Pour étudier le mouvement d’un système (point M) on définit d’abord le référentiel d’étude : il s’agit du
solide de référence par rapport auquel le mouvement est étudié.
Ce référentiel doit est constitué :
• d’un repère cartésien qui permet un repérage dans l’espace :
(O, i, j, k) où i, j, k sont des vecteurs unitaires
• d’une horloge permettant de connaître les dates des positions occupées par le système en
mouvement.
Remarque : Pour des mouvements plans, on utilise un repère à 2 dimensions (O, i, j) .
Figure 1
x
OM = x.i + y.j ⇔ OM x et y sont les composantes du vecteur OM à un instant t donné.
y
La norme du vecteur OM est OM ou plus simplement OM = x 2 + y 2 et elle s’exprime en m.
1.2) Vecteur déplacement M1M 2
Si M1 est la position du point M à l’instant t1 et M2 la position du point M à l’instant t2, le vecteur
M1M 2 définit le déplacement de M entre t1 et t2, pendant la durée ∆t = t2 − t1.
M1M 2 = M1O + OM 2 = OM 2 − OM1 = ( x2 − x1 ).i + ( y2 − y1 ).j
En généralisant : ∆OM = ∆x.i + ∆y.j
La norme du vecteur ∆OM est ∆OM = ( x2 − x1 ) 2 + ( y2 − y1 ) 2 et elle s’exprime en m.
Figure 2
90−50 20−70
𝑣𝑣moy(A→D) = 3−0
= +13 m. s−1 𝑣𝑣moy(B→F) = 5−1
= −12,5 m. s −1
∆x
Dans ce cas, la vitesse moyenne algébrique vx-moy = est numériquement égale à la pente de la sécante
∆t
joignant les positions finale et initiale.
2.3) Vecteur vitesse instantanée v
Par définition, le vecteur vitesse instantanée d’un mobile dans un référentiel donné correspond au vecteur
vitesse moyenne calculé sur un intervalle de temps très petit.
M 1M2 ∆OM
v = lim ∆t →0 En généralisant : v = lim ∆t →0
∆t ∆t
Cette limite correspond à la dérivée par rapport au temps du vecteur position OM . On peut écrire :
dOM dx dy dx dy
v= = .i + .j =vx .i + v y .j où vx = et v y = sont les composantes du vecteur vitesse.
dt dt dt dt dt
dx
vx = dt
Le vecteur vitesse peut également s’écrire en colonne : v
v = dy
y dt
2 2
La norme du vecteur v est=v vx + v y et elle s’exprime en m.s−1.
3°) Accélération
Lorsque la vitesse v d’un mobile change au cours du temps, on aimerait connaître la rapidité avec laquelle elle
change. C’est l’accélération a du mobile qui donne cette information. L’accélération indique la variation de
vitesse en une seconde. Une forte accélération signifie donc que la vitesse varie rapidement, une faible
accélération signifie qu’elle varie lentement.
Finalement, l’accélération indique la rapidité de variation de la vitesse.
On distingue, comme pour la vitesse, l’accélération moyenne a moy au cours d’un intervalle de temps ∆t, et
l’accélération instantanée, noté a à un instant t donné.
3.1) Vecteur accélération moyenne a moy
Si la vitesse d’un mobile varie entre v1 à la date t1 et v 2 à la date t2, le vecteur accélération moyenne est :
v 2 − v1 ∆v ∆vx ∆v y
a moy = En généralisant : a moy
= = .i + .j
t2 − t1 ∆t ∆t ∆t
Remarque : L’accélération d’un mobile dont la vitesse varie de 1 m.s−1 en 1s vaut 1 m.s−2.
3.2) Interprétation graphique de l’accélération moyenne ⇒ graphe v = f(t)
L’accélération moyenne est la pente de la sécante joignant les vitesses finales et initiales sur un graphique
« vitesse-temps » ou v = f(t) ⇒ analogie avec la vitesse moyenne sur une graphique x = f(t)
LFILM 2021-2022 3 Cours n°1 de physique
3.3) Vecteur accélération instantanée a
De la même façon que pour la vitesse instantanée, on définit le vecteur accélération instantanée :
∆v
a = lim ∆t →0
∆t
Cette limite correspond à la dérivée par rapport au temps du vecteur vitesse instantanée v .
d v dv dvy
a = = x .i + .j = ax .i + a y .j
dt dt dt
dv dv
où ax = x et a y = y sont les composantes du vecteur accélération à la date t.
dt dt
dvx
a x =
dt
Le vecteur accélération peut également s’écrire en colonne : a
a = v y d
y
dt
2 2
La norme du vecteur a est = a ax + a y et elle s’exprime en m.s−2.
Remarque : En général, contrairement au vecteur vitesse, le vecteur accélération n’est pas tangent à la
trajectoire du mobile (justification avec les lois de Newton).
3.4) Interprétation graphique de l’accélération instantanée
L’accélération instantanée correspond numériquement à la pente de la tangente à la courbe sur un
graphique « vitesse-temps » ou v = f(t) ⇒ analogie avec la vitesse instantanée sur une graphique x = f(t).
Le vecteur vitesse est situé sur la trajectoire : v = vx .i
Comme le vecteur vitesse est toujours sur la trajectoire, sa variation et donc également l’accélération sont
toujours sur la trajectoire : a = ax .i
Définition : Un mouvement est rectiligne uniforme (MRU) si la trajectoire du mobile est une droite et si sa
vitesse est constante.
v2 x − v1x 0
On peut calculer l’accélération moyenne : amoy
= = = 0 m.s−2
t2 − t1 ∆t
Ce résultat est vrai aussi à la limite soit lorsque ∆t→0 ; il s’en suit que ax = 0 à tout instant.
La vitesse est constante : vx (t ==
0) v=
0x cte
δx
L’expression de la vitesse instantanée pour une durée élémentaire δ t donne : vx = ⇔ δ x= vx × δ t
δt
vx × δ t représente l’aire d’un rectangle élémentaire de largeur δ t et de longueur vx . Cette aire
élémentaire représente la distance parcourue pendant le laps de temps très petit δ t à la vitesse vx (t ==
0) v=
0x cte .
La distance totale parcourue entre t0 = 0 s et la date t est alors donnée par l’aire totale du rectangle soit
v0 x × (t − t0 ) .
Si on note x0 position du mobile à la date t0 = 0s.
La position x du mobile à la date t est alors : x − x0= v0 x .(t − t0 ) ⇔=x v0 x .t + x0
avec v0 x .t distance réelle parcourue par le mobile entre les dates 0 et t à la vitesse v0 x = cte .
Cette relation représente l’équation horaire du mobile animé d’un M.R.U.
Finalement, les équations (à retenir) qui régissent le MRU sont :
=x v0 x .t + x0
vx (t ==
0) v=
0x cte
ax = 0
Définition : Un mouvement est rectiligne uniformément varié (MRUV) si la trajectoire du mobile est une droite
et si son vecteur accélération, porté par la trajectoire, reste constant.
Si l’accélération est constante alors : ax = cte .
δ vx
L’expression de l’accélération pour une durée élémentaire δ t donne : ax = ⇔ δ v= x ax × δ t
δt
ax × δ t représente donc l’aire d’un rectangle élémentaire de largeur δ t et de longueur ax . Cette aire
élémentaire représente l’augmentation de la vitesse pendant le laps de temps δ t due à l’accélération.
L’augmentation totale de la vitesse entre t0 = 0 s et t est donnée par l’aire totale du rectangle pour cet intervalle
de temps soit : ax × (t − t0 ) =ax .t
Si on note v0 x la vitesse du mobile à la date t = 0s.
La vitesse instantanée du mobile (suivant l’axe des x) à la date t est alors :
vx ax .t + v0 x
vx − v0 x = ax .(t − t0 ) ⇔ =
Par la même méthode de l’aire, nous pouvons déterminer l’équation horaire ⇒ x = f(t)
La représentation graphique de vx = f(t) est une droite (représentation graphique d’une fonction affine).
δx
L’expression de la vitesse instantanée pour une durée élémentaire δ t donne : vx = ⇔ δ x= vx × δ t
δt
vx × δ t représente l’aire d’un rectangle élémentaire de largeur δ t et de longueur vx . Cette aire
élémentaire représente la distance parcourue pendant le laps de temps très petit δ t à la vitesse vx .
La distance totale parcourue ( x − x0 ) entre t0 = 0 et t est donnée par l’aire totale du trapèze (quadrilatère
possédant deux côtés opposés parallèles).
Cette aire se décompose en : un rectangle d’aire : v0 x .t
1
un triangle d’aire : .(vx − v0 x ).t
2
1
x= .ax .t 2 + v0 x .t + x0
2
vx ax .t + v0 x
=
ax = cte
vx2 − v=
2
0x 2.ax .( x − x0 )
5°) Étude du mouvement circulaire
Pour des mouvements circulaires on utilise le repère tournant de Frenet (Jean Frédéric Frenet 7/02/1816 –
12/06/1900 : mathématicien, astronome et météorologiste) dont l’origine est le point M (position du point
mobile à l’instant t) associée à deux vecteurs unitaires orthogonaux :
• τ (tangent à la trajectoire)
• n (perpendiculaire ou normal à τ ) orienté vers le centre du cercle
5.1) Mouvement circulaire non uniforme
Le vecteur vitesse, toujours tangent à la trajectoire et orienté dans le sens du mouvement est donné par :
v = v.τ
dv dv v 2
Le vecteur accélération : = a = aτ .τ + an .n ⇔ = a .τ + .n
dt dt R
dv
• aτ = : accélération tangentielle (qui permet d’expliquer la modification
dt
de la vitesse linéaire)
v2
• an = : accélération normale (qui permet d’expliquer pourquoi le vecteur
R
vitesse change sans cesse de direction)
Remarque : Si le système est immobile on retrouve, ∑F ext = 0 : on retrouve le principe d’inertie ! La
première loi de Newton n’est qu’un cas particulier de la deuxième loi.
∆p
Pour un mouvement rectiligne, on peut aussi appliquer la loi en utilisant les normes : Fnette =
∆t
Pour un impact momentané, qui ne dure que ∆t, on définit l’impulsion I = Fnette .∆t qui cause un changement de
la quantité de mouvement correspondant : I = ∆p = m.vf −m.vi = m.(vf − vi) = m.∆v
Ceci signifie qu’une impulsion donnée entraîne une variation de la quantité de mouvement d’un objet.