout rayon incident passant par un ′
𝟏
𝟐
n1
point 𝐵1′ du plan unitaire objet (𝐻1 𝑥𝑦) , n2
z
émerge du système en passant le E H1 H2 S

point 𝐵2 du plan unitaire image (𝐻2 𝑥𝑦) ;


 les quantités algébriques ̅̅̅̅̅̅̅


𝐻1 𝐵1′ et ̅̅̅̅̅̅̅
𝐻2 𝐵2′ Figure 4.4

ont même valeur : le « grandissement transversal » :


̅̅̅̅̅̅̅
𝐻2 𝐵2′
𝐺𝑇 = =1
̅̅̅̅̅̅̅
𝐻 1𝐵

1
Les distances caractéristiques des plans unitaires sont :
̅̅̅̅̅̅
𝐸𝐻1 pour le plan unitaire objet ;
̅̅̅̅̅
𝑆𝐻2 pour le plan unitaire image.

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 6 sur 7

II.3 LES POINTS NODAUX:


Ce sont deux points conjugués (N1, N2), situés sur l’axe optique (𝑥0 = 0) et qui sont tels que tout rayon
incident passant par N1, émerge par N2 parallèlement à sa direction d’incidence : 𝜃2 = 𝜃1
n1
n2
q1 q2
N1 E N2 S z

Figure 4.5

𝜃
Pour de tels rayons, le grossissement angulaire est égal à l’unité : 𝐺𝑎 = 𝜃1 | 𝑥𝑖=0 = 1
2
𝐸𝑁1 et ̅̅̅̅̅
Les distances caractéristiques des points nodaux sont ̅̅̅̅̅ 𝑆𝑁2 .
II.4 LES PLANS FOCAUX ET LES FOYERS SECONDAIRES :
Ce sont deux plans de front (𝐹𝑥𝑦) et (𝐹′𝑥𝑦) situés respectivement dans les espaces objet et image. Les
𝐸𝐹 et ̅̅̅̅
distances caractéristiques des plans focaux sont ̅̅̅̅ 𝑆𝐹′.
II.4.1. FOYERS ET PLAN FOCAL OBJET :
Les rayons issus d’un point quelconque 𝐹𝑖 de (𝐹𝑥𝑦) , émergent du système parallèlement entre eux
(figure 4.6a). En particulier le faisceau de rayons issus de 𝐹 (situé sur l’axe) émerge parallèlement à
l’axe optique (figure 4.6b) : 𝜃2 = 0 quelle que soit l’inclinaison 𝜃1du rayon incident. Le point 𝐹 est le
foyer principal objet, alors que les autres points 𝑭𝒊 du plan focal objet sont appelés foyers
secondaires objets.

n2
n1 Fi n1 Fi

E S z E S z
F n2 F

Figure 4.6a Figure 4.6b

II.4.2. FOYERS ET PLAN FOCAL IMAGE :


- Lorsque les rayons incidents sont parallèles entre eux, ils émergent du système en convergeant vers
un point 𝐹𝑖′ du plan (𝐹′𝑥𝑦) (figure 4.7a). En particulier, le faisceau de rayons incidents parallèles à l’axe
optique (𝜃1 = 0), émerge du système en convergeant vers 𝐹 ′ (figure 4.7b). Le point F’ du plan focal
image est appelé foyer principal image, alors que les autres points 𝐹𝑖′ sont les foyers secondaires
images.

n1 F’i
n1 F’i
E S z
E S z
F’
F’ n2
n2

Figure 4.7a Figure 4.7b

III. CONSTRUCTION DE L’IMAGE D’UN OBJET : TRACE DES RAYONS


OBJET-SYSTEME-IMAGE
Pour déterminer le point de convergence des rayons (ou de leurs prolongements) issus d’un point source,
il suffit de tracer deux rayons particuliers. Cependant pour diminuer les risques d’erreurs, il est
recommandé de tracer au moins trois rayons particuliers. Considérons un objet 𝐴 ̅̅̅̅̅̅̅
0 𝐵0 et proposons-nous
de déterminer le point de convergence de trois rayons particuliers issus de B0 :
1. traçons le rayon issu de 𝐵0 , parallèle à l’axe optique en le prolongeant jusqu’au plan principal
objet (𝑯𝟏 ) qu’il intercepte en ′𝟏 .
 Nous savons que ce rayon émergera du système en passant par le foyer image 𝑭′.

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018


Chapitre 4 : L’Approximation de Gauss (AG) en Optique Géométrique Page 7 sur 7

 de plus, en vertu des propriétés des plans unitaires, ce rayon émergent passera
également par le point ′𝟐 du plan principal image (𝑯𝟐 ) tel que ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 ′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 ′𝟏 ;
2. traçons le rayon issu de 𝐵0 et passant par le foyer objet principal 𝑭, en le prolongeant jusqu’à ce
qu’il intercepte le plan principal objet (𝑯𝟏 ) qu’il intercepte en ′′ 𝟏.
 Nous savons que ce rayon émergera du système parallèlement à l’axe optique ;
 aussi, ce rayon émergent passera par le point ′′ 𝟐 du plan unitaire image (𝑯𝟐 ) tel
̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
que 𝑯𝟐 𝟐 = 𝑯𝟏 𝟏
′′ ′′

3. le rayon issu de 𝐵0 et passant par le point nodal objet 𝑵𝟏 sous inclinaison 𝜽𝟏 (par rapport à l’axe
optique), émergera en passant par le nodal image 𝑵𝟐 sous la même inclinaison: 𝜽𝟐 = 𝜽𝟏 .

B’2 B’1
B1

F F’ A2
𝜽𝟏
A1 N2 𝜽𝟐
N1
B"1
B"2 B2
H1
H2
Figure 5.8

EN RESUME :
 Pour déterminer géométriquement l’image que donne le système d’un objet considéré, on place
sur un graphe les éléments cardinaux et on trace les rayons lumineux provenant de l’objet en
tenant compte des propriétés de ces éléments cardinaux.
 Pour déterminer les éléments cardinaux d’un système optique centré quelconque, il faut :
o Evaluer expérimentalement ou analytiquement la matrice de transfert du système (voir
chapitre 5) de ce cours ;
o Déduire successivement les éléments cardinaux.
̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 𝐵
Corrigé C.4.1 : on sait que pour une image A2B2 d’un objet A1B1, le grandissement 𝐺 = 2 2
𝐴1 𝐵1
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴1,2 𝐵1,2 𝑛2 ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴2
𝑛2 𝑖2 ≈ 𝑛1 𝑖1 𝑒𝑡 𝑖1,2 ≈ tan 𝑖1,2 = ; 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐺 =
̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 1,2 𝑆 𝑛1 ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴1
Objet et image de même nature :
  Objet et image de natures différentes :
G0
1 2 0
G
Objet réel : p  0  Objet virtuel : p  0 
 ou 
Image réelle: p'  0 Image virtuelle : p'  0 Objet réel : p  0  Objet virtuel : p  0
 ou 
Image vituelle : p '  0 Image réelle: p '  0
Corrigé C.4.2 : Relation d’Herschel :
𝛼1 2
sin 𝑛2
( 𝛼2 ) = 𝐺𝐿
sin 2 𝑛1
2
𝛼 2 1 2 𝑛2 𝑛2
Comme 𝛼1,2 sont faibles, sin 𝛼1,2 ≈ 𝛼1,2 et par suite : ( 1) = ( ) = 𝐺𝐿 ; 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐺𝐿 𝐺𝑎 = 1
𝛼2 𝐺𝑎 𝑛1 𝑛1
𝑛2 2
2. 𝐺𝐿 = 𝐺𝑇 ce qui donne avec la relation précédente : 𝐺𝑇 = 𝐺𝐿 𝐺𝑎
𝑛1
 Les grandissements transversal (𝐺𝑇 ) et angulaire (𝐺𝑎 ) varient en sens inverses.
 Le grandissement longitudinal ( 𝐺𝐿 ) est toujours positif : si on déplace le plan objet d’une petite
quantité ∆𝑧1 , le plan conjugué (image se déplace, dans le même sens, de la quantité :
𝑛2
∆𝑧2 = 𝐺𝐿 ∆𝑧1 = 𝐺𝑇2 ∆𝑧1
𝑛1

S. NDIAYE Cours d’Optique Géométrique UCAD 2018

Vous aimerez peut-être aussi