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I- Les conditions de fond de la protection de l’innovation par le brevet
Ces conditions sont régies d’après l’annexe 1 de l’Accord de Bangui Révisé
de 1999, acte du 14 décembre 2015, l’obtention d’un brevet sur innovation est
substantiellement déterminée par des conditions négatives (A) et par des
conditions positives (B).
A- Les conditions substantielles négatives de la protection de
l’innovation par le brevet
Ces conditions énumèrent les types d’innovations qui ne sont pas
protégeable par brevet. Il s’agit des innovations constitutives d’invention mais
non brevetable et des innovations qui ne sont pas des inventions.
S’agissant de l’exclusion des innovations qui ne sont pas des inventions et au sens
de l’article 1 alinéa 3 de l’Accord de Bangui Révisé : « Ne sont pas considérés
comme des inventions au sens du paragraphe 1er notamment :
a) Les découvertes, les théories scientifiques et les méthodes mathématiques ;
b) Les plans, principes ou méthodes en vue de faire des affaires, de réaliser des
actions purement intellectuelles ou de jouer ;
c) Les simples présentations d'informations ;
d) Les programmes d'ordinateurs ;
e) Les créations à caractère exclusivement ornemental ;
f) Les œuvres littéraires, architecturales et artistiques ou toute autre création
esthétique ».
Cependant, ces innovations ne sont pas protégeables par le brevet d’innovation
mais peuvent l’être par d’autres catégories du droit de la propriété intellectuelle à
l’instar des droits d’auteur et droits voisins comme les œuvres littéraires,
architecturales et artistiques ou toute autre création esthétique. Par ailleurs,
d’autres méthodes de protection pouvant entrainer des responsabilités pénales au
sens de l’article 311 du code civil intitulé « violation du secret commercial »
appelée clause de confidentialité peut être appliquée à l’endroit des innovations
telles que les plans, principes ou méthodes en vue de faire des affaires.
En ce qui concerne l’exclusion des innovations constitutives d’invention mais non
brevetable, il s’agit des inventions qui sont exclus de la brevetabilité par l’article
2 alinéa 2 de l’Accord de Bangui Révisé car soit elles ne sont pas conformes à
l’ordre public et aux bonnes mœurs, soit qu’il s’agisse d’obtention végétale ou
soit ce sont des méthodes de traitement du corps humain.
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B- Les conditions substantielles positive de la protection de
l’innovation par le brevet.
Une invention doit être nouvelle pour pouvoir être protégée par un brevet.
Une invention est considérée comme nouvelle si elle n’est pas comprise dans
l’état de la technique. L’état de la technique est constitué par tout ce qui a été
rendu accessible au public avant la date de dépôt de la demande de brevet par une
description écrite ou orale, un usage ou tout autre moyen. Cela peut être, par
exemple, la commercialisation de l’invention, des conférences de presse, des
articles de presse, des publications ou des expositions publiques. Le contenu des
demandes de brevet, même non publiées, fait partie de l’état de la technique dans
le pays pour lequel le brevet est demandé. Dans ce cas, une invention non encore
connue du public peut faire partie de l’état de la technique et invalider une
demande de brevet ultérieurement déposée. Il est donc essentiel de garder le
secret sur son invention préalablement au dépôt d’une demande de brevet ! Il
convient de faire attention notamment aux conditions d’accès à son entreprise et
aux lieux où l’invention est développée. Il est par ailleurs recommandé de faire
figurer des clauses de confidentialité dans les contrats avec des partenaires
industriels ou commerciaux. Si une invention est rendue publique en
méconnaissance de ces clauses de confidentialité et par exemple suite à une
effraction, le titulaire du droit au brevet bénéficie encore d’un délai de 6 mois pour
déposer sa demande de brevet.
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n’est par contre pas remplie par des découvertes ou des concepts scientifiques, qui
ne sont de toute manière pas des inventions.
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B- Les formalités à accomplir
Elles consistent essentiellement à deux éléments : la formulation de la
demande de brevet et le paiement des taxes requises (et enfin, le paiement des
taxes de dépôt et de publication.).
Par formulation de la demande adressée au Directeur général de l’O.A.P.I., il
s’agit notamment de la description de l’invention innovante, des revendications
délimitant l’objet du brevet demandé, des dessins y relatifs, de l’abrégé descriptif,
de la requête.
D’après l’article 13 de l’annexe 1 de l’A.B.R., « le dossier comprend :
- a) Une demande de brevet adressée au Directeur général de l'Organisation, en
nombre d'exemplaires suffisants ;
- b) La pièce justificative du versement à l'Organisation de la taxe de dépôt et de
la taxe de publication ;
- c) un pouvoir sous seing privé, sans timbre, si le déposant est représenté par un
mandataire ;
- d) un pli cacheté comportant :
i) Une description de l’invention faisant l'objet du brevet demandé,
effectuée d'une manière claire et complète pour qu'un homme du métier
ayant des connaissances et une habileté moyennes puisse l'exécuter ; ii) Les
dessins qui seraient nécessaires ou utiles pour l'intelligence de l'Invention;
iii) La ou les revendications définissant l'étendue de la protection
recherchée et n'outrepassant pas le contenu de la description visée aux sous
alinéa i) ci-dessus; iv) Et un abrégé descriptif résumant ce qui est exposé
dans la description, la ou les revendications visées à l'alinéa III) ci-dessus,
ainsi que tout dessin à l'appui dudit abrégé ;
v) Des indications suffisantes sur la meilleure manière d'exécuter
l'invention connue de l'inventeur à la date du dépôt et, dans le cas où une
priorité est revendiquée, à la date de priorité de la demande ».
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CONCLUSION