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Retenir du premier Cours de jurisprudence Malikite




Allah, notre Créateur, dit dans un verset coranique : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour
qu’ils M’adorent. » Adh-Dhariyat (51), verset 56.


Toute personne n’étudiant pas la jurisprudence ne peut pas savoir de quelle façon adorer son
Seigneur. C'est pourquoi, afin d'adorer Allah, il est primordial de connaître la méthodologie. Cette
dernière est enseignée par le Fiqh.

Les savants avaient pour habitude avant de commencer leur cours de sciences, de donner des
définitions à tous les termes avant de les étudier, donc dans ce cours nous allons définir qu’est ce
que veut dire madhab (école juridique), Également nous allons définir le terme
fiqh (jurisprudence) en donnant une définition linguistique ‫ ﻟﻐﺔ‬et une
définition terminologique/juridique. ‫ اﺻطﻼﺣﺎ‬


Le mot « madhhab » est dérivé d’un mot arabe signifiant « aller » ou « prendre comme direction », et
se réfère au choix que fait un imam mujtahid, sur une question particulière, lorsqu’il est face à un
certain nombre de possibilités interprétatives, dans son travail d’extraction des commandements
d’Allah à partir des principaux textes du Coran, du hadith, du consensus et de l’analogie.


Dans un sens plus large, un madhhab représente toute une école de pensée d’un imam
mujtahid (tel que Abû Hanifa, Malik ibn Anas, ash-Shafi’i ou Ahmad ibn Hanbal) à lequel s’ajoute de
nombreux savants de premier rang qui sont venus après eux, dans chacune de ces écoles respectives
et qui ont continué le travail en vérifiant les preuves, en les affinant et en perfectionnant leur
travail. Ainsi, les Imams mujtahid étaient des interprètes, qui ont rendus opérationnels dans nos vies
le Coran et la Sunnah dans un ensemble de règles de Shari’ah, connues collectivement sous le nom
de Fiqh (Jurisprudence).



Définition Linguistiques



La traduction arabe du mot « Fiqh » est la compréhension profonde et l’assimilation.

Le terme “al fiqh“ dérive du verbe “faquiha ” qui signifie : comprendre les choses en profondeur.
“fahmoun ‘amîq” : la compréhension approfondie et la maîtrise du sujet traité.

Dieu (Exalté soit-Il) dit : “…Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa Gloire et Ses louanges.”(“wa lâkin lâ
tafqahoûna tasbîhahoum…”). (Sourate Al-Isra Verset 44)

Dans un verset coranique il est dit : « Ils dirent: "ô Chuaïb, nous ne comprenons pas grand-chose à ce
que tu dis [...]” » Hud (11), verset 9

Définition juridique/terminologique


L’imam Chafi’i donne une célèbre définition de la jurisprudence :

« La science du Fiqh c’est la science des recommandations législatives, pratiques


et acquises à partir de ses arguments détaillés. »

Nous allons donner une autre définition plus détaillée du fiqh :

« la connaissance des règles législatives pratique qui sont tirés des preuves
détaillées.»


Donc Premièrement la connaissance :

la connaissance ‫اﻟﻌﻠم‬, la nature de la connaissance de manière générale, cela englobe à la fois la
science certaine et la certitude, mais également le doute.

Les savants vont même jusqu’à dire qu’en vérité le fiqh n’inclut pas la certitude, il ne concerne que
les sujets qui sont sujets aux doutes, a l’étude et à la recherche. Ce qu’on va considérer comme étant
l’avis le plus correct mais qui peut également être un avis secondé par un autre avis qui serait plus
correct, c’est ce qu’on appelle le doute ‫ اﻟظن‬, (lorsque nous considèrerons qu’un sujet est plus
authentique et plus correct que l’autre.)
Pourquoi ? parce qu’en vérité la science du fiqh est une science qui est soumise à effort
d’interprétation, qui est soumise à étude.

Deuxièmement : ‫ ﺑﺎﻻﺣﻛﺎم‬

‫اﻻﺣﻛﺎم‬se rattachent aux règles, donc qu’est ce que c’est que ahkam, c’est le pluriel de houkm et dans
la langue arabe ça signifie ‫اﻟﻣﻧﻊ‬ça signifie le fait d’empêcher, d’emprisonner quelques chose ou
quelqu’un.

Et dans la terminologie scientifique c’est ‫ إﺛﺑﺎت ﺷﻲٍء ﻟﺷﻲء أو ﻧﻔﯾﮫ ﻋﻧﮫ‬le fait d’affirmer une chose à une
autre ou de la nier.

C’est donc le fait d’attribuer un statut d’une chose à une autre :

Par exemple d’attribuer le statut obligatoire aux 5 prières quotidiennes, où d’attribuer le statut
surérogatoires aux prières en plus des 5 prières quotidiennes où d’attribuer le statut interdit à
l’accomplissement de tel ou tel péché, attribuer un statut à un autre c’est cela alhoukm ce qu’on
appelle une règle.

Dans le fiqh nous étudierons ‫اﻻﺣﻛﺎم اﻟﺷرﻋﯾﺔ‬donc les règles de la législation divine.



Troisièmement : ‫ اﻟﻌﻣﻠﯾﺔ‬

Ici il s’agit des règles de la législation pratique par exclusion des règles de la croyance, qui ne sont pas
inclus dans la science du fiqh, donc on distingue la science de la croyance de la science du fiqh, donc
‫اﻟﻌﻣﻠﯾﺔ‬ici c’est les règles pratiques, c’est-à-dire les règles qui vont concerner la pratique des membres,
que ce soit la pratique des membres au sens physique comme la prière ou le fait de considérer que
les 5 prières sont une obligation, ou autre que cela que la pratique a au sens également du cœur
‫اﻟﻧﯾﺔ‬par exemple l’intention c’est une pratique du cœur, mais ça n’inclut pas la croyance qui elle va
être dans un autre domaine, ici il s’agit des règles pratiques de la législation.

Quatrièmement : ‫ اﻟﻣﻛﺗﺳب‬

C’est-à-dire qui sont acquises, donc la jurisprudence est une science acquise des preuves détaillées.
Pourquoi est-ce qu’on dit acquise ? parce que ce n’est pas une science qui est innée, c’est une
science qui vient avec la réflexion et avec la recherche, donc les savants émettent cette science non
pas de manière innée, mais avec une recherche et un effort d’interprétation.

Également le terme ‫اﻟﻣﻛﺗﺳب‬donc la science acquise, exclut la connaissance et la science d’Allah, cela
ne rentre pas dans le terme général de ‫اﻟﻌﻠم‬ici, et la science également des Anges selon ce que les
savants disent dans la définition du fiqh.

Cinquièmement de ces preuves détaillées : ‫ ﻣن ادﻟﺗﮭﺎ اﻟﺗﻔﺻﯾﻠﯾﺔ‬

Donc cette connaissance des règles juridiques pratiques est obtenue et acquise à partir des textes
détaillées du fiqh, qu’est ce que signifie les textes détaillés ?
Ce sont les textes du Coran et de la sunna, qui vont venir appuyer chaque sujet et soutenir chaque
sujet en le traitant, ex : les textes de la prière, des ablutions, les textes du jeûne, du pèlerinage, les
textes législatifs de tel ou tel sujet dans tel ou tel conflit ou le mariage ou autre que cela.

Donc chaque sujet a des textes détaillés dans le Coran et dans la sunna principalement dans lesquels
on va retrouver les règles qu’on va tirer qui vont être une règle législative pratique, cela s’oppose aux
règles générales qui elles sont d’autres textes dans le Coran et dans la sunna qui vont nous donner
des règles générales qui vont traiter énormément de sujets comme le fait par exemple de dire que
toute chose qui enivre est interdit ça c’est un texte qui est général ça ne concerne pas une chose
particulière ça concerne toute chose qui en enivre, et cela va plus être du domaine de la science
qu’on va nommer ousoul fiqh (les fondements de la jurisprudence), mais ici il s’agit des preuves
détaillées donc de la jurisprudence.


*Remarque : n’oubliez pas d’apprendre les définitions.

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