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physique année scolaire 2013-2014

Cinématique des uides


Notes de cours
mardi 8 octobre 2013
I- Introduction à la mécanique des uides
1. Généralités sur les uides

Liquides et gaz s'y retrouver


Un uide, c'est un liquide ou bien un gaz : ce n'est pas un solide.
Un gaz n'a pas de volume propre et tend à occuper tout l'espace qui lui est oert. Un liquide a un
volume propre, mais pas de forme propre.
Les masses volumiques µ des liquides et des gaz sont très diérentes :
−3
• µ= P.M
= 1, 3kg.m pour l'air
R.T de masse molaire M = 29g.mol−3 considéré comme un gaz parfait
à P = 1atm et T = 273, 15K ;

• µ = 103 kg.m−3 pour l'eau liquide.

On retrouve de très grandes diérences concernant les densités particulaires n (on parle aussi de nombre
de Loschmidt) :
P 25 −3
• n= kB .T = 2, 7.10 m pour un gaz parfait à P = 1atm et T = 273, 15K ;
µ 28 −3
• n= NA .M = 3, 3.10 m pour l'eau liquide de masse molaire M = 18g.mol−3 .

remarque
En fait, la distinction entre liquide et gaz n'est pas absolue : on peut passer de l'un à l'autre sans transition
de phase, en contournant le point critique.

Compressibilité des uides s'y retrouver


on dénit la compressibilité isotherme par

   
1 ∂V 1 ∂µ
χT = − =+
V ∂P T µ ∂P T

où P est la pression, T est la température, V le volume et µ, la masse volumique. Pour un liquide la


compressibilité est très faible (χT = 4, 4.10−10 P a−1 pour l'eau à 20◦ C ).
A l'inverse, pour un gaz, la compressibilité est grande.

1 Compressibilité d'un gaz parfait exercice


Déterminer l'accroissement de la pression d'un gaz parfait nécessaire pour changer sa masse volumique
∆µ
de
µ = 4%.

remarque
Cependant, si le nombre de Mach est très faible devant 1, c'est à dire si le uide s'écoule avec des vitesses
très inférieures à la célérité du son, on pourra souvent considérer que, bien que le gaz est compressible,
son écoulement est incompressible.


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Approximation des milieux continus s'y retrouver


comme en thermodynamique, on distingue trois échelles caractéristiques :

• l'échelle microscopique (de taille typique 1nm = 10−9 m) où le uide est discontinu car composé de
molécules ;

• l'échelle macroscopique (c'est la taille du système qui nous intéresse, qui varie de 1mm pour un
vaisseau sanguin à 10km pour l'océan) où le uide est continu mais par forcément homogène ;

• l'échelle mésoscopique -ou macroscopique locale- qui est une échelle intermédiaire où le uide est
continu et homogène.

Notion de particule de uide s'y retrouver


l'échelle mésoscopique est directement reliée au concept de "particule de uide".
Celle-ci a une taille susamment grande devant la taille microscopique pour comprendre une quantité
N 1 de particules, de façon à ce que les grandeurs g intensives soient dénies comme une moyenne
qui ait un sens : c'est cela qui justie le modèle continu.
Mais la particule de uide est très petite devant la taille du système, de sorte qu'on puisse considérer
qu'elle est quasi-ponctuelle : on lui associera un volume innitésimal d3 τ .

2. Descriptions d'un uide

Description lagrangienne s'y retrouver


la description utilisée en mécanique du point ou en mécanique du solide est la description lagrangienne.
Il s'agit en mécanique des uides de "suivre" au cours du temps une particule de uide. En particulier,


on peut s'intéresser à la vitesse V de cette particule de uide.

Description eulérienne s'y retrouver


on utilisera en mécanique des uides la description eulérienne, qui consiste à connaître les champs
(scalaires ou vectoriels) dénis en chaque point →

r = x→−u x + y→−u y + z→
−u z et à chaque instant t.


Ainsi, on parlera de la vitesse →

v (x, y, z, t) qui coïncide, à l'instant t avec la vitesse V de la particule de
uide qui se trouve à t en x, y, z .

Passage de la vision eulérienne à la vision lagrangienne s'y retrouver


soit g(x, y, z, t), une grandeur intensive scalaire (ou vectorielle →

g (x, y, z, t)), dénie en chaque point et
à chaque instant.
On va suivre la particule de uide qui se trouve initialement (à t) en →
−r = x→ −
u x + y→

u y + z→−u z . A un

− →

instant ultérieur t + dt, la particule de uide se trouvera en →
−r + dr = →−r + V .dt = → −
r +→−v (x, y, z, t).dt.


g aura, en suivant la particule de uide, varié de g(→ −
r + dr, t + dt) − g(→
−r , t).


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Dérivée particulaire dénition


Dg
On appelera "dérivée particulaire" de g (et on notera
Dt ) la grandeur :



Dg g(→

r + dr, t + dt) − g(→

r , t)
=
Dt dt



comme g(→−
r + dr, t + dt) = g(→ −r , t) + ∂g ∂g ∂g ∂g ∂g ∂g ∂g
∂t dt + ∂x dx + ∂y dy + ∂z dz , avec + ∂x dx + ∂y dy + ∂z dz =
−−→
grad (g) .→

v dt, on trouve : une autre expression, plus opérationnelle dans le cadre de la vision eulérienne
des uides, de la dérivée particulaire :

 
Dg ∂ →
− −−→
= + v .grad .g
Dt ∂t

Exemple de dérivée particulaire : celle de la masse volumique s'y retrouver


on peut appliquer ces relations pour déterminer la dérivée particulaire de la masse volumique µ :

Dµ ∂µ → −−→
= +−
v .grad (µ)
Dt ∂t

3. Quelques visualisations des écoulements

Trajectoire d'une particule de uide s'y retrouver


pour visualiser le comportement cinématique d'un uide (son écoulement), on peut par exemple tracer
les trajectoires de quelques particules de uide. Cela revient à se placer dans une vision lagrangienne.
Ces trajectoires dépendent a priori du choix de la particule de uide, c'est à dire de ses conditions
initiales X(t = 0), Y (t = 0), Z(t = 0).

Ligne de courant dénition


on dénit une ligne de courant comme une ligne de champ de ~v , c'est à dire la courbe passant par un
point M0 qui a en chacun de ses points ~v (t) comme tangente, t étant xé. Cette courbe est orientée
dans le sens de ~v .

Utilisation des lignes de courant s'y retrouver


On peut se faire une idée de l'écoulement en traçant un ensemble de lignes de courant. Il faut pour cela
se donner un ensemble de points M0 .

remarque
une ligne de courant peut varier dans le temps, et peut diérer d'une trajectoire, même pour une particule
de uide initialement en M0 . C'est le cas en particulier avec la houle.


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Tube de courant dénition


un tube de courant est un tube de champ de ~v , c'est à dire la surface formée par l'ensemble des lignes
de courant qui s'appuient sur une courbe fermée C0 donnée.

Ligne d'émission s'y retrouver


la représentation techniquement possible d'un écoulement est donnée par un ensemble de lignes d'émis-
sion. On fait par exemple couler des lets d'huile de lin dans de l'huile de vaseline.
Cette représentation visuelle est un ensemble a priori variable de trajectoires : on parle alors de lignes
∂~
v ~
d'émission uctuantes... Les choses se simpliant dans le cas d'un écoulement stationnaire (
∂t = 0),
puisque les lignes d'émission sont alors non uctuantes, et les lignes de courant coïncident avec les
trajectoires.

4. Débits

Débits massique et volumique dénition


le débit massique à travers une surface non fermée S orientée est :

−−→
ZZ
Dm = µ.→

v .d2 S
S

Il s'exprime en kg 3 /s.
On aurait tout aussi bien pu dénir le débit volumique à travers la surface orientée S :

−−→
ZZ
Dv = →

v .d2 S
S

qui s'exprime en m3 /s.

2 Bilan massique local théorème


∂µ
+ div (µ.→

v)=0
∂t

+ µ.div (→

v)=0
Dt

II- Caractéristiques des écoulements


1. Rotationnel

Formule de Stokes dénition


On peut montrer que la circulation d'un champ de vecteur ~
A sur un contour fermé est relié au ux
d'un autre vecteur sur une surface qui s'appuie sur le contour fermé et qui est orientée par lui :

−→ ~ −−
I ZZ   →
~→
A.

` = rot A .d2 S

Application de la formule de Stokes schéma


La gure ?? représente une surface qui s'appuie sur le contour fermé et qui est orientée par lui.


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dS 2

dl

Fig. 1  Application de la formule de Stokes

3 Expression du rotationnel avec l'opérateur nabla théorème


−→ ~
 
~
~ ∧A
rot A = O

Rotationnel d'un gradient s'y retrouver


 
rot ~
~ grad(f ~ ∧ (O
) =O ~ f) = 0

Le rotationnel d'un gradient est nul.

4 Rotationnel de la vitesse dans le cas d'un solide exercice


Montrer que pour un solide
−→ ~
rot (~v ) = 2.Ω

Interprétation du rotationnel de la vitesse s'y retrouver


Localement, le champ des vitesses d'un uide peut être semblable à celui d'un solide de vecteur rotation
instantanée ~.

−→ ~
Ainsi, rot (~v ) = 2.Ω donnera une indication sur la façon dont "tourne" le uide. En eet, les lignes de
champ tournent autour de leur rotationnel.


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Vecteur tourbillon dénition


~ = 1−


On nommera
2 rot (~
v) "vecteur tourbillon".
Notons que ces deux vecteurs sont des pseudo-vecteurs, et que leur divergence, comme celle de tout
rotationnel, est nulle.
Il y a rotation du uide (on parlera de "tourbillon") s'il existe un point de l'espace - au moins - où
~ 6= ~0.

remarque
−→
On peut avoir rot (~v ) = ~0 (sauf en certains endroits de l'espace où la vitesse n'est pas dénie), alors même
H → −
que
C
~v d` 6= 0.

2. Divergence

Formule d'Ostrogradsky dénition


Le ux d'un champ vectoriel à travers la surface fermée qui délimite un volume est relié à l'intégrale
sur ce volume d'un champ scalaire :

−−→
ZZ ZZZ  
~ d2 Σ =
A. ~ .d3 τ
div A

Application de la formule d'Ostrogradsky schéma


La gure ?? représente une surface fermée qui délimite un volume.

dΣ 2

dΣ 2

V
dΣ 2

Fig. 2  Application de la formule d'Ostrogradsky


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5 Expression de la divergence avec l'opérateur nabla théorème


 
~ =O
div A ~
~ .A

Divergence
  
d'un rotationnel s'y retrouver
~ A
div rot ~ ~ .(O
=O ~ =0
~ ∧ A) La divergence d'un rotationnel est nulle.

6 Divergence du champ des vitesses dans le cas d'un solide exercice


Montrer que div (~v ) = 0 dans le cas d'un solide.

7 Caractéristique de l'écoulement d'un gaz dans une tuyère exercice


Voir exercice plus loin (en méthode)

Interprétation de la divergence de la vitesse s'y retrouver


En fait, on peut se convaincre que la divergence de la vitesse d'un uide est intimement reliée à la
dilatation (si div (~v ) > 0) ou à la compression (si div (~v ) < 0) du uide.
En eet, la variation temporelle relative du volume d'une particule de uide est la divergence de la
vitesse, soit :
1 dV
div (~v ) =
dt V

remarque
On peut avoir div (~v ) = 0 (sauf en certains endroits de l'espace où la vitesse n'est pas dénie), alors même
RR −−

2
que ~
v .d Σ 6= 0.

3. Evolution des particules de uide

8 Accélération d'une particule de uide théorème


L'accélération de la particule de uide est :

D→
− ∂→
− ∂→
− −−→ v 2 ∂→
− −−→ v 2
   

− v v 
−−→ −
 v −→ − v →
− −
a = = + →−
v .grad .→
v = + grad + rot (→
v )∧→

v = + grad + 2. Ω ∧ →
v
Dt ∂t ∂t 2 ∂t 2

Déformation des particules de uide s'y retrouver


les particules de uide peuvent conserver un volume constant le long de leur trajectoire, alors même
qu'elles se déforment.

remarque
On peut avoir un écoulement non tourbillonnaire avec des lignes de courant incurvées.

Evolution des particules de uide lors d'une détente dans un gaz animation
Lors d'une détente d'un gaz dans une tuyère, les particules de uide se dilatent.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.


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Evolution des particules de uide lors d'une tornade animation


Il y a rotation des particules de uide à l'intérieur d'une tornade.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Evolution des particules de uide lors d'un écoulement dans un dièdre droit
animation
Il y a déformation des particules de uide lors de l'écoulement dans un dièdre droit.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

4. Conditions aux limites

Condition aux limites sur la vitesse d'un uide à l'inni s'y retrouver
si l'on se place susamment loin (devant la taille caractéristique de notre problème), la vitesse est
souvent connue. Elle peut être par exemple nulle (uide immobile) ou bien encore avoir champ de
vitesse homogène :
~v∞ = v0 .~ux

Condition aux limites sur la vitesse d'un uide sur un obstacle ou sur une
paroi s'y retrouver
dans le référentiel ou un obstacle est xe, il ne peut y avoir de composante normale du uide sur la
paroi (si c'était le cas, le uide entrerait ou sortirait de l'obstacle...)
Dans le cas où l'obstacle est xe dans le référentiel d'étude :

~v⊥ (P, t) = ~0 ∀t et ∀P ∈ surface de l'obstacle

Si au contraire l'obstacle est en mouvement (notons sa vitesse w


~) dans le référentiel d'étude,

~ ⊥ (P, t) ∀t
~v⊥ (P, t) = w et ∀P ∈ surface de l'obstacle

Le corollaire de cela, c'est que, au contact de la paroi, la vitesse du uide est nulle (on parle dans ce cas
de "point d'arrêt") ou bien tangente à l'obstacle. L'obstacle est donc matérialisé par une ou plusieurs
lignes de courant.

5. Divers types d'écoulements

Ecoulements permanents ou stationnaires dénition


on parle d'écoulement permanent (ou stationnaire) lorsque les champs eulériens ne dépendent pas
explicitement du temps t, et en particulier la vitesse :

∂ ∂~v ~
=0⇒ =0
∂t ∂t

remarque
cela ne veut pas dire que, du point de vue lagrangien, les grandeurs sont invariables. En eet, la particule
de uide se déplaçant,
D
6= 0
Dt
sa vitesse en particulier peut varier...


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Ecoulements plans dénition


on dira qu'un écoulement est plan (dans le plan xOy ) si on a à la fois :



∂z = 0 ⇒ ~v (x, y, t)
vz (x, y, t) = 0 ∀(x, y, t)

Ecoulements incompressibles dénition


on dénit un écoulement incompressible par le fait que le volume de chacune des particules de uide
est conservé au cours de l'écoulement :

=0
Dt
Dµ →

Or, comme
Dt +µ.div ( v ) = 0, on trouve comme autre caractéristique de l'écoulement incompressible :

div (~v ) = 0

partout dans le uide.

9 Débit volumique dans le cas d'un écoulement incompressible théorème


La vitesse est à ux conservatif, le long d'un tube de champ : le débit volumique se conserve.

Application de la formule d'Ostrogradsky avec un tube de courant schéma


La gure ?? représente un tube de courant fermé par deux surfaces S1 et S2 orientées dans le même sens.

dS 2

dl

Fig. 3  Application de la formule d'Ostrogradsky avec un tube de courant

Resserrement des lignes de courant s'y retrouver


Le corollaire de cette assertion, c'est que plus les lignes de courant d'un écoulement incompressible sont
resserrées, plus la vitesse est importante (en norme).


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remarque

S'il semble assez naturel de considérer que pour les liquides, incompressibles, µ = cste ⇒
Dt = 0, tout
écoulement peut être considéré comme incompressible, certains écoulement de gaz (compressibles) peuvent
être incompressibles...

Ecoulements potentiels ou irrotationnels ou non tourbillonnaires dénition


un écoulement est irrotationnel (ou non tourbillonnaire) si, partout dans le uide,

−→ ~ = ~0
rot (~v ) = 2.Ω

Le rotationnel de la vitesse étant nulle, on peut faire dériver celle-ci, via un gradient, d'un potentiel φ :

−−→
~v = grad (φ)

Lignes de courant et surfaces iso-potentielles s'y retrouver


Les lignes de courant sont orthogonales aux surfaces iso-potentielles (φ = cste).
Le champ des vitesses est donc à circulation conservative : les lignes de courant ne peuvent être fermées.

10 Ecoulements potentiels incompressibles théorème


pour un écoulement irrotationnel incompressible, φ obéit à l'équation de Laplace : ∆φ = 0.

Ecoulements potentiels, permanents, incompressibles et plans s'y retrouver


les écoulements permanents, plans, potentiels et incompressibles permettent de décrire ecacement un
grand nombre d'écoulements réels. On pourra les caractériser par :

• le champ de vitesse ~v ;
−−→
• le potentiel des vitesses φ tel que ~v = grad (φ) ;
On peut montrer que
(
∂φ
vx = ∂x
∂φ
vy = ∂y

La vitesse se déduit donc aisément du potentiel des vitesses φ.


D'autre part, on a déjà vu que : div (~v ) = 0 ⇒ ∆φ = 0 (φ obéit à l'équation de Laplace).

Devoir surveillé
mercredi 9 octobre 2013
sur la thermodynamique : révisions de math sup, potentiels thermodynamiques, transitions de phase et
diusion (particules et thermique).


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Technique à maîtriser
jeudi 10 octobre 2013
III- Exemples d'écoulements plans
1. Exemples d'écoulements simples

Ecoulement uniforme schéma


La gure ?? représente quelques lignes de courant, modélisation de l'écoulement uniforme de champ de
vitesse ~v = v0 .~ux (en rouge les lignes de courant et en bleu la trace des surfaces isopotentielles).

Fig. 4  Ecoulement uniforme


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Ecoulement dans un dièdre droit schéma


La gure ?? représente un écoulement plan dans un dièdre droit (en rouge les lignes de courant et en
bleu la trace des surfaces isopotentielles). Comme l'écoulement est incompressible, on voit que la vitesse
d'écoulement est d'autant plus grande que les lignes de courant sont plus ressérées, à mesure que l'on
s'éloigne du "coin". On peut facilement voir que les conditions aux limites sont vériées : les droites Ox
et Oy sont aussi des lignes de courant.

Fig. 5  Ecoulement dans un dièdre droit

Vortex schéma
La gure ?? représente un écoulement plan au voisinage d'un vortex (en rouge les lignes de courant et en
bleu la trace des surfaces isopotentielles).

Puits et sources schéma


La gure ?? représente un écoulement plan au voisinage d'une source ponctuelle (en rouge les lignes de
courant et en bleu la trace des surfaces isopotentielles). Cet écoulement n'est pas incompressible, bien que
div (~v ) = 0, car la vitesse n'est pas dénie en O. Si c'est une source, l'écoulement est divergent ; si c'est
un puits, l'écoulement est convergent. Mais il s'agit d'un écoulement stationnaire.


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Fig. 6  Vortex


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Fig. 7  Puits et sources


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Modélisation simple de la houle animation


Dans le cas de la houle, les lignes de courant sont des droites (qui dépendent du temps), et les trajectoires
des particules de uide sont des cercles.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

2. Superpositions d'écoulements simples

Dipôle source-puits schéma


La gure ?? représente un écoulement d'un dipôle puits-source (en rouge les lignes de courant et en bleu
la trace des surfaces isopotentielles).

Fig. 8  Dipôle source-puits

Ecoulement dans un évier : superposition d'une source et d'un vortex schéma


La gure ?? représente un écoulement plan dans un évier (en rouge les lignes de courant et en bleu la
trace des surfaces isopotentielles).

Ecoulement au voisinage d'une source ponctuelle proche d'un mur schéma


La gure ?? représente un écoulement plan au voisinage d'une source ponctuelle proche d'un mur (en
rouge les lignes de courant et en bleu la trace des surfaces isopotentielles).


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Fig. 9  Ecoulement dans un évier : superposition d'une source et d'un vortex


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Fig. 10  Ecoulement au voisinage d'une source ponctuelle proche d'un mur


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3. Ecoulements autour d'un cylindre

Ecoulement autour d'un cylindre xe : superposition courant uniforme - dipôle


schéma
La gure ?? représente un écoulement plan au voisinage d'un cylindre xe (en rouge les lignes de courant
et en bleu la trace des surfaces isopotentielles).

Fig. 11  Ecoulement autour d'un cylindre xe : superposition courant uniforme - dipôle

Ecoulement autour d'un cylindre en rotation : superposition écoulement au-


tour d'un cylindre xe - vortex : schéma
La gure ?? représente un écoulement plan au voisinage d'un cylindre en rotation autour de son axe (en
rouge les lignes de courant et en bleu la trace des surfaces isopotentielles).

Ecoulement autour d'un cylindre en rotation animation


La mise en rotation d'un cylindre déforme les lignes de courant d'un uide dans son voisinage.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

A) Détermination de lignes de courant méthode


On détermine l'équation d'une ligne de courant en écrivant le parallèlisme entre la vitesse ~v et le dépla-

− →
− →

cement élémentaire d` le long de cette ligne : ~v ∧ d` = ~0 ou bien d` = k.~v .

A1) Lignes de courant d'un écoulement dans un dièdre droit exercice


Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
Déterminer les lignes de courant.

Eléments de correction :

x.y = cte.


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Fig. 12  Ecoulement autour d'un cylindre en rotation : superposition écoulement autour d'un cylindre xe -
vortex :

A2) Lignes de courant d'une particule de uide en chute libre exercice


Soit un champ des vitesses, avec un axe (Oz) vertical et orienté vers le haut, déni par

~v (~r, t) = u0 .~ux + (v0 − g.t) .~uz

Déterminer les lignes de courants.

Eléments de correction :

dz v0 −g.t
dx = u0 .

A3) Lignes de courant d'un écoulement plan au voisinage d'une source ponc-
tuelle exercice
Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

Déterminer : les lignes de courant.

Eléments de correction :

x = cte.y .

A4) Lignes de courant d'un écoulement dans un dièdre droit (2) exercice
Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy + a.ω. cos (ω.t) .~uz
Déterminer les lignes de courant.

Eléments de correction :

a.ω. cos(ω.t0 ) y

x.y = cte et z= k ln x .


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A5) Lignes de courant d'un écoulement dans un évier exercice


On considère la superposition de deux champs : un puits en O et un vortex de centre O, de sorte que :

−Dv C
~v = ~ur + ~uθ ∀ r
2.π.r 2.π.r
Il s'agit d'un écoulement plan stationnaire dans un évier.
Déterminer l'équation polaire des lignes de courant.

Eléments de correction :
−Dv
θ
r = r0 .e C .

A6) Lignes de courant de la houle exercice


On peut modéliser la houle par un champ de vitesse uniforme qui dépend du temps :

~v = v0 .~u(t) avec ~u(t) = cos (ω.t) ~ux + sin (ω.t) ~uy

Déterminer les lignes de courant, à l'instant t.

Eléments de correction :

Les lignes de courant, à l'instant t, sont des droites parallèles à ~u(t).

B) Détermination de trajectoires et de ligne d'émission méthode


On détermine une trajectoire d'une particule de uide en écrivant les équations diérentielles reliant la
position de cette particule ((X(t), Y (t), Z(t))) à la vitesse ~v :

dX(t)
= vx (X(t), Y (t), Z(t), t)
dt
etc... Une ligne d'émission n'est rien d'autre qu'une trajectoire particulière (dénie par des conditions
initiales).

B1) Trajectoires d'une particule de uide dans un dièdre droit exercice


Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
Déterminer les trajectoires des particules de uide.

Eléments de correction :

X.Y = cte.

B2) Trajectoires d'une particule de uide en chute libre exercice


Soit un champ des vitesses, avec un axe (Oz) vertical et orienté vers le haut, déni par

~v (~r, t) = u0 .~ux + (v0 − g.t) .~uz

Déterminer les trajectoires.

Eléments de correction :

X(t) = X0 + u0 .t et Z(t) = Z0 + v0 .t − 12 g.t2 .


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B3) Ligne d'émission d'une particule de uide en chute libre exercice


Soit un champ des vitesses, avec un axe (Oz) vertical et orienté vers le haut, déni par

~v (~r, t) = u0 .~ux + (v0 − g.t) .~uz

Déterminer la ligne d'émission issue du point (0, 0).

Eléments de correction :

X(t) = u0 .t et Z(t) = v0 .t − 21 g.t2 .

B4) Trajectoires d'une particule de uide au voisinage d'une source ponctuelle


exercice
Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

Déterminer les trajectoires des particules de uide.

Eléments de correction :

X0
X= Y0 Y .

B5) Trajectoires d'une particule de uide dans un dièdre droit (2) exercice
Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy + a.ω. cos (ω.t) .~uz
Déterminer les trajectoires des particules de uide.

Eléments de correction :

X = X0 .e−k.t , Y = Y0 .ek.t et Z = Z0 + a. sin (ω.t).

B6) Trajectoires d'une particule de uide dans le cas de la houle exercice


On peut modéliser la houle par un champ de vitesse uniforme qui dépend du temps :

~v = v0 .~u(t) avec ~u(t) = cos (ω.t) ~ux + sin (ω.t) ~uy

Déterminer la trajectoire des particules de uide.

Eléments de correction :

Les tra jectoires sont des cercles.

C) Rotationnel méthode
Le rotationnel peut être calculé grâce son expression dans le repère adapté :

 h i 
1 ∂(µ3 .v3 ) ∂(µ2 .v2 )
µ2 .µ3 −
h ∂s2 ∂s3
−→
 i 
1 ∂(µ1 .v1 ) ∂(µ3 .v3 )
rot (~v ) =  −
 
 µ3 .µ1 h ∂s3 ∂s1 i


1 ∂(µ2 .v2 ) ∂(µ1 .v1 )
µ1 .µ2 ∂s1 − ∂s2

ou bien grâce au théorème de Stokes :

−−→
I ZZ

− −→
~v . d` = rot (~v ) .d2 S


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C1) Rotationnel d'une tornade exercice


On s'intéresse à une tornade : 
~v = r.Ω.~uθ pour r<a
2
~v = Ω.ar ~uθ pour r > a

1) Calculer le rotationnel de la vitesse.


2) Calculer la circulation de ~v le long d'un cercle C d'axe Oz de rayon r orienté dans le sens trigono-
métrique.

Eléments de correction :

~ = Ω.~uz , ~ = ~0. →
− →

~v d` = 2π.r2 .Ω ~v d` = 2π.a2 .Ω.
H H
Si r < a, Ω mais si r > a, Ω Si r < a, C
et si r > a, C

C2) Rotationnel d'un vortex exercice


C
On s'intéresse à un vortex : ~v = 2.π.r ~
uθ pour tout r (c'est le cas limite de la tornade pour a→0 et
C = 2.π.a2 Ω non nul.)
1) Calculer le rotationnel de la vitesse.
2) Calculer la circulation de ~v le long d'un cercle C d'axe Oz de rayon r orienté dans le sens trigono-
métrique.

Eléments de correction :

−→ →

rot (~v ) = ~0
H
et
C
~v d` = C .

C3) Rotationnel d'un écoulement dans un dièdre droit exercice


Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement avec tourbillons ? Existe-t-il un potentiel des
vitesses ?

Eléments de correction :

Le rotationnel est nul.

C4) Rotationnel d'un écoulement entre deux cylindres exercice


L'écoulement d'un uide entre deux cylindres concentriques, de rayons R1 et R2 , tournant autour de
leur axe commun (Oz) aux vitesses angulaires Ω1 et Ω2 peut être décrit par le champ des vitesses :

 
B
~v (~r, t) = A.r + .~uθ
r

Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement avec tourbillons ? Existe-t-il un potentiel des
vitesses ?

Eléments de correction :

~ = A.~uz .

C5) Rotationnel d'un écoulement au dessus d'un plan oscillant exercice


L'écoulement entre un plan oscillant (y = 0) et l'inni (y → +∞) est donné par le champ eulérien des
vitesses suivant :
~v (~r, t) = A.e−k.y . cos (ω.t − k.y) .~ux
Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement avec tourbillons ? Existe-t-il un potentiel des
vitesses ?

Eléments de correction :

~ = 1 k.A.e−k.y . (cos (ω.t − k.y) − sin (ω.t − k.y)) .~uz .


Ω 2


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C6) Rotationnel d'un écoulement plan au voisinage d'une source ponctuelle


exercice
Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement avec tourbillons ? Existe-t-il un potentiel des
vitesses ?

Eléments de correction :

Le rotationnel est nul.

D) Divergence méthode
La divergence peut être calculée grâce son expression dans le repère adapté :

 
1 ∂ (µ2 .µ3 .v1 ) ∂ (µ3 .µ1 .v2 ) ∂ (µ1 .µ2 .v3 )
div (~v ) = + +
µ1 .µ2 .µ3 ∂s1 ∂s2 ∂s3

ou bien avec la formule d'Ostrogradsky :

−−→
ZZ ZZZ
~v .d2 S = div (~v ) .d3 τ

D1) Divergence de l'écoulement d'un gaz dans une tuyère exercice


On s'intéresse à une détente d'un gaz dans une tuyère de champ de vitesses :

 x
~v = v0 . 1 + .~ux
a
Calculer div (~v ) pour ce champ de vitesse.

Eléments de correction :

v0
div (~v ) = a .

D2) Divergence d'un vortex exercice


C
On s'intéresse à un vortex : ~v = 2.π.r ~
uθ pour tout r (c'est le cas limite de la tornade pour a→0 et
C = 2.π.a2 Ω non nul.)
Calculer la divergence de la vitesse.

Eléments de correction :

div (~v ) = 0.

D3) Divergence d'un écoulement dans un dièdre droit exercice


Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement incompressible ?

Eléments de correction :

La divergence est nulle.


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D4) Divergence d'un écoulement entre deux cylindres exercice


L'écoulement d'un uide entre deux cylindres concentriques, de rayons R1 et R2 , tournant autour de
leur axe commun (Oz) aux vitesses angulaires Ω1 et Ω2 peut être décrit par le champ des vitesses :

 
B
~v (~r, t) = A.r + .~uθ
r

Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement incompressible ?

Eléments de correction :

L'écoulement est incompressible.

D5) Divergence d'un écoulement au dessus d'un plan oscillant exercice


L'écoulement entre un plan oscillant (y = 0) et l'inni (y → +∞) est donné par le champ eulérien des
vitesses suivant :
~v (~r, t) = A.e−k.y . cos (ω.t − k.y) .~ux
Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement incompressible ?

Eléments de correction :

L'écoulement est incompressible ;

D6) Divergence d'un écoulement plan au voisinage d'une source ponctuelle


exercice
Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

Ce champ des vitesses correspond-il à un écoulement incompressible ?

Eléments de correction :

div (~v ) = 2.k .

E) Potentiel méthode
−−→
On détermine le potentiel des vitesses φ tel que ~v = grad (φ) grâce à l'expression du gradient :

 1 ∂φ 
µ . ∂s
−−→  11 ∂φ1 
grad (φ) =  µ2 . ∂s2 
1 ∂φ
µ3 . ∂s3

ou bien grâce à la circulation

Z b Z b

− −−→ →

~v d` = grad (φ) d` = φ(b) − φ(a)
a a

On peut créer un écoulement par superposition d'écoulements : on somme les potentiels. Le gradient
donne la vitesse et les lignes de courant sont orthogonales aux surfaces équi-potentielles.

E1) Potentiel des vitesses de l'écoulement d'un gaz dans une tuyère exercice
On s'intéresse à une détente d'un gaz dans une tuyère de champ de vitesses :

 x
~v = v0 . 1 + .~ux
a
Déterminer le potentiel des vitesses.

Eléments de correction :


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x2
φ = v0 . x + 2a + cste.

E2) Potentiel des vitesses d'un écoulement dans un dièdre droit exercice
Soit un écoulement dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région x > 0 et y > 0,
est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
Déterminer le potentiel des vitesses.

Eléments de correction :

φ = k.x.y + cste.

E3) Potentiel des vitesses d'un écoulement plan au voisinage d'une source
ponctuelle exercice
Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

Déterminer le potentiel des vitesses.

Eléments de correction :

φ = k2 . x2 + y 2 + cste.


E4) Dipôle hydraulique exercice


On s'intéresse à un puits ponctuel de débit Dv situé en P (− a2 , 0, 0) et une source de débit opposé −Dv
S(+ a2 , 0, 0).
située en et on se place en M , loin du puits et de la source (approximation dipolaire :
OM  P S = a).
1) Trouver dans ces conditions une approximation de P M et SM .
−→
2) rot (~v ) = ~0. Déterminer le potentiel en superposant le potentiel
L'écoulement est non tourbillonnaire :
Dv SM
d'une source et celui d'un puits : φ(M ) =
2.π .ln P M . On l'exprimera en fonction du moment dipolaire
Dv
m = 2.π a.
3) Déterminer le champ de vitesse total en fonction de m.

Eléments de correction :

m
~v ≈ r2 (cos θ.~ur + sin θ.~uθ ).

E5) Une source proche d'un mur exercice


Pour modéliser un écoulement dans le demi espace x < 0, au voisinage d'une source ponctuelle (en
A(−a, 0, 0)) proche d'un mur (le plan (yOz)), il s'agit tout simplement de superposer deux sources
ponctuelles de même débit volumique :

• la première, réelle, en A(−a, 0, 0),


• et la seconde, virtuelle, en A0 (+a, 0, 0), symétrique de A par rapport au mur.
0
Déterminer le potentiel des vitesses en fonction de rM et rM qui sont les distances du point M aux deux
sources respectivement A et A0 qui valent :

 p
2
rM = p(xM + a)2 + yM
0 2 2
rM = (xM − a) + yM

Eléments de correction :
0
 
Dv rM .rM
φ(M ) = 2.π ln r02
.


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F) Utilisation des conditions aux limites méthode


A l'inni, la vitesse est homogène : ~v∞ = v0 .~ux et sur un obstacle ou sur une paroi, il ne peut y avoir de
composante normale du uide sur la paroi, et la vitesse tangentielle est nulle si le uide est visqueux.

F1) Ecoulement entre deux cylindres exercice


L'écoulement d'un uide entre deux cylindres concentriques, de rayons R1 et R2 , tournant autour de
leur axe commun (Oz) aux vitesses angulaires Ω1 et Ω2 peut être décrit par le champ des vitesses :

 
B
~v (~r, t) = A.r + .~uθ
r

1) Déterminer les constantes A et B en écrivant la continuité des vitesses du uide et des cylindres en
R1 et R2 .
2) Que se passe-t-il dans le cas où Ω1 = Ω2 = Ω ?

Eléments de correction :

Ω2 .R22 −Ω1 .R12 (Ω1 −Ω2 ).R22 .R12


A= R22 −R12
et B= R22 −R12
.

F2) Loi de Darcy exercice


Une paroi poreuse est modélisée par une couche de matière d'épaisseur ` percée de N tubes cylindriques
horizontaux, de rayon a et de longueur ` (a  `), par unité de surface. Il existe, au sein du liquide, une
diérence de pression ∆p entre les deux faces de la paroi poreuse. On ne tient pas compte du champ de
pesanteur.
On admet que l'écoulement d'un uide visqueux newtonien, incompressible, à travers cette paroi est
caractérisé par une loi de Poiseuille cylindrique dans chaque tube, avec un champ des vitesses ~v = v(r)~uz
tel que :
∆p
v(r) = f (r)
4.η.`
oùf (r) = r2 + B.r + C est une fonction polynomiale d'ordre deux de la distance r à l'axe du tube.
Déterminer v(r).

Eléments de correction :

∆p

v(r) = 4.η.` a2 − r2 .

F3) Ecoulement au dessus d'un plan oscillant exercice


L'écoulement entre un plan oscillant (y = 0) et l'inni (y → +∞) est donné par le champ eulérien des
vitesses suivant :
~v (~r, t) = A.e−k.y . cos (ω.t − k.y) .~ux
Vérier que les conditions aux limites sont correctes.

Eléments de correction :

~v (y = 0) = A. cos (ω.t) .~ux et ~v (y → +∞) = ~0.


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F4) Ecoulement plan au voisinage d'un cylindre xe exercice


On s'intéresse à un écoulement plan autour d'un cylindre xe centré en O, de rayon a. On superpose au
champ de vitesse à l'inni exprimé en coordonnées cylindriques :

~v∞ = v0 .~ux

un champ créé par un dipôle source-puits :

p
~vdipole = . (cos θ.~ur + sin θ.~uθ )
2.π.r2
En choisissant la bonne valeur de p qui satisfait les conditions aux limites, déterminer le champ de
vitesse dans les coordonnées cylindriques.

Eléments de correction :
   
a2 a2
~v = v0 . cos θ. 1 − r2 .~ur − v0 . sin θ. 1 + r2 .~uθ .

F5) Ecoulement plan au voisinage d'un cylindre tournant exercice


On s'intéresse à un cylindre de rayon a en rotation autour de son axe Oz , on va superposer au champ
de vitesse pour un cylindre xe :

a2 a2
   
~vf ixe = v0 . cos θ. 1 − 2 .~ur − v0 . sin θ. 1 + 2 .~uθ
r r

un écoulement de type vortex :


C
~vvortex = ~uθ
2.π.r
de façon à prendre en compte la rotation du cylindre qui va avoir tendance à entraîner le uide à son
contact.
Aussi, l'écoulement autour d'un cylindre en rotation suit la loi de vitesse :

a2 a2
     
C
~v = ~vf ixe + ~vvortex = v0 . cos θ. 1 − 2 .~ur + −v0 . sin θ. 1 + 2 + .~uθ
r r 2.π.r

1) Exprimer C en fonction de la vitesse angulaire du cylindre Ω et a.


2) Déterminer une condition sur Ω pour qu'il existe des points d'arrêt sur le cylindre.

Eléments de correction :

v0
C = 2.π.a2 .Ω et Ω> a .

G) Calculs de dérivées particulaires méthode


−−→
 
En eulérien :
Dg
Dt = ∂
∂t +→

v .grad .g .

G1) Accélération dans un dièdre droit exercice


Soit un écoulement bidimensionnel dans un dièdre droit dont le champ des vitesses, déni dans la région
x<0 et y > 0, est
~v (~r, t) = −k.x.~ux + k.y.~uy
1) Déterminer l'accélération d'une particule de uide.
1.a) en passant par le formalisme lagrangien ;
1.b) en passant par le formalisme eulérien.

Eléments de correction :

1) On trouve pour l'accélération : ~a = k 2 .~r.


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G2) Accélération au voisinage d'une source ponctuelle exercice


Soit un écoulement dont le champ des vitesses est :

~v (~r, t) = +k.x.~ux + k.y.~uy

1) Calculer l'accélération des particules de uide :


1.a) en passant par le formalisme lagrangien ;
1.b) en passant par le formalisme eulérien.

Eléments de correction :

~a = k 2 .~r.

G3) Détermination d'un champ de vitesses et d'accélération exercice


Soit un écoulement bidimensionnel déni en formalisme lagrangien par :


X = X0 . (1 + b.t)
Y = Y0

1) Déterminer :
1.a) la vitesse d'une particule de uide en formalisme lagrangien ;
1.b) le champ de vitesse en formalisme eulérien.
2) Déterminer l'accélération d'une particule de uide :
2.a) en passant par le formalisme lagrangien ;
2.b) en passant par le formalisme eulérien.

Eléments de correction :

x.b
1) On trouve pour la vitesse : ~v = 1+b.t .~
ux .
2) On trouve pour l'accélération : ~a = ~0.

G4) Accélération entre deux cylindres exercice


L'écoulement d'un uide entre deux cylindres concentriques, de rayons R1 et R2 , tournant autour de
leur axe commun (Oz) aux vitesses angulaires Ω1 et Ω2 peut être décrit par le champ des vitesses :

 
B
~v (~r, t) = A.r + .~uθ
r

1) Déterminer l'accélération d'une particule de uide.

Eléments de correction :
2
(A.r+ Br )
~a(~r, t) = − r .~ur .

H) Calculs de débits méthode


Il faut bien dénir la surface et son orientation.

H1) Débit d'un ruissellement laminaire exercice


Un liquide - assimilé à un uide visqueux, newtonien, incompressible, de masse volumique µ et de
viscosité dynamique η s'écoule sur un plan incliné d'un angle α sur l'horizontale sur une hauteur δ
constante. On étudie l'écoulement en régime stationnaire. On admet que le champ de vitesse est :

µ.g. sin α
~v = (2.δ − z) .z.~ux
2.η

où ~uz est orthogonal à l'écoulement (et donc au plan incliné), orienté depuis le plan vers le liquide.
1) En déduire le débit volumique Dv par unité de largeur de l'écoulement.

Eléments de correction :


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µ.g. sin α 3
Dv = 3.η δ .

H2) Débit à travers une paroi poreuse (loi de Darcy) exercice


Une paroi poreuse est modélisée par une couche de matière d'épaisseur ` percée de N tubes cylindriques
horizontaux, de rayon a et de longueur ` (a  `), par unité de surface. Il existe, au sein du liquide, une
diérence de pression ∆p entre les deux faces de la paroi poreuse. On ne tient pas compte du champ de
pesanteur.
On admet que l'écoulement d'un uide visqueux newtonien, incompressible, à travers cette paroi est
caractérisé par une loi de Poiseuille cylindrique dans chaque tube, avec un champ des vitesses ~v = v(r)~uz
tel que :
∆p
a2 − r2

v(r) =
4.η.`
où r désigne la distance à l'axe du tube.
1) Exprimer le débit volumique Dv du uide à travers la paroi sous la forme

S.∆p
Dv = K
η.`
où K est la perméabilité de la paroi et S représente la section totale de la paroi.
2) En déduire la vitesse moyenne V du uide - vitesse de Darcy - à travers la paroi.

Eléments de correction :

N.π.a4
K= 8.S et V = K ∆p
η.` .


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Exercice de travaux dirigés


vendredi 11 octobre 2013
Cet exercice de colle est à préparer pendant une demi-heure, un élève tiré au sort passera au tableau la
demi-heure suivante.

Etude cinématique de la houle exercice


On se place dans un repère cartésien, ~ez étant vertical, orienté vers le haut. On s'intéresse à la houle.
On considèrera que l'eau est un uide incompressible et non-visqueux. On envisage des mouvements
ondulatoires de la surface de l'eau en ej.(ω.t−kx) d'amplitude a et donc de vitesse caractéristique v = a.ω .
1) Préambule.
1.a) Montrer que l'accélération convective est négligeable devant l'accélération temporelle si v est petite
devant la vitesse de phase de l'onde ou encore si a est petite devant la longueur d'onde.
On se place dans le cadre de cette approximation dans toute la suite de l'exercice.
1.b) Montrer que le champ de vitesse est irrotationnel.
2) Potentiel des vitesses.
On cherche le potentiel des vitesses sous la forme :

φ = f (z). cos (ω.t − k.x)

2.a) Quelle équation diérentielle est vériée par f (z) ?


2.b) En déduire, à une constante multiplicative près, la fonction f (z).
−−→
3) Exprimer les coordonnées du champ de vitesse ~ v = gradφ.
4) Trajectoires.
On s'intéresse au mouvement d'une particule de position moyenne M ∗ (x∗ , y ∗ , z ∗ ). On supposera que
l'amplitude du mouvement est faible : a  λ, de sorte que f (z) ≈ f (z ∗ ) et cos (ω.t − k.x) ≈
cos (ω.t − k.x∗ ).
4.a) Déterminer les équations paramétriques du mouvement de la particule.
4.b) Quelle est la forme de sa trajectoire ?

Travaux pratiques
vendredi 11 octobre 2013
La moitié de la classe fait un TP d'électricité sur les dipôles électrocinétiques.

TIPE
11 octobre 2013
Un ADS est à préparer pour ce vendredi (passage à 17h) par les élèves qui suivent, reçus ensuite à 18h en
rendez-vous pour un bilan d'avancement du travail personnel en TIPE :
DUCHOLET Vincent
DUPUY Pierre
EBER Géraldine
ELMEDDEB HAMROUNI Aymen.


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Devoir non surveillé


à rendre le jeudi 17 octobre 2013
Etude de quelques écoulements plans exercice
On s'intéresse aux écoulements qui suivent :
1) Ecoulement uniforme : ~v = v0 .~ux .
2) Ecoulement dans un dièdre droit : ~v = k (−x.~ux + y.~uy ) pour x<0 et y > 0.
Dv
3) Puits ou source : ~v = 2.π.r ~ur (dans les coordonnées cylindriques) où Dv est le débit volumique
(Dv > 0, d'un puits si Dv < 0).
4) Dipôle source-puits : superposition d'un puits ponctuel de débit volumiqueDv situé en P (− a2 , 0, 0)
a
et une source de même débit située en S(+ , 0, 0) (et on se place en M , loin du puits et de la source).
2
5) Ecoulement dans un évier : superposition d'un puits en O et un vortex de centre O , de sorte que

−Dv C
~v = ~ur + ~uθ ∀ r
2.π.r 2.π.r
6) Ecoulement au voisinage d'une source ponctuelle proche d'un mur : superposition de deux sources
ponctuelles de même débit volumique : A(−a, 0, 0) et A0 (+a, 0, 0), symétrique de A par rapport au mur.
7) Ecoulement autour d'un cylindre xe : superposition courant uniforme - dipôle, de sorte que

a2 a2
   
~v = v0 . cos θ. 1 − 2 .~ur − v0 . sin θ. 1 + 2 .~uθ
r r

8) Ecoulement autour d'un cylindre en rotation : superposition écoulement autour d'un cylindre xe
et d'un vortex, de sorte que

a2 a2
     
C
~v = v0 . cos θ. 1 − 2 .~ur + −v0 . sin θ. 1 + 2 + .~uθ
r r 2.π.r

Pour chacun de ces écoulements :


−→
• vérier que rot (~v ) = ~0 ;
• calculer le potentiel φ;
• en déduire la forme des lignes iso-potentielles ;

• vérier que div (~v ) = 0 ;


• calculer la fonction courant ψ;
• en déduire la forme des lignes de courant.

QCM informatisés
en ligne
Connectez vous avec votre mot de passe sur la base de données à l'adresse alain.lerille.free.fr. Les QCM
à faire portent sur calculs d'une divergence, d'un rotationnel ou d'une dérivée lagrangienne (valables pour un
bonus au DS sur la mécanique des uides).


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ADS
Les cyclones
Texte issus de "Ce que disent les uides" par E. Guyon, J-P. Hulin et L. Petit - 2nde éd. - Belin - Pour la
Science.


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