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M. MAIZIA.

Abdelkader

Théorie des ensembles

Faculté de Médecine – Mostaganem – 2021 / 2022


Prélude

Les notions de la théorie des ensembles, introduite par


Georg Cantor, sont à la base d’une présentation
moderne des mathématiques.

Le premier objectif de ce cours est de vous présenter


quelques rudiments de logique mathématique ainsi
que du formalisme qui sert à maîtriser la statistique
probabiliste.

2
Prélude

Georg Cantor
1845 - 1918
3
Prélude

"La théorie des ensembles, ce paradis dont nul


ne doit pouvoir nous chasser"

David Hilbert

4
5
Généralité sur les ensembles

On peut définir de manière intuitive un ensemble


comme toute collection d’objet (ou groupes
d’individus) liés entre eux par une ou plusieurs
propriétés.

On appelle ces objets (ou individus) les éléments de


l’ensemble.

Notation : 𝑬 (ensemble 𝑬 ), c’est l’ensemble


fondamental.

6
Généralité sur les ensembles

Exemple 1
Ensembles usuels en mathématiques :

N : ensemble des entiers naturels.


N∗: ensemble des entiers naturels non nuls.
Z : ensemble des entiers relatifs.
Q : ensemble des nombres rationnels.
R : ensemble des nombres réels.
R+ : ensemble des nombres réels positifs.
7
Généralité sur les ensembles

Exemple 2
Lors d’un contrôle sanguin, l’ensemble des
résultats possibles si l’on s’intéresse au
groupe sanguin et au facteur rhésus d’un
individu est :

𝐸 = A+, A−, B+, B−, AB+, AB−, O+, O −

8
Généralité sur les ensembles

Si 𝑿 désigne l’un des éléments de l’ensemble 𝑬, on


dit que 𝑿 appartient à 𝑬 et on note :

𝑿∈𝑬

Si 𝑿 n’est pas l’un des éléments de l’ensemble 𝑬,


on dit que 𝑿 n’appartient pas à 𝑬 et on note :

𝑿∉𝑬

9
Généralité sur les ensembles

Exemple 3
L’ensemble des individus de groupe sanguin au
facteur rhésus positif est :

𝐸 = A+, B+, AB+, O +

10
Généralité sur les ensembles

Exemple 3
L’ensemble des individus de groupe sanguin au
facteur rhésus positif est :

𝐸 = A+, B+, AB+, O +

L’élément "𝐀 −" n’appartient pas à l’ensemble 𝑬,


donc "𝐀 −" ∉ 𝑬

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Généralité sur les ensembles

Un ensemble peut être décrit de 2 manières :

 En extension : on dresse la liste de tous les


éléments de l’ensemble.
Exemple : 𝑬 = { A+, B+, AB+, O+}.

L’ordre ainsi que la répétition des éléments est sans


importance.
 En compréhension : on énonce la propriété
caractéristique des éléments de l’ensemble.
Exemple : 𝑭 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 = groupe sanguin positif }.
Attention, écrire 𝑬 = {A+, . . . , 0+} est incorrect.
12
Généralité sur les ensembles

On peut représenter graphiquement un ensemble à


l’aide d’un diagramme de Venn (diagramme logique)

Exemple :
L’ensemble 𝑬 de groupes sanguins :

E
A+ A-
AB-
B-
B+ O+ O-
AB+

13
Généralité sur les ensembles

Remarques :
1. Un ensemble ne contenant aucun élément est
appelé ensemble vide et est noté « ∅ » ou « { } »

14
Généralité sur les ensembles

Remarques :
1. Un ensemble ne contenant aucun élément est
appelé ensemble vide et est noté « ∅ » ou « { } »

Il ne faut pas confondre l’ensemble vide (∅) avec le


zéro (0). On a coutume de dire :

« Être nul, c’est déjà exister »

15
Généralité sur les ensembles

Remarques :
2. Un ensemble 𝑬 est dit fini lorsque le nombre
d’éléments qui le composent est un entier naturel.

Dans ce cas, le nombre d’éléments est appelé cardinal


de l’ensemble et est noté :

Card (E) ou Ω (E)

Par convention, Card (∅) = 0.

16
Généralité sur les ensembles

Remarques :
3. Un ensemble fini est dit dénombrable :

𝐸 = { e1, e2, e3 }

4. Un ensemble infini est non dénombrable :

𝐸 = { 𝑥 ∈ 0 ;1 }

17
Généralité sur les ensembles

Remarques :
5. Un ensemble qui n’est pas fini est dit infini.

6. On appelle singleton un ensemble composé d’un


seul élément.

E
A+

18
19
Sous ensembles

Soient 𝑨 et 𝑩 deux ensembles :

 On dit que 𝑨 est inclus dans 𝑩 et on note 𝑨 ⊂ 𝑩 si


tout élément de 𝑨 appartient à l’ensemble 𝑩.

 L’ensemble 𝑨 est alors qualifié de partie ou de


sous-ensemble de l’ensemble 𝑩.

 Pour signifier que 𝑨 n’est pas inclus dans 𝑩, on note


𝑨 ⊄ 𝑩.

20
Sous ensembles

Remarques :

1. Pour que l’ensemble 𝑨 ne soit pas inclus dans 𝑩, il


faut et il suffit qu’il existe un élément de 𝑨 qui
n’appartienne pas à 𝑩.

2. L’ensemble vide est inclus dans tout ensemble.

3. Un ensemble est inclus dans lui-même.

21
Sous ensembles

La relation d’inclusion est une relation transitive :


Si 𝑨, 𝑩 et 𝑪 désignent trois ensembles tels que :

𝑨 ⊂ 𝑩 et 𝑩 ⊂ 𝑪, alors on a 𝑨 ⊂ 𝑪.

Soient 𝑨 et 𝑩 deux ensembles.


On dit que les ensembles 𝑨 et 𝑩 sont égaux et on
note 𝑨 = 𝑩 si tout élément de l’un des ensembles
appartient à l’autre ensemble.

Autrement dit, 𝑨 = 𝑩 signifie que 𝑨 ⊂ 𝑩 et 𝑩 ⊂ 𝑨.

22
Sous ensembles

Soient 𝑨 et 𝑩 deux ensembles finis.

1. Si 𝑨 ⊂ 𝑩 alors Card(A) ≤ Card(B).

2. Si 𝑨 ⊂ 𝑩 et si Card(A) = Card(B) alors 𝑨 = 𝑩.

23
24
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A

25
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A
V

26
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A
V F

27
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A
V F
F

28
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A
V F
F V

29
1. La négation

Soit 𝑨 une proposition, on définit son contraire noté


ഥ ou non (𝑨), dont la véracité est donnée par les
𝑨
tableaux suivants :

A Non A A Non (A)


V F 1 0
F V 0 1

30
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B
V V
V F
F V
F F

31
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B
V V V
V F
F V
F F

32
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B
V V V
V F V
F V
F F

33
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B
V V V
V F V
F V V
F F

34
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B
V V V
V F V
F V V
F F F

35
2. La disjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˅ 𝑩 , lue 𝑨 ou 𝑩 , dont la
véracité est donnée par les tableaux suivants :

A B A˅B A B A˅B
V V V 1 1 1
V F V 1 0 1
F V V 0 1 1
F F F 0 0 0

36
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B
V V
V F
F V
F F

37
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B
V V V
V F
F V
F F

38
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B
V V V
V F F
F V
F F

39
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B
V V V
V F F
F V F
F F

40
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B
V V V
V F F
F V F
F F F

41
3. La conjonction

Soient 𝑨 et 𝑩 deux propositions, on définit une


nouvelle proposition 𝑨 ˄ 𝑩, lue 𝑨 et 𝑩, dont la véracité
est donnée par les tableaux suivants :

A B A˄B A B A˄B
V V V 1 1 1
V F F 1 0 0
F V F 0 1 0
F F F 0 0 0

42
43
1. Complémentaire

Le complémentaire de 𝑨 est l’ensemble des


éléments de 𝑬 qui n’appartiennent pas à 𝑨.

𝐶𝐴 = 𝐴ҧ = 𝑥 ∈ 𝐸 | 𝑥 ∉ 𝐴

44
1. Complémentaire

45
1. Complémentaire

46
1. Complémentaire

CA A

47
2. Réunion

Soient 𝑬 un ensemble et 𝑨, 𝑩 deux sous-ensembles


de 𝑬.

La réunion des deux ensembles 𝑨 et 𝑩 notée 𝑨 ∪ 𝑩


est l’ensemble constitué par les éléments de 𝑬
appartenant à 𝑨 ou à 𝑩.

Autrement dit :

𝑨 ∪ 𝑩 = {𝑋 ∈ 𝐸 | 𝑋 ∈ 𝑨 ou 𝑋 ∈ 𝑩 }

48
2. Réunion

𝐴 𝐵

49
2. Réunion

𝐴 ‫𝐵ڂ‬

50
2. Réunion

Si à l’ensemble :

𝑨 = {𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 = individu de rhésus positif }

On ajoute l’ensemble :

𝑩 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 = individu possède l’allèle B }

La réunion de ces deux ensembles donne :

𝐴 ∪ 𝐵 = { A+, B+, B-, AB+, AB-, O+ }


51
2. Réunion

On a les propriétés suivantes :

1. 𝑨 ⊂ (𝑨 ∪ 𝑩) et 𝑩 ⊂ (𝑨 ∪ 𝑩)

2. 𝑨 ∪ 𝑨 = 𝑨 et 𝑨 ∪ ∅ = 𝑨

3. 𝑨 ∪ 𝑩 = 𝑩 ∪ 𝑨 (commutativité).

4. 𝑨 ∪ (𝑩 ∪ 𝑪) = (𝑨 ∪ 𝑩) ∪ 𝑪 (associativité).

5. Si 𝑨 ⊂ 𝑩 alors 𝑨 ∪ 𝑩 = 𝑩.
ഥ=𝑬
6. 𝑨 ‫𝑨 ڂ‬
52
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1

53
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1

54
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0

55
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0 1

56
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0 1
0 1

57
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0 1
0 1 1

58
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0

59
2. Réunion

Table de vérité de l’union :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∪𝑩


1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0

60
3. L’intersection

Soient 𝑬 un ensemble et 𝑨, 𝑩 deux sous-ensembles


de 𝑬.

L’intersection des 2 ensembles 𝑨 et 𝑩 notée 𝑨 ∩ 𝑩


est l’ensemble constitué par les éléments de 𝑬
appartenant à 𝑨 et à 𝑩.

Autrement dit : 𝑨 ∩ 𝑩 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 ∈ 𝑨 et 𝑿 ∈ 𝑩}

Si 𝑨 ∩ 𝑩 = ∅, on dit que les ensembles 𝑨 et 𝑩 sont


disjoints.
61
3. L’intersection

𝐴 𝐵

62
3. L’intersection

𝐴 𝐴∩𝐵 𝐵

63
3. L’intersection

Si à l’ensemble :
𝑨 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 = individu de rhésus positif }

On ajoute l’ensemble :

𝑩 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 = individu possède l’allèle B }

L’intersection de ces deux ensembles donne :

𝑨 ⋂ 𝑩 = { B+, AB+}

64
3. L’intersection

On a les propriétés suivantes :

1. (𝑨 ∩ 𝑩) ⊂ 𝑨 et (𝑨 ∩ 𝑩) ⊂ 𝑩

2. 𝑨 ∩ 𝑨 = 𝑨 et 𝑨 ∩ ∅ = ∅

3. 𝑨 ∩ 𝑩 = 𝑩 ∩ 𝑨 (commutativité)

4. 𝑨 ∩ (𝑩 ∩ 𝑪) = (𝑨 ∩ 𝑩) ∩ 𝑪 (associativité)

5. Si 𝑨 ⊂ 𝑩 alors 𝑨 ∩ 𝑩 = 𝑨
ഥ=∅
6. 𝑨 ⋂ 𝑨
65
3. L’intersection

Table de vérité de l’intersection :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∩𝑩


1 1

66
3. L’intersection

Table de vérité de l’intersection :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∩𝑩


1 1 1

67
3. L’intersection

Table de vérité de l’intersection :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∩𝑩


1 1 1
1 0

68
3. L’intersection

Table de vérité de l’intersection :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∩𝑩


1 1 1
1 0 0

69
3. L’intersection

Table de vérité de l’intersection :

𝑿∈𝑨 𝑿∈𝑩 𝑿∈𝑨∩𝑩


1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 0

70
3. L’intersection

Remarque :
Si 𝑨 ⋂ 𝑩 = ∅, on dit que 𝑨 et 𝑩 sont disjoints.
E
A⋂B=∅

A B

71
4. Différence

Soient 𝑨, 𝑩 deux sous-ensembles d’un ensemble 𝑬.

On appelle différence des ensembles 𝑨 et 𝑩, et on


note 𝑨 \ 𝑩, l’ensemble constitué des éléments de 𝑨
qui n’appartiennent pas à 𝑩.

Autrement dit,

𝑨 \ 𝑩 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 ∈ 𝑨 et 𝑿 ∉ 𝑩}
ou
𝑨 – 𝑩 = { 𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 ∈ 𝑨 et 𝑿 ∉ 𝑩}
72
4. Différence

𝐴 𝐵

73
4. Différence

𝐴−𝐵 𝐵

74
4. Différence

𝐵−𝐴

75
5. Différence symétrique

Soient 𝑨, 𝑩 deux sous-ensembles d’un ensemble 𝑬.

On appelle différence symétrique des ensembles


𝑨 et 𝑩, et on note 𝑨 ∆ 𝑩, l’ensemble des éléments
qui appartiennent à 𝑨 et pas à 𝑩 ou qui appartiennent
à 𝑩 et pas à 𝑨.

76
5. Différence symétrique

𝐴 𝐵

77
5. Différence symétrique

E
𝐴∆𝐵

𝐴 𝐵

78
5. Différence symétrique

C’est donc l’ensemble des éléments qui appartiennent


à l’union des deux ensembles mais pas à leur
intersection.

On a ainsi :

𝑨 ∆ 𝑩 = (𝑨 – 𝑩) ‫)𝑩 ⋂ 𝑨( – )𝑩 ڂ 𝑨( = )𝑨 – 𝑩( ڂ‬

79
80
Dénombrabilité

 Si 𝑨 et 𝑩 sont deux ensembles disjoints, alors :


Card (𝑨 ‫ = )𝑩 ڂ‬Card (𝑨) + Card (𝑩)

 Si 𝑨 et 𝑩 sont finis et 𝑨 ⊂ 𝑩 alors :


Card (𝑨) ≤ Card (𝑩)

 Si 𝑨 et 𝑩 sont finis, alors :


Card (𝑨 – 𝑩) = Card (𝑨) – Card (𝑨 ⋂ 𝑩)

81
Dénombrabilité

Soient 𝑨 et 𝑩 deux ensembles finis. On a :

Card(𝑨 ∪ 𝑩) = Card(𝑨) + Card(𝑩) − Card(𝑨 ∩ 𝑩)

𝑨 = { A+, B+, AB+, O+ } => Card (A) = 4


𝑩 = { B+, B-, AB+, AB- } => Card (B) = 4
𝑨 ‫ { = 𝑩 ڂ‬A+, B+, B-, AB+, AB-, O+ }

Card (𝑨 ‫ = ) 𝑩 ڂ‬6

82
Distributivité

Soient 𝑨, 𝑩 et 𝑪 trois ensembles.

 L’intersection est distributrice sur l’union :

𝑨 ∩ (𝑩 ∪ 𝑪) = (𝑨 ∩ 𝑩) ∪ (𝑨 ∩ 𝑪)

 L’union est distributrice sur l’intersection :

𝑨 ∪ (𝑩 ∩ 𝑪) = (𝑨 ∪ 𝑩) ∩ (𝑨 ∪ 𝑪)

83
84
Parties d’un ensemble

Le nombre de sous ensembles de 𝑬, appelé aussi


l’ensemble des parties de 𝑬 [𝓟(𝑬)], est égal à la
somme des sous ensembles à 0 éléments, à 1
élément, à 2 éléments, …, à 𝒏 éléments

Soit:

𝑪𝟎𝒏 + 𝑪𝟏𝒏 + 𝑪𝟐𝒏 + ⋯ + 𝑪𝒏𝒏

85
Parties d’un ensemble

Par ailleurs, pour construire un sous ensemble de 𝑬,


on considère 𝒏 étapes où à chaque élément de 𝑬, on
décide de le choisir ou de ne pas choisir pour l’inclure
dans le sous ensemble.

Il y a donc deux possibilités par étape et il y a 𝒏


étapes.

Il y a donc 2 × 2 × ⋯ × 2 (𝒏 facteurs) possibilités de


construire un sous ensemble de 𝑬, soit 𝟐𝒏

86
Parties d’un ensemble

Donc:
Soit 𝑬 un ensemble à 𝒏 éléments
Le nombre de sous ensembles de 𝑬 est égal à :

𝒏
𝒑
𝓟 𝑬 = ෍ 𝑪𝒏 = 𝑪𝟎
𝒏 + 𝑪 𝟏 + ⋯ + 𝑪 𝒏 = 𝟐𝒏
𝒏 𝒏
𝒑=𝟎

87
Parties d’un ensemble

Exemple:

Soit 𝑬 = 1, 2, 3

Alors toutes les parties de 𝑬 sont :

𝓟 𝑬 = {∅, 𝟏 , 𝟐 , 𝟑 , 𝟏, 𝟐 , 𝟏, 𝟑 , 𝟐, 𝟑 , {𝟏, 𝟐, 𝟑}}

Elles sont au nombre de 8 et en effet : 𝟐𝟑 = 𝟖

88
89
Théorème de De Morgan

Soit un ensemble 𝑬 et soient 𝑨 et 𝑩 deux sous-


ensembles de 𝑬. Alors, on a :

ഥ∪𝑩
𝑨∩𝑩=𝑨 ഥ

ഥ∩𝑩
𝑨∪𝑩=𝑨 ഥ

90
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

ഥ∪𝑩
𝐴∩𝐵 =𝑨 ഥ
𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1
1 0
0 1
0 0

91
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

ഥ∪𝑩
𝐴∩𝐵 =𝑨 ഥ
𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1
1 0
0 1
0 0

92
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0
1 0
0 1
0 0

93
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0
1 0
0 1
0 0

94
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0
1 0
0 1
0 0

95
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0
0 1
0 0

96
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0
0 1
0 0

97
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1
0 1
0 0

98
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1 0
0 1
0 0

99
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1
0 1
0 0

100
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1 1
0 1
0 0

101
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1 1
0 1 0 1 1 0 1
0 0 0 1 1 1 1

102
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∩𝐵 =𝑨ഥ∪𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∩𝑩 𝑨∩𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∪𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1 1
0 1 0 1 1 0 1
0 0 0 1 1 1 1

103
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∪𝐵 =𝑨ഥ∩𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∪𝑩 𝑨∪𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∩𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 1 0 0 1 0
0 1 1 0 1 0 0
0 0 0 1 1 1 1

104
Théorème de De Morgan

Table de vérité : La loi de De Morgan.

𝐴∪𝐵 =𝑨ഥ∩𝑩

𝑨 𝑩 𝑨∪𝑩 𝑨∪𝑩 ഥ
𝑨 ഥ
𝑩 ഥ∩𝑩
𝑨 ഥ
1 1 1 0 0 0 0
1 0 1 0 0 1 0
0 1 1 0 1 0 0
0 0 0 1 1 1 1

105
Application (1)

Nous avons :

𝑨 = {𝐴+, 𝐵+, 𝐴𝐵 −} et 𝑩 = {𝑂+, 𝐵 +}

Déterminer 𝑨 ∆ 𝑩.

Réponse :
𝑨 ∆ 𝑩 = {𝐴+, 𝐴𝐵−, 𝑂 +}

106
Application (2)

Dans un groupe d’étudiants, 12 ont la grippe, 8 sont


hyper tendus et 5 ont les deux symptômes.

Si chaque étudiants a au moins un de ces deux


symptômes, quel est le nombre d’étudiants dans ce
groupe ??

107
Application (2)

En posant : 𝑨 = {𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 fait une grippe }


Et 𝑩 = {𝑿 ∈ 𝑬 | 𝑿 est hyper tendu }
le nombre d’étudiants dans ce groupe est donné par
Card (𝑨 ‫)𝑩 ڂ‬.
Card (𝑨) = 12, Card (𝑩) = 8, Card (𝑨 ⋂ 𝑩) = 5

Donc :
Card (𝑨 ‫ = )𝑩 ڂ‬Card (𝑨) + Card (𝑩) – Card (𝑨 ⋂ 𝑩)
Card (𝑨 ‫ = )𝑩 ڂ‬12 + 8 – 5 = 15

Donc ce groupe contient 15 étudiants.


108
Application (3)

Si dans un groupe de 25 malades, 17 prennent le


médicament A, 12 le médicament B et 5 ne prennent
aucun médicament.

Quel est le nombre de malades qui prennent les deux


médicaments à la fois ??

109
Résumé

Identité Nom
𝑨‫𝑨=∅ڂ‬
Identité
𝑨⋂𝑬=𝑨
𝑨‫𝑬=𝑬ڂ‬
Domination
𝑨⋂∅=∅
𝑨‫𝑨=𝑨ڂ‬
Idempotence
𝑨⋂𝑨=𝑨
𝑨 ‫𝑨 = )𝑩 ⋂ 𝑨( ڂ‬
Absorption
𝑨 ⋂ (𝑨 ‫𝑨 = )𝑩 ڂ‬
(𝑨) = 𝑨 Complémentarité

110
Résumé

Identité Nom
𝑨‫𝑨ڂ𝑩=𝑩ڂ‬
Commutativité
𝑨⋂𝑩=𝑩⋂𝑨
(𝑨 ‫)𝑪 ڂ 𝑩( ڂ 𝑨 = 𝑪 ڂ )𝑩 ڂ‬
Associativité
(𝑨 ⋂ 𝑩) ⋂ 𝑪 = 𝑨 ⋂ (𝑩 ⋂ 𝑪)
𝑨 ‫)𝑪 ڂ 𝑨( ⋂ )𝑩 ڂ 𝑨( = )𝑪 ⋂ 𝑩( ڂ‬
Distributivité
𝑨 ⋂ (𝑩 ‫)𝑪 ⋂ 𝑨( ڂ )𝑩 ⋂ 𝑨( = )𝑪 ڂ‬
A∩B=A ഥ∪Bഥ
ഥ∩Bഥ Lois de De Morgan
A∪B=A
𝑨 ∪ 𝐴ҧ = 𝑬
Loi du complément
𝑨 ∩ 𝐴ҧ = ∅
111

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