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Chapitre 1

La machine électrique
généralisée d z/
rd es.
e
- b o um
ni v
e. u
o un
a h m
h - r
:// c
ttp
h

5
Chap 1 La machine électrique généralisée

1.1 Machine électrique idéalisée

C’est une machine électrique ayant les hypothèses suivantes :


— Entrefer uniforme.
— Effet d’encochage est négligeable.
— La saturation du circuit magnétique, l’hystérésis et les courants de
Foucault sont négligeables.
— Les résistances des enroulements ne varient pas avec la température
et l’éffet de peau n’est pas pris en compte.
— La force magnétomotrice est à répartition sinusoı̈dale.
d z/
.

rd es.
e
1.2 - b o um
Machine électrique généralisée dans le repère
ni v
naturel
e. u
o un
a h m
En générale on utilise l’un des deux modèles de la machine généralisée :

h - r
— Modèle triphasé ;

:// c — Modèle biphasé.

ttp
h 1.2.1 Modèle triphasé de la machine généralisée

La machine électrique généralisée triphasé comporte six enroulements (03


au stator et 03 au rotor )
. La figure 1.1, rappelle la position des axes des phases statoriques et roto-
riques.
La tension aux bornes d’un enroulement (de résistance R et d’une inductance
L) parcourue par un courant I est donnée par :


U (t) = R I + (1.1)
dt
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Chap 1 La machine électrique généralisée

Sb
Ra
Rb

Sa
𝑈𝑠𝑎

Sc
Rc
d z/
rd es.
e
Figure 1.1 – Représentation d’une machine électrique généralisée

Pour le stator
- b o um
ni v

dΨsa

 Usa = Rs Isa + dt

u

.

e

un



dΨsb
Usb = Rs Isb + (1.2)
o  dt

m


h

a

dΨsc

Usc = Rs Isc +
r

-

dt

ch
://
Pour le rotor

p

dΨsra
Ura = Rr Ira +
t

t
dt

h







dΨrb

Urb = Rr Irb + dt
(1.3)






dΨrc

Urc = Rr Irc +


dt

Où :
* Rs et Rr sont les résistances des enroulement respectivement stato-
riques et au rotoriques.
* Usa , Usb , Usc et Ura , Urb , Urc sont les tensions simple respectivement au
stator et au rotor.
* Isa , Isb , Isc et Ira , Irb , Irc sont les courant respectivement au stator et au

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Chap 1 La machine électrique généralisée

rotor.
* Ψsa , Ψsb , Ψsc et Ψra , Ψrb , Ψrc sont les flux propres circulant respective-
ment au stator et au rotor.
Avec : 
 Ψ
 sabc

 = [Ls ] Isabc + [Msr ] Irabc

(1.4)

Ψrabc = [Lr ] Irabc + [Mrs ] Isabc

Où :    
l ms ms 
 s
1 − 12 − 21 

/

ms ls ms  = ls − 12
[Ls ] =  1 − 12 
z
  

es. d
   
ms ms ls − 12 − 12 1

l mr mr 
 r
 
1 − 21 − 21 
erd 

o um

mr lr mr  = lr − 12
[Lr ] =  1 1
 
− 2

b
  

-
1 1
mr mr lr −2 −2 1

ni v    

u
2π 4π
cos (θ) cos θ − cos θ −

e

. 3 3 

un
  
4π 2π 
[Msr ] = Mmax 
cos θ − 3 
cos (θ) cos θ − 3 

o
   
2π 4π
cos θ − cos θ − cos (θ)

a h m
Avec :
3 3

h - r — ls et lr représentent les inductances propres statoriques et roto-

:// c riques ;

ttp — ms = − l2s et mr − l2r représentent les inductances mutuelles stato-

h riques et rotoriques ;
— [Msr ] est la matrice des inductances mutuelles entre le stator et le
rotor tel que Mmax et la valeur maximale des coefficients d’induc-
tance mutuelle stator - rotor obtenue lorsque les bobinages sont
vis à vis..

1.2.2 Modèle biphasé de la machine électrique généralisée


Ce modèle est le plus utilisé dans le cas d’une machine symétrique.
la machine électrique généralisée biphasée est une machine bipolaire avec
deux enroulement au stator et deux enroulement au rotor.Le modèle de la

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Chap 1 La machine électrique généralisée

machine électrique généralisée biphasé est donné par la figure 1.2.


On considérant le modèle de la figure 1.2, on peut écrire les équations de

ST
RT

wr UST

d z/
es.
SW
USW
erd
RW
- b o um
ni v
. u
Figure 1.2 – Représentation d’une machine biphasée généralisée
e
o un
a h m
- r
tensions de chaque enroulement.
h
:// c 
UST = Rs IST + dΨST

p

dt

t

t

h




dΨSW

USW = Rs ISW +


dt






(1.5)




dΨRT

URT = Rr IRT +


dt









dΨSRW

URW = Rsr IRW +


dt

En plus des équations de tensions on peut écrire l’équation caractérisant la


position angulaire entre le stator et le rotor :
Z
θ= ωr (t) dt (1.6)

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Chap 1 La machine électrique généralisée

Les équations de flux sont de la forme :







ΨST = LST IST + MST −RT IRT + MST −RW IRW







ΨSW = LSW ISW + MSW −RT IRT + MSW −RW IRW





(1.7)


ΨRT = LRT IRT + MRT −ST IST + MRT −SW ISW












ΨRW = LRW IRW + MRW −ST IST + MRW −SW ISW

Où :
d z/
rd es.
e
b o um
— Rs et rr sont les résistances des enroulements du stator et du rotor
-
pour θ = 0 ;
ni v
. u
— LST , LSW , LRT , LRW sont les inductances propres du stator et du
e
rotor ;
o un
a h m
— MST −RT , MSW −RW , MST −RW , MRT −SW sont les inductances mutuelles
entre les phases statoriques et rotoriques.

h - r
:// c Pour la machine idéale, on considère :

ttp
h LST = LSW = LS

LRT = LRW = LR

Si M est l’inductance mutuelle entre les enroulement du stator et du


rotor pour θ = 0, alors on peut écrire :





MST −RT = MSW −RW = M cos θ






MST −RW = MRW −ST = −M sin θ (1.8)








MRT −SW = MSW −RT = M sin θ

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Chap 1 La machine électrique généralisée

pour les flux, on peut écrire :







ΨST = LS IST + M cos θ IRT − M sin θ IRW







ΨSW = LS ISW + M sin θ IRT + M cos θ IRW





(1.9)


ΨRT = LR IRT + M cos θ IST + M sin θ ISW












ΨRW = LR IRW + M cos θ IST − M sin θ ISW

les systèmes d’équations (1.5) et (1.9) sont :


d z/
rd es.
e
o um
1. Compliqués ;

v - b
ni
2. Dépendent des coefficients variables.

e. u
o un
a h m
On va simplifier la résolution du système d’équations afin d’obtenir un système

h - r
d’équations différentielles avec des coefficients constants.

:// c
ttp
A cet effet, on passe des axes naturels (ST SW ) pour le stator et (RT RW )

h pour le rotor aux axes réunis pour le stator et le rotor ” U,V ” qui tournent
avec une vitesse quelconque ωcoor .
Le modèle de cette machine est représenté sur la figure 1.3.

Du moment que le rotor est immobile par rapport au stator, l’inductance mu-
tuelle entre les enroulement du stator et du rotor devient une valeur constante
et les coefficient des dérivées des courants sont également constants.

Dans tout ce qui suit, les machines électriques sont considérées


symétriques, et par conséquant il ne sera fait appel qu’au modèle
biphasé.

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Chap 1 La machine électrique généralisée

U
eSU

wcoor USU
eRU
URU

V
eRV eSV

URV USV
d z/
rd
Figure 1.3 – Modèle généralisé biphasé selon les axes U V es.
e
- b o um
ni v
n e. u
o u
1.3 Transformation des équations différentielles

a h m
h - r
:/ / c
ttp
h On représente les grandeurs de chaque enroulement (par exemple I, U ,
Ψ) à l’aide de leurs projections sur les axes ”T, W ” (figure 1.4).

De la figure 1.4, on peut écrire :







IT = IU cos (γ) − IV sin (γ)
(1.10)


IW = IU sin (γ) + IV cos (γ)

A partir de la figure 1.5 et en utilisant le système d’équations (1.10), nous


pouvons écrire :

Page 12
Chap 1 La machine électrique généralisée

T
U g

IU IUT
IVW
W
IUW

IV IVT
d z/
rd es.
V
e
- b o um
v
Figure 1.4 – Passage du système U,V au système T,W

ni
e. u
o un
a h m
h - r
:// c
ttp
h
Les expressions des courants





IST = ISU cos (γ1 ) − ISV sin (γ1 )







ISW = ISU sin (γ1 ) + ISV cos (γ1 )





(1.11)


IRT = IRU cos (γ2 ) − IRV sin (γ2 )












IRW = IRU sin (γ2 ) + IRV cos (γ2 )

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Chap 1 La machine électrique généralisée

RT ST

g1
U
g2 q
wcoor

wr

SW

d z/
RW

rd es.
e
- b o um
V

ni v
e. u
Figure 1.5 – Passage du système U,V au système ST,SW et RT,RW

o un
a h m
h - r
:// c
ttp
h
Les expressions des tensions





UST = USU cos (γ1 ) − USV sin (γ1 )







USW = USU sin (γ1 ) + USV cos (γ1 )






(1.12)

URT = URU cos (γ2 ) − URV sin (γ2 )












URW = URU sin (γ2 ) + URV cos (γ2 )

Page 14
Chap 1 La machine électrique généralisée

Les expressions des flux







ΨST = ΨSU cos (γ1 ) − ΨSV sin (γ1 )







ΨSW = ΨSU sin (γ1 ) + ΨSV cos (γ1 )






(1.13)

ΨRT = ΨRU cos (γ2 ) − ΨRV sin (γ2 )












ΨRW = ΨRU sin (γ2 ) + ΨRV cos (γ2 )

Pour déterminer les équations de tensions des enroulements du stator dépendants


d z/
de l’angle γ1 , les expressions (1.11), (1.12), (1.13) sont substituées dans (1.5) :

rd es.
e
o um
USU cos (γ1 ) − USV sin (γ1 ) =

v - b
Rs ISU cos (γ1 ) − Rs ISV sin (γ1 )

ni
d ΨSU d γ1
+ cos (γ1 ) − ΨSU sin (γ1 )

e. u
dt
d ΨSV
dt
d γ1

un
− sin (γ1 ) − ΨSV cos (γ1 )

mo dt dt
(1.14)

- ra h
h
USU sin (γ1 ) + USV cos (γ1 ) =
c
tp :// Rs ISU sin (γ1 ) + Rs ISV cos (γ1 )

ht +
d ΨSU
dt
d ΨSV
sin (γ1 ) + ΨSU
d γ1
dt
d γ1
cos (γ1 )

+ cos (γ1 ) − ΨSV sin (γ1 )


dt dt
(1.15)
Multiplions (1.14) par cos(γ1 ) et (1.15) par sin(γ1 ) et additionnons les deux
expressions. Après transformation, on obtient :

d ΨSU d γ1
USU = RS + − ΨSV (1.16)
dt dt

Page 15
Chap 1 La machine électrique généralisée

Multiplions (1.14) par − sin(γ1 ) et (1.15) par cos(γ1 ) et additionnons ces


deux expressions, on obtient :

d ΨSV d γ1
USV = RS + + ΨSU (1.17)
dt dt

De la même façon pour les enroulements rotoriques, on obtient :



d ΨRU d γ2




URU = RR + dt
− ΨRV dt


(1.18)
d ΨRV
ΨRU ddtγ2

URV = RR + +

/

dt

d z
es.
Avec :

erd
o um
d γ1
dt
= ωcoor est la vitesse angulaire du système d’axes U, V par rapport
au stator immobile ;

v - b
d γ2
dt
u ni
= ωcoor − ωr est la vitesse angulaire du système d’axes U, V par rapport

e.
un
au rotor tournant à la vitesse ωr .

mo
- r h
On obtient le système d’équations différentielles par rapport aux axes U,
a
V tournant à la vitesse ωcoor :
ch
://

d ΨSU
USU = RS ISU + − ΨSV ωcoor
p

t
dt

t

h





d ΨSV

USV = RS ISV + + ΨSU ωcoor


dt




(1.19)
d ΨRU

URU = RR IRU + − ΨRV (ωcoor − ωr )


dt









d ΨRV

URV = RR IRV + + ΨRU (ωcoor − ωr )


dt

Page 16
Chap 1 La machine électrique généralisée

Les flux embrassés des enroulement sur les axes U, V sont :







ΨSU = LS ISU + M IRU







ΨSV = LS ISV + M IRV





(1.20)


ΨRU = LR IRU + M ISU












ΨRV = LR IRV + M ISV

Avec : LS = lS + mS et LR = lR + mR sont respectivement les inductances


d z/
cyclique du stator et du rotor.

rd es.
e
o um
En multipliant la première équation par LR , la troisième par M et en les

v - b
soustrayant, on obtient les expressions suivantes des courants :

ni

u
ΨSU LR −ΨRU M
ISU =
.

LS LR −M 2

e


un




o

ΨSV LR −ΨRV M

ISV =

m
LS LR −M 2

h

(1.21)

h - ra 


 IRU = ΨRU LS −ΨSU M
LS LR −M 2

c

://






p
ΨRV LS −ΨSV M

IRV =
t

t
LS LR −M 2

h En utilisant les expressions (1.21), on peut écrire le système d’équations


différentielles par rapport aux flux :

d ΨSU




USU = K1 ΨSU − K2 ΨRU + dt
− ΨSV ωcoor






d ΨSV

USV = K1 ΨSV − K2 ΨRV + − ΨSU ωcoor


dt



(1.22)

d ΨRU

URU = K3 ΨRU − K4 ΨSU + − ΨRV (ωcoor − ωr )


dt









d ΨRV

URV = K3 ΨRV − K4 ΨSV + + ΨRU (ωcoor − ωr )


dt

Page 17
Chap 1 La machine électrique généralisée

Où :
RS LR RS M RR LS RR M
K1 = LS LR −M 2
; K2 = LS LR −M 2
; K3 = LS LR −M 2
; K4 = LS LR −M 2

On obtient un système d’équations différentielles de la machines électrique


généralisée sur les axes U,V avec des coefficients constants. Les axes u,V
peuvent tourner à une vitesse quelconques ωcoor .

Les tensions statoriques sont définies par :



USU = Ums cos [(ωos − ωcoor ) t + θos ]
z/


d

es.

(1.23)

USV = Ums sin [(ωos − ωcoor ) t + θos ]
d

r

e
o um
et pour le rotor :

v - b
URU = Umr cos [(ωor + ωr − ωcoor ) t + θor ]

ni





e. u (1.24)

un

URV = Umr sin [(ωor + ωr − ωcoor ) t + θor ]

Où :
mo
- ra h
— Ums , Umr sont les amplitudes des tensions simples ;

ch
://
— ωos = 2πfs est la vitesse angulaire du champ électromagnétique du

ttp stator ;

h — ωor = 2πfr est la vitesse angulaire du champ du rotor.

1.4 Systèmes d’axes de coordonnées

1.4.1 Le système d’axe α, β

Ce système est immobile par rapport au stator ⇒ ωcoor = 0, le système


d’équations (1.19) devient :

Page 18
Chap 1 La machine électrique généralisée

Usa
wcoor=0 era
Ura

b
erb
Usb Urb

d z/
Figure 1.6 – système d’axes α, β
rd es.
e
o um

d Ψsα
 Usα = RS Isα +
b
dt

-


v

ni




 d Ψsβ
Usβ = RS Isβ +
u

.

dt

e


(1.25)

un

o
d Ψrα

Urα = RR Irα + + Ψrβ ωr


dt

m


h

a

r

-
 d Ψrβ
Urβ = RR Irβ + − Ψrα ωr

h

dt

:// c
Dans ce système :

ttp
h 1. les tensions varient en fonction du temps comme des grandeurs si-
nusoı̈dales.
2. Le courant Isα est un courant réel d’une phase statorique

Avantages
1. Ne nécessite pas une transformation vers le système réel ;
2. Peut être utilisé pour étudier les régimes de démarrage et de freinage
des machines à courant alternatif ;
3. Peut être utilisé pour les machines à courant alternatif et les transfor-
mateur.

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Chap 1 La machine électrique généralisée

1.4.2 Le système d’axe d, q

Ce système est immobile par rapport au rotor ⇒ ωcoor = ωr , le système


d’équations (1.19) devient :

d
esd
Usd
wcoor=wr
Urd
d z/
q
rd es.
e
o um
esq

Urq Usq

v - b
e. u ni
Figure 1.7 – système d’axes d, q

o un
a h m 
Usd = RS Isd + d Ψsd
− Ψsq ωr
r

-
dt

h

c


://


 d Ψsq
Usq = RS Isq + + Ψsd ωr


dt

p

t

(1.26)

ht 










Urd = RR Ird + d Ψrd
dt



 d Ψrq
Urq = RR Irq +


dt

Dans ce système et pour la machine asynchrone : la fréquence du


rotor et la vitesse angulaire du champ rotorique sont nulles. Par conséquent
les tension et les courant du rotor sont des paramètres continus.

Avantages Utilisé pour étudier les processus transitoires dans les machines
synchrones et asynchrones.

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Chap 1 La machine électrique généralisée

1.4.3 Le système d’axe X, Y


Ce système est immobile par rapport au champ tournant c.à.d tourne avec
la vitesse du champ électromagnétique crée par les enroulement du stator
⇒ ωcoor = ωos , le système d’équations (1.19) devient :

X
eSX

USX
wcoor=wos eRX

d z/
es.
URX

Y
erd
o um
eRY eSY

URY USY
v - b
e. u ni
un
Figure 1.8 – système d’axes X, Y

mo
- ra



h USX = RS ISX + d ΨSX
dt
− ΨSY ωos

h

c

://



d ΨSY

USY = RS ISY + + ΨSX ωos

p
dt

t

ht 









URX = RR IRX + d ΨRX
dt
− ΨRY (ωos − ωr )
(1.27)




d ΨRY

URY = RR IRY + + ΨRX (ωos − ωr )


dt

Dans ce système : les tensions du stator sont des tensions continues et


ne dépend pas de la fréquences du réseau.

Avantages recommandé pour étudier les machines asynchrones, en par-


ticulier les moteurs asynchrones à commande fréquentielle car les tensions
du stator sont des tensions continues et ne dépend pas de la fréquences du
réseau.

Page 21
Chap 1 La machine électrique généralisée

1.5 Passage d’un système triphasé au système


biphasé

La condition de passage du système triphasé au système biphasé est la


création d’un champ électromécanique tournant avec des forces
magnétomotrices égales.

Prenons le vecteur du courant I1 qui est proportionnel à la force magnétomotrice


créée par les courants de toutes les phases (figure 1.9).
d z/
rd es.
e
q
- b o um
U
ni vA

e. u I1 d

oI un I
a h m U
A

h - r IV

: / / c I
p
C

htt O
IB

B C

Figure 1.9 – Passage du système triphasé au système biphasé

Page 22
Chap 1 La machine électrique généralisée

La projection de I1 sur les axes triphasés ”A, B et C” donne :





 IA = I1 cos δ








  

IB = I1 cos δ+ (1.28)

 3






  

IC = I1 cos δ+



3

La projection de I1 sur les axes biphasés ”U et V” donne :

d z/
es.


 IU = I1 cos (θ − δ) = I1 cos (ωcoor t − δ)

d

er (1.29)

o um


IV = −I1 sin (θ − δ) = −I1 sin (ωcoor t − δ)

v - b
ni
Or que

cos (θ − δ) =
2

cos θ cos δ + cos


n
θ−
e.
2πu 
cos

δ−


+ cos

θ+


cos

δ+



3
o u 3 3 3
(1.30)
3

a h m
h - r
c 2 2π 2π 2π 2π
        

:/ /
sin (θ − δ) =
3
sin θ cos δ + sin θ−
3
cos δ−
3
+ sin θ+
3
cos δ+
3

ttp (1.31)

h A partir de (1.28) et (1.29), et en tenant compte de (1.30) et (1.31) on


obtient :
2 2π 4π
     
IU = IA cos θ + IB cos θ+ + IC cos θ+


3 3 3




(1.32)
2 2π 4π

     

IV = − IA sin θ + IB sin θ+ + IC sin θ+



3 3 3

Il faut ajouter à (1.32) l’expression de la composante homopolaire I0 :

1
I0 = [IA + IB + IC ] (1.33)
3
Page 23
Chap 1 La machine électrique généralisée

D’où le passage du système triphasé au système biphasé.

2π 4π
     
 
 cos θ cos
cos +
θ+
 
I θ
 U 2 3  3  IA 

2 π 4π 
 
IV  = − sin θ − sin θ +  IB  (1.34)
    
3 − sin θ +
  
3 3  

I0 1 1 1 IC
2 2 2

La matrice A est appelée matrice de PARK.

2π 4π
     
 cos θ cos θ + cos θ +
3  3 
2 2π 4π 
/

z
 
[A] = 

− sin θ − sin θ + − sin θ + (1.35)
3

es. d

 3 3 

1 1 1
2 2 2

erd
o um
Pour le passage du système biphasé au système triphasé, il faut utiliser la
matrice inverse :

v - b
ni
 
cos θ − sin θ 1
 

e
2

u 
2 π
 

un
 
cos θ + − sin θ + 1
[A]−1 = (1.36)

3  3  
o 4π 4π
   
 
cos θ + − sin θ + 1

a h m 3 3

h - r
Si le système d’axes biphasé (α, β) est immobile par rapport au système

:// c
d’axes triphasé ⇒ ωcoor = 0, on obtient la transformation de CLARK et la

ttp matrice de CLARK :

h 
1 −
1

1
√2 √2 
2
 
[B] =
 3 3 (1.37)
0 −
 
3  2 2 

1 1 1 
2 2 2
et  
1 0 1

 1

3 
1
 
[B]−1 =−
 2
− (1.38)
√2 
 1 3
 

− 1
2 2

Page 24
Chap 1 La machine électrique généralisée

D’où le passage d’un système triphasé (A, B et C) au système biphasé (α, β) :


   
I
 α
I
 A
Iβ  = [B] IB  (1.39)
   
   
I0 IC

et inversement du système biphasé au système triphasé :


   
I
 A
I
 α
1 
IB  = [B] Iβ  (1.40)
 

/
   
IC I0
d z
La transformation de PARK faite de l’égalité des amplitudes ne
rd es.
conduit pas à l’équivalence des puissances.
e
-
Une seconde transformation s’impose. La transformation modifiée
b o um
ni v
de PARK repose sur l’invariance des puissances instantanées dans

e. u
les deux systèmes d’axes (A, B et C) et (d, q), ce qui conduit, de

o un
toute évidence, à leur équivalence physique.

a h m
- r
En divisant chaque vecteur colonne par sa norme, on obtient une
h
c
matrice orthogonale dite transformation de PARK modifiée.

://
ttp 
s  cos θ cos θ +

 
cos θ +

  

h [Ap ] =
2


− sin θ − sin θ +
3

3 
2
3
π

− sin θ +
3 
4π 


3 

(1.41)
√1 √1 √1
2 2 2

 
cos θ − sin θ √1
2
2 cos θ + 2 π 2π
s     
1
 
[Ap ]−1 = − sin θ + √ 
(1.42)
3

3  3  2
4π 4π
  
√1
 
cos θ + − sin θ +
3 3 2

Cette nouvelle transformation conduit à des des schémas où les inductances
sont réciproques.

Page 25
Chap 1 La machine électrique généralisée

Lorsque les sommes des composantes (A, B et C) sont nulles, l’équation


traduisant la composante homopolaire, toujours vérifiée car identiquement
nulle, devient inutile.

1.6 Équation mécanique de la machine électrique


Pour étudier les phénomènes transitoires électromécaniques avec une vi-
tesse variable (démarrage, le freinage, la variation de la charge à l’arbre,
etc...), il faut ajouter l’équation du mouvement au système d’équations différentielles
(1.22) :
d z/
es.
dΩ
Te − Tr − f Ω = J (1.43)

Où :
dt

erd
Te Le couple électromagnétique de la machine ;

- b o um
v
Te le couple résistant (statique) à l’arbre de la machine ;

ni
J le moment d’inertie ;
e. u
un
f le coefficient de frottement ;
o
a h m
Ω la vitesse angulaire de rotation du rotor (c.à.d la vitesse mécanique).

h - r
La vitesse électrique du rotor est :

:// c ωr = p Ω (1.44)

ttp
h avec : p est le nombre de paires de pôles. En tenant compte de la vitesse
électrique, (1.43) devient :

d ωr
Te − Tr − f Ω = J (1.45)
pdt

1.6.1 Le couple électromagnétique


Le couple électromagnétique s’exprime par la dérivée partielle de stockage
d’énergie électromagnétique par rapport à l’angle mécanique de rotation du
rotor ;
∂W ∂W
Te = =p (1.46)
∂ θmec ∂ θele

Page 26
Chap 1 La machine électrique généralisée

Pour une machine électrique biphasé, l’énergie électromagnétique est de la


forme :
1
W = (ΨSU ISU + ΨSV ISV + ΨRU IRU + ΨRV IRV ) (1.47)
2
Si on néglige les composantes homopolaires, la puissance absorbée est :

Pa = USU ISU + USV ISV (1.48)

où 
d ΨSU


 USU = RS ISU + dt
− ΨSV ωcoor

/

(1.49)

d z
es.

d ΨSV

USV = RS ISV + + ΨSU ωcoor


dt

En remplaçant (1.49) dans (1.48), on obtient :


erd
o um
2 d ΨSU 2 d ΨSV
Pa = RS ISU + ISU −ΨSV ISU ωcoor +RS ISV + ISV +ΨSU ISV ωcoor
dt dt
v - b
u ni
!
d ΨSU d ΨSV
.
 
2 2
Pa = ISU + ISV +(ΨSU ISV − ΨSV ISU ) ωcoor + RS ISU + RS ISV
dt dt

un e (1.50)

mo
L’expression (1.50) est composée de trois parties :

- ra h
ch
p ://
 
d ΨSU d ΨSV
ISU + ISV La variation d’énergie ;

htt dt dt

(ΨSU ISV − ΨSV ISU ) ωcoor = Pe La puissance électromagnétique ;

2 2
(RS ISU + RS ISV ) Les pertes par effet joule.

Sachant que Pe = Te ωcoor , on obtient :

Te = (ΨSU ISV − ΨSV ISU ) (1.51)

Page 27
Chap 1 La machine électrique généralisée

où : 




ΨSU = LS ISU + M IRU
(1.52)


ΨSV = LS ISV + M IRV

En remplace (1.52) dans (1.51), on obtient :

Te = M (IRU ISV − IRV ISU ) (1.53)

d z/
rd es.
e
- b o um
ni v
e. u
o un
a h m
h - r
:// c
ttp
h

Page 28

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