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ÉLÉMENTS D’OPTIQUE

GÉOMÉTRIQUE MATRICIELLE

NANA ENGO

The Publisher N E 4 novembre 2017


2
Table des matières

5 Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert 1

5.1 Matrice de translation, de réfraction et de réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . 2

5.1.1 Matrice de translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

5.1.2 Matrice de réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

5.1.3 Matrice de réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

5.2 Matrices de transfert des systèmes centrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

5.2.1 Matrice de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

5.2.2 Matrice de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5.2.3 Relations entre les différents grandissements . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5.2.4 Succession de plusieurs dioptres plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

5.3 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.4 Solutions des Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

3
4 Table des matières
Chapitre 5
Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices
de transfert

Sommaire
5.1 Matrice de translation, de réfraction et de réflexion
5.2 Matrices de transfert des systèmes centrés
5.3 Exercices supplémentaires
5.4 Solutions des Exercices

Dans les chapitres précédents, nous avons vu que les systèmes optiques, en général, sont
constitués d’un grand nombre de surfaces de réfraction, qui peuvent être des dioptres sphériques,
et que tout rayon peut être tracée à travers le système en utilisant les conditions de Gauss.
Afin d’obtenir la position de l’image finale à travers un tel système, on doit calculer, étape par
étape, la position de l’image à travers chaque surface et cette image se comportera comme un
objet pour la surface suivante. Une telle analyse étape par étape devient complexe lorsque le
nombre d’éléments d’un système optique augmente. Nous allons, dans ce chapitre et le suivant,
présenter un traitement de formation d’image, qui peut être appliqué aisément dans de telles
situations, et qui utilise des matrices pour décrire l’évolution de la hauteur et de l’angle d’un
rayon lumineux par les réflexions et réfractions successives à travers les diverses surfaces. C’est
ce procédé qui est utilisé dans les techniques informatiques de traçage du rayon lumineux à
travers un système optique de complexité arbitraire.

Dans cette première partie, montrons que, dans l’approximation paraxiale ou approximation
de Gauss, les changements de la hauteur et de la direction d’un rayon lumineux peuvent être
exprimés par des équations linéaires qui rendent cette approche matricielle possible (section 5.1).
En combinant les matrices qui représentent des réfractions et des réflexions individuelles, un
système optique donné peut être représenté par une matrice unique, la matrice de transfert
(section 5.2).

L’objectif du chapitre est donc d’établir les matrices élémentaires de l’optique matricielle.

1
2 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

5.1 Matrice de translation, de réfraction et de réflexion

α
On considère un rayon lumineux se propageant dans un milieu y
d’indice n. Il intercepte un plan frontal (π) à une hauteur y tandis
x0 x
que son inclinaison optique est nα par rapport à l’axe x0 x, qui est (π)
l’axe optique si le système est de révolution (voir la Figure 5.1.1).
Figure 5.1.1 – Translation
simple d’un rayon lumineux.

!
y
On caractérise alors le rayon lumineux par la matrice colonne .

5.1.1 Matrice de translation

On considère la propagation d’un rayon lumineux dans un α2


milieu homogène d’indice n constant, entre deux plans de α1 y2
y1
fronts (π1 ) et (π2 ) séparés par la distance L de la Fi-
L x
gure 5.1.2. Le rayon étant peu incliné, on obtient facilement, (π1 ) (π2 )
dans l’approximation paraxiale où sin α ' α, la transforma-
Figure 5.1.2 – Translation simple
tion linéaire d’un rayon lumineux.

y
2 = y1 + Lα1 = (1)y1 + ( Ln )nα1 ,
(5.1.1)
nα2 = nα1 = (0)y1 + (1)nα1 ,

ou sous forme matricielle


1 Ln
! ! !
y2 y1
= . (5.1.2)
nα2 0 1 nα1

La matrice de translation dans un milieu n faisant passer le rayon lumineux du plan


de front (π1 ) au plan de front (π2 ) distant de L est donc

1 Ln
!
T (L) := . (5.1.3)
0 1

Remarque 5.1.1

1. La longueur effective qui caractérise cette matrice est n.


L

2. Le déterminant de T (L) est égal à l’unité : det T (L) = 1 × 1 − 0 × Ln = 1.


5.1. Matrice de translation, de réfraction et de réflexion 3

5.1.2 Matrice de réfraction

Supposons maintenant que le plan de front (π) sépare


le milieu objet d’indice n1 et le milieu image d’indice n2 α1
α2
comme l’illustre la Figure 5.1.3. Les relations de Descartes y1
donnent
x
 n1 (π) n2
y
2 = y1 = (1)y1 + (0)nα1 ,
(5.1.4) Figure 5.1.3 – Réfraction d’un
nα2 = nα1 = (0)y1 + (1)nα1 .
rayon lumineux sur un dioptre plan.

Ainsi, la matrice de réfraction (ou matrice de changement de direction) d’un dioptre


plan est la matrice unité
1 0
!
R(S) := = I. (5.1.5)
0 1
Il est à noter que
det R(S) = 1. (5.1.6)

N
θ1 α2
Examinons maintenant le cas d’un dioptre sphé-
rique constitué d’une surface sphérique de rayon α1 θ2
y1 φ
de courbure R (convexe R > 0 et concave R < 0), )α1 φ( x
séparant les milieux n1 et n2 , comme le montre Sur
n1 n2
la Figure 5.1.4. Au point où a lieu la réfraction,
il n’y a pas de changement de hauteur et donc
y2 = y1 = (1)y1 + (0)n1 α1 . Figure 5.1.4 – Réfraction d’un rayon lu-
mineux sur un dioptre sphérique.
la Figure 5.1.4, on a les relations

y1 y1
α2 = θ2 − φ = θ2 − et α1 = θ1 − φ = θ1 − . (5.1.7)
R R

En vertu de la loi de Descartes,

n1 θ1 = n2 θ2 , (5.1.8)

et donc

y1 y1 y1
 
n2 α2 = n1 θ1 − n2 = n1 α1 + − n2
R R R (5.1.9)
1
= (n1 − n2 )y1 + n1 α1 .
R
4 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

Sous forme matricielle, la transformation linéaire permettant le franchissement du dioptre


sphérique constitué d’une surface sphérique de rayon de courbure R, séparant les milieux
n1 et n2 , s’écrit
1 0
! ! !
y2 y1
= , (5.1.10)
n2 α 2 − n2 −n
R
1
1 n1 α 1
autrement, la matrice de réfraction du dioptre sphérique est

1 0
!
R(S) := , (5.1.11)
−V 1

où la vergence ou puissance réfractrice


n2 − n1
V := . (5.1.12)
R

Remarque 5.1.2

1. On note que pour R → ∞ (V=0, système afocal), on retrouve la matrice de réfrac-


tion (5.1.5) du dioptre plan.

2. Le déterminant de R(S) est égal à l’unité, det R(S) = 1.

Exemple 5.1.1 – Vergence des dioptres


Les vergences des dioptres sphériques concave et
convexe de la (Figure 5.1.5) sont respectivement
y

1.5 − 1.33 no = 1.5 ni = 1.33 no = 1.33 ni = 1.5


Vconc = = −3.4 δ, (5.1.13) +
−5 × 10−2 • • // • • x
1.33 − 1.5 S 5cm C C 5cm S
Vconv = = −3.4 δ, (5.1.14) (a) (b)
+5 × 10−2
Figure 5.1.5 – Dioptres sphériques
et dans les deux cas, on a la matrice (a) convexe SC=R=+5 cm et (b) concave
SC=R=-5 cm.
1 0
!
R(S) = . (5.1.15)
3.4 1

5.1.3 Matrice de réflexion

On considère toujours la Figure 5.1.4, mais avec plutôt un dioptre sphérique convexe complè-
tement réfléchissant. Compte tenu du fait que la réflexion est caractérisée par le changement
de signe de l’indice de réfraction,
5.1. Matrice de translation, de réfraction et de réflexion 5

n1 −n2
la matrice de réflexion est obtenue en substituant dans (5.1.10), R par 2n1
R (n2 =
−n1 )
1 0
!
R(S) := , (5.1.16)
−V 1
où la vergence
2n1
. V := − (5.1.17)
R
On note que pour la réflexion, on a aussi det R(S) = 1.

Remarque 5.1.3 – Matrices inverses.

1 Ln 1 0
! !
Puisque deux matrices de base T (L) = et R(S) = ont un déterminant
0 1 −V 1
égal à 1, les matrices inverses s’obtiennent par simple changement de signe de l’élément
de matrice, c’est-à-dire la distance L pour T et de la vergence V pour R :

1 − Ln
!
−1
T (L) = = T (−L), (5.1.18a)
0 1
1 0
!
−1
R (S) = = R(−S), (5.1.18b)
V 1

Exercice 5.1.1 Solution à la page 13

Matrices des dioptres.


Quelles sont les matrices de réfraction des dioptres ci-dessous :
y
no = 1.5 ni = 1.33 no = 1.33 ni = 1.5 no = 1.5 ni = 1.6 no = 1.5 ni = 1.6
+

• • // • • // • • // x
S 6cm C C 6cm S S 3cm C

(1.) (2.) (3.) (4.)

Exercice 5.1.2 Solution à la page 13

Rayon émergent d’un système optique.

1. Soit un système optique, placé dans l’air, dont la matrice de transfert est
!
0.7 4.4 × 10−2
M(ES) = . (5.1.19)
−10 0.8
!
yi
Quel est le Le vecteur colonne du rayon émergent correspondant au rayon incident
αi
!
20 mm
?
10−2 rad
6 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

2. Un rayon émergent tombe sur un dioptre sphérique à une hauteur de 1 cm de l’axe princi-
pal, en faisant un angle de 6° avec cet axe. Quel angle fait le rayon émergent avec l’axe ?
Commenter. On donne SC=−6 cm, no = 1 et ni = 1.5.

5.2 Matrices de transfert des systèmes centrés

Définition 5.2.1 – Système centré.


On appelle système centré, une succession de milieux transparents, séparés par des
dioptres et éventuellement des miroirs, et présentant une symétrie de révolution autour
d’un axe x0 x appelé axe optique ou axe principal (voir la Figure 5.2.1).

Il s’agit, dans cette Section, de déterminer l’image Ai Bi d’un objet Ao Bo à travers ce


système à l’aide de l’optique matricielle. On introduit pour cela la notion de matrice de transfert
du système.

Bo
Bi
n0 ni
x0 x
Ao E (S1 ) (S2 ) (Sp ) S Ai

Figure 5.2.1 – Système centré.

5.2.1 Matrice de transfert

Définition 5.2.2 – Matrice de transfert.


La matrice de transfert entre les plans de front d’entrée (E) et de sortie (S) s’écrit
comme le produit des matrices élémentaires de chaque dioptre (réfraction ou réflexion)
et de translation entre dioptres successifs. Le produit s’écrit toujours de droite à gauche
en suivant la succession des dioptres atteints par la lumière,
!
M11 M12
M(ES) = T (Sp S)R(S) · · · T (S1 S2 )R(S1 )T (ES1 ) = . (5.2.1)
M21 M22

• Puisque le déterminant d’un produit de matrice est le produit des déterminants des ma-
trices tous égaux à +1 (voir Eq. (??)), on a toujours
det M(ES) = M11 M22 − M12 M21 = 1. (5.2.2)
5.2. Matrices de transfert des systèmes centrés 7

• La vergence du système est définie par

V = −M21 . (5.2.3)

C’est une caractéristique du système centré.

– Lorsque V > 0, le système est convergent : tout rayon incident parallèle à


l’axe optique émerge en s’en rapprochant si les points d’incidence et d’émer-
gence sont du même côté de l’axe optique (voir la ??).

– Lorsque V < 0, le système est divergent : tout rayon incident parallèle à


l’axe optique émerge en s’en éloignant si les points d’incidence et d’émergence
sont du même côté de l’axe optique (voir la ??).

– Lorsque V=0, le système est afocal : tout rayon incident parallèle à l’axe
optique émerge en restant parallèle à cet axe.

Dans la suite, nous nous limitons aux systèmes dioptriques focaux.

Exemple 5.2.1 – Formule de Gullstrand

no n ni
On considère une lentille biconvexe épaisse +

constituée d’un dioptre sphérique de vergence x


V1 = n−n E S
R1 (R1 = EC1 > 0) et d’un dioptre sphé-
o
E
i −n
rique de vergence V2 = nR 2
(R2 = SC2 < 0), V1 V2
délimitant un milieu homogène d’indice n et
d’épaisseur E comme l’illustre la Figure 5.2.2. Figure 5.2.2 – Lentille épaisse bicon-
vexe.
La matrice de transfert est
M(ES) = R(S)T (e)R(E)
1 0 1 ne 1 0
! ! !
=
−V2 1 0 1 −V1 1 (5.2.4)
1 − ne V1 e !
=   n
,
− V1 + V2 − ne V1 V2 1 − ne V2

où la vergence
e
V := V1 + V2 − V1 V2 , (5.2.5)
n
est appelée formule de Gullstrand.

Exercice 5.2.1 Solution à la page 14

1. Application formule de Gullstrand. Quelle est la matrice de transfert de la lentille


épaisse biconvexe de la Figure 5.2.2 avec R1 =45 cm,R2 =30 cm, e=5 cm, n=1.6 et no =
ni = 1.
8 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

2. Déterminer la matrice de transfert d’une lame à faces parallèles d’épaisseur E et


d’indice n séparant les milieux objet no et image ni (voir la ??).

5.2.2 Matrice de conjugaison

Les plans de fronts Ao yz et Ai yz de la Figure 5.2.1 sont dits conjugués si le chemin optique
entre deux points Bo et Bi de ces plans est le même quelle que soit l’inclinaison des rayons
lumineux. Dans ce cas, Ai Bi est l’image de Ao Bo à travers le système.

La matrice de transfert entre les plans de front Ao yz et Ai yz est appelée matrice de


conjugaison et l’on montre aisément qu’elle est nécessairement de la forme :

0
!
Gt
M(Ao Ai ) = T (SAi )M(ES)T (Ao E) := ni , (5.2.6)
−V n0 Ga

où le grandissement transversal ou grandissement linéaire


Ai Bi
Gt = , (5.2.7)
Ao Bo
et le grandissement angulaire
αi

Ga = . (5.2.8)
αo yo =0

On note que dans une matrice de conjugaison, l’élément de matrice M12 est
nulle si les points Ao etAi sont conjugués l’un de l’autre ; l’élément de ma-
trice M11 est le grandissement linéaire.

5.2.3 Relations entre les différents grandissements

• En vertu du fait que det M(Ao Ai ) = 1, la matrice (5.2.6) donne


ni
Gt Ga = 1 ou ni yi αi = no yo αo , (5.2.9)
n0

qui est relation de Lagrange-Helmholtz pour les systèmes centrés (voir la relation
(??)). C’est l’approximation linéaire de la relation d’Abbé. On note que Gt et Ga varient
en sens inverse.

• La conservation du stigmatisme suivant l’axe optique est exprimé par la relation d’Her-
schel qui, aux petits angles, s’écrit (voir la relation (??)))

no ∆yo αo2 = ni ∆yi αi2 . (5.2.10)


5.2. Matrices de transfert des systèmes centrés 9

Puisque le grandissement longitudinal est définie par


∆yi
G` = , (5.2.11)
∆yo
on a
ni ni
G` G2a = 1 ou G` = G2t ou Gt = G` Ga . (5.2.12)
n0 n0
Il est à noter que G` est toujours positif.

Exemple 5.2.2 – Grandissements d’un dioptre plan.

La matrice de réfraction d’un dioptre plan étant matrice unité (Eq.(5.1.5)),

• le grandissement transversal Gt = 1 ; en effet, un objet situé en O sur la surface de


séparation est sa propre image ;

• le grandissement angulaire Ga = no
ni est le rapport des indices de réfraction entrée
sur sortie.

5.2.4 Succession de plusieurs dioptres plans

no n1 n2 n3 np ni
E S1 S2 S3 Sp−1 S
• • • • • // • •
Ao x

Figure 5.2.3 – Succession de plusieurs dioptres plans.

Entre un objet Ao et son image Ai , on a une succession de dioptres plans illustrée par la
Figure 5.2.3. La matrice de conjugaison
M(Ao Ai ) = T (SAi )R(S)T (Sp−1 S)R(Sp−1 ) . . . T (ES1 )R(E)T (Ao E). (5.2.13)
Comme les matrices de réfraction R(Sp ) = I, matrice de conjugaison M(Ao Ai ) se réduit au
produit des matrices de translation. En posant po = EAo et pi = SAi , la matrice
1 − npoo + ne11 + . . . + nepp npii
!
M(Ao Ai ) = . (5.2.14)
0 1

L’image d’un objet Ao situé au point de coordonnée po et située au point Ai de


coordonnéepi telle que :
po e 1 ep pi
− + + . . . + + = 0. (5.2.15)
no n1 np ni
Autrement, la somme des longueurs optiques est nulle.
10 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

Exemple 5.2.3 – Lame à faces parallèles.


Une lame à faces parallèles d’épaisseur E et d’indice n comme celle de la ?? est un en-
semble de deux dioptres plans parallèles. On supposera, comme c’est le cas généralement,
que la lame est placée dans l’air, c’est-à-dire no = ni = 1. La matrice de conjugaison

1 − p1o + ne + p1i
!
M(Ao Ai ) = . (5.2.16)
0 1

• On note que le grandissement transversal Gt = 1.

• En outre,
po e pi e
− + + = 0 soit pi − p0 = SAi − EAo = − . (5.2.17)
1 n 1 n
On en déduit aisément le déplacement de l’image par rapport à l’objet a pour
expression
po e 1 1
   
Ao Ai = Ao E + ES + SAi = −po + e + − = e 1 − − po 1 − . (5.2.18)
no n n no
Comme no = 1, le déplacement se simplifie :
1
 
Ao Ai = e 1 − . (5.2.19)
n
Cette expression est conforme au déplacement (??).

• Le grandissement angulaire Ga vaut également +1, ce qui confirme que tout rayon
émerge parallèle à sa direction incidente. Le grandissement transversal JK du rayon
vaut (voir la ??)
1
 
JK ' Ao Ai αo = αo e 1 − . (5.2.20)
n
5.3. Exercices supplémentaires 11

5.3 Exercices supplémentaires

Exercice 5.3.1 Solution à la page 14

Miroir du dentiste. Un dentiste vous demande de concevoir un petit miroir à placer à l’ex-
trémité d’un manche et destiné à l’observation intra buccale. Le dentiste voudrait que l’image
d’une dent soit droite et ait une taille double de celle de la dent quand le miroir est situé à
15 mm d’elle. Calculer le rayon de courbure de ce miroir et préciser sa nature.

Exercice 5.3.2 Solution à la page 14

Tige en plastique.
On place un petit objet à une distance de 16 cm à partir de l’extrémité gauche d’une longue
tige en plastique (n=1.50) avec une extrémité sphérique polie, de rayon 4 cm. L’objet se trouve
dans l’air (n=1). Une image se forme au niveau du plan de référence de sortie, une distance
x de la calotte sphérique. Déterminer la position x de l’image, le grandissement transversal et
conclure.

Exercice 5.3.3 Solution à la page 15

Dioptre plan.
Un objet Ao Bo est placé à une distance de 3 cm d’un dioptre plan de sommet S séparant deux
milieux d’indice no et ni = 32 no . Trouver la position et la nature de l’image Ai Bi dans le cas
l’objet est

1. dans le milieu no ;

2. dans le milieu ni .

Exercice 5.3.4 Solution à la page 15

S
Hauteur dans un verre d’eau. •
Calculer la hauteur e2 de l’eau (n=1.33) dans un verre eau e2
(n=1.5) à fond épais e1 = 1 cm telle que l’image définitive Ai

d’un objet placé contre le verre, soit située sur le dioptre verre e1
plan verre-eau. •
Ao

Exercice 5.3.5 Solution à la page ??

Vision sous marine.


Une lame de verre (n=1.5) d’épaisseur e=5 mm sépare un milieu rempli d’eau (n=1.33) (avant
la face d’entrée), d’un milieu rempli d’air (après la face de sortie).
1. Trouver la distance entre un objet, situé à 2 m de la lame supposée à faces parallèles, et
son image. Quelle est l’influence de e ?
2. Que peut-on dire du grandissement transversal et du grandissement angulaire ?
12 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

5.4 Solutions des Exercices

5.1.1 Exercice avec solution à la page 13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

5.1.2 Exercice avec solution à la page 13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

5.2.1 Exercice avec solution à la page 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

5.3.1 Exercice avec solution à la page 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.3.2 Exercice avec solution à la page 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.3.3 Exercice avec solution à la page 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.3.4 Exercice avec solution à la page 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.3.5 Exercice avec solution à la page ?? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11


5.4. Solutions des Exercices 13

Solution Exercice 5.1.1 de la page 5

Matrices des dioptres. Puisque V= ni −n


R
o
avec R=SC, on a

1. V= 1.5−1.33
−6 =−0.028 3 cm−1 =2.83 δ et la matrice de réfraction est
!
1 0
. (5.4.1)
2.83 1

2. V=− 1.5−1.33
6 =−0.028 3 cm−1 =2.83 δ et la matrice de réfraction est
!
1 0
. (5.4.2)
2.83 1

Résultat attendu.

3. V= 1.6−1.6
3 =−0.033 cm−1 =3.33 δ et la matrice de réfraction est
!
1 0
. (5.4.3)
3.33 1

4. V=0 puisque R → ∞, la matrice de réfraction est


!
1 0
= I. (5.4.4)
0 1

Solution Exercice 5.1.2 de la page 5

Rayon émergent d’un système optique.


1. Le vecteur colonne du rayon émergent est
! ! ! !
yi 0.7 4.4 × 10−2 20 × 10−3 14.44 mm
= = . (5.4.5)
αi −10 0.8 10−2 −0.192 rad

−no
2. La vergence de ce dioptre est V= niSC = 0.5
−6 = − 12
1
cm−1 . En vertu de la relation (5.1.10),
! ! !
yi 1 0 yo
= , (5.4.6)
ni αi 1
12 1 no αo
soit yi = yo , autrement il n’y a pas de changement de hauteur au point où a lieu la
réfraction.
Pour ce qui est de l’angle du rayon émergent,
1 1 6
ni αi = yo + no αo = +π , (5.4.7)
12 12 180
soit,
1 2
αi = + π = 0.125 ' 7.2°. (5.4.8)
18 90
Comme le centre C est dans le milieu le moins réfringent, le dioptre sphérique est divergent
et le rayon s’éloigne de l’axe principal après la traversée du dioptre.
14 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

Solution Exercice 5.2.1 de la page 7

1. Application formule de Gullstrand. On a V1 = 1.6−1


.45 = 43 , V2 = 1−1.6
.30 = −2, et donc
! ! !
1 0 1 .05
1 0
M(ES) = 1.6
2 1 0 1 − 34 1
! (5.4.9)
0.958 33 0.031 25
= ,
0.583 33 1.062 5

2. Dans une lame à faces parallèles d’épaisseur E et d’indice n séparant les milieux objet
no et image ni , V1 = V2 = 0, et donc
!
1 e
M (ES) = n . (5.4.10)
0 1

Solution Exercice 5.3.1 de la page 11

Miroir du dentiste.
La matrice de conjugaison du miroir est
! ! !  !
1 pi 1 0 1 −p0 1 − R2 pi pi + p0 R2 pi − 1
= (5.4.11)
0 1 − R2 1 0 1 − R2 R p0 + 1
2

Comme le grandissement est tel que R2 (−15 mm) + 1 = +2, alors le rayon de courbure du miroir
est R=−30 mm. Le miroir est donc concave.

Solution Exercice 5.3.2 de la page 11

Tige en plastique.
Les trois matrices du système sont
• la matrice de translation dans l’air, de l’objet à la tige plastique,
!
1 .16
T (Ao E) = 1 , (5.4.12)
0 1

• la matrice de réfraction sur la surface sphérique de la tige plastique,


!
1 0
R(ES) = , (5.4.13)
− 1.5−1
0.04 1

• la matrice de translation dans la tige plastique, de l’extrémité de celle-ci à l’image,


!
1 x
T (SAi ) = n . (5.4.14)
0 1

Par conséquent, la matrice de conjugaison du système est


! ! ! !
1 x
1 0 1 .16
1 − 8.333 3x 0.16 − 0.666 67x
M(Ao Ai ) = n 1 = (5.4.15)
0 1 − 1.5−1
0.04 1 0 1 −12.5 −1.0
5.4. Solutions des Exercices 15

En vertu de la relation (5.2.6), on a


0.16
0.16 − 0.666 67x = 0 ou x = = 24 cm, (5.4.16)
0.666 67
et
Gt = 1 − 8.333 3x = −1. (5.4.17)
On conclut que l’image est droite, inversée et à l’intérieur du plastique.

Solution Exercice 5.3.3 de la page 11

Dioptre plan.
Soit Ai Bi l’image de l’objet Ao Bo à travers le dioptre plan de sommet S. En posant SAo = po
et SAi = pi , la matrice de conjugaison entre les points Ao et Ai s’écrit

M(Ao Ai ) = T (SAi )M(S)T (Ao S) (5.4.18)

avec ! ! !
pi
1 − npoo 1 0 1
T (Ao S) = , M(S) = , T (SAi ) = ni . (5.4.19)
0 1 0 1 0 1
Ainsi, !
pi
1 − npoo
M(Ao Ai ) = ni . (5.4.20)
0 1
Ao et Ai sont conjugués si
pi po pi po
− = 0 ou = . (5.4.21)
ni no ni no
1. Si l’objet est dans le milieu no (objet réel),

po = −3 cm et pi = −4.5 cm (image virtuelle). (5.4.22)

2. Si l’objet est dans le milieu ni (objet virtuel),

po = +3 cm et pi = +4.5 cm (image réelle). (5.4.23)

On vérifie que le grandissement linéaire est bien égal à +1 (élément de matrice M11 :

Ai B i no p i
Gt = = = 1. (5.4.24)
Ao B o ni p o

Solution Exercice 5.3.4 de la page 11

Hauteur dans un verre d’eau.


Puisque qu’on a une succession de dioptres plans, en vertu de la relation (5.2.15), on a
po e1 e2 pi
− + + + = 0. (5.4.25)
no n1 n2 ni
16 5. Méthodes matricielles en optique paraxiale I - Matrices de transfert

Comme pi = SAi = e2 , il vient


1 e2 e2
0+ + + = 0 soit e2 = 2.66 cm. (5.4.26)
1.5 1.33 1

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