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Applications linéaires

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 2 / 33


Définitions et propriétés

Sommaire

1 Définitions et propriétés

2 Noyau, image et rang

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 3 / 33


Définitions et propriétés

Applications linéaires

Tout au long de ce chapitre, E et F sont deux espaces vectoriels.

Définition :
On appelle application linéaire de E dans F, toute applica-
tion f de E dans F vérifiant les deux propriétés suivantes :

(i) ∀u ∈ E, ∀v ∈ E : f (u + v) = f (u) + f (v)


(ii) ∀λ ∈ R, ∀u ∈ E : f (λu) = λf (u)

L (E, F) désigne l’ensemble des applications linéaires de


E dans F.

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Définitions et propriétés

Applications linéaires : Exemples

L’application f : R2 −→ R définie par f (x, y) = x + y est


linéaire.
L’application f : R2 −→ R2 définie par f (x, y) = (2x, x − y) est
linéaire.

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Définitions et propriétés

Applications linéaires

Définition :
Soit f une application linéaire de E dans F. Alors :
si E = F, on dit que f est un endomorphisme de E.
si f est bijective, on dit que f est un isomorphisme de
E dans F.
si E = F et f bijective, on dit que f est un
automorphisme de E.
si F = R, on parle de forme linéaire de E.

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Définitions et propriétés

Applications linéaires : Exemple

Soit α ∈ R∗ et E un espace verctoriel, considérons l’application


fα : E −→ E définie par

fα (x) = αx

L’application fα est un endomorphisme de E, appelé homothésie


vectoriel de rapport α.

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Définitions et propriétés

Caractéristiques d’application linéaire

Proposition :
Soit f une application linéaire de E dans F, alors :
f (0E ) = 0F
f (−u) = −f (u) pour tout u ∈ E.

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Définitions et propriétés

Applications linéaires : Exemple

L’application f : R3 −→ R2 définie par :

f (x, y, z) = (2x − z, 2y + 3)

n’est pas linéaire car f (0, 0, 0) 6= (0, 0)


L’application f : R2 −→ R définie par :

f (x, y) = xy

n’est pas linéaire car f (x, y) 6= −f (−x, −y)

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Définitions et propriétés

Applications linéaires

Il est souvent plus rapide de vérifier une seule relation pour dé-
montrer qu’une application est linéaire. On a la proposition sui-
vante :

Proposition :
Une application f de E dans F est linéaire ssi :

∀(λ, µ) ∈ R2 , ∀(u, v) ∈ E2 : f (λu + µv) = λf (u) + µf (v)

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Définitions et propriétés

Application linéaire et systèmes de vecteurs

Théorème :
Soit f une application linéaire de E dans F.
Si {u1 , u2 , . . . , up } est un système lié dans E alors
{f (u1 ), f (u2 ), . . . , f (up )} est un système lié dans F.

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Définitions et propriétés

Application linéaire et systèmes de vecteurs

Le théorème suivant donne une condition suffisante pour que la


réciproque du théorème précédent soit vraie.

Théorème :
Soit f une application linéaire injective de E dans F.
Si {f (u1 ), f (u2 ), . . . , f (up )} est un système lié dans F
alors {u1 , u2 , . . . , up } est un système lié dans E.

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Définitions et propriétés

Application linéaire et systèmes de vecteurs

Théorème :
Soit f une application linéaire de E dans F.
Si {f (u1 ), f (u2 ), . . . , f (up )} est un système libre dans F
alors {u1 , u2 , . . . , up } est un système libre dans E.

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Définitions et propriétés

Application linéaire et systèmes de vecteurs

La réciproque du théorème précédent est fausse. Le théorème


suivant donne une condition suffisante pour que la réciproque du
théorème précédent soit vraie.

Théorème :
Soit f une application linéaire injective de E dans F.
Si {u1 , u2 , . . . , up } est un système libre dans E
alors {f (u1 ), f (u2 ), . . . , f (up )} est un système libre dans F.

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Définitions et propriétés

Application linéaire et systèmes de vecteurs

Proposition :
Soit f un isomorphisme de E dans F.
Si B = {e1 , e2 , . . . , en } est une base de E, alors
B′ = {f (e1 ), f (e2 ), . . . , f (en )} est une base de F.

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Noyau, image et rang

Sommaire

1 Définitions et propriétés

2 Noyau, image et rang

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Noyau, image et rang

Noyau

Définition :
Soit f une application linéaire de E dans F. On appelle
noyau de f , et on note Ker f , l’ensemble défini par :

Ker f = { u ∈ E | f (u) = 0F }

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R2 dans R2 défini par :

f (x, y) = (x, y − x, 2x − y)

Déterminons Ker f . On a :

(x, y) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y) = (0, 0, 0) ⇐⇒ (x, y − x, 2x − y) = (0, 0, 0)

Ainsi, Ker f = {(0, 0)}

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Noyau, image et rang

Noyau : Proposition

Proposition :
Soit f une application linéaire de E dans F. Ker f est un
sous-espace vectoriel de E.

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’ensemble définie par :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | x − 3y = 0 et 2z + x − 5y = 0 }

est un sev de R3 . En effet, soit f définie par :

f (x, y, z) = (x − 3y, 2z + x − 5y)

on a f est une app. lin. R3 dans R2 . On peut aussi écrire :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | (x − 3y, 2z + x − 5y) = (0, 0) }

D’après la Proposition précédente, U est un sev de R3 .

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’ensemble définie par :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | x − 3y = 0 et 2z + x − 5y = 0 }

est un sev de R3 . En effet, soit f définie par :

f (x, y, z) = (x − 3y, 2z + x − 5y)

on a f est une app. lin. R3 dans R2 . On peut aussi écrire :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | f (x, y, z) = (0, 0) }

D’après la Proposition précédente, U est un sev de R3 .

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’ensemble définie par :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | x − 3y = 0 et 2z + x − 5y = 0 }

est un sev de R3 . En effet, soit f définie par :

f (x, y, z) = (x − 3y, 2z + x − 5y)

on a f est une app. lin. R3 dans R2 . On peut aussi écrire :

U = Ker f

D’après la Proposition précédente, U est un sev de R3 .

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’ensemble définie par :

U = { (x, y, z) ∈ R3 | x − 3y = 0 et 2z + x − 5y = 0 }

est un sev de R3 . En effet, soit f définie par :

f (x, y, z) = (x − 3y, 2z + x − 5y)

on a f est une app. lin. R3 dans R2 . On peut aussi écrire :

U = Ker f

D’après la Proposition précédente, U est un sev de R3 .

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Noyau, image et rang

Noyau : Proposition

Proposition :
Soit f une application linéaire de E dans F. On a :

f est injective ⇐⇒ Ker f = {0E }

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (3z + x, 2x + y, y)

est injective. En effet, déterminons Ker f :

(x, y, z) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ (3z + x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)
⇐⇒ 3z + x = 0, 2x + y = 0, y = 0
⇐⇒ x = y = z = 0

D’où Ker f = {(0, 0, 0)}, ainsi f injective.

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (3z + x, 2x + y, y)

est injective. En effet, déterminons Ker f :

(x, y, z) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ (3z + x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)
⇐⇒ 3z + x = 0, 2x + y = 0, y = 0
⇐⇒ x = y = z = 0

D’où Ker f = {(0, 0, 0)}, ainsi f injective.

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (3z + x, 2x + y, y)

est injective. En effet, déterminons Ker f :

(x, y, z) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ (3z + x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)
⇐⇒ 3z + x = 0, 2x + y = 0, y = 0
⇐⇒ x = y = z = 0

D’où Ker f = {(0, 0, 0)}, ainsi f injective.

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (3z + x, 2x + y, y)

est injective. En effet, déterminons Ker f :

(x, y, z) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ (3z + x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)
⇐⇒ 3z + x = 0, 2x + y = 0, y = 0
⇐⇒ x = y = z = 0

D’où Ker f = {(0, 0, 0)}, ainsi f injective.

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Noyau, image et rang

Noyau : Exemple

L’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (3z + x, 2x + y, y)

est injective. En effet, déterminons Ker f :

(x, y, z) ∈ Ker f ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ (3z + x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)
⇐⇒ 3z + x = 0, 2x + y = 0, y = 0
⇐⇒ x = y = z = 0

D’où Ker f = {(0, 0, 0)}, ainsi f injective.

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Noyau, image et rang

Image

Définition :
Soit f une application de E dans F. L’image de f , noté Im f ,
est l’ensemble des images des vecteurs de E par l’appli-
cation f .

Im f = f (E) = {v ∈ F : ∃ u ∈ E tel que v = f (u)}

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Noyau, image et rang

Image : Proposition

Proposition :
Soit f est une application linéaire de E dans F. Im f est un
sous-espace vectoriel de F

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Noyau, image et rang

Image : Exemple

Soit l’ensemble défini par :

A = { (2x − y, 3x) | x ∈ R, y ∈ R }

Montrons que A est un sev de R2 . En effet, soit l’application f ,

f : R2 −→ R2 définie par : f (x, y) = (2x − y, 3x)

Il est facile de vérifier que f est une app. lin. D’autre part, on a :

A = { f (x, y) | x ∈ R, y ∈ R } = f (R2 ) = Im f

On déduit que A est un sev de R2 .

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Noyau, image et rang

Image : Proposition

Proposition :
Une application linéaire f de E dans F est bijective si et
seulement si

Im f = F et Ker f = {0E }

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Noyau, image et rang

Rang d’une application linéaire

Définition :
Soit f une application linéaire de E dans F. Le rang d’une
application linéaire f est égal à la dimension de Im f . On
note rg f = dim Im f .

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {f (x, y) | (x, y) ∈ R2 }

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {(3x − 6y, 2y − x) | (x, y) ∈ R2 }

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 28 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {(3x, −x) + (−6y, 2y) | (x, y) ∈ R2 }

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 28 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {x(3, −1) + y(−6, 2) | (x, y) ∈ R2 }

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 28 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {x u1 + y u2 | (x, y) ∈ R2 } u1 = (3, −1), u2 = (−6, 2)

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire de R2 dans R2 définie par :

f (x, y) = (3x − 6y, 2y − x)

Déterminons d’abord Im f :

Im f = {x u1 + y u2 | (x, y) ∈ R2 } u1 = (3, −1), u2 = (−6, 2)

Par suite Im f = hu1 , u2 i. On a rg Im f = 1. En effet, u1 et u2 sont


liés : 2u1 + u2 = 0. Comme aucun de ces vecteurs n’est nul, en
éliminant l’un deux, on obtient un système libre (et générateur)
de Im f , et donc dim Im f = 1. Ainsi rg f = 1.

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Noyau, image et rang

Rang : Proposition

Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E et f une application de E


dans F. On a :
D E
Im f = f (e1 ), f (e2 ), . . . , f (en )

Proposition :
Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E et f une application
de E dans F. Alors
D E
rg f = dim f (e1 ), f (e2 ), . . . , f (en )

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Noyau, image et rang

Rang : Théorème de la dimension

Théorème 5 (Théorème de la dimension) :


Soit f une application linéaire de E dans F. Si E est de
dimension finie, alors :

dim E = rg f + dim Ker f (∗)

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | f (x, y, z) = (0, 0, 0)}


=


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | f (x, y, z) = (0, 0, 0)}


= {(x, y, z) ∈ R3 | (2z − x, y, 3x − 6z) = (0, 0, 0)}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | (2z − x, y, 3x − 6z) = (0, 0, 0)}


=


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 31 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | (2z − x, y, 3x − 6z) = (0, 0, 0)}


= {(x, y, z) ∈ R3 | 2z − x = 0, y = 0 et 3x − 6z = 0}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | 2z − x = 0, y = 0 et 3x − 6z = 0}
=


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | 2z − x = 0, y = 0 et 3x − 6z = 0}
= {(x, y, z) ∈ R3 | x = 2z et y = 0}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | x = 2z et y = 0}
=


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(x, y, z) ∈ R3 | x = 2z et y = 0}
= {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}
=


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

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Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}
= {z(2, 0, 1) | z ∈ R}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 31 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}
= {z(2, 0, 1) | z ∈ R}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 31 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}
= {z(2, 0, 1) | z ∈ R}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 31 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Exemple

Considérons l’application linéaire f de R3 dans R3 définie par :

f (x, y, z) = (2z − x, y, 3x − 6z).

Cherchons dim Ker f et rg f . Déterminons d’abord Ker f :

Ker f = {(2z, 0, z) ∈ R3 | z ∈ R}
= {z(2, 0, 1) | z ∈ R}


Donc Ker f = (2, 0, 1) =⇒ dim Ker f = 1. On a :
3
| {zR} = rg f + dim
dim Ker f
| {z }
=3 =1

donc dim Im f = rg f = 3 − 1 = 2.

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 31 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Corollaire

Corollaire :
Soit E et F deux espaces vectoriels de dimension finie. Si
f est une application linéaire de E dans F, alors :
• rg f = dim E ⇐⇒ f injective
• rg f = dim F ⇐⇒ f surjective
• rg f = dim E = dim F ⇐⇒ f bijective

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 32 / 33


Noyau, image et rang

Rang : Corollaire

Corollaire :
Soit E et F deux espaces vectoriels de dimension finie. Si

dim E = dim F,

alors les assertions suivantes sont équivalentes :


• f est une application linéaire injective de E dans F
• f est une application linéaire surjective de E dans F
• f est une application linéaire bijective de E dans F

M. Hachimi Algèbre linéaire Semestre 2 33 / 33

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