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Série N°2 SMPC S1 20-21 Sections F , D

Rappels:
Soit IK un corps (en général on prend IK = IR ou C).Un polynôme P ∈ I R [X] , cad à
coefficients dans IK est de ​degré n​ ssi​ P = a0 + a1 X + a2 X 2 + ... + an X n avec​ an =/ 0
( a0 ; a1 ; ...; an ∈ I K )
si on ne sait pas an =/ 0 alors deg( a0 + a1 X + a2 X 2 + ... + an X n )
Ex: si P = aX 2 + bX + c ∈ I K [X], alors deg(P)=2 ⇔ a =/ 0
Si on ne sait pas que a =/ 0 , alors on peut dire seulement que ​deg(P) ≤ 2

Remarque:​ si a0 ∈ I K : si a0 =/ 0 :deg( a0 )=0​ et


si a0 =0 alors deg( a0 )= − ∞

• ​si P et Q sont deux polynômes non nuls alors deg(PQ)=deg(P)+deg(Q)


pour que cette relation reste valable même si P=0 ou Q=0 on prends comme convention:
deg(0)= − ∞
en effet: deg(0) = deg(0.X) = deg(0) + deg(X) = ​deg(0)+1
alors on est obligé d’avoir: deg(0) infini, et comme on veut que deg(0) soit inférieurs aux
degrés des autres polynômes alors on prend pour convention​: ​deg(0)= − ∞

• ​si P et Q sont deux polynômes: alors deg(P + Q) ≤ max(deg(P ); deg(Q)) (avec


− ∞ ≤ k , ∀k ∈ I N )
Si alors deg(P + Q) = max(deg(P )
exemples:
• si P= 2 + 3X − 5X 2 et Q = 1 − 2X 2 + 3X 4 : deg(P + Q) = 4 = max(deg(P ); deg(Q))
• si P= 2 + 3X − 5X 2 + 3X 3 et Q = 1 − 25X + 5X 2 − 3X 3 : deg(P ) = 3 = deg(Q) , mais P+Q=
3 − 22X deg(P + Q) = 1 < max(deg(P ); deg(Q)) = 3

Exercice1: 1)Donner le degré du polynôme P = (X + i)n − (X − i)n dans C[X], avec n ∈ I N * .


2) Montrer que si n est pair alors P est la somme de monômes de degré impair et donc P est
un polynôme impair: P(-X)=-P(X). Et montrer que si n est pair alors P est la somme de
monômes de degré impair et donc P est un polynôme pair: P(-X)=P(X).

n
Rappel : f ormules du binôme de N ewton : (a + b)n = ∑ (k n )ak bn−k
k=0
1) P= (X + i)n − (X − i)n :​ ​donc​ deg(P) ≤ n , ​car il n’y a pas dans P de monôme de
degré >n​ ( ​car P​ “s’arrête” ​à X n )
n n n k
P = (X + i)n − (X − i)n = ∑ (k n )i n−k X k - ∑ (k n )(− i)n−k X k = ∑ (k n )(i n−k − (− i)n−k )X =
k=0 k=0 k=0
n
n n−k n−k k
∑ (k )(1 − (− 1) )i X
k=0
(ab)n−k = an−k b−k
n−k
(− i)n−k = (− 1)n−k i
n
P = ∑ (k n )(1 − (− 1)n−k )i n−k X k , ∀k = 0, 1, ..., n : le coefficient de X k est
k=0
(k n )(1 − (− 1)n−k )i n−k ; ce coefficient est nul ssi 1 − (− 1)n−k =0, cad ssi (− 1)n−k =1, cad
ssi n-k est pair.
Donc le coefficient de X n est (n n )(1 − (− 1)n−n )i n−n = (n n )(1 − (− 1)n−n ) =
1 − (− 1)0 = 1 − 1 = 0 donc deg(P)<n.
le coefficient de X n−1 est (n−1 n )(1 − (− 1)n−(n−1) )i n−(n−1) = n(1 − (− 1))i = 2ni =/ 0
Donc deg(P)=n-1.

n
( dans P = ∑ ak X k le coefficient de X k est ak )
k=0

Exercice2: ​division euclidienne​ et ​division suivant les puissances croissantes​:


Division euclidienne:
Soient: A, B ∈ K [X] avec B =/ 0. ​Alors​ ∃!(Q; R) A, B ∈ K [X] avec
deg(R)<deg(B)​ ​tels que:​ ​A=QB+R. A ​s’appelle le​ dividende ​de la division
euclidienne,​ B ​s’appelle le​ diviseur, Q ​s’appelle le​ quotient ​et​ R ​s’appelle le​ reste .
2)
A=BQ+R, Q= X 2 + 2 , R= 13X 2 + 13X − 5 : Deg(R)=2 < 3=deg(B)

3)
On va retrouver le reste (sans calculer le quotient Q) de la division euclidienne de A par B,
dans ce 3ème cas, par une autre méthode A=QB+R, avec A= X 2 + (1 − i)X + 1, B = X + i + 1;
deg(R)<deg(B)=1 donc R est une constante non nulle λ ∈ C .
B(-1-i)=0 et alors: A(-1-i)=Q(-1-i).0 + λ Donc: R = λ =A(-1-i)= (− 1 − i)2 + (1 − i)(− 1 − i) + 1 =
2i-(1-i)(1+i)=2i-( 12 − i2 ) + 1 = 2i -2+1=-1+2i. Donc on retrouve R=-1+2i.

4) ​ ​division suivant les puissances croissantes​:


Soient A et B ∈ I K [X], avec B(0)= b0 =/ 0; et soit n ∈ I N : ∃!(Q; R) ∈ (IK[X])2 tels que:
A=QB+ X n+1 R , avec ​deg(Q) ≤ n. ça s’appelle​ division suivant les puissances croissantes ​de
A par B​, ​à l’ordre n​. Et ​contrairement​ ​à la division euclidienne où quand on la pose on écrit
les polynômes dans un ordre ​s​ , pour la​ division suivant les puissances croissantes​ quand
on la pose on écrit ​tous nos polynômes​ avec ​les puissances dans un ordre​ ​croissant.
;

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