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Corrigé, bac S, mathématiques

jeudi 21 juin 2012

Exercice 1 4 points
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ; ~).
On considère une fonction f dérivable sur l’intervalle [−3 ; 2].
On dispose des informations suivantes :
• f (0) = −1.
• La dérivée f 0 de la fonction f admet la courbe représentative C 0 ci-dessous.

~

O ~ı

Pour chacune des affirmations suivantes, dire si elle est vraie ou fausse et justifier la réponse.
1. Pour tout réel x de l’intervalle [−3 ; −1], f 0 (x) 6 0.
VRAI, la courbe de f 0 se trouve en dessous de l’axe des abscisses sur cet intervalle.
2. La fonction f est croissante sur l’intervalle [−1 ; 2].
VRAI, la courbe de f 0 se trouve au dessus de l’axe des abscisses sur cet intervalle, f 0 x) > 0 sur [−1 ; 2]
la fonction f est ainsi croissante sur [−1 ; 2].
3. Pour tout réel x de l’intervalle [−3 ; 2], f (x) > −1.
FAUX. Si l’on fait un tableau de variations, on voit que le minimum est atteint pour x = −1 et, du fait
que la fonction f est croissante sur [−1 ; 2], on a −1 < 0 =⇒ f (−1) < f (0) = −1.

x −3 −1 0 2

f 0 (x) − 0 +
. .
f (x) −1
f (−1)

4. Soit C la courbe représentative de la fonction f .


La tangente à la courbe C au point d’abscisse 0 passe par le point de coordonnées (1 ; 0).
VRAI. Par lecture sur le graphique, on voit que f 0 (0) = 1. On calcule l’équation de la tangente au point
d’abscisse 0 : y − (−1) = 1(x − 0) ⇐⇒ y = x − 1. Elle passe par le point de coordonnées (1 ; 0).

1
Exercice no 2 5 points
Pour embaucher ses cadres une entreprise fait appel à un cabinet de recrutement. La procédure retenue
est la suivante. Le cabinet effectue une première sélection de candidats sur dossier. 40% des dossiers reçus
sont validés et transmis à l’entreprise. Les candidats ainsi sélectionnés passent un premier entretien à l’issue
duquel 70% d’entre eux sont retenus. Ces derniers sont convoqués à un ultime entretien avec le directeur
des ressources humaines qui recrutera 25% des candidats rencontrés.
1. On choisit au hasard le dossier d’un candidat ;
On considère les événements suivants :
D : « Le candidat est retenu sur dossier »,
E1 : « Le candidat est retenu à l’issue du premier entretien »,
E2 : « Le candidat est recruté ».

a) Reproduire et compléter l’arbre pondéré ci-dessous :


E2
0, 25

E1
0, 7
0, 75
D E2
0, 4
.
0, 3

E1
0, 6

b) Probabilité de l’événement E1 :

p(E1 ) = p(E1 ∩ D) + p(E1 ∩ D) = p(E1 ∩ D) = p D (E1 ) × p(D) = 0, 7 × 0, 4 = 0, 28


| {z }
=0

c) On note F l’événement « Le candidat n’est pas recruté ». Probabilité de l’événement F :

p(F) = p(D) + p(E1 ∩ D) + p(E2 ∩ E1 )


= p(D) + p D (E1 ) × p(D) + p E1 (E2 ) × p(E1 )
= 0, 6 + 0, 3 × 0, 4 + 0, 75 × 0, 28 = 0, 93

Donc, la probabilité que le candidat soit recruté est égal à 0, 07.

2. Cinq amis postulent à un emploi de cadre dans cette entreprise. Les études de leur dossier sont faites
indépendamment les unes des autres. on admet que la probabilité que chacun d’eux soit recruté est
égal à 0, 07.
On désigne par X la variable aléatoire donnant le nombre de personnes recrutées parmi ces cinq can-
didats.
a) Chaque événement est indépendant des autres. Il n’y a que deux issues et on répète chaque
événement cinq fois.
La probabilité du succès est p = 0, 07, le nombre d’événement est n = 5. Nous sommes bien en
présence d’une loi binomiale de paramètre n = 5 et p = 0, 07.

2
b) Probabilité que deux exactement des cinq amis soient recrutés :
à !
5
p(X = 2) = (0, 07)2 × (0, 97)3 = 10 × (0, 07)2 × (0, 97)3 ' 0, 039
2

3. On considère ici une loi binomiale de paramètre n et p = 0, 07.


Nombre minimum de dossiers que le cabinet de recrutement doit traiter pour que la probabilité d’em-
baucher au moins un candidat soit supérieure à 0, 999 :
à !
n
p(X > 1) = 1 − p(X = 0) > 0, 999 ⇐⇒ 1 − (0, 07)0 (0, 97)n > 0, 999 ⇐⇒ 1 − 0, 93n > 0, 999
0
(croissance de la fonction ln) ⇐⇒ 0, 001 > 0, 93n ⇐⇒ ln(0, 001) > n ln(0, 93)
ln(0, 001)
(ln(0, 93) < 0) ⇐⇒ 95.187 ' 6n
ln(0, 93)

On prendra donc n = 96.

Exercice no 3 6 points
Partie A
On désigne par f la fonction définie sur l’intervalle [1 ; +∞[ par :

1 ³ x ´
f (x) = + ln
x +1 x +1
1. Limite de la fonction f en +∞ :

1 x 1
lim f (x) = 0, car lim = 0 et lim = lim =1
x→+∞ x→+∞ x + 1 x→+∞ x + 1 x→+∞ 1
+1
x

2. Pour tout réel x de l’intervalle [1 ; +∞[ :

1
1 (x + 1)2 1 1 1
f 0 (x) = − + =− + = >0
(x + 1)2 x (x + 1) 2 x(x + 1) x(x + 1)2
x +1
La dérivée est positive sur [1 ; +∞[, la fonction f y est donc croissante :
Tableau de variations de la fonction f :

x 1 +∞

f 0 (x) +

0
f (x) 1
+ ln 12
2
f (1) = 12 + ln 21 ' −0, 193
3. La fonction f est négative sur l’intervalle [1 ; +∞[, car majorée par 0.

3
Partie B
Soit (u n ) la suite définie pour tout entier strictement positif par :
1 1 1
un = 1 + + + · · · + − ln n
2 3 n
1. La valeur exacte affichée par cet algorithme lorsque l’utilisateur entre la valeur n = 3 est :
1 1 11
u = 1+ + =
2 3 6
2. Recopier et compléter l’algorithme précédent afin qu’il affiche la valeur u n lorsque l’utilisateur entre
la valeur de n
1 VARIABLES
2 i EST_DU_TYPE NOMBRE
3 n EST_DU_TYPE NOMBRE
4 u EST_DU_TYPE NOMBRE
5 DEBUT_ALGORITHME
6 LIRE n
7 u PREND_LA_VALEUR 0
8 POUR i ALLANT_DE 1 A n
9 DEBUT_POUR
10 u PREND_LA_VALEUR u+1/i
11 FIN_POUR
12 u PREND_LA_VALEUR u-log(n)
13 AFFICHER "u: "
14 AFFICHER u
15 FIN_ALGORITHME

3. Voici les résultats fournis par l’algorithme modifié, arrondis à 10−3 .

n 4 5 6 7 8 9 10 100 1000 1500 2000


un 0, 697 0, 674 0, 658 0, 647 0, 638 0, 632 0, 626 0, 582 0, 578 0, 578 0, 577

Conjectures :
• La suite semble être décroissante.
• Elle semble converger vers 0, 5 ? 0, 57 ?

Partie C
1. Pour tout entier strictement positif n, n > 1
1 1 1 1 1 n
u n+1 −u n = 1+· · ·+ + −ln(n+1)−1−· · ·− +ln n = −ln(n+1)+ln n = +ln = f (n)
n n +1 n n +1 n +1 n +1
où f est la fonction définie dans la partie A.
Nous avons vu que, pour n > 1, f (n) = u n+1 − u n < 0 ; la suite est donc décroissante.
2. a) Soit k un entier strictement positif
Inégalité :
1 1 1 1 1 1 1
k 6 x 6 k + 1 ⇐⇒ 6 6 ⇐⇒ − 6 0 ⇐⇒ − > 0
k +1 x k x k k x
Z k+1 µ ¶ Z k+1
1 1
(par intégration) ⇐⇒ − dx > 0 dx = 0
k k x k

4
k+1 µ 1 ¶ Z k+1 Z k+1 · ¸k+1 Z k+1
1 1 1 1 1 1
Z
− dx > 0 =⇒ dx − dx > 0 ⇐⇒ x = > dx
k k x k k k x k k k k x
Ainsi : Z k+1 1 1
dx = [ln x]kk+1 = ln(k + 1) − ln k 6 (1)
k x k
b)

ln 2 − ln 1 6 1
1
ln 3 − ln 2 6
2
1
ln 4 − ln 3 6
3
··· 6 ···
1
ln(n + 1) − ln n 6
n

1 1 1
ln(n + 1) = ln(n + 1) − ln 1 6 1 + + +···+
2 3 n
1 1 1
ln(n + 1) − ln n 6 1 + + + · · · + − ln n = u n
2 3 n

c) La fonction ln étant croissante, ln(n + 1) > ln n ⇐⇒ ln(n + 1) − ln n > 0


Ainsi, pour tout entier strictement positif n, u n > 0.
3. La suite (u n ) étant décroissante et minorée par 0, est convergente.

Exercice no 4 5 points
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormal direct (O ; ~ u;~
v ).
On appelle f l’application qui à tout point M d’affixe z, différente de −1, fait correspondre le point M0
1
d’affixe .
z +1
1 1 1 1
1. Soient A, B et C les points d’affixes respectives z A = − , z B = − + i et z C = − − i.
2 2 2 2
a) Voir en fin.
b)
1 1 2 4 1
z A0 = =2 ; z B0 = = − i ; z C0 = = 1+i
1 1 5 5 1 1
− +1 − +i+1 − − i
2 2 2 2
c) Les points A0 , B0 et C0 ne sont pas alignés :

2 4 8 4
z B0 − z A0 = − i−2 = − − i ; z C0 − z A0 = 1 + i − 2 = −1 + i
5 5 5 5
−−→ −−→
Les vecteurs A0 B0 et A0 C0 ne sont pas colinéaires, (il y a un nombre impair de signes moins). Les
trois points ne sont pas alignés.
2. Soit g la transformation du plan qui, à tout point M d’affixe z fait correspondre le point M1 d’affixe
z + 1.
u 10 .
a) g est une translation de vecteur ~
¡ ¢

b) Voir plus loin.

5
c) La droite D1 est la médiatrice du segment dont les deux extrémités sont O(0, 0) et (1, 0).
Tout point M d’affixe z de la droite D1 est donc à égale distance de ces deux points, d’où la rela-
tion |z − 1| = |z − 0| = |z|.
1
3. Soit h l’application qui, à tout point M d’affixe z non nulle, associe le point M2 d’affixe .
z
a) Nous avons, pour tout point M d’affixe z du plan :
g h
M −→ M1 −→ M2

g h 1 1
z −→ z 1 = z + 1 −→ z 2 = = = z0
z1 z + 1
Donc : h(A1 ) = A0 , h(B1 ) = B0 et h(C1 ) = C0 .
b) Démontrer que, pour tout nombre complexe non nul z, on a :
¯ ¯ ¯ ¯
|z − 1| ¯z −1¯ ¯ 1 ¯¯
|z − 1| = |z| ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ ¯
¯ ¯ = 1− ¯ = 1
¯
|z| z ¯ ¯ z

c) L’image par h de la droite D1 est incluse dans un cercle C de centre le point I d’affixe 1 et le rayon
1.
4. Donc, comme le montre la question 3. a), l’image par l’application f de la droite D.

C0
B 1 B1

A A1 A0
0
−1 0 1 2 x

C C1

−1 B0

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