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Apollinaire, “Zone”

C’est l’un des derniers poèmes écrits par Apollinaire; toutefois, il s’agit du texte qui ouvre «
Alcool » pour son exaltation de la modernité et de l’esprit nouveau. Le poète se promène
dans les quartiers de banlieue les plus dégradés et industriels et il réfléchit sur son chagrin
et cherche à se distraire en profitant de ce que la ville moderne peut lui offrir. Par ce poème
Apollinaire décrit sa poétique: il trouve la poésie dans les aspects les plus nouveaux de la
ville moderne.

Il unit les images qui caractérisent le Paris moderne en transformant des éléments
prosaïques en objets poétiques. Quelques symboles de la modernité sont: La Tour Eiffel qui
semble guider un « troupeau » de ponts bêlant (à cause des voitures qui y passent), Les
automobiles, L’Aéroport (« Port-Aviation »), Les prospectus, catalogues et affiches qui
remplacent la poésie, Les journaux et revues à 25 centimes pleines d'histoires policières qui
remplacent la prose, La sirène, Les enseignes.

Vers 25-30: le poète se souvient que quand il était petit et était au collège, son ami René
Dalize et lui étaient attirés par les cérémonies fastueuses de l’Eglise et ils avaient l’habitude
de sortir de leur chambre en cachette pour aller prier.
La simultanéité du passé et du présent et la juxtaposition d’images sont des caractéristiques
de la peinture cubiste, qui met tout sur le même plan.
Toutefois, l’image du soleil guillotiné qui conclut le poème remet en question l’exaltation de
la modernité présente dans les strophes précédentes.
Apollinaire utilise le vers libre et élimine la ponctuation. Par conséquent, le lecteur ne sait ni
où une phrase termine ni où la phrase suivante commence. Donc, l’œuvre a besoin de la
participation et de l’interprétation du lecteur, ce qui est très moderne.

Champs de Mars : La Tour Rouge

Robert Delaunay avait quatre ans lorsque la Tour Eiffel a été érigée à Paris dans l'espace
vert public connu sous le nom de Champ de Mars. L'un des nombreux artistes à représenter
le monument, Delaunay a réalisé une série de peintures de la Tour Eiffel, dont l'exemple de
l'Art Institute est l'un des plus connus. L'artiste a insufflé le dynamisme de la vie moderne
dans cette image en utilisant des points de vue multiples, une fragmentation rythmique de la
forme et de forts contrastes de couleurs. Delaunay a accentué la présence imposante de la
structure en l'encadrant de grands bâtiments et en plaçant des bâtiments plus petits et plus
courts, vus d'en haut, à sa base. Le sommet de la tour semble s'élever, sa structure massive
augmentée de nuages ​en forme d'ailes et de taches de ciel lumineux. L'artiste expose pour
la première fois ce tableau à l'hiver 1912, à la galerie Barbazanges à Paris, où Guillaume
Apollinaire qualifie l'œuvre dans une revue d' inachevé, que ce soit par dessein ou par
accident. Bien que l'intention de Delaunay ne soit pas consignée, il est certain qu'en 1923,
lorsque cette œuvre fut illustrée dans les pages du Bulletin de l'effort moderne, elle
ressemblait à ce qu'elle est aujourd'hui: l'artiste avait repeint des parties de la toile et rempli
des zones de réserver avec de la peinture.

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